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LE SOUFFLE DU MARKETING - Lot-cci-magazine.fr

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Juillet | Août 2007N° 138CAHORS<strong>LE</strong> SOUFF<strong>LE</strong> <strong>DU</strong> <strong>MARKETING</strong><strong>LE</strong>S CAMPINGS NATURISTES DANS <strong>LE</strong> LOTRendez-vous avec l’authenticité<strong>LE</strong>S POINTS POSTE<strong>DU</strong> DÉPARTEMENT


Et les entrepreneurssans parachute ?4-13 DOSSIERCAHORS : <strong>LE</strong> SOUFF<strong>LE</strong> <strong>DU</strong> <strong>MARKETING</strong>06-07 Le Cahors nouveau est arrivé08-09 Le Cahors mise sur le black10-13 Analyses :Pierre Lagache, directeur du Comité Départemental du Tourisme ;Douglas Pipe, directeur commercial de la SAS Cahors-Malbec ;Anthony et Yann Janicot ; Olivier et Pascal Piéron ; Jean Treil,Président de la cave Côte d’Olt et Laurent Nominé, Président de laFédération Départementale des Vignerons Indépendants du <strong>Lot</strong>.14-27 ENTREPRISES14-15 La CampagnoiseDes canards et des oies bien élevés16-17 Distillerie Louis-RoqueDe beaux mariages couleur sa<strong>fr</strong>an18-19 Menuiserie FeytSept décennies au service du bois20-21 Pierr’DallL’échappée belle22-25 Pôle commercial de SousceyracLes énergies d’une nouvelle dynamique26-27 Lac du Tolerme en SégalaPlongée en eaux <strong>fr</strong>aîches28-33 ENJEUX28-31 Les campings naturistes dans le <strong>Lot</strong>Rendez-vous avec l’authenticité32-33 Chacun sa poste36-38 P<strong>LE</strong>IN CADRE36-38 Les métiers de l’affûtage et de l’outillage40-59 L’ACTUALITÉ EN BREF39 Repères Éco44 Tourisme45 Commerce46 Vient de paraître47 Emploi48 Formation52 Conjoncture55 Indicateurs57 Petites annonces58-59 <strong>LE</strong>S 20 ANS D’ENTREPRENDRE1998-2001 : tempêtes, vaches folles et 35 heuresEntreprendreBimestrielChambre de Commerce et d’Industrie du <strong>Lot</strong>Quai Cavaignac - 46000 CahorsTél. 05 65 20 35 48Cela devrait-il donc devenir une habitude? Ainsi, chaque année, les2,7 millions de chefs d’entreprise<strong>fr</strong>ançais sont désormais priés de sefaire tout petit durant le premier semestre, le temps quesoient publiés et largement médiatisés leurs résultats, leursdividendes et leurs rémunérations, parmi lesquels on finitimmanquablement par découvrir des abus.Ces millions de femmes et d’hommes en ont assez et on peutles comprendre. Le mauvais procès qui leur est intenté à datefixe n’est fondé – chacun le sait fort bien – que sur les excèsde quelques poignées de cadres dirigeants.Face à cette navrante publicité, il est bon de rappeler deuxvérités fortes. La première, c’est que la communication detous ces chif<strong>fr</strong>es correspond tout d’abord à un progrès de latransparence. En d’autres termes, les rémunérations excessivesn’étaient auparavant ni plus ni moins nombreuses. Ladifférence est simplement qu’elles n’étaient pas renduespubliques. Pourquoi transformer cette avancée incontestablede la gestion des entreprises en une partie de « tir auxpatrons », laquelle se pratique bien évidemment à l’aveugle ?La seconde vérité est que les revenus moyens des chefs d’entreprisede l’Hexagone sont de 4 000 euros par mois.Entendons-nous bien : cela signifie que la majorité d’entreeux gagnent moins que cela. Faudra-t-il qu’ils s’en excusent ?Oui, décidément, les chefs d’entreprise ont doublement raisond’en avoir assez d’expliquer et de re-expliquer que laquasi-totalité d’entre eux ne dispose d’aucun parachute –doré ou non – pour amortir leur chute. Oui, ils peuvent légitimementêtre lassés d’avoir à répéter chaque année, defévrier à juin, qu’ils ne se sentent pas solidaires des « patrons» dont les revenus sont effectivement exagérés.Ce jeu malsain a pour premier résultat de décourager les initiativeset de repousser à plus tard la réponse à une questionpourtant essentielle pour tous : comment la France peut-ellecréer davantage de richesse ?Pour le reste, cet exercice de suspicion généralisée combletous ceux qui rêvent d’agrandir encore le fossé censé séparerdeux France, deux classes ou deux visions de l’entreprise.Grand bien leur fasse.De son côté, la CCI du <strong>Lot</strong> œuvre quotidiennement auprèsdes milliers de PME que compte le département et ne setrompera pas de combat : celui qui oppose la France qui selève tôt à celle qui gagne trop n’a pas lieu d’être ici.Jean-Pierre LaganePrésident de la CCI du <strong>Lot</strong>Directeur de la Publication : Michel BèsConception & réalisation : Campagne de PresseRégie publicitaire : Editions Bucerep, Philippe de Vriendt, 05 63 05 84 66Photos : Pierre Lasvènes, Michel CamiadeMise en page : François CadartImprimerie : France Quercy / CahorsJUIL<strong>LE</strong>T-AOUT Commission paritaire 2007: 1 402 ADEP3ISSN : 0992 - 681 XAbonnement : 7,50 €


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DOSSIERCAHORS<strong>LE</strong> SOUFF<strong>LE</strong> <strong>DU</strong> <strong>MARKETING</strong>Les principaux problèmes du vignoble de Cahors ont été identifiésdepuis plusieurs années : une surface morcelée, la difficulté de transmettreles exploitations, la montée en puissance de nouveaux concurrentsou encore le manque d’actions commerciales concertées. Par contre, lafilière a longtemps hésité sur les solutions à mettre en place. Depuis unan, les professionnels du vin de Cahors ont multiplié les initiatives pourreconquérir le marché intérieur et accélérer le développement des exportations.Cette évolution est favorisée par le renouvellement des générationsde vignerons et par l’arrivée de nouveaux responsables, qui misentsur la création de structures commercialesfortes etsur l’utilisationde nouvelles méthodes demarketing. Qui porte cette dynamiqueet quels sont ses objectifs ?Ce dossier réunit les analyses etles expériences des principauxacteurs du renouveau du Cahors.JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 5


DOSSIER VINS DE CAHORSLe Cahorsmise sur le blackDepuis le début de l’année, les professionnels du vin de Cahors se sont engagés dans une ambitieuseopération de promotion qui a mis en lumière les atouts de l’appellation sur tous les terrains, depuisBordeaux jusqu’à Toulouse, en passant pas Londres ou Sao Paulo. De nouvelles opérations d’enverguresont programmées pour les mois à venir, dont un voyage de presse aux Etats-Unis et l’organisationdes premières Rencontres Internationales du Malbec à Cahors. Panorama.Le vin de Cahors était à l’honneurle 19 juin dernier, dans le cadre dusalon Vinexpo à Bordeaux.L’Union Interprofessionnelle des Vins deCahors avait en l’occurrence convié lapresse et les principaux acheteurs <strong>fr</strong>ançaiset étrangers à déguster 13 Cahors,avec les commentaires avisés d’OlivierPoussier, élu meilleur sommelier dumonde en 2000. A priori, l’événement neparaît pas d’une portée extraordinaire :quoi de plus naturel que d’organiser unedégustation à l’occasion du plus grandrendez-vous des professionnels du vin ?Dans les faits, le Cahors a bien créé lasurprise grâce à un positionnementinédit, fondé sur la déclinaison de lacouleur noire et du cépage malbec.Un nouvel esprit de conquêteLe fait est que les visiteurs ne pouvaientmanquer le stand des vins de Cahors,entièrement noir comme il se doit pourune appellation que les étrangers nommerontdésormais le « <strong>fr</strong>ench black wine ».Le renouveau du Cahors passe-t-il doncpar le marketing ? Si le marketing nerésout pas tous les problèmes – loin s’enfaut – il of<strong>fr</strong>e de nouvelles perspectives etde nouveaux débouchés à une régionviticole qui paraissait bien <strong>fr</strong>agilisée cesdernières années. Au-delà, commentignorer avec dédain les méthodes qui ontsi bien réussi aux autres, depuis le Gaillacjusqu’au Madiran, en passant par le Buzetet le phénomène « Tariquet » ?Pour mieux apprécier les enjeux de cettenouvelle impulsion, il est important derappeler ses origines : le Black Wine estné le 16 janvier 2007, lors d’un colloquequi a réuni 150 vignerons lotois.Des intérêts particuliersà la défense d’une filièreL’actualité la plus forte est que la filièreviticole du <strong>Lot</strong> a arrêté une stratégie.Cela étant posé, la mise en avant du«black » et du « malbec » ne sont que desoutils au service d’objectifs précis :reconquérir les professionnels et lesprescripteurs, mais également redorer leblason du Cahors à l’étranger.Pour ce faire, les responsables de l’unioninterprofessionnelle avaient bien prisconscience que le Cahors devait se préparerà batailler en même temps surquatre <strong>fr</strong>onts : la concurrence internationale,et notamment celle des malbecargentins, la concurrence nationale, aupremier rang de laquelle figurent naturellementles Bordeaux, la concurrencerégionale (outre le Bordeaux, le Sud-Ouest compte 19 Appellations d’OrigineContrôlée et 22 vins de pays) et, enfin, laconcurrence « intérieure », souvent caricaturéepar l’opposition des « anti » et des« pro » Carte Noire. Toutes les conditionsétaient réunies pour que le sujet du vindevienne éminemment politique.Dans ce contexte, les dirigeants de lafilière viticole lotoise se sont rattachés àun principe simple : il est vain d’alleraf<strong>fr</strong>onter l’adversité en ordre dispersé.L’objectif devenait donc de réunir lesprofessionnels du vin de Cahors et, audelà,l’ensemble du département autourd’un projet de développement de lafilière. C’est bien sur cette base que leplan d’action du « vin noir » a été bâtidepuis janvier dernier.De Vinexpo à Covent GardenParmi les actions de promotion qui ontmarqué le premier semestre 2007, lapresse régionale a tout d’abord retenu lemarché du vin de Cahors organisé àToulouse au printemps, tandis que lapresse professionnelle saluait la prestationcadurcienne au salon Vinexpo etque la presse britannique relevait le succèsde l’opération organisée à Londres,dans le cadre prestigieux de CoventGarden. Dans ce dernier cas, près d’unmillier de londoniens sont venus dégusterdes Cahors tout en bénéficiant desLe vin noir a affiché sa couleur à Vinexpo.8 ENTREPRENDRE 138


DOSSIER VINS DE CAHORSJérémy Arnaud, Directeur Marketing de l’UIVC :« Le Cahors ne se commande pas, il se recommande ».commentaires, non sous-titrés, de deuxamateurs éclairés et anglophones. Lacause du Cahors était en effet défenduepar deux néo lotois : Grégory Orr,ancien diplomate américain longtempsen poste dans les pays de l’est, etStephen Mills, auparavant DirecteurMarketing de plusieurs grands groupesinternationaux, dont Universal.Chaque fois, la démarche est la même :il s’agit d’étendre et de densifier lesréseaux de prescripteurs du Cahors.Directeur Marketing de l’IUVC depuisoctobre 2006, Jérémy Arnaud déclineainsi un credo qu’il résume par « leCahors ne se commande pas, il serecommande ». C’est le même principequi a conduit l’union interprofessionnelleà s’associer au négociant en truffesPébeyre, au Comité Départemental duTourisme du <strong>Lot</strong> pour favoriser l’oenotourismeou à l’écrivain lotois Jean-Pierre Otte. « La nouvelle dynamiquecréée autour du Cahors ne doit pas êtreuniquement portée par les professionnelsdu vin, explique Jérémy Arnaud.Elle doit impliquer l’ensemble du départementet avoir des retombées positivespour tous les acteurs qui s’engagent,depuis les professionnels du tourismejusqu’aux restaurateurs, en passantpar les collectivités territoriales et lesorganismes culturels ».L’UICV entend bien poursuivre le développementde ce réseau de prescriptiondans les mois qui viennent et a notammentprogrammé un voyage de presseaux Etats-Unis et l’organisation des premièresrencontres internationales duMalbec au printemps 2008, à Cahors.Pierre Lagache,Directeur du Comité Départemental du Tourisme« Nous devons faire en sorte que les nombreux touristes qui visitent le <strong>Lot</strong>et en particulier Cahors soient tentés de découvrir notre vignoble »Depuis six mois, sous la houlette du ComitéDépartemental du Tourisme, un groupe detravail panaché de professionnels du tourismeet du monde viticole élabore un pland’action pour promouvoir et développerl’oeno-tourisme et le tourisme viticole dansle <strong>Lot</strong>. « Nous bénéficions d’un potentiel trèsimportant, lié à la notoriété du vignoble deCahors qui figure en bonne place dans le Top10 des vignobles <strong>fr</strong>ançais. Par ailleurs – etc’est une tendance de fond - les vacanciersadeptes du tourisme rural sont en recherchede sens : ils aspirent à découvrir les saveurslocales, les modes de vie, le travail des vignerons…A nous de structurer notre démarche,de fédérer les initiatives, de créer de la valeurajoutée pour exploiter ce potentiel. Lesenjeux sont à la hauteur des retombées économiquesattendues, tant en termes d’augmentationdes volumes de vente dans lescaves que de la <strong>fr</strong>équentation touristique surle département », affirme Pierre Lagache,directeur du Comité Départemental duTourisme, qui travaille notamment en collaborationsur le sujet avec la FédérationDépartementale des VigneronsIndépendants du <strong>Lot</strong> et avec l’UnionInterprofessionnelle des Vins de Cahors.Les premières initiatives ont été lancéesdans le domaine de la communication. Enl’occurrence, le Comité Départemental duTourisme envisage la mise en œuvre d’unsite Internet qui sera entièrement dédié auvignoble. Mais au-delà, il s’agit bien debâtir une stratégie de communication globale.« Beaucoup de choses peuvent êtreoptimisées, notamment au plan de la signalisationdes domaines viticoles. Nous devonsfaire en sorte que les nombreux touristes quivisitent le <strong>Lot</strong>, et en particulier Cahors, soienttentés de découvrir notre vignoble. Parailleurs, il est important de travailler sur laqualification de l’accueil chez les vigneronsqui organisent des dégustations dans lescaves », complète Pierre Lagache.Enfin, Il est également envisagé d’engagerune démarche auprès des restaurateurs etdes hébergeurs, afin d’inciter ces professionnelsà devenir de meilleurs ambassadeursde leur vin. « Nous avons une margede progression importante en ce domaine. Atitre d’exemple, seuls deux établissementsdu département sont titulaires du labelBacchus, une certification nationale décernéeaux hébergements thématiques sur lavigne et le vin », conclut Pierre Lagache.JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 9


DOSSIER VINS DE CAHORSDouglas Pipedirecteur commercial de la SAS Cahors-Malbec« Nous avons bâti un business plan et défini des objectifsde vente ; le but étant d’optimiser la gestion de nos stocks »Dans les faits, cette stratégie passe par untravail de valorisation de l’image demarque du vin de Cahors et par la créationde gammes de rouges et de rosés adaptéesaux différentes cibles de consommateursvisées. « Nous avons bâti un business planet défini des objectifs de vente, le but étantd’optimiser la gestion de nos stocks. Pourcela, il est essentiel de réaliser, en amont,des études qui nous permettent de mieuxappréhender les attentes de nos clients etprospects. Concrètement, nous avons parexemple organisé sur le salon Vinexpoune dégustation d’une sélection de troisvins rouges du millésime 2005 et de troisvins rosés du millésime 2006 », préciseDouglas Pipe. En France, où les producteursréunis au sein de la SAS Cahors-Malbec réalisent actuellement 85 % deleurs ventes, le directeur commercialentend promouvoir davantage le labelCahors AOC dans les linéaires de lagrande distribution. L’autre priorité est,bien sûr, de développer les ventes à l’export,sous l’appellation Malbec beaucoupplus connue que le nom de Cahorssur les marchés étrangers. « Nous ciblonsles Etats-Unis et la Chine, mais égalementles différents pays d’Europe pourles ventes en vrac et en bouteilles. On nele sait pas assez mais le Malbec nepousse ni en Italie ni en Espagne…»,conclut le responsable.■Douglas Pipe a vécu dans différentesrégions du monde. Depuis mai dernier,il est le nouveau directeur commercialde la SAS Cahors-Malbec, une structurecréée il y a huit mois, présidée par ArnaldoDimani, et qui fédère 68 adhérents, dont65 vignerons (Le Cèdre, ChâteauLamartine, Château Montplaisir, Domainedu Bout Du Lieu…) sur 1 000 hectares,ainsi que des prestataires spécialisés(société d’embouteillage, laboratoire d’œnologie…).« J’arrive ici avec un regardextérieur, avec une vision différente deschoses liée à mon expérience professionnelle», explique-t-il. De fait, originaire dunord de la Grande Bretagne, Douglas Pipea grandi au Québec et est titulaire d’unMBA en marketing international. Ce polyglotte,qui parle couramment le Français,l’Anglais, l’Espagnol et l’Italien, a notammentcontribué à développer les ventes àl’export des vins du Sauternais, avant des’installer dans le <strong>Lot</strong>. « Le challenge est passionnant,car ici tout est à construire.Notre mission est d’insuffler une nouvelledynamique commerciale et marketingafin d’ouvrir de nouveaux marchés auxproducteurs », ajoute Douglas Pipe.Anthony & Yann JanicotUn partage des tâches très naturel.A25 ans, le fils cadet d’Alain Janicot,très actif président de la Mémée duQuercy, trouve son bonheur dans lesvignes et les chais. Homme de terrain, surles épaules d’Anthony reposent la réussitedes grands crus d’aujourd’hui et dedemain. Pourvu d’un bac pro viticultureœnologieet d’un BTS décroché au lycéedu Montat, il a hérité l’an passé des deuxvignobles familiaux : à Saint-Michel-de-Cours, domaine de Matelle, un hectare etdemi en rouge classé Vin de pays du <strong>Lot</strong>; et un hectare en blanc, cépage chardonnay,pour une micro-cuvée expérimentalequi sera étendue dans l’avenir. ATrespoux, domaine de Mériguet, dix hectaresde vignes âgées de trente à quaranteans, sur l’appellation AOC Cahors. ■10 ENTREPRENDRE 138


DOSSIER VINS DE CAHORS« Issu d’une famille de négociants, je suisle premier à remonter vraiment versl’univers de la vigne et de la viticulture.Désormais, grâce à une dérogation, lesdeux vignobles sont vinifiés dans noschais de Valroufié, hors de la zone d’appellation.Ici, nous avons réalisé de grosinvestissements en matière de cuveries.Nous avons le projet d’agrandir afin deséparer la vinification et l’élevage enbarrique : c’est indispensable », expliquece jeune homme concentré sur sonmétier. Plusieurs fois récompensé auConcours national agricole pour ses vinsde pays, une petite production de 100hectolitres, Anthony Janicot veut résoluments’attaquer à l’AOC : ralentir la rotation,garder du stock afin de pousser plusloin l’élevage en barrique, développerune grande cuvée apte à briguer lesmédailles. « Il faut s’adapter à lademande, conserver la qualité tout enproduisant des vins aux tanins bien fondus,plus faciles à boire, avec un <strong>fr</strong>uitbien présent. A nous de travailler nosvins pour une clientèle qui les gardemoins longtemps en cave. Du côté duvrac, le marché des bag-in-box explosedans la mesure où l’on reste attentif à laqualité », admet le jeune viticulteur. Son<strong>fr</strong>ère Yann, 33 ans, a choisi de creuser lesillon familial du négoce. A la Mémée duQuercy, la clientèle vins est composée à95 % de particuliers rencontrés sur lessalons, dans les boutiques (la dernière endate vient tout juste d’ouvrir ses portes àParis) ou sur le site Internet. Depuis toujours,la maison privilégie la relationdirecte, le conseil éclairé et la dégustationfestive au comptoir d’une bonne bouteillemagnifiée par un foie gras, plutôtque les méthodes commerciales agressives.Dans le même esprit, les nectarssont travaillés dans le sens de la consommation-plaisir,de la convivialité ou duvin-apéritif. Dans les paniers des amateurs,les cuvées traditionnelles à cinqeuros, dominantes il y a dix ans, sontaujourd’hui avantageusement remplacéespar des cuvées prestiges à dix euros.D’où il ressort que ce qui a été perdu envolume a été gagné en chif<strong>fr</strong>e d’affaires.« Les consommateurs n’hésitent pas àmonter en gamme, buvant moins maismeilleur. Dans cette démarche, Alain-Dominique Perrin a été visionnaire enosant positionner un cahors à quinzeeuros », souligne-t-il. Quand la qualité augmente,il est normal que chacun desacteurs tente d’en tirer bénéfice. Appuyéssur une charte sévère, 27 viticulteurs del’appellation – ils sont neuf dans l’associationMémée du Quercy – se serrent lescoudes dans ce sens. Il faut maintenants’attacher à l’indispensable communication,afin que le cahors se distingue du lotet affirme son image. « L’idée du BlackWine est excellente : cela élargit la palettedes couleurs tout en identifiant le cahors.Il y a quinze ou vingt ans, nos vins étaienten exergue dans les brasseries parisiennes.Ils peuvent revenir au premier plan,comme en témoigne la satisfaction desclients quand ils prennent la peine d’ygoûter », confie Yann Janicot. ■Olivier & Pascal PiéronAnticiper, imaginer les méthodes de demain.Voici huit ans, les <strong>fr</strong>ères Piéron ontrepris la belle maison Reutenauer.Tout naturellement, eux aussi ont choisid’ajouter à l’activité négoce pur une maîtrisepersonnelle du volet production :deux châteaux portent aujourd’hui leursl’une des solutions est là : diversifier aumaximum pour répondre à des goûts trèsvariés. Quand certains clients recherchentdes cuvées boisées, d’autres,comme par exemple la restaurationrapide, souhaitent des vins de pays facilesà boire. Autre cas de figure : nous proposionsun rosé sec, alors que la demandeallait vers un produit plus moelleux. Laencore, nous avons su le mettre sur lemarché », explique Olivier Piéron.Il mesure tout le travail collectif qui attendl’appellation pour redorer le blason duCahors : lors des salons, il observe cesconsommateurs qui ne font que passer,ayant une image faussée, encore alourdiepar la réputation des Cartes Noires d’antan.« C’est un vieux débat, un travail defond qu’il faudra bien faire un jour. Levrac devrait être conditionné sur placeafin de mieux maîtriser la qualité etl’image », rappelle Olivier Piéron. Selonlui, l’avenir du Cahors AOC et des Vins depays du <strong>Lot</strong> est dans leur complémentarité.Du blanc au noir, en passant par lerosé et le rouge, le clavier doit être étenduau maximum. A l’image du rosé malbec,que seule la région de Cahors peut pronomssur la zone AOC Cahors, Rouffiacet Bovila. Soit une cinquantaine d’hectares,plus une part en fermage.« Sur nos deux vignobles, nous sortonsneuf cuvées différentes, <strong>fr</strong>uits d’autant deméthodes de vinification. Pour nous,JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 11


