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Etude exclusive de la CCI sur les zones d'emploi :<br />

L'ÉCONOMIE LOTOISE REDÉPLOYÉE<br />

Juillet | Août 2006<br />

N° 132<br />

GOUFFRES<br />

&<br />

GROTTES<br />

<strong>Les</strong> <strong>discrets</strong> trésors <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>


Internet @Votre entreprise sur<br />

La CCI vous propose<br />

le pré-enregistrement<br />

<strong>du</strong> nom de domaine<br />

en .fr pour vous permettre<br />

de mieux communiquer<br />

contact à la CCI :<br />

Centre de Formalité des Entreprises<br />

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Tél. 05 65 20 35 11<br />

e-mail : cfe@lot.<strong>cci</strong>.fr<br />

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L’Hospitalet<br />

46500 Rocamadour


F. F, inspecteur<br />

<strong>du</strong> travail<br />

4-13 DOSSIER<br />

Étude exclusive :<br />

L’économie lotoise redéployée<br />

12-21 ENTREPRISES<br />

12-13 Trufarome<br />

Des flacons jusqu’à l’ivresse<br />

14-15 Dubicki<br />

La pierre réinventée<br />

16-17 <strong>Lot</strong>oquine<br />

tire le bon numéro<br />

18-19 Aqua Corail<br />

La passion des petits animaux de compagnie<br />

20-21 Côté Rocher<br />

Humour et comédie au village<br />

22-33 ENJEUX<br />

22-24 Loisirs récréatifs, tournez manèges…<br />

Trampobobile : au diable la gravitation !<br />

26-30 Gouffres et grottes<br />

<strong>Les</strong> <strong>discrets</strong> trésors <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

32-33 Amiante<br />

Mode de non emploi<br />

34-35 INITIATIVE CCI<br />

34-35 Service Environnement<br />

Un capital bien gardé<br />

37-50 L’ACTUALITÉ EN BREF<br />

36-39 Repères Éco<br />

40 Commerce<br />

41 Tourisme<br />

42 Vient de paraître<br />

43-45 Formation<br />

46-48 Conjoncture<br />

49 Indicateurs<br />

50 Petites annonces<br />

F. F n’aime pas les chefs d’entreprise.<br />

Ils sont forcément<br />

exploiteurs, naturellement<br />

tricheurs. F. F appartient sans doute<br />

à cette bruyante et remuante<br />

cohorte acharnée à prouver le<br />

manichéisme d’une société où les<br />

patrons sont toujours méchants, les<br />

salariés toujours victimes. Une<br />

France sans patrons, débarrassée <strong>du</strong> risque d’entreprendre, <strong>du</strong><br />

courage de l’initiative, de la volonté de créer serait tellement plus<br />

fraternelle, plus libre, plus égalitaire. Que F. F échafaude des lendemains<br />

meilleurs, c’est son droit. Que F. F milite pour éradiquer<br />

capitalisme, libéralisme, mondialisme et autres «affreuses réalités»<br />

<strong>du</strong> temps, c’est sa liberté. Que F. F exerce la profession d’inspecteur<br />

<strong>du</strong> travail, c’est un choix honorable s’il assortit la nécessaire<br />

rigueur d’une fonction avec les objectifs et le cadre d’action fixés<br />

par l’Etat. S’il accomplit ses devoirs dans la dignité de sa délicate<br />

mission, le respect des droits et de l’honneur des uns et des autres.<br />

Le problème c’est que le fonctionnaire F, abrité derrière un statut<br />

on ne peut plus protecteur, fait des heures supplémentaires pour<br />

ses idées personnelles avec les fruits de sa récolte professionnelle<br />

(voir page 31). Chargé par l’Etat de faire respecter des droits,<br />

F. Fs’est engouffré sans vergogne dans les espaces de non-droit<br />

ouvert par le cyber-espace, lançant un blog pour déverser régulièrement<br />

des interprétations très subjectives de ses visites professionnelles<br />

dans les entreprises <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>. Utilisant des initiales suffisamment<br />

explicites pour identifier les entreprises et leurs<br />

responsables, voire des photos, F. F se livre ainsi à un florilège de<br />

délations et d’accusations sans fondement, dignes des polices politiques<br />

d’un autre temps, forcément impossibles à caser dans ses<br />

rapports officiels. Faux zélateur mais vrai corbeau, F. F surfe tranquillement<br />

sur cet air <strong>du</strong> temps qui semble vouloir tuer l’image de<br />

l’entreprise, casser les derniers ressorts de l’économie d’un pays<br />

bien malade. Entre les slogans d’une rue manipulée, les net-élucubrations<br />

des Messieurs. F, X ou Y et la démagogie politicienne,<br />

nous voilà sans aucun doute bien armés pour affronter les défis <strong>du</strong><br />

monde dans un repli gaulois formidablement porteur.<br />

L’Etat peut-t-il laisser les Messieurs F, X ou Y, demain peut-être<br />

fonctionnaires de la justice ou des impôts, raconter sur un blog,<br />

transformé en média militant, tout ce que le droit et leur devoir de<br />

réserve leur interdisent de dire et d’utiliser Va-t-on sans réagir<br />

laisser des apprentis sorciers détruire à petit feu le socle essentiel<br />

de notre économie <strong>Les</strong> réponses à ces questions sont d’autant<br />

plus simples à apporter que F.F est tout aussi facilement identifiable<br />

que l’auteur de ces quelques lignes.<br />

Entreprendre<br />

Bimestriel<br />

Chambre de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

Quai Cavaignac - 46000 Cahors<br />

Tél. 05 65 20 35 48<br />

J-P. L.<br />

Président de la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

Directeur de la Publication : Michel Bès<br />

Conception, réalisation, régie publicitaire : Campagne de Presse<br />

Photos : Pierre Lasvènes, Michel Camiade<br />

Mise en page : François Cadart<br />

Imprimerie : France Quercy / Cahors<br />

Commission paritaire : 1 402 ADEP<br />

JUILLET-AOUT 2006 3<br />

ISSN : 0992 - 681 X<br />

Abonnement : 7,50 €


DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE<br />

L’économie loto<br />

«Ces deux dernières décennies, le <strong>Lot</strong> est devenu de plus en plus "rurbain", les cantons<br />

ruraux étant fortement réinvestis par des salariés travaillant dans les centres urbains et les<br />

nouvelles zones d'activité. C'est la zone d'emploi de Cahors qui bénéficie le plus largement<br />

de cette évolution, au profit de l'ensemble de la partie méridionale <strong>du</strong> département ».<br />

Progression de la population totale<br />

1 er : canton de Lalbenque<br />

+ 16,4% entre 1982 et 1999<br />

Progression de la population salariée<br />

1 er : canton de Salviac<br />

+ 73,7% entre 1982 et 1999<br />

Progression des inscriptions au RCS<br />

1 er :zone d’emploi de Cahors<br />

+ 24,2% entre 2002 et 2005<br />

Progression de la population active<br />

ayant un emploi<br />

1 er : canton de Catus<br />

+ 18,4% entre 1982 et 1999<br />

4 ENTREPRENDRE 132


DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE<br />

ise redéployée<br />

Le tissu économique lotois a connu des<br />

changements progressifs mais déterminants<br />

au cours des deux dernières<br />

décennies. Si certaines de ces évolutions<br />

sont connues, l’étude menée par la CCI <strong>du</strong><br />

<strong>Lot</strong> sur les trois zones d’emploi <strong>du</strong> département<br />

met en lumière des mutations plus<br />

inatten<strong>du</strong>es. La première concerne les<br />

rythmes de croissance de chacun des bassins<br />

économiques : contrairement à une<br />

idée reçue trop tenace, c’est la zone d’emploi<br />

de Cahors - et l’ensemble de la partie<br />

méridionale <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> - qui affiche les résultats<br />

les plus élevés. Elle se place ainsi en<br />

première position pour cinq des huit<br />

variables considérées, les chiffres étant<br />

issus des statistiques de l’INSEE, de<br />

l’ASSEDIC ou de la CCI : ce bassin est le premier<br />

en ce qui concerne l’augmentation <strong>du</strong><br />

nombre d’habitants, l’évolution de la population<br />

active, la progression <strong>du</strong> nombre de<br />

salariés, les créations d’entreprises in<strong>du</strong>strielles<br />

<strong>du</strong> secteur privé ou le nombre d’inscriptions<br />

au Registre <strong>du</strong> Commerce et des<br />

Sociétés. Il est clair que ce bilan très flatteur<br />

diffère largement de ceux qui claironnent<br />

que le secteur de Cahors serait, dans<br />

le meilleur des cas, en stagnation.<br />

En parallèle, la zone d’emploi de Figeac<br />

voit l’excellence de ses résultats dans le<br />

domaine aéronautique tempérés par le<br />

déclin de sa démographie et par la<br />

concentration <strong>du</strong> nombre d’entreprises.<br />

Là encore, la somnolence supposée de l’un et<br />

l’extrême dynamisme attribué à l’autre ne<br />

correspondent à aucune réalité statistique.<br />

Par ailleurs, la zone d’emploi <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>,<br />

qui bénéficie elle aussi d’une forte réputation<br />

de dynamisme, présente dans les faits<br />

des croissances relativement modestes.<br />

Au-delà, cette étude de la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

confirme que les développements ne profitent<br />

plus aux métropoles de chacune des<br />

zones d’emploi mais plutôt aux cantons<br />

limitrophes. En l’occurrence, les plus fortes<br />

progressions sont enregistrées par ceux<br />

de Lalbenque, de Saint-Géry, de Catus ou<br />

de Livernon.<br />

En résumé, cette étude accrédite deux<br />

tendances fortes : d’une part, les grands<br />

chantiers d’infrastructure liés aux transports,<br />

aux télécommunications et au tourisme<br />

ont effectivement con<strong>du</strong>it à une<br />

nouvelle répartition <strong>du</strong> travail ; d’autre<br />

part, les évolutions les plus marquantes<br />

concernent moins les nouveaux équilibres<br />

entre les trois zones qu’une nouvelle<br />

forme de partage, au sein de chaque zone,<br />

entre les métropoles et les espaces dits<br />

« ruraux ». Panorama.<br />

JUILLET-AOUT 2006 5


DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE<br />

Zones d’emploi<br />

les nouveaux équilibres<br />

Chacune des trois zones d’emploi <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> (Cahors, Figeac et Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>) doit gérer l’écart grandissant<br />

entre son image et sa nouvelle situation économique et démographique. En l’occurrence,<br />

ces deux dernières décennies ont bien été marquées par un rééquilibrage <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> travail,<br />

dont la zone d’emploi de Cahors apparaît comme le premier bénéficiaire.<br />

L’idée a longtemps prévalu : il y<br />

aurait plusieurs économies<br />

lotoises. Selon cet a priori, les parties<br />

nord et est <strong>du</strong> département sont<br />

immanquablement en développement<br />

tandis que le sud <strong>du</strong> territoire resterait<br />

confronté à une stagnation, voire à un<br />

recul. L’étude exclusive menée par la<br />

Chambre de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie sur<br />

les trois zones d’emploi <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> con<strong>du</strong>it à<br />

fortement tempérer ces constats, hérités<br />

de réalités d’un autre temps.<br />

Concrètement, le concept de zone d’emploi<br />

a été défini dès le début des années<br />

quatre-vingts par le Ministère <strong>du</strong> Travail<br />

afin de faciliter le suivi des évolutions<br />

des différents bassins économiques. Le<br />

département a ainsi été divisé en trois<br />

zones, dont les limites sont sensiblement<br />

différentes des arrondissements. La zone<br />

d’emploi de Cahors, la plus importante,<br />

rassemble ainsi les treize cantons de l’arrondissement<br />

de la ville-Préfecture ainsi<br />

que ceux de Labastide-Murat, Saint<br />

Germain <strong>du</strong> Bel Air et Salviac. A elle<br />

seule, la zone d’emploi de Cahors représente<br />

près de 50% de la population <strong>du</strong><br />

département.<br />

Selon ce découpage, le second bassin<br />

est, en termes de population, la zone<br />

d’emploi <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, qui réunit 9<br />

cantons (Bretenoux, Gourdon, Gramat,<br />

Martel, Payrac, Saint-Céré, Souillac,<br />

Sousceyrac et Vayrac) et qui affiche la<br />

plus forte densité d’habitants au kilomètre<br />

carré (près de 35, contre 30,7<br />

pour l’ensemble <strong>du</strong> département).<br />

Enfin, il faut noter que cette étude<br />

n’analyse que la partie lotoise de la zone<br />

d’emploi de Figeac, qui déborde par<br />

ailleurs largement vers l’Aveyron et le<br />

bassin économique de Decazeville. De<br />

fait, cette zone d’emploi ne compte que<br />

six cantons dans le département et<br />

apparaît à la fois comme la plus petite<br />

(moins de 22% de la superficie) et la<br />

moins peuplée (20,6% de la population<br />

<strong>du</strong> département).<br />

Dans tous les cas, l’évolution de ces<br />

trois entités économiques cohérentes<br />

vient contredire la plupart des idées<br />

reçues concernant les forces et les faiblesses<br />

des différents territoires lotois.<br />

La dynamique ca<strong>du</strong>rcienne<br />

Fondée sur l’analyse des tendances plutôt<br />

que sur des constats réalisés à partir<br />

de l’actualité immédiate, cette étude<br />

permet tout d’abord de présenter trois<br />

conclusions. La première est que la<br />

zone d’emploi de Cahors est celle qui<br />

obtient les meilleurs résultats pour cinq<br />

des huit critères utilisés : évolution de la<br />

population totale, de la population<br />

active ayant un emploi, de la population<br />

salariée, <strong>du</strong> nombre d’entreprises in<strong>du</strong>strielles<br />

<strong>du</strong> secteur privé et <strong>du</strong> nombre<br />

d’inscriptions d’entreprises au Registre<br />

<strong>du</strong> Commerce et des Sociétés.<br />

La seconde est que la zone d’emploi <strong>du</strong><br />

Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> présente, sur le long terme<br />

(d’une manière générale, les chiffres<br />

couvrent une période allant de 1982 à<br />

2005), des résultats très contrastés : si<br />

elle apparaît comme la plus dynamique<br />

pour trois des huit variables retenues<br />

(évolution <strong>du</strong> nombre de salariés des<br />

entreprises privées, <strong>du</strong> nombre de salariés<br />

dans les établissements privés et <strong>du</strong><br />

nombre d’entreprises <strong>du</strong> secteur privé),<br />

la zone septentrionale est pénalisée par<br />

les reculs de la population active ayant<br />

un emploi et <strong>du</strong> nombre d’entreprises<br />

privées <strong>du</strong> secteur in<strong>du</strong>striel.<br />

La troisième et la plus surprenante des<br />

conclusions concerne les difficultés rencontrées<br />

par la zone d’emploi de Figeac,<br />

qui obtient les résultats les plus faibles<br />

pour six des huit critères. Le verdict des<br />

chiffres contraste ainsi fortement avec<br />

l’image particulièrement dynamique de la<br />

région figeacoise : les reculs les plus marqués<br />

concernent la population (-4,4%<br />

entre 1982 et 1999), la population active<br />

ayant un emploi (-5% sur la même<br />

période) et le nombre de créations d’entreprises<br />

(- 6,6% entre 2002 et 2005). Dans<br />

les faits, ces variables minimisent les performances<br />

pourtant remarquables de<br />

cette zone d’emploi, notamment dans le<br />

secteur aéronautique.<br />

Au-delà, ces tendances ne doivent pas<br />

faire perdre de vue que chacune de ces<br />

trois zones d’emploi doit gérer un historique<br />

et des tissus économiques difficilement<br />

comparables. Il n’en reste pas<br />

moins que les deux dernières décennies<br />

ont plutôt été marquées par un<br />

rééquilibrage que par une accentuation<br />

des disparités.<br />

Ce premier panorama de l’économie<br />

lotoise méritait donc d’être complété par<br />

des approches plus précises, concernant<br />

à la fois les différents cantons et les secteurs<br />

d’activités. Explications.<br />

6 ENTREPRENDRE 132


DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE<br />

Autoroute A20, Internet haut débit ou aérodrome Brive-Souillac :<br />

les infrastructures jouent un rôle déterminant dans le développement des trois zones d’emploi <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />

Sur les 8 variables économiques prises en<br />

compte, la zone d’emploi de Cahors occupe<br />

la première position pour 5 d’entre-elles ; il<br />

s’agit de variables importantes, plutôt généralistes,<br />

relatives à la population, à l’emploi<br />

total et à la création d’entreprises.<br />

La zone d’emploi <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> place<br />

3 variables en première position dans des<br />

domaines plus spécifiques attachés à l’économie<br />

marchande et à l’in<strong>du</strong>strie.<br />

La zone d’emploi de Figeac est caractérisée<br />

par une relative stabilité sur les périodes<br />

concernées avec des évolutions généralement<br />

inférieures à la moyenne départementale.<br />

Le contexte économique général<br />

absorbe et fait rentrer dans la moyenne<br />

quelques performances remarquables,<br />

notamment dans le domaine des activités<br />

liées à l’aéronautique.<br />

ZONES D’EMPLOI<br />

VARIABLES ECONOMIQUES PERIODE CAHORS FIGEAC NORD ENSEMBLE<br />

CONCERNEE DU LOT DEPARTEMENT<br />

Population totale (INSEE) 1982-1999 7,25 -4,43 3,66 3,51<br />

Population active ayant<br />

un emploi (INSEE) 1982-1999 3,46 -4,98 -1,25 0,14<br />

Population salariée (INSEE) 1982-1999 27,42 17,37 24,08 24,23<br />

Salariés des Ets privés (ASSEDIC) 1993-2004 29,05 30,62 36,56 31,82<br />

Salariés des Ets privés<br />

in<strong>du</strong>striels (ASSEDIC) 1993-2004 3,3 0,5 18,8 8,5<br />

Entreprises <strong>du</strong> secteur<br />

privé (ASSEDIC) 1993-2004 11,0 6,1 19,1 12,6<br />

Entreprises in<strong>du</strong>strielles<br />

<strong>du</strong> secteur privé (ASSEDIC) 1993-2004 5,2 2,9 -2,5 1,9<br />

Inscriptions d’entreprises<br />

au RCS (CCI) 2002-2005 24,2 -6,6 1,0 8,6<br />

Score Position 1 5 - 3 -<br />

Position 2 2 2 4 -<br />

<strong>Les</strong> chiffres clés des zones d’emploi <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

Zones CANTONS SUPERFICIE POPULATION TOTALE DENSITE<br />

d’emploi RP (1999)<br />

Nbre km 2 % Nbre % Nbre<br />

HABITANTS HABITANTS/km 2<br />

Cahors 16 2 622 50.3 76 377 47.7 29.1<br />

Figeac 6 1 135 21.8 32 924 20.6 29.0<br />

Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> 9 1 459 27.9 50 733 31.7 34.8<br />

Total <strong>Lot</strong> 31 5 216 100 160 034 100 30.7<br />

Source INSEE<br />

Définies par le Ministère <strong>du</strong> Travail en 1982,<br />

les limites des zones d’emploi n’épousent pas<br />

nécessairement les frontières des espaces<br />

administratifs (arrondissements ou départements)<br />

et ont été conçues pour correspondre<br />

à des bassins économiques cohérents, afin de<br />

faciliter l’étude des problèmes d’emploi. Le<br />

découpage a été modifié après le recensement<br />

de 1990 et il est devenu effectif au<br />

1 er janvier 1994. Ces zones d’emploi sont avant<br />

tout fondées sur des critères d’homogénéité<br />

et de solidarités économiques, de migrations<br />

alternantes et de taille minimum.<br />

JUILLET-AOUT 2006 7


DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE<br />

Le Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> conforte<br />

sa vocation in<strong>du</strong>strielle<br />

Filières<br />

Le dynamisme de chaque zone d’emploi est en général évalué à l’aune des résultats <strong>du</strong> secteur le plus<br />

représenté. Le Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> affiche sans conteste les meilleures performances en ce qui concerne les<br />

créations d’emplois dans l’in<strong>du</strong>strie : 42,5% des salariés de ce secteurs sont concentrés dans cette<br />

zone, qui représente pourtant moins <strong>du</strong> tiers de la population et <strong>du</strong> territoire <strong>du</strong> département.<br />

Avant de considérer l’évolution<br />

de chacune des zones d’emploi,<br />

il importe de rappeler que l’ensemble<br />

<strong>du</strong> département présente un<br />

bilan très positif. Pour la période 1993-<br />

2004, les chiffres ren<strong>du</strong>s publics par<br />

l’ASSEDIC font apparaître une progression<br />

de près de 32% <strong>du</strong> nombre de salariés<br />

dans les établissements privés.<br />

Concrètement, le <strong>Lot</strong> comptait en 2004<br />

environ 32 000 salariés dans le secteur<br />

privé, soit 7 700 de plus qu’en 1993.<br />

Mieux, cette évolution positive s’est vérifiée<br />

sur les trois zones d’emploi de façon<br />

relativement homogène : les progressions<br />

de chacune d’entre elles vont de<br />

+ 29% à + 36,5%, la plus forte évolution<br />

étant enregistrée par le Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />

La zone d’emploi <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> présente<br />

la plus forte progression des effectifs<br />

salariés <strong>du</strong> secteur privé entre 1993 et<br />

2004. Il faut toutefois noter que la part la<br />

plus importante de cette progression a<br />

été enregistrée entre 1993 et 1999. Dans<br />

le même temps, la zone d’emploi de<br />

Figeac affiche la plus forte proportion de<br />

salariés <strong>du</strong> secteur privé et Cahors se<br />

place logiquement en retrait <strong>du</strong> fait de<br />

son rôle de Préfecture.<br />

La principale différence dans les évolutions<br />

des différentes zones d’emploi<br />

semble liée au renforcement <strong>du</strong> pôle<br />

in<strong>du</strong>striel <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> : ce secteur<br />

représentait en 2004 42,5% des emplois<br />

de cette filière dans le département,<br />

contre 38,8% en 1993. De ce point de<br />

vue, la partie septentrionale <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> a<br />

clairement creusé l’écart par rapport aux<br />

deux autres zones d’emploi. Une autre<br />

variable déterminante est que le Nord<br />

Zone d’emploi <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>Lot</strong> affiche la plus forte proportion<br />

d’entreprises (inscrites au registre <strong>du</strong><br />

Commerce et des Sociétés) : 46 pour<br />

1 000 habitants contre seulement 37,4<br />

pour Cahors et 38,8 pour Figeac.<br />

<strong>Les</strong> salariés des établissements privés affiliés à l’ASSEDIC<br />

2004 % %<br />

Zones d’emploi SALARIES % TAUX EVOL. EVOL.<br />

SAL. 99/04 93/04<br />

Cahors 13 896 43,5 17,66 9,62 29,05<br />

Figeac 7 496 23,4 22,1 15,84 30,62<br />

Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> 10 593 33,1 20,27 11,62 36,56<br />

Département 31 985 100 19,40 11,69 31,82<br />

Source ASSEDIC<br />

Taux de salariés : nombre de salariés pour 100 habitants.<br />

Salariés des établissements privés in<strong>du</strong>striels affiliés à l’ASSEDIC<br />

2004 %<br />

Zones d’emploi SALARIES % TAUX EVOL.<br />

SAL. 93/04<br />

Cahors 2 484 30,7 3,3 3,3<br />

Figeac 2 173 26,8 6,6 0,5<br />

Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> 3 446 42,5 6,8 18,8<br />

Département 8 103 100 5,1 8,5<br />

Source ASSEDIC<br />

Taux de salariés : nombre de salariés pour 100 habitants.<br />

Composée de 9 cantons - Bretenoux , Gourdon, Gramat, Martel, Payrac, Saint Céré, Souillac,<br />

Sousceyrac et Vayrac – cette zone d’emploi héberge 31,7% de la population lotoise et présente la plus<br />

forte densité (34,8 habitants au km2 contre 30,7% pour l’ensemble <strong>du</strong> Département). C’est par ailleurs<br />

la zone la plus composite avec 4 pôles d’activité dominants (Biars/Saint Céré, Souillac/Martel/Vayrac,<br />

Gourdon et Gramat), fédérés par une attractivité touristique importante. La zone est marquée par<br />

une forte diminution de la population active, tandis que la population totale et l’emploi salarié évoluent<br />

au même rythme que celui <strong>du</strong> département. Dans ce contexte, ce sont les cantons de Souillac<br />

et de Payrac qui présentent les meilleurs résultats, notamment en ayant contribué à hauteur de 55%<br />

à l’accroissement de la population de la zone de 1982 à 1999. Par ailleurs, le canton de Bretenoux,<br />

notamment avec la zone in<strong>du</strong>strielle et commerciale de Biars sur Cère, apporte une contribution<br />

importante à l’accroissement de la population active et de l’emploi salarié.<br />

