Avant proposWeb 2.0 ?La notion de Web 2.0 est très souvent employée mais, finalement, peu de personnes sont capables de l’expliquer précisément.L’objectif de ce document est de “démocratiser” le concept de Web 2.0 auprès des “Knowledge Workers”. Il s’adresse aux différents collaborateurs de l’entreprise quin’utilisent pas encore ou peu les différentes applications regroupées sous ce concept. Les sensibiliser à ces outils pourra améliorer la pertinence de leur recherche etde leur veille informationnelle.w w w . d i g i m i n d . c o mb o s t o n - l o n d o n - p a r i s - g r e n o b l e - r a b a t
Qu’est ce que le Web 2.0?PREAMBULEPour certains, le Web 2.0 n’est q’un gadget, un pur phénomène de mode qui nemérite pas que l’on s’y attarde. Pourtant, une évolution importante a bien eu lieusur le web, quelque soit le nom que l’on lui donne.Ainsi, en 2006, un metteur en scène a choisi de diffuser son long métrage, Autumn1 , gratuitement, et ce uniquement sur internet, via le service Google Video 2 .Il n’avait pas trouvé de distributeur capable d’exploiter son film dans plus de 30salles. En mai 2007, plus de 920 000 internautes avait déjà vu Autumn sur le servicede partage de vidéos de Google.Fin 2005, pour le compte de la prestigieuse revue scientifique Nature, des expertsont comparé des documents publiés sur Wikipedia, l’encyclopédie collaborativeen ligne, réalisée par des internautes volontaires et bénévoles, avec ceux de lacélèbre Encyclopaedia Britannica. Résultat : la qualité des deux sources est assezproche. Cette étude a abouti à une formidable controverse : comment une encyclopédieréalisée par des “non-spécialistes” peut-elle remettre en cause les ouvragesclassiques ?Il se passe donc bien quelque chose de nouveau via ce web nouvelle génération,où l’internaute devient actif et collaboratif. Mais tellement d’acteurs et d’applicationsse réclament de ce web 2 que l’on a vite l’impression de naviguer en TerraIncognita. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à représenter ce nouveau web via unecarte d’explorateur 3 .Aussi, à travers ce document, plongeons dans le Web 2.0 pour mieux l’exploiterlors de recherche d’information et de veilles.DEFINITION DU WEB 2.0Comment définir de façon précise ce que recouvre cette notion parfois floue ?Depuis plusieurs mois, le blog collectif “Dessine moi le Web 2.0 “ 4 propose à desuniversitaires, informaticiens, philosophes, entrepreneurs, de donner leur proprevision du phénomène et échanger idées et points de vue. La diversité et la ri-La “carte des communautés virtuelles”. Par Randall Munroe. DRchesse des contributions illustrent la difficulté à donner une définition exhaustivede ce concept à géométrie variable, mêlant à la fois des aspects techniques etsociaux.Une vision réductrice du Web 2.0 consisterait à n’y voir que la mutualisation decontenus produits et mis en ligne par les utilisateurs eux-mêmes, ou à résumerl’engouement actuel à un effet de mode passager. Depuis la première conférence“Web 2.0 “ en 2004, le concept s’est concrétisé à travers de nombreuses expérimentationsou le développement de nombreux services largement utilisés. Noustenterons dans ce document de brosser un panorama des enjeux, usages et technologiesliés à cette notion aussi encensée que controversée.Plusieurs auteurs s’accordent sur l’idée selon laquelle le web 2.0 ne constitue pasune rupture technologique ni … sociale. Il s’agirait plutôt d’un retour aux sources,d’une renaissance du web tel qu’il a été conçu à l’origine, les utilisateurs s’étantentre temps appropriés les modes de création et de diffusion.Pour Paul Graham 5 , pionnier de l’Internet et fondateur de la société Viaweb en1995, “le web 2.0 est le web comme il a été conçu pour être utilisé. Les tendances quenous distinguons sont simplement la nature inhérente du web qui émerge desmauvaises pratiques qui lui ont été imposées pendant la bulle Internet”.Le web créé au début des années 90 par Tim Berners Lee comportait déjà en germebien des éléments du web 2.0 : mutualisation des connaissances, échange,Digimind WhitePaper – Web 2.0 for intelligence and information research | page