DOSSIER VINS DE CAHORSduire et signer, aux côtés des grands AOCtraditionnels. « Les Bonnes Tables du <strong>Lot</strong>affichent désormais le Black Wine surleurs cartes. Par ailleurs, ce nom fortementidentitaire va être testé par des restaurateursen région parisienne », préciset-il.Tout en sachant qu’il faut déjà,aujourd’hui, préparer les méthodes pourl’horizon 2010 : comment vinifier, conserveren barrique ou non, quel volume derosé produire, etc. Au plan des ventes dela maison Reutenauer, la proportion estd’environ 70 % d’AOC et de 30 % en Vinsde Pays. Ces derniers sont essentiellementprésentés en bag-in-box. La boutiqueCahors-Saveurs, près de la Chartreuse,propose quelque 60 cahors différents auxcôtés des foies gras et produits d’épiceriefine. Bientôt, une part d’activité commercialeva s’orienter vers les comités d’entreprise.La maison Reutenauer fournitquelques enseignes de la grande distributioncomme le groupe Casino France, laGMS régionale, l’hôtellerie-restaurationainsi que le réseau des cavistes et grossistes.L’export demeure à travailler.Quant aux résultats, ils reflètent une croissancede près de 20 % : « Mais il a fallu sedémener pour aller la chercher », commentele négociant, dans un contexte oùla situation se dégrade régulièrementdepuis les années 2000.« J’espère que la situation va s’assainir.Des vignerons disparaissent, des jeunesarrivent. Je crains surtout pour cesvignobles qui passent aux mains de sociétésparisiennes : où seront les vertus de laconviction, de l’enracinement dans uneculture ? » s’interroge Olivier Piéron. ■Jean TreilPrésident de la cave Côtes d’Olt« Autrefois, on venait nous acheter du vin. Aujourd’hui, il nous faut le vendre. »Jean Treil (à droite), Président de la cave Côtes d’Olt, et Xavier Briois, directeur général.D’abord les chif<strong>fr</strong>es : la cave coopérativeCôtes d’Olt fédère aujour-caves coopératives – les caves de Técourapproché l’été dernier de trois autresd’hui 200 adhérents sur 1 020 hectares et de Rabastens pour le Gaillac et la Cavede surface, soit près de 25 % de la surfacede l’AOC, et produit annuellement Vinovalie, avec le soutien du Conseilde Fronton – afin de fonder en commun60 000 hectolitres de vin. Des chif<strong>fr</strong>es Régional, une structure de coopérationsignificatifs à l’échelle régionale, mais viticole dont le nom témoigne de sonqui le sont peu dans le contexte d’un ancrage territorial aux « Terres d’Ovalie »marché international. « Toutes les analysespointent du doigt l’éclatement de la initiative : mutualiser la gestion et lesdu Nord Toulousain. Objectif de cettefilière viticole <strong>fr</strong>ançaise et des structures coûts pour conquérir de nouveauxde production qui n’ont pas la taille critiquepour aborder le marché mondial. ne faisons que mettre en œuvre ce qui aclients, en particulier à l’export. « NousLa situation est particulièrement préoccupanteen Midi-Pyrénées », affirme pour s’adapter à la nouvelle donne dudéjà été accompli dans d’autres régionsJean Treil, Président de la cave Côtes marché. Autrefois, on venait nous acheterdu vin. Aujourd’hui, il nous faut d’Olt. Fort de ce constat, ce dernier s’estlevendre. Or il est difficile pour une petitestructure de rentabiliser une force commerciale», estime Jean Treil.En l’occurrence, la nouvelle entrepriseVinovalie, dont il est le Président, fédère659 adhérents et affiche un volume deproduction annuel de 275 000 hectolitres.Elle réalise un chif<strong>fr</strong>e d’affairesconsolidé de 34 millions d’euros avec130 salariés. « Dans un premier temps,nous avons constitué au sein deVinovalie un pôle de forces commercialeset marketing, en charge du développement,de la qualité, du suivi commercial…A terme, l’objectif est demutualiser également notre logistiqueet nos flux de production », ajoute-t-il,tout en précisant que les premièresretombées de cette initiative sont d’oreset déjà sensibles sur les ventes à l’international.« L’export était marginal dansle chif<strong>fr</strong>e d’affaires de la Cave d’Olt, carjusqu’alors nous n’avions réalisé quetrès peu d’investissements par manquede moyens. » Parmi les pays cibles deVinovalie figurent notamment leCanada, le Japon et la Chine où unejoint venture avec un partenaire localest en cours de création.Pour séduire les marchés étrangers, lacave Côtes d’Olt a notamment lancé enjuin, sur le salon Vinexpo, une gammede vins AOC dont l’étiquette teintée debeige et de jaune pâle arbore les nomsde Malbec de France et de Cahors. ■12 ENTREPRENDRE 138


Laurent NominéPrésident de la FédérationDépartementale des VigneronsIndépendants du <strong>Lot</strong>« Nous devons être solidaires et accordernotre stratégie de communication. »Créée en 1982, la Fédération Départementale desVignerons Indépendants du <strong>Lot</strong> rassemble 120 vignerons,dont une centaine de producteurs de Cahors. Audelàde son rôle de défense des intérêts de la profession,cet organisme travaille activement à promotion des produitsdes vignerons en organisant des manifestations, àl’image de la Fête du vin qui rassemble chaque année àPuy l’Evêque plusieurs milliers de visiteurs. Autre initiativeoriginale, lancée les 2 et 3 juin derniers : le 1er Rallye desvignerons indépendants du <strong>Lot</strong> dans le cadre d’une journéeportes ouvertes dans les domaines. « Une centaine devoitures anciennes a pris le départ du Château du Cayroupour un circuit découverte du vignoble et du patrimoine,ponctué de dégustations et d’animations », raconte LaurentNominé, Président de la Fédération Départementale desVignerons Indépendants du <strong>Lot</strong>.De la même manière, favoriser le développement à l’internationalconstitue un chantier prioritaire. Ainsi, laFédération s’est dotée dès juillet 2005 d’une commissionexport chargée de mettre en œuvre des opérations commercialesà l’étranger. Elle propose également des formationssur la stratégie de vente à l’export et permet à sesadhérents de participer en commun à des salons professionnelsde renommée internationale. « La viticulture tellequ’on la pratiquait autrefois n’est plus viable. Qui vendencore du vin en vrac en direct aujourd’hui ? Notre filièreest en pleine restructuration, tous les acteurs sont concernés.Nous devons être solidaires et accorder notre stratégiede communication », estime le Président de la FédérationDépartementale des Vignerons Indépendants du <strong>Lot</strong>, quitravaille en collaboration avec l’Union Interprofessionnelledes Vins de Cahors. Elle s’est également rapprochée duComité Départemental du Tourisme et, suite à un partenariattissé avec la société France Passion, une cinquantainede ses adhérents propose désormais aux touristes en campingcar un accueil à la propriété.■JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 13


ENTREPRISESLa CampagnoiseDes canards et des oies bien élevésEn Quercy-Périgord, l’élevage des volailles et la fabrication des foies gras sont inscrits dansune longue mémoire. Le cadre naturel, verdure, culture du maïs et eaux vives, encourage cettetradition. Dans le joli bourg de Creysse, la ferme familiale aux mains du fils Anthony jouxtel’atelier de transformation du père, Guy Martinez.coopérative Quercy-Périgord Fermier.C’est alors qu’arrive le gendre deGeorges Goursat, Guy Martinez, arméd’une forte volonté de développement.Deux ans plus tard, les coopérateurs seséparent : l’entité QPF s’installe à Saint-Sozy, où elle existe toujours. De soncôté, en compagnie de cinq autres éleveurs,Guy Martinez crée la Sarl LaCampagnoise. Le temps faisant sonœuvre d’érosion, ils ne sont plus quedeux aujourd’hui. « Il a fallu faire saplace et défendre son autonomie. Nousy sommes parvenus », se félicite ce filsd’émigré espagnol dont les parents ontfui la guerre civile en faisant souchedans le <strong>Lot</strong>.Une petite boutique est installée sur le site de l’exploitation.Al’approche de la vallée de laDordogne lotoise, les paysagesse font plus luxuriants. Finiel’aridité des causses, place aux culturesbien irriguées par de multiples coursd’eau. A Creysse, le ruisseau traverse levillage et alimente généreusement l’économieagricole. A deux pas du bourg,dans un écart baptisé Campagnac, lapropriété de famille des Goursat est unhavre de <strong>fr</strong>aîcheur à l’ombre de grandsnoyers.L’initiative de Georges Goursat, agriculteurdans la vallée, date de 1971 : il choisitd’affirmer ses positions en regroupantquelques éleveurs locaux. Trèsvite, apparaît un petit atelier de transformation,une chambre <strong>fr</strong>oide, une sallede découpe et une autre dédiée au sertissage.Un groupement d’intérêt économique,Quercy-Périgord Fermier, pilotela commercialisation, laquelle estréduite à sa plus simple expression. Al’époque en effet, l’essentiel des ventesse concluait sur place, les citadins étantparticulièrement <strong>fr</strong>iands du contactdirect avec le fermier.Premier tournant en 1976, année où lestroupes s’étoffent : ils sont dix producteursréunis sous la bannière de laLe foie grassous toutes ses formesLes volatiles, oies et canards, sont achetésà l’EARL familiale aujourd’hui géréepar son fils Anthony. « Nous sommes desartisans et voulons le rester », martèleGuy Martinez. La petite unité de transformation,qui a évolué en mêmetemps que les normes relatives auxactivités agroalimentaires, fonctionneavec une douzaine de salariés : huitassurent la bonne marche de l’atelierde foies gras tandis que quatre seconsacrent à la commercialisation etaux expéditions. Autour du produitnoble sous toutes ses formes, mi-cuitou bloc, la gamme des spécialités s’estélargie au gré des attentes des clients.14 ENTREPRENDRE 138


ENTREPRISESLa Campagnoise en bref• Maison fondée en 1971 par GeorgesGoursat, en coopérative en 1976,en Sarl depuis 1978 sous la directionde Guy Martinez.• Unité de transformation :environ 15 000 palmipèdes,entiers ou en découpe, par an.• Clientèle : 55 % particuliers,35 % comités d’entreprises,10 % épiceries fines.• Fichier clients : 28 000 adresses.• Effectifs : 12 salariés.• Surfaces : 600 mètres carrés enfabrication, autant en sous-sol(stockage), plus 400 m 2 pourexpéditions colis de fin d’année.• Chif<strong>fr</strong>e d’affaires 2006 :1,17 million d’euros.Monique et Guy Martinez.Elle s’enrichit régulièrement : foie grasde canard entier en gelée au Sauterneset terrine aux deux magrets sont apparusrécemment. Les plats cuisinés, cassouletau confit d’oie, rillettes etmagrets figurent en bonne place aucatalogue. Enfin, de nombreuses présentationssont proposées en cof<strong>fr</strong>ets etvalisettes, à l’intention des comitésd’entreprises ou pour des cadeaux d’affaires.Ce marché spécifique représentetout de même 35 % du chif<strong>fr</strong>e d’affairesde la société. « Avec les années, cesclients sont devenus très exigeants surla qualité, du bloc de foie gras ils sontpassés au foie entier mi-cuit parexemple. Et ils ont appris à discuter surles prix », constate Guy Martinez.Un fichier de 28 000 clients10 % des produits fabriqués ici alimententle circuit des épiceries fines,démarchés par un commercial maison.« Nous livrons sur l’ensemble de larégion et même un peu plus loin, touten restant prudents sur les dépôts saisonnierscar nous avons connuquelques mauvaises surprises »,évoque le dirigeant. Au final, plus dela moitié des produits partent directementchez les particuliers, approchésLes valisettes et cof<strong>fr</strong>ets gourmands proposés à l’intention des comités d’entreprises génèrent 35 %du chif<strong>fr</strong>e d’affaires de la société.lors des salons d’automne ou desfoires gastronomiques comme celle deTours. Le fichier clients de l’entrepriserassemble 28 000 noms, régulièrementrelancés par mailing papier ou via lesite de vente par Internet, lors de campagnespromotionnelles, et livrés parcorrespondance. Quelques touristes<strong>fr</strong>équentent assidûment les marchéstraditionnels de Martel et Souillac, tandisque de rares amateurs d’activitésrurales viennent directement visiterl’exploitation et le petit magasin deCreysse. Ils en profitent pour découvrirles animaux, les couvoirs et lesparcs d’élevage, le gavage et la fabrication.« Nous sommes situés sur l’axeRocamadour-Sarlat, pourtant les visiteurssont de moins en moins nombreux.Dans notre région, le tourismestagne et même régresse », regrette GuyMartinez.Equipé d’un outil de travail d’un bonniveau, adossé à un élevage qui privilégiela qualité, le petit site artisanal de LaCampagnoise défend son créneau traditionnel.Bientôt, la maison sera àreprendre, puisque Guy Martinezapproche de l’heure de la retraite et n’apas de successeur. Il faut espérer quecette petite économie à la campagnesaura séduire un candidat sérieux dansles prochaines années.■Action de la CCI du <strong>Lot</strong>La CCI du <strong>Lot</strong> a accompagnél’entreprise dans le montage de lasociété, les demandes de subventionspour la mise aux normes européenneset les aides à la constructionde nouveaux bâtiments.JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 15


ENTREPRISESDistillerieLouis-RoqueDe beaux mariagescouleur sa<strong>fr</strong>anTrès ancienne maison, fondée à Sarlat en 1835 puis ancrée àSouillac, la distillerie Louis-Roque a su épouser les goûts et lesépoques. Autour de son éternelle bonne étoile, la Vieille Prune,elle s’attache à inventer sans cesse de nouvelles formulesmagiques, pour le grand plaisir des épicuriens. Aujourd’hui lavedette inscrite tout en haut de l’affiche est le sa<strong>fr</strong>an du Quercy.Activité immémoriale enQuercy, la distillation deseaux-de-vie exige des <strong>fr</strong>uits dequalité et des trésors de savoir-faire.Artisanat précieux confié au « nez » dumaître de chai, celui des assemblagessubtils est à l’honneur sur les rives de laDordogne. Depuis 172 ans et la vocationdu vénérable Louis, premier duPhilippe Denoixnom, la famille Roque puis les descendantsde cette grande maison défendentet illustrent les vertus de leurenfant chéri : l’authentique VieillePrune. Avec un talent distillé au fil dutemps, ils ont su accompagner cettevieille dame très digne d’une multitudede produits aptes à combler les plusfins palais. Chez Philippe Denoix, ledirecteur en charge de ce précieuxhéritage, l’art des recettes et des compositionsest un jeu incessammentrenouvelé. Rien ne l’intéresse davantageque de risquer de nouvellesalliances, d’utiliser la culture locale -dans tous les sens du terme - en vue decréer de jolis apéritifs. Sa<strong>fr</strong>anille,apparu sur les rayons voici deux ans,illustre à merveille l’un de ces mariagesréussis. La terre du Quercy produitdepuis des lustres un sa<strong>fr</strong>an renommé.Or, la ville de Souillac se trouve jumeléede longue date avec son homonymesur l’Île Maurice : paradis d’unevanille très parfumée. Sûrement lesdeux épices les plus chères du monde,qui ne demandaient qu’à unir leurs destinéespour le meilleur... Les sa<strong>fr</strong>aniersdu Quercy n’ont pas eu besoin d’insis-Sa<strong>fr</strong>anille et Rouge Sa<strong>fr</strong>an,deux nouveaux produits maison.ter longtemps pour que la distillerieLouis-Roque se penche sur le berceau,et donne naissance à cet apéritif de fortcaractère, sur une base de vin blancdoux naturel.Oser de nouvelles alliancesAutre exemple tout récent, le rapprochementgagnant cahors-sa<strong>fr</strong>an. Rouge-Sa<strong>fr</strong>anest un apéritif à 16°, qui met en lumièreune robe superbe dans ses bouteilles trèsélégantes. « Je me suis aperçu que loind’être concurrents, ces deux produits nouveauxétaient très complémentaires », sefélicite Philippe Denoix. Sur la lancée, unsirop au sa<strong>fr</strong>an du Quercy a été commercialisé: il développe ses vertus gustatives16 ENTREPRENDRE 138


ENTREPRISESdans un kir original, peut sucrer un yaourtou même épouser sans sacrilège le goûtd’un bon cabécou. Lors de la Journée duSa<strong>fr</strong>an, le 8 juillet dernier, sur un pontValentré fêtant en gloire ses 700 ans, cesdélices gastronomiques ont été présentésaux amateurs. D’autres <strong>fr</strong>uits destinés àouvrir l’appétit sont venus couronner lesrecherches maison : Le Valentré, alternativenew-look au grand classique Fénelon.Le Tchanqué, du nom des cabanes perchéessur le bassin d’Arcachon, à base debordeaux : il raconte à sa façon l’histoiredes gabarres descendant la Dordognepour échanger le bois de haute-Corrèze etles vins du bordelais. Un ratafia pruneauxet prunes réinvente un nectar inscrit dansla tradition. De mini-<strong>fr</strong>uits ra<strong>fr</strong>aîchis enbocaux ont été ajoutés à la gamme,comme les clémentines à la vodka ou lesmini-pommes au calvados. Enfin, citonspour la bonne bouche quelques sucreriesde bon aloi, comme les petits chocolats oules Perles à la Vieille Prune ou encore lesDouceurs du Périgord, façon calisson, lancéesil y a deux mois.Du sucré au saléRévolution culturelle à faire <strong>fr</strong>émir les glorieuxfondateurs ? Une innovationmajeure en tout cas vient d’avoir lieu, sousforme d’une incursion marquée dansL’huile du berger ornée d’un brin de genièvre.l’univers du salé : les vinaigres, condimentset autres assaisonnements se multiplient.Chutney, confit d’oignon, tapenade,huile du berger ornée d’un brin degenièvre, lou gratto-courgnole aux millearomates dans un vinaigre d’alcool, composentune palette déjà riche de saveurs.« Nos clients, particuliers, boutiques, épiceriesfines, cavistes, nous interrogenttoujours sur nos nouveautés. Il faut doncêtre capables d’inventer, de surprendre.En 2005, nous avons présenté la Réservedu Centenaire de notre Vieille Prune, encarafe spéciale sous étiquette cuir. Lesconditionnements doivent aussi évoluer :le cuir, le verre, le bois, les cof<strong>fr</strong>ets de tousstyles autorisent toutes les audaces », soulignePhilippe Denoix.Peu touchée par les contraintes quipèsent sur des alcools de consommationplus courante, la distillerie Louis-RoqueLa distillerie Louis-Roqueen bref• Fondée en 1835 à Sarlat,puis déplacée à Souillac en 1905.• Production annuelle :120 000 bouteilles.• Produits différents :une cinquantaine.• Part de la Vieille Prune :60 % du chif<strong>fr</strong>e d’affaires.• Plus gros client :1,5 % du chif<strong>fr</strong>e d’affaires.• Force de vente : une cinquantainede représentants multicartes.• Effectifs : 14 personnes.suit le courant porteur, échappant auchoc du moins boire grâce à la vertu dumieux boire. Elle peut se permettred’échapper aux griffes de la grande distributionafin de réserver ses produitsaux maisons de prestige, visitées par unecinquantaine de représentants multicartes: Fauchon, Hédiard, Maison de laTruffe par exemple. Les plus bellescartes de la planète lui libèrent une placede choix, assurant un chif<strong>fr</strong>e d’affaires àla croissance enviable.La petite unité artisanale servie par14 passionnés sort, bon an mal an, ses120 000 flacons par an. Dotée d’unmusée où d’étranges lueurs de cuivres,de vieux bois et de verres anciens miroitentchaudement, l’entreprise souillagaiseinvite les amateurs à s’initier à lascience des distillations et des assemblages.La bonne parole fait le reste, diffusantlentement mais sûrement la notoriétéd’un temple du bon goût. ■JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 17


