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Planet R n°45

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édito®Pour vivreheureux…Ce numéro 45 de <strong>Planet</strong>’® que vous vous apprêtez à découvrir regorge cettefois encore d’expériences riches et diversifiées. Preuve, s’il en était, que notreréseau de diplômés est bel et bien constitué de savoir-faire et de savoir-êtredignes d’une grande école de management.Mais, en complément de ces portraits qui font progresser individuellementl’image de l’ESC Rouen, la force d’un réseau est aussi de favoriser laréflexion et l’action en commun. Qu’apportons-nous à l’École ? Sans aucundoute notre regard de professionnels d’aujourd’hui au service des diplômésde demain. C’est l’un des objectifs fixés dans l’organisation des « Point Fixe »à Rouen avec les Dirigeants Commerciaux de France et des « Fil Rouge » àParis. Et malgré un travail d’information large, je suis déçue de constater à cejour l’absence pour ainsi dire totale des étudiants et du corps professoral.L’ « académique » se nourrit encore trop peu du « terrain » !Notre rôle est également de soutenir nos diplômés en recherche d’emploi.Sur ce thème, les moyens et les ressources de l’Association et de l’École sontdésormais mis en commun et une offre complète de services est en coursd’élaboration.Enfin, n’oublions pas que nous pouvons au quotidien être des relais d’informationau sein de nos entreprises en parlant de notre École, en y associantun message de fierté, en donnant envie de la découvrir ou de la redécouvrirau travers des forums, débats, colloques, dîners de région, pays, promo…autant de ferments qui favoriseront également le versement de la taxe professionnelleà l’ESC Rouen. Ça fonctionne, je l’ai testé !Finalement, en cette veille d’hiver, un seul message : « Pour vivre heureux, nevivons surtout pas cachés ! »sommaireActualité École . . . . . . . . . . . . . . . 4Événement ParisFil Rouge du 28 septembre . . . . 6Focus Entreprise . . . . . . . . . . . . 7Portrait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Dossier,Sport et business . . . . . . . . . . . 12Entreprendre . . . . . . . . . . . . . . . 20Mobilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22Ils publient . . . . . . . . . . . . . . . . . 23Événement Rouen . . . . . . . . . . . 24Reportage . . . . . . . . . . . . . . . . . 25Carnet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27Revue de presse . . . . . . . . . . . . 28Bien à vousPascale Blassel Prunier (81)PrésidenteDirecteur de la publication : Pascale Blassel PrunierRédacteur en chef : Marie-Lise TrochuOnt collaboré à ce numéro : Marie-Suzel Inze,Sophie de Mullenheim, Camille Mofidi,Violaine Grange Le Gall, Lionel PistienConception : Le Perroquet BleuImpression : Imprimerie Art Offset, Sotteville-lès-RouenCrédit photo : Pascal Monnet (p. 24)<strong>Planet</strong>’®, la revue de l’Association des Diplômés de l’ESC RouenBP 188 - 76 825 Mont-Saint-Aignan CEDEXTél. : 02 32 82 58 00 - Fax : 02 35 74 57 23Association.Diplomes@esc-rouen.frwww.esc-rouen.fr


actualitéécoleInterview de Laurent Hua,directeur du Programme Grande Écoledu Groupe ESC Rouen<strong>Planet</strong>’® avait interviewé Alexander Van de Putte juste avant les vacances pour qu’il nous parle de sesorientations pour le programme Grande École, mais il ne sera pas resté longtemps aux commandes.Il a démissionné courant juillet pour se rapprocher de Bruxelles et de son environnement familial.C’est à un « homme de l’art », Laurent Hua, connaissant parfaitement les rouages du modèle « GrandeÉcole » qu’Arnaud Langlois-Meurinne a fait appel pour le remplacer et conduire le grand chantier de larefonte du programme, enjeu majeur du Groupe dans le cade de son plan de développement européen.planet’ 45hiver 20044<strong>Planet</strong>’® : Monsieur HUA,quel a été votre parcoursavant d’arriver à Rouen ?Après l’École des Mines deParis, dont je suis sorti en1975, j’ai enseigné la physiqueà l’École NationaleSupérieure des Arts etIndustries à Strasbourg.Parallèlement, une passionpour la photographieet le cinéma m’a conduit àla création d’une agence depresse audiovisuelle et à laréalisation de documentairesautant que de fictions.Puis je suis revenu à l’enseignementdes mathématiqueset de la physiqueavant d’évoluer vers la directiond’écoles, métier danslequel j’ai construit petità petit le parcours quim’a permis d’entrer dansle cercle privilégié de laConférence des GrandesÉcoles, après un passagede deux années dans unesociété japonaise de jouets,le groupe Bandaï. Au seinde la Conférence, j’ai dirigésuccessivement les écolessupérieures de commercede Pau et de Clermont,puis une école d’ingénieursparisienne « historique »,l’ESME Sudria, avant deprendre à nouveau la directiond’une école de commerce,INT Management, ausein de l’Institut National desTélécommunications.<strong>Planet</strong>’® : Qu’est-cequi vous a motivédans le challenge quevous a proposé ALM ?Lorsqu’Arnaud m’a appeléau poste de directeur duProgramme Grande École,j’ai vu tout de suite l’opportunitéde participer à unprojet ambitieux, très international,dans la continuité desréflexions que j’ai menéespendant deux ans à laConférence en animant legroupe de travail du Chapitresur le LMD (Licence, Master,Doctorat). J’adhère par expérienceet par conviction àla mission du Groupe ESCRouen qui donne la prioritéau développement deshommes et des organisations.L’histoire prestigieusede l’école autant que la qualitédes personnes qui laconstruisent au quotidienont été les deux facteursdéterminants de ma décision.Les premières rencontreseffectuées depuis ma prisede fonctions ont renforcé mamotivation et je crois notreorganisation capable degrandes réalisations.<strong>Planet</strong>’® : Que comptezvousengager commechantier prioritaire ?Je suis chargé de la refontedu Programme GrandeÉcole. Comme dans toutprojet de ce type, la prioritédoit être donnée à la clarificationdes grands objectifset je ne ferai pas l’économiedes débats qui s’imposentpour que ces objectifssoient partagés. Ensuite, surle plan stratégique, il faudracommencer par « le toit de lamaison », à savoir l’organisationd’une meilleure architecturede la partie « graduate »du cursus. C’est cette partie,nommée « master » en référenceau système européende l’enseignement supérieurdit LMD, qui devrabientôt faire la preuve de sacompétitivité sur le marchéinternational de la formationsupérieure au management.Ce travail sur l’architecturedu programme ne sera pertinentque s’il intègre parfaitementles objectifs que nousnous serons fixés en termesde profil des futurs diplômés,avec la plus grande attentionportée au monde dans lequelceux-ci seront appelés à travailleret à évoluer. Il ne seraefficace que s’il permet lamise en place progressive deméthodes pédagogiques innovanteset adaptées. C’esttoute la créativité des enseignantsde l’institution, remarquablesi l’on en juge par lesréalisations passées et présentes,qui peut ici être miseà profit. Je suis frappé parla richesse de celles-ci, quine demande peut-être qu’àêtre mise en valeur, ou plutôt,mise en cohérence. C’est unvrai travail d’équipe.<strong>Planet</strong>’® : Les « Anciens »sont très attachés à la« cote » de « leur École »dans les classementspubliés par la presse,et le programme GrandeÉcole est la marque« phare » du groupe.Que comptez-vous fairepour que nous soyonsdans le « top ten » ?La démarche qualité a gagnél’enseignement supérieur,non sans que cela nerecouvre une certaine formede consumérisme à l’américaine.C’est une réalité qui


peut parfois faire oublier laresponsabilité éducative quis’attache à notre métier,mais elle est incontournableet aussi, par le jeu de laconcurrence, porteuse deprogrès. C’est pourquoi lesbons classements ne peuventrésulter que d’avantagesconcurrentiels incontestés,qu’il faut construire etque l’on s’efforcera parallèlementde faire reconnaîtregrâce à une bonne communication.Faire et faire savoir,sur la durée, constituent lesclés de la réussite, et desbons classements !<strong>Planet</strong>’® : Au cours de vosprécédentes missions,vous avez développé uneexpertise en matière d’apprentissageet de développementinternational ;comment comptez vousmettre ces compétencesau service de Rouen ?Depuis plus de dix ans, j’aicréé des filières en apprentissagedans presque toutesles Grandes Écoles par lesquellesje suis passé. À Pau,juste après la réalisation pionnièrede Jean-Pierre Boisivonà l’ESSEC ; à Clermont, oùj’ai créé et dirigé le CollègeSupérieur de l’Apprentissa-Laurent HUAge en Auvergne regroupantquatre formations différentes; à l’ESME Sudria, où j’ailancé une formation d’ingénieursresponsables d’affairesen génie électrique aprèsune mémorable négociationavec la Commission desTitres d’Ingénieurs. La réformede la filière apprentissagede l’ESC Rouen est un enjeuimportant. Celle-ci pourraitmieux jouer son rôle de laboratoireen matière de pédagogiepar l’expérience, commecela se passe ailleurs,profitant par là même à l’ensembledu programme. Mongrand intérêt pour la coopérationinternationale devraitrapidement trouver son pointd’application dans la créationde fortes synergies avec nospartenaires étrangers, en vued’internationaliser certainesde nos « dominantes ».<strong>Planet</strong>’® : Les accréditationsnationales etinternationales sont unecondition « sine qua non »pour faire partie dupeloton de tête : où enest Rouen à ce sujet ?Depuis un décret dejuin 2004, le diplôme del’ESC Rouen confère le gradeuniversitaire de master,consacrant sa reconnaissanceinternationale. Deplus, Rouen fait partie depuis2002 du club des écolesa c c r é d i t é e s « E q u i s »(European quality improvementsystem), qui regroupeles 75 meilleures écoles demanagement dans le monde(dont les 12 meilleuresFrançaises). C’est un honneurautant qu’une exigenceet nous devrons à nouveau,en mars 2005, confirmercette distinction devantles auditeurs Equis, distinctionqui s’étendra cettefois à l’ensemble du GroupeESC Rouen. Dans ce contexte,le Programme GrandeÉcole est un fleuron qui doitaccroître absolument sa visibilitéeuropéenne, et se préparerà une forte augmentationde la mobilité étudiantedans une communauté récemmentélargie. Pour lesEuropéens comme pour lesétudiants d’autres continents,l’accréditation Equis est notrelabel de qualité. Il recouvreles valeurs de l’enseignementsupérieur européen au seinduquel le concept même degrande école « à la française» a toute sa place.<strong>Planet</strong>’® : Une intégrationprofessionnelle réussiedes Diplômés (à court,moyen et long terme) estun enjeu majeur, pensezvousque l’équipe pédagogiqueen ait suffisammentconscience tout aulong du cursus ?L’équipe pédagogique del’ESC Rouen a un sens aigude ses responsabilités enmatière d’insertion professionnelle.Mais c’est la cohérenceet la synergie des effortsmenés par celle-ci, parContact : Laurent.Hua@groupe-esc-rouen.frl’Association et par tous grâceà la mise en pratique d’unprogramme original de développementpersonnel, quirenforceront l’efficacité de laformation ESC Rouen, ondevrait dire de sa « marque »,sur le marché de l’emploi. Lenouveau Programme GrandeÉcole profitera de ces effortsautant qu’il y contribuera parune architecture, des contenuset des méthodes enadéquation avec eux.<strong>Planet</strong>’® : Qu’attendezvousdes Diplômés pourvous aider dans votremission ? Quelle organisationpeut-on mettre enplace, avec l’Association,pour que les Diplôméspuissent apporter leur« valeur ajoutée » au cursus: interventions dansles cours, chaires, tutorat,journées métiers, conférences,offres et suivi destage, missions, simplestémoignages… Pouvezvousdresser le profildu comportement d’un« bon » Diplômé ?Être un bon diplômé est lemétier le plus difficile qui soit,puisqu’il s’agit de regarderl’école non pas dans un passéquelquefois lointain, maisdans un avenir à construire.Le secret pour en mériterla qualité est tout simplement,je crois, de participer.Débattre, proposer, intervenir,soutenir, mais aussi rassurerles jeunes, leur ouvrir desportes, leur ouvrir sa porte…les possibilités sont innombrableset les diplômés seronttoujours bien accueillisdans leur école. N’y a-t-il paslà le plus motivant des programmes?planet’ 45hiver 20045