L’aéroport de Brive-Souillac et le désenclavement de la<br />

zone de Bretenoux, Biars et Saint-Céré vont encore<br />

8 renforcer l’attractivité de ce bassin économique.<br />

ENTREPRENDRE 132


DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE<br />

Démographie<br />

La zone d’emploi de Figeac pénalisée<br />

Le dynamisme démographique est devenu un indicateur essentiel pour anticiper le développement<br />

des différents bassins économiques. <strong>Les</strong> évolutions des deux dernières décennies ont con<strong>du</strong>it à<br />

d’importants mouvements de population vers la partie sud <strong>du</strong> département et, au sein de chaque<br />

zone, à un peuplement rapide des cantons limitrophes de villes comme Cahors ou Figeac. Des changements<br />

qui confirment que le lieu de résidence sera de moins en moins souvent le lieu de travail.<br />

Avec seulement 6 cantons -<br />

Cajarc, Figeac Est et Figeac<br />

Ouest, Lacapelle Marival,<br />

Latronquière et Livernon – la zone d’emploi<br />

de Figeac est la moins éten<strong>du</strong>e<br />

(21,8% de la superficie) et la moins peuplée<br />

(20,6% de la population totale) des<br />

trois entités <strong>du</strong> département. Au-delà,<br />

c’est la seule zone <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> à présenter un<br />

solde négatif pour l’évolution de sa<br />

population : elle a reculé de 4,43% entre<br />

1982 et 1999, tandis que la zone d’emploi<br />

de Cahors enregistrait dans le même<br />

temps une progression de 7,25%. Cette<br />

situation démographique peut se révéler<br />

pénalisante pour cette zone, à l’heure où<br />

les autres bassins <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> connaissent de<br />

leur côté une accélération des flux migratoires.<br />

<strong>Les</strong> projections établies à partir<br />

des recensements intermédiaires réalisés<br />

depuis 1999 indiquent que le cap des<br />

180 000 habitants sera passé avant 2020,<br />

soit 25 000 habitants de plus qu’en 1982.<br />

Cette forte progression bénéficie tout<br />

d’abord aux communes des cantons limitrophes<br />

de ceux de Cahors et de Souillac.<br />

C’est notamment le cas pour Lalbenque,<br />

Catus ou Saint-Géry (voir le tableau « <strong>Les</strong><br />

plus fortes variations de population »). Une<br />

évolution conforme aux tendances rele-<br />

vées à l’échelon national : les cantons<br />

situés en périphéries des villes et des<br />

grands axes routiers accueillent un<br />

nombre croissant de salariés qui travaillent<br />

à l’extérieur de leur territoire. <strong>Les</strong> deux<br />

zones d’emploi traversées par l’autoroute<br />

A20 apparaissent ainsi particulièrement<br />

concernées par le « divorce » entre le lieu<br />

de travail et le lieu de résidence. En toute<br />

logique, ce divorce bénéficie à de nombreuses<br />

communes proches de centres<br />

urbains où de zones d’implantations économiques<br />

: leur population progresse<br />

significativement, générant des besoins<br />

nouveaux en matière d’infrastructures, de<br />

commerces et de services de proximité.<br />

Concrètement, la plupart de ces cantons<br />

connaît une progression exponentielle de sa<br />

population salariée : + 73,7% pour Salviac<br />

en 1982 et 1999, + 70,4% pour Lalbenque ou<br />

+ 66,6% pour Saint-Géry. Au cours de la<br />

même période, la population salariée de<br />

Cahors n’a progressé que de 13,8%.<br />

Ces mouvements de population con<strong>du</strong>isent<br />

donc à des rééquilibrages entre les<br />

trois zones d’emploi aussi bien qu’à l’intérieur<br />

de chacune d’entre elles. De la<br />

même manière, la population salariée de<br />

Livernon a progressé de 51,4% quand<br />

celle de Figeac évoluait de 14,4%.<br />

Population totale (recensements de 1982 et de 1999)<br />

1982 1999<br />

Zones d’emploi NBRE % NBRE % EVOL.% EVOL.%<br />

HAB. HAB. 90/99 82/99<br />

Cahors 71 215 46,1 76 377 47,7 4,06 7,25<br />

Figeac 34 449 22,3 32 924 20,6 -1,20 -4,43<br />

Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> 48 938 31,6 50 733 31,7 3,09 3,66<br />

Département 154 602 100,0 160 034 100,0 2,63 3,51<br />

Source INSÉE<br />

<strong>Les</strong> plus fortes variations<br />

de la population<br />

(évolution de 1982 à 1999, source INSEE)<br />

Position sur les 31 cantons<br />

1 Lalbenque : + 16,4%<br />

(zone d’emploi de Cahors)<br />

2 Catus : + 15,8%<br />

(zone d’emploi de Cahors)<br />

3 Saint-Géry : + 13,6%<br />

(zone d’emploi de Cahors)<br />

29 Labastide Murat : - 8,2%<br />

(zone d’emploi de Cahors)<br />

30 Sousceyrac : - 13,3%<br />

(zone d’emploi <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>)<br />

31 Latronquière : - 25,0%<br />

(zone d’emploi de Figeac)<br />

<strong>Les</strong> plus fortes variations<br />

de la population<br />

(évolution de 1982 à 1999, source INSEE)<br />

1 Salviac : + 73,7%<br />

(zone d’emploi de Cahors)<br />

2 Lalbenque : + 70,4%<br />

(zone d’emploi de Cahors)<br />

3 Saint-Géry : + 66,6%<br />

(zone d’emploi de Cahors)<br />

29 Gourdon : + 14,1%<br />

(zone d’emploi <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>)<br />

30 Cahors : + 13,8%<br />

(zone d’emploi de Cahors)<br />

31 Latronquière : - 0,2%<br />

(zone d’emploi de Figeac)<br />

JUILLET-AOUT 2006 9


DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE<br />

Emploi et population salariée<br />

<strong>Les</strong> nouveaux atouts de la zone d’emploi de cahors<br />

Toutes les statistiques con<strong>du</strong>isent au même constat : le <strong>Lot</strong> a engagé sa révolution « rurbaine »,<br />

cet adjectif inélégant étant construit sur un néologisme associant « rural » et « urbain ».<br />

Concrètement, cette évolution est marquée par l’installation de nouvelles populations salariées<br />

dans des cantons ruraux et, dans le <strong>Lot</strong>, elle bénéficie tout d’abord à la zone d’emploi de Cahors.<br />

Au-delà de son dynamisme<br />

démographique, la zone d’emploi<br />

de Cahors a bénéficié<br />

d’une évolution favorable <strong>du</strong> marché <strong>du</strong><br />

travail. C’est ainsi le seul des trois bassins<br />

<strong>du</strong> département à avoir vu évoluer<br />

positivement sa population active (salariée<br />

et non salariée). Elle a en effet progressé<br />

de 3,46% entre 1982 et 1999,<br />

quand les zones de Figeac et <strong>du</strong> Nord<br />

<strong>du</strong> <strong>Lot</strong> accusaient respectivement des<br />

reculs de 4,98% et 1,25%. Pour l’essentiel,<br />

ce bon résultat a été obtenu au<br />

cours de la décennie quatre-vingt-dix et<br />

permet à la zone ca<strong>du</strong>rcienne de<br />

conserver le taux d’actifs le plus élevé<br />

dans le département.<br />

En l’occurrence, il faut noter que la<br />

période analysée n’intègre pas les<br />

retombées liées à l’achèvement de l’autoroute<br />

A20. S’il est désormais avéré<br />

qu’il a accéléré l’installation de nouveaux<br />

salariés autour <strong>du</strong> nouvel axe<br />

routier, il est encore trop tôt pour mesurer<br />

l’ampleur des mouvements de populations<br />

ainsi générés.<br />

Dans tous les cas, avant même l’ouverture<br />

de cette infrastructure, la zone<br />

d’emploi affichait le plus fort taux de<br />

salariés (29,5 pour 100 habitants en<br />

1999 contre 24,8 en 1982) et la plus forte<br />

progression (27,4%, contre 24% pour la<br />

zone <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> et 17,4% pour celle<br />

de Figeac). Des statistiques plus<br />

récentes, fondées sur le nombre d’inscriptions<br />

et de radiations au Registre <strong>du</strong><br />

Commerce et des Sociétés, confirment<br />

les bons résultats de la zone d’emploi de<br />

Cahors, avec une progression de 24,2%<br />

<strong>du</strong> nombre d’inscriptions entre 2002 et<br />

2005, contre un évolution de 1% pour la<br />

zone <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> et un recul de 6,6%<br />

pour celle de Figeac.<br />

Dans le même temps, le nombre de radiations<br />

d’entreprises a progressé de moins<br />

de 15% dans l’espace ca<strong>du</strong>rcien quand il a<br />

atteint 22,8% dans le nord <strong>du</strong> département<br />

et 29% dans le figeacois. Là encore, les<br />

variations ne doivent pas seulement être<br />

observées entre les trois espaces économiques<br />

mais également au sein de chacun<br />

d’entre eux. De fait, le développement de<br />

l’Internet à haut débit et la multiplication<br />

des projets de très haut débit sont susceptibles<br />

d’amplifier l’installation d’entreprises<br />

et de salariés dans les cantons limitrophes<br />

des centres urbains et de l’autoroute. A<br />

moyen terme, d’autres projets d’infrastructure<br />

viendront accentuer les rééquilibrages<br />

entre les différentes zones. C’est notamment<br />

le cas pour le désenclavement <strong>du</strong><br />

Population active ayant un emploi<br />

(recensements de 1982 à 1999)<br />

Population salariée<br />

(recensements de 1982 à 1999)<br />

bassin économique de Bretenoux-Biars-<br />

Saint-Céré et pour l’ouverture de l’aérodrome<br />

de Brive-Souillac.<br />

Chaque zone d’emploi est par ailleurs<br />

engagée dans plusieurs projets de création,<br />

d’extension ou de requalification<br />

de zones d’activité et la plus ou moins<br />

grande spécialisation de chacune d’elle<br />

déterminera le niveau de complémentarité<br />

– ou de concurrence – entre les trois<br />

zones d’emploi <strong>du</strong> département. Dans<br />

tous les cas, il faut à la fois se réjouir <strong>du</strong><br />

bon niveau d’infrastructure dont disposera<br />

le <strong>Lot</strong> à la fin de cette décennie et<br />

constater que les départements voisins<br />

disposeront d’atouts comparables. En<br />

d’autres termes, les <strong>Lot</strong>ois ne gagneront<br />

rien à se tromper de concurrents…<br />

1982 1999 %<br />

Zones d’emploi ACTIFS % TAUX ACTIFS % TAUX EVOL. EVOL.<br />

ACTIFS ACTIFS 90/99 82/99<br />

Cahors 28 024 46,6 39,3 28 995 48,2 37,9 6,22 3,46<br />

Figeac 13 035 21,7 37,8 12 386 20,6 37,6 0,18 - 4,98<br />

Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> 19 037 31,7 38,9 18 798 31,2 37,0 3,56 - 1,25<br />

Département 60 096 100,0 38,9 60 179 100,0 37,6 4,09 0,14<br />

Source INSÉE<br />

Taux d’actifs : population active ayant un emploi pour 100 habitants.<br />

1982 1999 %<br />

Zones d’emploi SALARIÉS % TAUX SALARIÉS % TAUX EVOL. EVOL.<br />

SAL. SAL. 90/99 82/99<br />

Cahors 17 676 47,9 24,82 22 523 49,1 29,49 18,48 27,42<br />

Figeac 7 958 21,5 23,10 9 340 20,4 28,37 13,71 17,37<br />

Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> 11 291 30,6 23,07 14 010 30,5 27,62 17,33 24,08<br />

Département 36 925 100 23,88 45 873 100 28,66 17,13 24,23<br />

Source INSÉE<br />

Taux de salariés : nombre de salariés pour 100 habitants.<br />

10 ENTREPRENDRE 132


L’attractivité des territoires n’influe pas uniquement sur<br />

l’économie <strong>du</strong> tourisme ; elle joue également un rôle<br />

croissant dans le repeuplement des cantons ruraux.<br />

Evolution <strong>du</strong> nombre d’inscriptions au RCS<br />

(2002-2005)<br />

Zone d’emploi de Cahors : + 24,2%<br />

Zone d’emploi <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> : + 1%<br />

Zone d’emploi de Cahors : - 6,6%<br />

Source : CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

CANTONS<br />

Population Population Population<br />

totale active salariée<br />

ayant un<br />

emploi<br />

Évolution Évolution Évolution<br />

en % en % en %<br />

CAHORS (3) 9,9 9,3 13,8<br />

CASTELNAU-<br />

MONTRATIER 6,1 7,3 63,9<br />

CATUS 15,8 18,4 61,3<br />

CAZALS 3,3 -15,9 45,8<br />

LABASTIDE-MURAT -8,2 -12,2 24,8<br />

LALBENQUE 16,4 13,9 70,4<br />

LAUZES -3,3 -13,0 33,2<br />

LIMOGNE 2,7 -14,3 50,5<br />

LUZECH 9,0 5,1 23,1<br />

MONTCUQ 5,5 -13,7 42,2<br />

PUY-L’EVEQUE -1,9 -3,7 23,8<br />

ST-GERMAIN-<br />

DU-BEL AIR 6,9 -2,4 55,6<br />

ST-GÉRY 13,6 8,1 66,6<br />

SALVIAC 9,2 -1,4 73,7<br />

ENSEMBLE ZONE<br />

D’EMPLOI DE CAHORS 7,2 3,5 27,4<br />

ENSEMBLE DEPARTEMENT<br />

DU LOT 3,5 0,1 24,2<br />

Source INSÉE<br />

JUILLET-AOUT 2006 11


ENTREPRISES<br />

Trufarome<br />

Des flacons jusqu’à l’ivresse<br />

Entre Cahors et Lalbenque, on ne peut parler de truffe sans évoquer tout naturellement la maison<br />

Pébeyre, fondée en 1897. Mais cette vénérable société ca<strong>du</strong>rcienne évolue avec son temps :<br />

depuis 1987, sa filiale Trufarome développe des huiles aromatisées qu’elle met en bouteille. Le<br />

petit embouteillage occupe aujourd’hui une part significative de son activité, qui intègre un volet<br />

de façonnier et s’est développée sur le segment <strong>du</strong> commerce de vins de qualité.<br />

Dans le cadre de leur activité de<br />

négociant en truffes, Jacques<br />

Pébeyre puis son fils, Pierre-<br />

Jean, se sont attachés à financer des<br />

recherches fondamentales et à favoriser<br />

la publication de thèses universitaires<br />

consacrées au précieux tubercule. En<br />

analysant le cycle de vie <strong>du</strong> champignon,<br />

il s’agissait de comprendre pourquoi,<br />

chaque automne, la peau de la<br />

truffe vire <strong>du</strong> rouge au noir et sa chair<br />

<strong>du</strong> jaune au blanc marbré caractéristique<br />

de sa maturité. Il s’agissait également<br />

de découvrir pourquoi ce champignon<br />

développe à cette période l’arôme<br />

très subtil qui attire irrésistiblement les<br />

gourmets. « Nous avons sollicité l’expertise<br />

des biologistes pour tenter de percer<br />

ce mystère odoriférant. Ces derniers<br />

nous ont renvoyés vers des chimistes.<br />

C’est Thierry Talou, de l’Institut<br />

National Polytechnique de Toulouse<br />

dirigé par le professeur Gaset, qui a<br />

réussi à identifier puis à décomposer<br />

l’arôme de la truffe », explique Pierre-<br />

Jean Pébeyre.<br />

Cette étape cruciale a été franchie en<br />

1985, grâce à des méthodes très innovantes<br />

pour l’époque. La technique<br />

étant protégée par un brevet international,<br />

rien ne s’opposait à la naissance de<br />

Trufarome deux ans plus tard. La filiale<br />

de la société Pébeyre a testé le fruit de<br />

son alchimie savante auprès de restaurateurs<br />

et des amateurs de truffes. Mais<br />

ce n’est qu’en 1998 que la maison a<br />

décidé de commercialiser ce pro<strong>du</strong>it à<br />

grande échelle : « Il était très copié, alors<br />

il fallait sauter le pas. L’huile aromatisée<br />

ne remplace pas la truffe, c’est autre<br />

chose. D’ailleurs, la sortie de ce pro<strong>du</strong>it<br />

n’a aucunement perturbé le marché <strong>du</strong><br />

tubercule. Depuis trois ou quatre ans,<br />

les ventes de Trufarome sont en croissance<br />

régulière de 20 à 30 points. Près<br />

de 60 % de notre pro<strong>du</strong>ction part à l’export,<br />

aux Etats-Unis et en Asie », précise<br />

Pierre-Jean Pébeyre. Une petite partie<br />

alimente un réseau d’épiceries fines et<br />

de grands magasins spécialisés en fleurons<br />

gastronomiques.<br />

Une chaîne d’embouteillage<br />

ultra moderne<br />

Pour accompagner ce développement,<br />

les méthodes artisanales <strong>du</strong> départ,<br />

mises au point dans les locaux de la rue<br />

Frédéric-Suisse, ont dû être sérieusement<br />

modernisées : un site nouveau a<br />

été créé quai Cavaignac, occupant une<br />

partie de l’ancien garage Peugeot. Placé<br />

sous la responsabilité et les compétences<br />

d’Eric Pedeflous, il emploie<br />

quatre équivalents temps plein. Côté<br />

matériel, le site abrite aujourd’hui une<br />

chaîne d’embouteillage ultra moderne,<br />

spécialisée dans les petits contenants<br />

entre trois et vingt-cinq centilitres : de la<br />

mignonnette servant d’échantillon jusqu’à<br />

la chopine, désignation consacrée<br />

<strong>du</strong> quart de litre. Par ailleurs, une surface<br />

de 800 mètres carrés est dédiée au<br />

stockage.<br />

Pourvu d’une telle unité de pro<strong>du</strong>ction,<br />

pour laquelle la certification Iso 22000<br />

est prévue courant 2006, le dirigeant<br />

s’est interrogé : pourquoi ne pas proposer,<br />

en parallèle à ses propres pro<strong>du</strong>ctions,<br />

de l’embouteillage à façon destiné<br />

à des fabricants En effet, la chaîne peut<br />

conditionner en petits flacons et en<br />

petites séries tous les liquides alimentaires<br />

possibles et imaginables : des<br />

huiles, des vins et alcools, des spiritueux,<br />

des jus, des sirops... « Nous nous<br />

approvisionnons auprès de verriers spécialisés<br />

dans les petites bouteilles élégantes.<br />

Pour les compagnies aériennes,<br />

nous réalisons des bouteilles en matière<br />

plastique légères et transparentes », souligne<br />

Pierre-Jean Pébeyre.<br />

Pierre-Jean Pébeyre, dirigeant de l’entreprise, et Eric<br />

Pedeflous, responsable <strong>du</strong> site <strong>du</strong> quai Cavaignac.<br />

12 ENTREPRENDRE 132


ENTREPRISES<br />

Quant aux machines annexes, étiqueteuses<br />

et sertisseuses mises au point avec<br />

les établissements Albagnac de Sauzet,<br />

elles assurent l’ensemble des tâches<br />

nécessaires à la finition des pro<strong>du</strong>its.<br />

Près de 60 % de la pro<strong>du</strong>ction de Trufarome sont<br />

aujourd’hui exportés vers les Etats-Unis et l’Asie.<br />

L’unité de pro<strong>du</strong>ction de l’entreprise sera certifiée<br />

Iso 22000 cette année.<br />

Suivre l’évolution des modes de<br />

consommation<br />

En marge de son activité d’embouteillage,<br />

la société Trufarome s’est diversifiée<br />

sur un marché complémentaire : la<br />

commercialisation d’une large gamme de<br />

vins <strong>du</strong> Sud-Ouest en petit conditionnement.<br />

Une idée bien dans l’esprit <strong>du</strong><br />

temps : les amateurs consomment moins<br />

d’alcool mais plus intelligemment. En<br />

fins gourmets, ces derniers veulent adapter<br />

le breuvage aux plats qu’ils consomment.<br />

En compagnie, pour un repas partagé,<br />

ils souhaitent que chacun puisse<br />

choisir le vin qu’il préfère. Seuls, ils hésiteraient<br />

à déboucher une bonne bouteille<br />

alors qu’ils se font plaisir avec une<br />

chopine de 25 centilitres. « Nous avons<br />

sélectionné des vins issus de propriétés<br />

reconnues, dans quelques belles appellations<br />

régionales : Cahors, Gaillac,<br />

Bordeaux, Minervois, Corbières, Fitou,<br />

Pomerol. Affichant l’étiquette propre au<br />

domaine de pro<strong>du</strong>ction, ils engagent<br />

leur nom. La maison Pébeyre engage<br />

aussi le sien et affirme ses choix en tant<br />

qu’acteur de la gastronomie haut de<br />

gamme », justifie le dirigeant.<br />

De la truffe nature à l’huile aromatisée,<br />

en passant par le conditionnement des<br />

vins et autres spiritueux... Pierre-Jean<br />

Pébeyre était loin d’imaginer les détours<br />

<strong>du</strong> chemin lorsqu’il a repris l’affaire des<br />

mains de son père. Mais le chef d’entreprise<br />

a su saisir les opportunités à<br />

mesure qu’elles se présentaient à lui,<br />

tout en restant dans un domaine – le<br />

plaisir des sens - qui distingue la maison<br />

Pébeyre et forge sa notoriété depuis<br />

plus de cent ans.<br />

La société a sélectionné une gamme de vins<br />

régionaux issus de domaines renommés.<br />

Action de la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

La société Trufarome a bénéficié <strong>du</strong><br />

soutien de la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> pour mener à<br />

bien sa démarche de certification<br />

Iso 22000 (management de la sécurité<br />

alimentaire). A cette occasion,<br />

elle a pu participer à une action collective<br />

de formation sous l'égide <strong>du</strong><br />

Conseil régional de Midi-Pyrénées.<br />

JUILLET-AOUT 2006 13


ENTREPRISES<br />

DUBICKI<br />

La pierre réinventée<br />

Experte dans la technique de la pierre reconstituée, la société<br />

Dubicki fabrique et livre de superbes dallages et margelles<br />

pour piscines. <strong>Les</strong> parements de murs, les piliers de portails<br />

et les dessus de murs figurent également au catalogue de<br />

cette entreprise familiale, reprise par le fils <strong>du</strong> fondateur il y<br />

