Les discrets trésors du Lot Les discrets trésors du Lot - Lot-cci ...
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Etude exclusive de la CCI sur les zones d'emploi :<br />
L'ÉCONOMIE LOTOISE REDÉPLOYÉE<br />
Juillet | Août 2006<br />
N° 132<br />
GOUFFRES<br />
&<br />
GROTTES<br />
<strong>Les</strong> <strong>discrets</strong> trésors <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>
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L’Hospitalet<br />
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F. F, inspecteur<br />
<strong>du</strong> travail<br />
4-13 DOSSIER<br />
Étude exclusive :<br />
L’économie lotoise redéployée<br />
12-21 ENTREPRISES<br />
12-13 Trufarome<br />
Des flacons jusqu’à l’ivresse<br />
14-15 Dubicki<br />
La pierre réinventée<br />
16-17 <strong>Lot</strong>oquine<br />
tire le bon numéro<br />
18-19 Aqua Corail<br />
La passion des petits animaux de compagnie<br />
20-21 Côté Rocher<br />
Humour et comédie au village<br />
22-33 ENJEUX<br />
22-24 Loisirs récréatifs, tournez manèges…<br />
Trampobobile : au diable la gravitation !<br />
26-30 Gouffres et grottes<br />
<strong>Les</strong> <strong>discrets</strong> trésors <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
32-33 Amiante<br />
Mode de non emploi<br />
34-35 INITIATIVE CCI<br />
34-35 Service Environnement<br />
Un capital bien gardé<br />
37-50 L’ACTUALITÉ EN BREF<br />
36-39 Repères Éco<br />
40 Commerce<br />
41 Tourisme<br />
42 Vient de paraître<br />
43-45 Formation<br />
46-48 Conjoncture<br />
49 Indicateurs<br />
50 Petites annonces<br />
F. F n’aime pas les chefs d’entreprise.<br />
Ils sont forcément<br />
exploiteurs, naturellement<br />
tricheurs. F. F appartient sans doute<br />
à cette bruyante et remuante<br />
cohorte acharnée à prouver le<br />
manichéisme d’une société où les<br />
patrons sont toujours méchants, les<br />
salariés toujours victimes. Une<br />
France sans patrons, débarrassée <strong>du</strong> risque d’entreprendre, <strong>du</strong><br />
courage de l’initiative, de la volonté de créer serait tellement plus<br />
fraternelle, plus libre, plus égalitaire. Que F. F échafaude des lendemains<br />
meilleurs, c’est son droit. Que F. F milite pour éradiquer<br />
capitalisme, libéralisme, mondialisme et autres «affreuses réalités»<br />
<strong>du</strong> temps, c’est sa liberté. Que F. F exerce la profession d’inspecteur<br />
<strong>du</strong> travail, c’est un choix honorable s’il assortit la nécessaire<br />
rigueur d’une fonction avec les objectifs et le cadre d’action fixés<br />
par l’Etat. S’il accomplit ses devoirs dans la dignité de sa délicate<br />
mission, le respect des droits et de l’honneur des uns et des autres.<br />
Le problème c’est que le fonctionnaire F, abrité derrière un statut<br />
on ne peut plus protecteur, fait des heures supplémentaires pour<br />
ses idées personnelles avec les fruits de sa récolte professionnelle<br />
(voir page 31). Chargé par l’Etat de faire respecter des droits,<br />
F. Fs’est engouffré sans vergogne dans les espaces de non-droit<br />
ouvert par le cyber-espace, lançant un blog pour déverser régulièrement<br />
des interprétations très subjectives de ses visites professionnelles<br />
dans les entreprises <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>. Utilisant des initiales suffisamment<br />
explicites pour identifier les entreprises et leurs<br />
responsables, voire des photos, F. F se livre ainsi à un florilège de<br />
délations et d’accusations sans fondement, dignes des polices politiques<br />
d’un autre temps, forcément impossibles à caser dans ses<br />
rapports officiels. Faux zélateur mais vrai corbeau, F. F surfe tranquillement<br />
sur cet air <strong>du</strong> temps qui semble vouloir tuer l’image de<br />
l’entreprise, casser les derniers ressorts de l’économie d’un pays<br />
bien malade. Entre les slogans d’une rue manipulée, les net-élucubrations<br />
des Messieurs. F, X ou Y et la démagogie politicienne,<br />
nous voilà sans aucun doute bien armés pour affronter les défis <strong>du</strong><br />
monde dans un repli gaulois formidablement porteur.<br />
L’Etat peut-t-il laisser les Messieurs F, X ou Y, demain peut-être<br />
fonctionnaires de la justice ou des impôts, raconter sur un blog,<br />
transformé en média militant, tout ce que le droit et leur devoir de<br />
réserve leur interdisent de dire et d’utiliser Va-t-on sans réagir<br />
laisser des apprentis sorciers détruire à petit feu le socle essentiel<br />
de notre économie <strong>Les</strong> réponses à ces questions sont d’autant<br />
plus simples à apporter que F.F est tout aussi facilement identifiable<br />
que l’auteur de ces quelques lignes.<br />
Entreprendre<br />
Bimestriel<br />
Chambre de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
Quai Cavaignac - 46000 Cahors<br />
Tél. 05 65 20 35 48<br />
J-P. L.<br />
Président de la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
Directeur de la Publication : Michel Bès<br />
Conception, réalisation, régie publicitaire : Campagne de Presse<br />
Photos : Pierre Lasvènes, Michel Camiade<br />
Mise en page : François Cadart<br />
Imprimerie : France Quercy / Cahors<br />
Commission paritaire : 1 402 ADEP<br />
JUILLET-AOUT 2006 3<br />
ISSN : 0992 - 681 X<br />
Abonnement : 7,50 €
DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE<br />
L’économie loto<br />
«Ces deux dernières décennies, le <strong>Lot</strong> est devenu de plus en plus "rurbain", les cantons<br />
