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1 VERS LA PROFESSIONNALISATION DU ... - Arterial Network

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<strong>VERS</strong> <strong>LA</strong> <strong>PROFESSIONNALISATION</strong> <strong>DU</strong> SECTEUR DE <strong>LA</strong> PRO<strong>DU</strong>CTIONAUDIOVISUELLE AU BURUNDIAuteur : Simon Kururu, Réalisateur et producteur de films, Auteur de scénarios pourbandes dessinées, et Président du Collectif des Producteurs pour le Développementde l’Audiovisuel et du Cinéma au Burundi (COPRODAC). Mail :kururusimon@yahoo.frBrève biographieNé en 1951, Simon Kururu enseigne le journalisme et la communication. Il produitplusieurs films documentaires institutionnels et éducatifs. Il est le PrésidentCOPRODAC. Avec un dessinateur congolais, Albert Ilunga Kaye il a conçu plusieursbandes dessinées, la dernière est « SOS Albinos ».TITRE : <strong>VERS</strong> <strong>LA</strong> <strong>PROFESSIONNALISATION</strong> <strong>DU</strong> SECTEUR DE <strong>LA</strong>PRO<strong>DU</strong>CTION AUDIOVISUELLE AU BURUNDIAuteur : Simon Kururu, Réalisateur et producteur de films, Auteur de scénarios pourbandes dessinées, et Président du Collectif des Producteurs pour le Développementde l’Audiovisuel et du Cinéma au Burundi (COPRODAC). Mail :kururusimon@yahoo.frRESUMEObjectif de la présentation: Montrer le pays franchi sur la voie de laprofessionnalisation du secteur audiovisuel au Burundi depuis novembre 2010.Le secteur de l’audiovisuel et du cinéma au Burundi est encore à l’état embryonnaire.Jusqu’à ce jour, il n’y a eu qu’un seul film de long métrage burundais, « Gito l’ingrat »de Léonce Ngabo. Il y a quelques documentaires et courts métrages qui ont étéréalisés, mais leur qualité est relative. Les principaux obstacles à surmonter sontnotamment : l’absence d'une politique pour développer le secteur, l’inexistence dedistributeurs professionnels ; le problème des ressources humaines qualifiées ; laqualité des équipements techniques utilisés pour la prise de son, la prise des imageset le montage ; les difficultés financières.Du 15 au 20 novembre 2010, puis, du 3 au 5 juin 2011 se sont tenus à Bujumbura,capitale du Burundi deux ateliers de formation et de planification pour laprofessionnalisation du secteur de l’audiovisuel. L’association sans but lucratif belgeAFRICALIA a appuyé techniquement et financièrement les ateliers. Grâce à cestravaux, les producteurs burundais ont compris l’importance de créer une synergiepour faire face aux nombreux défis à relever. Ils ont adopté de façon participative unplan stratégique avec comme but ultime la professionnalisation du secteur de laproduction audiovisuelle burundaise. Les objectifs généraux sont que d’ici 2015 : lesecteur de la production audiovisuelle burundaise sera mieux organisé, structuré,coordonné, représenté et défendu ; les compétences artistiques, techniques etmanagériales des professionnels de l'AV du Burundi auront été améliorées ; lebudget alloué à la production audiovisuelle burundaise aura augmenté et les sources1


de financement diversifiées ; l'accessibilité à des équipements adéquats aura étérenforcée.Pour mettre en œuvre le plan stratégique, il a été créé le Collectif des Producteurspour le Développement de l’Audiovisuel et du Cinéma au Burundi (COPRODAC), quia été agréé par l’Ordonnance Ministérielle n°530/2200 du 28 avril 2011 commeassociation sans but lucratif. AFRICALIA a accompagné le processus de planificationet de création de la structure et va poursuivre son intervention. C’est pourquoi uneConvention Programme entre AFRICALIA et COPRODAC pour 2012-2014 a étésignée et a commencé à être exécuté depuis octobre 2012.Depuis 2011, le COPRODAC a pu réaliser plusieurs activités : renforcement descapacités dans les métiers de l’audiovisuel ; plaidoyer pour la prise en compte dusecteur audiovisuel dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour leDéveloppement (OMD) et la mise en œuvre du Cadre Stratégique de croissance etde Lutte contre la Pauvreté (CSLP) ; appui au KINOBU, un atelier de réalisation defilms courts métrages en marge Festival International du Cinéma et de l’Audiovisueldu Burundi (FESTICAB) ; appui à la réalisation du deuxième film long métrageburundais en cours de finition « Amagure n’Amaboko ».Plusieurs bailleurs de fonds se sont intéressés