a cinq ans. Histoire d’un passage de témoin réussi.<br />

Sébastien Dubicki et Sandra Arènes.<br />

Ala sortie de Frayssinet-le-Gélat,<br />

en direction de la Dordogne et<br />

de Villefranche-<strong>du</strong>-Périgord, le<br />

site in<strong>du</strong>striel de la société Dubicki joue<br />

la discrétion : l’impact visuel est gommé<br />

par la colline, tandis que le bruit inhérent<br />

à l’activité est parfaitement confiné<br />

dans les bâtiments. Propreté des locaux<br />

et sécurité des travailleurs sont, aux<br />

yeux de Sébastien Dubicki, dirigeant de<br />

l’entreprise, deux impératifs intimement<br />

liés aux exigences de la pro<strong>du</strong>ctivité.<br />

Cet homme de trente ans, ingénieur de<br />

formation, a repris et développe avec sa<br />

compagne, Sandra Arènes, l’entreprise<br />

de pierre reconstituée fondée par ses<br />

parents, Raymond et Joëlle Dubicki, dans<br />

les années 90. Au départ, un vieil atelier<br />

situé dans le village abritait les essais et le<br />

démarrage de la pro<strong>du</strong>ction. « C’est en<br />

2001, au sortir de l’Ecole d’Ingénieurs de<br />

Tarbes, que j’ai pris la décision de m’engager<br />

dans cette activité. De son côté,<br />

mon père souhaitait arrêter de travailler.<br />

La transition s’est faite très naturellement,<br />

car je connaissais bien l’entreprise,<br />

où je donnais un coup de main<br />

chaque été », explique Sébastien Dubicki.<br />

En 2002, sous l’impulsion <strong>du</strong> jeune dirigeant,<br />

le nouvel atelier de la société<br />

Dubicki sort de terre à l’écart <strong>du</strong> bourg.<br />

« Avec mon père, nous avons étudié<br />

minutieusement la conception de cet<br />

outil de travail performant, avant de le<br />

réaliser », souligne le responsable. En<br />

visitant les lieux, on peut constater combien<br />

tout a été pensé pour limiter la<br />

pénibilité et améliorer la qualité des<br />

pro<strong>du</strong>its finis. De par sa formation pointue<br />

en mécanique, Sébastien Dubicki se<br />

trouvait bien placé pour concevoir et<br />

construire une machine dotée d’automatismes<br />

poussés.<br />

Une chaîne de pro<strong>du</strong>ction<br />

ergonomique<br />

Sans dévoiler les secrets propres à la<br />

recette de fabrication, citons les principaux<br />

ingrédients de la pierre reconstituée<br />

: de la poudre de pierre, <strong>du</strong> gravier<br />

ou <strong>du</strong> sable de silice ou de calcaire ; le<br />

tout étant lié avec <strong>du</strong> ciment blanc. <strong>Les</strong><br />

adjuvants qui apportent des qualités de<br />

longévité aux matériaux, tout en ré<strong>du</strong>isant<br />

leur porosité resteront, en<br />

revanche, mystérieux. « Nous utilisons<br />

des pro<strong>du</strong>its adaptés et subtilement<br />

dosés », se limite à préciser Sébastien<br />

Dubicki, tout en ajoutant que « des tests<br />

effectués par un laboratoire parisien<br />

ont souligné la qualité de ce béton,<br />

dont la capacité de résistance mécanique<br />

a doublé en l’espace de dix ans ».<br />

Dans l’atelier, les divers composants<br />

nécessaires à la fabrication sont acheminés<br />

sur tapis roulant vers une sorte de<br />

gros pétrin, dans lequel ils sont malaxés et<br />

amalgamés. La « pâte » ainsi constituée<br />

part alimenter trois postes de travail, dont<br />

Tous les ouvriers sont équipés de casques anti-bruit.<br />

14 ENTREPRENDRE 132


ENTREPRISES<br />

Dallages et margelles génèrent 90 % <strong>du</strong> chiffre<br />

d’affaires de la société.<br />

deux postes manuels et une chaîne automatique.<br />

Déversée dans des moules de<br />

différentes tailles, et soumise à des vibrations,<br />

celle-ci <strong>du</strong>rcit pendant quelques<br />

heures dans une étuve garantissant un<br />

taux d’humidité de 90 %. Sur la chaîne de<br />

fabrication, pour la réalisation de laquelle<br />

l’entreprise a reçu des aides de l’Europe et<br />

<strong>du</strong> Département, un ingénieux système<br />

de rails et de wagonnets a été mis au point<br />

afin de limiter au maximum la manutention<br />

des dalles : en bout de chaîne, le<br />

démoulage est automatique. Dès cet<br />

hiver, la mise sur palette des pro<strong>du</strong>its standards<br />

sera également automatisée.<br />

4 000 palettes de pro<strong>du</strong>its par an<br />

L’activité de l’entreprise étant saisonnière,<br />

car fortement liée à la construction des<br />

piscines, neuf salariés font tourner les<br />

machines <strong>du</strong>rant l’automne et l’hiver, tandis<br />

qu’ils sont une quinzaine <strong>du</strong> printemps<br />

à l’été. « Grâce à l’évolution des<br />

équipements, leur principale tâche est<br />

une mission de surveillance. Je suis très<br />

attentif à la santé et à la sécurité de mes<br />

salariés, je travaille en collaboration avec<br />

les services de la CRAM de Midi-Pyrénées<br />

pour les renforcer. Evidemment, le mal<br />

au dos est notre pire ennemi. Mais au<br />

niveau sonore, toutes les machines sont<br />

isolées et les ouvriers équipés de casques<br />

anti-bruit », assure Serge Dubicki.<br />

Quelque 4 000 palettes de pro<strong>du</strong>its<br />

signés Dubicki, dont 35 000 mètres carrés<br />

de dallage et 75 000 pièces de margelles,<br />

quittent le site de Frayssinet<br />

chaque année. Ils représentent 90 %<br />

d’un chiffre d’affaires estimé à 900 000<br />

euros, les 10 % restants proviennent de<br />

l’activité de fabrication de dessus de<br />

murs, de pierre de parement, de piliers<br />

de portail et de quelques salons de jardin.<br />

La clientèle de l’entreprise est<br />

essentiellement constituée de négociants<br />

en matériaux installés dans le <strong>Lot</strong><br />

et l’Aveyron. Toutefois, l’in<strong>du</strong>striel<br />

compte également quelques clients<br />

fidèles dans le grand Sud-Ouest et à<br />

l’échelle nationale. « Jusqu’à présent,<br />

nous étions polarisés sur l’optimisation<br />

de notre outil de pro<strong>du</strong>ction. Mais à<br />

partir de l’hiver prochain, je compte<br />

L’entreprise est également spécialisée dans la fabrication de pierre de parement.<br />

renforcer notre démarche commerciale<br />

pour développer nos ventes », conclut,<br />

optimiste, Serge Dubicki.<br />

La société Dubicki en chiffres<br />

• Fondée par Raymond et Joëlle<br />

Dubicki, reprise en 2001 par<br />

Sébastien Dubicki et Sandra Arènes.<br />

• Déménagée en 2002 hors <strong>du</strong> bourg.<br />

• Effectifs : entre 9 et 15 salariés.<br />

• Surface couverte : 800 mètres carrés.<br />

• Pro<strong>du</strong>ction annuelle : 4 000 palettes<br />

(35 000 mètres carrés de dallage,<br />

75 000 pièces de margelles).<br />

• Pro<strong>du</strong>its pour piscine :<br />

90 % <strong>du</strong> chiffre d’affaires.<br />

• Chiffre d’affaires : 900 000 euros.<br />

JUILLET-AOUT 2006 15


ENTREPRISES<br />

<strong>Lot</strong>oquine<br />

tire le bon numéro<br />

Née sur le marché étroit <strong>du</strong> loto clé en main, cette entreprise basée à Figeac a progressivement<br />

diversifié son savoir-faire. <strong>Les</strong> pro<strong>du</strong>its de tombolas et de loteries, les tickets à gratter en tous<br />

genres, les bracelets d’identification, les objets promotionnels, les tracts et les affiches remplissent<br />

désormais les pages de ses quatre catalogues. Portrait d’une entreprise qui réussit à faire<br />

carton plein.<br />

Dans les travées des stades allemands,<br />

lors de la dernière<br />

coupe <strong>du</strong> monde de football,<br />

les poignets de nombreux supporters<br />

étaient ceints d’un bracelet en silicone<br />

aux couleurs de leur équipe favorite. De<br />

même, les applaudissements retentissaient<br />

plus fort grâce aux bangers, ces<br />

bâtons-tambours gonflables. Beaucoup<br />

de ces objets ont été commercialisés par<br />

la société figeacoise <strong>Lot</strong>oquine.<br />

Fondée en 1992, cette dernière a<br />

démarré son activité sur le marché <strong>du</strong><br />

jeu de loto. « Informaticien de formation,<br />

j’ai conçu un programme qui permet<br />

d’éditer des cartons frappés de<br />

numéros en aléatoire ordonné : autrement<br />

dit, sur lesquels le hasard pur est<br />

soumis à des contraintes spécifiques. A<br />

l’aide de mon ordinateur, j’ai pu ainsi<br />

composer quelque 150 000 grilles différentes<br />

», explique Pascal Mallet, fondateur<br />

et président de la SAS <strong>Lot</strong>oquine.<br />

<strong>Les</strong> locaux de l’entreprise, implantés sur<br />

la zone d’activités de l’Aiguille, héber-<br />

gent une imprimerie numérique. <strong>Les</strong><br />

cartons de jeu sont façonnés ici et déclinés<br />

en de multiples variantes pour<br />

sé<strong>du</strong>ire les amateurs de tous rangs :<br />

bingo américain, loto tiercé, loto<br />

pétanque, loto horoscope, loto halloween,<br />

loto de l’Europe…<br />

Colorés en fonction des thématiques,<br />

ces cartons peuvent également servir de<br />

support de publicité, afin de permettre<br />

aux associations organisatrices d’événements<br />

de mieux récupérer leur mise.<br />

Jetons, marqueurs, trousses à pions,<br />

bouliers de tirage, bâtons magnétiques<br />

pour retirer les pions, tee-shirts et casquettes<br />

figurent parmi la longue liste de<br />

pro<strong>du</strong>its dérivés commercialisés par la<br />

société. Ces derniers sont conçus et dessinés<br />

par une équipe de graphistes en<br />

interne et leur réalisation est sous-traitée<br />

en Chine. Quant aux lots décernés<br />

aux gagnants, ils peuvent également<br />

être fournis par <strong>Lot</strong>oquine qui distribue<br />

au total près de 250 références de pro<strong>du</strong>its.<br />

« Chaque fois que cela est pos-<br />

sible, nous passons commande à des<br />

fabricants de la région », précise Alain<br />

Hilbert, directeur général arrivé dans<br />

l’entreprise en 1998.<br />

Une nouvelle offre sur mesure<br />

pour les commerçants<br />

Pour autant, si le loto reste le pro<strong>du</strong>itphare<br />

de <strong>Lot</strong>oquine, il n’a plus l’exclusivité<br />

dans les quatre catalogues, d’une<br />

centaine de pages chacun, édités par la<br />

société figeacoise. Celle-ci s’est en effet<br />

ouverte au marché de la tombola clé en<br />

main et s’est développée dans le vaste<br />

secteur des tickets à gratter, en s’équipant<br />

d’une machine à sérigraphier qui<br />

masque la case et son symbole gagnant<br />

ou perdant. « Nous proposons des séries<br />

de 350 à 400 tickets pour les petites<br />

associations, et jusqu’à 2 000 ou 3 000<br />

pour les plus grandes. <strong>Les</strong> clients ne<br />

s’occupent que de vendre les tickets, et<br />

nous fournissons les lots qui seront<br />

16 ENTREPRENDRE 132


ENTREPRISES<br />

Pascal Mallet, président de la SAS <strong>Lot</strong>oquine, et Alain Hilbert, directeur général et commercial.<br />

remis aux heureux gagnants », indique<br />

Pascal Mallet. Dans ce registre également,<br />

la gamme de pro<strong>du</strong>its dérivés -<br />

calendriers personnalisés, petits lots de<br />

consolation, objets marqués ou textiles<br />

promotionnels… - proposée par<br />

<strong>Lot</strong>oquine est très éten<strong>du</strong>e. Dans le<br />

même esprit, la société s’est attaquée au<br />

secteur de l’animation commerciale.<br />

Elle propose, notamment, à l’attention<br />

des associations de commerçants des<br />

« packs » loteries, incluant les tickets, les<br />

affiches, les tracts et autres pro<strong>du</strong>its<br />

d’accompagnement. Pour la rentrée<br />

prochaine, <strong>Lot</strong>oquine prévoit de lancer<br />

une nouvelle déclinaison <strong>du</strong> loto, destinée<br />

à s’inscrire dans les manifestations<br />

promotionnelles organisées par les<br />

commerçants au fil de l’année : Saint-<br />

Valentin, fête des mères, Noël…<br />

Enfin, la société commercialise des bracelets<br />

d’identification. De couleurs et de<br />

matières différentes, ceux-ci permettent<br />

de contrôler les entrées ou de sécuriser<br />

les accès de zones sensibles. Certains<br />

modèles sont inviolables et indéchirables,<br />

et remplacent favorablement le<br />

laissez-passer par tampon. « De nombreux<br />

clubs de football, de Ligue 1 et 2<br />

notamment, utilisent nos bracelets.<br />

Nous avons également décliné un<br />

modèle pour Reporter sans frontière, lors<br />

de la prise d’otage des deux journalistes<br />

français en Irak. Le porteur <strong>du</strong> bracelet<br />

s’engageait à le porter jusqu’au jour de<br />

leur libération », rappelle Pascal Mallet.<br />

Croissance et labellisation en<br />

perspective<br />

Aujourd’hui, l’équipe de <strong>Lot</strong>oquine<br />

fédère vingt-deux professionnels, dont<br />

huit commerciaux. « Un responsable de<br />

pro<strong>du</strong>ction vient d’arriver dans l’entreprise,<br />

et nous souhaitons recruter<br />

prochainement deux personnes supplémentaires.<br />

Notre activité s’apparente<br />

à la vente à distance, nous<br />

adressons des catalogues et des mailings.<br />

Nous disposons d’un gros fichier<br />

d’associations, qu’il faut maintenir à<br />

jour : c’est là un travail essentiel. Par<br />

ailleurs, notre site Internet n’est plus<br />

seulement une vitrine mais un véritable<br />

site marchand, sur lequel nos<br />

clients peuvent passer commande »,<br />

explique Alain Hilbert.<br />

Fort d’un chiffre d’affaires en croissance<br />

régulière, <strong>Lot</strong>oquine s’attache désormais<br />

à pérenniser ses acquis sur un marché<br />

où la concurrence reste partielle ou<br />

ponctuelle. « Nous occupons correctement<br />

notre petite niche », commente<br />

sobrement le président de l’entreprise,<br />

qui souhaite concrétiser plusieurs projets<br />

dans les mois à venir. Au programme<br />

: l’instauration de normes de<br />

qualité, l’extension des locaux et l’acquisition<br />

de nouveaux équipements<br />

d’impression couleur.<br />

<strong>Lot</strong>oquine en bref<br />

• Fondé en 1992<br />

par Pascal Mallet.<br />

• En SAS depuis 2002.<br />

• Effectifs :<br />

22 salariés, dont 40 % en<br />

pro<strong>du</strong>ction et 40 % au service<br />

commercial.<br />

• Gamme sur catalogues :<br />

100 pages, 250 références.<br />

• Surface couverte :<br />

1 000 mètres carrés,<br />

300 mètres carrés supplémentaires<br />

prochainement.<br />

• Site internet :<br />

www.lotoquine.com<br />

Pratiqué dans le cadre de<br />

manifestations festives où<br />

de compétitions, le loto, qui<br />

était autrefois autorisé deux<br />

mois par an et dans trente<br />

départements <strong>du</strong> sud de la<br />

France, est devenu populaire<br />

dans l’ensemble de<br />

l’Hexagone comme dans la<br />

plupart des pays européens.<br />

JUILLET-AOUT 2006 17


ENTREPRISES<br />

Aqua Corail<br />

La passion des petits animaux de compagnie<br />

Aqua Corail est une Arche de Noé<br />

bruissante et colorée : des oiseaux,<br />

des poissons et des petits rongeurs<br />

y attendent un acquéreur.<br />

Installé au départ dans un petit<br />

local <strong>du</strong> centre-ville de Cahors,<br />

Laurent Bertin a transféré sa<br />

boutique dans un quartier<br />

périphérique pour gagner<br />

de l’espace et étendre son offre.<br />

Laurent Bertin<br />

18 ENTREPRENDRE 132


ENTREPRISES<br />

Au commencement était la passion.<br />

Lorsqu’il a pris l’initiative de<br />

fonder une petite animalerie à<br />

Cahors, Laurent Bertin n’a pas eu beaucoup<br />

à apprendre sur les poissons et les<br />

oiseaux qui constituent son fond de commerce.<br />

Par contre, en dépit de son bagage<br />

en langues étrangères appliquées à l’économie,<br />

il a dû développer ses compétences<br />

dans le domaine de la gestion et de<br />

la vente. « Je n’ai pas suivi de formation,<br />

j’ai tout appris sur le terrain. C’était il y a<br />

18 ans, heureusement l’affaire a grandi<br />

progressivement. Au début, j’ai fait la<br />

sourde oreille face au pessimisme des banquiers<br />

qui pensaient que je ne tiendrais<br />

pas six mois », se souvient Laurent Bertin.<br />

A l’époque, il n’y avait qu’un magasin<br />

de ce type en centre-ville : les établissements<br />

Bonnave, place Galdemar. Mais<br />

selon le jeune homme, Cahors offrait<br />

suffisamment de potentiel pour<br />

accueillir un deuxième point de vente<br />

spécialisé. Il s’est donc installé dans une<br />

petite boutique de vingt mètres carrés,<br />

rue <strong>du</strong> Château-<strong>du</strong>-Roi, pour tester le<br />

marché tout en limitant les risques. Un<br />

an plus tard, Laurent Bertin transférait<br />

son entreprise dans des locaux plus spacieux<br />

sur le Boulevard Gambetta.<br />

Installé depuis 1997 à La Beyne, derrière<br />

le magasin Carrefour, Aqua Corail<br />

s’étend désormais sur 250 mètres carrés.<br />

Conseils et services aux clients<br />

Le dirigeant a vite compris qu’il fallait<br />

jouer avec les saisons pour proposer<br />

une offre en parfaite adéquation avec la<br />

demande. En effet, le petit peuple des<br />

aquariums sé<strong>du</strong>it plutôt la clientèle à<br />

l’arrivée de l’automne ; le commerçant<br />

référence alors quelque 250 espèces de<br />

poissons d’eau douce et d’eau de mer.<br />

De très jolies flammes sobres ou fluorescentes<br />

dessinent des méandres compliqués<br />

entre les plantes aquatiques des<br />

aquariums, instaurant un climat propice à la<br />

méditation sereine. L’été, Aqua Corail propose<br />

un éventail de poissons de bassins,<br />

d’étangs ou de mares : des carpes, des poissons<br />

rouges mais également des variétés<br />

japonaises. « Ma valeur ajoutée réside dans<br />

le conseil que je suis en mesure d’apporter<br />

à la clientèle, car au début beaucoup de<br />

gens sont désemparés devant l’aquarium.<br />

Parfois, des familles achètent des poissons<br />

en grande surface, puis viennent me voir<br />

pour obtenir des informations sur la nourriture<br />

ou les soins nécessaires aux animaux.<br />

Cette expertise contribue à fidéliser<br />

les clients », souligne Laurent Bertin.<br />

Un aquarium de taille moyenne (soit de<br />

250 litres) tout équipé, coûte dans les<br />

300 euros : il convient parfaitement aux<br />

attentes des particuliers. Mais quelques<br />

professionnels, des responsables d’entreprises,<br />

des commerçants, des restaurateurs<br />

ou encore des administrations achètent<br />

des aquariums beaucoup plus volumineux<br />

(jusqu’à 1 200 litres par exemple)<br />

pour orner leur locaux. Ces professionnels<br />

peuvent bénéficier d’un contrat d’entretien<br />

auprès d’Aqua Corail, dont les spécialistes<br />

interviennent sur site pour vider l’aquarium,<br />

le nettoyer et rééquilibrer le niveau<br />

d’eau et d’oxygène <strong>du</strong> contenant.<br />

Dans les volières, les populations d’oiseaux<br />

s’étoffent le printemps venu : les<br />

classiques canaris, les grandes et les petites<br />

perruches voisinent avec le très aguichant<br />

petit diamant mandarin. <strong>Les</strong> amateurs peuvent<br />

également s’offrir des perroquets,<br />

dont le prix atteint parfois mille euros pour<br />

les espèces rares et apprivoisées. « Depuis<br />

la grippe aviaire, nous n’avons plus le droit<br />

d’importer les oiseaux. Il faut se contenter<br />

des élevages européens », indique le responsable.<br />

Quant aux rongeurs, ils attendrissent<br />

le regard des enfants toute l’année.<br />

Chinchillas, lapins, cochons d’Inde, rats,<br />

souris et hamsters se partagent les cœurs et<br />

exigent un entretien tout de même plus<br />

limité que les poissons. « Certains commerçants<br />

proposent aussi des serpents, ce<br />

n’est pas mon cas, faute de goût personnel<br />

pour les reptiles. En revanche, il m’arrive<br />

parfois de commercialiser des furets ou des<br />

La CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> tient à disposition <strong>du</strong><br />

public, dans son centre de documentation,<br />

des études et des chiffres sur<br />

le marché de l’aquariophilie.<br />

Dans les volières, les populations d’oiseaux s’étoffent<br />

le printemps venu.<br />

ratons-laveurs, mais la législation sur ces<br />

animaux est devenue plus contraignante<br />

», précise Laurent Bertin, qui<br />

compte parmi ses clients de véritables passionnés,<br />

possédant une collection complète<br />

d’animaux de compagnie.<br />

Une gamme éten<strong>du</strong>e de pro<strong>du</strong>its<br />

complémentaires<br />

Dans les allées <strong>du</strong> magasin, une grande<br />

part de l’espace est occupée par les aliments,<br />

les plantes et autres accessoires<br />

nécessaires aux poissons, aux oiseaux et<br />

aux petits rongeurs. Mais les propriétaires<br />

de chiens et de chats peuvent également<br />

y trouver des croquettes, des colliers, des<br />

jouets, des manteaux et des niches pour<br />

leurs animaux de compagnie. Par ailleurs,<br />

un espace librairie présente de nombreux<br />

ouvrages dédiés aux différentes espèces<br />

<strong>du</strong> monde animal.<br />

En termes d’organisation opérationnelle,<br />

Laurent Bertin est assisté d’un collaborateur<br />

et emploie ponctuellement un<br />

apprenti. « Je n’ai pas pâti de l’ouverture<br />

de GammVert : la maison Bonnave ayant<br />

fermé <strong>du</strong>rant la même période, il y a eu<br />

phénomène de compensation naturelle<br />

après que ce dernier ait liquidé sa marchandise<br />

à petit prix », constate le chef<br />

d’entreprise. Si ce dernier reconnaît que<br />

sa passion initiale est, aujourd’hui, plus<br />

raisonnée, et qu’il n’a plus d’animaux à la<br />

maison faute de temps pour s’en occuper<br />

correctement, Laurent Bertin se félicite<br />

d’avoir pérennisé son affaire en dépit des<br />

oiseaux de mauvais augure.<br />

Aqua Corail en bref<br />

- Fondé en 1988 par Laurent Bertin.<br />

- Surface de vente : 250 mètres carrés.<br />

- Espèces de poissons à la vente : 250.<br />

- Prix moyens des oiseaux : entre 10 et 60 euros.<br />

- Prix moyens des poissons : entre 1 et 60 euros.<br />

- Prix d'un aquarium de 250 litres équipé : environ<br />

300 euros.<br />

<strong>Les</strong> petits lapins restent les compagnons préférés des enfants.<br />

JUILLET-AOUT 2006 19


ENTREPRISES<br />

Côté Rocher<br />

Humour et comédie au village<br />

A Rocamadour, entre vallée et sanctuaires, la rue Roland-Le-<br />

Preux aligne ses boutiques à touristes le temps d’une saison.<br />

Surprise <strong>du</strong> 1er avril, une nouvelle enseigne au masque rigoleur<br />

vient de prendre place près de la porte <strong>du</strong> Figuier : le caféthéâtre<br />