ENTREPRISESMenuiserie FeytSept décennies au service du boisJacky FeytCharpentes et couverturesd’un côté, portes et fenêtresde l’autre : la menuiserie Feyt,implantée à Montet-et-Bouxal, a su évoluer touten mettant à profit unsavoir-faire exceptionnel.Héritiers d’une longue lignéefamiliale, Jacky et Thierry Feytont négocié avec succèsle virage du PVC et ontrécemment investi dansdes équipements d’usinagetrès performants.Dans la châtaigneraie figeacoise,entre Lacapelle-Marivalet Latronquière, les choix professionnelsétaient limités : sur ceshautes terres à pâtures, on se faisait éleveurde bovins ou on se tournait vers lebois. C’est cette deuxième option qu’apris le grand-père, Noël Feyt : établi àSaint-Médard-Nicourby en 1937, il s’attachaità fabriquer des charpentes, de lamenuiserie et, surtout, signe d’uneépoque, des roues pour les charrettes etchars à bœufs. La main n’avait pasencore été soulagée par la machine,puisque la première ne sera achetéequ’en 1947 à la foire d’Aurillac. Son filsPaul, <strong>fr</strong>aîchement sorti du lycée en 1953,participait au changement de trajectoireet l’entreprise dirigeait son savoir-fairevers les portes et fenêtres, ajoutant parla même occasion le délicat exercice desescaliers. En 1963, l’affaire déménageaità La Vitarelle, commune de Montet-et-Bouxal, et installait un atelier plus spacieux.En 1967, Paul Feyt prenait lescommandes, sans que son père ne serésigne à s’éloigner des antiquesmachines : aujourd’hui elles sontconservées, assoupies, dans un hangartout proche. Sitôt le CAP en poche, lesfils Thierry et Jacky ont rejoint l’entreprisefamiliale : le premier en 1976, lesecond en 1978.Quelques années plus tard, les ateliers,servis par des machines rutilantes àcommandes numériques, ne produisaientplus seulement pour les propreschantiers de l’entreprise, mais se lançaiten parallèle dans la commercialisationd’huisseries bois. Par ailleurs, lesvitrages isolants faisaient leur apparitionRéorientation stratégiquesur le marché du PVC18 ENTREPRENDRE 137


ENTREPRISESCharpentes et menuiseries, depuis 1937.et se répandaient comme une traînée depoudre dans notre région. En 1995, Paulgoûtait une retraite bien gagnée et laissaitles deux <strong>fr</strong>ères à la tête d’une affairebientôt méconnaissable.Industrialisation du savoir-faireLe fait est que la forte baisse de l’activitébois imposait aux professionnels de lafilière de réagir rapidement : l’entreprisedécida de s’équiper d’un atelier dirigévers le travail du PVC et, dans le mêmetemps, d’abandonner sa dimension artisanalepour passer à une phase industrielle.Par ailleurs, la petite entité lotoise poussaitses pions vers Toulouse et les autresdépartements de Midi-Pyrénées, où lesprofessionnels ont rapidement reconnusa griffe et son savoir-faire. Bien sûr, lesgammes de portes et fenêtres ont dû évoluer,s’ouvrir aux nouvelles tendances dumarché du bâtiment, en restaurationcomme en neuf. Aujourd’hui, les produitssignés Feyt se déclinent dans des profilsélégants et chaleureux, qui rappellent lesmodèles traditionnels du haut Quercy :baptisés Cayla, Cère, Veyre, Sybergue,Burlande, Tolerme ou Mourjou, ils sedémarquent par un style fidèle à l’archi-tecture locale. Les fenêtres à plein cintreou à petit bois ne font pas peur aux spécialistesdes ateliers. Depuis le bureau,entrant les cotes et lançant le réseau, lesconcepteurs pilotent une ligne de fabricationultramoderne, récemment arrivéed’Allemagne. Ils fabriquent aussi desportes de garage, des volets battants ouroulants de tous types. « Localement, surle département et les micro régions limitrophes,notre démarche commerciale estlimitée : nous sommes connus et identifiéspar nos clients, qui sont <strong>fr</strong>équemmentdes artisans, des constructeurs oudes professionnels du bâtiment. En ce quiconcerne les manifestations destinées augrand public, nous sommes uniquementprésents à la Foire-Exposition de Figeac.Par contre, je me déplace souvent enrégion Midi-Pyrénées pour tout ce quiconcerne la menuiserie bois ou PVC.Nous y assurons quelques gros chantiers,sur des lotissements ou des bâtiments collectifs», explique Jacky Feyt.Le bois réinventéLa menuiserie Feyt en bref• Fondée en 1937 par Noël Feyt, reprisepar son fils Paul en 1967, puis par sespetits-fils Jacky et Thierry en 1995.• Effectifs : 13 salariés.• Métiers : menuiserie bois, menuiseriePVC, charpente-couverture, transportet pose.• Surfaces couvertes :2 200 mètres carrés.L’entreprise commercialise et pose aussiquelques produits complémentaires, telsque les portes post-formées ou lesmenuiseries alu. Quant à la vision del’avenir, le responsable la décrit en prévoyant- et espérant - une remontée enpuissance du bois. « C’est un matériauécologique, qui va dans le sens du développementdurable et des énergiesrenouvelables. On voit de plus en plusapparaître des maisons à ossature boissur notre terroir de Quercy. On saitexploiter ses qualités, c’est dans notreculture. Par contre, il faudra le travaillerdifféremment, en lamellé-collépar exemple, sur plusieurs couches. Ilaura de meilleures propriétés thermiqueset sera plus fiable en ce qui concerne satenue dans le temps », remarque JackyFeyt. Les investissements lourds consentisvoici deux ans trouveraient alors unenouvelle justification : le bois en lamellécolléentrerait en profilés comme le PVCactuellement, serait débité et monté à lademande. Prête à répondre aux défistechnologiques à venir, l’entreprise Feyttrace son chemin sans défaillir. Née dubois voici 70 ans, elle maîtrise ses métierssur le bout des doigts. Les tournantsqu’elle a su prendre pour maintenir etdiversifier ses activités sont garants deses succès à venir.■JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 19


ENTREPRISESPierr’DallL’échappée belleSébastien Huc, Sandrine Delluc et Jean-Marc Huc.La passion et la créativité peuvent déboucher sur de superbes parcours d’entreprise. Spécialiste dela pierre reconstituée, la société Pierr’Dall en fait la démonstration depuis 12 ans et ses nombreuxprojets viennent confirmer qu’elle n’entend pas en rester là.L’entreprise Pierr’Dall est d’abordnée d’une idée : la pierre reconstituéepeut devenir une alternativecrédible aux matériaux traditionnels,à condition que la qualité soit aurendez-vous. Tout commence donc àCahors, route de Lalbenque, dans unlocal aux proportions encore modestes :200 mètres carrés.Comme l’indique sa raison sociale,Pierr’Dall ne visait à sa création queles applications de dallage.L’entrepreneur se nomme Jean-MarcHuc et affiche à l’époque des objectifsrelativement modestes : il s’agittout d’abord de convaincre les professionnelsdu bâtiment que la pierrereconstituée dispose de nombreuxatouts, notamment en termes d’esthétiqueet de résistance, tout enof<strong>fr</strong>ant une réponse économiquementbien plus avantageuse que lapierre naturelle.Les enfants de la dalleIl va sans dire que Pierr’Dall a dû apporterles preuves de son affirmation avantde se faire un nom et une réputation.Une fois démontrée la qualité de sesdalles, de ses carrelages et de ses margellesl’entreprise a pu développer unenouvelle gamme : la génoise préfabriquée,Grâce a la qualité, l’esthétique etla praticité de ces éléments décoratifsPierr’Dall s’impose rapdiment comme leleader national du marché.Ces premiers succès l’incitent logiquementà étoffer encore son of<strong>fr</strong>e. Il com-Les locaux de l’entreprise, à Cahors.20 ENTREPRENDRE 138


ENTREPRISESmence donc à commercialiser desappuis de fenêtre, des piliers, des chaperonsde mur ou des pierres de parement.Chaque fois, le succès et au rendezvous et les commandes ne tardentpas à s’envoler.Tant et si bien que Pierr’Dall sedémène pour suivre la progressionfulgurante de la demande. Pour adaptersa capacité de production, l’entreprisecherche sans cesse à gagner denouveaux mètres carrés. Après s’êtreinstallée sur la zone industrielled’Englandières, en 1997, elle passe endix ans de 700 à plus de 6 000 mètrescarrés. Et de nouveaux agrandissementssont d’ores et déjà programméspour permettre à l’entreprise d’assumerla croissance annuelle de sonchif<strong>fr</strong>e d’affaires (5 millions d’euros en2006) : elle sera d’environ 20% aucours des prochaines années.On dirait le sudLa croissance organique de la sociétéest d’autant plus impressionnantequ’elle n’est pas réellement liée à unélargissement de sa zone de chalandisehistorique, c’est-à-dire le grandsud ouest de la France.Pourquoi ne pas aller audelà? « On peut citer deuxraisons principales, répondJean-Marc Huc. La première,c’est que notre structure estdéjà à peine suffisante pour répondreà la demande sur notre secteur d’activitétraditionnel. La seconde est liéeaux spécificités architecturales dechaque région. » Autre gage de succès,Pierr’Dall est désormais une marquede référence, prescrite par un grandnombre d’architectes et, bien sûr, parles clients.La progression continue de l’entreprisefait également d’elle un créateur d’emploisparticulièrement dynamique : l’effectifvient de passer le seuil des30 personnes, contre moins de 20 en2000 et… 1 en 1995. Par ailleurs, l’entreprisea contribué à la création denombreux emplois indirects dans larégion en faisant appel à des fournisseurslocaux.Dans tous les cas, Pierr’Dall n’a pas finide nous réserver des surprises : le prochainpari concerne des dalles en pierrereconstituée imitation bois. ■La gamme Pierr’DallDallage extérieur / intérieurColonnesPoteauxChaperonsGénoisesCornichesAppuis de fenêtreMargelles de piscineParementsColombagesPierr’Dall est aujourd’hui le seul fabricant <strong>fr</strong>ançaisde génoise reconstituée.JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 21


ENTREPRISESPôle commercialde SousceyracLes énergies d’une nouvelle dynamiqueA l’extrême est du département, avec une vue privilégiée sur les monts d’Auvergne, Sousceyrac esttourné vers Saint-Céré et Biars-Bretenoux d’un côté et le bassin aurillacois de l’autre. Au cœurd’une économie rurale fortement marquée par l’élevage bovin, ce village d’altitude a vu sapopulation s’éroder lentement au fil des recensements mais affiche aujourd’hui une légèreaugmentation du nombre de ménage. Après plusieurs années difficiles, son pôle commercial estredynamisé par l’arrivée de jeunes entrepreneurs.Les professionnels sont regroupés dans le collectif ACAIPS (association des commerçants, artisans, industriels etprofessionnels de Sousceyrac).Le centre-bourg de Sousceyrac estune vaste esplanade : le foirail. Icise tenaient autrefois des foiresaux bestiaux de belle ampleur. Plusieurscafés, restaurants et commerces debouche vivaient au rythme de ces événementsde la vie rurale. Rien d’étonnantdonc à retrouver aujourd’hui,autour de ce même foirail désormaistransformé en parking, l’essentiel desacteurs qui animent ce pôle commercialde proximité. Deux entreprises contribuentà fixer une part de population surplace : Vêt 46, atelier de confection quiemploie une quarantaine de salariés, etla scierie Vermande, avec un effectifd’une quinzaine de personnes. Sur l’ensembledu canton, une cinquantained’entreprises proposent du travail à 114personnes. Côté santé, ce bourg d’àpeine mille habitants, à la démographievieillissante puisque 40 % ont dépasséles soixante ans, dispose d’une maisonde retraite et de soins ainsi que d’unemaison médicale. La plupart des servicessont représentés.Si l’attractivité touristique doit être renforcée,Sousceyrac peut mettre en avant lecharme de son vieux bourg, sa campagneaux allures montagnardes ou encore le lacdu Tolerme. Mais cette micro région du<strong>Lot</strong> reste un peu isolée et enclavée, tandisque son climat parfois rude la pénalise auxyeux des candidats à la propriété immobilière.Comment les commerçants s’adaptent-ilsà cette réalité, sur une zone de chalandisecorrespondant au canton, soit1 650 habitants ? Après de fortes turbulences,marquées par la disparition dequinze enseignes en quinze ans, la situationsemble aujourd’hui largement stabilisée.De fait, le tissu commercial est complet,proposant toute la palette del’alimentaire. Deux épiceries, une boulangerie-pâtisserie,une boucherie et septhôtels, cafés ou restaurants animent lecentre bourg. Un salon de coiffure, unepharmacie, un négoce de véhicules, ungarage et une station-service, deux brocanteset un GammVert Sicaseli complètentl’éventail des activités. La plupart descommerces vivent principalement desachats de proximité, con<strong>fr</strong>ontés qu’ils sontaux modes de consommation actuels : lesgrandes surfaces commerciales de Saint-Céré ou de Biars-Bretenoux, à quinze kilomètres,voire d’Aurillac à trente minutes devoiture, drainent d’importants flux de rési-22 ENTREPRENDRE 138


ENTREPRISESLa zone de chalandise du pôle commercial couvre le canton de Sousceyrac, soit 1 650 habitants.Sousceyrac peut mettre en avant le charme de sonvieux bourg, sa campagne aux allures montagnardesou encore le lac du Tolerme.dents, secondaires ou permanents : cesderniers sont nombreux à se rendre auquotidien sur ces bassins d’activités pourleur travail. Pour être complet, notonsqu’un marché hebdomadaire se tientchaque jeudi matin, plus un autre ledimanche matin en juillet et août.Les professionnels sont regroupés dansun collectif dénommé ACAIPS : associationdes commerçants, artisans, industrielset professionnels de Sousceyrac.Sous l’égide de son président Jean-Pierre Boucart, par ailleurs ConseillerGénéral du canton, elle s’efforce defédérer les énergies et d’organiserquelques manifestations festives au filde l’année, dont le marché de printempsle deuxième dimanche de mai, les animationsde fin d’année avec les calèchesdans le village et la venue du père Noël.Courant octobre, en partenariat avecl’Office de Tourisme, « Les Saveursd’Automne » restent un rendez-vous trèsappréciées : sur la place centrale, onfabrique et déguste le cidre, on se régalede châtaignes grillées et de bouriols,déclinaisons locales de la crèpe.Originaire de Laval-de-Cère et venu deLyon où il officia en qualité de cuisinierdans de grands établissements, le chefvient de moderniser trois chambres eten réhabilitera autant l’an prochain.« Nous avons consenti de gros investissements,près de 180 000 euros en deuxans, et cela ira mieux bien évidemmentmieux lorsque nous aurons achevé derembourser les prêts », commenteGorette Trin, dont le sourire traduit lasatisfaction d’être venue s’installer àSousceyrac. Ce petit établissement sympathiquevit du passage des professionnels,et, dans une moindre mesure, dutourisme. L’activité traiteur, grâce à seséquipements (dont les camions <strong>fr</strong>igorifiqueset les jeux de vaisselle) permetd’assurer des ressources économiquesconvenables. « Le fait qu’une opérationCœur de Village soit programmée estintéressant : cette place centrale doitêtre mieux aménagée pour que les gensde passage aient envie de s’arrêter et deconsommer. Mais nous serons vigilantssur les travaux entrepris : nous espéronsêtre consultés en amont. Nous souhaiterionsdisposer d’une surface bien planedevant l’entrée pour ajouter une terrassecorrecte ou une véranda »,explique le jeune hôtelier-restaurateur.De part et d’autre de la place, deux épiceriesse partagent les achats alimentaires.L’une est signée Spar, l’autreProxi. La première présente un nouveauvisage en la personne de Sylvie Capel.Figures et acteurs dupôle commercial de SousceyracJeunes repreneurs de l’hôtel-bar-restaurant-traiteurLe Ségala, Gorette etSébastien Trin n’hésitent pas à louer lepotentiel de leur village d’adoption.Sébastien et Gorette Trin, les nouveaux responsables de l’hôtel-bar-restaurant-traiteur Le Ségala.JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 23


ENTREPRISESLa mairie aux côtésdes commerçantsUne opération Cœur de Village vaconcerner les cinq communes du canton,dont bien sûr Sousceyrac. Lesespaces publics vont être repensés,embellis et aménagés pour garantirdavantage de confort. La place desCondamines, dans ses parties basse ethaute, va être traitée en deux étapes.L’aménagement urbain va toucher enpremier lieu la partie basse, où sontconcentrés la plupart des commerces.« Plusieurs réunions ont déjà été organiséeset l’architecte a déjà réalisé uneétude préliminaire. Dans tous les cas, leschoix se feront en étroite concertationavec les acteurs économiques locaux etles travaux seront réalisés courant2008 », assure le maire, Maurice Blazi.Par ailleurs, grâce au rapprochementavec l’Association de Développementde la Vallée de la Dordogne, les deuxportes Notre-Dame et Saint-Antoine,ainsi que l’église de Sousceyrac, sontdésormais mises en valeur par des illuminationsnocturnes.Les portes de Sousceyrac sous les feuxd’illuminations nocturnes.Nicole Ginestet gère la pharmacie de Sousceyrac, élément essentiel de la desserte sanitaire du canton.Originaire de la région parisienne, elle asuivi son mari lotois et a ouvert son commercedébut juin dernier. « Nous avions trèsenvie de nous installer ici, à la campagne.Le climat est plaisant, tout le monde seconnaît l’on entretient des relations quidemeurent impossibles dans la capitale »,estime-t-elle. Elle a modifié quelque peul’agencement de ses 250 mètres carrés, aajouté une boucherie en libre-service, desproduits régionaux, des vêtements et ainvesti dans des machines à <strong>fr</strong>oid.La situation est toute autre chez Proxi :Eliane Fois est depuis 23 ans aux commandesde son magasin de 150 mètrescarrés. En plus de l’alimentation, elle achoisi d’agrandir plusieurs fois l’espaceet d’intégrer les rayons presse et tabac.« J’ai une clientèle fidèle, avec des relationstrès affectives. C’est vrai qu’il y aun petit renouveau ici avec le caféhôtel-restaurant,la boutique brocante,le boucher et son superbe magasin. Maisil faudrait que les espaces publics soientréaménagés pour donner une imageplus valorisante », estime Eliane Fois, quia fait imprimer des cartes postales montrantson village sous son meilleur profil: il n’y en avait plus de disponibles...L’atout des nouveaux commercesLa boucherie a déjà été évoquée : nousaurions aimé la découvrir, faire connaissanceavec le professionnel qui s’est ins-tallé à l’automne 2006. Malheureusement,le magasin était fermé pour deuxsemaines lors de notre passage àSousceyrac. Autre création toute récente,puisque ouverte le 2 juillet dernier, lapetite boutique (sur deux locaux distincts)d’Agnès Pradayrol. Il s’agit d’undépôt-vente de brocante. « J’ai amenémon bric-à-brac personnel pour commencer,ensuite je compte sur ce qu’onm’apportera. Avant, j’étais à quelqueskilomètres : des clients venaient m’acheterdes bijoux », explique-t-elle.L’hôtel-restaurant « Au Déjeuner deSousceyrac » est une institution épicurienne: l’écrivain Pierre Benoît en avaitconstruit la notoriété dans un célèbreroman, et il a été tenu par de très bonscuisiniers. Patrick Lagnès s’inscrit danscette lignée, couronné par plusieursmentions au Michelin dont un BibGourmand. Venu de Paris avec sa compagneEliane Philippe, qui assure le serviceen salle, aidé de ses deux enfants, ilmaintient la réputation de la maison et arefait à neuf les dix chambres.La boulangerie-pâtisserie est quant à elletenue par Marie-José Manhe, compagnede Jean-Jacques Bousquet qui officie encoulisses. Seule boulangerie du canton,elle est passée du grand-père au père,aujourd’hui au fils qui a repris en 1992.« Nous avons une belle qualité de vie ici.L’activité se maintient car le pains’achète tous les jours, c’est différent desgrosses courses qui se font à Aurillac ou24 ENTREPRENDRE 138


ENTREPRISESAgnès Pradayrol a ouvert le 2 juillet dernier undépôt-vente de brocante.Originaire de la région parisienne, Sylvie Capel a repris le magasin Proxi au printemps 2007.Saint-Céré. Il faudrait un peu plus d’activitéspour retenir les touristes. Oncompte sur le projet Cœur de Villagepour accompagner les efforts des commerçants», souligne Marie-José Manhe.Passages de relais réussisLe Café du Centre, le Café de la Poste etle Café du Commerce, se partagent laclientèle autour de la grande place. AuCafé de la Poste, Michèle Crouzat officieen compagnie de sa mère. Cettedernière a tenu l’établissement durantcinquante ans : elle se souvient del’époque bénie des foires et marchés,avec un foirail noir de bêtes et demaquignons. « Aujourd’hui les comportementssont différents, les gens seméfient et consomment moins », analyseMichèle Crouzat. PauletteChevallier tient table ouverte à l’Hôtel-Restaurant du Commerce. Elle proposecinq chambres « petit confort » pour lesouvriers du coins ou, plus rarement,pour les touristes. « Les clients ne fontaujourd’hui que passer alors qu’ilspouvaient rester quinze jours et plus ily a quelques années », note-t-elle. Dansle garage, sous l’hôtel, elle a monté unepetite pizzeria : elle fabrique ses produitsà emporter ou qu’elle sert surplace. « Aucun de mes trois enfants nesouhaite reprendre l’établissement,Michèle Crouzat aux commandes du Café de la Poste, en compagnie de sa mère.alors je vais vendre. J’ai passé 35 ansà Sousceyrac, venant du Cantal. Macarrière est derrière moi », commentet-elle.Depuis 1947, le village disposede sa pharmacie. Nicole Ginestet, duproche Cantal, en a pris la direction en1976. Avec le cabinet médical et la maisonde retraite, la pharmacie est un élémentessentiel de la desserte sanitaire.« On note un certain regain d’activitéici. Il faut dire qu’on a connu de trèsnombreuses fermetures ces dernièresannées. Je suis étonnée de voir que lestransactions immobilières seconcluent rapidement. Beaucoup demaisons secondaires ouvrent les voletsentre avril et octobre. Nous sommessur un axe de passage intéressant,entre Rocamadour et les monts duCantal. Le point positif, c’est que desjeunes se plaisent et reviennent aupays », constate-t-elle. Indiquantquelques maisons qui menacent detomber en ruine, elle exprime sesregrets : « C’est dommage, il faudraitque les responsables politiques prennentdes initiatives, car le cantonmanque d’hébergements », souligneNicole Ginestet. Enfin, elle se féliciteque les associations ne ménagent pasleur peine pour animer la saisonestivale.■JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 25