au COPRODAC et ont commencé àl’appuyer par le financement de projets ponctuels. Etant une jeune structure, leCOPRODAC a besoin d’appuis multiformes pour atteindre ses objectifs.Mots clés : structuration du secteur audiovisuel du Burundi pour l’atteinte des OMD.1. IntroductionLe Burundi est un petit pays (27.834 km2) situé au cœur del’Afrique, à l’Est il y a la Tanzanie, à l’Ouest la RépubliqueDémocratique du Congo, au Nord, le Rwanda et vers le sud, il ya la Zambie sur la pointe Sud du Lac Tanganyika 1 . Le Burundiest classé parmi les pays les plus pauvres du monde, avec unProduit Intérieur Brut par habitant et par an de 112 dollars US.Si quelqu’un s’intéresse au secteur de l’audiovisuel et du cinémaau Burundi, je lui recommande de lire le livre « Les rwandais etles burundais face au cinéma et à l’audiovisuel » de Guido Convents 2 .2. Contexte sectoriel1 Les grands lacs africains – Tourisme, biblio.alloprof.qc.ca2 CONVENTS Guido, Images et paix, les Rwandais et les Burundais face au cinéma et à l’audiovisuel ; une histoirepolitico-culturelle du Rwanda-Urundi allemand et belge et des Républiques du Rwanda et du Burundi (1896-2008), Afrika Film Festival, Kessel-Lo, 2008. Distribution : Asbl Film en cultuurpromotie, Leuvensebaan, 323 ;3220 Holsbeek-Belgique. Voir aussi www.afrikafilmfestival.be2


En peu de mots, l’industrie de l’audiovisuel et du cinéma au Burundi est encore àl’état embryonnaire. Jusqu’à ce jour, il n’y a eu qu’un seul film de long métrageburundais, « Gito l’ingrat » de Léonce Ngabo. Il y a quelques documentaires etcourts métrages qui ont été réalisés, mais leur qualité est relative.Des signes encourageants sont là. Plusieurs initiatives à louer ont permis auxprofessionnels du Burundi de se faire un nom, et surtout, de positionner de manièreavantageuse le Burundi au niveau régional. On peut citer notamment quelquesproductions audiovisuelles qui sont parvenues à être sélectionnées dans les festivalsinternationaux comme le Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou(FESPACO), le Festival International du Film d’Amiens ou le festival du film de Mons.Le monde audiovisuel burundais a aussi ouvert les yeux avec la création etl’organisation du Festival International du Cinéma et de l’Audiovisuel du Burundi(FESTICAB) qui est à sa troisième édition. Grâce à ce festival, les opérateurs dusecteur audiovisuel et les personnes exerçant des métiers divers liés de près ou deloin au secteur ont vu le profond fossé qui les sépare des autres en termes de qualitéde scénarisation, de mise en scène, de prise d’images, de prise du son, de montageet de postproduction. Il est à noter par exemple qu’aucun long métrage burundais,documentaire ou de fiction n’a été produit au Burundi ces vingt dernières années.« Gito l’ingrat », premier long métrage burundais de Léance Ngabo attend toujoursun successeur.3. AFRICALIA vole au secours de l’audiovisuel et du cinéma au BurundiDepuis 2010, avec l’appui d’AFRICALIA,le secteur de l’audiovisuel burundaisessaie de s’organiser, de se structurer,pour pouvoir contribuer à la réalisation desObjectifs du Millénaire pour leDéveloppement.Un premier atelier de formation et deplanification pour la professionnalisationdu secteur de l’audiovisuel au Burundi aété organisé à Bujumbura du 15 au 20novembre 2010. Il a été placé sous le Haut Patronage du Ministère de la Jeunesse,des Sports et de la Culture. Le séminaire a été dirigé par un instructeur modérateurbelge en planification stratégique, en la personne de Monsieur Luc Ameye. Outre lesprofessionnels et experts burundais du secteur, l’atelier a été relevé par la présencede Mr Dominique Standaert, réalisateur professionnel et professeur au sein del’Institut de Radioélectricité et de Cinématographie (INRACI), qui avec l’InstitutNational Supérieur des Arts, du Spectacle et des techniques de diffusion (INSAS) etl’Institut des Arts de Diffusion (IAD), est un des trois fleurons de la formationsupérieure en cinéma et audiovisuel en Belgique.3