ÉvénementParisTatami et motivationAu Palais des Congrès de Paris, dans le cadre du Salon des Micro-entreprises,Stéphane Traineau mouille le kimono devant 200 diplômés attentifs.Pour ce 3 e Fil Rouge dédié à la motivation, la sincérité est au rendez-vous !planet’ 45hiver 20046Ce mardi 28 septembre,c’est un public pas commeles autres qui attendStéphane Traineau, championdu monde de judo etmédaillé de bronze à Atlantaet Sydney : quelque deuxcents diplômés de l’ESCRouen sont venus écouterle directeur des équipesde France de Judo parlerde sa motivation et decelles de ses judokas. Uneconférence Fil Rouge, pendantlaquelle le championreviendra sur ses moteurs,l’amour et la colère, et sur ladéception d’Athènes.« Je vais faire circulerma médaille de bronzede Sydney, commenceStéphane Traineau. Rendezlamoi, j’y tiens ! » Le ton estdonné, c’est un homme duterrain, enfin du tatami, quis’exprime. Pour parler motivation,le champion s’appuieradonc sur son expérience.Quand il commencele judo, dans les années70, c’est sa mère quil’entraîne. « À l’époque, raconteStéphane Traineau,les femmes n’étaient pasreconnues dans le mondedes entraîneurs. J’ai voulumontrer que ma mère faisaitdu bon travail ! » Le jeuneStéphane franchit alorsune à une les étapes de lacompétition. Champion deFrance, champion du monde,jusqu’à sa médaille debronze d’Atlanta en 96.Mais… « Après les jeux, lestaff de l’équipe de Francem’a écarté, se souvient lejudoka. Je n’ai pas compris !J’avais 31 ans, des bonnessensations et surtoutje voulais être ChampionOlympique. »Alors, la rage au ventre,Stéphane Traineau s’entraînejour après jour et sequalifie pour Sydney. Là, lefrançais rejoint le carré final.Hélas Stéphane perd sademi-finale ! C’est terminé,il ne sera jamais ChampionOlympique. Il peut tout auplus remporter une nouvellemédaille de bronze.« Je n’ai eu que quelquesminutes pour me remotiver,confie le judoka. J’ai repenséà mon parcours, à macolère et je suis allé décrocherma deuxième médaillede bronze. »Dans le sport de haut niveaucomme ailleurs, avecl’envie de gagner, tout estpossible. Mais bizarrement,l’envie n’est pas toujourslà… La preuve à Athènes,où les résultats des judokasfrançais seront très décevantspour le nouveaudirecteur des équipes deFrance de judo. « Nos athlètesétaient prêts sur le planphysique, technique, diététique,affirme StéphaneTraineau, ils savaient mêmegérer leurs relations avec lapresse ! Mais il leur manquaitl’indispensable : l’enviede gagner… » Un constatsévère et qui, à n’en pasdouter, sera la source d’unenouvelle motivation pour ledirecteur d’équipe, devenuentre-temps chef d’entreprise(sa société, CarréStéphane TraineauFinal, anime des conventionsen entreprise).La médaille de bronze estrevenue sur l’estrade. Lepublic est songeur. En uneheure, autant qu’une conférencesur la motivation,Stéphane Traineau auradonné une grande leçond’honnêteté.Marie Suzel Inze (80)


FocusentrepriseÉditions Atlas(ou l’autre grande école du marketing)Des fascicules sur Napoléon aux horloges miniatures à collectionner, des encyclopédies aux vêtementset accessoires Atlas For Men, les Éditions Atlas sont devenues un nom dans la vente au grand public,en kiosque ou par correspondance. Dix diplômés rouennais évoluent aujourd’hui dans l’entreprise.Ils sont Directeurs de Business Unit surbookés comme Stéphane Aznar (93) ou Philippe Poirier (80).Ils sont Directeur Marketing performant (Sophie Celati, 92), Chef de Groupe passionné (Carine Bertrand, 98),Chef de Produit enthousiaste (Johann Haziza, 01), mordu des systèmes d’information (Albert Stein, MS 02)…Ce groupe international, leader sur son marché qui réalise en France un CA de 385 millions d’euross’avère une grande… école du marketing et de la VPC. Créativité et rigueur s’allient pour créerdes concepts pointus et les pérenniser ! Car si, entre le village d’Astérix et les contes pour enfants,le ludique n’est jamais loin, les diplômés de l’ESC Rouen ont souvent la tête dans les chiffres.Marie Suzel Inze (80)Carine Bertrand (98)Chef de groupe/Division KiosqueCarine Bertrand (98)➜ En brefC’est aux Canaries et dansles produits laitiers queCarine Bertrand démarresa carrière. Chef de produitchez Danone, voilà de bonnesbases ! Mais les îles deviennenttrop petites et en2000, la jeune femme rentreen France. Elle entre chefde produit Fascicules auxÉditions Atlas, puis passechef de groupe. Et si lesuccès des collections estsouvent au rendez-vous, saplus belle réussite reste sonpetit Mathis né il y a quelquesmois…➜ Pourquoi les ÉditionsAtlas ?« Ici, on ne se lasse pas ! »C’est le cri du cœur de cettejeune femme de 31 ansdevant la variété des collectionslancées par la DivisionKiosque. Une variété quibouscule parfois un peu…« La répartition des projetsentre les équipes de développementne se fait pas enfonction des cibles ou dela connaissance du sujet,explique-t-elle, mais plutôten fonction de la chargede travail. Ainsi j’ai travaillésur toutes les ciblesavec une collection de maquillageMiss France, d’insignesmilitaires, des boules àneige Titi… » Pour la majoritédes produits, le concepts’articule autour d’un fasciculeet d’un objet à collectionner,mais, chaque lancementest spécifique : prix,pub TV, supports…La fonction de chef de groupepermet une vision complètedu produit, très enamont dans la stratégie etbasée sur le travail d’équipeavec les chefs de produits,les équipes éditoriales, la fabrication,les stocks… Maissi la créativité et la bonnehumeur règnent, les chiffresrestent la préoccupation essentiellede la chef de groupe.Coûts de fabrication,positionnement prix, analysedes courbes de ventes…« sans panel Nielsen ouSecodip, qui n’existe passur ce type de marchés »explique Carine Bertrandqui a connu d’autres outilschez Danone.Mais panel ou pas, unemain sur les chiffres, l’autresur les concepts, la chef degroupe semble ravie de sonposte !➜ Le mot de la fin« La maîtrise des chiffresest une des conditions pourpouvoir évoluer dans l’entreprise»planet’ 45hiver 20047


FocusentrepriseJohann Haziza (01)Chef de produit logistique marketing & export➜ En brefAvec une SpécialisationManagement des Systèmesd’Information, deux ans deconseil chez Price WaterhouseCoopers, Johann Hazizaaurait pu privilégier les grandesstructures. Mais quandla branche Conseil du célèbrecabinet est rachetée parIBM, le diplômé a le réflexe« PME ». Un an et demi plustard, ce chef de produit pascomme les autres sait qu’il afait le bon choix.➜ Pourquoi les ÉditionsAtlas ?Le poste de Johann Hazizaest placé sous le signe de ladiversité : animation d’uneéquipe en charge des prévisionsde vente, achats,et export des concepts surles marchés francophones !Varié mais complexe…Car prévoir les ventes pourdouze lancements par an etune vingtaine de collectionsdont l’ancienneté varieentre un mois et trois ans,relève d’un challenge permanent.« Le modèle économiqueest fondé surdes ventes très élevéesau démarrage, 100 000 à700 000 exemplaires pourle premier numéro, expliquele jeune homme de26 ans. Ensuite les ventesbaissent.C’est le seuil de stabilisationqui est délicat à trouver ! »Des prévisions découlentles volumes à commanderauprès de fournisseurslesquels sont en Asie ou enEurope du Sud. « Ma vie,est faite de délais ! » souligneen souriant le chef deproduit, qui devra ensuitegérer la mise en place descollections dans les pointsde vente et l’approvisionnementdes 500 000 abonnés.Entre commandes et livraisons,Johann assure aussile marketing de collectionssur les marchés francophones: achat d’espaces,négociations distributeurs,logistique. Une fonctionqu’il estime très formatrice :« Travailler avec la Suisse etla Belgique, c’est déjà unchoc culturel ! »Johann Haziza (01)Laquelle de toutes ces responsabilitésa la préférencedu diplômé ? Ne le répétezpas mais ce sont les prévisionset l’export qui l’emportent.➜ Le mot de la fin« Ici, la prise de décisionsest quotidienne.Les Éditions Atlas, c’estla meilleure école du« apprendre en marchant ».Albert Stein (MS MDIE 02)Analyste fonctionnelplanet’ 45hiver 20048➜ En brefAprès des études de managementà La FacultéLéonard de Vinci (LaDéfense), ce mordu d’organisationa intégré leMastère de Managementdu Développement Internationalde l’Entreprise àl’ESC Rouen. D’abord responsablede l’administrationdu Service Clients dela branche colles & adhésifschez Henkel France, AlbertStein pilote aujourd’hui auxÉditions Atlas des projetsd’organisation autour dessystèmes d’information.➜ Pourquoi les ÉditionsAtlas ?Pour Albert Stein, une desclés du marketing, c’estun bon système d’information.Alors, améliorationde l’outil de prévision desventes ou conception d’unoutil de planning, les missionsde notre analyste, actuellementen CDD, contribuentpleinement à l’efficacitéde l’éditeur. Le jobnécessite de nombreusesqualités. L’écoute et la rigueurd’abord. « Pour écrireun cahier des chargesadéquat, explique le spécialistedes systèmes d’information,il faut prendre encompte tous les avis et retranscrirele besoin de façonexacte. » Le cahier descharges ne fera pas tout etun bon relationnel avec leséquipes informatiques interneset les prestatairesexternes s’avère fort utile.Tout comme une dose desens commercial au momentde la mise en placedes outils… « C’est de lavente, confie Albert Stein,mais de la vente en interne !Le but est d’abord d’impliquer,puis de faire adhérerles utilisateurs au projet.Sinon… »Bien que passionné par lessystèmes d’information, lejeune homme travaille surle test d’un nouveau produiten vue d’un éventuellancement. Et attrape detoute évidence le virus dumarketing ! Un pied dansles Systèmes d’Informa-Albert Stein (MS MDIE 02)tion et l’autre dans les nouveauxconcepts marketing,Albert Stein voit toutes lesfacettes de l’entreprise etcela lui donne de sérieuxatouts pour son parcoursprofessionnel.➜ Le mot de la fin« Il faut avoir le goût des résultatset savoir s’entourerdes bons interlocuteurspour tenir ses objectifs. »


