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VOL. 66, NO. 5 - aafi-afics - UNOG

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BAN KI-MOON : « MA VISION POUR<strong>NO</strong>S NATIONS UNIES »Allocution prononcée par M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, à l’occasion d’unséminaire regroupant les plus hauts dirigeants de l’Organisation. (Turin, 31 août-2 septembre 2007).Quatre thèmes principaux ont été discutés : « Modeler l’ONU pour surmonter les défis mondiaux » ;« Communiquer d’une seule voix » ; « ‘Manager’ pour des résultats » ; « Nouveaux horizons ».« Ma vision pour nos Nations Unies » : c’est lesujet que l’on m’a demandé d’aborder devantvous. J’utilise délibérément le mot « nos » car lesNations Unies sont en effet bien à nous. l’ONUpeut être bien plus que la somme de nos effortssi, ensemble, nous développons une synergie. Enun sens, nous sommes l’Equipe Nations Unies,travaillant pour le monde.Permettez-moi de vous dire aujourd’hui, ici-même,comment je vois nos Nations Unies. Lorsquej’étais collégien, notre maître d’école nous disaitque nous devions garder la tête au-dessus desnuages, les pieds sur le sol, et que nous devionsmarcher lentement, pas à pas. C’est ce que j’aifait toute ma vie. Je ne suis pas un philosophe. Jene me suis jamais tellement investi dans lagrande rhétorique – les rêves d’avenir, les« visions » qui promettent plus qu’elles peuventtenir. Je suis un réaliste, un homme d’action. Jecrois aux résultats, pas à la rhétorique.Avant toute chose, je désire mettre l’accent surl’importance des résultats, de l’action, du produitfinal – parce que c’est le fondement même de lafaçon dont je perçois la mission que nouspartageons. Lorsque je pense à l’année quis’approche et au-delà, je vois un nombregrandissant de défis extraordinaires.Le Darfour, où nous nous apprêtons à envoyerl’une des plus importantes forces de maintien dela paix de notre histoire. L’Irak, où il est probableque nous soyons chargés de toujours plusgrandes responsabilités. Le changementclimatique. La mise en oeuvre du développementen Afrique, de façon à ce que nous puissionsatteindre les Objectifs du Millénaire pour leDéveloppement.La liste s’étend, de la Somalie et du Moyen-Orientaux crises mais aussi aux ouvertures que lemonde nous apporte. Je pense qu’il est juste dedire que les revendications qui nous sontprésentées n’ont jamais été aussi grandes aucours des soixante-deux années de notre histoire,même si les ressources mises à notre dispositionn’ont pas augmenté en proportion.Je songeais à cela récemment, en visitant SanFrancisco où sont nées les Nations Unies. Jevoudrais ici rappeler un fait historique intéressant :en 1945, à l’époque où les Nations Unies furentfondées, 80 pour cent des Américains croyaient àsa suprême importance. Cette proportion étaitencore plus élevée ailleurs dans le monde.Aujourd’hui, six décennies plus tard, il en est àpeu près de même. Entre 71 et 75 pour cent desAméricains continuent à croire à l’importance desNations Unies et à ses missions les plusessentielles - de l’intervention humanitaire et dumaintien de la paix à notre rôle de championmondial des droits de l’homme. Ce chiffre estmême plus élevé ailleurs dans le monde.Mais c’est ici que le bât blesse : 37 pour centseulement des Américains croient que l’on peutnous faire confiance pour obtenir des résultats.Cette perception populaire est, elle aussi,partagée ailleurs dans le monde, comme nousl’entendrons demain de la bouche de deuxexperts internationaux en sondage, au cours denotre discussion sur la communication.Le pendule de l’histoire oscille. La réputation denotre ONU monte et retombe au gré desévénements mondiaux – de même que la façondont le public perçoit la façon dont nous faisonsnotre travail. Les Nations Unies ont gagné unedouzaine de Prix Nobel, les plus récents en 1988et 2001. Nous sommes passés de sommets – parexemple, nos missions en Namibie et auMozambique – à des abîmes, illustrés par deséchecs humanitaires au Rwanda et en Bosnie, oupar des abus sexuels, ou encore par desscandales en matière de marchés.A présent, le pendule oscille encore, mais cettefois en notre faveur. On relève aujourd’hui uneappréciation nouvelle et positive du rôle dumultilatéralisme et de la diplomatie. De nouveauxdéfis sont apparus que l’on peut mieux releverdans le cadre de l’ONU. Le terrorisme. La menacedes pandémies et des maladies infectieuses. Leréchauffement global. La fracture grandissante et4

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