ENTREPRISESLac duTolermeen SégalaPlongée en eaux <strong>fr</strong>aîchesEntre Latronquière et Sousceyrac, les plateaux lotois cèdent la place aux rudes pentes des contrefortsdu Massif Central. L’endroit était rêvé pour inscrire un lac et le dédier aux réjouissancesaquatiques. 25 ans après sa création, ce site géré par 17 communes esquisse un bilan contrasté,notamment parce le pic de <strong>fr</strong>équentation reste limité à la très haute saison, de mi-juillet à miaoût.Pour autant, l’activité économique induite est considérable.Au premier abord, quand la chaleurestivale se fait intense, lacoulée bleue du Tolerme procureune heureuse sensation de <strong>fr</strong>aîcheur.Dans son décor boisé, sous leregard de paisibles vaches brunes, laplage de sable fin remporte un vif succès.Azur ou gris métal, les eaux font lerégal des adeptes des deux toboggansaquatiques, du pédalo, du canoë ou del’aviron, tandis qu’à l’approche de midiles deux restaurants sont pris d’assaut.Mais hors saison, quand montent lespremiers brouillards, l’automne est renversantde couleurs chaudes grâce àl’embrasement des érables, châtaigniers,hêtres et bouleaux. Il n’est pas rare, auplus profond de l’hiver, d’y croiserquelques joggers sur le parcours desanté qui enlace le plan d’eau. Avec38 hectares, 5 kilomètres de circonférenceet 2 millions de mètres cubesd’eau, le plus grand lac du départementest alimenté par le modeste ruisseau duTolerme. Le regard visionnaire du préfetDenieul, relayée en 1983 par le maire deSénaillac, puis par Maurice Faure, matérialiséepar le SIVOM propriétaire foncier,a donc pris corps en 1990.Aujourd’hui, sous la présidence de Jean-Claude Mage, 19 communes sont affiliéesau SYGLAT (Syndicat de gestion dulac du Tolerme), qui réalise et finance les26 ENTREPRENDRE 138


ENTREPRISESgros investissements. Pour sa part, uneassociation baptisée ALAT prend encharge le petit entretien courant et levolet des animations. Fortement tributairedes aléas climatiques, le Tolermeplafonne entre 50 000 et 60 000 visiteurspar an. Il faut dire que la pleine saison selimite à moins de six semaines. Cetteannée, l’ouverture des équipements s’esteffectuée le 30 juin et le site sera opérationneljusqu’au 18 août. Côté plage,l’accès au parking est payant : cinq eurospar véhicule, quel que soit le nombred’occupants. Quant aux résidents descommunes, dotés d’un macaron, ils neversent que dix euros pour l’année. « Engénéral, les gens comprennent que fairefonctionner un tel site revient très cher,et qu’il faut bien alimenter le budget »,relève Jean-Claude Mage, par ailleursmaire de Sénaillac-Latronquière. Les<strong>fr</strong>ais de personnel sont en effet trèsimportants. Un agent d’entretien est àl’œuvre à temps complet toute l’année,et cinq à six salariés s’activent dès labelle saison : un deuxième agent d’entretien,un agent flottille et toboggans,deux autres aux entrées du parking etdeux surveillants de baignade.Une petite entrepriseLe Tolerme est une petite entreprise quine craint qu’une crise, celle de la désertionen cas d’intempéries ou, comme cefut le cas en 2005, la présence intempestivede cyanobactéries. Une petite entreprisetouristique, qui alimente une économielocale non négligeable : deuxrestaurants, Les Rives du Tolerme côtéplage et La Presqu’île côté bois, sontouverts toute l’année. Le premier proposedes plats aux saveurs antillaises.Récemment repris par un bon cuisinier,Laurent Anselme, le second affiche unecarte élaborée pour des prix très abordables.Début 2008, le multiple rural enconstruction dans le bourg de Sénaillac-Latronquière viendra étoffer l’of<strong>fr</strong>e commercialedestinée aux résidents commeaux touristes. D’autre part, deux campingsont pris place près des rives : leursclients bénéficient d’une entrée directesur la plage. 7 gîtes, dont un classé « Les160 pilotes de 17 nationalités différentes ont participé, l’an dernier, aux championnats du monde d’aéroglisseurssur le lac du Tolerme.pieds dans l’eau », sont répartis à proximitédu lac. Où sont accessibles les loisirspurement aquatiques et nautiques telsque planche à voile, dériveur, pédalo,barque, canoë. Par delà, on peut <strong>fr</strong>équenterà volonté les aires de jeux, de piquenique,de barbecues, arpenter les sentierspédestres, le parcours de santé, le sentierbotanique, pratiquer la pêche.Depuis peu, une initiative salutaire a étéprise par le Syglat : l’édification de l’Archedu Tolerme, un hall en armature bois trèsesthétique de 660 mètres carrés, capabled’accueillir les visiteurs en cas de mauvaistemps. En plus, cette structure d’accueilest la bienvenue pour héberger les spectacleset les manifestations sportives.Bientôt dotée de sanitaires et vestiaires,cette halle a été inaugurée l’an passé àl’occasion des championnats du monded’aéroglisseurs : un événement auTolerme, qui a rassemblé 160 pilotes de17 nationalités différentes. Les années précédentes,deux championnats d’Europede cette discipline avaient permis aux200 bénévoles de se faire la main.L’Alat a mis sur pied une animationconséquente pour cet été : expositiond’art et artisanat, festival de folklore,gala d’accordéon, casting « Stars d’unSoir », vide-grenier. Bref, tout est pensépour attirer le plus large public autourde ce lac. Le clou de la saison sera pourle 2 août, quand le grand orchestre deTony Bram’s va se produire sousl’Arche, à l’aise sur une scène de200 mètres carrés. Ce jour de fête aubord de l’eau se clôturera par le grandfeu d’artifice, avec ses fusées placées surdes radeaux.Contre vents et marées, le lac duTolerme poursuit sa belle aventure. Lesresponsables imaginent quelquesépreuves sportives « tranquilles », dutype triathlon par exemple, qui trouveraientici un cadre exceptionnel et élargiraientsa notoriété. Bon an mal an, unléger déficit de fonctionnement apparaît,en dépit d’une contribution exceptionnellede 11 000 euros de la part duConseil général du <strong>Lot</strong> en 2006. Le présidentMage souhaiterait que le PaysEst-Quercy et les communautés de communesvoisines, pourvoyeuses de clientèlepotentielle, puisse apporter uncoup de pouce supplémentaire. ■JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 27


ENJEUXLes campings naturistes dans le <strong>Lot</strong>Rendez-vousavec l’authenticitéEpousons la saison et glissons-nous dans l’airinsouciant du temps des vacances : de nombreuxamateurs d’un camping « nature » optent pourles établissements classés naturistes.Au diable le costard-cravate, oubliées les étoffescitadines et les stress qui vont avec. La liberté descorps et des esprits se conjugue dans des espacesprotégés, où l’environnement est respecté.Petite visite dans les quatre camps naturistesdiscrètement répartis sur nos généreusesterres d’accueil.28 ENTREPRENDRE 138


ENJEUXCertes, les langues entendues iciou là ont plutôt les accents dunord de l’Europe. Culturellementforte chez les ressortissants de ces pays,la passion naturiste les conduit à placerla France au premier rang mondial parmiles destinations de vacances : deux millionsd’adeptes, dont 600 000 <strong>fr</strong>ançais,s’y donnent rendez-vous. Les airescôtières du sud demeurent très attractivesavec leurs grands établissements,parfois implantés de longue date sur leslittoraux du Languedoc-Roussillon etde l’Aquitaine. Mais notre région disposed’atouts importants et le <strong>Lot</strong>, richede ses grands espaces inviolés, parvientà tirer son épingle du jeu. Rappelons icila définition officielle du naturisme,histoire d’en bien préciser lescontours : « C’est une manière de vivreen harmonie avec la nature, caractériséepar la pratique de la nudité encommun. Il a pour but de favoriser lerespect de soi-même, celui des autres etcelui de l’environnement ». Une certaineidée de la liberté donc, de lamorale, du bien-être, de la santé et del’hygiène sous-tend l’esprit de ceux qui,périodiquement, tombent le maillot etabandonnent les stress de tous ordres.Le contact direct des éléments, eau, air,soleil, est largement privilégié dans lescamps, clubs et campings affiliés à laFédération Française ou à FranceEspaces Naturistes. Les familles y sontlargement représentées, et il est assezréjouissant de voir les enfants s’ébattredans une nature édénique. Mais faisonsplus ample connaissance avec lesquatre terrains lotois et rencontronsceux qui les ont créés ou repris. Tousfigurent en bonne place dans le petitguide édité par France EspacesNaturistes.Des vacanciers sensibles aux charmes d’une nature préservée.Campings naturistes :les chif<strong>fr</strong>es clésLa France reste le principal paysnaturiste d’Europe avec une capacitéd’accueil de 50 000 lits.En ce qui concerne la région Midi-Pyrénées, c’est le <strong>Lot</strong> qui compte leplus de campings (4), contre 3 pourle Gers ou 2 en Haute Garonne.L’Ariège est le seul départementrégional qui ne dispose pas decamping naturiste.Au total, la région dispose de15 centres et d’une capacité d’accueilde près de 800 lits, dont 215dans le <strong>Lot</strong>.JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 29


ENJEUXLe Mas de Nadal à Sauliac-sur-CéléDes terrasses esquissées sur le causseInévitablement, l’image d’unmatin du monde vient àl’esprit en parcourant le Masde Nadal : les signes de présencehumaine sont à peinevisibles, une cabane ici ou lesvestiges d’une grangette là.Sur 33 hectares, l’intimecôtoie l’horizon lointain et lespromenades sont légion. Unetrentaine d’emplacementsconfortables se nichent sousles chênes et dans les creuxdes murets. Ce modèle d’implantationrespectueuse dupaysage est l’œuvre d’uncouple néerlandais. TrixLouwhoff était professeur dedessin, tandis que Mario travaillaitdans l’orfèvrerie.table. En 1997, les premiersnaturistes arrivaient à Sauliac :des Néerlandais surtout, maisl’éventail s’est ouvert depuis,y compris aux Français. « Al’époque, nous étions lesétrangers du canton, avecune activité suspecte, placésd’emblée sous une observationplus ou moins sympathique.Nous avons beaucouptravaillé pour aboutir à unebonne intégration », préciseTrix Louwhoff, depuis deuxans présidente de l’Office deTourisme intercommunal <strong>Lot</strong>-Célé. Ils participent à toutesles animations du village, feude la Saint-Jean, petit journalcommunal, etc.Lalbrade à LugagnacUn immense domaine ceinturé de collines et falaisesLes dimensions de ce centresont impressionnantes : 78hectares de causse, au sud de larivière <strong>Lot</strong>. Riche d’une grotte àconcrétions, d’une résurgence,d’abris sous roche, de puits, traversépar une combe superbe,Lalbrade est parcouru par unchemin proposant plus de troisheures de randonnée.Au beau milieu de cet espacetrône une ancienne ferme encours de restauration avecfournil, grange et anciennesporcheries. Visiblement, lesmaîtres des lieux ont beaucouptravaillé, dé<strong>fr</strong>iché etéquipé, sans dénaturer un siteà couper le souffle.important à nos yeux, de créerun lieu de rencontres internationales.Ici aucune animationn’est organisée : nos hôtesn’en veulent pas. Tout se faitspontanément ».Tennis, piscine, sauna, bungalowset terrains de boules suffisentau bonheur des estivants,venus chercher la proximité avecune nature authentique et préservée.Lalbrade ne compte quedeux étoiles, ce dont la propriétairese réjouit : « Pour en avoirplus, il faudrait goudronner lesroutes à l’intérieur du camping.Nous ne le voulons absolumentpas car nous préférons préservertous les arbres », affirme-t-elle.Trix et Mario LouwhoffÉvelyne et Bernard CurtetAprès un premier campingdans les Ardennes belges, ilsont souhaité descendre versun soleil plus généreux dansune région en développementtouristique. Un tempsintéressés par le <strong>Lot</strong>-et-Garonne, ils sont tombés enarrêt devant ce bout decausse parfaitement abritéderrière la vallée du Célé.« Nous l’avons découvert en1992, lors des vacances deNoël. Dans le brouillard etsous la pluie, mais la séductiona opéré », raconte TrixLouwhoff.Restait à faire venir l’eau etl’électricité – ce qui fut unerude affaire - et à modeler lesite pour le rendre <strong>fr</strong>équen-Accueillis sans licence, munisd’une simple carte d’identité, lesséjournants dénudés confondentleurs différences de classesociale et se tutoient spontanément.Nul appareil à musique nevient troubler le calme ambiant,les soirées musicales étantexclusivement assurées « endirect » grâce à un ensemble deBrive. Le petit bistrot, le Moutond’Or, permet de se restaurer surplace grâce aux talents culinairesde Trix Louwhoff.Quelques dépannages alimentairessont par ailleurs disponibles,mais pas trop car le jeuconsiste à favoriser la petite épiceriedu village. Quant à MarioLouwhoff, c’est lui qui sert le vinet s’occupe de l’entretien dudomaine caussenard.Evelyne et Bernard Curtet,une Ardéchoise et unLyonnais passés par la capitale,ont acheté ce vastedomaine en 1988. Elle étaitpharmacienne et lui ingénieur: en activité à l’époque, ils préservaientdeux mois dans l’annéepour aménager cet ancienrelais équestre, tracer lesemplacements ou rouvrir lesanciens chemins.« Ce fut un énorme travailmais le résultat nous comble,explique Evelyne Curtet.Naturistes depuis trente ans,nous sommes heureux de fairepartager ce site à des campeursde toutes nationalités.Canadiens, Néo-Zélandais,Européens du Nord et de l’Estse retrouvent chez nous. C’estIntarissable sur la flore parfoisrare que recèle le site, elleconfie à ses ânes le rôlemajeur d’entretien du paysage.Quant aux vertus du naturisme,Evelyne Curtet les loueen militante.A Limogne, où les campeursvont faire leurs courses, elle sefélicite que les commerçantsmultiplient les éloges à leurégard : calmes, respectueux,patients, ce sont des clientsmodèles. « Par ailleurs, jamaisje n’ai eu à ramasser lemoindre papier gras dans lecamp. Les bâtiments, les sanitairessont impeccables. Lenaturisme est une réelle boufféed’air <strong>fr</strong>ais dans notresociété », se réjouit-t-elle.30 ENTREPRENDRE 138


ENJEUXLes Grands Chênes à Lamothe FénelonUne austérité majestueuseTous deux graphistes dansla région lyonnaise, Sylvieet Olivier Arnaud prirent la clédes champs en 1995, avec pourobjectif de conquérir un espacesauvage et d’of<strong>fr</strong>ir un havre detranquillité aux adeptes dunaturisme. Le hasard et la ténacitéleur firent découvrir un terrainboisé de 10 hectares, portépar les communes de Fajoles etde Lamothe Fénelon, à unedizaine de kilomètres au nordde Gourdon.« Notre formation et notre parcoursprofessionnel exigeaientune forte sensibilité artistique.Nous avons pu la mettre enapplication ici, avec commepremier impératif de préserverquante emplacements. Demême, les clients n’utilisent pasde radios et nous ne proposonspas d’animation. C’est cette simplicitéque viennent chercher iciles vacanciers naturistes ».Comme c’est le cas pour l’ensembledes campings lotois,naturistes ou non, l’essentiel dela clientèle est hollandaise et ladurée moyenne du séjour estde dix jours. « Le calcul estsimple, précise Olivier Arnaud :la plupart des hollandais prennent15 jours de vacances enété. Sachant qu’il leur fautdeux jours pour venir ici etdeux autres pour rentrer, leurprésence dans le camping peutdifficilement aller au-delà ».Le Clos Barrat à SérignacPlus de 25 ans de naturisme au centre du vignobleLe domaine du Clos Barratest aujourd’hui le doyendes campings naturistes dudépartement. Créé sur 10 hectaresen 1981, il compte 90emplacements et 6 locations,au centre d’un triangle dont lesextrémités sont Puy-Lévêque,Fumel et Saint-Matré. S’il estsur le papier l’installation laplus ancienne, ce camping estdans le même temps celui quia connu le plus de changementsces dernières années.Anticipant son départ à laretraite, l’ancien propriétaire apassé le relais en 2006 à uncouple d’Alsaciens. « Il nes’agit pas pour nous d’unements, nous avions pourpriorité de conquérir unenouvelle clientèle de jeunes,ce qui passe notamment parun programme d’animationplus riche ». Deux animateurssont venus cet été épaulerThierry Schmutz, lui-mêmeentraîneur de volley-ball etde gymnastique.A la différence des troisautres campings naturistes dudépartement, le Clos Barratentend ainsi proposer unelarge gamme d’animations.Salle de jeux, discothèque,tennis, espace télévision oubibliothèque : tout cela estdéjà en place.Sylvie et Olivier ArnaudThierry Schmutzla beauté et l’austérité deslieux », explique Olivier Arnaud.Il fallu près de trois ans aucouple pour aménager des clairières,restaurer la seule bâtissedu domaine, qui était restéeinhabitée depuis plus de cinquanteans, bâtir un bloc sanitaireet construire une piscine.Depuis l’ouverture du campingen 1998, les deux responsablessont restés fidèles à leurs premiersengagements : « tout a étéconçu pour garantir le plusgrand calme aux vacanciers,rappelle Olivier Arnaud. Lesaires les plus bruyantes, tellesque la piscine, le terrain deboule, le parking ou le bar ontété volontairement placées àplus de cent mètres des cin-Quant à la <strong>fr</strong>équentation, ellese conquiert de haute lutte : lecouple a dû faire ses preuvespendant cinq ans avant d’affichercomplet à la haute saison.« Pour augmenter la <strong>fr</strong>équentationdurant la moyenne saison,beaucoup de professionnelsdu tourisme sont tentés deproposer des tarifs bradés.L’expérience montre que cen’est pas un bon calcul : leplus souvent, on perd tout simplementde la marge commercialesans attirer davantage declients. Pour nous, les coûtsd’exploitation des installationsne sont pas moins élevés finmai ou début septembre et,pour les clients, le séjour nesera pas moins agréable »,conclut Olivier Arnaud.migration vers le sud, expliqueThierry Schmutz. Avant devenir dans le <strong>Lot</strong>, nous avonsvécu plusieurs années àBellegarde, entre Nîmes etArles. Notre implantation estd’abord liée à une opportunitéet à notre passion pour le naturisme». Concrètement, ThierrySchmutz était salarié de FranceTélécom et est désormais unjeune retraité, tandis que sonépouse Sylvie, auparavantfonctionnaire à la mairied’Arles, assure aujourd’hui lagérance du camping.« La reprise de cette entrepriseimplique le développement denouveaux projets, poursuitThierry Schmutz. Au-delà dela rénovation des équipe-Au-delà, le domaine du ClosBarrat nourrit une ambitionparticulière : devenir l’undes très rares campingsnaturistes de France ouvertstoute l’année. « Ce serachose faite dès 2008, affirmeThierry Schmutz. Dans cetteperspective, nous allons isolerles sanitaires et installerun système de chauffage.Par ailleurs, nous proposeronsun sauna, un spa etune petite salle de musculation».Le Clos Barrat mise notammentsur cet atout pour af<strong>fr</strong>onterla concurrence des campingsnaturistes des deuxdépartements voisins, le <strong>Lot</strong>et-Garonneet la Dordogne.JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 31


ENJEUXChacun a sa PosteLe <strong>Lot</strong>compte aujourd’hui 10 Points Poste et 2 commerces devraient rejoindre le mouvement d’ici2008, à Loubressac et à Felzins. Une initiative qui apporte aux commerces isolés un complémentde revenus non négligeable et qui peut drainer vers les magasins une nouvelle clientèle.Quelques lignes a priori anodinesauront suffit pourconduire à une révolution dela « carte postale » de l’Hexagone. Ellessont intégrées au texte de la Loi de régulationdes activité postales, votée le12 mai 2005 : « Sauf circonstances exceptionnelles,ces règles ne peuvent autoriserque plus de 10 % de la populationd'un département se trouve éloignée deplus de cinq kilomètres et de plus devingt minutes de trajet automobile, dansles conditions de circulation du territoireconcerné, des plus proches pointsde contact de La Poste ». Pour les départementsruraux, dont le <strong>Lot</strong>, l’enjeu esténorme : en moyenne, 40 % des communesne répondent pas à ce critère. Latâche est d’autant plus importante quecette même loi réaffirme que La Poste estune entreprise indépendante et qu’elledoit, comme les autres, avoir une activitééconomique équilibrée. Elle devra donctrouver des solutions alternatives pourses agences les moins actives et, de fait,les moins rentables.En d’autres termes, le défi est double :La Poste doit à la fois réduire le nombrede ses agences et renforcer son maillagedes territoires, c'est-à-dire créer de nouveauxpoints de contacts.C’est dans ce contexte que La Poste aentrepris un nouveau type de partenariatavec les commerces, soit pour succéderà une agence, soit pour devenirun nouveau point de contact.« Cette initiative répond à la mise enplace d’un nouveau mode de gestion,explique M. Neyral, Directeur de LaPoste du <strong>Lot</strong>. L’opération présente troisavantages majeurs. Tout d’abord, ellepermet de renforcer le service à la clientèlegrâce à une plus grande amplitudedes horaires d’ouverture, notammenten fin de journée et durant le week end,sachant que les Points Poste sont <strong>fr</strong>équemmentouverts le dimanche matin.Par ailleurs, l’opération est égalementintéressante pour les commerçants :d’une part, le fait de proposer ce serviceLes RELAIS POSTE dans le <strong>Lot</strong>draine une nouvelle clientèle vers leursmagasins ; d’autre part, ils perçoiventune rémunération fixe de 300 eurospar mois et un intéressement au volumed’affaires. L’expérience montre quecela peut être un apport déterminantpour certains commerces qui sont à lalimite de la viabilité économique.Enfin, cela représente bien sûr un gainpour La Poste, dans la mesure où lecoût de fonctionnement d’un PointPoste est beaucoup plus raisonnableque celui d’une agence ».10 Points Poste dans le <strong>Lot</strong>10 Points Poste sont aujourd’hui opérationnelsdans le <strong>Lot</strong>, le plus récent ayantété inauguré en juin dernier à Trespoux(voir ci-contre). Dans tous les cas, LaPoste a voulu limiter l’investissementinitial des commerçants en prenant encharge une grande partie des élémentsActivité Commune Nom du commerçantEpicerie, tabac, presse Trespoux Rassiels COUPE ChantalBar, tabac, épicerie Saint Pierre Toirac OHEIX Nathalie et GillesBoulangerie Thédirac GONCALVES DA SILVA JoséStation service Total Lamagdelaine MARTIN MariaRestaurant, café, épicerie Saint Laurent Lolmie SAGARD AstridEpicerie Saint Projet SERRES RolandeEpicerie Gorses TROIS MoniqueEpicerie Frayssinet Le Gélat CALIN PierrePartenariat commercesActivité Commune Nom du commerçantAlimentation, café, tabac Caillac MOREAU StéphaneCafé Concorès DELCROS PhilippeM. Neyral, Directeur de La Poste du <strong>Lot</strong>.32 ENTREPRENDRE 138