FocusentrepriseSophie Celati (92)Sophie Celati (92)Directrice Marketing Atlas For Men➜ En brefÀ 36 ans, Sophie Celati estune spécialiste de la VPC.Trois années au sein dugroupe Yves Rocher lui ontdonné des bases plus queprofessionnelles.En 95, elle entre aux ÉditionsAtlas dans la division VPCcomme Chef de Produit surles fiches et livres pour enfants.En 99, la jeune femmeparticipe au lancementde la nouvelle activité AtlasFor Men, un catalogue quicommercialise, uniquementen VPC, des vêtements etaccessoires « outdoor »destinés aux hommes.➜ Pourquoi les ÉditionsAtlas ?« Ce que j’apprécie avanttout, c’est le dynamisme,la créativité et l’autonomieque l’entreprise offre à seséquipes ! » affirme SophieCelati.Dans cette entreprise où lemarketing règne en maître,c’est forcément un constatprécis qui a donné naissanceà Atlas For Men.« Le marché de l’hommeest moins exploité que celuide la femme, remarquela directrice marketing. Ilest plus difficile à approchermais il fait preuve d’une plusgrande fidélité. Notre objectifest de créer un imaginairefort avec des articles originauxprivilégiant les matièresnaturelles et l’authenticité.Nous essayons toujoursde faire passer la notion decoordonnés, de « panoplie», afin de jouer un rôlede conseil auprès des hommes».Les chiffres ont prouvé lajustesse du concept et desméthodes. Après 5 ansd’existence, Atlas For Menannonce un chiffre d’affairesde 30 millions d’euros et unfichier de 1 200 000 clientsdont plus de 400 000 actifs.Pour obtenir de tels résultats,le département utilisedes moyens conséquents: une équipe jeuneet essentiellement féminine(12 personnes), des budgetsde communication significatifset le savoir-fairedes Éditions Atlas sur lessupports à gros potentiel(presse TV et spécialisée,mailings, asiles colis…).Pour Sophie Celati, la croissancen’a pas dit son derniermot : Atlas For Menvient de lancer son site marchandet envisage un développementà l’international.➜ Le mot de la fin« Le marketing Atlas est rivésur les résultats mais toujoursà l’affût des opportunités»planet’ 45hiver 20049


PortraitJournalisme et éditionPortrait de Philippe Thureau Dangin, à la tête de Courrier InternationalDe plus en plus de jeunesdiplômés s’orientent versles métiers culturels, dontceux de l’écrit. Pour <strong>Planet</strong>’®,Camille Mofidi a rencontréPhilippe Thureau-Dangin (78),président du directoire etdirecteur de la rédactionde Courrier International.Une carrière dans lejournalisme et l’éditionqui atteste de l’allianceréussie entre formationmanagériale et intérêtpersonnel pourle domaine culturel. »À quand remonte ton intérêtpour les métiers de l’écrit ?Durant mes études, je me suis intéresséaussi bien à l’économie et la gestionqu’à la philosophie et la littérature.J’ai ainsi fait une licence de philosophieà l’université de Rouen simultanémentà mes études à l’ESC Rouen.L’apprentissage de la gestion me semblaitdavantage un moyen qu’une fin :j’avais l’intuition que la gestion était unediscipline qui me serait utile dans tousles cas de figure.planet’ 45hiver 200410De quelle manière as-tu débutédans la presse ?J’ai eu un début de vie professionnelleclassique : après avoir effectué ma coopération,j’ai été embauché à la COFACE.J’ai quitté ce poste au bout d’un an etdemi pour fonder en 1982 un hebdomadaire,TEL (pour Temps-Économie-Littérature), avec Olivier Poivre d’Arvorque j’avais rencontré à la faculté deRouen. Notre idée était de publier danscet hebdomadaire des textes à la source.Le journal eut un succès d’estime.Après cette première expérience où jeme suis familiarisé avec la presse, jesuis devenu gestionnaire d’un journalmédical. J’ai ensuite exercé diversesactivités dans le domaine de l’écrit :lecteur de manuscrits pour AlbinMichel, pigiste à l’Autre Journal et aumensuel des Échos intitulé à l’époqueDynasteurs. J’ai été finalement embauchépar Sciences et Vie Éco en tant quePhilippe Thureau Dangin (78)rédacteur en chef adjoint. J’y ai surtoutécrit sur la macroéconomie, la Bourseet le secteur bancaire. Le fait d’avoirfait l’ESC Rouen m’a été utile à cetégard pour mieux comprendre le modede fonctionnement des entreprises etsavoir lire les bilans financiers.


PortraitComment s’est développée ta carrièreau sein de Courrier International ?En janvier 1994, je suis devenurédacteur en chef adjoint de CourrierInternational. En 1998, j’ai été nommédirecteur de la rédaction et en 2001 j’aiété également nommé Président duDirectoire au moment où le journal estdevenu une filiale du groupe Le Monde.Entre 1998 et 2003, la diffusion du titrea progressé de 65 %.Peux-tu m’expliquer le fonctionnementd’un journal comme CourrierInternational ?Courrier International est un vrai journal,affichant une politique claire ; il ne s’agitpas uniquement d’une revue de presseétrangère, même si la matière premièreprovient effectivement de la presseétrangère. En un sens, ce titre possèdela plus grande rédaction du mondepuisque nous avons publié environ12 000 journalistes des cinq continentsdans nos colonnes.Nos collaborateurs, qu’ils soient françaisou étrangers, sont des journalistesà 100 %. Mais ils viennent de tous leshorizons : sciences politiques, interprétariat,langues orientales, écoles de commerce,écoles de journalisme. La plupartparlent au minimum deux langues dontl’anglais, et certains sont de véritablespolyglottes parlant 6 à 7 langues ! Ce quiunit ces journalistes est leur goût pour lapolitique étrangère et un réel souci pourl’avenir de la planète.La rédaction est composée de journalistesbasés à Paris et de correspondantsétrangers. Les articles présélectionnéset résumés par les rédacteurssont étudiés par le comité éditorial aucours de 2 à 3 réunions dans la semainepour décider de leur sélection finale.La rédaction fonctionne de manièredémocratique puisque tout le mondeexprime son avis sur les articles étudiés.Il existe une émulation saine qui poussechacun à trouver les meilleurs articlescorrespondant au ton du journal.En tant que Directeur de la Rédaction, jedécide en dernier ressort du choix desarticles, du dossier de couverture, etc. Jedonne mon bon à flasher sur toutes lespages du journal. En fait, je passe 65 %de mon temps à diriger la rédaction ; les35 % restants sont consacrés à la gestionde l’entreprise : élaborer les budgets,animer les équipes, rencontrer notreactionnaire. Le fait d’avoir un actionnaireà 100 % limite ma liberté de gestion, maisen contrepartie, la liberté rédactionnellede Courrier International est totale.Que t’a apporté ton expérienced’auteur ?En 1995 j’ai publié chez Syros un livrede « philosophie économique » intituléLa Concurrence et la mort qui s’estvendu à 2 000 exemplaires. Au débutdes années 90, les économistes libérauxn’avaient qu’un mot à la bouche,le marché. J’ai voulu étudier de plusprès ce qu’est un marché, et comprendreles conséquences de la concurrence enmatière économique et sociale. Selonmoi, il faut écrire un livre lorsque l’on ale sentiment, à tort ou à raison, d’apporterde nouveaux éléments au débat.N’oublions pas l’étymologie latine dumot auteur : auctor désigne celui quiaugmente, qui apporte sa pierre à l’édificepublic, ce que j’ai voulu faire avecce livre.Tu ne te contentes pas d’écrireet de publier un journal, tu es aussià la tête d’une maison d’éditions…La presse, c’est formidable mais rapidementoublié. Les livres au contraire restent.J’ai donc créé il y a six ans une maisond’éditions, Exils, qui publie des livresexigeants à faible tirage, entre 1 000 et4 000 exemplaires. La politique éditorialed’Exils est de contribuer à une nouvellecritique politique, accueillir une littératurede l’exil, et exhumer des textes rares.On parle beaucoup d’éthiquedans la vie des affaires.Penses-tu avoir atteint un équilibreentre tes valeurs personnelleset ton activité professionnelle ?À mon sens, il est important d’exercerun métier dont l’activité ne soit pas nuisibleà autrui. De même que la libertése définit par rapport au respect decelle d’autrui, l’activité professionnellepeut être perçue comme positive tantqu’elle n’occasionne pas de dommagesà autrui. C’est pour cette raisonque je ne travaillerais pas pour certainsjournaux dont le contenu ne me semblepas bénéfique à la collectivité.De plus, la gestion sociale de l’entrepriseest également à prendre en comptedans cette question de l’éthique autravail. Bien que le milieu de la pressesoit caractérisé par un faible niveau desalaires et une certaine précarité dueau recours aux pigistes, nous essayonsà Courrier International d’offrir certainsavantages aux salariés, comme l’intéressementpar exemple.Aujourd’hui, j’ai le sentiment de meréaliser pleinement dans la conjugaisondes deux activités que je mène : l’éditionet le journalisme. Même si on nedoit jamais oublier sa vie personnelle,sa famille, etc.Quels conseils donnerais-tuà des étudiants intéresséspar les métiers de l’écrit ?Je voudrais d’abord rappeler que l’écritest bien sûr un thème passionnant, maisen pleine mutation : autrefois dominante,la chose écrite est aujourd’hui concurrencéepar de nombreux vecteursde communication. Le support écrit esten passe de devenir un média accessoire,important mais second.Si un jeune d’une école de gestion estintéressé par le domaine de l’écrit, lesdeux conseils que je peux lui donnersont : écrire et voir. Un gestionnaire depresse doit être un homme de presseet à ce titre avoir quelque part une sensibilitéjournalistique. Il doit essayer aumoins deux ou trois fois d’écrire desarticles, même pour des journaux d’associationou de village. Il doit avoir unevision globale de la chaîne graphiqueafin de « sentir » le métier : il ne fautdonc pas hésiter à visiter les imprimeurset les plates-formes de distribution.Et il faut tenter de nouvelles expériencesà 25 ans plutôt qu’à 40 ans : il sera toujourstemps d’être raisonnable plus tard !Entretien réalisé par Camille Mofidi (00)planet’ 45hiver 200411