Cet atelier a réuni un panel de vingt intervenants privés, publics et associatifs, actifsdans le secteur au Burundi. Le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture,le Ministère des Télécommunications, de l’Information, de la Communication et desRelations avec le Parlement, et le Conseil National de la Communication étaientreprésentés.Les participants ont reconnu que si les productions locales de courts ou de longsmétrages, de clips, de spots, de reportages ou d’émissions de TV sont tout à faitencourageants, force est de constater qu’il reste du pain sur la planche. Le secteur aréellement besoin de professionnalisation et ce, dans tous les compartiments dumétier à savoir, la création, la réalisation et la production, mais également ladistribution et la diffusion.L’intérêt et l’originalité de la démarche, soutenue par AFRICALIA réside nonseulement dans la pertinence de son contenu, mais également dans son approcheméthodologique. En effet, le programme issu de l’atelier a le mérite d’avoir été conçude manière extrêmement participative.Dans la foulée de cette formation, les participants, provenant de plusieurs structuresont décidé de créer une plateforme commune, le Collectif des producteurs pour leDéveloppement de l’Audiovisuel et du Cinéma (COPRODAC), qui a été agréé parOrdonnance Ministérielle n°530/2200 du 28 avril 2011 comme Association Sans ButLucratif (ASBL).Les participants se sont retrouvés avec Monsieur Luc Ameye, mis à leur dispositionpar AFRICALIA comme facilitateur, du 3 au 5 juin 2011 pour finaliser le planstratégique du COPRODAC. Le processus de mise partagé par l’ensemble desparticipants à permis à ceux-ci de se familiariser - au travers d’une étude de cas lesconcernant directement - avec les concepts modernes de l’ingénierie de projet. Cecia sans nul doute contribué à les doter de nouvelles compétences en matièrenotamment de management et de rédaction de dossiers de financement.La stratégie issue de ce travail collectif constitue désormais un cadre de référenceidéal à soumettre à l’ensemble des partenaires techniques et financiers locaux etinternationaux. Le COPRODAC va canaliser les efforts, les énergies et lesressources pour la réalisation d’un plan stratégique élaboré de façon participative.4. Les forces et les faiblesses du COPRODACLe constat au départ a été que le COPRODAC est une jeune structure qui a des forces etdes faiblesses surmontables si un appui technique, financier, matériel et des actionsde renforcement des capacités sont menées.Les principales forces identifiées ont été : la volonté locale de développer dessynergies, l’engagement manifeste de tous les acteurs, l’originalité du projet, ladiversité culturelle des membres, l’existence de canaux de diffusion des productionsaudiovisuelles (4 télévisions), le processus de professionnalisation des intervenantsen cours dans des universités et centres de formation, la disponibilité de techniciensautodidactes expérimentés, l’existence des structures de production et de formation.4


‣ Dresser un inventaire des formations existantes au Burundi, dans la région etdans le monde.‣ Contacter les institutions capables d’assurer les formations.‣ Elaborer les programmes de formation et les budgétiser.‣ Equiper les centres de formation.‣ Coordonner l’offre de formation et la mise en réseau des centres deformations.‣ Fournir la documentation aux centres de formation.‣ Assurer la formation des formateurs.‣ Organiser des formations de courte durée et des formations diplômantes.‣ Organiser des voyages d’études.6.3. Mettre en place un plan de financement et contribuer à l’accès despopulations aux productions audiovisuellesPour mettre en place un plan de financement, les activités suivantes seront menées :‣ Faire l’inventaire des bailleurs habituels du secteur et des bailleurs potentiels.‣ Mettre en place un comité inter bailleurs.‣ Faire le plaidoyer pour le financement des projets.‣ Organiser annuellement un événement promotionnel qui permettra de faire leplaidoyer : les états généraux de l’audiovisuel et du cinéma, cela en marge duFESTICAB.‣ Accompagner les producteurs dans la confection des demandes definancement.‣ Editer un journal vidéo mensuel à distribuer dans les centres pour jeunes, lescentres communautaires, les écoles, etc.‣ Publier une revue contenant les principales informations contenues dans lejournal vidéo.‣ Animer une émission hebdomadaire d’incitation à la lecture de la revue et à laparticipation aux séances de projection du journal vidéo, par des jeuxconcours radiophoniques.6.4. Rendre accessibles les équipements adéquatsAfin de rendre accessibles les équipements adéquats, les activités suivantes serontmenées :‣ Inventorier le matériel existant de production et de post production.‣ Inventorier les besoins d’équipement par ordre de priorité.‣ Acheter les équipements nécessaires.‣ Mettre en place un plan de mutualisation des équipements et un système demaintenance.7. Les indicateurs objectivement vérifiables des résultats atteintsLes principaux indicateurs objectivement vérifiables de la mise en en œuvre du planstratégique sont que:7