Côté Rocher. Intime et chaleureux, c’est un joli havre<br />

d’humour, de comédie et de musique, dont la scène et la terrasse<br />

resteront ouvertes toute l’année.<br />

Corinne Delpech<br />

Tout le monde connaît la famille<br />

Delpech à Rocamadour. <strong>Les</strong><br />

grands-parents de Corinne y<br />

installèrent leur boulangerie. Son père,<br />

Christian, y cultiva la nostalgie avec son<br />

petit musée dédié aux jouets automobiles<br />

anciens ; il y tient aujourd’hui un<br />

commerce de bouche. Sa sœur,<br />

Catherine, est responsable de l’hôtel <strong>Les</strong><br />

Vieilles Tours. Quant à sa mère, elle<br />

anime la Maison de la Noix. C’est pourquoi,<br />

à l’issue d’un long parcours consacré<br />

au théâtre, la jeune femme n’a pas<br />

hésité longtemps avant de choisir le lieu<br />

où poser ses valises.<br />

Corinne Delpech pratique l’art de la<br />

comédie depuis l’âge de douze ans. A<br />

Gramat, elle a foulé ses premières<br />

planches sous la houlette d’Hélène Le<br />

Bail, avant de rejoindre le conservatoire<br />

de Toulouse et de travailler au sein de la<br />

compagnie montalbanaise dirigée par<br />

Jean Durozier. Tous les chemins de la<br />

réussite passant par Paris, elle s’est présentée<br />

pour une audition à la fameuse<br />

salle de spectacles de Bobino. Là, ses<br />

talents de comédienne ont été remarqués<br />

par Philippe Bouvard et Paul<br />

Lederman, qui était notamment le pro<strong>du</strong>cteur<br />

de Coluche. <strong>Les</strong> deux hommes<br />

cherchaient une vingtaine de jeunes<br />

comiques pour les intégrer à leur spectacle.<br />

Six mois <strong>du</strong>rant, Corinne Delpech<br />

a tourné dans ce qui deviendra, entre<br />

1998 et 2000, l’émission de télévision<br />

Bouvard <strong>du</strong> Rire diffusée sur France 3.<br />

Tout aussi importante fut l’étape suivante<br />

: un <strong>du</strong>o monté avec Geneviève<br />

Gil. Ce spectacle détonnant a été joué<br />

20 ENTREPRENDRE 132


ENTREPRISES<br />

dans les principaux cafés-théâtres de<br />

France. Voyageant entre Toulouse,<br />

Avignon et Paris, la comédienne obtint<br />

ensuite un rôle majeur dans la pièce Le<br />

Clan des Divorcés, un beau succès<br />

signé Alil Vardar.<br />

Une programmation éclectique<br />

et la promotion d’artistes locaux<br />

C’est en 2002 que l’idée d’installer son<br />

café-théâtre à Rocamadour commença à<br />

germer. « Je souhaitais continuer d’exercer<br />

mon activité de comédienne et trouver<br />

un point d’ancrage », explique<br />

Corinne Delpech. Après avoir réuni<br />

deux maisons, pour implanter un espace<br />

d’accueil en rez-de-chaussée et une salle<br />

de spectacle à l’étage, aménagé une<br />

superbe terrasse donnant sur des grottes<br />

ouvertes dans le rocher, et installé un<br />

ascenseur à l’attention des personnes à<br />

mobilité ré<strong>du</strong>ite, Côté Rocher a levé le<br />

rideau le 1er avril dernier. Grâce aux<br />

relations nouées dans le milieu, il n’était<br />

pas difficile de trouver un parrainage :<br />

également installé dans la région, Patrick<br />

Sébastien a répon<strong>du</strong> présent et a participé<br />

à l’inauguration de l’établissement.<br />

Quant à la composition de l’affiche, les<br />

amis et les complices de Corinne<br />

Delpech n’attendaient que ses propositions.<br />

C’est Noëlle Perna, très connue à<br />

travers son personnage de Mado la<br />

Niçoise, qui a ouvert le bal ce printemps.<br />

« Noëlle m’a gentiment offert les deux<br />

journées de lancement, et depuis c’est le<br />

défilé des copains et des copines. Ce sont<br />

tous de vrais professionnels, que l’on<br />

voit de temps à autre sur le petit écran »,<br />

souligne Corinne Delpech.<br />

Aujourd’hui, Côté Rocher a trouvé son<br />

rythme de croisière : <strong>du</strong> vendredi soir au<br />

mardi soir, la salle est réservée aux spectacles<br />

de café-théâtre. Chaque mercredi,<br />

le trio de musiciens amadouriens, <strong>Les</strong><br />

Milandes, fait virevolter le public des<br />

Des tableaux sont exposés dans le hall d’acceuil.<br />

soirées dansantes. <strong>Les</strong> jeudis enfin,<br />

place aux soirées musicales : blues,<br />

chanson française, swing, tango ou<br />

musique tzigane avec le violoniste hongrois-amadourien,<br />

Gregor Kartaï. La<br />

volonté de proposer une affiche d’une<br />

grande diversité culturelle s’ajoute à<br />

celle de promouvoir des artistes locaux.<br />

Faire vivre le village<br />

douze mois par an<br />

« Dans la salle climatisée où une centaine<br />

de spectateurs peut prendre place,<br />

le programme est quotidien, jusqu’au<br />

31 octobre. Mais face au succès que<br />

nous rencontrons – les spectateurs viennent<br />

de Gramat, Saint-Céré et Cahors,<br />

mais aussi de Brive, Toulouse ou<br />

Montauban - je vais tenter d’ouvrir<br />

toute l’année. L’hiver, Côté Rocher fonctionnera<br />

comme un piano-bar et un<br />

café-théâtre. Je sais que certains restaurateurs<br />

restent ouverts <strong>du</strong>rant la saison<br />

creuse et que d’autres y pensent, afin de<br />

faire vivre le village douze mois par<br />

an », envisage Corinne Delpech. Il faudra<br />

toutefois profiter de la belle saison<br />

pour découvrir, en avant ou en aprèsspectacle,<br />

les délices de la terrasse illuminée<br />

de l’établissement. Ouverte sur le<br />

rocher et sa grotte, cette coulisse insolite<br />

constitue un coin intime qui interroge<br />

Une centaine de spectateurs peut prendre place dans la salle de spectacle.<br />

sur les mystères de Rocamadour. On<br />

peut également y admirer et y acheter<br />

des peintures et des sculptures, réalisées<br />

par des amis ou des relations de Corinne<br />

Delpech. « Je suis très satisfaite de ces<br />

trois premiers mois, même s’il est encore<br />

très tôt pour dresser un bilan. Pour lancer<br />

mon projet, j’ai bénéficié d’une<br />

petite aide financière <strong>du</strong> Parc naturel<br />

régional des Causses <strong>du</strong> Quercy dans le<br />

cadre de l’opération Leader Plus. Pour<br />

l’instant, je n’ai pas encore eu le temps<br />

de lancer une démarche de promotion<br />

commerciale, seul le bouche-à-oreille<br />

fait son effet. J’ai pu embaucher un<br />

régisseur, Marc Clavel, originaire de<br />

Rocamadour, qui s’est formé spécialement<br />

à ce métier. Dans un proche avenir,<br />

je prévois de renforcer l’équipe. Mais<br />

il faudra attendre deux à trois ans<br />

avant d’être suffisamment identifiée<br />

dans le paysage », remarque sagement<br />

Corinne Delpech, comédienne et désormais<br />

chef d’entreprise.<br />

Côté Rocher<br />

Café-théâtre à Rocamadour<br />

Réservations : 05 65 10 93 39<br />

Internet : www.coterocher.com<br />

Tarifs :<br />

10 euros pour les soirées dansantes<br />

12 euros pour les spectacles<br />

JUILLET-AOUT 2006 21


ENJEUX<br />

Loisirs<br />

récréatifs<br />

Tournez manèges…<br />

L’été, les fêtes foraines fleurissent un peu partout. Le<br />

temps d’un week-end, elles transforment nos places et<br />

nos villages, allument des éclairs dans les yeux des<br />

enfants et réveillent la nostalgie de leurs parents. Un<br />

forain lotois lève pour nous le voile sur les coulisses d’un<br />

métier difficile, toujours exercé avec passion.<br />

Ce premier mardi de juillet, les<br />

caravanes, le camion tracteur et<br />

les remorques sont garés sur le<br />

foirail d’un village <strong>du</strong> nord-est lotois.<br />

D’ici, on aperçoit le clocher sous lequel<br />

la fête foraine battra son plein samedi et<br />

dimanche prochains. Arrivé le matin<br />

même de Rieupeyroux (Aveyron), le<br />

clan des Courchinoux (père et fils,<br />

épouse et belle-fille) attend sous un<br />

soleil de plomb que les électriciens<br />

veuillent bien brancher l’indispensable<br />

climatisation. Jeudi après-midi, il faudra<br />

monter le manège pour enfants et le<br />

petit stand de pêche aux canards, soit<br />

quatre à cinq heures de travail.<br />

Heureux, Claude Courchinoux En tout<br />

cas, il ne se verrait pas faire autre chose,<br />

lui l’héritier de plusieurs générations<br />

vouées aux fêtes foraines. Il a pourtant<br />

goûté à une autre vie, quand son père,<br />

malade, a dû stopper le convoi : il a travaillé<br />

un temps à l’usine Ratier de<br />

Figeac. Mais depuis 1987, il a repris la<br />

route et retrouvé son bonheur, résumé<br />

en un mot : l’indépendance. « Ce n’est<br />

pas un métier facile. Nous sommes parfois<br />

repoussés loin des cœurs de villages.<br />

Certaines fêtes sont supprimées et les<br />

distractions se multiplient. Ces dernières<br />

années, nos chiffres d’affaires<br />

ont subi une forte érosion. Il y a aussi le<br />

poids des charges similaires à celles des<br />

commerçants et des artisans, et le prix<br />

<strong>du</strong> gasoil. Il faut avoir la vocation,<br />

sinon on ne tient pas », reconnaît le<br />

forain, dont le fils Christophe a décidé<br />

de reprendre le flambeau.<br />

Auparavant, il suffisait d’une grosse saison<br />

(de Pâques à octobre) pour garantir<br />

son revenu. Mais aujourd’hui, un forain<br />

doit tourner onze mois sur douze s’il<br />

veut équilibrer ses finances. « En janvier,<br />

nous nous consacrons à l’entretien<br />

<strong>du</strong> matériel et à la programmation des<br />

tournées pour l’année. Entre février et<br />

avril, je rejoins un parc d’attractions<br />

que mon cousin a créé près de<br />

Clermont-Ferrand. Cela permet d’assurer<br />

un minimum de revenu pendant la<br />

saison creuse. Ensuite, je sillonne le<br />

<strong>Lot</strong>, le Cantal, l’Aveyron et la Lozère.<br />

Puis, je descends vers le Midi, l’Aude en<br />

particulier, où les fêtes ont lieu de l’automne<br />

jusqu’à début décembre. Enfin,<br />

j’installe mes manèges à Figeac pour les<br />

fêtes de Noël », explique Claude<br />

Courchinoux. Lorsqu’il souhaite postuler<br />

pour s’installer sur un nouveau site,<br />

le professionnel doit déposer sa candidature<br />

à la mairie ou auprès <strong>du</strong> comité<br />

des fêtes. Si son attraction n’est pas déjà<br />

représentée sur les lieux, il a quelques<br />

chances d’être retenu.<br />

250 000 euros pour un manège<br />

Côté investissements, le manège enfantin<br />

a été rajeuni en 1991. Sur la même<br />

structure de base, les sujets (voitures,<br />

animaux…) ont été mis au goût <strong>du</strong> jour.<br />

Près de 10 000 euros ont ainsi été investis<br />

dans <strong>du</strong> matériel d’occasion, sachant<br />

que le prix d’un manège neuf sur<br />

remorque avoisine les 250 000 euros.<br />

« <strong>Les</strong> amortissements sont quasi impossibles,<br />

il faut un gros apport personnel.<br />

22 ENTREPRENDRE 132


ENJEUX<br />

Il existe bien des sociétés de crédit privées<br />

pour les forains, mais elles proposent<br />

des taux dissuasifs », explique<br />

Claude Courchinoux.<br />

Le père comme le fils aiment évoquer<br />

l’esprit forain, tissé de solidarités et<br />

d’entraides. « On se serre les coudes, car<br />

nous sommes un peu des laissés pour<br />

compte. Un exemple : nous n’avons pas<br />

de ministère de tutelle, alors que le<br />

cirque est rattaché au Ministère de la<br />

Culture. Sur la route, c’est l’incertitude.<br />

Avec mon convoi long de 29 mètres, je<br />

ne sais même pas si j’ai le droit de circuler<br />

: je suis à la merci d’un excès de<br />

zèle des forces de police. Nous qui ne<br />

dépassons pas les 5 000 kilomètres par<br />

an, sommes obligés de passer chaque<br />

année devant les services techniques.<br />

Et tous les deux ans, il faut se soumettre<br />

au contrôle de sécurité des<br />

manèges : tout cela a un coût. Par<br />

ailleurs, le grand public confond nos<br />

métiers de commerçants non sédentaires<br />

avec les activités des gens <strong>du</strong><br />

voyage et se méfie. Avant, dans un village,<br />

on fêtait l’arrivée des forains, ce<br />

n’est plus le cas aujourd’hui », regrettent<br />

les deux hommes.<br />

Attaché à ce que ses cinq enfants, tous<br />

forains, puissent suivre une formation<br />

professionnelle et décrocher un<br />

diplôme (lui-même est ajusteur et<br />

menuisier) en dépit des difficultés liées<br />

à l’itinérance, Claude Courchinoux<br />

Claude et Christophe Courchinoux.<br />

mène sa barque en homme sage. Son<br />

épouse, secrétaire comptable, a quitté<br />

une carrière sédentaire pour lui apporter<br />

ses compétences. « Certains forains,<br />

qui ne savent ni lire ni écrire, sont réellement<br />

pénalisés dans leurs rapports<br />

avec les mairies et les administrations »,<br />

estime-t-il, heureux et fier de pouvoir<br />

passer le relais à son fils Christophe.<br />

MAI-JUIN 2006 23


ENJEUX<br />

Trampomobile<br />

au diable la gravitation !<br />

Depuis un an, Jérémie Bouscat promène son Trampomobile sur<br />

les routes <strong>du</strong> Sud Ouest. Mêlant l’art chorégraphique <strong>du</strong> trampoline<br />

et le grand frisson <strong>du</strong> saut à l’élastique, cette attraction,<br />

inédite dans le <strong>Lot</strong>, rencontre un succès croissant.<br />

Avec son étrange machine, sorte de<br />

gros insecte bondissant qui dresse<br />

ses antennes-mâts à huit mètres<br />

de haut, Jérémie Bouscat ne passe pas<br />

inaperçu. Lorsque celle-ci est en service et<br />

qu’un enfant ou un a<strong>du</strong>lte réalise des sauts<br />

gigantesques en plein ciel, le spectacle est<br />

assuré et la queue des amateurs de sensations<br />

fortes s’allonge démesurément. Voici<br />

un an, ce jeune sportif titulaire d’un brevet<br />

d’Etat d’animateur en canoë-kayak lançait<br />

son entreprise indivi<strong>du</strong>elle baptisée O Ciel.<br />

De l’eau à l’air, le bond semblait osé mais<br />

entre-temps, le Trampomobile avait opéré<br />

sa sé<strong>du</strong>ction. « Mon beau-père, Pierre<br />

Lasvènes, avait admiré ce drôle d’engin à<br />

Puy-l’Evêque, lors de la Fête de la Rivière.<br />

Connaissant mes goûts pour les activités<br />

sportives plutôt ludiques et le contact avec<br />

les enfants, il m’a conseillé d’approfondir<br />

le sujet », confie Jérémie Bouscat.<br />

Cette attraction, qui marie l’art chorégraphique<br />

<strong>du</strong> trampoline et le grand frisson<br />

<strong>du</strong> saut à l’élastique, n’existait pas encore<br />

dans le <strong>Lot</strong>. « Le sauteur enfile un baudrier<br />

relié aux mâts par les élastiques ;<br />

les chocs sont donc très adoucis. Par<br />

ailleurs, il est impossible de retomber<br />

hors des tapis <strong>du</strong> trampoline : la sécurité<br />

est totale », explique-t-il. D’autant que les<br />

élastiques sont changés plusieurs fois par<br />

an et que la machine dans son ensemble<br />

est contrôlée tous les trois ans. En observant<br />

une séance, il est curieux de constater<br />

qu’un enfant peut sauter et s’amuser<br />

en réalisant des saltos et autres figures<br />

acrobatiques <strong>du</strong>rant une bonne vingtaine<br />

de minutes, alors qu’en général un a<strong>du</strong>lte<br />

s’essouffle au-delà de cinq minutes...<br />

Des particuliers aux professionnels<br />

et aux collectivités<br />

Forte d’un an d’expérience, l’activité de O<br />

Ciel gagne <strong>du</strong> terrain : quelques comités<br />

d’entreprises, des collectivités, des clubs<br />

sportifs, des associations de commerçants<br />

et des comités des fêtes ont su profiter<br />

d’une animation qui sort des sentiers battus<br />

et procure <strong>du</strong> plaisir aux petits<br />

comme aux grands. « Deux formules sont<br />

offertes aux professionnels ou aux collectivités,<br />

qui peuvent opter pour un forfait à<br />

la journée sans limitation <strong>du</strong> nombre de<br />

participants ou choisir une formule de<br />

billetterie à la séance au tarif de cinq<br />

euros », précise Jérémie Bouscat.<br />

<strong>Les</strong> 3 et 4 juin derniers, le public a pu<br />

contempler ou essayer le Trampomobile<br />

d’O Ciel lors de la 8e édition <strong>du</strong><br />

Montathlon, puisque la discipline faisait<br />

partie des épreuves sportives de la manifestation.<br />

Récemment, une grande surface<br />

de bricolage a célébré son anniversaire<br />

en offrant à ses clients le loisir de<br />

virevolter sur le Trampomobile installé<br />

sur son parking. Autre exemple à Castres,<br />

où à l’appel <strong>du</strong> comité d’entreprise des<br />

Laboratoires Pierre Fabre, l’appareil a<br />

propulsé 300 enfants dans l’azur. « L’été, je<br />

sors tous les jours, notamment dans les<br />

campings, tandis que je travaille essentiellement<br />

le week-end le reste de l’année.<br />

Je me déplace surtout dans le <strong>Lot</strong>, mais je<br />

m’installe aussi parfois à Montauban et<br />

à Toulouse. J’ai même commencé à travailler<br />

dans les stations de ski l’hiver dernier.<br />

L’installation de l’appareil est assez<br />

physique elle aussi : il faut dresser les<br />

mâts et régler minutieusement les élastiques.<br />

Dans l’avenir, je pense multiplier<br />

les trampolines et les mâts pour faire face<br />

au succès croissant de cette activité et<br />

m’installer sur les fêtes foraines. Il me<br />

faudra alors prendre quelqu’un pour me<br />

seconder », prévoit Jérémie Bouscat.<br />

24 ENTREPRENDRE 132


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JUILLET-AOUT 2006 25


ENJEUX TOURISME<br />

GOUFFRES<br />

&<br />

GROTTES<br />

<strong>Les</strong> <strong>discrets</strong> trésors <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

Le « tourisme des cavernes » a connu ses « trente glorieuses » de 1960 à 1990, avec jusqu’à un million<br />

de visiteurs pour le seul département <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>. Depuis, la fréquentation a marqué un recul<br />

d’environ 20%. <strong>Les</strong> sites lotois se sont regroupés au sein d’une association pour mutualiser les<br />

opérations de promotion. Voyage au centre <strong>du</strong> tourisme lotois.<br />

La France est l’un des pays les plus<br />

richement dotés en grottes et en<br />

gouffres. Avec 107 grottes aménagées,<br />

elle se place au troisième rang<br />

mondial, derrière la Chine (230) et les<br />

Etats-Unis (230). Cette richesse naturelle<br />

est très inégalement répartie sur le territoire<br />

national, puisque le grand sud<br />

ouest concentre à lui seul plus de 60 des<br />

107 grottes françaises.<br />

Dans ce contexte général, le <strong>Lot</strong> occupe<br />

une place particulièrement privilégiée :<br />

le département compte une dizaine de<br />

sites principaux et, surtout, il abrite la<br />

première grotte touristique de France, le<br />

gouffre de Padirac, qui accueille chaque<br />

année plus de 350 000 visiteurs (contre<br />

près de 500 000 dans les années quatrevingts).<br />

Au total, les grottes lotoises<br />

accueillent plus de 800 000 personnes,<br />

soit, selon les années, de 20 % à 25 %<br />

des visites réalisées en France.<br />

Logiquement, les grottes et les gouffres<br />

occupent la première place en termes<br />

de fréquentation avec plus de 20 % des<br />

entrées des sites touristiques.<br />

Au-delà de ce premier constat avantageux,<br />

l’économie des grottes et des<br />

gouffres est confrontée à plusieurs problèmes<br />

récurrents, dont les premiers sont<br />

la baisse continue <strong>du</strong> nombre de visiteurs,<br />

depuis une quinzaine d’années, et<br />

un manque d’investissement pénalisant.<br />

<strong>Les</strong> professionnels de ce secteur touristique<br />

ont réagi à plusieurs niveaux. A<br />

l’échelon national, la plupart des sites<br />

sont réunis au sein de l’association<br />

ANECAT. Dans le <strong>Lot</strong>, la quasi-totalité<br />

des grottes a rejoint l’association<br />

« Gouffres et Grottes <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> », dont l’une<br />

des principales vocations est le développement<br />

des opérations communes<br />

de promotion.<br />

Cette mutualisation des efforts a longtemps<br />

été freinée par les différences de<br />

statut juridique des sites : en France, 63 %<br />

des grottes appartiennent à des propriétaires<br />

privés – qui constituent en général<br />

des SA ou des SARL – tandis que les 37 %<br />

restants sont détenus par des collectivités<br />

locales, par l’État ou gérés par des associations.<br />

<strong>Les</strong> professionnels lotois ont<br />

dépassé ces clivages en associant toutes<br />

les bonnes volontés et, mieux, ils ont<br />

intégré trois sites de départements voisins<br />

(le gouffre de La Fage en Corrèze,<br />

les grottes de Fontirou dans le <strong>Lot</strong>-et-<br />

Garonne et de Foissac dans l’Aveyron).<br />

En ce qui concerne les professionnels<br />

inscrits au registre <strong>du</strong> commerce, la CCI<br />

<strong>du</strong> <strong>Lot</strong> assure leur représentation dans<br />

les salons et workshops liés au tourisme<br />

et édite un manuel de vente.<br />

Pour mémoire, c’est dans le <strong>Lot</strong> qu’est<br />

né le « tourisme des cavernes » :<br />

Edouard-Alfred Martel, le découvreur<br />

<strong>du</strong> gouffre de Padirac, a ouvert le site<br />

aux touristes dès 1898. Gageons que le<br />

département jouera également un rôle<br />

de précurseur en donnant un nouvel<br />

essor à ses gouffres et à ses grottes.<br />

Présentation des sites lotois.<br />

26 ENTREPRENDRE 132


ENJEUX TOURISME<br />

Padirac<br />

un gouffre au sommet<br />

Le gouffre de Padirac reste le site emblématique <strong>du</strong> tourisme<br />

souterrain. Exploité depuis 108 ans, il conserve le record de fréquentation<br />

au niveau national, avec plus de 350 000 visiteurs.<br />

Dès le 1er novembre 1898, un premier<br />

groupe de visiteurs a pu<br />

descendre dans le gouffre de<br />

Padirac. Il a utilisé les escaliers construits<br />

par Louis Armand, disciple d’Armand Viré,<br />

sur les conseils de Gustave Eiffel, puis<br />

emprunté le boyau taillé sur 28 mètres de<br />

profondeur pour atteindre la rivière souterraine.<br />

Déjà, ce public a pu découvrir son<br />

cours en barque sur un parcours identique<br />

à celui d’aujourd’hui. Auparavant, seuls<br />

quelques salpêtriers en quête de matière<br />

première, destinée à la fabrication de<br />

poudre à canon, osèrent s’aventurer dans<br />

cet énorme trou qui servait de déchetterie<br />

avant l’heure. Autre visiteur téméraire : un<br />

commissaire de police, descen<strong>du</strong> récupérer<br />

un cadavre. Le réseau de la rivière, lui,<br />

avait été découvert sur deux kilomètres par<br />

Edouard-Alfred Martel, fondateur de la<br />

spéléologie moderne, en juillet 1889. Par<br />

ailleurs, le gouffre de Padirac dispose<br />

d’une faune exceptionnelle comprenant<br />

des insectes uniques, dont les trichoptères.<br />

Aujourd’hui, nous sommes parvenus à<br />

repérer plus de 40 kilomètres de cours d’eau<br />

souterrains, comprenant des affluents. Pour<br />

autant, une grande partie <strong>du</strong> réseau reste<br />

encore inexplorée : chaque année, deux<br />

sorties de spéléo-plongeurs, de cinq à dix<br />

jours, tentent de percer d’autres secrets.<br />

Dans les années trente, un premier ascenseur<br />

atténuait l’effort consenti par les touristes<br />

et le circuit complet <strong>du</strong> « nouveau<br />

Padirac » était conçu en 1939, incluant la<br />

salle <strong>du</strong> Grand Dôme. « En 1991, nous<br />

battions notre record de visiteurs avec<br />

460 000 entrées. Ensuite, la baisse constatée<br />

partout a également touché Padirac ;<br />

nous en sommes à plus de 350 000 visites,<br />

selon la façon dont sont articulés les ponts<br />

<strong>du</strong> printemps », explique Laetitia de<br />

Vazelhes, PDG de la Société d’exploitations<br />

spéléologiques de Padirac. L’été<br />

2003, frappé par la canicule, laissait augurer<br />

des records d’affluence, les touristes<br />

devant logiquement être attirés par ce<br />

gouffre de fraîcheur. « De fait, nous avons<br />

enregistré cette année là une augmentation<br />

de plus de 4,3 %, avec 382 285 visiteurs<br />

contre 366 369 en 2002 », se souvient<br />

Laetitia de Vazelhes.<br />

Le gouffre vu <strong>du</strong> bas<br />

La Société d’exploitations spéléologiques<br />

<strong>du</strong> gouffre de Padirac affiche un chiffre d’affaires<br />

d’environ 2,7 millions d’euros. Elle est<br />

propriétaire de deux kilomètres de tréfonds,<br />

des bâtiments comprenant l’accueil,<br />

les ateliers ou les réserves, ainsi que <strong>du</strong><br />

parc, des parkings et de l’hôtel. Elle mobilise<br />

douze collaborateurs à longueur d’année.<br />

Mais, en saison, les effectifs atteignent<br />

jusqu’à 85 personnes pour assurer les différentes<br />

tâches : guides à pied connaissant la<br />

géologie et maîtrisant une langue étrangère,<br />

guides bateliers titulaires d’un permis de<br />

con<strong>du</strong>ire, d’un brevet de natation et possédant<br />

des bases en premiers secours, liftiers<br />

accompagnant les ascenseurs, personnels<br />

administratifs, caissiers, vendeuses en boutique<br />

ou encore agents d’entretien. « 98 %<br />

de nos salariés sont saisonniers et ont un<br />

emploi à côté. Certains sont agriculteurs ou<br />

éleveurs. En 2006, nous avons dû recruter<br />

cinq guides bateliers pour palier aux nombreux<br />

départs à la retraite, explique Laetitia<br />

de Vazelhes.<br />

Quant à l’avenir Des projets sont bien sûr<br />

à l’étude afin de renouveler la visite <strong>du</strong><br />

célèbre gouffre. La direction souhaite, en<br />

particulier, s’orienter vers l’événementiel<br />

et le développement de pro<strong>du</strong>its dérivés.<br />

Gouffre de Padirac<br />

46500 Padirac<br />

05 65 33 64 56<br />

www.gouffre-de-padirac.com<br />

JUILLET-AOUT 2006 27


ENJEUX TOURISME<br />

La fréquentation annuelle de la grotte atteignait<br />

140 000 personnes dans les années soixante.<br />

Lacave<br />

mise sur l’extension<br />

Dans le <strong>Lot</strong>, les grottes de Lacave occupent le second rang après<br />