DossierSport et businessPlutôt que dans l’agroalimentaire, la cosmétique ou le conseil, certains diplômés ont plongé dansle secteur du sport. Oui, pense-t-on, des mordus qui veulent vivre leur passion de l’intérieur !Pas seulement… Car derrière les paillettes de l’événementiel se cachent des fonctions classiqueset de gros enjeux commerciaux. Ainsi Alexis Caude (91), créateur d’entreprise, ou Olivier Jaubert (86),Directeur Général, n’échappent ni au management ni à la stratégie. Et, chez les organisateursdes événements sportifs, marketing rime souvent avec commercial… La preuve avec Frédéric Viargues (00)et ses produits dérivés ou Jean-Michel Berjaud (99) et son club de rugby. Dans le sport, comme ailleurs,la pression est à l’ordre du jour. Le sujet en dit long à David Donnelly (98) pour la communicationdu Vendée Globe, à Xavier Becker (94) pour l’installation des tribunes des grands événements,ou encore à Philippe Doucet (85) pour les directs à la télé…Le sport génère un business qui a ses règles et ses intervenants spécifiques. Aussi nos diplômésgèrent l’image de leurs clients en régie comme Pierre Lelong (96) ou en agence spécialisée,comme Florent Garrigoux (01) ou Benjamin de Gennes (94). Certains agissent depuis le médiatel Stéphane Hourcq (93), d’autres chez l’annonceur, tel Matthieu Benadon (03). On aura compris que,même si les postes sont rares, le secteur du sport offre de belles opportunités. Et que dans ce petit monde,le Réseau a un sens. Une question demeure toutefois en suspens. Où sont les femmes ?Créateur d’entrepriseProduire son effortMarie Suzel Inze (80)planet’ 45hiver 200412Alexis Caude (91)Pour devenir producteurde contenu sportif,il faut des diplômes,une vision du marchéet de la persévérance.Image par image, rétrospectivede la course defond d’Alexis Caude (91),président de Newsports.Son chrono au marathon? 3 h 30. Son job ?Fournisseur de contenusportif pour les médias etle grand public. À 35 ans,Alexis Caude (91), présidentde Newsports, prouveque sport et création d’entreprisepeuvent faire bonménage. Avec un peu depersévérance s’entend.1999 – La France savoureencore son titre de championnedu monde de foot.Après cinq ans de grandeconsommation et un MBAà Harvard, Alexis Caudecrée Athleteline, le siteofficiel des sportifs dehaut niveau. « À l’époque,c’était l’euphorie autourdu sport ! rappelle-t-il. Plusque la passion, c’est l’opportunitéqui m’a guidé. »L’analyse est pertinenteet les choses démarrentvite. Les levées de fondssont fructueuses et, sur lesite, les athlètes affluent :Amélie Mauresmo, NicolasAnelka…2000 – Les médias reprennentles infos en ligne chezAlexis Caude mais la pubreste rare sur le site. Lemarathonien remet sonchrono à zéro. Il sera fournisseurde contenu sportifpour la presse, la télé et lesopérateurs mobiles. Bref àla fois agence de presse,web agency et régie publicitaire.Et ça marche !2002 - L’Équipe de Francede football fait triste mine.Alexis Caude rachètesports.fr.2004 - Newsports compte18 personnes et unequinzaine de pigistes.La société produit pourla presse (Sport, CourtCentral, Of Course…) maispas seulement. « Lors del’Euro 2004, nous avonsréalisé une interview deMarcel Desailly, expliquele chef d’entreprise. SFR aacheté le son, Wanadoo letexte et Infosport les images! » Enfin, Newsportshéberge 50 sites d’athlèteset sports.fr est une mined’informations qui peutsatisfaire 500 000 visiteursmensuels.Le coureur de fond a bien faitde persévérer après l’éclatementde la bulle Internet.« Pour Newsports, l’exercice2004 dégage un résultatnet de 200 000 eurospour un chiffre d’affaires de2,5 millions d’euros, conclutAlexis Caude. Maisavec 60 % de création decontenu et 40 % de pub. »Une performance financièreassez fair-play… Cardonner ses ratios en toutesincérité, c’est plutôt sport,non ?


Directeur de publicitéPour quelqueseuro-sport de plus…Stéphane Hourcq (93)Sortir des sentiers battusde la pub, c’est la volontéde Stéphane Hourcq (93),directeur de publicitéchez Eurosport. À vosmarques… Prêts ? Télé !Un jour en Amérique du Sud,l’autre en Asie Pacifique…Plus qu’un sportif, StéphaneHourcq (93) est un pigeonvoyageur. Directeur depublicité chez Eurosport, lediplômé gère les annonceursdes pays où la chaîne n’apas de bureaux en propre. Etpasse un tiers de son tempsdans l’avion.La grille de programmes personnellede Stéphane Hourcqn’est pas de tout repos.Relations clients, management,mais aussi conseil etprésence sur les événementssportifs. Commençons parles chiffres. « Eurosport réalise70 millions d’euros derevenus publicitaires, commentele directeur de publicité.Mon équipe (dix personnes)en assure un tiers. » Sesclients ? Des grands nomsdu tourisme, de l’automobileet du matériel high-tech :Tourisme de Grèce, Toyota,Samsung… « Nos annonceurslointains voient l’Europecomme un continent,explique celui qui a commencésa carrière au Japon.Eurosport est un média idéalpour un positionnement demarque ! » Un petit intermèdeexplicatif s’impose : la chaînepaneuropéenne filiale de TF1est diffusée dans 54 pays eten 19 langues.Mais calculons… un tiersde 70 millions… Alors, plusde 20 millions d’euros réalisésen spots publicitaires ?« Pas seulement des spots !explique Stéphane Hourcq.Nous avons un fond de grillede programmation très richemais nous créons aussi desproduits et émissions. Ainsi,avant les Jeux d’Athènes,nous avons conçu pourSamsung une série d’émissionsautour de la préparationde 8 athlètes. »La créativité est donc de miseChez l’annonceurdans l’équipe de StéphaneHourcq. « Nous proposonsaussi une approche multiplate-forme,continue-t-il,télévision, site Internet et servicesinteractifs. Et nous sommesorganisateurs d’événements,comme le futur WorldTourism Car Championship(FIA WTCC) ».L’homme qui zappe enpermanence entre pays etannonceurs assiste souventMarketing tout terrainMatthieu Benadon (03)Chargé des partenariatsvoile, golf et foot chezBouygues Telecom,Matthieu Benadon (03)explore le partenariatsportif, côté annonceur.Vive l’opérationnel !Y a-t-il encore des perspectivesd’emploi pour desjeunes diplômés qui veulentmêler passion du sport etmarketing ? « Oui ! » répondMatthieu Benadon, en chargedes partenariats voile, golf etfoot chez Bouygues Telecom.Sous réserve toutefois d’êtretrès opérationnel ! Car, à lamer ou la campagne, notrejeune diplômé est souventsur le terrain. Au programme :porte à porte auprès desclubs locaux et déplacementen camion pour installer leséléments de visibilité de lamarque.La proximité, c’est le positionnementde BouyguesTelecom. Pour MatthieuBenadon, en CDD chezl’opérateur, cela se traduitpar une forte présence sur leterrain. « Je suis en contactavec 62 clubs de golf, explique-t-ilen souriant. Et cetété, j’ai rencontré plus de 30clubs de voile. Un vrai travaild’acharné ! » La proximitéconsiste aussi à donner auxclubs des moyens pour ouvrirleurs portes au plus grandnombre et créer des animations.« Le principe, continueMatthieu, c’est d’échangerdu matériel, très technique,contre de la visibilité. Auxclubs de voile, nous offronsdes voiles et des gilets desauvetage à nos couleurset aux clubs de golf, descadeaux pour animer desaux événements sportifs. Lefoot, mais aussi l’athlétisme,la voile, le golf ! « Il faut êtresur place pour comprendrel’événement, souligne ledirecteur de publicité, et sentircomment il s’intègre dansla communication du client. »C’est bien vu ! PromisStéphane, plus personne nedira que la télé rend bête.compétitions. Et nous récompensonsles douze meilleuresprogressions d’index. Nousrenforçons ainsi le capital desympathie et de proximité dela marque. »Travail de la notoriété avec lesponsoring de la Coupe de laLigue en football : « Notre présencedans le foot est incontournable,reconnaît ce passionnédu ballon rond. C’estle sport le plus populaire enFrance ! Ce partenariat nousassure une belle expositionde la marque puisque noussommes présents sur lesmaillots d’une équipe à chaquematch. »On devine qu’à 24 ans,Matthieu Benadon manie déjàdes budgets conséquents.Autonomie, petite équipe,gros budget, Matthieu se sent« à la fois en agence et chezl’annonceur ». Croisons lesdoigts pour que le prochainpartenariat de BouyguesTelecom prenne la forme d’unCDI !planet’ 45hiver 200413


ManagerDroit au butplanet’ 45hiver 200414Question : une entreprisequi vend des écharpesaux supporters du PSGest-elle une entreprisecomme les autres ?Réponse d’Olivier Jaubert(86), DG de PSGMerchandising.« Je veux travailler dansle sport ! » déclarait OlivierJaubert (86) au jury duconcours d’entrée à l’ESCRouen.Le jeune homme n’aurapas dérogé à cette envie.Aujourd’hui Directeur Généralde PSG Merchandising,Olivier Jaubert assure la diffusionde tous les produitsdérivés du grand club defoot parisien.Chiffre d’affaires, management,reporting européen,le patron dirige une sociétécomme les autres.Créée en septembre 2003,PSG Merchandising, filialede Nike Monde, est unvéritable centre de profitoù officient 40 personnes.Établie sur le même modèleque pour Manchester, laJuventus et Barcelone, PSGMerchandising exploite l’intégralitédes marques duParis St Germain hormis lesponsoring, les droits TV, labilletterie et les programmesd’hospitalité. Sur le papier,rien de compliqué a priori :des supporters par milliers,quelques bons résultats etle tour est joué…Mais non, pas si simple !Il y a encore peu de temps,le PSG perdait 1,5 milliond’euros annuels dans lesproduits dérivés…Heureusement, Olivier Jauberta son expérience pourlui. Avant d’arriver à cette« approche mono sport etmono marque », l’hommeaura travaillé en agence demarketing sportif, créé lapremière coupe de patinagede Russie, vécu de l’intérieurla coupe de mondede rugby en 99… et pilotépendant 6 ans le sponsoringfrançais de Nike.Alors la vente de maillotsbleu et rouge au Parc desPrinces n’y change rien.PSG Merchandising sedirige comme une autreentreprise. « Je suis unegare de triage », affirmeOlivier Jaubert. « Contrôler,orienter, trier, décider, c’estmon quotidien ! » Un quotidienqui lui réserve biendu bonheur. « Nike est uneboîte de rêve… » confie ensouriant celui qui, outre lesjoueurs du PSG, fréquenteRonaldinho, Tony Parker et« coach Vahid ». Un coupd’œil sur son agenda suffità s’en convaincre. Réunionavec ses homologuesdes clubs de ManchesterUnited, Juventus de Turin etFC Barcelone, préparationde la tournée d’été 2005 duPSG en Chine…Après un premier exerciceau cours duquel PSGMerchandising a rétablil’équilibre financier, Nike saitque cette société sera profitabledès cette secondesaison. Paris serait-il vraimentmagique ?Produits dérivésLes produits dérivésdes événements sportifs ?Un business quipeut rapporter gros.Démonstration avecFrédéric Viargues (00),responsable commercialet licences au seind’Amaury SportsOrganisation.Question : quels sont lespoints communs entreLe Tour de France, ParisDakar, le Marathon deParis et l’Open de France ?Réponse : ces événementssont organisés par AmaurySport Organisation (ASO) etles ventes de leurs produitsdérivés pilotés par FrédéricViargues (00). Un job oùle diplômé est tour à touracheteur et vendeur, maisrarement spectateur !Le département ProduitsDérivés d’ASO n’a que deuxans mais génère 3 millionsd’euros. Casquettes Tour deFrance, T-shirts MarathonOlivier Jaubert (86)La tête dans lede Paris ou blousons Paris-Dakar, l’affaire n’est pasnouvelle pour notre responsableCommercial etLicences : il gérait précédemmentles licences deproduits Roland-Garros àla Fédération Française deTennis (FFT) !Dans les deux cas, un travailde fond, fait de créationde produits, de négociationavec les fournisseurs et deprospection. « Pour Roland-Garros, explique FrédéricViargues, le challenge étaitde désaisonnaliser les ventes.Imaginez… 50 millionsde francs de chiffre d’affairessur le stade pendant lesdeux semaines du tournoiet ensuite le calme plat ! »Alors, création de licencespour des raquettes ou desparfums, recherche de distributeurs,lancement d’uneligne de vêtements, ce passionnéde foot attrape levirus du tennis.