‣ La structure fédératrice et représentative qu’est le COPRODAC sera en placeet fonctionnelle.‣ La description et définition des profils, des fonctions, des tâches et desresponsabilités au sein des différents métiers de l’audiovisuel sera disponible.‣ Les barèmes des salaires dans le secteur seront disponibles.‣ Le nombre de campagnes de plaidoyer menées pour faire appliquer les lois etprotéger la profession.‣ Le nombre de synergies et de collaborations entre maisons de production etopérateurs de formation.‣ Le nombre de Burundais ayant suivi une formation relative à l'exercice d'unmétier de l’audiovisuel correspondant aux besoins d'une équipe de production.‣ Le nombre de certificats et ou de diplômes relatifs à une formation à un métierde l'audiovisuel obtenus par des Burundais.‣ Le nombre de burundais disposant d'un syllabus, capables d'assurer uneformation à dans un métier de l’audiovisuel (en production, réalisation, image,son et montage.‣ Le nombre de dossiers de productions soumis à des bailleurs.‣ Le nombre de centres de formation existants.‣ Le nombre de conventions/contrats signés entre bailleurs et maisons deproduction.‣ Le taux d’augmentation des salaires du personnel du secteur de l'audiovisuel.‣ Le volume des financements attribués par les guichets publics et privés paran.‣ Le nombre d'équipements techniques adéquats en production et postproduction, par types de productions : fiction, documentaires, reportages,plateau, ….8. Les facteurs favorisant la réussite du COPRODACEn 2005, le Gouvernement du Burundi a confirmé son engagement formel à agirpour atteindre les Objectifs du Millénaires pour le Développement (OMD). Il a pourcela mis en place un premier Cadre Stratégique de croissance et de Lutte contrePauvreté (CSLP) en 2006 qui a été présenté aux institutions de Bretton Woods en2007. Le Burundi a ainsi bénéficié des avantages de l’Initiative pour les PaysPauvres Très Endettés (IPPTE), et obtenu la remise de la dette.Il vient de présenter un CSLP 2 aux bailleurs à Genève en Suisse du 29 au 30octobre 2012. Ce CSLP 2 va se concentrer sur quatre axes : (1) renforcement del’Etat de droit, consolidation de la bonne gouvernance et promotion de l’égalité dugenre, (2) transformation de l’économie burundaise pour une croissance soutenue etcréatrice d’emplois, (3) amélioration des taux d’accès et de la qualité des services debase et renforcement du socle de la protection sociale et (4) gestion de l’espace etde l’environnement pour un développement durable.Depuis de nombreuses années, le Gouvernement du Burundi alloue 0,001% de sonbudget à la culture. Une prise de conscience sur le rôle de la culture dans ledéveloppement national est maintenant perceptible. Le document de CSLP 2 lereconnaît : « Le Burundi compte désormais attacher une importance de plus en plusaccrue à la politique de sa culture nationale et promouvoir les valeurs culturellespositives qui lui permettront d’une part de répondre plus adéquatement aux8


nombreux défis sociopolitiques et socioéconomiques auxquels il fait face depuis denombreuses années, et d’autre part, de profiter pleinement des opportunités qui luisont offertes telles que l’intégration régionale, les nouvelles technologies del’information et de la communication ainsi que l’exploitation du vaste potentiel de sesrichesses naturelles restées pratiquement à l’état vierge jusqu’aujourd’hui… Laculture burundaise comporte d’importantes potentialités et représente uneopportunité de création d’emplois qui n’est pas négligeable. Cependant, l’essor desactivités culturelles est freiné par l’absence d’une véritable industrie culturelle et parle manque de professionnels compétents (chorégraphes, cinéastes, muséologues,musicologues, archivistes) capables d’exploiter et de rentabiliser les opportunitésdisponibles. Les faiblesses du cadre institutionnel et juridique concernant laprotection de la propriété intellectuelle sont également un obstacle audéveloppement de