ENJEUXTRESPOUX :l’Alouette prend son envolDepuis le 15 juin dernier, l’épicerie, tabac, café et presse de Trespoux est également unPoint Poste. Une évolution mûrement réfléchie puisque la responsable, ChantalCoupé, avait contacté les responsables de La Poste du <strong>Lot</strong> voilà déjà trois ans. « Pourconcrétiser l’ouverture du Point Poste, il fallait que nous disposions de nos nouveauxlocaux, les précédents étant trop exigus pour accueillir un espace personnalisé »,explique-t-elle.L’établissement peut par ailleurs s’enorgueillir d’avoir créé un précédent : il est le seul,parmi les 10 Points Poste du <strong>Lot</strong>, a être une véritable création : « La Poste n’était plusprésente à Trespoux depuis plusieurs décennies et les habitants de la commune et desenvirons devaient jusqu’à présent aller jusqu’à Cahors pour accéder aux services de LaPoste, soit environ 20 kilomètres aller-retour, précise Chantal Coupé. Cela nous permetd’étoffer considérablement notre of<strong>fr</strong>e, de toucher une nouvelle clientèle et d’apporterdes solutions inédites aux habitants, qui peuvent venir récupérer leurs courriers recommandésle dimanche matin. De plus, il faut noter que La Poste a tenu tous ses engagementsen termes d’équipements et de promotion ».Concrètement, les Points Posteproposent aujourd’hui7 principaux services :• la vente de timbres• la vente d’enveloppes Prêts-à-Posteret d’emballages Colissimo• la fourniture d’autres produits courrierset colis sur commande• le dépôt des objets, y comprisrecommandés• le retrait des lettres et colis en instance• des services de proximité comme lagarde ou la réexpédition du courrier• le retrait d’espèces pour les titulairesde CCP et de Livret A, dans la limite de150 euros par semaine et par compte.Le Point Poste de Trespoux.nécessaires à l’ouverture : la signalétiqueextérieure et intérieure, le mobilier del’espace individualisé, la balance pourréaliser la pesée, la formation des responsableset, par ailleurs, elle produit uneplaquette de présentation du Point Posteet la distribue dans tous les foyers de lacommune. En contrepartie, le commerçants’engage tout d’abord sur l’amplitudede ses horaires d’ouverture, qui doit êtreau minimum de 40 heures, et sur la priseen charge des différents services dévolusaux Points Poste. « Il ne s’agit pas d’unePoste au rabais, explique M. Neyral. LesPoints Poste proposent 80 % des servicesassurés par une agence traditionnelle etcette of<strong>fr</strong>e peut être encore étendue,notamment vers les Chronopost, la philatélieet le prêt à poster ou à expédier ».Combien de Points Postes seront-ilsouverts dans le département ? « Iln’existe pas d’objectifs chif<strong>fr</strong>és et définitifs,explique M. Neyral. Notre volontéest d’analyser la situation de chaquecommune et de chaque agence au caspar cas. Par ailleurs, les décisions sontsystématiquement prises en partenariatavec les collectivités et les commerçants.Il faut savoir que l’ouverture d’un PointPoste ne peut se faire qu’après une délibérationdu conseil municipal ».Un espace personnalisé.Deux projets d’ouverture sont aujourd’huià l’étude et devraient être concrétisés dansles mois qui viennent, à Loubressac etFelzins. Pour le reste, les futures créationsde Points Poste sont d’abord liées à troisconditions : la commune doit être dotéed’un commerce viable et adapté, l’agencepostale n’est pas suffisamment active ou lacommune ne dispose pas de point decontact à moins de 5 kilomètres et, enfin,le conseil municipal doit valider la créationdu Point Poste via une délibération. Ilfaut rappeler que lorsqu’il n’existe pas decommerce adapté, La Poste crée avec lescollectivités des Agences PostalesCommunales (24 existent à ce jour dans le<strong>Lot</strong>). « C’est un projet de longue haleine,qui demandera logiquement plusieursannées de travail. Quoi qu’il en soit, cequi a été réalisé démontre que les commercesPoints Poste peuvent efficacementassurer une mission de service public »,conclut M. Neyral.■JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 33


CertificatFI<strong>DU</strong>CIO<strong>LE</strong> CERTIFICATÉ<strong>LE</strong>CTRONIQUEVéritable passeport pour la dématérialisation,il est exigé pour réaliser de nombreuses procédures via Internet.Le certificat électronique est un fichier qui authentifie l’identité de la personne signataire,l’intégrité des documents échangés et l’assurance de leur non répudiation.Certains certificats assurent en option la confidentialité des documents en les cryptant.Le certificat électronique permet les opérations suivantes :réponses à des appels d’of<strong>fr</strong>es en marchés publicsdéclaration et règlement de la TVA par Internet (Télé TVA)déclaration et règlement de cotisations par e-mail (<strong>DU</strong>CS)déclarations sociales en ligne (Net-entreprises)déclarations d’achat et de cession de véhicules (Téléc@rte grise)Envoi de factures dématérialiséesSignature de documents (contrats, bons de commandes, notes de <strong>fr</strong>ais, etc.)et des courriers électroniques (lettre simple ou recommandée électronique)Accès au compte fiscal en ligneAccès sécurisé à des services bancairesQuelques jours suffisent pour obtenir un certificat, délivré sur un logiciel,une clé USB ou une carte à puce. Les tarifs varient entre 59 et 120 euros par an.La demande de certificat électronique se fait auprès deLa Chambre de Commerce et d’Industrie du <strong>Lot</strong>Renseignements : 05 5 20 30 19ou en ligne sur le site : www.chambersign.tm.<strong>fr</strong>34 ENTREPRENDRE 138


P<strong>LE</strong>IN CADRELes métiers del’affûtage &de l’outillageChristian PonsL’affûtage industriel est plus qu’un métier : c’est le premier indicateur des évolutions de la filièrebois. L’entreprise <strong>Lot</strong> Affûtage, dirigée par Christian Pons, est depuis plus de 20 ans le seul spécialistedu département. Son expérience est riche d’enseignements sur le devenir de ce secteuremblématique de l’économie lotoise.36 ENTREPRENDRE 138


P<strong>LE</strong>IN CADRED’emblée, Christian Pons tient àle préciser : « Je ne suis pas deCazals, je viens de Mechmont,où mes parents étaient agriculteurs ». Laprécision n’est pas anodine, car unevingtaine de kilomètres séparent lesdeux communes. Justement, ces 20 kilomètresreprésentaient encore une distanceformidable en 1977, lorsqueChristian Pons décide d’installer sonaffaire de menuisier-charpentier à l’entréesud de Cazals. A l’époque, la filièrebois semble au zénith : la plupart desmenuisiers-charpentiers disposent deleur propre atelier et on ne compte plusles entreprises lotoises d’ébénisterie.Tous ces professionnels ont un pointcommun : ils doivent entretenir desmachines qui fonctionnent à pleinrégime et qui doivent, par définition,être parfaitement affûtées. C’est là quenaît l’intuition de Christian Pons. Tout cemonde devait alors se tourner vers laCorrèze ou vers le <strong>Lot</strong>-et-Garonne pourtrouver des prestataires compétents etagréés : il fallait que le <strong>Lot</strong> dispose de sapropre solution, aussi bien en matièred’affûtage professionnel que de fournituresde machines et d’outils pour lesprofessionnels et amateurs. Le virage estpris en 1985. Il cède alors son équipementde menuisier, suit plusieurs formationsà l’Ecole du Bois de Dax et chezdes fabricants d’outils de coupe, réaménageses locaux et devient le premier et,à ce jour encore, le seul affûteur industrieldu département.Sur le terrain, cette exclusivité territorialereste un avantage très théorique : ilfaut malgré tout faire sa place et celaprend du temps. Ce n’est en effet quequatre ans après la création de <strong>Lot</strong>Affûtage que Christian Pons pourra procéderà une première embauche, et il<strong>Lot</strong>Affûtage s’est diversifié dans la revente de matérielsprofessionnels, notamment pour les applications defixation et de scellement.faudra attendre 1997 pour concrétiser lerecrutement d’un second salarié.Pourquoi a-t-il fallu attendre autant ?Une filière laminéeSi <strong>Lot</strong> Affûtage n’avait pas de concurrentdirect dans le département, il devait faireface à un adversaire tout aussi redoutable: les habitudes des professionnels.Ces habitudes restaient liées à des facilitésgéographiques très facilement lisibles, àposteriori : le nord du <strong>Lot</strong> avait pris le plid’aller en Corrèze, l’est dans l’Aveyron etJUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 37


P<strong>LE</strong>IN CADRE« L’industrie <strong>fr</strong>ançaise est aujourd’hui principalementprésente sur le marché desmachines à bois traditionnelles. En ce quiconcerne les matériels électro-portatifs, lesleaders sont incontestablement lesAllemands et, pour les machines-outils, lesprincipaux fabricants sont italiens.S’agissant d’un secteur commercial hyperconcurrentiel,nos principales valeurs ajoutéesconcernent la garantie – qui est engénéral de trois ans – et nos compétences enmaintenance », poursuit le dirigeant.Une diversification conquéranteL’activité d’affûtage représente aujourd’hui moins de 20 % du chif<strong>fr</strong>e d’affaires de l’entreprise.l’ouest dans le <strong>Lot</strong>-et-Garonne. Il falludonc du temps pour que Christian Ponsfasse ses preuves et crée un premier périmètrede clients fidèles. Là encore, lalogique des territoires fut malgré tout respectée: le rayonnement de l’entreprises’inscrit dans un périmètre qui va de laDordogne au sud du <strong>Lot</strong>.Cela étant dit, l’atout que constituait l’absencede concurrents ne pouvait palier unproblème autrement plus lourd : l’absencede clients potentiels. Concrètement,<strong>Lot</strong> Affûtage a été le premier témoin de laquasi disparition, en deux décennies, del’industrie du meuble dans le département.« L’activité d’affûtage représenteaujourd’hui moins de 20 % du chif<strong>fr</strong>ed’affaires, confirme Christian Pons. Fortheureusement, nous avons su développernotre diversification vers le négoce en restantfidèles à une conviction : pour resterles premiers interlocuteurs des professionnels,nous devions proposer uniquementdes produits haut de gamme ».La génération « pose »Christian Pons est bien placé pour lesavoir : la grande majorité des chefs d’entreprisede la filière bois a plus ou moinssoixante ans et s’apprêtent, quand ce n’estpas déjà fait, à passer la main. En l’occurrence,c’est également son cas et les futursrepreneurs sont dans la place, puisqu’ils’agit de ses deux salariés actuels. « Nesoyons pas dupes : ce n’est pas un phénomènelotois mais un enjeu national,insiste Christian Pons. La mutation quenous vivons n’est pas seulement caractériséepar la difficulté de céder son entreprise.C’est l’activité elle-même qui changede nature, car les repreneurs ou créateursse concentrent sur la pose et délaissentlargement la fabrication. En toutelogique, leurs demandes concernent plusl’outillage électroportatif que l’affûtage ».Machine utilisée pour affûter les outils des scieries(première transformation du bois).Pour s’adapter à cette nouvelle donne,<strong>Lot</strong> Affûtage s’est effectivement spécialiséedans la revente de matériels professionnels,notamment pour les applicationsde fixation et de scellement.Quelle stratégie guide la diversification de<strong>Lot</strong> Affûtage ? En fait, ces choix sont plusliés à son savoir faire qu’à une filière particulière.L’entreprise est ainsi devenue leprestataire exclusif de la marque Kranzlepour le service après vente de ses nettoyeurshaute pression, pour les départementsdu <strong>Lot</strong> et du Tarn-et-Garonne. Quelest le rapport avec l’affûtage et les métiersdu bois ? « Cet exemple est représentatif denotre diversification, explique ChristianPons. Nous avons commencé par proposerdes cloueuses pneumatiques dès lacréation de l’entreprise, puis des compresseurset nous avons été agréés par lesconstructeurs pour assurer le suivi desautres produits de leur gamme, tels queces nettoyeurs haute pression destinésaux stations services ». Est-ce un bon calcul? « Sans aucun doute », répond sanshésiter Christian Pons, avant de se raviseret d’ajouter en souriant : « le seul problème,c’est que ces matériels tombent très rarementen panne ».Quoi qu’il en soit, <strong>Lot</strong> Affûtage s’adaptejour après jour, depuis plus de vingt ans,à l’évolution des technologies et desmodèles économiques des entreprises.Outre le passage de relais, ChristianPons prépare en cet été 2007 l’agrandissementdes locaux de l’entreprise, avecà la clé une progression de près de 40 %en termes de surface : « nous allonsagrandir l’espace d’exposition, optimiserles surfaces de stockage et réaménagerles locaux dédiés à l’affûtage,notamment afin d’accueillir la nouvellegénération de machines intelligentes». Intelligentes ou futées ? ■38 ENTREPRENDRE 138


les brèves REPÈRES ÉCOUne assemblée générale exceptionnelle à la CCILors de son assemblée générale, le 11 juin dernier, laChambre de Commerce et d’Industrie du <strong>Lot</strong> a consacréune large place au rôle fondamental du Code de Commerce,dont on fête cette année le 200 e anniversaire. A cette occasion,le Président du Tribunal de Commerce, Roger Grenet, arappelé l’importance du travail réalisé par les dix juges bénévolesélus à Cahors, qui rendent plus de 1 500 décisionschaque année.Les participants ont par ailleurs pu apprécier la brillante interventionde Jacques Marseille, Professeur d’Histoire del’Economie à la Sorbonne. Rejetant tout fatalisme, il a notammentrappelé que la France était la 5 e puissance mondiale en1820 (derrière la Chine, l’Inde, la Russie et le Royaume-Uni)et qu’elle a su conserver ce rang alors qu’elle ne représenteplus que 1 % de la population mondiale. Au-delà, JacquesMarseille a souligné que le phénomène de la mondialisationétait déjà une réalité dans la deuxième moitié du XIX e siècle,période au cours de laquelle le coût du transport maritime aété divisé par sept.Quant aux perspectives, il a insisté sur le poids déterminantde la démographie dans le développement des économiesnationales. En l’occurrence, si la France ne représente que14 % de la population européenne, elle génère à elle seule75 % de l’excédent naturel : l’an dernier, sur les 400 000nouveaux européens, 300 000 étaient <strong>fr</strong>ançais. Dans cecontexte, il a réaffirmé que la formation et l’enseignementétaient bien des conditions sine qua non du développementet que l’Hexagone ne classe plus aujourd’hui quequatre de ses universités parmi les 100 premières mondiales.« Comment s’en étonner lorsqu’on sait qu’un étudiant<strong>fr</strong>ançais ne dispose en moyenne que de 2,8 mètrescarrés, alors qu’un poulet de Bresse a droit à 10 mètrescarrés », a-t-il conclu en reprenant une réflexion ironiquedu Président de la Sorbonne.Jacques Marseille,Professeur d’Histoirede l’Economieà la Sorbonne.Roger Grenet,Président du Tribunalde Commerce.René Momméjac, Chevalier dans l’Ordre National du MériteLa nomination de l'ancien chef du Lion d'Or à Gramat, institution gastronomique qu'il avaitfondée dès 1961 et portée à un haut niveau d'excellence, ne date pas d'hier : l'OrdreNational du Mérite lui avait été attribuée en 1999. Mais c'est le 7 juillet dernier que la médaillede Chevalier lui était officiellement remise par Michel Joubert, ingénieur général de l'armement,ancien directeur du Centre d'Etudes de Gramat et ami intime du récipiendaire. Cettecérémonie s’est déroulée en présence de très nombreux amis, grands cuisiniers et autres personnalitéslotoises.Il n'est pas nécessaire de rappeler tous les faits d'arme de René Momméjac : soulignons simplementqu'il a présidé le Syndicat des Hôteliers et Restaurateurs, qu'il a très activement contribué àfonder l'association des Bonnes Tables du <strong>Lot</strong> en 1987. Il a été distingué du titre de Maître-Cuisinier de France, a reçu le Mérite Agricole et la Médaille du Tourisme en 1996. Très impliquédans la défense et la valorisation des produits du <strong>Lot</strong> au sein du Comité de promotion, grand formateurd'apprentis, sa carrière justifie amplement la reconnaissance qui le touche. Retraité depuisdeux ans, René Momméjac est aujourd'hui conseiller municipal en sa bonne ville de Gramat.JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 39


les brèves REPÈRES ÉCOSix agences immobilières s’engagent avec la CCI du <strong>Lot</strong>Le 4 juillet dernier, à la Chambre de Commerce etd’Industrie du <strong>Lot</strong>, était officiellement lancé le partenariatnoué entre la chambre consulaire et les agents immobiliers.La Bourse des Locaux et du Foncier d'entreprise se met doncen place, dans le but de faciliter les opérations de recherchedes chefs d'entreprises. Ce nouveau service, accessible sur lesite Internet de la CCI (www.lot.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong>), est appelé, selon lesvœux exprimés par le Président Lagane, à devenir le guichetunique départemental en collaboration avec la Sem <strong>Lot</strong>Développement Aménagement du Conseil général du <strong>Lot</strong>.Concrètement, la Bourse des Locaux et du Foncier d’entreprisepermet aux agences immobilières, aux propriétaires privés etaux collectivités locales de diffuser sur Internet leurs annoncesde vente et de location. Visité chaque mois par près de 7 000personnes, le site de la CCI est le portail d'entrée naturel deschefs d'entreprises et porteurs de projets en recherche delocaux ou de terrains. Ces derniers peuvent trouver, dans larubrique Bourse des Locaux et du Foncier d'entreprise, lesof<strong>fr</strong>es susceptibles de les intéresser, présentées en textes etphotos. Au bas de chaque annonce, dont la parution est achetéepour trois mois, mais peut être prolongée à un tarif dégressif,figurent directement les coordonnées de l'agence ou dupropriétaire : il faut donc noter que la CCI n'intervient d'aucunefaçon dans les transactions, son rôle se limitant à rapprocherl'of<strong>fr</strong>e de la demande. « Pour l’instant, deux of<strong>fr</strong>es, portant surun local d’activité et sur un local commercial, sont proposéessur le site ; plusieurs autres le seront dès le mois de septembre.Nous venons de démarrer et l’objectif de ce nouveau service estde créer une dynamique de long terme », indique LaurentPoudré, responsable de la Bourse des Locaux et du Foncierd'entreprise à la Chambre de Commerce et d’Industrie.De leur côté, les représentants des six agences présentes le 4juillet dernier se sont félicités de ce dispositif, qui leur ouvreplus largement les portes du marché professionnel, sur lequelelles étaient relativement peu présentes jusqu’alors. Elles ontaussi loué la qualité et l’ergonomie du site web de la CCI.Renseignements : Bourse des Locaux et du Foncier d'Entreprise, CCI du<strong>Lot</strong>, Laurent Poudré, tél. 05 65 20 35 01.Les représentants des agences immobilières et de la CCI lors de la signature dela convention, le 4 juillet dernier.Annuaire des Entreprises : un outil de marketing performantLa CCI du <strong>Lot</strong> propose une gamme d’annuaires standards,personnalisés et multi critères pour vous aider à :• prospecter de nouveaux clients,• réussir vos opérations de marketing direct,• mieux connaître votre marché, vos concurrents en mettantà votre disposition des fichiers d'entreprises (entreprisesinscrites au Registre du Commerce et des Sociétés) mis àjour de façon permanente.Annuaires standards d'entreprises lotoises (format papier)- Établissements de 10 salariés ou plus (500 réf.) 41,86 €- Établissements de 50 salariés ou plus (60 réf.) 28,70 €- Établissements de 100 salariés ou plus (20 réf.) 15,54 €- Établissements de la Mecanic Vallée (48 réf.) 27,50 €- Entreprises exportatrices (65 réf.) 30,00 €- Entreprises des industries du bois (50 réf.) 10,00 €- Entreprises agroalimentaires et assimilées (75 réf.) 20,00 €- Établissements nouvellement inscrits (par adresse) 0,35 €(Possibilité d’abonnement semestriel ou annuel)- Cd-rom des établissements de 10 salariés ou plus (500 réf.) 70,00 €Annuaires personnalisés et multi critères d'entreprises lotoises,régionales ou sur la France : plus de 2 millions d’entreprisesinscrites au R.C.S. dont plus de 6 000 entreprises lotoises (misesà jour quotidiennement).1. Constituez votre sélection : géographique, activité, effectif,date de création (ces critères peuvent être croisés afin decibler parfaitement votre fichier).2. Choisissez le support (listing papier, étiquettes autocollantespour envoi postal, fichier informatique (Excel, Word) parmail ou cd-rom.3. Demandez votre devis gratuitement par mail, téléphone ousur simple visite. (Délais deréponse : immédiat aprèsacceptation de votrecommande)Pour tout renseignement ou devis gratuit :Véronique Miquel, tél. 05 65 20 35 15 /veronique.miquel@lot.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong> / www.lot.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong> / www.aef.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong>.40 ENTREPRENDRE 138