Directeur marketingLe ballon ovale estd’un bon commerceFrédéric Viargues (00)guidonMais attention ! Ce job laissepeu de temps pour regarderles échanges. « En deuxans à la FFT, je n’ai jamaismis les pieds sur un court ! »reconnaît en riant FrédéricViargues. La logique est lamême chez ASO. Quand lejeune homme de 29 ans participeà la Grande Boucle, cen’est pas pour discuter avecles champions ! Il faut veillerau réapprovisionnement desstands, manager les équipesde vente temporaires…« Sur le Tour, Nous vivonsau rythme des objectifs etdu reporting ! » souligne leresponsable commercial.Après deux ans chez ASO,le bilan s’avère positif : travailde fond, euphorie des événements,ambiance décontractée…« J’aurais du malà travailler ailleurs que dansle sport ! » avoue FrédéricViargues. On le comprend !À l’USAP, le club de rugbyde Perpignan, marketinget vente sont indissociables.20 % de créativité,80 % de relations client…Pour Jean-Michel Berjaud(99) directeur marketingde l’USAP, l’important,c’est de transformerl’essai.« Ailier mais souvent remplaçant…» C’est avec lefranc-parler des rugbymenque Jean-Michel Berjaud (99)commente son passage dansl’équipe de l’ESC Rouen. Etc’est avec la même simplicitéqu’il explique son postede directeur marketing del’USAP, le club de rugby dePerpignan. « Ma fonction esttrès commerciale, annoncece passionné du ballon ovale.En effet, l’USAP trouve presque50 % de ses revenusdans le sponsoring. »Parlons peu mais parlonsbien. À l’USAP, le sponsoringreprésente 3,6 millionsd’euros sur un budget annuelde 7, 8. Chaque saison estdonc un nouveau départpour Jean-Michel Berjaud.« 18 matchs à domicile,18 événements ! » souligne-t-il.Des événements que le directeurmarketing transformeen packages commerciaux.« Nous proposons d’abord dela visibilité sur les panneaux dustade et sur les maillots desjoueurs, continue-t-il, et desproduits de relations publiques.Ici, les entreprises invitentleurs clients à dîner aprèsles matchs. » Rien à dire, aupays du rugby, la convivialitéest toujours de mise ! Pourun public de 10 000 spectateurs,le club servira donc1 000 repas d’après match…Enfin, Jean-Michel Berjaudcommercialise l’image duclub : photos des joueurs, logodu club, partenaire officiel…La bonne humeur semblerégner dans le mondede l’Ovalie. « Les clientssont comme des gamins,constate en riant Jean-Michel Berjaud. Un rendezvousavec un sponsor, c’estune heure de discussion sur leXV de Perpignan et 30 minutesde business ! » Et là celadevient sérieux : négociationsde prix, aspects juridiques,droits commerciaux… « Leproduit touche à l’affectif,poursuit notre Ariégeois. Celapeut faciliter la tâche ou lacompliquer… »Aujourd’hui, dopé par unstage au Stade Français, d’unpassage chez Jean-ClaudeDarmon et d’un premier jobà l’AS Montferrand et de sonexpérience perpignanaise,l’ancien ailier s’apprête à faireune percée individuelle. Il créesa propre société de sponsoringsportif, Proficio.Allez le petit !Au centre, Jean-Michel Berjaud (99)planet’ 45hiver 200415


Directeur de la CommunicationUn vent de folieDavid Donnelly (98)est Directeur de laCommunication duVendée Globe 2004-2005.Sa course à lui commencelongtemps avantcelle des concurrents…Un passionné de voile qui sedéfinit comme un « metteuren musique », c’est étonnant,non ? Pourtant c’estbien une partition qu’écritDavid Donnelly (98), directeurde la communicationdu Vendée Globe 2004. Etdès le 7 novembre, médias,public, sponsors, skippers…ont joué chacun leur partieen toute harmonie.Les chiffres de la communicationdu Vendée Globe,David Donnelly les a entête. « L’édition 2000-2001a généré 200 heures dediffusion télé, annonce-t-il.Et 4 600 reportages, 8 000sujets radios, 23 000 articlespresse, 80 millions de visitessur le site… » On souffle uninstant ?de David Donnelly est unrien différente ! Il enchaîneles rencontres avec lesproducteurs de télévision,les partenaires, les responsablesde communicationdes bateaux. Il fait travaillerattachés de presse, agencede rédaction, webmasteret mêmes techniciens duson. Mais dans ce tourbillonmédiatique, l’ancienprésident du Trophée desCaraïbes, qui a en outre créésa propre agence de communication,garde les piedssur terre. Progressivement,David Donnelly s’est forméau son, aux technologiesembarquées. « Il faut comprendrece que l’on achète,avertit le gestionnaire, sinonles factures s’envolent ! »Mais le bon sens n’empêchepas le stress…Sur le site officiel duVendée Globe 2004, unchrono égrène son compteGestion de Projet/ÉvénementielDavid Donnelly (98)à rebours. Pour les 23 skippersengagés, la pressionmonte. Pour David Donnellyaussi.En direct d’Athènesplanet’ 45hiver 200416« Ma mission, c’est de créerles outils qui feront vivre lacourse, continue le diplôméqui officie au sein de la SEMVendée. Le grand publicdoit pouvoir accéder à l’information,les journalistestravailler dans de bonnesconditions, les sponsors etles familles rester en contactavec les équipes. » Il fautaussi prévoir le départ auxSables d’Olonne – 800 000personnes et 1 000 journalistesaccrédités attendus –,organiser le PC Courses dela Gare Montparnasse…Les skippers du VendéeGlobe naviguent en solitaireet sans escale. La courseXavier Becker (94)Il a délaissé un peul’Envers du Vin pour l’enversdes Jeux Olympiquesd’Athènes. Xavier Becker(94), Directeur de Projetchez GL Events, raconteles aléas du montage desstructures temporairespour les JO. Un témoignageà consommer sansmodération.Pour cet ancien compétiteurde Triathlon, l’occasion étaittrop belle ! Aussi, quand unemission de Directeur de Projetsur les Jeux Olympiques seprésente, Xavier Becker (94)n’hésite pas. Il délègue ledéveloppement de « L’envers


Conseil en marketing sportifMon agence, mon (sparing) parplanet’ 45hiver 200418Benjamin de Gennes (94)et Florent Garrigoux (01)nous ouvrent les portesd’un grand nom du marketingsportif, HavasSports. Un monde où seconjuguent créativité,et stratégie marketing/communication.« Faites le contraire ». Dansle grand hall d’Havas Sports,la devise s’affiche en blancsur fond noir. Le ton estdonné, nous sommes bienen agence et Benjamin deGennes, directeur de clientèlesenior (94) et FlorentGarrigoux, responsable declientèle senior (01), expliquentle conseil en marketingsportif. Leur mission ?Structurer la communicationdes fédérations, des organisateursd’événements etaccompagner les annonceursqui choisissent le vecteursport dans leur stratégiede communication…Avec des clients impliquéssur l’America’s Cup, lesJO de Sydney, la Coupede Monde de foot ou laFédération Française deGolf, Benjamin de Gennes,35 ans, travaille avec lesplus grands opérateurssportifs. Florent Garrigouxn’a rien à lui envier. Ce basketteuramateur de 26 ans,qui a évolué en NationaleIII conseille des annonceursaussi prestigieux quePeugeot, Gaz de France,SFR… Mais tout de suite, lavraie question. Le métier deconseil est-il différent dansune agence orientée sport ?Apparemment, non. « Lesproblématiques de nosclients sont de vraies problématiquesde communication», annonce Benjaminde Gennes. Et de donnerun exemple concret, celuide la Fédération Françaisede Golf. « Le golf n’est pasun sport olympique, commenceBenjamin, alors lesrecettes de la Fédérationproviennent essentiellementdes licences. Il faut doncinciter les pratiquants àprendre une licence et à larenouveler. » En bref, HavasSports va formuler toutela stratégie de communicationde la Fédération etl’accompagner dans la miseen œuvre des programmesdans le but de recruter etfidéliser de nouveaux golfeurs.Comment ?« Il faut rajeunir l’image dece sport qui compte prèsde 500000 à 600 000 pratiquantsen France, continueFlorent, rechercher dessponsors, proposer desanimations de proximité auxclubs… et multiplier les supportsde communication :campagne presse, supportsprint, site Internet. » Ici,comme ailleurs, l’hommesera jugé sur les résultats :la Fédération Française deGolf annonce une progressionde 6 % à 7 % de seslicenciés et se place à la7 e place des fédérations desport individuel.Côté marques, les chosessont sérieuses aussi. « Lesponsoring sportif se développe,remarque FlorentGarrigoux. À nous de proposeraux annonceurs dessolutions communicationet marketing sur mesure. »Relations publiques, réalisationd’événementiels,Florent Garrigoux (01)campagnes de pub… toutest possible mais dansune mécanique d’agencebien rôdée. Formalisationdes enjeux de la marque,recommandation de lastratégie sponsoring, pland’exploitation précéderontle suivi opérationnel, l’assistanceà la négociation et…la mesure des retombées.Car attention, « Le sportn’est plus la danseuse duprésident, affirme Florent.Les investissements sontde plus en plus rationnels.Ainsi nous mesurons systématiquementl’impact d’unévénement. La visibilité d’unpanneau sur un match del’Équipe de France seravalorisée et comparé aucoût d’achat d’espace dansun média classique type affichage.»Ce consultant optimise lesprojets de SFR dans le football.« Pour créer de la proximitéentre SFR et ses abonnésmais surtout augmenterles revenus, raconte FlorentGarrigoux, nous avonsconçu et animé un portailfoot SFR, proposant différentsservices d’info, jeux,images, logos, pendant laCoupe la Coupe du Monde2002 ou l’Euro 2004. » Lerêve pour les accros du ballonrond ! Lesquels se souviennentsans doute ausside la récente série « Plaisirde foot » sur TF1, une autreréalisation Havas Sports quivalorisait l’action de SFRdans le football amateur.Mais la tâche des deuxcomparses ne s’arrête paslà. Opérateurs comme marquesattendent de l’aide


