Cognac le mag oct 2003 - Ville de Cognac

le magour ce qui concerne l’oragevénement imprévisible et imparable".dimensionnement du réseau tel qu'il avaitété conçu en 1980.Depuis 1980, est-ce que les chosesn’ont pas changé et surtoutest-ce que l’imperméabilisationprogressive des sols qui a étéfaite n’a pas contribué à amplifierle phénomène ?Si, bien sûr ! C’est d’ailleurs un problèmecommun à tous les territoires. Ainsi, àCognac, depuis plus de vingt ans, denombreux travaux d’aménagement ontété réalisés, qui ont progressivementabaissé le seuil de saturation du réseaudont je parlais à l’instant. Ces aménagements,comme la création ou l'extensionde la zone du Fief du Roy avec ses airesde stationnement, comme la restructurationde l’entrée Est de l’agglomération ouencore comme la construction ducomplexe omnisports des Vauzelles et deson parking, ont, en effet, augmentédans des proportions importantes lessurfaces imperméables et donc facilité leruissellement des eaux au détrimentdes secteurs urbains situés en aval.Cela se traduit comment ?Cela se traduit par une saturation plusrapide du réseau que ce qui avait étéprévu initialement, puisque, avec unruissellement rendu plus facile, c’est uneplus grande masse d’eau qui arrive enmême temps et que le réseau doitabsorber. Je vous donne un exemple, leréseau de l’avenue Victor Hugo. Ceréseau a été conçu, il y a vingt ans,pour supporter des pluies décennales,c’est-à-dire des précipitations de l’ordrede 30mm en 4 heures. Eh bien, du seulfait de cette augmentation des surfacesimperméables en amont, il débordeaujourd’hui dès le niveau de 20 mm en 4heures !Les débordements du 15 juillet ontdonc été une conséquence de cela ?Non, je vous ai dit que les pluies du 15juillet avaient été d’une importanceexceptionnelle, comme on n’en voit enmoyenne qu’une fois par siècle ! Nousavons été, ce soir-là, dans un schémad'événement totalement imprévisible etimparable pour lequel notre réseaud’eaux pluviales n’était manifestementpas dimensionné et j’ajoute, très sincèrement,ne le sera jamais, compte tenu ducoût des travaux pharaoniques querendrait nécessaire un tel dimensionnementpour un risque limité puisquecentennal.Compte tenu de ces conditionsexceptionnelles, les riverainspeuvent-ils espérer l’aide des pouvoirspublics dans leur démarched’indemnisation ?Dès les premiers jours qui ont suivi lesinistre, j’ai saisi le Préfet de la Charenteet lui ai demandé d’engager la procédurede déclaration de l’état de catastrophenaturelle. Il faut savoir que cette décisionintervient au niveau gouvernemental. Ellefait l’objet d’un arrêté du ministre del’Intérieur et on ne peut malheureusementpas savoir à l’avance si elle seraprise et, si oui, dans quels délais.Pour notre part, nous avons rassemblé,tout au long de l’été, le plus grand nombrede témoignages et de déclarations deriverains, de manière à étayer au maximumle dossier de la ville et je suisintervenu pour essayer de faciliter cetteprise de décision. En tout état de cause,dès que je serai informé, je nemanquerai pas d’en aviser aussitôttoutes les personnes concernées.Au-delà de cette nuit du 15 au 16juillet, les riverains d’un certainnombre de secteurs se plaignentde subir des dommages réguliersà chaque pluie importante.Que leur répondez-vous et qu’envisagez-vouspour l’avenir ?