Padirac, avec environ 100 000 visiteurs par an. En trente ans, la<br />

fréquentation a reculé de près<br />

de 40 %. Le responsable <strong>du</strong><br />

site mise notamment sur une<br />

extension des grottes pour<br />

sé<strong>du</strong>ire de nouveaux visiteurs.<br />

<strong>Les</strong> grottes de Lacave ont célébré<br />

leur centenaire l’an passé. C’est<br />

en effet, en 1905 qu’Armand Viré,<br />

directeur <strong>du</strong> Muséum d’Histoire naturelle<br />

de Paris, libéra l’accès en perçant<br />

un tunnel depuis le village de Lacave.<br />

Accompagné de quelques passionnés<br />

locaux, il avait auparavant repéré cette<br />

cavité inviolée en explorant une igue<br />

(ou aven) ouverte sur le plateau.<br />

Deuxième site souterrain <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> en<br />

terme de fréquentation après Padirac,<br />

Lacave brille avant tout de mille beautés<br />

naturelles. Ici pas de présence humaine<br />

ou animale, mais une suite de salles et<br />

de lacs superbes dans lesquels se reflètent<br />

les joyaux des plafonds. <strong>Les</strong> éclairages<br />

très étudiés, notamment en<br />

lumières noires, révèlent les subtilités<br />

des transparences pétrifiées.<br />

Grâce au train électrique parcourant le<br />

tunnel d’accès sur 500 mètres, puis à l’ascenseur<br />

qui prend le relais, le visiteur<br />

jouit sans fatigue excessive d’un spectacle<br />

étonnant pendant 1 h 15. « Ces aménagements<br />

ont été réalisés dans les<br />

La salle des lacs.<br />

années soixante. La fréquentation<br />

annuelle atteignait alors 140 000 personnes.<br />

Depuis, elle a subi une érosion<br />

de 1 % à 2 % chaque année, pour se stabiliser<br />

autour de 100 000 visiteurs. Cela<br />

étant, le début de cette année semble<br />

prometteur », constate Jean-Pierre Hélie,<br />

directeur et propriétaire <strong>du</strong> site, acheté<br />

par son père Jean à Armand Viré. La<br />

société réalise un chiffre d’affaires estimé<br />

à 535 000 euros. Elle fait travailler cinq<br />

salariés à l’année mais, en haute saison,<br />

plus de quinze personnes sont chargées<br />

de recevoir l’afflux des touristes, français<br />

à 60 %. A noter que la part des visiteurs<br />

espagnols est en hausse constante, <strong>du</strong><br />

fait en particulier de la proximité <strong>du</strong><br />

pèlerinage marial de Rocamadour. « Il<br />

s’agit d’une bonne clientèle, dotée de<br />

moyens financiers importants et que<br />

nous démarchons régulièrement », précise<br />

le responsable. Dans quelques<br />

années, de nouvelles salles devraient<br />

être présentées aux amateurs de parcours<br />

souterrains. « Nous étudions la possibilité<br />

de percer un autre tunnel,<br />

ouvrant un cheminement circulaire sur<br />

Jean-Pierre Hélie,<br />

directeur et propriétaire <strong>du</strong> site.<br />

de très belles cavités », explique Jean-<br />

Pierre Hélie. Une nouveauté qui relancerait<br />

l’intérêt pour les grottes de Lacave,<br />

dont la promotion passe par les salons et<br />

surtout l’internet : le site, très visité, permet<br />

de ré<strong>du</strong>ire les déplacements.<br />

Ayant l’habilitation tourisme, Lacave<br />

peut proposer des pro<strong>du</strong>its complets,<br />

dont des séjours de trois jours, en partenariat<br />

avec des hôteliers et restaurateurs.<br />

Par ailleurs, la visite de deux lieux<br />

touristiques à plein tarif allège le coût<br />

des entrées sur six sites <strong>du</strong> secteur.<br />

Grottes de Lacave<br />

46200 Lacave<br />

Tél. 05 65 37 87 03<br />

www.grottes-de-lacave.com<br />

La cascade des neiges.<br />

28 ENTREPRENDRE 132


ENJEUX TOURISME<br />

Peintures rupestres.<br />

Francis Jach, responsable <strong>du</strong> site.<br />

<strong>Les</strong> grottes de Cougnac, près de<br />

Gourdon, font partie des plus<br />

récentes <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>… en termes d’exploitation.<br />

Ouvertes aux touristes<br />

depuis 1949, elles ont été découvertes<br />

grâce à la sécheresse qui a marqué les<br />

années de l’immédiat après-guerre.<br />

C’est un radiesthésiste qui a localisé la<br />

cavité.<br />

Le site dispose de deux principales<br />

richesses : une densité de concrétions<br />

(stalactites, stalagmites et colonnes)<br />

exceptionnelle et les plus anciens dessins<br />

préhistoriques originaux accessibles<br />

au public en France. Deux atouts qui ont<br />

permis aux grottes de Cougnac de<br />

connaître une croissance régulière <strong>du</strong><br />

nombre de visiteurs jusqu’en 1990, la<br />

barre des 30 000 visiteurs annuels ayant<br />

été franchie <strong>du</strong>rant les années soixantedix.<br />

« La décennie quatre-vingt-dix a<br />

marqué le début d’une baisse continue<br />

de la fréquentation, explique Francis<br />

Jach, responsable <strong>du</strong> site. De 30 500 visiteurs<br />

en 1990, nous sommes passés à<br />

23 500 en 2005, soit un recul de 23% en<br />

quinze ans ».<br />

Cougnac<br />

créer une synergie<br />

entre les sites<br />

Outre leur végétation minérale, les grottes de Cougnac disposent<br />

d’un atout unique : elles proposent les plus anciennes peintures<br />

préhistoriques originales encore accessibles au public. Cette<br />

richesse n’a pourtant pas permis d’endiguer la baisse <strong>du</strong> nombre<br />

de visiteurs (- 23% en quinze ans). Pour son responsable, Francis<br />

Jach, les sites lotois doivent multiplier les actions communes<br />

pour redynamiser cette forme de tourisme.<br />

Pour cette SARL, qui fonctionne uniquement<br />

en autofinancement, le principal<br />

enjeu reste de garantir la conservation<br />

<strong>du</strong> patrimoine pariétal, pour lequel la<br />

principale menace est – paradoxalement<br />

– un trop grand nombre de visiteurs.<br />

« <strong>Les</strong> contraintes liées à la conservation<br />

des peintures sont assurément<br />

un frein pour le développement de<br />

Cougnac, précise Francis Jach, mais la<br />

baisse de la fréquentation est d’abord<br />

liée au manque de notoriété <strong>du</strong> site et,<br />

surtout, à la multiplication de la<br />

concurrence. Cette concurrence est<br />

bien sûr celle des autres grottes, mais<br />

elle est accrue par des phénomènes touristiques<br />

de mode, souvent limités dans<br />

le temps ».<br />

Membre convaincu de l’association<br />

« Gouffres et Grottes <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> », Francis<br />

Jach estime ainsi que le développement<br />

<strong>du</strong> visitorat passe par une plus grande<br />

collaboration entre les différents sites de<br />

la région.<br />

La société emploie deux personnes à<br />

plein temps et une personne sept mois<br />

sur douze, auxquelles viennent s’ajouter<br />

trois salariés saisonniers <strong>du</strong>rant l’été.<br />

Concrétions.<br />

Grottes de Cougnac<br />

Payrignac<br />

05 65 41 47 54 ou 05 65 41 22 25<br />

www.grottesdecougnac.com<br />

JUILLET-AOUT 2006 29


ENJEUX TOURISME<br />

Rocamadour<br />

et sa grotte des Merveilles<br />

Moins connue que les autres sites préhistoriques <strong>du</strong> département,<br />

la grotte des Merveilles, ouverte sur le causse de Rocamadour,<br />

abrite d’émouvantes peintures vieilles de 25 000 ans. Pour renforcer<br />

l’intérêt des visiteurs, ses responsables envisagent d’installer un<br />

petit musée sur le site.<br />

Monique Batut, propriétaireexploitante<br />

de la grotte préhistorique<br />

des Merveilles, a<br />

tous ses souvenirs ici. C’est en 1920 que<br />

son grand-père, retraité des douanes, a<br />

découvert sur son terrain un effondrement<br />

d’où sortaient des fouines.<br />

L’année suivante, les amis de la famille<br />

ont pu effectuer les premières visites à<br />

huit mètres sous terre, en compagnie<br />

<strong>du</strong> préhistorien M. Niederlander. Classé<br />

Monument historique en 1925, le site a<br />

été ouvert au public en 1945.<br />

Tapissée de concrétions et de gours, où se<br />

reflètent des myriades de stalactites, la grotte<br />

des Merveilles offre surtout un témoignage<br />

émouvant de l’art <strong>du</strong> paléolithique supérieur.<br />

<strong>Les</strong> dessins – chevaux, cervidés et<br />

mains négatives – qui ornent ses parois, ont<br />

été datés de 25 000 ans par l’archéologue<br />

Michel Lorblanchet. « Malheureusement, la<br />

grotte des Merveilles est peu connue et peu<br />

valorisée par les guides. En outre, les amateurs<br />

ont parfois des difficultés à trouver le<br />

site ; nous souhaiterions que sa signalisation<br />

soit renforcée sur les axes principaux, tels<br />

que la route Brive-Rodez », témoigne<br />

Monique Batut.<br />

A l’instar des autres grottes préhistoriques<br />

<strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, le site subit une baisse de<br />

fréquentation : il a accueilli l’an passé<br />

15 000 personnes, alors qu’il y a quinze<br />

ans ce nombre oscillait autour de 20 000.<br />

« Il ne faut pas trop s’étonner : dans le<br />

même temps, le nombre de sites de visites<br />

payants à Rocamadour est passé de 4 à<br />

14. <strong>Les</strong> visiteurs sont très sollicités, car il<br />

y a énormément de choses à découvrir<br />

dans la région », estime la responsable.<br />

La grotte des Merveilles reste ouverte toute<br />

l’année pour les groupes, sur réservation.<br />

Entre avril et septembre, l’entreprise en<br />

nom propre qui en assure l’exploitation<br />

emploie un guide. Deux étudiants à mitemps<br />

arrivent en renfort en juillet et en<br />

août. De son côté, le mari de la propriétaire,<br />

électricien de métier, s’occupe de l’entretien<br />

<strong>du</strong> parc de 1 500 mètres carrés et des éclairages<br />

dans la grotte. Le bâtiment d’accueil,<br />

édifié en 1993, abrite également une boutique<br />

joliment achalandée. Enfin, Monique<br />

Batut nourrit le projet d’installer un petit<br />

musée exposant les nombreux objets<br />

recueillis lors des fouilles : celui-ci fournirait<br />

aux visiteurs un complément d’information<br />

pertinent avant leur descente dans la grotte.<br />

Grotte préhistorique<br />

des Merveilles<br />

46500 Rocamadour<br />

Tél. 05 65 33 67 92<br />

www.grottedesmerveilles.com<br />

<strong>Les</strong> principaux<br />

gouffres et grottes <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

30 ENTREPRENDRE 132


Certificat<br />

FIDUCIO<br />

LE CERTIFICAT<br />

ÉLECTRONIQUE<br />

Véritable passeport pour la dématérialisation,<br />

il est exigé pour réaliser de nombreuses procé<strong>du</strong>res via Internet.<br />

Le certificat électronique est un fichier qui authentifie l’identité de la personne signataire,<br />

l’intégrité des documents échangés et l’assurance de leur non répudiation.<br />

Certains certificats assurent en option la confidentialité des documents en les cryptant.<br />

Le certificat électronique permet les opérations suivantes :<br />

réponses à des appels d’offres en marchés publics<br />

déclaration et règlement de la TVA par Internet (Télé TVA)<br />

déclaration et règlement de cotisations par e-mail (DUCS)<br />

déclarations sociales en ligne (Net-entreprises)<br />

déclarations d’achat et de cession de véhicules (Téléc@rte grise)<br />

Envoi de factures dématérialisées<br />

Signature de documents (contrats, bons de commandes, notes de frais, etc.)<br />

et des courriers électroniques (lettre simple ou recommandée électronique)<br />

Accès au compte fiscal en ligne<br />

Accès sécurisé à des services bancaires<br />

Quelques jours suffisent pour obtenir un certificat, délivré sur un logiciel,<br />

une clé USB ou une carte à puce. <strong>Les</strong> tarifs varient entre 59 et 120 euros par an.<br />

La demande de certificat électronique se fait auprès de<br />

La Chambre de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

Renseignements : 05 5 20 30 19<br />

ou en ligne sur le site : www.chambersign.tm.fr


ENJEUX ENVIRONNEMENT<br />

Amiante<br />

mode de non emploi<br />

En ce qui concerne les risques liés à l’amiante, la France est passée<br />

de la théorie (l’évaluation des risques et la sensibilisation) à la<br />

pratique (la prévention et le traitement).<br />

Rappel <strong>du</strong> cadre réglementaire qui entre en vigueur… aujourd’hui.<br />

Si les risques liés à l’amiante ont été<br />

largement médiatisés, le niveau de<br />

connaissance des différents intervenants<br />

(donneurs d’ordres, maîtres<br />

d’œuvre ou prestataires) sur leurs obligations<br />

reste notoirement insuffisant. Ce<br />

constat est d’autant plus d’actualité que<br />

la législation continue d’évoluer et que<br />

le temps n’est plus à la seule sensibilisation<br />

: tous les professionnels sont désormais<br />

censés connaître leurs devoirs en<br />

termes de formation et de compétences<br />

depuis le décret <strong>du</strong> 25 avril 2005, qui<br />

entrera en application dans sa totalité<br />

avant la fin de cette année.<br />

Pour mémoire, plus de 52 000 entreprises<br />

sont concernées dans la région<br />

Midi-Pyrénées, dont plus de 10 000 pour<br />

les seuls métiers <strong>du</strong> second œuvre <strong>du</strong><br />

<strong>Les</strong> principales maladies<br />

liées à l’amiante<br />

Le cancer broncho-pulmonaire (l’association<br />

amiante et tabac multiplie par<br />

50 le risque de développer ce cancer).<br />

Le mésothéliome ou cancer de la plèvre<br />

(lié à l’inhalation de fibres d’amiante<br />

dans 80 % à 90 % des cas).<br />

<strong>Les</strong> asbestoses (fibroses pulmonaires)<br />

<strong>Les</strong> lésions pleurales bénignes (épaississements<br />

localisés de la plèvre,<br />

accompagnés ou non d’une altération<br />

de la fonction respiratoire).<br />

bâtiment. <strong>Les</strong> professions les plus directement<br />

menacées sur le plan de la santé<br />

sont celles de chauffagiste, de plombier,<br />

de maçon carreleur, de peintre en bâtiment,<br />

de plaquiste, d’électricien, d’ascensoriste,<br />

de canalisateur, de poseur de<br />

faux plafonds, etc.<br />

L’attention des pouvoirs publics est<br />

d’autant plus forte que ce risque « différé<br />

» montre de plus en plus clairement ses<br />

effets dévastateurs : sur les 33 000 maladies<br />

professionnelles enregistrées<br />

depuis 1985, plus de 5 600 se sont<br />

déclarées au cours de la seule année<br />

<strong>Les</strong> points clés de la législation<br />

L’amiante ne se trouve pas seulement dans<br />

les matériaux isolants ou les toitures mais<br />

également dans les canalisations, les faux<br />

plafonds, les couvertures de sol types dalles<br />

de linoléum… A ce titre c’est l’ensemble des<br />

professions <strong>du</strong> BTP (premier et second<br />

œuvre) qui se trouve directement<br />

concerné. L’amiante non friable (ex. éverite)<br />

est désormais réglementée au même titre<br />

que l’amiante friable.<br />

<strong>Les</strong> propriétaires d’établissement antérieurs<br />

à 1977 et recevant <strong>du</strong> public ou des<br />

salariés ont l’obligation de faire réaliser<br />

un diagnostic établissant la présence<br />

d’amiante (friable ou non) sur les sites.<br />

Tous les corps de métiers susceptibles<br />

d’être exposés à de l’amiante doivent respecter<br />

un certain nombre de précautions<br />

telles que :<br />

2004. Et la majorité des cancers décelés<br />

aujourd’hui ont été causés par une inhalation<br />

datant des années… soixante.<br />

Dans tous les cas, près d’un tiers des<br />

malades de l’amiante sont des professionnels<br />

des BTP.<br />

Un chiffre suffit d’ailleurs à rappeler<br />

l’ampleur <strong>du</strong> chantier : tout bâtiment<br />

construit avant 1977 est susceptible de<br />

contenir de l’amiante.<br />

« Tous les professionnels doivent mener<br />

une réflexion sur la gestion des risques liés<br />

à l’amiante, car le cadre réglementaire<br />

• Instauration d’une <strong>du</strong>rée maximale pour le<br />

port ininterrompu des EPI respiratoires<br />

après avis <strong>du</strong> médecin <strong>du</strong> travail.<br />

• Instauration d’un temps d’habillage et de<br />

déshabillage ainsi qu’un temps de pause<br />

après avis <strong>du</strong> médecin.<br />

• Obligation d’un contrôle des niveaux d’empoussièrement<br />

en fibres d’amiante par le<br />

chef d’entreprise.<br />

Enfin les entreprises intervenant spécialement<br />

pour le retrait et le confinement de<br />

l’amiante doivent être titulaire d’un certificat<br />

de qualification. Lors de travaux de désamiantage<br />

il est par ailleurs demandé d’établir<br />

un plan de retrait comprenant :<br />

• le type et les quantités d’amiante manipulés<br />

• la date et la <strong>du</strong>rée des travaux, le nombre<br />

de travailleurs impliqués<br />

32 ENTREPRENDRE 132


ENJEUX ENVIRONNEMENT<br />

sera de plus en plus contraignant, rappelle<br />

Claude Cancel, Ingénieur Prévention de<br />

l’OPPBTP (Organisme Professionnel de<br />

Prévention <strong>du</strong> Bâtiment et des Travaux<br />

Publics). Chacun, qu’il soit client ou prestataire,<br />

doit aujourd’hui intégrer les coûts<br />

liés au diagnostic technique et au plan de<br />

retrait lors de l’estimation des travaux ».<br />

Pour ce faire, l’essentiel reste de se former<br />

et d’acquérir les compétences adaptées.<br />

Concrètement, l’enjeu consiste également<br />

à identifier les bonnes filières pour la formation,<br />

la réalisation de diagnostic, l’attribution<br />

des aides ou l’achat des matériels<br />

et des équipements de protection.<br />

En la matière, les premiers vecteurs de diffusion<br />

des pathologies liées à l’amiante sont<br />

en effet l’ignorance et, surtout, les idées<br />

reçues, telles que « il n’y a pas de moyen de<br />

savoir s’il y a encore de l’amiante dans une<br />

habitation », « tous les immeubles ont été<br />

désamiantés », « on ne tombe pas malade en<br />

respirant de l’amiante une fois de temps en<br />

temps » ou « si on doit tomber malade à<br />

cause de l’amiante, ça arrivera quand on<br />

sera très vieux ». Autant d’affirmations auxquelles<br />

l’INRS (Institut National de<br />

Recherche et de Sécurité) répond par des<br />

démentis édifiants, à découvrir sur le site<br />

www.amiante.inrs.fr.<br />

• la <strong>du</strong>rée maximale <strong>du</strong> port d’EPI et les<br />

temps de pause/habillage/déshabillage<br />

• les attestations de compétence (formation)<br />

des travailleurs impliqués<br />

• les résultats des recherches et repérages<br />

des matériaux amiantés (fournis par les<br />

propriétaires)<br />

Compte tenu de l’ensemble de ces obligations,<br />

on peut aisément comprendre<br />

que toute opération touchant de près ou<br />

de loin à l’amiante soit considérée a<br />

priori comme coûteuse. Il sera nécessaire<br />

que les assurances prennent en<br />

compte ces nouveaux éléments afin de<br />

ne pas inciter leurs assurés à faire appel<br />

à des entreprises ne respectant pas la<br />

réglementation.<br />

<strong>Les</strong> organismes<br />

de diagnostic<br />

Gérard Destacamp<br />

BP 34 - 46300 Gourdon<br />

05 65 41 09 78<br />

Laurence Gayet<br />

13 rue des Capucins - 46700 Puy L’Evêque<br />

05 65 30 86 30<br />

Cabinet Agenda 46<br />

Arnis, route de Lalbenque - 46000 Cahors<br />

05 65 21 75 94<br />

Jean-Pierre Almeida<br />

29 avenue <strong>du</strong> 7ème RI - 46000 Cahors<br />

06 63 25 34 62<br />

Aterplo Expertises<br />

Le Dom - 46130 Cornac<br />

06 87 96 19 43<br />

Cabinet Diagamter<br />

119 bd Gambetta - 46000 Cahors<br />

05 65 22 08 91<br />

ou 05 53 09 77 43 (agence de Périgueux)<br />

Cabinet Valton<br />

Le Moulin des Fumades - 46000 Payrignac<br />

05 65 41 04 70<br />

Quercymex<br />

<strong>Les</strong> Roques - 46500 Gramat<br />

05 65 33 11 05<br />

Bernard Lirou<br />

Saint-Henri - 46000 Cahors<br />

05 65 22 69 93<br />

Michel Lachaud<br />

23 rue Faigherbe - 46400 Saint-Céré<br />

05 65 38 06 70<br />

Gétude<br />

BP 15 - 12700 Capdenac Gare<br />

05 65 64 72 58<br />

Eurodiag<br />

BP 29 - 19120 Beaulieu<br />

05 55 91 27 01<br />

HM Diagnostic<br />

14 bd de la Gare - 31500 Toulouse<br />

05 61 32 75 73<br />

<strong>Les</strong> prestataires<br />

spécialisés « amiante »<br />

collectant dans le <strong>Lot</strong><br />

(Source : www.ordimip.fr)<br />

Prévost Environnement<br />

418 route de Mels - 46090 Lamagdelaine<br />

05 65 35 30 60<br />

Sourzat<br />

ZA Route de Souillac - 46600 Martel<br />

05 65 37 31 36<br />

Braley Rouergue Loca Benne<br />

Bezonnes - 12340 Bozouls<br />

05 65 44 93 24<br />

COVED Midi Atlantique<br />

9 chemin des Silos - 31100 Toulouse<br />

05 62 87 15 40<br />

ISS Environnement<br />

ZI de Beauregard - 19100 Brive<br />

05 55 17 03 35<br />

Socodeli<br />

ZI de l’Estagnol - 11000 Carcassonne<br />

04 68 72 78 61<br />

TREDI Services<br />

ZI <strong>du</strong> Terroir - 31140 Saint-Alban<br />

05 34 27 05 80<br />

WCMI Sodepol<br />

Espace Saint-Marc - 12850 Onet-le-Château<br />

05 65 69 89 86<br />

Informations<br />

OPPBTP (Organisme Professionnel de<br />

Prévention <strong>du</strong> Bâtiment et des Travaux Publics)<br />

• Claude Cancel, Ingénieur Prévention,<br />

Comité Régional Sud de l’OPPBTP<br />

• Gérard Todeschi, Délégué à la<br />

Prévention pour le <strong>Lot</strong>, Comité<br />

Régional Sud de l’OPPBTP<br />

Téléphone : 05 61 44 52 62<br />

3, chemin de la Cépière<br />

31081 Toulouse cedex<br />

www.oppbtp.fr<br />

INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité)<br />

Téléphone : 01 40 44 30 00<br />

30, rue Olivier Noyer<br />

75680 Paris cedex 14<br />

JUILLET-AOUT 2006 33


INITIATIVE CCI SERVICE ENVIRONNEMENT<br />

Un capital bien gardé<br />

Créé dès 1998, le service environnement de la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> accompagne les entreprises <strong>du</strong> département<br />