Droits sportifstenaireAu cœurdu businessLier la force des momentsmagiques au sponsoring,c’est la clé de la communicationà travers lesport. Pierre Lelong (96),directeur adjointde Sportfive, expliqueles arcanes des droitssportifs.Benjamin de Gennes (94)en matière de droits sportifs…Que valent 10 minutesd’images de la Routedu Rhum, une demi-finalede la Coupe de France derugby ? « Les droits sont difficilementévaluables, reconnaîtFlorent Garrigoux. Nousintervenons donc commeconseil pour optimiser lescontrats avec les régies ».Un jour au cœur de l’événement,un autre en réunionde plan média, les expertsen marketing sportif nes’ennuient pas. Ils invitentd’ailleurs les jeunes diplômésà les rejoindre. Unestructure de 150 personnes,20 millions d’euros demarge brute, un marché enpleine forme… Rien d’autreà dire, Havas Sports, c’estle panier à trois points !Sportfive. 640 millions d’eurosde chiffre d’affaires. 250clubs de foot et 40 fédérationsclients dans le mondeentier. Côté droits sportifs,Pierre Lelong (96), joue dansla cour des grands ! Maisplus qu’avec le ballon, ledirecteur adjoint Rugby/Développement du leadereuropéen du marketing sportif,jongle avec l’événementiel,la finance et les annonceurs.En sport aussi, le nerf de laguerre, c’est l’argent. « Lesclubs et les fédérations veulentmaximiser leurs ressources,affirme Pierre Lelong.PSG, Stade Français, XV deFrance, Pumas Argentins…Sportfive se charge de lacommercialisation des droitsmarketing et des droits dediffusion (droits télévisés,nouveaux médias…). » Enun mot, business d’un côté,sport de l’autre ! Bras droitpendant huit ans de Jean-Claude Darmon (fondateurde Sportfive), Pierre Lelonga géré des sujets aussi différentsque les partenaires del’Équipe de France de footlors de la Coupe du Monde1998, les relations avec lesclubs, la communicationfinancière ou les opérationsde fusion !Aujourd’hui, après le rachatPierre Lelong (96)de Sportfive par AdventInternational, Pierre Lelongintègre le Comité de DirectionFrance.Ses missions ? Le rugby,car la Coupe du Monde setiendra en France en 2007.Les nouvelles technologiesensuite. « Avec l’ADSL lesimages arrivent sur les PC,souligne l’expert et, avecl’UMTS, sur les téléphonesportables… ». Enfin,l’homme traite avec lesplus grands annonceurs :Carrefour pour l’Équipe deFrance de football, Thomsonpour le PSG, la Caissed’Épargne pour la Coupe deFrance de Football ou GMFpour l’Équipe de France deRugby.Un marché en pleine croissance,des référencesprestigieuses, un sujet passionnant,Sportfive a dequoi séduire les entreprisesqui souhaitent associer lesvaleurs du sport à leur communication.Un petit conseilà ces futurs partenaires ?« Appelez-moi ! résume ensouriant Pierre Lelong. Nousen parlerons… Le rugby aun bel avenir »Amateurs du ballon ovale,à vos téléphones !planet’ 45hiver 200419


EntreprendreTrouver des capitaux :Franck Attal (90) boucle une levée de fonds de 1,5 million d’eurosavec l’aide de Jean-Marc Dumesnil (73)planet’ 45hiver 200420Jean-Marc Dumesnil conseille les entreprisespour leurs levées de fondsJean-Marc Dumesnil (73)Diplômé de l’ESC Rouen en 1973, Jean-Marc Dumesnil a débutésa carrière dans la charge d’agent de change « Alphen ».À la fin de l’année 1987, associé de la charge Courcoux-Bouvet,il est le dernier agent de change à être nommé à la Bourse deParis, avant la disparition de ce statut en 1988. La charge ayant étérachetée par Paribas, Jean-Marc Dumesnil rejoint la banqued’affaires où il devient responsable mondial de la distribution desmarchés financiers. En 1995, il décide de s’orienter dans le privateequity, convaincu qu’il s’agit d’une véritable alternative auxintroductions en Bourse pour les petites sociétés. Il crée ainsiune “boutique” de corporate finance pour les sociétés non cotées,MGT. Conseiller en levée de fonds, MGT met en relationles entreprises souhaitant lever des capitaux avec des sociétésde private equity. « Mais MGT est également conseil en fusions-acquisitions, ce qui est tout à fait cohérent avec notre premièreactivité puisque, lorsque les fonds d’investissement entrent dansune société, ils cherchent ensuite une sortie, ce qui peut êtreréalisé par le biais d’une cession », explique Jean-Marc Dumesnil.Fondée en 1997 par FranckAttal, Editec est une sociétéspécialisée dans les équipementsde loteries quia connu depuis sa créationune forte croissance.Affichant aujourd’hui unchiffre d’affaires de 6 millionsd’euros, réalisée enquasi-totalité à l’exportpour un résultat net de400000 euros, Editec anéanmoins dû faire faceen 2001 et 2002 à unemodification de son environnement.“Jusqu’alors,nous vendions des licencespour l’utilisation denos systèmes à des opérateursprivés ou publicsde loteries et nous étionscapables de nous développerpar autofinancement”,explique Franck Attal quia commencé sa carrièredans la filiale export de laFrançaise des Jeux. Maisparallèlement au ralentissementdes investissementsdû aux attentats terroristesdu 11 septembre 2001,le marché d’Editec s’esttransformé. “Nous sommespassés à un marché fonctionnantsur des partenariatsavec les opérateursde loteries locaux, poursuitFranck Attal. Et dansle cadre de ces contratsde longue durée (de 5 à 7ans), il est difficile de savoirquel montant nous allonsretirer à terme de chaquecontrat”.C’est durant cette périodede transition, à la fin del’année 2002, qu’Editec adonc décidé de faire appelà des investisseurs financiers,l’objectif étant principalementd’étendre sa présencegéographique par lebiais de partenariats.Sur les conseils de l’un deses fournisseurs, FranckAttal a alors fait appel àMGT, une société de conseilen levée de fonds, pourl’aider à trouver des capitaux.MGT a alors décidéd’accompagner Editec danssa levée de fonds estimantqu’il existait un réel potentielde croissance sur unmarché où les Européenssont encore peu présents.“Il existe en outre des possibilitésde sortie attractivespour un fonds de capitalrisque,comme le montaged’un LBO ou encore lavente à un concurrent américain”,explique Jean-MarcDumesnil, chez MGT. Cen’est finalement qu’au boutde quelques réunions queFranck Attal et Jean-MarcDumesnil se sont renducompte qu’ils venaient dela même école.Pour entamer le processusde levée de fonds,MGT, avec l’aide d’Editec,a rédigé une documentationde présentation àdestination des investisseurspotentiels. « Cettepréparation amène souvent


Entreprendrel’entrepreneur à réfléchir àsa propre stratégie », expliqueJean-Marc Dumesnil.Cet exercice a ainsi amenéFranck Attal à s’interrogersur le plan de financementde sa société, sur ses prévisionsde trésorerie maisaussi plus globalement surson business plan.Une fois ce mémo terminé,MGT a sélectionnéles fonds qui seraientpotentiellement intéresséspar Editec. En général, lasociété de conseil prendainsi contact avec 25 fondset leur explique les raisonsqui l’ont amené à sélectionnerce dossier. À l’issue decette étape, les fonds ayantfait part de leur intérêt pourla société reçoivent sonbusiness plan. Ils commencentseulement ensuite àrencontrer le managementde l’entreprise. Toujoursaccompagné par Jean-Marc Dumesnil lors de cesréunions, Franck Attal aprésenté sa société et sastratégie. « À ce stade,la présence de MGT estimportante car nous savonsnous faire comprendre à lafois de l’entrepreneur etdes investisseurs », souligneJean-Marc Dumesnil.C’est aussi l’occasion pourl’entrepreneur de tester sastratégie. « La plupart desinvestisseurs ont réservéun bon accueil à notre présentation,même si un oudeux se sont montrés trèsréfractaires à l’idée d’investirdans un tel secteurd’activité ! », se souvientFranck Attal. C’est donc àl’issue de ce processus quele fonds de capital-risqueOTC Asset Managementest entré dans Editec, parle biais d’une augmentationde capital de 1,5 milliond’euros. Le fonds a ainsipris 25 % du capital, FranckAttal en détenant 65 % ettrois autres actionnaires les10 % restant.Franck Attal ne souhaitepas s’arrêter là. Il envisagedéjà de lever de nouveauxfonds d’ici un an et demipour poursuivre le développementde l’entreprise. Et ilregrette de ne pas avoir faitappel à des investisseursfinanciers plus tôt ! « J’ai agicomme de nombreux jeunescréateurs d’entreprisequi pensent qu’ils n’aurontjamais de problèmes : surles cinq premières annéesd’existence de la société,nous avons en effet affiché uneperformance exceptionnelle.C’est durant cette périodede très forte croissance quenous aurions dû commencerà faire appel à des investisseursfinanciers pour consoliderla structure financièrede l’entreprise. Nous aurionsalors pu lever trois fois plusque cette année ! », estimeFranck Attal.Violaine Grange Le Gall (02)EditecEditec fournit des systèmes informatiques de prise de paris à dessociétés d’État et à des opérateurs privés ayant obtenu une licence.Ces systèmes comprennent :• les terminaux points de vent pour la collecte des prises de jeu,• un système central pour la gestion des données, l’extraction desgagnants, et leur paiement,• l’ensemble des logiciels télécoms, back-office, marketinget comptables nécessaires à la gestion des opérations.Editec a la particularité, par rapport à ses concurrents, principalementaméricains, de fournir des systèmes pouvant fonctionner on-line ouoff-line. Cette spécificité lui permet donc de se positionner dans deszones qui ne sont pas équipées d’architectures réseaux modernes,notamment dans les pays en développement.Franck Attal (90)planet’ 45hiver 200421