les brèves REPÈRES ÉCOBilan Quid 200625 entreprises ont décroché le prêt d’honneurQUIDInstauré en 1994 sur le bassin de Figeac puis sur l’ensemble du département, élargi en 2005 autourisme et au commerce en milieu rural, le dispositif Quercy Initiative Développement (Quid)a permis en 2006 de créer ou de maintenir 145 emplois. 253 000 euros ont été distribués à25 entreprises par les partenaires financiers associés à cette plate-forme d’initiative locale.Recevoir entre 3 000 et 15 000 eurossans garantie et sans intérêt, c’estune aubaine pour le chef d’entreprisequi veut démarrer ou reprendre uneactivité. Cela lui permet de disposerd’une trésorerie de départ, réelle boufféed’oxygène quand il faut faire faceaux difficultés inhérentes aux premièresannées.Depuis son instauration en 1994, laplate-forme d’initiative locale Quid adistribué au total 940 000 euros à107 projets sélectionnés, sous formede prêts d’honneur remboursablessous deux à quatre ans.Nous présentons ici un bilan des prêtsaccordés courant 2006 à 25 entrepriseslotoises. Tous les secteurs sont représentés: 6 concernent des reprisesd’hôtels-restaurants ou de campings, 5des entreprises artisanales ou industrielles,4 des créations de commercesde détail en milieu rural.Les partenaires financiersde la plate-forme Quid• L’Union européenne• L’Etat• L’Union des Entreprises lotoises• Divers industriels du département• La Banque Populaire O<strong>cci</strong>tane• La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées• Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées• Le groupe d’assurances Malakoff• EdF• Le Conseil Régional Midi-Pyrénées• Le Conseil général du <strong>Lot</strong>• La Caisse des Dépôts et Consignations• La Chambre de Commerce etl’Industrie du <strong>Lot</strong>.• 25 entreprises ont reçu une aidefinancière : 12 créations, 17 reprises.• Le nombre d’emplois créés ou maintenusest évalué à 145.• Le montant global des prêts attribuésest de 253 000 euros (73 000 pour lescréations et 180 000 pour lesreprises).• Les prêts consentis vont de 3 000 à15 000 euros.• Les entreprises soutenues ont deseffectifs compris entre 4 et 30 salariés.Les entreprises bénéficiairesde Quid en 2006- Camping Les Chalets à Girac- La Compagnie des ChampignonsSylvestres au Vigan- EMCITEC, vision industrielle àBretenoux- SOBAL menuiserie alu à Aynac- Sangoï serrurerie à Mercuès- Camping Les Pins à Payrac- Emotion Image, photographie, àCahors- Alimentation-presse à Assier- Lestrade couverture à Lacave- Gorse Bois à Grèzes- La Maison près de la Fontaine, commercebio à Montcuq- Clara institut de beauté à Puybrun- Béton Théron à Saint-Denis-Catus- Vitroplan, production d’arbres <strong>fr</strong>uitiers- Restaurant L’Assiérois à Assier- Société Création à Saint-Céré- Société Lavayssière, tôlerie industrielleà Figeac- Cardalis, cartes et badges à Cambes- Sabadel bois service, travaux forestiersà Sabadel- Le Gourmet Quercynois à Saint-Cirq-Lapopie- Camping Le Pic à Mayrac- Hôtel-restaurant Le Grézalide à Grèzes- Agerhos Consultants à Cahors.Michel Hibon,Président de QUID :« Chacun joue bien sa partition »Michel Hibon, le Président de QuercyInitiative Développement, par ailleursPdg du Groupe Cahors et de sa filialeMaec, se félicite du bilan de l’association :à ses yeux, il est essentiel d'aider notammentles reprises d'entreprises, parfoisplus périlleuses que des créations pures.« Je suis très satisfait des soutiens que noustrouvons auprès de nos partenaires. Ilsprouvent ainsi toute la crédibilité d'uneplate-forme d'initiative locale telle queQuid », affirme Michel Hibon. Le chefd'entreprise est <strong>fr</strong>appé par la qualité desprojets et des hommes rencontrés lorsdes candidatures : « Ce département profite,dans des secteurs très différents, deporteurs de projets enthousiastes. Nousleur souhaitons toute la réussite qu'ilsméritent. Je tiens également à souligner letrès bon travail que font les instructeursdes dossiers qui apportent leur contributionà la bonne marche de cette plateforme», précise Michel Hibon.JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 41


les brèves REPÈRES ÉCOMenuiseries :les Bâtiments de France précisent les responsabilités des entreprisesSi la multiplication des chantiers de rénovation est l’un des signes du dynamisme des entreprises dubâtiment, elle génère également des situations tendues en ce qui concernent le respect des délais.Dans ce contexte, les Bâtiments de France rappellent la responsabilité des entreprises dans la préservationde l’architecture locale. Explications.Les carnets de commandes des professionnels ne désemplissentpas, notamment dans le domaine de la rénovation.Pour autant, cette activité intense ne présente pas quedes avantages. On connaissait déjà les difficultés des entreprisesdu secteur pour recruter. Un autre enjeu consistedésormais à veiller scrupuleusement à l’application desrègles d’urbanisme, les professionnels de la filière ayant undevoir d’information des clients. « Nous avons constaté unerecrudescence de menuiseries sans rapportavec l’architecture locale, notamment dansles secteurs sauvegardés de Cahors et deFigeac, indique Pierre Sicard, Chef duService Départemental de l’Architecture etdu Patrimoine du <strong>Lot</strong>. La plupart de ces travauxest réalisée sans autorisation préalableet en contradiction avec les règlements envigueur. Nous devons rappeler aux entrepreneursqu’ils ont l’obligation d’informer leursclients sur la nécessité d’obtenir une autorisationpour les travaux de menuiserie extérieureet qu’ils ne peuvent pas intervenir surces chantiers considérés comme illégaux ».En juin dernier, le Procureur de la République du <strong>Lot</strong> a ainsiréaffirmé que des poursuites seront engagées à l’encontre detoute in<strong>fr</strong>action constatée aux lois et règles d’urbanisme.« La pose de menuiseries n’est pas un acte anodin, poursuitPierre Sicard. Non seulement l’utilisation de matériauxinadaptés pénalise l’ensemble d’un site mais, de plus, ellepeut représenter une moins value importante pour les propriétaires.Il faut préciser que nosservices sont à la disposition desprofessionnels et de leurs clientspour valider la mise au point techniqueet administrative des travaux.Enfin, il faut répéter que lerespect des règles d’urbanisme neconduit que très rarement à unemajoration des coûts. Les professionnelsdoivent être les premiersporteurs de ce message ».Pierre Sicard, Chef du Service Départementalde l’Architecture et du Patrimoine du <strong>Lot</strong>Renseignements : Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine du <strong>Lot</strong>, 1 place Chapou, 46000 Cahors. Tél : 05 65 23 07 50Quatre associations lotoise récompenséesLe 5 juillet dernier, la BanquePopulaire O<strong>cci</strong>tane organisaitla 3 e édition du Prix d’InitiativesO<strong>cci</strong>tane à Luzech. Le premierprix, doté de 2 000 euros, a étéattribué à l’association de gestionet de développement du sitepaléontologique de la Plage auxPtérosaures, à Crayssac. Lesautres associations récompenséessont le Musée du machinismeagricole de Bouriane,A.R.C.A.D.E. (festival « Art’Emoi »)et Les Donneurs de voix.42 ENTREPRENDRE 138


les brèves REPÈRES ÉCORèglement européen REACHLes substances chimiques sous haute surveillanceLe nouveau règlement sur lessubstances chimiques, émanantde l’Union Européenne, est entréen vigueur le 1 er juin 2007. Destiné àprotéger la vie sous toutes ses formes,il va permettre de surveiller lessubstances produites ou importées à plusd’une tonne par an, par les fabricants ouimportateurs. Les risques seront analyséset des tests vont se multiplier durant lesonze prochaines années.Voici un nouveau sigle qu’il faudraimpérativement retenir dans lesannées qui viennent : REACH(Enregistrement, Evaluation, Autorisationdes substances Chimiques). Ce règlementeuropéen, en vigueur depuis juindernier, repose sur un principe simple :« Sans données, pas de marché ».Jusqu’à présent, les substances chimiquesmises sur le marché avant 1981pouvaient être utilisées tant que lesautorités n’avaient pas d’éléments suffisantsquant à leur nocivité éventuelle, etn’avaient pas émis d’interdictions pourdes utilisations spécifiques. AvecREACH, l’innocuité d’une substancedoit être prouvée par l’industriel, fautede quoi la production, la mise sur lemarché et la transformation dansl’Union européenne devront cesser.Le règlement vise non seulement lessubstances chimiques au sens strict,mais aussi toute matière, préparation(colorant, peinture, etc.) ou article(meuble, véhicule, etc.). En plus desfabricants et des importateurs, tous lesutilisateurs de ces substances sontconcernés par la détermination de leursrisques potentiels.Une phase de pré-enregistrement estprévue du 1er juin au 1 er décembre 2008pour toutes les substances mises sur lemarché de l’Union européenne avant le19 septembre 1981. Tous les fabricantset importateurs concernés devront communiquerà l’Agence européenne desproduits chimiques, au plus tard le 1erdécembre 2008, des informations relativesà la substance à enregistrer,notamment la quantité produite ouimportée, s’ils veulent que le délai transitoired’enregistrement de trois ans etdemi à onze ans soit pris en compte.Celui qui n’aura pas préenregistré unesubstance dans ce délai devra la faireenregistrer immédiatement et ne pourraplus la fabriquer ni la mettre sur le marchéavant enregistrement.Que doivent faire les entreprisesconcernées ?Il est recommandé de recenser et d’analyserles flux de substances chimiques àl’intérieur de l’entreprise. Ces substanceschimiques vont devenir pluschères en raison des coûts induits parleur enregistrement. Cela signifie quepour certaines substances, il ne seraplus rentable de les produire dansl’Union européenne, et que par conséquent,leurs fabricants risquent de lesretirer du marché.Les questions suivantes doivent servirde guide à l’analyse des flux de substances:• Quelles substances, quels produitschimiques, matières premières et préparationsproduisez, importez ou utilisez-vous?• Dans quelle quantité (en tonnes paran) les produisez, importez ou utilisez-vous?• Avec quelle <strong>fr</strong>équence changez-vousde substance et/ou de préparationdans la fabrication de vos produits ?• Dans quels buts vos clients mettentilsen œuvre les substances ou préparationsque vous fabriquez ?Demandez à vos détaillants et/ou àvos clients, comment vos substances(ou les produits ou articles dans lesquelselles sont utilisées) peuvententrer en contact avec des personnesou se retrouver dans l’environnement.• Demandez à vos fournisseurs s’ilspourront, après l’entrée en vigueurdu règlement, continuer à vous fournirles substances que vous utilisezactuellement. Si ce n’est pas le cas,existe-t-il d’autres fournisseurs ?• Pouvez-vous vous-même mener àbien les évaluations de la sécurité chimique,ou devez-vous recourir à unlaboratoire extérieur ?Pour tout renseignement complémentaire, s’adresser à : Elodie F<strong>LE</strong>URAT-<strong>LE</strong>SSARD - Eco conseillère à la CCI du <strong>Lot</strong> - Tél : 05 65 20 35 01 / Fax : 05 65 20 35 24JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 43


conjoncture TOURISMEUn début de saison mitigéAlors que les bons résultats enregistrés durant les vacances de Pâques et lors du week-end del’Ascension laissaient présager une bonne saison touristique 2007, la météo capricieuse du mois de juinest venue contredire les prévisions optimistes. Par rapport à juin 2006, les plus pénalisés ont logiquementété l’hôtellerie de plein air et les sites de visite.<strong>LE</strong>S HEBERGEMENTS TOURISTIQUES :Après une avant saison plutôt encourageanteavec des vacances de Pâques etun week-end de l’Ascension qui ontconnus un bon niveau de <strong>fr</strong>équentation,les professionnels de l’hébergementportent un jugement mitigé surl’activité du mois de juin 2007. Si pourla moitié des hôteliers, juin est jugé globalementsatisfaisant, les gestionnairesde campings ont enregistré dans leurmajorité une <strong>fr</strong>équentation inférieureliée aux conditions météo peu favorablesde ce début de saison. C’estautant la clientèle <strong>fr</strong>ançaise qu’étrangèrequi aura manqué à l’appel, en particulieren hôtellerie de plein air.• Stabilité du marché Britannique autanten hôtellerie qu’en camping.• Progression du marché Belge pour 40%des hôteliers.• Régression de la clientèle Néerlandaiseen camping.• Pour la clientèle <strong>fr</strong>ançaise, les régions deproximité (Midi-Pyrénées – Aquitaine)se maintiendraient.<strong>LE</strong>S SITES DE VISITES :75% des gestionnaires de sites estimentque l’activité enregistrée en juin 2007est peu satisfaisante avec, pour la moitiéd’entre eux, une <strong>fr</strong>équentation inférieureà juin dernier. Alors que lesclientèles étrangères progressent, c’estle marché <strong>fr</strong>ançais qui est en baissepour près de la moitié des gestionnaires.La météo très changeante et<strong>fr</strong>aîche aura pénalisé les activités deplein air.Comme en mai, la majorité des gestionnairesestime que les dépenses touristiquessont de plus en plus mesurées.ZOOM SUR <strong>LE</strong>S LOCATIONS DE VACANCES COMMERCIALISEESPAR <strong>LE</strong> SERVICE DE RESERVATION LOISIRS ACCUEIL LOT :213 locations soit 15% des locations labellisées Gîtes de FranceAu 15 juin 2007, l’activité du service (contrats et volume d’affaires) affiche une stabilité par rapportà la saison touristique 2006. Globalement, la saison est jugée bien avancée et les résultatsenregistrés en avril sont en hausse. En sachant que des contrats de dernière minute restentà venir, juillet est occupé à 67% (soit 6 points de moins que juillet dernier) et août à 82%.Cette saison met une nouvelle fois en évidence une nécessaire maîtrise des politiques tarifaires, enparticulier pour la première quinzaine de juillet mais également pendant la pleine saison estivale.<strong>LE</strong>S PRÉVISIONSPOUR <strong>LE</strong> MOIS DE JUIL<strong>LE</strong>T :• Des professionnels de l’hébergementpeu optimistes et réservés pour quijuillet devrait être au mieux équivalentà l’an passé (1/3 d’entre eux) etpour près de la moitié d’entre eux,inférieur.• Les gestionnaires de sites de visitestraditionnels (grottes, gouf<strong>fr</strong>e, parcsanimaliers,…) prévoient une <strong>fr</strong>équentationéquivalente à juillet dernier.• Pour 50% des offices de tourisme,juillet 2007 devrait être équivalent àjuillet 2006.En termes de comportementsde clientèles :POUR :• Augmentation des courts séjours.• Clientèles de proximité en hausse (excursionnistes).• Demande soutenue pour la randonnée.• Utilisation soutenue d’internet autantpour la réservation que pour la recherched’informations : une moyenne de 2950visites par jour en juin sur le site départementaltourisme-lot.com (+45% par rapportà juin 2006).CONTRE :• La météo.• Les élections.• Durée de séjour en baisse.• Budgets vacances très étudiés en particulierpour les familles.• Des réservations de dernière minute voireaucune réservation.• Un euro fort qui n’est pas favorable à certainsmarchés.Sources : « Baromètre d’opinion JUIN 2007 » - Suivi conjoncturel Saison touristique 2007 – CDT/CRT/Professionnels du Tourisme44 ENTREPRENDRE 138


les brèves COMMERCELa participation du conjoint dans l’entreprisemieux reconnueLe statut du conjoint est désormais obligatoireAvant la loi du 2 août 2005, le conjoint pouvait travailler avec son époux sans êtreobligé d’avoir un statut.Depuis la loi du 2 août 2005, le conjoint du chef d’entreprise qui exerce une activité professionnellerégulière dans l’entreprise familiale doit obligatoirement opter pour l’un destrois statuts suivants :• Conjoint salarié (titulaire d’un contrat de travail et perçoit une rémunération),• Conjoint associé (conjoint du dirigeant d’une société qui détient une participation dansla société),• Conjoint collaborateur (marié, travaille de façon habituelle dans l’entreprise sans percevoirde rémunération et sans avoir la qualité d’associé).Les conjoints non encore déclarés au 1 er juillet 2007, doivent régulariser leur situation sanstarder. Il est important de bien réfléchir aux avantages et inconvénients de chaque statutpour choisir celui adapté à la situation de l’entreprise.Même si le conjoint exerce hors de l’entreprise une activité salariée ou non salariée, il al’obligation de choisir un statut pour son activité régulière dans l’entreprise familiale. Quelque soit son choix, le conjoint bénéficiera d’une protection sociale personnelle. En effet,si les deux premiers statuts impliquent déjà une affiliation obligatoire, soit au régime dessalariés, soit des non salariés, par contre, pour le conjoint collaborateur, l’adhésion aurégime de retraite est obligatoire depuis le 1er juillet 2007. Le choix de ce dernier statutnécessite une inscription auprès du Centre de Formalités des Entreprises de la Chambre deCommerce ou de la Chambre de Métiers.Pour tout renseignement complémentaire :Chambre de Commerce et d’Industrie du <strong>Lot</strong> (Secteur Commerce) - Tél 05 65 20 35 41Délégation RSI <strong>Lot</strong> : 552, quai de Regourd - 46000 CAHORS - Tél. 05 65 35 62 10Grande affluence pour la première Nuit des Soldes à CahorsPour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. Cette premièreNuit des Soldes en musique a connu un très bonsuccès. Le pari des responsables de l’association Cahors Actifa été réussi.Il est vrai qu’il faisait beau, que la ville était animée par unedizaine d’orchestres répartis sur plusieurs places et rues ducentre ancien, que la date était bien choisie (un vendredi soirla première semaine des soldes d’été) et que la plupart descommerçants de la ville avaient bien anticipé et prévu l’ouverturenocturne (jusqu’à 23 heures). Il est vrai aussi que cette soiréecoïncidait avec la remise en circulation du boulevardGambetta après plusieurs mois de travaux.Bref, il régnait une ambiance très détendue, (qualifiée de« magique » par les commerçants), toute en gentillesse, en harmonieet plaisir de se promener et d’acheter.Une partie du budget de cette soirée commerciale qui s’est élevéà 4 000 euros (coût des orchestres, communication, publicité…)a été prise en charge par les entrepriseschargées des travaux du boulevardGambetta (MARCOULY, CAPRARO,ETDE, VIGI<strong>LE</strong>C, AEM, BARDE SUDOUEST), par les entreprises GGBPeugeot et PREVOST Environnement,par la Mairie de Cahors et le ConseilGénéral du <strong>Lot</strong>.CAHORS Actif prépare d’autres animationspour l’été (partenariat du Festivalde Blues, braderie au début du moisd’août et action pour la coupe dumonde de rugby).JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 45


VIENT DE PARAÎTRESE METTRE À SON COMPTEDANS <strong>LE</strong>S SERVICES À LA PERSONNECertains secteurs of<strong>fr</strong>ent des opportunités deréussite et de croissance plus évidentes qued’autres. C’est le cas du service à la personne.Mais avant de se lancer sur ce marché, il estindispensable d’en connaître les fondamentauxjuridiques, sociaux et éthiques. C’est pourquoi larédaction de ce livre est essentiellement orientéesur les aspects opérationnels. L’ouvrage permetau lecteur de s’orienter à travers ce qui estaujourd’hui un ensemble complexe de dispositifslégislatifs et réglementaires complémentaires.En vente et en consultationau Centre de DocumentationLA BOÎTE À OUTILS COMMUNICATIONPour réussir leur communication, les TPE / PMEet les entrepreneurs solo doivent impérativementrecourir à des méthodologies spécifiques adaptéesà leur taille et à leurs moyens. Intégrant lesdernières évolutions technologiques (Internet,photo numérique, impression à la demande…),ce guide propose une démarche pragmatique pourélaborer sa stratégie, créer son identité graphique,bâtir et optimiser un plan de communicationpersonnalisé à l’aide de tableaux de bord. Dansun style clair et accessible, il fournit une foulede conseils, d’astuces et de contacts utiles.En vente et en consultationau Centre de DocumentationRÉUSSIR UN SALON, UNE FOIRE,UNE EXPOSITIONParticiper à un salon peut générer de réels profits…à condition de bien s’y préparer. Ce guide pratiqueet juridique, à l’usage de l’exposant et de l’organisateur,vous accompagne dans toutes les étapesde la participation à un salon ou à une foirecommerciale : depuis le choix du salon jusqu’auxpetites astuces pour l’installation du stand,en passant par la mobilisation des équipes,le calcul du budget, l’exploitation des donnéesrecueillies, la réalisation d’une invitation efficace…En vente et en consultationau Centre de DocumentationQUIDCréateurs, repreneurs d’entreprises dans le <strong>Lot</strong>Un coup de pouce financier pour vous aiderLes prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propresdes créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sontremboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’of<strong>fr</strong>e QUIDest complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage du dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part desorganismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.Quid ?Quercy Initiative Développement, associationloi de 1901,plate-forme d’initiative locale.Pour qui ?Les créateurs, les repreneurs d’entreprises.Les activités suivantes, relevant d’une inscription au registredu commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID:• Activités industrielles ou de services pour l’industrie• Activités de négoce de forme indépendante• Activités d’artisanat de production• Commerce de détail en milieu rural• Services technologiques ou activités innovantes.En reprise seulement:BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.Comment ?Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie,sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans,éventuel différé de remboursement.Combien d’entreprises ?80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjàété soutenus par QUID.Renseignements :Loïz PierreChambre de Commerceet d’Industrie du <strong>Lot</strong>Tél : 05 65 20 35 01loiz.pierre@lot.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong>Quels financements ?Ils sont assurés par:• L’Union Européenne,• L’Etat,• L’Union des Entreprises <strong>Lot</strong>oises,• Divers industriels du département,• La Banque Populaire O<strong>cci</strong>tane,• La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées,• Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées,• Le groupe d’assurances Malakoff,• EDF,• Le Conseil général du <strong>Lot</strong>,• La Caisse des Dépôts et Consignations,• La Chambre de Commerce et d’Industrie du <strong>Lot</strong>.46 ENTREPRENDRE 138


