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Analyse comparée des ouvrages parus en 2012 sur les services ...

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Note de Synthèse<strong>2012</strong> se retrouve sous le feu croisé de la publication 3 <strong>ouvrages</strong> traitant avec <strong>des</strong> gril<strong>les</strong> delecture différ<strong>en</strong>tes de l’action <strong>des</strong> <strong>services</strong> de r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t français depuis plus d’unsiècle:« Espionnage à la française » (Ellipses, Paris, <strong>2012</strong>, 261p) écrit par Constantin Melnik 2 estune commande de Jean-Pierre Bénezet Directeur de la maison d’édition Ellipses, lancéesous forme de boutade : « Les <strong>services</strong> secrets sont-ils nuls ? ». La co-écriture de ce livreavec Eric Dénecé 3 , auteur du second ouvrage, a été un temps <strong>en</strong>visagée mais n’a pas étépossible 4 . L’auteur prés<strong>en</strong>te un bilan assez désabusé <strong>des</strong> actions <strong>des</strong> <strong>services</strong> français de ladeuxième guerre mondiale à la lutte moderne contre le terrorisme ; <strong>services</strong> qu’il a fréqu<strong>en</strong>téde prêt p<strong>en</strong>dant la guerre d’Algérie. Il id<strong>en</strong>tifie aussi méthodiquem<strong>en</strong>t que possible <strong>les</strong>raisons de leurs résultats <strong>en</strong> d<strong>en</strong>t de scie qu’il prés<strong>en</strong>te comme autant de pistes pouroptimiser leurs actions ou pour relativiser leurs échecs. Il décrit <strong>en</strong>fin l’usage fait de ces<strong>services</strong> par <strong>les</strong> gouvernants et <strong>les</strong> actions m<strong>en</strong>ées, qui <strong>les</strong> ont non seulem<strong>en</strong>t forgés maisqui ont aussi imprimé une image durable dans l’esprit <strong>des</strong> gouvernants successifs et dansl’opinion publique française.Selon lui, ce sont donc, <strong>des</strong> facteurs sociologiques, ethniques et culturels de la populationfrançaise, la situation politique de la France à l’issue de la deuxième guerre mondiale, leurutilisation outrancière dans <strong>les</strong> guerres de décolonisation, <strong>les</strong> relations troub<strong>les</strong> tissées <strong>en</strong>tre<strong>les</strong> <strong>services</strong> et <strong>les</strong> gouvernants successifs depuis la seconde guerre mondiale, lamédiatisation de leurs échecs, le manque récur<strong>en</strong>t de moy<strong>en</strong>s, (la mauvaise utilisation <strong>des</strong>fonds aussi parfois), leur militarisation progressive, la décapitation régulière <strong>des</strong> <strong>services</strong> et<strong>des</strong> équipes, le manque de reconnaissance, qui contribu<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t à réduire leurefficacité et à donner une image globalem<strong>en</strong>t négative <strong>des</strong> <strong>services</strong> et de leur action dans lapopulation et dans la classe dirigeante.«Les Services secrets Français sont-ils nuls ?» (Ellipses, Paris, <strong>2012</strong>, 392p) écrit parEric Dénecé s’ouvre par une phrase de Talleyrand qui sonne comme un avertissem<strong>en</strong>t:"Tout ce qui est excessif est insignifiant". Elle fait bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du référ<strong>en</strong>ce au titre dont noussavons qu’il s’agit d’une commande de l’éditeur prise à la lettre par l’auteur. L’introductions’<strong>en</strong>gage avec une polémique "Les français, sont-ils inaptes au r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t?" qu’il fonde2 né <strong>en</strong> 1927, 84 ans, ag<strong>en</strong>t de liaison du maquis niçois, major de l’IEP Paris, membre du 2ème bureau, travaille plusieurs années pour la Rand Corp, coordinateur <strong>des</strong>Services Secrets auprès du Premier ministre Michel Debré de 1959 à 1962, éditeur et homme de lettre).3 (né <strong>en</strong> 1963 à Paris, diplômé d’un master <strong>en</strong> sci<strong>en</strong>ce politique (Paris 2) et un master <strong>en</strong> histoire <strong>des</strong> relations internationa<strong>les</strong> (Paris 1). De 1986‐1989 officier der<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t dans la marine puis au secrétariat général de la Déf<strong>en</strong>se nationale où il faisait du r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t stratégique <strong>sur</strong> l’Asie du Sud‐Est, après plusieursexpéri<strong>en</strong>ces dans le privé, directeur du C2FR depuis 2003)4 NDLR : La co‐écriture de ce livre avec Eric D<strong>en</strong>ece a été un temps <strong>en</strong>visagée mais n’a pas été possible tant leurs avis diverg<strong>en</strong>t <strong>sur</strong> <strong>les</strong> moy<strong>en</strong>s utilisés par nos <strong>services</strong>pour remplir leur mission lors <strong>des</strong> guerres colonia<strong>les</strong>.Ce docum<strong>en</strong>t d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou <strong>des</strong>) membre(s) de l’AEGE. Préalablem<strong>en</strong>t à leurs publications et/ou diffusions, el<strong>les</strong> ont été soumises au Conseilsci<strong>en</strong>tifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche repos<strong>en</strong>t <strong>sur</strong> l'utilisation de sources éthiquem<strong>en</strong>t fiab<strong>les</strong> mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuv<strong>en</strong>t être garantie. Sauf m<strong>en</strong>tioncontraire, <strong>les</strong> projections ou autres informations ne sont valab<strong>les</strong> qu'à la date de la publication du docum<strong>en</strong>t, et sont dès lors sujettes à évolution ou am<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t dans le temps.Le cont<strong>en</strong>u de ces docum<strong>en</strong>ts et/ou étu<strong>des</strong> n'a, <strong>en</strong> aucune manière, vocation à indiquer ou garantir <strong>des</strong> évolutions futures. Le cont<strong>en</strong>u de cet article n’<strong>en</strong>gage la responsabilité que de ses auteurs, il nereflète pas nécessairem<strong>en</strong>t <strong>les</strong> opinions du(<strong>des</strong>) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernem<strong>en</strong>ts, d’administrations ou de ministères pouvant êtresconcernés par ces informations. Et, <strong>les</strong> erreurs év<strong>en</strong>tuel<strong>les</strong> relèv<strong>en</strong>t de l’<strong>en</strong>tière responsabilité <strong>des</strong> seuls auteurs.Les droits patrimoniaux de ce docum<strong>en</strong>t et/ou étude apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à l'Association, voire un organisme auquel <strong>les</strong> sources aurai<strong>en</strong>t pu être empruntées. 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