MobilitéLe bon accompagnementDans chaque numéro de <strong>Planet</strong>’ ®, le témoignage « à chaud » d’un Diplômé venant de retrouver un jobaprès une expérience de recherche d’emploi : chaque cas est différent, mais il y a un leitmotiv constant :il faut trouver le bon accompagnement. Lionel PISTIEN (87) nous explique comment il a vécu cette transition.planet’ 45hiver 200422➜ Une expériencebrutale et difficileEn septembre 2003, suiteà une restructuration, mevoici pour la première fois dema carrière professionnelleen quête d’un nouveau jobsans avoir personnellementpris la décision de changer.Première étape : réagir, semotiver et vite retrouver unemploi dans un contexteéconomique morose.Deuxième étape : faire uneliste de toutes les techniquesexistantes et lesessayer (lettres aux cabinetset aux chasseurs, réponsesaux annonces, découvriret construire ce que l’onappelle un réseau…)En un mot, mettre en placeune démarche professionnelledans la recherched’un emploi avec un CV etun projet personnel validéspar des spécialistes des RHet du recrutement.Le constat est rapidementévident : il s’agit d’un processuslong, difficile etimpossible à réaliser toutseul.➜ S’ouvrir aux autreset mieux se connaîtreUne des clés fondamentalesde la recherche, c’estde rencontrer un maximumde personnes, d’abord desspécialistes, des relationsprofessionnelles, des amisavec un objectif constantde rendez-vous sur le lieude travail, pour que chaquerencontre soit un enrichissementpersonnel et réciproque.Mais pour accéder à cetteétape il faut oser, contacter,échanger et se dévoiler,autant de préalablesindispensables qui vouspermettent d’accepter lemiroir que les autres vousprésentent.J’ai en mémoire toutesces rencontres proches,lointaines mais toujourspassionnantes où l’on sedécouvre en découvrantles autres.Une expérience individuellemais aussi collective au seindu Groupe de Recherched’Emploi de L’ESC Rouen.➜ Le rôle du GRE (*)et d’ACTE (*)Outre la périodicité desrencontres et l’échanged’expériences, le GRE permetdans une démarchesouvent solitaire de confronterses doutes et sesinterrogations avec despersonnes dans une situationidentique et ayant déjàexpérimenté les mêmesaffres. Une démarche collectiveindispensable etpermettant d’avancer plusrapidement. Seule ombreau tableau : des ressourceslimitées et bénévoles etune absence d’accompagnementexterne en termede bilan de compétenceet de formation pourtant sinécessaire.La solution : ACTE uneassociation de bénévoles,professionnels des RH,qui aide les personnes enrecherche d’emploi à construireune réflexion et unprojet professionnel.ACTE offre une qualité deprestations à l’image desmeilleurs cabinets d’outplacement.➜ Le hasardet la mobilitéAprès neuf mois d’efforts,de doutes, de veille constanteet suite au contactavec un chasseur de têtes,une opportunité dans unegrande société basée dansle sud de la France se présente.Après une demi-douzained’entretiens entre fin Juilletet début Août, et aprèsune quinzaine de jours, mevoici contrat en poche, prêtà intégrer le service marketingde la société LafargePlâtres à Avignon, au seind’un groupe internationalLionel Pistien (87)de plus de 7 000 personnes(la plus petite division dugroupe Lafarge, qui comprendau total 77 000 personnesdans 77 pays).Une opportunité rare dansun groupe qui affirme savolonté de travailler autrementdans le respect del’homme et de l’environnement,une entreprisecitoyenne.* GRE : Groupe deRecherche d’Emploide l’Association desDiplômés ESC RouenACTE : AssociationChrétienne pourle Travail et l’Emploi68 Avenue du Roule92200 NEUILLYRenseignements :Clotilde Delorme (88)01 47 95 44 32Bénédicte de Langre (83)01 39 73 47 21consultantes chez ACTE


Ils publientLisières d’EuropeDiplômé de l’ESC Rouen en 1993, Guy-Pierre Chomette (93) est journaliste indépendant.Il vient de publier chez Autrement le livre « Lisières d’Europe » réalisé en collaborationavec le photographe Frédéric Sautereau, sur les nouvelles frontières de l’Europe à l’Est.Comment t’es-tu orientévers le journalismeà la sortie de l’École ?Depuis longtemps, je faisaisde la photographie en amateuret j’écrivais des journauxde bord sur les voyagesque j’effectuais. À la suited’un séjour en Asie, j’ai ramenédes textes et des photossur les pratiques religieusesdu continent indien (Inde,Népal, Bhoutan) que j’ai revendusau magazine Notrehistoire. Ensuite, j’ai rencontréle rédacteur en chef duFigaro Étudiant pour qui j’aitravaillé en piges pendanttrois ans, sur des sujets enrapport avec l’étranger. Defil en aiguille, j’ai commencéà travailler comme pigistepour le Figaro Économie demanière régulière. J’ai égalementparticipé à des publicationscomme Le Monde diplomatique,Politique internationale,Le Courrier despays de l’Est, ou Études.Aujourd’hui, je collabore à diversjournaux sur des thèmesgéopolitiques et économiquesprincipalement ; lereste du temps, je fais de lacommunication d’entrepriseen indépendant.Quelle définition donnerais-tude ton livre et àquel public s’adresse-t-il ?Ce livre n’est ni tout à fait untraité de géopolitique, ni uncarnet de voyages. Il empruntepourtant aux deuxgenres car il traite des frontièresde l’Europe à 25 et duvisage de nos nouveaux voisinseuropéens. Bien qu’ilsoit assez difficile à étiqueter,je pense qu’on peut le décrirecomme le récit des rencontresfaites aux confins del’Europe durant un périple àtravers ses nouvelles frontières.Quelles ont été les étapesde la genèse du livre ?Ce projet est né d’un véritableconcours de circonstances: ma présence à Berlinle jour de la chute du Mur.J’ai commencé à me passionnerpour les pays del’Est à partir de ce momentlàet j’y ai effectué de nombreuxvoyages. C’est lors duConseil européen de décembre1997 sur l’élargissementde l’U.E. vers l’Est que j’ai eul’idée de faire des nouvellesfrontières de l’Europe le sujetfédérateur de mes voyageset de mes articles.J’ai ensuite rencontréFrédéric Sautereau qui m’aaccompagné dans mesvoyages et qui en a ramenéle carnet de photos quise trouve publié dans le livre.Sur une période de3 ans, nous avons effectué7 voyages sur la routeGuy-Pierre Chomette (93)qui mène de la mer Égée àla mer de Barents, soit surplus de 7 000 km le long desfrontières des pays de l’Est.Ces voyages ont été ponctuésde rencontres avec lesnouveaux Européens et lesautres, leurs anciens frèresdu bloc soviétique qui se retrouventrejetés à l’extérieurdes frontières de l’U.E., etqui en éprouvent du ressentimentà l’égard de Bruxelles.L’après « Lisièresd’Europe » : quels sonttes futurs thèmes deréflexion ?J’ai deux projets sur lesquelsje travaille en ce moment.Le premier, en collaborationavec d’autres rédacteurs etdes photographes, portesur le réchauffement climatiqueet plus précisément surles réfugiés climatiques : tousces peuples qui vont devoirabandonner leur environnementen raison des modificationsde température quesubit la planète. Le deuxièmeest à nouveau une réflexionsur la problématiquede la frontière, autourde l’Oural cette fois, qui séparela Russie asiatique de laRussie européenne. Ce thèmeest un débat sans fin surl’emplacement des frontièresde l’Europe. Je voudrais ainsicontinuer la réflexion quej’ai commencée sur ce pointavec « Lisières d’Europe ».Camille Mofidi (00)planet’ 45hiver 200423


ÉvénementRouen1944-2004Hommage à Cesaire LevillainLe mercredi 27 octobre, l’Associationa réuni les anciensde la promo «Libération», sortisen juin 1944, qui ont fêtéleur soixantième anniversaireet rendu hommage à leurdirecteur, Cesaire Levillain,fusillé par les Allemands enmars 1944 pour faits derésistance. Tous se sontremémoré le souvenir de cethomme remarquable, directeurde 1919 à 1942, chefd’un important réseau derésistance dès 1942, fournissantdes papiers à des élèvespour échapper au Service duTravail Obligatoire.Avant de mourir, il écrivitces mots à sa famille :« Puisque je dois mourir dela guerre après avoir toutema vie défendu la paixet lutté pour elle, puisse mavie et aussi ma mort êtredignes de servir d’exempleà mes enfants et petitsenfantscomme à mes amisprésents et aux générationsfutures. J’ai toujours aimé etrespecté la vie. Je ne sauraisavoir peur de mourirpour la paix universelle».Ces mots ont été apposésdans une vitrine prèsdu médaillon à l’effigie deCesaire Levillain, et touspourront désormais connaîtrece pan de l’histoirede l’École. Cette commémorationest considéréecomme un symbole, puisqu’ellepermet de faire lelien entre les générations :l’arrière petit-fils de CesaireLevillain, Augustin, est eneffet sorti de l’ESC Rouenen juin 2004. Benoît Vignon,Président du BDE et JulieHedon, étudiante en 2 eannée, ont assisté à la cérémonieet échangé avec « lesanciens ».Marie-Lise Trochu (76)planet’ 45hiver 200424De droite à gauche : Jacques Jegou, délégué de la promo 44, Odette Lacoste (44),Jean Leballeur (44), Mireille Leroy (44), Jacques Masselin (45), Pierre Berthet (44)et Francine de Préville, petite fille de Césaire Levillain.


ReportagePetits créditspour gros progrèsL’année 2005 a été déclarée année internationale du microcrédit par les Nations Unies.Qu’est-ce que le microcrédit ? À quoi sert-il ? Pour Grégory Doucet (97) et Thomas Roquette (04)les réponses à ces questions ne font pas de mystère car ils côtoient de très près le microcrédit.« Réunion de collecte de groupe : pour rembourser leur prêt, les bénéficiairesse réunissent chaque semaine chez l’un d’entre eux. L’employé d’UPLIFT récupèreles paiements en présence de tous et valide que chacun a bien payé le montant dû ».Gregory Doucet (97), Resource network manager Uplift Philippines.L’un est à l’autrebout du monde,à Manille.L’autre pédaleautour du monde.L’un aborde lemicrocrédit àtravers son projetprofessionnel.L’autre en a fait unehistoire personnelle.Grégory croitaux vertus dumicrocrédit.Et Thomas… aussi !Qu’est-ce que le microcrédit?« Plus que de microcrédit, jepréfère parler de microfinance,répond Grégory Doucet.Le microcrédit n’est que l’undes aspects de ce concept,au cœur duquel on trouveaussi la micro-épargne parexemple. La microfinanceconsiste à apporter des servicesfinanciers à des publicsqui, jusque-là, n’avaient accèsqu’aux services financiersinformels (les usuriersen particulier). La microfinanceest avant tout un outil dedéveloppement : elle donneaux individus les moyensde mener à bien leur projetéconomique afin de pouvoirsubvenir aux besoins de leurfamille et acquérir ainsi lesdroits inhérents à leur placedans la société. »Grégory Doucet sait de quoiil parle. En poste à Manillepour le compte de l’associationEntrepreneurs du mondequi intervient dans le domainede la microfinance,il vit le microcrédit au quotidien.Mais outre ce service,il propose aux emprunteursdes formations afin de consoliderleur projet et leur donnertoutes les chances deréussir. L’accompagnementdes plus démunis n’est doncpas uniquement financier.Thomas Roquette, lui, ne vitpas le microcrédit, il l’étudie.Avec trois autres garçons,il s’est lancé dans un tourdu monde à vélo sur le thèmedu microcrédit, au moisd’octobre 2004. C’est ainsiqu’il participera à « l’élaborationd’un rapport d’activitéssur le microcrédit dans lemonde réalisé par notre partenairePlaNet Finance. Nousrecueillerons données et témoignagesdes acteurs dumicrocrédit dans les pays visités.Dans six pays (Turquie,Inde, Bangladesh, Vietnam,Bolivie et Brésil), nous établironsles profils de différentesONG offrant du microcrédit.Une synthèse des témoignageset des rencontres permettrade mettre en avantl’impact positif de la microfinancedans la lutte durablecontre la pauvreté. »Quels sont les avantagesde la microfinance ?« Grâce à la microfinance,la majorité des emprunteursparvient à exercer un métieret en tire une fierté, expliqueGrégory. Ainsi, ces hommeset ces femmes reprennentconfiance en eux, font desprojets pour leurs enfants,améliorent leur habitat. »Par exemple, en empruntant200 euros, une femmeplanet’ 45hiver 200425