EMPLOILe recrutementune étape stratégiquedans la vie de l’entrepriseRecruter de futurs collaborateurs constitue une étape clé etdéterminante pour le bon fonctionnement de l’entreprise maiségalement, pour son avenir.Si les réalités du terrain et les exigences de l’activité économique,obligent souvent les chefs d’entreprise à trouver desréponses urgentes et immédiates en matière de ressourceshumaines, il ne faut surtout pas, oublier les réels enjeux qui sedessinent derrière un recrutement.Le recrutement ne doit pas être considéré comme une simpleétape dans le fonctionnement de l’entreprise, mais comme unvéritable outil de sa gestion des RH. En réussissant un bonrecrutement, c’est à dire en identifiant son besoin et en mettanten adéquation le bon profil et le besoin, l’entreprise prépareson avenir, anticipe sur sa gestion des compétences ets’inscrit dans une réelle pérennisation du poste et du candidat.Aussi, afin d’aider les entreprises lotoises à construire et àstructurer leur recrutement, le pôle Emploi RessourcesHumaines de la CCI du <strong>Lot</strong> propose un accompagnement personnaliséau recrutement.Ce service est modulable selon les prestations souhaitées etaccompagne l’entreprise à toutes les étapes clés du processus(analyse et identification du besoin, rédaction de l’annonce,choix du support de communication, tri et sélection des candidatures,entretiens RH et tests, synthèses, validation et intégrationdu candidat).Renseignement : Nathalie FAURE - Tel. 05 65 20 48 66 / nathalie.faure@lot.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong>Jean-Pierre Théron, directeur généralde la SAS Décremps et Béton Théron :"Un soutient pertinent et efficace"Le dirigeant des établissements Décremps (à Cahors et Saint-Denis-Catus) a fait deux fois appel au pôle Emploi et RessourcesHumaines de la CCI du <strong>Lot</strong> : lors du recrutement de son responsableQualité, Sécurité, Environnement l'an dernier, puis d'unagent administratif cette année. « Dans un premier temps, leschargés de mission du pôle Emploi Ressources et Humaines nousont aidé à définir de façon très précise les profils des postes.Derrière, la Chambre de Commerce et d’Industrie s'est occupéede diffuser les annonces, de réceptionner les candidatures etd’opérer une première sélection », explique Jean-Pierre Théron.Sur une cinquantaine de CV reçus pour ces deux postes, la CCIen a retenu huit. De son côté, le dirigeant a décidé de rencontrersix candidats avant d'opérer son choix final. «Le recours aupôle Emploi et Ressources Humaines s’est avéré particulièrementpertinent lors du recrutement de notre responsable QSE.Ce poste de cadre exigeait en effet des qualités pointues. Nousn’avions pas le droit à l’erreur », conclut Jean-Pierre Théron.Club Management Ressources Humainescréez votre réseau RH et échangez sur vos pratiquesLe Club management Ressources Humaines a étécrée afin de permettre aux personnels de la fonctionRH (responsable RH, responsable Emploi-Formation, gestionnaire des carrières, chargé de mission,responsable administration du personnel de lapaie et rémunération, etc.) des entreprises lotoises dese connaître, et de se rencontrer.■ Une organisation soupleLes conférences se déroulent sous forme d’exposés et dedébats (2 heures en moyenne sur des thématiques choisiespar la majorité des participants) et peuvent être animéesselon les sujets abordés, soit par un intervenant extérieur,soit par un professionnel interne. Aucune cotisation n’estdemandée pour adhérer au club.■ Des objectifs simples• Impulser et créer un réseau des personnels de la fonctionRH.• Partager et échanger sur vos pratiques, vos valeurs et vosconceptions RH sur la base de thématiques (Réforme dela formation professionnelle, recrutement, politique del’emploi, rémunération, gestion de conflit…) et de problématiqueshumaines de l’entreprise.• Tenter par le biais des échanges de pratiques d’apporterdes solutions à certains problèmes concrets de l’entreprise(propositions techniques, échanges de bonnes pratiques,outils).Si vous souhaitez participer à ce réseau et aux débats à venir, contactezNathalie Faure – Tel. 05 65 20 48 66 – Email : nathalie.faure@lot.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong>JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 47


FORMATIONLe diagnosticRessources HumainesUN OUTIL D’ACCOMPAGNEMENTDES ENTREPRISES DANS LA GESTIONDES COMPÉTENCESDÉVELOPPEZ <strong>LE</strong>S COMPÉTENCESDE VOS COMMERCIAUX,UN <strong>LE</strong>VIER STRATÉGIQUE POURVOTRE ENTREPRISETECHNICIEN SUPÉRIEURDES FORCES DE VENTELe pôle Emploi / Ressources Humaines de la CCI du <strong>Lot</strong>propose un outil spécifique s’adressant à tous les chefsd’entreprises <strong>Lot</strong>ois souhaitant faire le point sur leurspratiques en matière de gestion et de développementde leurs Ressources Humaines.■ Un objectif précisCe service offert aux entreprises, permet à leur(s) dirigeant(s)de réaliser une cartographie de l’entreprise, de ses salariés etde ses pratiques en ressources humaines.Le diagnostic permet ainsi, de définir les bases de travailpour repérer des axes d’orientation, déterminer les actionsà mettre en place et identifier les priorités stratégiquespour l’entreprise.■ Une méthode soupleAu cours d’une rencontre personnalisée, le dirigeant de l’entrepriseet le conseiller Emploi / RH de la CCI renseignent unquestionnaire abordant les problématiques suivantes :• Recrutement• Formation• Gestion et développement des compétencesA l’issue de cette rencontre, le chargé de mission proposeun nouvel entretien afin de présenter le diagnostic réaliséet les préconisations proposées (points d’amélioration etpistes d’action).■ Un résultat personnaliséLe diagnostic permet au chef d’entreprise d’une part, de sepositionner mais surtout, de prendre conscience des ressourcesinternes dont il dispose, d’anticiper ses besoins etde s’y préparer (évolutions technologiques et changementsd’organisation du travail).Cette approche prospective conduit ainsi, les entreprises àconstruire leur politique Ressources Humaines en intégrant :• la gestion des âges,• le développement des compétences• le processus de recrutement• les systèmes de managementCONTACT :Nathalie Faure05 65 20 48 66nathalie.faure@lot.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong>en contrat de professionnalisationen période de professionnalisationFormation diplômante de niveau BAC + 2à partir d’octobre 2007.• Fréquence : 2 semaines en centre de formationet 2 semaines en entreprise.• Durée : 9 mois.• Type de public :- Salariés en CDI ou en CDD de 6 à 12 mois.- Demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus.• Pré-requis : BAC+2 technique (BTS, <strong>DU</strong>T, …)ou niveau BAC (toutes options) avec aumoins 3 ans d’expérience professionnelle.• Contenu de la formation :- Prospecter de nouveaux clients.- Elaborer un plan d’action commerciale.- Mener des négociations commerciales.- Suivre et développer sa clientèle.Contact : Christophe Dussaud & Andrea Poterie05 65 20 48 7048 ENTREPRENDRE 138


FORMATION<strong>LE</strong> BILAN DE COMPÉTENCESUN ATOUT POUR <strong>LE</strong> DÉVELOPPEMENTDES COMPÉTENCES DES ENTREPRISESET DE <strong>LE</strong>URS SALARIÉSLa Chambre de Commerce et d’Industrie du <strong>Lot</strong> vient d’êtreretenue par le conseil d’administration du FONGECIF MIDI-PYRENEES pour réaliser des bilans de compétences au titredes années 2007 et 2008.Toute entreprise et tout salarié souhaitant bénéficier dece dispositif peuvent désormais contacter la Chambre deCommerce et d’Industrie du <strong>Lot</strong>.IFV SECTION APPRENTISSAGEPartez gagnant,formez dès octobre 2007vos futurs commerciaux■ Les objectifs du bilan de compétencesPour l'entreprise, le bilan de compétences est un outil de gestion etde valorisation des ressources humaines pour :• mieux organiser la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences• favoriser la gestion des carrières et la mobilité professionnelle.Pour le salarié, le bilan de compétences s’inscrit dans une démarchede mobilité professionnelle et/ou personnelle avec pour objectifs deconstruire une stratégie de mobilité dans l’entreprise ou dans unautre secteur d’activité, d’aider à structurer une réflexion sur un avenirprofessionnel, d’accompagner une volonté d’évolution professionnelle,de préparer à la reconnaissance et à la Validation des Acquis del’Expérience, d’étudier la faisabilité d’un projet professionnel précis etle cas échéant, de décliner ce projet en hypothèses de formation.■ La réalisation du bilan de compétencesBasé sur le volontariat du salarié, le bilan de compétences peut êtreréalisé dans le cadre d'un congé spécifique ou intégré dans le plan deformation de l'entreprise. La durée moyenne d’un bilan de compétencesvarie entre 15 et 24 heures réparties sur plusieurs semaines(8 semaines maximum).■ Le congé de bilan de compétencesLe salarié justifiant d'au moins cinq années d'activité salariée, dont12 mois dans l'entreprise, peut demander une autorisation d'absenced'une durée maximale de 24 heures à son employeur pour réaliser unbilan de compétences. La rémunération du salarié est égale à cellequ'il aurait perçue s'il était resté à son poste de travail (dans la limitede 24 heures). Elle lui est versée par l'employeur, lequel est remboursépar l'organisme collecteur. La réalisation du bilan de compétences estsubordonnée à la signature d'une convention par le salarié, l'organismeparitaire agréé au titre du congé individuel de formation (FON-GECIF, ou dans certains cas, OPCA de branche) et la CCI du <strong>Lot</strong>.■ Le bilan de compétences dans le cadre du plande formation de l'entrepriseInscrit dans le cadre du plan de formation, le bilan de compétences estréalisé avec le consentement du salarié. La mise en œuvre du bilan faitl'objet d'une convention tripartite signée par l'employeur, le salarié etla CCI du <strong>Lot</strong>. Le coût du bilan de compétences est à la charge de l'employeurqui peut l’imputer sur son budget « plan de formation ».CONTACT :CCI du LOTFongécif Midi-PyrénéesJérôme SERIERTOULOUSE05 65 20 48 60 Tel : 05 62 26 87 87jerome.serier@lot.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong> Fax : 05 62 26 87 81Vous recherchez des vendeurs ?Avez-vous pensé à l’apprentissage ?La Chambre de Commerce et d’Industrie du <strong>Lot</strong> vous proposesa section Institut des Forces de Ventes sous statut apprentissage.Son objectif est de former vos futurs vendeurs grâce à unprogramme particulièrement adapté aux missions actuellesattendues à un poste de commercial.Rémunération minimale :de 41% à 61% du SMICIncitations financières :Exonération des charges, prime à l’embauche, prime à l’effortde formation (suivant les cas).Public :jeunes de 18 à 25 ans.Durée :2 ans (400 heures par an)Fréquence :Trois semaines par mois dans votre entreprise, au poste detravail ; une semaine par mois en formation à la CCI du <strong>Lot</strong>.Si cette formule vous intéresse, n’hésitez pas à contacter leservice formation de la CCI du LOT au 05 65 20 48 70.E-mail : ccf@lot.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong>JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 49


Centre d’Étude des LanguesPour apprendre, réapprendre ou se perfectionner en langue étrangère, le Centre d’Étudedes langues de la CCI du <strong>Lot</strong> propose une of<strong>fr</strong>e de formation multiple enanglais, allemand, chinois, espagnol, italien, japonais, portugais, polonais et russe.Le Centre d’Étude des Langues s’engage à étudier la formulequi correspond le mieux à vos besoins et à vos disponibilités :cours individuels,cours collectifs,cours par téléphone,cours de conversation téléphonique,cours spécifiques (langues des affaires, techniques industrielles,…)Pour tous renseignements : Cathy Gabillard 05 65 20 48 60<strong>LE</strong>S OUTILSDE MANAGEMENTPOUR LA PMEL’alternancepourquoi pas vous?UNE FORMATIONPOUR <strong>LE</strong>S DIRIGEANTSDE TPE, PME-PMIEn partenariat avec l’Ecole Supérieure de Commercede Toulouse, la Chambre de Commerce et d’Industriedu <strong>Lot</strong> organise à partir du 1 er septembre 2007 uneaction de formation particulièrement adaptée auxbesoins des chefs d’entreprises ainsi qu’à leursadjoints, notamment dans les PME et TPE.Dédiée au management et à la stratégie d’entreprise,cette formation a été conçue dans le but d’aider lesdirigeants à progresser au quotidien dans le développementde leur structure et de leurs activités.Contact : Christophe Dussaud, christophe.dussaud@lot.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong>ou Andrea Poterie, andrea.poterie@lot.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong>05 65 20 48 69Fonds Social EuropéenLe Point A de la CCIau service des entreprises et des jeunes :• vous informe sur l’alternance :contrats de professionnalisation et d’apprentissage• aide les jeunes dans leur orientation professionnelle,• facilite la mise en relation entre les entreprises et les jeunes• dispose d’une bourse de l’alternance (of<strong>fr</strong>es et demandes)Contactez-nous : CCI <strong>Lot</strong> - Point A - Tél. 05 65 20 48 6050 ENTREPRENDRE 138


FORMATIONFORMATION CONTINUE INTER-ENTREPRISESSEPTEMBRE - DÉCEMBRE 2007Formation Dates Durée LieuBUREAUTIQUEWORD Initiation 12 et 19 novembre 2 jours CahorsEXCEL Initiation 13 et 20 novembre 2 jours CahorsWORD Perfectionnement 26 novembre 1 jour CahorsEXCEL Perfectionnement 6 et 7 décembre 2 jours CahorsDécouverte d’Internet / 3 décembre 1 jour Cahorsmessagerie OutlookLANGUESLangues courantes et langues rares nous contacter <strong>Lot</strong>Anglais, Allemand, Espagnol, Françaispour étrangers, Italien, Polonais,Portugais, Arabe, Chinois, Japonais…Langue des affaires nous contacter <strong>Lot</strong>Toutes languesLangues avec spécialités nous contacter <strong>Lot</strong>Commerce, Hôtellerie-restauration,Immobilier, Techniques industrielles,Tourisme, Viti-vinicoleMANAGEMENT ET GESTIONAuditeur interne en 9, 10 et 16 octobre 2,5 jours Cahorsmanagement environnementalComptabilité d’entreprise 5 et 12 novembre 2 jours Cahors, FigeacComptabilité Initiation 15, 16 et 22 octobre 3 jours Cahors, FigeacFormation de tuteurs 11, 12 octobre et 9 novembre 3 jours CahorsGestion du stress 18 et 19 novembre 2 jours Cahorsmanagement d’équipe 12, 13 et 14 novembre 3 jours CahorsMarchés publics à déterminer CahorsAméliorer la qualité de l’accueil 3 décembre 1 jour Cahors(téléphonique et physique)SÉCURITÉ, HYGIÈNE ET CONDITIONS DE TRAVAILHabilitation électrique du personnel à déterminer 3 jours Cahors, Figeacélectricien et non-électricienHygiène alimentaire 22 octobre 1 jour CahorsSST (Sauveteur Secouriste du Travail) 15 et 18 octobre 2 jours Cahors, FigeacRecyclage SST 12 novembre 1 jour Cahors<strong>LE</strong>VAGE - MANUTENTION, CACESCACES R389, R386, R372, R390 nous contacter 3 jours Cahors, Figeac,Recyclage conduite des engins de chantiersGourdon ou PrayssacPermis C, Ec, QSSous réserve des places disponibles.Pour vous inscrire ou pour toute informationcomplémentaire, contactez-nous au05 65 20 48 70 ou 05 65 20 48 69ou par mail :annick.machabert@lot.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong>SERVICE FORMATION EMPLOIChambre de Commerce et d’Industrie du <strong>Lot</strong>107, quai Cavaignac - 46002 Cahorswww.lot.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong>05 65 20 48 70JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 51


CONJONCTUREEn cette période de l’année l’économiedépartementale n’est pas en vacancesmais doublement active avec trois prioritésessentielles :• l’accueil touristique et la satisfactiondes multiples besoins des touristes,qu’il s’agisse de consommation,d’hébergement, de culture ou de loisirs ;• l’anticipation de la rupture estivaleavec l’avancement de certains travauxet le renforcement des stocks dans lesentreprises de production et dedistribution ;• la mise en ordre des ateliers et deschantiers pour une rentrée immédiatementopérationnelle.Des priorités mobilisatrices en énergie ainsiqu’en moyens matériels et humains.La période des vacances se poursuit,mais déjà notre économie se projette versla rentrée avec des perspectives plutôtrassurantes, à commencer par le niveaud’activité et la bonne orientation de laconsommation des ménages dynamiséepar l’effet rentrée.A un an d’intervalle, les progrès sontglobalement significatifs et la situationdes différentes branches s’est améliorée.La demande globale reste bien orientée,soutenue par sa composante intérieureparticulièrement active. A l’exportation,les industries des biens intermédiaires etl’agroalimentaire sont les plus dynamiques.Les commandes se renouvellent, les plansde charge sont satisfaisants avec une bonnevisibilité à moyen terme, surtout dansl’industrie et la construction.Les investissements pour plus de capacitéainsi que ceux relatifs à l’amélioration dela productivité et de la sécurité sepoursuivent. Des besoins nouveaux vontapparaître dans les entreprises de la sphèreaéronautique pour faire face àl’accroissement du plan de charge et desbesoins de sous-traitance de l’avionneurrégional.L’emploi s’ajuste aux besoins de productionainsi qu’à l’apparition de nouvellesfonctions dans l’entreprise imposées parl’évolution de la réglementation et desexigences croissantes de qualité et desécurité.Les prévisions pour les prochains mois fontétat de progressions d’activité dans denombreux secteurs et la rentrée estappréhendée comme une période testd’amélioration de la croissance.AÉRONAUTIQUELe salon du Bourget a été très actifavec des contacts intéressants et desprises de commandes nombreuses.Il replace l’aéronautique régionale surses bons rails après quelques moisd’incertitudes, avec des perspectives demontée en charge rassurantes pour laprofession et l’ensemble de la soustraitancerégionale.MACHINES SPECIA<strong>LE</strong>SLa production est soutenue, les prisesd’ordres bien orientées et les capacitésde production bien utilisées.La visibilité à quelques mois est bonneet la reprise des commandes dusecteur aéronautique rassurante.MÉCANIQUE GÉNÉRA<strong>LE</strong>L’activité est soutenue et les outils deproduction fortement mobilisés.La visibilité à moyen terme est bonneet les cadences de productiondevraient encore s’intensifier dès larentrée.Des investissements capacitaires etdes recrutements seront probablementnécessaires pour faire face à cetaccroissement des plans de charge.CONSTRUCTION É<strong>LE</strong>CTRIQUEET É<strong>LE</strong>CTRONIQUECe secteur suit les besoins générés parle dynamisme de l’aéronautiquerégionale et des activités deconstruction de logements etde bâtiments professionnels.La situation est jugée satisfaisanteet les prévisions à moyen terme sontplutôt optimistes.BUREAUX D’ETUDESTECHNIQUESL’ingénierie technique est sollicitéeet la demande demeure ferme surl’ensemble des marchés.Les besoins croissants de l’aéronautiquerégionale apportent un volumed’activité important et salutaire pourl’ensemble de la profession.Les prises de commandes se succèdentà un bon rythme et la visibilité àmoyen terme est jugée satisfaisante.BÂTIMENT &TRAVAUX PUBLICSBâtimentL’activité est toujours bien orientée etde nombreux chantiers s’activent pouravancer les travaux avant la périodedes congés d’été.Le mauvais temps et les intempériesdes deux derniers mois ont engendréquelques retards.Les carnets de commandes sont d’unbon niveau et les perspectives restentfavorables pour les mois à venir.Travaux publicsLa demande publique est dynamiqueet l’activité est soutenue.Les commandes en portefeuille et lesperspectives d’ouverture de nouveauxchantiers rassurent la profession pourle moyen terme quant à la bonneutilisation du matériel et au maintiende l’emploi.TRANSPORTSTransport de marchandises, messageriesLes transports locaux bénéficientde l’afflux touristique qui accroît levolume de consommation et parconséquent les besoins en matière detransports et de logistique.A plus long terme les prévisions sontplutôt bien orientées en matièred’activité mais la rentabilité et lestrésoreries restent toujours tendues.Transports de voyageursLes transports scolaires qui mobilisentdes moyens matériels et humainsimportants prennent fin avec lesvacances.Les autocaristes se consacrent doncaux voyages d’excursions et préparentactivement de nouveaux produits et denouvelles destinations pour la rentrée.BOISPremière transformation (scierie, parquet)La demande se maintient sur lesdifférents marchés et les carnets decommandes sont correctement garnis.Les besoins en bois sous rail sont enforte augmentation et génèrentquelques tensions dans l’approvisionnementqui s’avère parfois difficile.Deuxième transformation(menuiserie du bâtiment)La demande est toujours soutenueavec la bonne tenue du secteur de laconstruction et de la rénovation.52 ENTREPRENDRE 138