en assurant à leur demande un suivi indivi<strong>du</strong>el, en leur proposant des formations ou en<br />

les aidant à constituer leur dossier, dans le cadre des programmes de préservation <strong>du</strong> cadre de<br />

vie. Dans le même esprit, ce service intervient depuis 2000 dans le domaine de la prévention des<br />

risques professionnels.<br />

Deux constats ont con<strong>du</strong>it la<br />

Chambre de Commerce et<br />

d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> a créer un<br />

service dédié aux questions d’environnement<br />

: d’une part, le département<br />

propose un cadre de vie exceptionnel ;<br />

d’autre part, la préservation de cette<br />

qualité de vie est une condition sine<br />

qua non pour le développement <strong>du</strong><br />

tourisme, qui joue un rôle essentiel dans<br />

l’économie locale. Dans la région Midi-<br />

Pyrénées, la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> a ainsi été la<br />

première, après celle de la Haute<br />

Garonne, à créer une entité « environnement<br />

». Une création décidée dès 1998,<br />

pour un département (le seul dans la<br />

région Midi-Pyrénées) qui ne compte<br />

aucun site classé « Seveso ».<br />

Quelles sont ses missions La première<br />

consiste à apporter un conseil et une aide<br />

indivi<strong>du</strong>alisés à chaque entreprise<br />

lotoise. <strong>Les</strong> sujets liés à l’environnement<br />

concernent en effet l’ensemble des entrepreneurs,<br />

dans la mesure où ils recouvrent<br />

à la fois la gestion de l’énergie, des<br />

déchets, de l’eau, de l’air, <strong>du</strong> sol ou des<br />

stocks. En la matière, les services proposés<br />

par la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> concernent l’accompagnement<br />

technique (recherche de<br />

prestataires et gestion de la relation avec<br />

les services de l’Etat et les collectivités territoriales),<br />

l’assistance juridique et l’aide<br />

au montage des dossiers de financement.<br />

Concrètement, le service « environnement<br />

» de la CCI peut être sollicité par<br />

une entreprise qui découvre qu’elle<br />

n’est pas en conformité et qui s’interroge<br />

logiquement sur ses obligations.<br />

En l’occurrence, la Chambre de<br />

Commerce et d’In<strong>du</strong>strie peut lui apporter<br />

des informations concernant le cadre<br />

réglementaire et la mettre en relation<br />

avec des services de l’Etat compétents.<br />

Faciliter l’accès aux aides<br />

Ces actions indivi<strong>du</strong>elles peuvent être<br />

liées à des aides spécifiques, souvent<br />

couplées au contrat de plan État Région<br />

ou à l’agence de l’Eau Adour Garonne.<br />

Dans le cas d’une PME qui souhaite<br />

adopter l’énergie solaire, la subvention<br />

peut représenter jusqu’à 70 % <strong>du</strong> coût<br />

<strong>du</strong> pré-diagnostic, tandis que l’investissement<br />

peut être pris en charge à hauteur<br />

de 50 % par l’ADEME (Agence de<br />

l’Environnement et de la Maîtrise de<br />

l’Energie) et le Conseil Régional.<br />

Le service environnement de la CCI intervient<br />

également dans le cadre de quatre<br />

opérations collectives. La première, lancée<br />

dès 2001, concerne le management<br />

environnemental et permet aux entreprises<br />

de bénéficier d’une aide qui peut<br />

aller jusqu’à 80 %. 33 entreprises ont à ce<br />

jour bénéficié de ce programme financé<br />

par le Conseil Régional et l’ADEME.<br />

Deux autres opérations d’envergure ont<br />

été initiées en 2005 pour garantir la<br />

meilleure qualité de l’environnement des<br />

principaux sites touristiques lotois. Afin<br />

d’améliorer la qualité des eaux de baignade<br />

<strong>du</strong> <strong>Lot</strong> et <strong>du</strong> Célé, la CCI accompagne<br />

les PME dans l’ensemble de leurs<br />

démarches. Ce programme, financé par<br />

l’Agence de l’Eau, concerne 25 communes<br />

riveraines des deux cours d’eau et est<br />

Un programme pour améliorer<br />

la qualité de l’eau des zones<br />

de baignades <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> et <strong>du</strong> Célé.<br />

34 ENTREPRENDRE 132


INITIATIVE CCI SERVICE ENVIRONNEMENT<br />

potentiellement ouvert à plus de 400 entreprises<br />

des secteurs de l’imprimerie, de la<br />

mécanique générale, de l’agroalimentaire,<br />

de l’hôtellerie et de la restauration. Dans ce<br />

cas, l’aide s’élève à 30 % des investissements<br />

nécessaires pour mettre en conformité<br />

les systèmes d’assainissement et de<br />

stockage des déchets. Concrètement, les<br />

projets portent pour l’essentiel sur la mise<br />

en place de séparateurs pour les hydrocarbures<br />

ou les graisses alimentaires.<br />

Un programme dédié<br />

aux très petites entreprises<br />

Dans le même esprit, l’Agence de l’eau et<br />

la Région Midi-Pyrénées ont lancé une<br />

opération dédiée aux très petites entreprises<br />

(TPE) situées dans le Parc<br />

Régional des Causses <strong>du</strong> Quercy. Dans<br />

ce cas, l’objectif est d’aider les professionnels<br />

de l’agroalimentaire, de la restauration<br />

ou de l’hôtellerie de plein air à<br />

limiter les pollutions générées par leurs<br />

activités. Le programme concerne ainsi<br />

potentiellement plus de 160 entreprises<br />

et les aides peuvent atteindre 50 % de<br />

l’investissement. Là encore, l’action de la<br />

CCI est liée à la sensibilisation (notamment<br />

via la distribution d’un éco-guide,<br />

également diffusé dans le cadre de l’opération<br />

précédente dédiée à 400 entreprises),<br />

à la réalisation de diagnostics et à<br />

l’assistance au montage des dossiers.<br />

Un guide pour informer les professionnels des exigences<br />

réglementaires qui s’appliquent à leur activité.<br />

Enfin, le service environnement intervient<br />

dans le cadre d’une opération de<br />

valorisation (stockage, collecte, élimination)<br />

des huiles alimentaires usagées.<br />

Lancé à l’initiative de la Chambre<br />

Réionale de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie et<br />

de la Confédération Générale de<br />

l’Alimentation de Détail (CGAD), ce programme<br />

est financé par l’ADEME, la<br />

Région Midi-Pyrénées et l’Agence de<br />

l’eau. Il s’adresse à l’ensemble des intervenants<br />

de la restauration, depuis les traiteurs<br />

jusqu’aux unités de restauration<br />

collective.<br />

Ces quatre opérations prendront fin en<br />

décembre 2006. Il n’est toutefois pas<br />

trop tard : le montage d’un dossier <strong>du</strong>re<br />

en général deux à trois semaines.<br />

Par ailleurs, un programme de formation<br />

continue de deux jours et demi,<br />

destiné aux chargés de mission ou aux<br />

correspondants environnement en<br />

entreprise a été lancé. La CCI intervient<br />

également au niveau de la formation<br />

initiale, à Figeac, dans le cadre de l’IUT<br />

de génie mécanique et des licences professionnelle<br />

de QCM (Qualité, Contrôle<br />

et Métrologie) et de CFAO (Conception<br />

et Fabrication Assistée par Ordinateur).<br />

Une action éten<strong>du</strong>e à la gestion<br />

des risques professionnels<br />

Depuis 2000, le service environnement<br />

mène également des actions dans le<br />

domaine de la gestion des risques professionnels.<br />

Elles consistent notamment<br />

en un accompagnement indivi<strong>du</strong>el des<br />

entreprises dans le cadre de programmes<br />

de prévention financés par la<br />

Direction <strong>du</strong> Travail et par le Fonds<br />

Social Européen. La CCI peut ainsi réaliser<br />

trois visites dans les entreprises pour<br />

valider les différentes étapes de la<br />

rédaction <strong>du</strong> document unique. Cette<br />

rédaction peut également être facilitée<br />

par un programme de cinq demi-journées<br />

de formation. Par ailleurs, les délégués<br />

<strong>du</strong> personnel et les membres des<br />

CHSCT (Comités d’Hygiène de Sécurité<br />

et des Conditions de Travail) peuvent<br />

accéder à des formations d’une journée.<br />

Dans le domaine de la prévention des<br />

risques professionnels, la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> a<br />

par ailleurs multiplié les partenariats<br />

avec les différents organismes et services<br />

impliqués : l’Inspection <strong>du</strong> Travail,<br />

la Médecine <strong>du</strong> Travail, les syndicats<br />

professionnels, le MIDACT (Agence<br />

Régionale pour l’Amélioration des<br />

Conditions de Travail) ou le GAPRAT<br />

(Groupe d’Analyse et de Prévention <strong>du</strong><br />

Risque Alcool au Travail).<br />

Deux spécialistes<br />

au service des entreprises<br />

Deux conseillères sont à la disposition des<br />

entreprises au sein <strong>du</strong> service environnement<br />

de la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>. Yasmina Loiseau, diplômée de<br />

l’Institut d’éco-conseil de Strasbourg et<br />

Gabrielle Mauvois, diplômée de l’École des<br />

Métiers de l’Environnement de Rennes (Master<br />

en Gestion in<strong>du</strong>strielle de l’environnement,<br />

peuvent être contactées au 05 65 20 35 01.<br />

Contrôles : qui fait quoi <br />

<strong>Les</strong> installations dites « classées »<br />

peuvent faire l’objet de différents<br />

contrôles ; divers organismes intervenant<br />

en fonction des activités de l’entreprise.<br />

Pour l’essentiel, les contrôles<br />

sont réalisés par :<br />

- la DRIRE (Direction Régionale de<br />

l’In<strong>du</strong>strie, de la Recherche et de<br />

l’Environnement),<br />

- la DDASS (Direction Départementale<br />

des Affaires Sanitaires et Sociales),<br />

- la DSV (Direction des Services<br />

Vétérinaires),<br />

- la DDAF (Direction Départementale<br />

de l’Agriculture et des Forêts),<br />

- la Mairie.<br />

JUILLET-AOUT 2006 35


les brèves REPÈRES ÉCO<br />

Une leçon d’optimisme pour les entrepreneurs lotois<br />

A l’invitation de la CCI, l’historien Jacques Marseille, professeur à la Sorbonne, a présenté devant les chefs d’entreprises lotois<br />

les conclusions de sa dernière analyse et a mis en lumière l’écart grandissant entre le pessimisme exprimé par la France «<br />

légale » et le dynamisme qui caractérise la France « réelle ». Résumé.<br />

A l’occasion de son assemblée<br />

générale, le 12 juin<br />

dernier, la Chambre de<br />

Commerce et d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong><br />

<strong>Lot</strong> avait invité Jacques<br />

Marseille, professeur d’histoire<br />

économique et sociale<br />

à la Sorbonne. Auteur de<br />

plusieurs ouvrages édifiants<br />

sur les points de blocage<br />

qui freinent l’économie<br />

française, l’universitaire<br />

vient de publier Du bon<br />

usage de la guerre civile en<br />

France, essai dans lequel il<br />

stigmatise le pessimisme<br />

dont l’Hexagone semble<br />

avoir fait une devise ces<br />

dernières années.<br />

Jacques Marseille a ainsi rappelé qu’une étude menée en 2006<br />

dans 25 pays européens a con<strong>du</strong>it à ce constat inquiétant : à la<br />

question « avez-vous confiance en l’avenir », la France se classe<br />

nettement au dernier rang. Une situation d’autant plus paradoxale<br />

que le pays continue d’afficher d’excellents résultats pour<br />

nombre de variables déterminantes. Entre autres exemples,<br />

Jacques Marseille a rappelé que sa démographie est l’une des<br />

plus dynamiques d’Europe, qu’elle reste la première destination<br />

touristique mondiale, que l’ensemble des grands groupes français<br />

continue de gagner des parts de marché à l’international et<br />

que, d’une manière générale, la France demeure la 5 e ou la<br />

6 e puissance mondiale.<br />

Concrètement, Jacques Marseille estime qu’une des premières<br />

explications de ce pessimisme ambiant est la baisse continue<br />

<strong>du</strong> pouvoir d’achat des classes moyennes. Cette dégradation<br />

serait ainsi à la base des problèmes majeurs que rencontre le<br />

pays et con<strong>du</strong>it à la dramatisation de chaque nouvelle épreuve :<br />

depuis la canicule de l’été 2003 en passant par la crise <strong>du</strong> CPE,<br />

jusqu’à l’éviction de Paris pour l’organisation des Jeux<br />

Olympiques de 2012.<br />

Le regard d’historien que Jacques Marseille porte sur cette situation<br />

le con<strong>du</strong>it pourtant à présenter des perspectives résolument<br />

optimistes, fondées sur le fait que la France devra de gré ou de<br />

force adopter une politique adaptée à la réalité de son économie,<br />

notamment marquée par une dette record de l’Etat. Et ce, à<br />

échéance de quelques mois.<br />

En d’autres termes, Jacques Marseille mise sur une prochaine sortie<br />

<strong>du</strong> statu quo, mais seulement après une inévitable et salutaire<br />

exacerbation de la crise.<br />

Professeur d’histoire économique et sociale à la Sorbonne, Jacques Marseille a<br />

dénoncé le pessimisme irrationnel que manifeste l’Hexagone.<br />

2005 : nouveau regain d’activité pour la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

La CCI a présenté son rapport d’activité pour l’année 2005. La<br />

Chambre consulaire gère désormais près de 6 600 établissements,<br />

dont 19,6 % pour l’in<strong>du</strong>strie, 44,5 % pour le commerce et<br />

35,9 % pour les services. Par ailleurs, les trois services de la CCI<br />

(appui aux entreprises, formation-emploi et<br />

administration) ont tous enregistré une progression<br />

significative de leurs activités.<br />

36 ENTREPRENDRE 132


les brèves REPÈRES ÉCO<br />

Annuaire des Entreprises de France<br />

Deux millions d’entreprises inscrites au RCS accessibles en ligne<br />

Issu de l’expertise <strong>du</strong> réseau des Chambres de<br />

Commerce et d’In<strong>du</strong>strie, l’Annuaire des<br />

Entreprises de France (AEF) est disponible sur<br />

Internet (www.aef.<strong>cci</strong>.fr) depuis le printemps.<br />

Le service est proposé par la société CCI.fr,<br />

créée par les CCI pour mettre leur offre en<br />

ligne. Concrètement, un moteur de recherche<br />

intuitif permet à l’internaute de sélectionner<br />

jusqu’à 27 critères associés à la localisation,<br />

l’activité, les pro<strong>du</strong>its et les services, les chiffres<br />

clé ou le profil de l’entreprise recherchée. De<br />

son côté, la base de données recense deux millions<br />

d’entreprises inscrites au Registre <strong>du</strong><br />

Commerce et des Sociétés. Cette base est<br />

actualisée en permanence par les expertsmétiers<br />

des Chambres. En outre, le service<br />

offre à l’utilisateur la possibilité de commander<br />

très simplement des fichiers d’entreprises, en<br />

choisissant l’un des trois modes de paiement<br />

proposé et le type de support (téléchargement,<br />

disquette, CD-Rom, liste papier ou étiquettes).<br />

Enfin, il permet aux dirigeants de valoriser leur<br />

entreprise sur AEF en utilisant des pages web<br />

personnalisables.<br />

Renseignements :<br />

CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

Tél. : 05 65 20 35 15<br />

veronique.miquel@lot.<strong>cci</strong>.fr<br />

Recrutement : un vivier de<br />

candidatures à la disposition<br />

des entreprises <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

Depuis le début de l’année, la CCI reçoit<br />

un nombre grandissant de candidats proposant<br />

leurs compétences aux entreprises<br />

<strong>du</strong> <strong>Lot</strong> (professionnels en poste,<br />

mutation de conjoints, demandeurs<br />

d’emploi, militaires en reconversion). La<br />

CCI sélectionne les profils, centralise ces<br />

candidatures et les proposent aux entreprises<br />

en recherches de compétences.<br />

Elles concernent tous les secteurs d’activités<br />

: commercial, BTP, administratif,<br />

hôtellerie restauration, in<strong>du</strong>strie…<br />

<strong>Les</strong> charcutiers lotois s’associent pour recruter<br />

Créé en 2005, le Syndicat de la Charcuterie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> a signé en juin dernier une convention<br />

avec l’ANPE. Le <strong>Lot</strong> est ainsi le second département de la région Midi-Pyrénées, après celui<br />

des Hautes-Pyrénées, à monter un tel partenariat avec la mission locale de l’ANPE. A cette<br />

occasion, les professionnels<br />

lotois ont rappelé<br />

les fortes évolutions<br />

des métiers de la<br />

charcuterie en termes<br />

de salaires, de respect<br />

des horaires et de<br />

valeur ajoutée, la majorité<br />

des charcutiers<br />

ayant développé une<br />

activité de traiteur.<br />

Contact : Jérôme SERIER<br />

Tel : 05 65 20 48 67<br />

JUILLET-AOUT 2006 37


les brèves REPÈRES ÉCO<br />

Un guide touristique dédié<br />

aux handicapés<br />

Le <strong>Lot</strong> montre l’exemple :<br />

c’est le premier département<br />

français à disposer<br />

d’un guide touristique destiné<br />

aux personnes à mobilité<br />

ré<strong>du</strong>ite. Réalisé par un <strong>Lot</strong>ois,<br />

Jonathan Dupire, lui-même handicapé<br />

moteur et Président de l’association<br />

Voyager Accessible, ce guide est le fruit<br />

de 500 visites de sites touristiques, de<br />

campings, d’hôtels ou de restaurants,<br />

effectuées avec un véhicule aménagé<br />

en présence d’une ergothérapeute. Le<br />

guide <strong>du</strong> globe roller (Editions Divona)<br />

est disponible dans les 7 Offices <strong>du</strong><br />

Tourisme <strong>du</strong> Département au prix de<br />

10 euros.<br />

Le vin de Cahors investit le Brésil<br />

Thierry Baltenweck, vigneron à Luzech et<br />

Président <strong>du</strong> Syndicat d’Expression des<br />

Terroirs AOC des Vins de Cahors, a créé<br />

une société d’importation de vins français<br />

au Brésil. La naissance de la société « La<br />

Compagnie France Malbec » a été officialisée<br />

cinq mois seulement après que le<br />

vigneron lotois ait effectué un premier<br />

voyage au Brésil, en février dernier. Sur<br />

place, Thierry Baltenweck a pu avoir<br />

confirmation de l’engouement des amateurs<br />

de vin pour le cépage Malbec. Si les<br />

premiers mois d’activité confirment l’importance<br />

de la demande, La Compagnie<br />

France Malbec prévoit d’étendre rapidement<br />

son activité aux quatre autres pays<br />

<strong>du</strong> Mercosur (l’Argentine, le Chili,<br />

l’Uruguay et le Paraguay). Par ailleurs,<br />

Thierry Baltenweck souhaite repro<strong>du</strong>ire<br />

cette expérience en Asie et se rendra en<br />

chine à la fin de l’année pour étudier la<br />

création d’un comptoir d’importation.<br />

Des communautés de communes<br />

aux communautés d’agglomération<br />

Dans le cadre d’un programme lancé à<br />

l’échelle nationale, la Préfecture <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

mène une étude depuis le début de l’année<br />

sur l’évolution des structures intercommunales.<br />

Déjà en pointe au niveau<br />

de la réforme de l’Etat (le <strong>Lot</strong> est aujourd’hui<br />

le département pilote en la<br />

matière), la Préfecture <strong>du</strong> département a<br />

identifié cinq communautés d’agglomération<br />

potentielles, correspondant à cinq<br />

bassins économiques : la basse vallée <strong>du</strong><br />

<strong>Lot</strong>, la Bouriane, le causse central, le<br />

Figeacois et la vallée de la Dordogne.<br />

Dans ce nouveau contexte, la communauté<br />

d’agglomération de Cahors compterait<br />

plus de 70 000 habitants, soit deux<br />

fois plus que l’actuelle communauté de<br />

communes et, d’une manière générale,<br />

les dotations des intercommunalités élargies<br />

augmenteraient dans une fourchette<br />

de 35 % à plus de 50 %.<br />

Il faut noter que cette réflexion peut quelquefois dépasser le cadre départemental :<br />

Capdenac-Gare, dans l’Aveyron, a ainsi officialisé son projet d’intégrer la communauté de<br />

communes de Figeac-Cajarc. Deux autres communes aveyronnaises, Bagnac et Saint-<br />

Perdoux, devraient bientôt lui emboîter le pas.<br />

Un fichier d’adresses<br />

d’entreprises lotoises<br />

Pour mieux cibler ses prospects, réussir<br />

ses opérations de marketing direct, mieux<br />

connaître son marché et ses concurrents,<br />

la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> propose aux entrepreneurs<br />

un fichier d’adresses d’entreprises<br />

lotoises. Ce dernier peut être utilisé sur<br />

mesure, en fonction de critères de sélection<br />

personnalisés : géographie (commune,<br />

canton, arrondissement…) ; activité<br />

(secteurs commerce, in<strong>du</strong>strie et<br />

services), code APE ; effectif salarié ; date<br />

de création de l’entreprise, etc. Cet<br />

annuaire est disponible sur des supports<br />

variés : fichier informatique, liste papier,<br />

étiquettes… Sa livraison est immédiate<br />

après l’acceptation de la commande.<br />

Niveau d’excellence pour le<br />

Centre d’Etudes de Gramat<br />

Le Centre d’Etudes de Gramat (CEG) a<br />

officialisé début juillet sa triple certification.<br />

Le site dispose désormais des<br />

niveaux de qualification les plus élevés :<br />

ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001.<br />

Au-delà de la reconnaissance des efforts<br />

<strong>du</strong> CEG, ces certificats pérennisent l’activité<br />

<strong>du</strong> site, qui emploie d’ores et déjà<br />

près de 300 personnes.<br />

Renseignements :<br />

CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

Tél. : 05 65 20 35 15<br />

veronique.miquel@lot.<strong>cci</strong>.fr<br />

38 ENTREPRENDRE 132


les brèves REPÈRES ÉCO<br />

De nouvelles possibilités<br />

pour l’insertion<br />

professionnelle des jeunes<br />

sous main de justice<br />

Le Ministère de la Justice a<br />

lancé une opération de parrainage<br />

des jeunes de 16 à 21 ans placés<br />

sous main de justice afin de favoriser leur<br />

insertion professionnelle. Concrètement,<br />

les directeurs de la protection judiciaires<br />

sont en quête de parrains susceptibles<br />

d’accueillir des jeunes sélectionnés par les<br />

autorités judiciaires. Dans ce contexte,<br />

l’ensemble des coûts liés aux opérations<br />

de parrainage est pris en charge par l’Etat.<br />

<strong>Les</strong> conditions <strong>du</strong> stage sont définies par<br />

une convention de parrainage qui précise<br />

les engagements <strong>du</strong> Ministère et les rôles<br />

<strong>du</strong> chef d’entreprise parrain.<br />

Le <strong>Lot</strong> annonce de quel bois il se chauffera<br />

Six communes lotoises ont d’ores et déjà<br />

annoncé la création de réseaux de chaleur au<br />

bois, qui seront pilotés par le syndicat mixte<br />

départemental pour l’élimination des déchets<br />

: Aynac, Caillac, Cajarc, Catus, <strong>Les</strong> Quatres<br />

Routes et Livernon. Des opérations dans lesquelles<br />

le SYDED est fortement impliqué,<br />

notamment au niveau de la maîtrise d’ouvrage.<br />

Plus de quinze nouveaux projets de<br />

réseaux de chaleur au bois sont par ailleurs à<br />

l’étude au SYDED. Pour rappel, le SYDED alimentera<br />

ces systèmes de chauffage avec le<br />

bois de récupération qu’il collecte. La formule<br />

permet une économie de 20 % par rapport<br />

aux autres sources d’énergie et le renforcement<br />

des politiques d’aides permet aux communes<br />

de bénéficier de subventions représentant<br />

au moins 50 % de l’investissement.<br />

Création de<br />

« <strong>Lot</strong> Développement<br />

Aménagement »<br />

Le <strong>Lot</strong> est désormais doté d’une nouvelle<br />

structure capable d’intervenir<br />

comme opérateur pour l’aménagement<br />

des zones d’activité et d’habitation,<br />

en remplacement de l’Agence<br />

<strong>Lot</strong>oise de Développement. Cette<br />

société d’économie mixte départementale<br />

a officiellement été créée le<br />

23 juin dernier et réunit le département,<br />

la CCI, la Communauté de<br />

Communes <strong>du</strong> Pays de Cahors et la<br />

Caisse des Dépôts et Consignations.<br />

<strong>Lot</strong> Développement Aménagement<br />

dispose d’un capital de 446 200 euros<br />

et sera opérationnelle dès ce mois<br />

d’août avec une équipe de huit personnes.<br />

La nouvelle entité reprend<br />

l’ensemble des missions de l’Agence<br />

<strong>Lot</strong>oise de Développement, désormais<br />

dissoute.<br />

JUILLET-AOUT 2006 39


les brèves COMMERCE<br />

Rendez-vous à La Caravane<br />

de Entrepreneurs à CAHORS<br />

le lundi 11 septembre 2006<br />

Cette Caravane des<br />

Entrepreneurs a deux<br />

objectifs. D’une part,<br />

aider les chefs d’entreprises dans leur<br />

réflexion et démarches pour qu’ils<br />

préparent suffisamment à l’avance la<br />

transmission de leurs entreprises.<br />

D’autre part, conseiller les candidats<br />

repreneurs pour qu’ils soient<br />

capables de reprendre les entreprises<br />

qui sont ou vont être à transmettre.<br />

La Caravane des Entrepreneurs a<br />

défini un circuit de 100 villes étapes<br />

entre mars et octobre 2006. Elle sera<br />

à CAHORS le lundi 11 septembre<br />

prochain.<br />

<strong>Les</strong> commerçants et chefs d’entreprises<br />

qui envisagent à court et moyen terme<br />

de vendre leurs affaires pourront rencontrer<br />

des experts et conseils et aborder<br />

les questions de cessions, de transmission<br />

et de reprise d’entreprises.<br />

<strong>Les</strong> candidats repreneurs d’entreprises<br />

sont également invités à venir<br />

pour évoquer les différents aspects<br />

de la reprise d’activités.<br />

Pour tout complément d’information :<br />

www.caravanedesentrepreneurs.com<br />

ou www.forces.fr<br />

Tél. : secteur commerce 05 65 20 35 41<br />

Naissance de l’Association des commerçants <strong>du</strong> Pays de Souillac<br />