Reportagepeut acheter une machine àcoudre et confectionner desvêtements qu’elle vendraautour d’elle. Avec l’argentde son travail, elle parviendraalors à rembourser sonpetit emprunt, à faire vivre safamille et même à épargner.C’est un premier pas versl’indépendance financière etune rupture du cercle infernalde la pauvreté.N’est-ce pas un exercicepérilleux tant sur le planhumain que financier ?« Certains voient dans la microfinanceun moyen detransformer les plus pauvresen vrais petits capitalistes,avoue Grégory. Ce n’estpas mon cas. » D’après lui, leplus important reste l’accomplissementdes personnes. Iln’empêche que sous prétexted’être humaniste, il nes’agit pas de faire la charité.« S’assurer de la solvabilitédes emprunteurs est nécessaire,ajoute-t-il. Autrement lecrédit devient une donation,ce qui a tendance à déresponsabiliserles personnes.De même, intégrer les problématiquessociales des individusest aussi indispensable.Le prêt, aussi minime ensoit le montant, doit s’inscriredans le projet de vie d’unindividu, en tenant comptedes éléments économiqueset sociaux. »Et Thomas d’ajouter « Cesvingt dernières années ontprouvé que la microfinanceétait une activité rentable pourdes risques limités. En effet,les micro-entrepreneurs empruntentà un taux identiqueà ceux normalement pratiquéset remboursent mieuxque la moyenne (97 % enmoyenne). »Ainsi donc le microcréditne bat pas en brèchetoutes les connaissancesacquises à l’ESCRouen…Loin de là en effet. Pour êtrecapable d’imaginer de nouveauxmicroservices financierspar exemple (ce qui faitpartie de sa mission), Grégorypuise sûrement dans ce qu’ila appris à l’école. Et puis,son poste ne se limite pas aumicrocrédit. Il doit aussi gérerles équipes de formationsnotamment. « La pluridisciplinaritédu contenu dela formation à l’ESC Rouenpermet de s’adapter rapidementà beaucoup d’organisationset d’en comprendretous les aspects : RH, comptabilité,stratégie… » Un vraiatout.D’ailleurs l’association deGrégory elle-même a biencompris quels avantagespouvaient présenter les anciensde l’école. Elle a envoyé,il y a peu, une annoncepour un poste similaire à celuide Grégory : directeur deprogramme. À bon entendeur,salut !Sophie de Mullenheim (96)Mais encore…Ceux qui souhaitent suivreThomas dans ses pérégrinationsou le soutenirdans son projet peuventle retrouver sur le sitede son association Surla route du microcrédit,www.micro-credit.frPour en savoir plus surle microcrédit, n’hésitezpas à vous connecterau site de l’ADIE, l’Associationpour le droit àl’initiative économique,www.adie.orgEnfin, pour découvrirdavantage l’associationEntrepreneurs du mondeà Manille où travailleGrégory Doucet, tapezw w w. e n t r e p r e n e u r sdumonde.org« L’accès durable au microfinancementcontribueà atténuer la pauvretéen générant des revenus,en créant des emplois,en donnant la possibilitéaux enfants d’aller à l’école,en permettant aux famillesd’obtenir des soinsmédicaux et en donnantles moyens aux populationsde faire les choix quirépondent le mieux à leursbesoins. »planet’ 45hiver 200426Kofi Annan,Secrétaire généraldes Nations Unies,le 29 décembre 2003.Thomas Roquette (04), à droite


carnet® MariagesStéphanie CAMPAGNE (03)et Jean-Marie CARRERE (03),le 02/10/04Stéphanie PELISSIER (01) etGuillaume BLANCHARD, le 25/09/04Noémie BICHET (MS MDIE 02)et Frédéric QUEVA, le 18/09/2004Nadège BOUCHE BESSE (03)et Fabien RAUCH, le 11/09/04Virginie GARCIN etMathieu PLISSON (04), le 04/09/04Violaine GRANGE (02)et Sylvain LE GALL, le 04/09/04Valérie DORADO (01)et Hervé ALEXANDRE, le 04/09/04Sophie DI ROSA (02)et Fabien GAILLEDRAT, le 04/09/04Emilie CANU (98)et Simon RIVIER, le 03/09/04Natacha DELCAMP etArnaud MOINARD (96), le 28/08/04Sophie PIALAT (03)et Quentin HEBERT, le 14/08/04Isabelle MORAND etCyril BEJAR (94), le 31/07/04Géraldine BONNAUD (01)et Eric VILMINT, le 03/07/04Caroline BANNER (02) etFrédéric VERNIER (00), le 26/06/04Malika MERIEM (02) etLaurent VERDIER (02), le 19/06/04Ghilaine BULIARD (99)et Nicolas GUILLO, le 12/06/04Eva SACADURA (97)et Thomas HOEL, le 29/05/04® NaissancesLou-Andrea (n° 2), fille de PeteSTONE et Audrey VARONA,le 05/10/04Anaïs (n° 2), fille de Ségolène (01)et Louis-Robert de LARMINATLESQUEN DU PLESSIS CASSO,le 28/09/04Adrien, fils d’Axelle (03) et OlivierSCHWERER ARCHER, le 26/09/04Anouk (n° 2), fille de Cyane (99)et Stéphane TEMKINE COESTER,le 17/09/04Pierre, fils de Claire (02) et Julien(03) LEPLAE BRIONNE, le 16/09/04Mathis, fils de Carine BERTRAND(98) et Florent MALAUSSENA (98),le 13/09/04Pierre, fils de Christopheet Pascale MIGNOT GANTE (94),le 6/09/04Martin (n° 3), fils de Justine (98)et Olivier (98) BOUDEVILLE MORAX,le 05/09/04Bertille (n° 2), fille de Cécile (99)et François FORNEY VICHERY,le 02/09/04Nicolas (n° 2), fils de Catherine(99) et Vincent VANWIJNSBERGHEDURAJ, le 02/09/04Charles, fils d’Anne-Laureet Romain VERDET (00),le 31/08/04Gabriel (n° 2), fils de Fanny (97)et Mathieu (97) CUSIN MOLIN,le 27/08/04Sybille (n° 2), fille de Bénédicteet Thomas DOUVILLEZ (00),le 22/08/04Octave, fils de Marie (02)et Jean-Baptiste (02) JACQMIN,le 07/08/04Matthieu (n° 2), fils de Claire (99)et Martin BUSTARRET DE VITTONWilfrid et Walter (n° 2 et 3),fils de Jessica et Laurent PINTODE MAGALHAES (95), le 26/07/04Eugénie, fille d’Anne (02) et Laurent(01) FERNET QUINTON, le 15/07/04Zoé (n° 3), fille de Valérie (92) etHubert (91) LAFEUILLE, le 10/07/04Pierre-Louis (n° 3), fils de Cécile (94)et Jean-Bernard GAY TURPAUD,le 09/07/04Florentin (n° 2), fils d’Emilie (97)et Romain (97) ACKER HENEIN,le 07/07/04Alexandre, fils de FranckMARCHEWKA (89), le 05/07/04Gabriel, fils de Maud (98)et Christophe LANGLESVARROQUIER, le 22/06/04Côme, fils de Laure (95) etGuillaume GLINEL, le 08/06/04Matthieu, fils de Valérie (99)et Laurent (98) MAUREL LAMBERT,le 29/05/04Vinciane (n° 2), fille d’Armance (00)et Baptiste PIERARD DOHY,le 29/05/04Emilie, fille de Nathalie JEANNEBARDIN (98), le 25/05/04Gabriel, fils de Constance etSébastien CUNY (96), le 19/05/04Valentine (n° 2), fille de Valérieet Acacio FERREIRA (98),le 01/05/04Eva, fille de Caroline (98) et LaurentBAUDIN VERCHERE, le 27/04/04Mathieu, fils d’Anne-Sophieet Jean-Pierre RAKOUTZ (97),le 24/02/04Thomas (n° 2), fils de Catherine etThierry JOUHIER (84), le 11/02/04Tancrède et Melchior (n° 2 et 3),fils de Marie-Alix et Eric LAMORTDE GAIL (88), le 14/01/04Juan Esteban, fils de PatriciaDE PEYRUIS, le 05/08/04et Gabriel BECERRA (MS MIGP 01),Jacques (n° 2), fils de Maylis (01)le 27/10/04Arthur, fils de Corinne (92)et Marc (92) DESMOULINSSAUVAGE, le 08/10/04et Benoît GERARDINde SAINT CHAMAS, le 04/08/04Justine (n° 3), fille d’EvelyneNICAUD (85), le 31/07/04® DécèsAage ANDRESEN (31)planet’ 45hiver 200427


evuede presse® Septembre 04® 1/09/04Philippe BESSON (88), choisi,avec Patrick POIVRE D’ARVOR,pour incarner un personnagecélèbre : Philippe revisitela vie d’Arthur Rimbauddans son 5 e roman,Les Jours Fragiles, chez Julliard.Entretien avec Gilles Meynard (85),DG France d’AIR PARTNERS,le leader de l’affrètementdes vols charters.® 9/09/04Portrait de Véronique PICAN (89),directeur commercial d’AXELSPRINGER FRANCE, en chargedu mensuel « Bien dans ma Vie »,un magazine féminin lancéen mai 2002.® 27/09/04® Octobre 04Anne BROWAEYS (97),citée parmi « les 200 meilleursjeunes managers » : associéechez FULLSIX, elle conseilleles gros clients de cette agencede marketing relationnel.Philippe BOURGUET (79)est nommé directeur généralde la SA MAÎTRE PRUNILLE® 27/9/04Dans un dossier consacréà « Ces Frenchies de la City »,Hélène Constanty citeMeriem KEBIRI (04), analysteà Londres chez ARMA PARTNERS,une firme spécialisée dans lesfusions acquisitions. « Ce qui compteen Angleterre, c’est la performancede chacun ».® Octobre 04Michaël BENDAVID (86),crée un nouvel institut :STATEGIC RESEARCHqui se positionne surla valeur ajoutée :« Les instituts doivent seredéployer vers l’intelligenceet l’analyse » précise-t-il.® 18/10/04Éric DERMONT (83)a été nommé présidentdu directoire de PROLOGUESOFTWARE, concepteuret éditeur de logiciels.® 14/10/04Rubrique État-major SFRCEGETEL : Denis MARTIN (75),le nouveau président du directoirede CEGETEL, a fait ses preuvesaux commandes de l’activité« abonnés » de SFR, avec lalancement réussi de VodafoneLive.planet’ 45hiver 2004® 4/09/04Editorial signé par VincentCOTARD (86), présidentde GLAXOSMITHKLINESanté Grand Public,numéro 2 de l’hygiènebucco-dentaire et numéro 4de la médication familiale.® 29:09/04Témoignage de ChristopheLOUBERT (82), directeurcommercial de LA MAISONDES MAINES, un producteurde vins basé en Charente :il explique comment utiliserune place de marché, pro-wine.com,pour augmenter son CAà l’exportation.® Septembre 04Portrait de Guy LEPELCOINTET (95), responsablede la marque Ben & Jerrychez UNILEVER : il relancecette marque américaine decrèmes glacées via un réseaualternatif de distributeurs.

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