CONJONCTURELes commandes se succèdent à un bonrythme et permettent l’utilisation àplein des moyens matériels et humainsde production.FILIÈRE VIANDEExportation de bestiauxLa campagne de vente des jeunesbovins d’herbe se prépare et lestransactions s’accélèrent à compterde ce mois d’août.La production locale répond auxbesoins des exportateurs et desprincipaux clients étrangers ;elle s’annonce d’un bon niveau tanten volume qu’en qualité.Abattage et négoce de viandeLa demande régionale en viande deboucherie est en progression comptetenu d’une forte délocalisation de laconsommation et d’une augmentationsignificative des achats de produits<strong>fr</strong>ais élaborés.Ces derniers assurent, pendant cettepériode estivale, une bonne partie desdébouchés de la filière ; les viandes àgriller et les brochettes se positionnenten tête.Conserves finesLes conserveurs reconstituent leursstocks en prévision des ventes des moisd’été et de la fermeture temporaire decertains de leurs sites de fabricationpour cause de congés.La demande touristique est importanteet diversifiée.L’of<strong>fr</strong>e a su s’adapter pour satisfaire cesclientèles estivales, multiplier lesoccasions d’achats, faire découvrirde nouvelles spécialités locales.LAIT ET FROMAGELait de vacheLe niveau de collecte est encore élevéet une part importante des débouchésse fait actuellement en direction desfabricants de crèmes et entremetsglacés.Les prix à la production ne s’apprécientguère compte tenu du contexte desmarchés et n’apportent qu’une faiblecontribution aux efforts réalisés enmatière de qualité et de sécurité.Fromage de chèvreLa montée en puissance des achatset de la consommation touristiquesraffermit la demande et active lesfabrications dans les ateliers.Ces achats sur le lieu de productionsont importants pour la filière car ilsconfortent la notoriété du produit etils contribuent à une meilleureconnaissance de ce dernier ainsi qu’àune diffusion significativement élargie.TRAVAIL <strong>DU</strong> GRAINFabrication d’aliments du bétailLes niveaux de fabrication et lesvolumes de livraison sont moins élevésque l’an passé à même époque.L’état de sécheresse est bien moinsprononcé et ne justifie pas un appelaussi massif aux aliments composésde substitution.BiscuiterieLes produits meringués destinés auxpréparations glacées font l’objet d’unedemande toujours soutenue.Les spécialités locales de biscuits debouche bénéficient de la délocalisationestivale de la consommation et del’envie de découverte de produits typésde la part des clientèles touristiques.FRUITS ET <strong>LE</strong>GUMESStations <strong>fr</strong>uitièresLa campagne d’été (courgettes,melons) se poursuit dans un contextede productions locales affectées par lesorages et les intempéries récentes.Les volumes proposés risquent d’ensouf<strong>fr</strong>ir avec un niveau de qualité etd’homogénéité des lots plus irrégulier.Produits transformés(confitures, avant-produits industriels)Les compositions <strong>fr</strong>aîches et allégéestelles les compotes et les jus de <strong>fr</strong>uitsdisputent le leadership aux confituresplus traditionnelles.En avant produits industriels, lesfabricants de desserts et crèmesglacées sont actuellement de grosconsommateurs et, d’une façon plusgénérale, les utilisateurs de l’agroalimentairequi renforcent leurs stocks enraison de l’arrêt estival de certains deleurs sites de production.VIN ET BOISSONSVin de CahorsLe secteur de la vinification et ducommerce des vins enregistre unregain d’activité qui permet decompenser, en partie, le déficitenregistré dans les ventes depuis ledébut de l’année.La présence massive des opérateurslocaux de la filière au salon Vinexpode Bordeaux et la mise en avant dunouveau concept de « vin noir »témoignent de leur volonté de progresseret de s’inscrire plus avant dans lecadre élargi d’un marché international.Eaux embouteilléesLes besoins en eau de table vontcroissant et imposent des cadences soutenuesd’embouteillage et de livraison.JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 53


CONJONCTURECONJONCTURE COMMERCEavril 2007Statistiques nationalesÉvolution des chif<strong>fr</strong>es d’affaires en valeur (source : Banque de France)ÉVOLUTION CA EN VA<strong>LE</strong>UR AVRIL 07AVRIL 064 mois 074 mois 06ALIMENTATION HORS BOUCHERIE 1,4 2,5VIANDE 0,2 0,9TEXTI<strong>LE</strong> / HABIL<strong>LE</strong>MENT 5,1 4,4CHAUSSURE 18,0 14,1MEUB<strong>LE</strong> - 5,5 1,7APPAREILS É<strong>LE</strong>CTROMÉNAGERS - 3,2 0,6É<strong>LE</strong>CTRONIQUE grand public - 4 7,0QUINCAIL<strong>LE</strong>RIE - 5,3 3,2BRICOLAGE 6,8 8,2LIVRE ET PAPETERIE - 8,7 - 2,9HORLOGERIE / BIJOUTERIE - 0,4 6,4AUTOMOBI<strong>LE</strong>S NEUVES - 2,6 - 0,6AUTOMOBI<strong>LE</strong>S OCCASION 3,1 - 2,7ENSEMB<strong>LE</strong> <strong>DU</strong> COMMERCE DE DÉTAIL 1,4 3,1ÉVOLUTION CA EN VA<strong>LE</strong>UR AVRIL 07AVRIL 064 mois 074 mois 06ENSEMB<strong>LE</strong> <strong>DU</strong> COMMERCE DE DÉTAIL 1,4 3,1Dont petit commerce (hors automobile) - 0,5 3,5Dont grande distribution 1,3 - 2,3Sanitaire :Les ventes de produits alimentaires ontprogressé en avril 2007 par rapport àavril 2006 (+2,5%). En cumul sur lesquatre premiers mois de l’année, leschif<strong>fr</strong>es d’affaires sont en hausse de 1,3%.Les ventes de produits de boucheriecharcuterie semblent par contre stagnerdepuis le début 2007.Equipement de la personne :Dans l’habillement, bon mois d’avril 2007,avec une progression des ventes de 5,1%.En cumul sur quatre mois, l’ensembledes commerces de détail enregistreune hausse de 4,4%. On peut observerque cette évolution profite surtout auxmagasins succursalistes, aux grandsmagasins et aux commerçants indépendants.Dans le commerce de détail de chaussure,ce mois d’avril 2007 est très satisfaisantavec une augmentation desventes de 18%. En cumul depuis ledébut de l’année, les chif<strong>fr</strong>es d’affairessont en hausse de 14,1%.Equipement du logement :Meuble : baisse des ventes de 5,5% enavril 2007 par rapport à avril 2006.Cependant, en cumul sur les quatre premiersmois 2007, on note une augmentationdes ventes de 1,7%.Electroménager et Electronique grandpublic : baisse des ventes en avril 2007par rapport à avril 2006. En cumul surles quatre premiers mois 2007, l’électroménagerstagne (+0,6%) et l’électroniquegrand public connaît une progressionsatisfaisante (+7,0%).Les commerces de quincaillerie sont enbaisse de 5,3% en avril 2007 mais lescommerces de bricolage enregistrentune progression de 6,8%. En cumul, surles quatre premiers mois 2007, les commercesde ces groupes d’activités trèsvoisines voient leurs chif<strong>fr</strong>es d’affairesaugmenter dans des proportions satisfaisantes.Autres activités :Les commerces de détail de livres etpapeterie sont en baisse de 8,7% en avril2007 par rapport au même mois 2006, eten recul de 2,9% depuis le début de l’année2007.Les commerces de bijouterie malgréun tassement des affaires en avril sonten hausse de 6,4% depuis le début del’année.Les ventes d’automobiles neuves etd’occasion ont augmenté en avril 2007mais dans l’ensemble, depuis le débutde l’année, l’activité dans ce secteurd’activité est en recul.54 ENTREPRENDRE 138


INDICATEURSDEMANDES D’EMPLOIS AU 31 MARS7,7%C’EST <strong>LE</strong> TAUX DE CHÔMAGEau 31 mars 2007.Une diminution de 0,8 pointpar rapport à mars 2006 (8,5%)8 0007 0006 0005 0004 0003 0002 0001 0006 409 6 631199619976 53419986 03319995 34520004 58220014 69620025 03420035 10420044 80920054 46420063 8662007IMMATRICULATION DE VÉHICU<strong>LE</strong>S4374 mois4 moisJanvier à Avril 06 Janvier à Avril 07Évolution%NeufsOccasions2 201 2 2904 756 5 261+ 4,0+ 10,6C’est le nombre de logements autorisésdans le <strong>Lot</strong> au premier trimestre 2007.Une diminution de 11,5%par rapport au premier trimestre 2006 (494)988,5MILLIONS D’EUROSC’est le chif<strong>fr</strong>e d’affaires des entrepriseslotoises au 1 er trimestre 2007 déclarépour l’assujetissement à la TVA.Un accroissement de 5,1% par rapport au1 er trimestre 2006 (940,8 millions d’euros)55,2MILLIONS D’EUROSC’est le montant des exportationslotoises au premier trimestre 2007.Une diminution de 4,2%par rapport au premier trimestre2006 (57,6 millions d’euros)8,4MILLIONS D’EUROSC’est le montant des investissements déclaréspar les entreprises lotoises au 1 er trimestre 2007.Une accroissement de 10,5% par rapportau 1 er trimestre 2006. (7,6 millions d’euros)OFFRES D’EMPLOIS AU 31 MARS12001 121 1 1451100100015,82%C’est la variation triennalede l’indice du coût de la constructionau quatrième trimestre 2006.4 e trimestre 2003 : 1 2144 e trimestre 2006 : 1 40690080070060050040030020010004041996455199773119986281999702 67820002001797200261920037692004200520069732007JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 55


Le <strong>Lot</strong>économiquesur le net• Annuaire des sites web d’entreprises lotoises• Les services et reprise d’entreprises• Of<strong>fr</strong>es de formation• Les études et annuaires disponibles• Demande de listes d’entreprises• Dossiers d’Entreprendrewww.lot.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong>


PETITES ANNONCESOFFRE D’EMPLOISERVICES CCI AUX ENTREPRISES :« DISPOSITIF RECRUTEMENT »SERVICE « RECRUTEMENT PERSONNALISÉ »- Accompagnement des entreprises : identificationbesoins et analyse poste, cahierdes charges, rédaction annonces, stratégiecommunication et supports divers,sélection, entretiens, tests, intégration.- Vivier de CV - secteur variés (administratif,comptabilité, qualité…).Nathalie FAURETel. 05 65 20 48 66nathalie.faure@lot.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong>SERVICE « MISE EN RELATION IMMÉDIATE »- Vivier permanent de CV- tous profils.- Vivier de stagiaires / élèves en formation.Jérôme SERIERTel. 05 65 20 48 67 - jerome.serier@lot.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong>STAGE / FORMATION EN ALTERNANCE /CONTRAT DE PROFESSIONNALISATIONFormation Qualité, Sécurité,Environnement 138 N 1Agent de maîtrise en production, issu d’unBTS Productique et fort de 10 ans d’expérienceen méthodes et production, rechercheune entreprise <strong>Lot</strong>oise pour réaliser une formationspécialisée « en qualité, sécurité etenvironnement ».Achats 138 N 2Etudiant, Bac + 2 en mécanique et automatismeindustriel, recherche une entreprise<strong>Lot</strong>oise pour réaliser une formation en alternance« licence acheteur ».DEMANDE D’EMPLOIPOUR CANDIDATURESEnvoyer lettre de motivation et CV,sous référence Cand.Entrep./CCI à :CCI du <strong>Lot</strong> – Pole emploi/RH107 Quai Cavaignac BP 7946002 CAHORS CEDEX 9nathalie.faure@lot.<strong>cci</strong>.<strong>fr</strong>Assistantes commercialesLa nouvelle promotion d’assistant(e) commercial(e)a démarré début Mars 2007. Lesstagiaires ont terminé leur formation parune période de stage d’1 mois en entreprisecourant juin.Langues spécialiséesLa nouvelle promotion vient de démarrer finFévrier. Les stagiaires ont terminé leur formationpar une période de stage d’1 mois enentreprise courant juin.Objectifs de la formation : Professionnaliser lesparticipants dans l’usage des langues à caractèreprofessionnel dans les secteurs agro-viticoles,immobilier, tourisme/hôtellerie/loisirs et danstous les secteurs d’activité où les échanges commerciauxont une dimension internationale.Secteur QualitéIngénieur /technicien qualité 138 N 3Diplômé en chimie Analytique et Qualité,niveau Bac + 5, recherche un poste de responsabledans les domaines du développementanalytique, du contrôle qualité ou de la qualitéen générale (Assurance Qualité, référentiels ISO17025- ISO 9001). Très bonnes compétences entechniques d’analyses chimiques. Domainesd’activités : œnologie, agroalimentaire, pharmaceutiqueet cosmétique. Mobilité sur le <strong>Lot</strong>.Secteur Informatique 138 N 4Ingénieur IT, niveau Bac+5 avec 2 ans d’expérience,basé en Chine, recherche une entreprise<strong>fr</strong>ançaise ayant une implantation chinoisepour une ou des missions dans saspécialité. Disponible immédiatement et parlantle chinois (mandarin), l’anglais et l’italien.Secteurs divers : nombreux profils dans lecadre de l’accompagnement personnalisé.Coordinateur logistique et adv. 138 J 1BAC+3. 15 ans d'expérience diversifiée (transporteur,chargeur). Connaissances en languesétrangères (anglais, italiens, néerlandais) eten informatique (Word, Excel, Outlook, ERP).Chauffeur livreur 138 J 2Conducteur engins agricole. Plus de 15 ans d’expériencemécanique et Responsable atelierautomobile.Assistante commerciale 138 J 33 ans d’expérience.Commercial / VRP 138 J 415 ans d’expérience VRP.VENTES & LOCATIONSLAYETTE, VETEMENTS ENFANTET FUTURE MAMAN 138 V 1Cause retraite à vendre fonds de commercelayette, vêtements enfant et future maman,articles de puériculture et jouets, ou droit aubail à Souillac (avenue principale) - Magasin devente 80 m 2 avec grande vitrine - Loyer mensuel687 ¤/mois avec réserve et appartement.SALON DE COIFFURE HOMME 138 V 2A vendre, cause retraite, fonds de commercede salon de coiffure homme à Cahors surboulevard Gambetta (angle de rue) - Très bonemplacement commercial - Bail tous commercessauf nuisances - Loyer mensuel600 € - Possibilité d'agrandissement.E<strong>LE</strong>CTROMENAGER, TV, RADIO,DEPANNAGES 138 V 3A vendre à Figeac fonds de commerce audiovisuel,électroménager, dépannages. Surfacede vente 100 m 2 - Magasin d'angle avec2grandes vitrines de 10 m, grilles de protection- Petit loyer - Bon état des locaux - possibilitéd'accompagnement du repreneur.CAFE RESTAURANT ET PETITEALIMENTATION 138 V 4Mairie de village du nord du <strong>Lot</strong> près du Cantal(150 habitants) recherche commerçant pour soncommerce multiservice (café,restaurant et petitealimentation) – Conviendrait à couple de professionnels– Début d’activité en janvier 2008.RESTAURANT 138 V 5A vendre restaurant (murs et fonds ou fondsseul) au bord du <strong>Lot</strong> sur terrain arborisé de6 000 m 2 avec aire de jeux pour enfants –Clientèle locale, nationale et internationale –Grande terrasse sur le <strong>Lot</strong> – Capacité : salle70 couverts, terrasse 120 couverts.F<strong>LE</strong>URISTE 138 V 6Cause double emploi, à vendre fonds de commercede fleuriste (ou droit au bail) - Bonemplacement - Situé à proximité duChampion, d'un bar brasserie, d'un magasinde prêt à porter à Prayssac - Locaux : état neufet entièrement agencé - Chambre <strong>fr</strong>oide,magasin climatisé - Surface de vente 80 m 2 et20 m 2 de réserve - loyer mensuel : 800 €.LOCAL COMMERCIAL 138 V 7A louer local commercial à Souillac - Bonemplacement, situé à proximité du marché etautres commerces - Surface de vente 20 m 2avec réserve de 4 m 2 - Loyer mensuel : 420 €.LOCAL COMMERCIAL 138 V 8A louer local commercial en centre-ville deSouillac – Local divisible de 80 à 180 m 2 -Possibilité toutes activités sauf nuisances.COMMERCE DISCOUNT 138 V 9A vendre murs et fonds de commerce discountdans ville de 3 500 habitants nord du <strong>Lot</strong> (10 kmde Rocamadour) - Surface de vente 300 m 2 avecréserve 30 m 2 et atelier-bureau 30 m 2 - 12 mètresde vitrines - Très bon emplacement en centreville- 2 parkings à proximité - Pas de concurrence- Possibilité logement - prix : 350 000 €.MATÉRIEL STATION-SERVICE 138 V 10A vendre, cause retraite, matériel station-service: 4 volucompteurs rénovés depuis 2003,gestion de la distribution libre-service, matérielinformatique magasin, bureau de caisse,outillages (borne de gonflage, extincteurs,…).Matériel en parfait état de fonctionnement –Mise à prix de l’ensemble : 11 000 €.VENTES & LOCATIONSTél. 05 65 20 35 41Dans le cadre du dispositifTransmission/ Reprise, la Chambrede Commerce et d’Industrie du <strong>Lot</strong>un catalogue d’affaires à céder dansle département (annoncesgratuites) à l’attention des candidatsà la reprise de commerces.JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 57


@@@@@@@@e?@@@@@@@@e?@@@@@@@@@@@@@@@@@@g@@g@@g@@g@@g@@g@@@@@@@@@@@@@@@@1987-2007 : Les 20 a@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@h?@@h?@@h?@@h?@@h?@@h?@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@g@@g@@g@@g@@g@@g@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@?@@?@@?@@?@@?@@?@@?@@@@@@@@?@@@@@@@@?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e@@h?@@h?@@h?@@h?@@h?@@h?4 e époque@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e1998-2001 : tempêtes, vaches folles & 35 heuresPériode de croissance soutenue pour l’économie lotoise, la période 1998-2001 n’en a pas moins étéparticulièrement agitée.Tandis que le pays basculait dans l’euphorie après la victoire de l’équipe de Francede football à la Coupe du Monde, les entreprises lotoises s’apprêtaient à traverser plusieurs perturbations,dont la mise en place des 35 heures, la crise de la vache folle ou la tempête de décembre 1999.?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@Les entreprises lotoisessont courtisées (1)Dans un dossier intitulé « Le futur est dansle pré », Entreprendre dresse en 1998 unpanorama des rachats d’entrepriseslotoises par des groupes <strong>fr</strong>ançais ou étrangers.Les acquisitions s’étaient en effetmultipliées au cours des années précédenteset concernaient des figures emblématiquesde l’économies lotoises : RatierFigeac, Ducastel, Vermes, Piéron,Larnaudie ou Lestrade. « Le phénomène estimportant puisqu’il concerne près de lamoitié des établissements de plus de cinquantesalariés », note alors le <strong>magazine</strong>.On constate, près de 10 ans plus tard, quele fait d’intégrer des groupes puissants agénéralement été bénéfique pour le développementdes champions lotois.Les Cahors investissentles rayons (2)« Comment, des précieux flacons millésiméssur les rayons des supermarché ? Il ya peu, ça tenait encore du sacrilège. » Voilàla réflexion qui ouvrait le dossierd’Entreprendre consacré au vin de Cahorsen ce printemps 1998. Fondée sur leschif<strong>fr</strong>es de l’année 1997, cette enquête faisaitnotamment apparaître que 75 % à 80 %des bouteilles de Cahors AOC étaientachetées dans la grande distribution. Laplupart des professionnels lotois s’inquiètedes montées en puissance d’autres appellationsdu Sud-Ouest, telles que le Gaillac,le Buzet ou le Madiran, alors incontestablementplus actives en termes de marketinget de communication. Les Cahorsavaient-ils intérêt à se mesurer aux autresappellations, <strong>fr</strong>ançaises ou étrangères, surle terrain des entrées de gamme ? Cettequestion récurrente continue de fairedébat (voir notre dossier page 4).Comment se prépareraux 35 heures ? (3)En mai 1999, Entreprendre faisait le pointsur l’état d’esprit des entrepreneurs lotoisvis-à-vis des 35 heures. Le constat se passaitde commentaires : alors que la datebutoir pour l’application de la loi était@@@@@@@@e?12358 ENTREPRENDRE 138


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A l’origine, cette résistance collectiveà la réduction du temps de travail étaitplus motivée par le flou des conditions dela mise en place que par un désaccord deprincipe. Logiquement, le <strong>magazine</strong> estrégulièrement revenu sur ce sujet au coursdes mois – et des années – qui suivirent.Le désenclavementpar les télécommunications (4)En matière de télécommunications, le <strong>Lot</strong>a connu depuis l’an 2000 une progressionphénoménale. Il suffit pour s’en persuaderde reprendre les chif<strong>fr</strong>es cités dansl’enquête menée par Entreprendre auprintemps de cette année emblématique :le lot comptait alors 4 000 lignes connectéesà Internet (en bas débit) ;90 000 lignes sont aujourd’hui éligibles àl’Internet haut débit, soit près de 90 % dela population du département. Cette progressionfulgurante ne concerne pasqu’Internet : le nombre d’utilisateurs detéléphones portables a été de son côtémultiplié par plus de 4 depuis l’an 2000. Aposteriori, le développement des in<strong>fr</strong>astructuresde télécommunication aurajoué un rôle aussi important que l’achèvementde l’autoroute A20 dans le désenclavementdu <strong>Lot</strong>. Les générations qui ontvécu les « révolutions » parallèles de latéléphonie mobile et de l’Internet ne parviendrontsans doute pas à expliquer àcelles et ceux qui entrent aujourd’hui dansla vie active « comment on faisait avant »…Tempête sur la filière bois (5)Les 27 et 28 décembre 1999, la tempêtequi balaya la France n’épargna pas le <strong>Lot</strong> :135 000 m 3 de bois sont mis à terre, soitl’équivalent d’une année entière de travailpour les professionnels de la filière boisdans le <strong>Lot</strong>. C’est ainsi le département leplus touché de Midi-Pyrénées.Entreprendre tente quelques mois plustard de mesurer l’étendue des dégâts : lacatastrophe naturelle avait principalementtouché la Bouriane et le Ségala, c'est-àdireles deux principaux territoires sylvicolesdu département. La forêt lotoise, quicouvre toujours plus du tiers de la surfacedu département, a eu besoin de plusieursannées pour se remettre de la tempête.L’effet « vache folle » (6)En 2001, la filière bovine lotoise commenceà redresser la tête, après avoir étédurement mise à mal par la crise de lavache folle. L’année précédente, les revenusde l’exploitation de la viande debovins avaient chuté de près de 20 %.L’enjeu était d’importance, puisque l’élevagebovin représente à lui seul le quartdu chif<strong>fr</strong>e d’affaires de l’agriculturelotoise. Il faut également noter que l’exportationde viande bovine, notammentvers l’Espagne et l’Italie, contribuait fortementà l’équilibre de la balance du commerceextérieur lotois (à hauteur de300 millions d’euros, soit plus de 45 millionsd’euros). Au-delà des éleveurs, tousles professionnels de la filière ont revuleurs méthodes de travail pour promouvoir– et faire reconnaître – une productionde qualité. Malgré ces efforts, lenombre de bouchers charcutiers a depuisenregistré une baisse de près de 30 % (130en 1999 contre 93 en 2005).@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?e@@@@@@@@e?@@@@@@@@?45 6JUIL<strong>LE</strong>T-AOUT 2007 59

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