Cette nouvelle association, créée en mars dernier sous l’impulsion d’un groupe de<br />

commerçants de SOUILLAC, a pour but de promouvoir, développer et valoriser le<br />

petit commerce local.<br />

Elle s’est fixée plusieurs objectifs ambitieux : le lancement d’une carte de fidélité<br />

collective (avec le concours de la société CEV cartaplus), la création d’un site<br />

Internet, la revalorisation des commerces vacants et, enfin, l’animation de la ville<br />

et <strong>du</strong> Pays de SOUILLAC.<br />

Plus de cinquante commerçants <strong>du</strong> Pays de SOUILLAC, sé<strong>du</strong>its par le programme<br />

d’actions, ont déjà adhéré à cette nouvelle association, dont le Bureau est constitué<br />

comme suit :<br />

Président : Luc MATOSEVIC (Radio TV HIFI Téléphonie)<br />

Vice Présidents : Bernadette GARAGATY (Fleurs) et Cédric ODIN (Informatique)<br />

Trésorier : Thierry PONT (Imprimerie) Trésorier adjoint : Patricia NEAL (Artisanat d’art)<br />

Secrétaire : Jean Philippe BESOMBES (assurances) Secrétaire adjoint : Véronique<br />

DELMON (Prêt à porter).<br />

La carte de fidélité est en<br />

préparation et devrait être<br />

lancée dès la rentrée avec<br />

un groupe de 23 commerçants.<br />

Quant au site<br />

Internet, actuellement en<br />

cours de réalisation, il<br />

devrait être mis en ligne à la<br />

fin de l’année.<br />

Il faut souhaiter un bon succès<br />

à ces initiatives qui sont<br />

des réponses aux attentes des<br />

consommateurs et qui offrent<br />

des moyens pour fidéliser la<br />

clientèle sur le pôle commercial<br />

de SOUILLAC et des villages<br />

proches.<br />

Puy-L’Évêque : enfin la grand’ rue est ouverte !<br />

Après plusieurs mois de travaux, la grand’ rue de Puy-L’Évêque<br />

a été ré-ouverte le 15 juillet dernier au grand soulagement des<br />

commerçants et des élus locaux. Cette ville chef-lieu de canton<br />

va retrouver son rythme normal et le centre ancien qui relie le<br />

haut et le bas de la ville va être à nouveau accessible.<br />

Pour célébrer l’événement, l’association des commerçants et<br />

des artisans ont organisé une réception et a offert l’apéritif aux<br />

clients le samedi 15 juillet à 18 h 30. Plus de 1 000 personnes<br />

ont participé à cette fête.<br />

<strong>Les</strong> commerces <strong>du</strong> centre ancien ont été très pénalisés depuis<br />

deux ans à cause des travaux de rénovation <strong>du</strong> la rue.<br />

Plusieurs commerces ont d’ailleurs disparu ou changé d’emplacements.<br />

Il faut espérer que ces travaux, qui ont nécessité des investissements<br />

très importants, seront appréciés par la population et<br />

les nombreux visiteurs, et que cette petite ville de 2 300 habitants<br />

retrouvera sa vitalité commerciale.<br />

40 ENTREPRENDRE 132


les brèves TOURISME<br />

Premières tendances de la saison touristique 2006 :<br />

Un mois de mai satisfaisant<br />

Le retour <strong>du</strong> printemps a marqué l’arrivée des premiers touristes dans le département. Afin de mieux connaître le profil de nos<br />

visiteurs, le Comité Départemental <strong>du</strong> Tourisme <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> interroge mensuellement 150 prestataires et dresse un baromètre d’opinion<br />

présentant la nature de la fréquentation.<br />

<strong>Les</strong> premières données de la saison apparaissent plutôt favorables<br />

: la fréquentation s’est, en effet, maintenue par rapport à<br />

2005, et a augmenté pour 45% des répondants. La clientèle<br />

française s’est accrue, de même que les clientèles britanniques<br />

et néerlandaises.<br />

Ces résultats positifs peuvent s’expliquer par différents facteurs<br />

: un mois de mai très favorable offrant de nombreux<br />

week-ends prolongés, une météo plutôt agréable et l’augmentation<br />

<strong>du</strong> nombre de randonneurs sur le chemin de Saint-<br />

Jacques de Compostelle.<br />

En revanche, le marché de la clientèle « groupes », qui est plus<br />

sensible au critère <strong>du</strong> « prix » qu’à celui <strong>du</strong> « rapport<br />

qualité/prix », et l’euro, fort peu favorable à certains marchés,<br />

inquiètent les professionnels même si le niveau des réservations<br />

apparaît globalement meilleur que l’an passé.<br />

Journée porte ouverte Camping Qualité<br />

Le 16 juin dernier étaient organisées les Journées Nationales Portes Ouvertes <strong>du</strong><br />

label « Camping Qualité ». A cette occasion, le Domaine de la Faurie à<br />

Seniergues, membre de l’association (un des 20 campings labellisés <strong>du</strong> département),<br />

avait organisé une visite de son établissement, dans le cadre de laquelle<br />

il a présenté les spécificités et l’intérêt d’entrer dans une telle démarche.<br />

Pour le professionnel, il s’agit de veiller en particulier aux équipements, aux<br />

prestations proposées et à l’accueil ; pour le client, choisir un camping labellisé<br />

est une garantie supplémentaire de la qualité des services proposés.<br />

30 juin 2006 :<br />

Lancement des Bistrots<br />

en pays Est Quercy<br />

Un an après le lancement en Pays Bourian et<br />

avant l’initiation de la démarche sur le Parc<br />

Naturel, les Bistrots de Pays continuent de se<br />

développer dans le <strong>Lot</strong>. Depuis un an, 7 cafés<br />

et/ou restaurants <strong>du</strong> Pays Est Quercy se rencontrent<br />

régulièrement afin d’adhérer à la charte.<br />

Ils ont suivi une formation spécifique leur permettant<br />

d’intégrer la philosophie de ce label<br />

dont l’objectif est d’assurer la pérennité <strong>du</strong><br />

lien social dans les villages et le relais en<br />

matière d’information touristique. Ces professionnels<br />

ont, en outre, élaboré un apéritif<br />

commun à base de liqueur de châtaigne, pro<strong>du</strong>it<br />

<strong>du</strong> terroir quercynois.<br />

<strong>Les</strong> Bistrots entrés dans la démarche :<br />

- La Presqu’Ile,<br />

Gorses, M. et M me Lavergne<br />

- Le Café de Paris,<br />

Latronquière, M me Lherm<br />

- Le Gouzou,<br />

Montet et Bouxal, M. et M me Pecheyran<br />

- Le Café <strong>du</strong> Midi,<br />

Lacapelle-Marival, M me Combelles<br />

- La Forge, Faycelles,<br />

M me Toullic et M. Richard<br />

- Le Relais de la Tour,<br />

Capdenac-Le-Haut, M. et M me Birou<br />

- Le Café des Sports,<br />

Bagnac-Sur-Célé, M et M me Bos<br />

JUILLET-AOUT 2006 41


VIENT DE PARAÎTRE<br />

LES NOUVEAUX MAGASINS DE<br />

DÉTAILS<br />

Conçu comme un outil opérationnel et structuré,<br />

ce livre s’adresse à tous ceux qui sont porteurs<br />

d’une idée de création comme à tous les commerçants<br />

désireux de se développer avec succès.<br />

L’ouvrage explique comment choisir un positionnement<br />

gagnant et le mettre en œuvre par, entre<br />

autres, le choix d’un emplacement, d’un merchandising,<br />

d’une communication et d’un service à la<br />

clientèle adaptés et cohérents. Plusieurs créateurs<br />

de ces nouveaux univers y témoignent de leur<br />

expérience et de leurs objectifs de développement.<br />

Consultable au Centre de Documentation<br />

LES SALARIÉS DE L’ÉCONOMIE ALI-<br />

MENTAIRE EN MIDI-PYRÉNÉES<br />

La filière de l’économie alimentaire, qui regroupe<br />

les in<strong>du</strong>stries alimentaires, le commerce alimentaire<br />

et la restauration cherche à rendre ses<br />

métiers attractifs et à élever le niveau de compétence<br />

de sa main-d’œuvre, afin d’améliorer sa<br />

compétitivité. Fruit d’un partenariat entre l’Insee<br />

et la Direction régionale de l’Agriculture de Midi-<br />

Pyrénées, ce dossier dresse un état des lieux de la<br />

filière mettant en lumière sa large répartition sur<br />

le territoire régional, l’expansion et la structure de<br />

ses effectifs salariés, ainsi que les conditions de<br />

travail qu’elle offre.<br />

Consultable au Centre de Documentation<br />

DONÉO - OBSERVATOIRE RÉGIONAL<br />

DU COMMERCE ET DES SERVICES EN<br />

MIDI-PYRÉNÉES<br />

Né de la volonté des CCI, unies au sein de la CRCI<br />

Midi-Pyrénées, ce premier Observatoire régional<br />

<strong>du</strong> commerce et des services est riche d’informations<br />

sur les pôles commerciaux au niveau interdépartemental<br />

et régional (nombre d’établissements,<br />

type d’activité, nombre de salariés, surface<br />

de vente…). Il fournit également des données pertinentes<br />

sur la répartition de la population en<br />

Midi-Pyrénées et sur la consommation des<br />

ménages.<br />

Consultable au Centre de Documentation<br />

QUID<br />

Créateurs, repreneurs d’entreprises dans le <strong>Lot</strong><br />

Un coup de pouce financier pour vous aider<br />

<strong>Les</strong> prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propres<br />

des créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sont<br />

remboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’offre QUID<br />

est complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage <strong>du</strong> dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part des<br />

organismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.<br />

Quid <br />

Quercy Initiative Développement, association<br />

loi de 1901,<br />

plate-forme d’initiative locale.<br />

Pour qui <br />

<strong>Les</strong> créateurs, les repreneurs d’entreprises.<br />

<strong>Les</strong> activités suivantes, relevant d’une inscription au registre<br />

<strong>du</strong> commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID:<br />

• Activités in<strong>du</strong>strielles ou de services pour l’in<strong>du</strong>strie<br />

• Activités de négoce de forme indépendante<br />

• Activités d’artisanat de pro<strong>du</strong>ction<br />

• Commerce de détail en milieu rural<br />

• Services technologiques ou activités innovantes.<br />

En reprise seulement:<br />

BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.<br />

Comment <br />

Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie,<br />

sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans,<br />

éventuel différé de remboursement.<br />

Combien d’entreprises <br />

80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjà<br />

été soutenus par QUID.<br />

Renseignements :<br />

Loïz Pierre<br />

Chambre de Commerce<br />

et d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

Tél : 05 65 20 35 01<br />

loiz.pierre@lot.<strong>cci</strong>.fr<br />

Quels financements <br />

Ils sont assurés par:<br />

• L’Union Européenne,<br />

• L’Etat,<br />

• L’Union des Entreprises <strong>Lot</strong>oises,<br />

• Divers in<strong>du</strong>striels <strong>du</strong> département,<br />

• La Banque Populaire O<strong>cci</strong>tane,<br />

• La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées,<br />

• Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées,<br />

• Le groupe d’assurances Malakoff,<br />

• EDF,<br />

• Le Conseil général <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>,<br />

• La Caisse des Dépôts et Consignations,<br />

• La Chambre de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />

42 ENTREPRENDRE 132


FORMATION<br />

LES OUTILS DE MANAGEMENT<br />

POUR LA PME<br />

UNE FORMATION POUR LES DIRIGEANTS DE TPE,PME-PMI<br />

La Chambre de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> organise à partir de septembre<br />

2006 une action de formation à destination des dirigeants de TPE et PME-PMI en<br />

partenariat avec le Groupe Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse.<br />

Ce cycle intitulé « <strong>Les</strong> outils de management pour la PME » a pour objectif<br />

de renforcer les connaissances et compétences <strong>du</strong> dirigeant en matière de stratégie<br />

d’entreprise afin de l’aider à progresser au quotidien dans le développement de<br />

sa structure.<br />

Contact : Christophe Dussaud - Tél. 05 65 20 48 70<br />

JUILLET-AOUT MARS-AVRIL 2006 43


FORMATION<br />

Centre d’Étude des Langues<br />

Pour apprendre, réapprendre ou se perfectionner en langue étrangère, le Centre d’Étude<br />

des langues de la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> propose une offre de formation multiple en<br />

anglais, allemand, chinois, espagnol, italien, japonais, portugais, polonais et russe.<br />

Le Centre d’Étude des Langues s’engage à étudier la formule<br />

qui correspond le mieux à vos besoins et à vos disponibilités :<br />

cours indivi<strong>du</strong>els,<br />

cours collectifs,<br />

cours par téléphone,<br />

cours de conversation téléphonique,<br />

cours spécifiques (langues des affaires, techniques in<strong>du</strong>strielles,…)<br />

Pour tous renseignements : Cathy Gabillard 05 65 20 48 60<br />

L’alternance<br />

pourquoi pas vous<br />

Fonds Social Européen<br />

Le Point A de la CCI<br />

au service des entreprises<br />

et des jeunes:<br />

• vous informe sur l’alternance :<br />

contrats de professionnalisation,<br />

et d’apprentissage<br />

• aide les jeunes dans leur<br />

orientation professionnelle,<br />

• facilite la mise en relation entre les<br />

entreprises et les jeunes<br />

• dispose d’une bourse de l’alternance<br />

(offres et demandes)<br />

Contactez-nous :<br />

CCI <strong>Lot</strong> - Point A<br />

Tél. 05 65 20 48 60


FORMATION<br />

IFV SECTION APPRENTISSAGE<br />

Pour former vos futurs vendeurs<br />

dans des conditions intéressantes<br />

Formation<br />

Technicien Supérieur<br />

des Forces de Vente<br />

Le service Formation Emploi, sous réserve d’une<br />

décision favorable de la commission permanente<br />

<strong>du</strong> Conseil Régional Midi-Pyrénées,<br />

ouvrira à compter d’octobre une formation<br />

nouvelle de Technicien Supérieur des Forces de<br />

Vente. Homologuée à niveau III (BAC+2), cette<br />

formation réalisée en partenariat avec la CCI <strong>du</strong><br />

Pays de Brive aura pour objectif de former des<br />

commerciaux opérationnels capables de gérer<br />

un secteur de vente et de négocier à haut<br />

niveau de décision. Elle s’adressera à des<br />

demandeurs d’emploi en reconversion professionnelle<br />

et à des salariés en contrat ou période<br />

de professionnalisation.<br />

Contact : Christophe Dussaud<br />

Vous recherchez des vendeurs <br />

Avez-vous pensé à l’apprentissage <br />

La Chambre de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> vous propose sa<br />

section Institut des Forces de Ventes sous statut apprentissage.<br />

Son objectif est de former vos futurs vendeurs grâce à un programme<br />

particulièrement adapté aux missions actuelles atten<strong>du</strong>es<br />

à un poste de commercial.<br />

Rémunération minimale :<br />

de 41% à 61% <strong>du</strong> SMIC<br />

Incitations financières :<br />

Exonération des charges, prime à l’embauche, prime à l’effort<br />

de formation (suivant les cas).<br />

Public :<br />

jeunes de 18 à 25 ans.<br />

Durée :<br />

2 ans (400 heures par an)<br />

Fréquence :<br />

Trois semaines par mois dans votre entreprise, au poste de<br />

travail ; une semaine par mois en formation à la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />

Si cette formule vous intéresse, n’hésitez pas à contacter le<br />

service formation de la CCI <strong>du</strong> LOT au 05 65 20 48 70.<br />

E-mail : ccf@lot.<strong>cci</strong>.fr<br />

Formations Mécanic Vallée<br />

Dans la perspective de poursuivre l’accompagnement<br />

engagé auprès des entreprises de la<br />

Mécanic Vallée en matière de développement<br />

économique et in<strong>du</strong>striel, et dans le prolongement<br />

<strong>du</strong> 1 er cycle de formation organisé pour<br />

leurs dirigeants, les C.C.I. <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, de Rodez-<br />

Villefranche-Espalion, <strong>du</strong> Pays de Brive, de Tulle<br />

et Ussel proposent à compter de septembre<br />

2006 un nouveau programme de formation :<br />

• un 2 e cycle de formation action « Chef d’entreprise<br />

PME-PMI de la Mécanic Vallée »,<br />

• une formation nouvelle « Adjoints d’entreprises<br />

PME-PMI de la Mécanic Vallée ».<br />

Contact : Christophe Dussaud<br />

JUILLET-AOUT 2006 45


CONJONCTURE<br />

En cette période de l’année, l’économie<br />

lotoise est conditionnée par deux<br />

impératifs : l’accueil touristique et la satisfaction<br />

des multiples besoins des touristes en<br />

matière de consommation de pro<strong>du</strong>its de<br />

base, de services, de loisirs et de culture,<br />

mais également l’anticipation de la rupture<br />

estivale pour en minimiser les effets négatifs,<br />

qui porte essentiellement sur le renforcement<br />

des stocks dans les entreprises de<br />

pro<strong>du</strong>ction et la mise en ordre des chaînes et<br />

des ateliers de fabrication pour une rentrée<br />

immédiatement opérationnelle. Ces deux<br />

impératifs fortement dynamisants mobilisent<br />

énergies et moyens de pro<strong>du</strong>ction.<br />

Bien que cette période ait été bien préparée<br />

et se présente sous les meilleurs auspices<br />

deux inconnues demeurent : d’une<br />

part, le niveau de fréquentation et de<br />

consommation touristique, fortement<br />

dépendant de facteurs extérieurs imprévisibles,<br />

comme le temps ou quelque événement<br />

international contrariant ; seul un<br />

bilan de fin de saison permettra de trancher.<br />

D’autre part, la conjoncture de rentrée<br />

qui peut s’écarter de sa bonne orientation<br />

générale actuelle sous l’effet d’annonce de<br />

réformes difficiles, de la publication de<br />

mauvais résultats – emploi / chômage par<br />

exemple -, de perspectives d’agitation<br />

sociale ; on en connaît les effets désastreux<br />

sur la consommation des ménages et sur<br />

l’activité économique en général.<br />

L’activité, aux premiers jours de ce<br />

deuxième semestre, est en général bonne<br />

et la reprise se présente dans des conditions<br />

jugées normales par les entreprises<br />

avec des carnets de commandes et des<br />

plans de charges satisfaisants, notamment<br />

dans l’in<strong>du</strong>strie et les activités de construction<br />

et d’aménagement.<br />

<strong>Les</strong> investissements s’activent pour gagner<br />

en capacité de pro<strong>du</strong>ction et en pro<strong>du</strong>ctivité,<br />