l’esprit créatif des artistes burundais… A court terme, larentabilisation du patrimoine culturel dépendra de mesures concrètes et pratiquesayant pour but (i) de garantir la protection des œuvres artistiques, (ii) de lutter contrela piraterie et (iii) d’assurer la promotion du patrimoine culturel…» 3 .La mise en œuvre du CSLP 2 exigera de surmonter de nombreux obstacles qu’ilfaudra lever et la réalisation des OMD nécessitera des investissements lourds. Endéveloppent l’audiovisuel et le cinéma et en assurant l’accès des populations à labase aux productions par des mécanismes appropriés comme le cinéma mobile,l’alimentation en films de tous genres des lieux et salles communautaires (écoles,centres pour jeunes, salles polyvalentes) on peut réellement pousser les populationsà adopter les pratiques et les comportements favorisant l’atteinte des OMD.9. Les réalisations depuis novembre 2010Depuis 2011, le COPRODAC a pu réaliser plusieurs activités.Renforcement des capacités dans les métiers de l’audiovisuel‣ Du 15 au 26 août 20121 : un atelier de formation durant une semaine sur laprise de son a été organisé à Bujumbura. L’encadrement a été assuré par untechnicien du son international: Pascal Capitolin, Technicien du son etformateur de World Cinema Factory (WFC), un expert du son local JosephLeon Bachir Dia, une responsable des programmes de la Deutsche Welle(DW), Pamela Schobes et une réalisatrice et experte cinéma du Festival duFilm de Berlin (Berlinale) Dorothy Wenner. L’atelier a été suivi par le tournagedu film du film de Rolland Rugero "Amaguru n’Amaboko" et a donnél’opportunité aux 12 participants d’appliquer les méthodes et pratiquesapprises. Le film est en cours de finalisation. A la fin de la formation, leCOPRODAC a reçu un kit son professionnel qui est maintenant utilisé parceux qui réalisent des films à vocation internationale.‣ Durant la 4 ème édition du Festival International du Cinéma et de l’Audiovisueldu Burundi (FESTICAB) qui s’est tenu à Bujumbura du 15 au 22 juin 2012, unatelier de formation et de production de courts métrages, le KINOBU a étéorganisé. Le COPRODAC mis à la disposition de l’activité le kit son. Plusieurscadres et techniciens des structures membres ont participé à l’activité, tandisque d’autres faisaient partie des différents jurys.3 République du Burundi, document de Cadre Stratégique de croissance et de Lutte contre la Pauvreté (CSLP 2)et d’autres, voir site www.conferenceburundi.org9


‣ Du 12 au 17 décembre 2011, le COPRODAC a participé à un séminaire deformation d’entrepreneurs culturels en gestion de projets et d’entreprisesorganisé par l’Organisation Internationale de la Francophonie à Bujumbura.‣ Du 4 au 18 septembre 2012, l’ONG Italienne CAMERA MUNDI a organisé àBujumbura, en collaboration avec COPRODAC une formation sur laréalisation cinématographique, avec comme pratique la réalisation du film « Lesixième commandement » de Francine Munyana. Cette formation a été suiviepar 11 personnes.‣ Durant le mois d’août, septembre et octobre 2012, le COPRODAC a assuré laformation en audiovisuel de jeunes réfugiés urbains, à majorité congolais,pour le compte de Handicap International, dans le cadre de l’autofinancementde la structure.Plaidoyer pour la prise en compte du secteur audiovisuel dans la réalisation desObjectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et la mise en œuvre duCadre Stratégique de croissance et de Lutte contre la Pauvreté (CSLP). LeCOPRODAC, est en contact avec plusieurs ministères pour les convaincre desoutenir le projet de journal vidéo, afin de disponibiliser les productionsaudiovisuelles dans les écoles et les centres jeunes.Plaidoyer pour l’amélioration du cadre légal et règlementaire régissant laproduction audiovisuelle au Burundi. Le COPRODAC envoyé à l’AssembléeNationale et à la Présidence de la République du Burundi des propositionsd’amendement de la loi régissant la presse au Burundi, qui en même tempsréglemente l’obtention de l’autorisation de réaliser des films sur le territoire duBurundi afin de lever les entraves à la liberté de création cinématographique. Unatelier va être organisé avant la fin de l’année 2012 pour notamment proposerque le cinéma soit régi par des textes spécifiques et relève du Ministère ayant laculture dans ses attributions.10. Analyse critique‣ Ce qui est bon : les principaux producteurs