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DIGIMIND.pdf - Centre Inffo

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LE WEB 1.0 RESTE NECESSAIRELe mail résisteNous l’avons vu au cours de la description des applications pour la veille, les servicesWeb 2.0 ne sont pas suffisants en soit pour la recherche d’information. Deplus, bien que ses possibilités soient très puissantes, l’utilisation du Web 2.0 resteencore marginale à l’échelle de tous les internautes : Une étude du cabinet PewInternet 157 montre que l’activité internet dominante, sur une journée type d’unaméricain reste tout simplement le mail : 53% des internautes l’utilisent. Ils sont38% à utiliser un moteur de recherche. Par contre, ils ne sont que 8% à créerdes blogs et 26% à partager des photos et vidéos, cette collaboration multimédiaétant de loin l’activité la plus courante du Web 2.Une enquête en ligne de l’Université d’Oxford réalisée auprès de 1469 personnes(une majorité d’étudiants) fin 2006 détaille les usages du Web 2.0 158 . Elle révèleelle aussi que les applications de ce web nouvelle génération sont encorepeu connues et peu utilisées : La majorité des répondants n’a jamais employéou jamais entendu parlé des fils RSS ou des applications de Social Bookmarkingcomme Del.icio.us.Aussi, l’influence grandissante du Web 2.0 ne doit pas masquer les usages “traditionnels”du web qui restent majoritaires.Une population souvent isolée et non représentativeL’ageSi de nombreuses applications “sociales” apportent un réel progrès, il faut tempérerla nature de certains contenus issus du mode collaboratif: celui-ci n’est en effetpas représentatif des internautes puisque le public du Web 2.0 est une populationplutôt jeune.Ainsi, l’étude Pew Internet révèle que l’audience de Wikipedia aux USA était en août2006 à 47% située dans la tranche des 18-34 ans. Les plus de 45 représentaient28%. Sur le site d’Encarta, l’encyclopédie de Microsoft plus traditionnelle (Web1.0), la part des plus de 45 ans atteint 33%.Des communautés isolées, structurées en îlesLes communautés actuelles du Web 2.0 sont souvent renfermées sur elles-mêmes: les statistiques sur les liens pointant vers les blogs et sur les liens présentsdans les billets révèlent que les blogueurs se lient et se lisent beaucoup entre eux.L’internaute Web 2.0 aurait donc tendance à s’enfermer sur lui-même et autourd’individus fédérés en communautés focalisés sur les mêmes centres d’intérêtque lui.Par ailleurs, l’hyper segmentation et le ciblage des nouvelles rendu possible par leflux RSS notamment, peut conduire à favoriser ces microcosmes communautaires: Parcourir un journal papier peut favoriser davantage l’ouverture, la prise derecul et la mise en perspective des différentes informations que la lecture de fluxaux thématiques très spécialisées.Les différentes communautés, par réflexe et de par la nature des applications Web2.0 qui se dupliquent mais ne se connectent pas, ont tendance à peu communiquerentre elles. Ainsi, les liens entre réseaux sociaux sont rares. Peu de personnesenregistrés sur LinkedIn iront également s’inscrire sur Viadeo ou FaceBook.L’atomisation des données sur des dizaines d’applications reste également un vraiproblème.Des domaines mal couvertsCertaines thématiques vont être surreprésentées au détriment d’autres au traitementbeaucoup plus confidentiel car boudées par les internautes producteursvolontaires d’information. Les ingénieurs, techniciens et jeunes étant fortementreprésentés parmi les blogueurs, les thématiques high tech sont très largementcouvertes par les blogs : par exemple, dans le domaine de la RFID (Identificationpar Radio Fréquence), on compte plus de 100 blogs, idem pour la VoIP (Voix surIP). A l”inverse, si vous travaillez dans le secteur des machines outils ou de la plasturgie,il vous sera difficile de trouver du contenu sur la blogosphère.Tous les secteurs ne sont donc pas égaux en volume sur le net et davantageencore sur la blogosphère et sur les autres applications collaboratives où toutinternaute peut publier son propre contenu et où certaines tranches d’âges etcatégories professionnelles ne sont pas bien représentées.Digimind WhitePaper – Web 2.0 for intelligence and information research | page 49

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