pour mieux maîtriser la qualité et la<br />

sécurité des pro<strong>du</strong>its, pour ré<strong>du</strong>ire la<br />

consommation d’énergie ainsi que l’impact<br />

sur l’environnement.<br />

L’emploi s’ajuste progressivement aux<br />

besoins structurels des entreprises ainsi qu’à<br />

des besoins spécifiques nouveaux, tels la<br />

qualité, la sécurité, la pro<strong>du</strong>ctivité et l’innovation<br />

qui vont dans le sens d’un management<br />

plus responsable, imposé par le législateur,<br />

les donneurs d’ordres et les clients.<br />

<strong>Les</strong> prévisions à moyen terme sont, dans<br />

l’ensemble, favorablement orientées mais<br />

les opérateurs restent prudents et attendent<br />

les premiers jours de la rentrée pour<br />

se prononcer.<br />

AÉRONAUTIQUE<br />

<strong>Les</strong> rythmes de fabrication et de livraison<br />

sont toujours élevés et les capacités<br />

de pro<strong>du</strong>ction utilisées à leur niveau<br />

maximal. <strong>Les</strong> prévisions sont bonnes,<br />

les investissements et les recrutements<br />

se poursuivent pour répondre à la<br />

demande. <strong>Les</strong> retards relatifs à l’assemblage<br />

de l’A380 provoquent une accélération<br />

des cadences. L’agitation médiatique<br />

autour de la direction des<br />

structures EADS/AIRBUS est actuellement<br />

sans conséquence sur l’activité<br />

des sous-traitants.<br />

MACHINES SPECIALES<br />

<strong>Les</strong> carnets de commandes sont étoffés<br />

et les capacités de pro<strong>du</strong>ction utilisées<br />

à leur niveau optimal. Le secteur aéronautique<br />

est fortement demandeur<br />

comme en attestent les nombreuses<br />

consultations adressées aux opérateurs<br />

avec des exigences de délais de réponse<br />

plutôt accélérés.<br />

MÉCANIQUE GÉNÉRALE<br />

<strong>Les</strong> besoins de sous-traitance aéronautique<br />

sont pressants et vont en s’accroissant<br />

dans le temps. Le bon niveau<br />

d’activité devrait se maintenir au cours<br />

des mois à venir et même progresser<br />

dans certains domaines. Quelques tensions<br />

se manifestent sur les approvisionnements<br />

en matière de disponibilité<br />

et de coût.<br />

CONSTRUCTION ÉLECTRIQUE<br />

ET ÉLECTRONIQUE<br />

La demande en provenance de l’aéronautique<br />

et <strong>du</strong> bâtiment est bien orientée<br />

et devrait s’accroître à la rentrée. <strong>Les</strong><br />

carnets de commandes sont jugés<br />

satisfaisants et les rythmes de pro<strong>du</strong>ction<br />

et de livraison d’un bon niveau.<br />

BUREAUX D’ETUDES<br />

TECHNIQUES<br />

L’activité en ingénierie technique est<br />

bien orientée et fortement dynamisée<br />

par les sollicitations de l’aéronautique<br />

régionale. <strong>Les</strong> perspectives à plus long<br />

terme restent confiantes compte tenu<br />

de besoins pressants d’optimisation des<br />

procédés de fabrication (capacité, débit<br />

et pro<strong>du</strong>ctivité) et de la nécessité de<br />

développer des technologies innovantes<br />

plus sûres, plus respectueuses<br />

de l’environnement et plus économes<br />

en main d’œuvre.<br />

BÂTIMENT ET TRAVAUX<br />

PUBLICS<br />

Bâtiment<br />

En gros œuvre l’activité est toujours<br />

bien orientée et certains chantiers s’activent<br />

pour terminer avant la période<br />

des congés d’été. En second œuvre la<br />

demande est toujours pressante et les<br />

délais de réalisation parfois allongés.<br />

L’ouverture des résidences secondaires<br />

et touristiques génère également des<br />

besoins supplémentaires et urgents<br />

qu’il est nécessaire de satisfaire.<br />

Travaux publics<br />

Le plan de charge est jugé correct et à<br />

même d’assurer le plein emploi des<br />

moyens en place.<br />

<strong>Les</strong> projets <strong>du</strong> Département en matière<br />

d’infrastructures, de désenclavement,<br />

d’amélioration des conditions de circulation,<br />

de mise en sécurité sont autant d’éléments<br />

rassurants pour les mois à venir.<br />

TRANSPORTS<br />

Transport de marchandises, messageries<br />

<strong>Les</strong> transports locaux bénéficient de<br />

l’afflux touristique qui accroît le volume<br />

de consommation et par conséquent<br />

les besoins en matière de transport et<br />

de logistique. Au-delà d’un bon niveau<br />

d’activité les trésoreries sont toujours<br />

ten<strong>du</strong>es et les marges très étroites. Des<br />

réactualisations tarifaires sont plus que<br />

jamais nécessaires ; elles pourraient<br />

avoir lieu à la rentrée.<br />

Transports de voyageurs<br />

<strong>Les</strong> transports scolaires prennent fin et<br />

libèrent des moyens qui peuvent être<br />

mis à disposition de l’accueil touristique.<br />

<strong>Les</strong> autocaristes moins présents<br />

sur les destinations lointaines, notamment<br />

en direction des pays <strong>du</strong> sud, peuvent<br />

consacrer un peu de temps libre à<br />

la préparation de nouveaux pro<strong>du</strong>its et<br />

de nouvelles destinations.<br />

BOIS<br />

Première transformation (scierie, parquet)<br />

L’activité est soutenue et la demande en<br />

progression, en prévision des congés <strong>du</strong><br />

46 ENTREPRENDRE 132


CONJONCTURE<br />

secteur <strong>du</strong> bâtiment. <strong>Les</strong> capacités de<br />

pro<strong>du</strong>ction sont utilisées à plein et les<br />

entreprises constituent quelques stocks<br />

pour la rentrée.<br />

Deuxième transformation<br />

(menuiserie <strong>du</strong> bâtiment)<br />

La demande est toujours soutenue en<br />

relation avec le bon niveau d’activité<br />

dans la construction et la rénovation de<br />

logements. Le niveau des fabrications<br />

est jugé satisfaisant ; il permet une<br />

bonne utilisation des moyens de pro<strong>du</strong>ction.<br />

FILIÈRE VIANDE<br />

Exportation de bestiaux<br />

La campagne de vente des jeunes<br />

bovins d’herbe se prépare et les transactions<br />

s’accélèrent significativement<br />

à compter de ce mois d’août. La pro<strong>du</strong>ction<br />

locale est d’un bon niveau tant en<br />

quantité qu’en qualité ; elle est à même<br />

de satisfaire la demande des principaux<br />

pays clients que sont l’Italie, l’Espagne<br />

et le Portugal.<br />

Abattage et négoce de viande<br />

Ce secteur est essentiellement marqué<br />

par le retour à la confiance des consommateurs<br />

rassurés par la bonne gestion<br />

de la crise aviaire, par la vigilance des<br />

services de contrôle, ainsi que par les<br />

efforts importants réalisés par les professionnels<br />

en matière de transparence,<br />

de traçabilité, de sécurité alimentaire et<br />

de qualité. Cette bonne appréciation<br />

bénéficie à l’ensemble des viandes et,<br />

surtout, aux viandes de volailles dont la<br />

consommation avait fortement chuté.<br />

Conserves fines<br />

La pro<strong>du</strong>ction est soutenue pour renforcer<br />

les stocks en prévision des ventes<br />

estivales et de la fermeture temporaire<br />

de certains sites de fabrication. <strong>Les</strong><br />

efforts pour étoffer la palette de pro<strong>du</strong>its<br />

et l’intensification de la prospection<br />

commerciale portent leurs fruits et<br />

élargissent significativement le potentiel<br />

de clientèle. Une revalorisation des<br />

tarifs est envisagée avant le démarrage<br />

de la campagne d’hiver.<br />

ventes, notamment à l’international ainsi<br />

qu’auprès de la grande distribution. La<br />

présente campagne d’été voit se remettre<br />

au goût <strong>du</strong> jour les rosés, dont l’accroissement<br />

de la demande se confirme et s’accélère<br />

apportant une contribution positive<br />

au courant d’affaires.<br />

Eaux embouteillées<br />

<strong>Les</strong> conditions climatiques proches de<br />

l’état caniculaire en ce début d’été augmentent<br />

les besoins en eaux de table et<br />

imposent des cadences soutenues de<br />

fabrication et de livraison.<br />

LAIT ET FROMAGE<br />

Lait de vache<br />

La collecte, encore dynamique, est bien<br />

absorbée par les fabricants de crèmes<br />

et entremets glacés ainsi que par les<br />

fromagers qui sont en période de renforcement<br />

des stocks avant les baisses<br />

de pro<strong>du</strong>ction laitière et de fabrication<br />

de plein été.<br />

Fromage de chèvre<br />

La montée en puissance des achats touristiques<br />

raffermit la demande et active<br />

les fabrications. L’AOC Rocamadour a<br />

toujours la faveur des consommateurs<br />

contrairement à un certain nombre<br />

d’autres appellations dont les ventes<br />

sont plutôt à la stabilité.<br />

TRAVAIL DU GRAIN<br />

Fabrication d’aliments <strong>du</strong> bétail<br />

<strong>Les</strong> conséquences de la sécheresse précoce<br />

sur les pâturages ainsi que sur les<br />

cultures à ensiler se manifestent déjà,<br />

ce qui avance le recours aux aliments<br />

composés de substitution avec un effet<br />

plutôt positif sur les mises en fabrication<br />

et les livraisons.<br />

Biscuiterie<br />

<strong>Les</strong> pro<strong>du</strong>its meringués destinés aux<br />

préparations glacées bénéficient d’une<br />

demande toujours soutenue. Pour les<br />

spécialités locales, les achats progressent<br />

de façon significative à la faveur de<br />

l’arrivée des touristes dans la région.<br />

FRUITS ET LEGUMES<br />

Stations fruitières<br />

La campagne d’été (melons, courgettes)<br />

à débuté dans un contexte de fortes<br />

chaleurs favorable aux achats de pro<strong>du</strong>its<br />

rafraîchissants ; la demande a été<br />

plus précoce et plus dynamique que<br />

certaines années à la même période. La<br />

récolte de masse pourrait être affectée<br />

par la sécheresse avec une diminution<br />

des volumes et une bonification de la<br />

qualité, éléments permettant de minimiser<br />

l’afflux d’apports et la chute des<br />

prix de pleine saison.<br />

Pro<strong>du</strong>its transformés<br />

(confitures, avant-pro<strong>du</strong>its in<strong>du</strong>striels)<br />

<strong>Les</strong> compositions fraîches et allégées,<br />

telles les compotes et les jus de fruits,<br />

disputent le leadership aux confitures<br />

plus traditionnelles. En pro<strong>du</strong>its professionnels,<br />

les fabricants de desserts et<br />

crèmes glacées sont actuellement de<br />

gros consommateurs, ainsi que d’une<br />

façon plus générale, l’ensemble des utilisateurs<br />

d’ingrédients alimentaires qui<br />

renforcent leurs stocks en prévision de<br />

l’arrêt estival de certaines fabrications.<br />

VIN ET BOISSONS<br />

Vin de Cahors<br />

L’intensification des actions commerciales<br />

pour surmonter l’état de crise de<br />

début d’année s’avère encourageante et<br />

débouche sur une progression des<br />

JUILLET-AOUT 2006 47


CONJONCTURE<br />

CONJONCTURE<br />

COMMERCE DE DÉTAIL<br />

Statistiques nationales<br />

Évolution des chiffres d’affaires en valeur (source : Banque de France)<br />

ÉVOLUTION CA EN VALEUR MAI 06 5 MOIS 06<br />

MAI 05 5 MOIS 05<br />

ALIMENTAIRE 2,3 1,0<br />

VIANDE 3,9 2,8<br />

TEXTILE / HABILLEMENT 3,9 1,7<br />

CHAUSSURE -1,9 -0,4<br />

MEUBLES -0,3 1,1<br />

APPAREILS MÉNAGERS 0,2 1,2<br />

ÉLECTRONIQUE Grand public 27,4 6,1<br />

QUINCAILLERIE 6,4 2,5<br />

BRICOLAGE 2,6 1,0<br />

LIVRES ET PAPETERIE 1,3 -1,8<br />

HORLOGERIE / BIJOUTERIE 2,2 1,6<br />

AUTOMOBILES NEUVES -1,8 1,0<br />

AUTOMOBILES OCCASION -0,3 -0,4<br />

ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL 4,0 1,6<br />

Alimentation :<br />

<strong>Les</strong> ventes de pro<strong>du</strong>its alimentaires ont<br />

progressé au mois de mai 2006 par rapport<br />

à mai 2005 (+2,3%). En cumul sur<br />

les cinq premiers mois de l’année, les<br />

chiffres d’affaires sont en hausse de 1%.<br />

<strong>Les</strong> ventes de pro<strong>du</strong>its de boucherie<br />

charcuterie sont augmentation de 2,8%<br />

depuis le début de l’année.<br />

Equipement de la personne :<br />

Dans l’habillement, en mai 2006, les<br />

ventes ont progressé de 3,9% par rapport<br />

à mai 2005. En cumul sur les cinq<br />

premiers mois 2006, les ventes sont en<br />

hausse de 1,7%. Par contre, les affaires<br />

dans le secteur de la chaussure sont<br />

moins satisfaisantes. <strong>Les</strong> ventes sont en<br />

recul de 1,9% au mois de mai et enregistrent<br />

une évolution négative sur les<br />

cinq premiers mois 2006.<br />

Evolution CA en valeur Mai 06/Mai 05 5 mois 06/ 5 mois 05<br />

Ensemble <strong>du</strong> Commerce de détail 4,0 1,6<br />

Dont petit commerce (hors automobile) 4,8 1,9<br />

Dont grande distribution 2,5 0,4<br />

Equipement <strong>du</strong> logement :<br />

Meuble : Stagnation des ventes en mai<br />

et léger retard depuis le début de l’année<br />

par rapport à l’an passé.<br />

Electroménager : progression de ventes<br />

de 1,2% depuis le début de l’année 2006.<br />

Electronique grand public : forte progression<br />

de ventes en mai 2006. Bon<br />

mois pour les activités de bricolage et<br />

de quincaillerie.<br />

Autres activités :<br />

<strong>Les</strong> commerces de détail de livres et<br />

papeterie sont en recul de 1,8% depuis<br />

le début de l’année 2006 et celles de la<br />

bijouterie sont en hausse de 2,2%. <strong>Les</strong><br />

ventes d’automobiles neuves et d’occasion<br />

sont en recul au mois de mai 2006.<br />

Dans l’ensemble, toutes activités confon<strong>du</strong>es,<br />

le courant d’affaires a davantage<br />

progressé dans le petit commerce que<br />

dans la grande distribution généraliste.<br />

48 ENTREPRENDRE 132


INDICATEURS<br />

DEMANDES D’EMPLOIS AU 31 MAI<br />

8,6%<br />

C’EST LE TAUX DE CHÔMAGE<br />

au 31 mai 2006.<br />

Une diminution de 3,4 points<br />

par rapport à mai 2005 (8,9%)<br />

Neufs<br />

Occasions<br />

8 000<br />

7 000<br />

6 000<br />

5 000<br />

4 000<br />

3 000<br />

2 000<br />

1 000<br />

6 472<br />

1998<br />

6 051<br />

1999<br />

IMMATRICULATION DE VÉHICULES<br />

6 mois<br />

6 mois<br />

Janvier à Juin 05 Janvier à Juin 06<br />

931<br />

3 509 3 474<br />

7 416 7 324<br />

C’est le nombre de créations<br />

d’entreprises dans le <strong>Lot</strong> en 2004.<br />

Une diminution de 2,6%<br />

par rapport à 2003 (956)<br />

5 248<br />

2000<br />

Évolution<br />

%<br />

- 1,0<br />

- 1,2<br />

55,5<br />

MILLIONS D’EUROS<br />

C’est le montant des exportations<br />

lotoises au premier trimestre 2006.<br />

Une hausse de 12,1%<br />

par rapport au premier trimestre<br />

2005 (49,5 millions d’euros)<br />

4 599<br />

2001<br />

4 936<br />

2002<br />

4 484<br />

2003<br />

4 569<br />

2004<br />

4 202<br />

2005<br />

3 958<br />

2006<br />

8,27<br />

EUROS<br />

C’est le taux horaire <strong>du</strong> SMIC<br />

à compter <strong>du</strong> 1 er juillet 2006<br />

Une revalorisation de 2,99%<br />

par rapport au 1 er juillet 2005 (8,03 euros)<br />

494<br />

C’est le nombre de logements autorisés<br />

dans le <strong>Lot</strong> au premier trimestre 2006.<br />

Une progression de 8,1%<br />

par rapport au premier trimestre 2005 (457)<br />

9,57%<br />

C’est la variation triennale<br />

de l’indice <strong>du</strong> coût de la construction<br />

au premier trimestre 2006.<br />

1 e trimestre 2002 : 1 159<br />

1 e trimestre 2005 : 1 270<br />

1200<br />

1100<br />

1000<br />

900<br />

800<br />

700<br />

600<br />

500<br />

400<br />

300<br />

200<br />

100<br />

0<br />

OFFRES D’EMPLOIS AU 31 MARS<br />

926<br />

933<br />

814<br />

749<br />

620 759<br />

690<br />

609<br />

659<br />

1998<br />

1999<br />

2000<br />

2001<br />

2002<br />

2003<br />

2004<br />

2005<br />

2006<br />

JUILLET-AOUT 2006 49


PETITES ANNONCES<br />

DEMANDE D’EMPLOI<br />

Tél. 05 65 20 35 17<br />

Assistant communication / marketing 132 E 1<br />

Action de promotion des ventes, gestion de la<br />

documentation technique, organisation<br />

administrative <strong>du</strong> service, participation à des<br />

actions de communication (préparation des<br />

salons…). Assistant d’é<strong>du</strong>cation : co-animation<br />

de cours, suivi pédagogique.<br />

Maîtrise des logiciels de bureautique : pack<br />

office, Publisher et outils Internet.<br />

Formation : Niveau BTS Action Commerciale.<br />

Expérience professionnelle : in<strong>du</strong>strie métallurgie,<br />

é<strong>du</strong>cation nationale.<br />

Assistante trilingue :<br />

Anglais / Allemand / Français 132 E 2<br />

Préparation d’action de communication, gestion<br />

<strong>du</strong> secrétariat (administratif, commercial).<br />

Réalisation de plan de prospection, gestion<br />

et suivi de clientèle étrangère.<br />

Professeur d’allemand langue étrangère :<br />

préparation de parcours pédagogique indivi<strong>du</strong>el<br />

ou par groupe de niveau, réalisation de<br />

cours et tra<strong>du</strong>ction de documents technique.<br />

Maîtrise des logiciels de bureautique : pack<br />

office, Publisher et outils Internet.<br />

Formation : Maîtrise d’Anglais et de littérature<br />

comparée & Maîtrise de Sciences<br />

Politiques « relations franco-allemandes ».<br />

Expérience professionnelle : services, hôtellerie,<br />

enseignement.<br />

Comptable 132 E 3<br />

Réalisation de compte de résultat, de bilan et<br />

des déclarations (revenu, TVA…). Gestion et<br />

suivi <strong>du</strong> portefeuille de clients (artisans et<br />

sociétés).<br />

Gestion sociale : rédaction contrat de travail,<br />

bulletin de paie, déclaration sociale.<br />

Formation : DUT Gestion des Entreprises et<br />

des Administrations option finances et<br />

comptabilité.<br />

Expérience professionnelle : cabinet d’expertise<br />

comptable, banque.<br />

Assistante de direction 132 E 4<br />

Gestion <strong>du</strong> secrétariat, animation <strong>du</strong> service,<br />

mise en place de reporting et suivi des activités<br />

et des plannings, préparation et organisation<br />

des réunions. Participation à la mise en<br />

place de la démarche Qualité. Suivi de la<br />

création <strong>du</strong> site Internet de l’entreprise.<br />

Secrétariat commercial : action de prospection<br />

téléphonique, suivi des stocks, administration<br />

des ventes (facturation, relance…).<br />

Langue : anglais pratique courante.<br />

Formation : niveau BTS secrétariat commercial,<br />

DU Qualité & Management dans les<br />

structures sanitaires et sociales.<br />

Expérience professionnelle : in<strong>du</strong>strie, services,<br />

chimie, maintenance, association.<br />

Employé polyvalent 132 E 5<br />

Commis de cuisine, service en salle, employé<br />

d’étage. Vente de pro<strong>du</strong>its alimentaires : mise<br />

en rayon et suivi des stocks. Aide ménagère :<br />

accompagnement de personnes âgées dans<br />

leurs actes quotidiens (ménage, repas…).<br />

Formation : niveau CAP vente.<br />

Expérience professionnelle : restauration,<br />

commerce, aide à la personne.<br />

DEMANDE / OFFRE D’EMPLOI :<br />

CCI / Carine Souquet - Tél. 05 65 20 35 17<br />

Candidature (lettre de motivation et CV)<br />

à adresser S/Réf C/ECCI à :<br />

CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> - Pôle Emploi/RH<br />

107, Quai Cavaignac BP 79<br />

46002 CAHORS cedex<br />

9carine.souquet@lot.<strong>cci</strong>.fr<br />

OFFRE D’EMPLOI<br />

Tél. 05 65 20 35 41<br />

COMMERCIAL ITINERANT - H/F<br />

Pour le compte d’une entreprise de concession<br />

de voiture, nous recherchons un commercial<br />

itinérant.<br />

Dans le cadre d’une nouvelle activité vous<br />

assurerez la commercialisation de voitures<br />

sans permis. Au sein de l’équipe de commerciaux<br />

vous prospectez auprès d’un portefeuille<br />

de clients sur le département <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> et<br />

de l’Aveyron (Rodez). Vous serez également<br />

amené à participer à des foires et salons.<br />

De formation commerciale, vous avez une<br />

expérience significative de la vente.Vous êtes<br />

autonome et disponible.<br />

Contrat : CDI<br />

Salaire :Fixe + commission + Voiture de fonction<br />

Société basée à Figeac<br />

COMPTABLE – H/F<br />

Pour le compte d’un cabinet d’expertise comptable,nous<br />

recherchons un comptable.Vous assurez<br />

la gestion et le suivi d’un portefeuille de<br />

clients, dans ce cadre vous réalisez les comptes<br />

de résultats, les bilans, les déclarations, … et<br />

vous prenez en charge la gestion sociale.<br />

De formation supérieure en comptabilité<br />

(minimum Bac + 2) vous pouvez justifier<br />

d’une expérience significative dans ce secteur.<br />

La pratique courante de l’anglais est<br />

indispensable.<br />

Contrat : CDI<br />

Salaire : à négocier selon profil<br />

Lieu de travail : Saint-Céré<br />

VENTES & LOCATIONS<br />

Tél. 05 65 20 35 41<br />

CHARCUTERIE TRAITEUR EPICERIE FINE 132 V 1<br />

A vendre cause santé fonds de commerce de<br />

charcuterie traiteur, crèmerie, cave à vins, épicerie<br />

fine – Travaux faits en 2005 – Très bon<br />

chiffre d’affaires en progression : 160 000 € -<br />

Possibilité de faire boucherie – Proximité<br />

autres commerces – Pas de concurrence<br />

directe – Affaire idéale pour couple.<br />

PEPINIERES, PAYSAGISTE,<br />

ENTRETIEN DE PARCS ET JARDINS 132 V 2<br />

A vendre nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> vallée de la Dordogne, activité<br />

de pépinières, paysagiste, création et entretien<br />

de parcs et jardins – Bon emplacement en<br />

bor<strong>du</strong>re de route, solides références et excellente<br />

notoriété – Conviendrait à professionnel<br />

<strong>du</strong> secteur disposant d’une capacité financière<br />

en rapport avec la valeur de l’entreprise.<br />

LOCAL COMMERCIAL 132 V 3<br />

A louer dans ville nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> local commercial<br />

bien situé (proximité commerces<br />

banques et place <strong>du</strong> marché) – Surface de<br />

vente 18 m 2 et 4 m 2 de réserve, vitrine – Loyer<br />

420 €/mois.<br />

ELECTROMENAGER, TV, RADIO,<br />

ARTS DE LA TABLE, DECORATION 132 V 4<br />

A vendre fonds de commerce électroménager<br />

TV radio et magasin vaisselle, cadeaux,<br />

articles de décoration... à Catus – 2 locaux différents<br />

de 40 m 2 de surface de vente chacun<br />

et 4 mètres de vitrine chacun et 20 m 2 de<br />

réserve – Loyer 625 € pour les 2 locaux –<br />

Affaire saine conviendrait pour couple – possibilité<br />

de dissocier les deux activités.<br />

FRUITS ET LEGUMES 132 V 5<br />

A vendre fonds de commerce de fruits et<br />

légumes en centre-ville de Figeac (près <strong>du</strong><br />

Musée Champollion) – Rue piétonne – Bon<br />

état des locaux – Surface de vente 30 m 2 et<br />

réserve 35 m 2 - Bonne affaire.<br />

ARTICLES DE DECORATION,<br />

BIJOUX, CADEAUX 132 V 6<br />

A vendre cause retraite fonds de commerce<br />

articles de décoration, cadeaux, bijoux à Cahors<br />

– Clientèle fidélisée – Très bon emplacement en<br />

centre-ville – Surface de vente 33 m 2 + réserve de<br />

20 m 2 - Loyer modéré 268 €/mois – Possibilité<br />

cession droit au bail – Bail tous commerces.<br />

ELECTROMENAGER, AMEUBLEMENT,<br />

LITERIE 132 V 7<br />

A vendre fonds de commerce d’électroménager,<br />

ameublement, literie dans commune de 1 500<br />

habitants nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> – Surface de vente <strong>du</strong><br />

magasin 600 m 2 - bon état des locaux – accès<br />

rapide à l’A20 – Comptages routiers 7 000 véhicules/jour<br />

– Parking – Bonne notoriété.<br />

EBENISTERIE V 8<br />

A vendre fonds de commerce Ebénisterie<br />

(agencements, placards, cuisines,...) – Atelier<br />

de 800 m 2 et surface de vente 150 m 2 - Accès<br />

rapide A20 – Comptages routiers 7 000 véhicules/jour<br />

– Bon, état <strong>du</strong> matériel et des<br />

locaux – Bonne notoriété.<br />

LOCAUX COMMERCIAUX<br />

DANS SITE TOURISTIQUE 132 V 9<br />

A louer dans édifice majeur <strong>du</strong> patrimoine<br />

dans village à fort potentiel touristique :<br />

- bail commercial avec licence IV : bar et<br />

petite restauration<br />

- bail commercial atelier d'artisan d'art 76 m 2<br />

- bail commercial atelier d'artisan d'art 81 m 2<br />

avec salle d’exposition<br />

Envoyer dossier de candidature à la Mairie.<br />

DROIT AU BAIL 132 V 10<br />

A céder droit au bail à Cahors – Rue commerçante<br />

– Loyer mensuel avec charges 372 €.<br />

Surface de vente et réserve 70 m 2 .<br />

VENTES & LOCATIONS - Tél. 05 65 20 35 41<br />

Dans le cadre <strong>du</strong> dispositif Transmission/ Reprise,<br />

la Chambre de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />

édite un catalogue d’affaires à céder dans le<br />

département (annonces gratuites) à l’attention<br />

des candidats à la reprise de commerces.<br />

50 ENTREPRENDRE 132


CABiNET d'Assurances<br />

Jean-Michel INESTA<br />

David THIRION<br />

une équipe de spécialistes dans tout le LOT<br />

Le cabinet n° 1 lotois<br />

en assurances vie, retraite, prevoyance<br />

Le n°1 ca<strong>du</strong>rcien et n° 2 lotois<br />

en assurances IARD particulier ou entreprises<br />

"Nous pouvons agir pour votre avenir"

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