de l’audiovisuel et du cinéma duBurundi, sont membres du collectif. Il y a une réelle volonté d’agir en synergie,pour répondre aux défis actuels dont la compétitivité en plein mondialisation. Leslacunes/insuffisances : le COPRODAC est une jeune structure, et, au Burundicomme partout ailleurs dans le monde, il y a des opposants à la création decollectifs du genre. Les membres du COPRODAC sont pris par leurs activitésquotidiennes et ne peuvent pas disponibiliser suffisamment de temps pourpréparer des projets, négocier des partenariats, les mettre en œuvre, en assurerle suivi et l’évaluation. C’est pourquoi, une des grandes priorités à été derechercher des appuis pour le renforcement des capacités institutionnelles etassociatives. Heureusement, AFRICALIA a répondu favorablement à la requêtedu COPRODAC. Un Convention Programme entre AFRICALIA et COPRODACpour 2012-2014 a été signée et a commencé à être exécuté depuis octobre 2012.‣ Sujet de discussion : pour atteindre les objectifs généraux et les objectifsspécifique, le COPRODAC voudrait se positionner comme une plateformepouvant négocier avec le Gouvernement du Burundi et les principaux bailleurs dupays la mise à disposition de fonds de production et de diffusion qu’il va gérer. Laproduction et la diffusion serait assurée par les structures de production membresou non membres, burundaises ou étrangères, disposant de capacités suffisantespour remplir les obligations contractuelles.10


‣ Exemple de projet: le journal vidéo. Sa justification est que à peine 10% desburundais ont accès à la télévision et aux productions audiovisuelles etcinématographiques. Or, il est primordial que les messages destinés à les inciterà changer de pratiques et de comportement pour atteindre les OMD leursparviennent. L’idée est que les écoles primaires, les collèges et lycées, lescentres communautaires soient équipées d’un lecteur et moniteur vidéo alimentépar de l’énergie solaire là où n’arrive pas le courant électrique. Une fois par mois,le COPRODAC distribuerait aux bénéficiaires un dvd ou une clé contenant : desactualités, des films documentaires burundais et étrangers, notamment ceuxproduits dans le cadre des projets de développement, des fictions courtsmétrages locales et étrangères, des films éducatifs, des publicités, etc. Tous lesélèves et écoliers auraient la possibilité de regarder ce journal chaque mois. Dessalles de projection ne nécessitant pas de gros investissements seraientconstruites dans le cadre des travaux communautaires (noter que les écolesprimaires et secondaires du Burundi n’ont pas de bibliothèques et que le tempsscolaire est de moins de 800 heures par an et que le visionnage du journal peutêtre considéré commune activités péri scolaires). Parallèlement au journal vidéo,un journal imprimé mensuel serait également édité et distribué et comprendraitles informations clés du mois. Une émission radiophonique hebdomadaire avecdes jeux concours de culture générale serait produite et diffusée pour inciter lesjeunes à lire le journal et à regarder le journal dvd.‣ Bienfaits attendus du projet : chaque mois, plus de 2 millions de burundaispasseraient deux bonnes heures à apprendre et à se divertir. Ils seraient exposésaux messages clés destinés à promouvoir les comportements favorisant l’atteintedes OMD et la réalisation du CSLP 2. La production audiovisuelle s’accélérerait etde nombreux emplois seraient créés chez les producteurs, chez les distributeurset au niveau local.‣ L’existant : Les films à diffuser sont disponibles chez les producteurs et ils sontprêts à les donner. Chaque commune a une salle destinée aux activités desjeunes, appelée « centre jeunes ». Les circuits de distribution existent avec lagénéralisation du transport rémunéré à moto et à vélo. Si on demande auxbénéficiaires de donner une contribution annuelle de 0,5 dollars US, il seraitpossible de lever 1 million de dollars américains.11. ConclusionNous serons très encouragés si les personnes présentes nous font une analysecritique de ce projet de journal vidéo et de nous aident par leurs suggestions, car leprojet est au stade de l’identification.Le COPRODAC accueillerait avec joie tout appui pour qu’une phase pilote soitmenée dans quelques communes du pays pour vérifier la faisabilité et l’impact duprojet.11

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