ruraux étant fortement réinvestis par des salariés travaillant dans les centres urbains et les<br />
nouvelles zones d'activité. C'est la zone d'emploi de Cahors qui bénéficie le plus largement<br />
de cette évolution, au profit de l'ensemble de la partie méridionale <strong>du</strong> département ».<br />
Progression de la population totale<br />
1 er : canton de Lalbenque<br />
+ 16,4% entre 1982 et 1999<br />
Progression de la population salariée<br />
1 er : canton de Salviac<br />
+ 73,7% entre 1982 et 1999<br />
Progression des inscriptions au RCS<br />
1 er :zone d’emploi de Cahors<br />
+ 24,2% entre 2002 et 2005<br />
Progression de la population active<br />
ayant un emploi<br />
1 er : canton de Catus<br />
+ 18,4% entre 1982 et 1999<br />
4 ENTREPRENDRE 132
DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE<br />
ise redéployée<br />
Le tissu économique lotois a connu des<br />
changements progressifs mais déterminants<br />
au cours des deux dernières<br />
décennies. Si certaines de ces évolutions<br />
sont connues, l’étude menée par la CCI <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong> sur les trois zones d’emploi <strong>du</strong> département<br />
met en lumière des mutations plus<br />
inatten<strong>du</strong>es. La première concerne les<br />
rythmes de croissance de chacun des bassins<br />
économiques : contrairement à une<br />
idée reçue trop tenace, c’est la zone d’emploi<br />
de Cahors - et l’ensemble de la partie<br />
méridionale <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> - qui affiche les résultats<br />
les plus élevés. Elle se place ainsi en<br />
première position pour cinq des huit<br />
variables considérées, les chiffres étant<br />
issus des statistiques de l’INSEE, de<br />
l’ASSEDIC ou de la CCI : ce bassin est le premier<br />
en ce qui concerne l’augmentation <strong>du</strong><br />
nombre d’habitants, l’évolution de la population<br />
active, la progression <strong>du</strong> nombre de<br />
salariés, les créations d’entreprises in<strong>du</strong>strielles<br />
<strong>du</strong> secteur privé ou le nombre d’inscriptions<br />
au Registre <strong>du</strong> Commerce et des<br />
Sociétés. Il est clair que ce bilan très flatteur<br />
diffère largement de ceux qui claironnent<br />
que le secteur de Cahors serait, dans<br />
le meilleur des cas, en stagnation.<br />
En parallèle, la zone d’emploi de Figeac<br />
voit l’excellence de ses résultats dans le<br />
domaine aéronautique tempérés par le<br />
déclin de sa démographie et par la<br />
concentration <strong>du</strong> nombre d’entreprises.<br />
Là encore, la somnolence supposée de l’un et<br />
l’extrême dynamisme attribué à l’autre ne<br />
correspondent à aucune réalité statistique.<br />
Par ailleurs, la zone d’emploi <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>,<br />
qui bénéficie elle aussi d’une forte réputation<br />
de dynamisme, présente dans les faits<br />
des croissances relativement modestes.<br />
Au-delà, cette étude de la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
confirme que les développements ne profitent<br />
plus aux métropoles de chacune des<br />
zones d’emploi mais plutôt aux cantons<br />
limitrophes. En l’occurrence, les plus fortes<br />
progressions sont enregistrées par ceux<br />
de Lalbenque, de Saint-Géry, de Catus ou<br />
de Livernon.<br />
En résumé, cette étude accrédite deux<br />
tendances fortes : d’une part, les grands<br />
chantiers d’infrastructure liés aux transports,<br />
aux télécommunications et au tourisme<br />
ont effectivement con<strong>du</strong>it à une<br />
nouvelle répartition <strong>du</strong> travail ; d’autre<br />
part, les évolutions les plus marquantes<br />
concernent moins les nouveaux équilibres<br />
entre les trois zones qu’une nouvelle<br />
forme de partage, au sein de chaque zone,<br />
entre les métropoles et les espaces dits<br />
« ruraux ». Panorama.<br />
JUILLET-AOUT 2006 5
DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE<br />
Zones d’emploi<br />
les nouveaux équilibres<br />
Chacune des trois zones d’emploi <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> (Cahors, Figeac et Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>) doit gérer l’écart grandissant<br />
entre son image et sa nouvelle situation économique et démographique. En l’occurrence,<br />
ces deux dernières décennies ont bien été marquées par un rééquilibrage <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> travail,<br />
dont la zone d’emploi de Cahors apparaît comme le premier bénéficiaire.<br />
L’idée a longtemps prévalu : il y<br />
aurait plusieurs économies<br />
lotoises. Selon cet a priori, les parties<br />
nord et est <strong>du</strong> département sont<br />
immanquablement en développement<br />
tandis que le sud <strong>du</strong> territoire resterait<br />
confronté à une stagnation, voire à un<br />
recul. L’étude exclusive menée par la<br />
Chambre de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie sur<br />
les trois zones d’emploi <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> con<strong>du</strong>it à<br />
fortement tempérer ces constats, hérités<br />
de réalités d’un autre temps.<br />
Concrètement, le concept de zone d’emploi<br />
a été défini dès le début des années<br />
quatre-vingts par le Ministère <strong>du</strong> Travail<br />
afin de faciliter le suivi des évolutions<br />
des différents bassins économiques. Le<br />
département a ainsi été divisé en trois<br />
zones, dont les limites sont sensiblement<br />
différentes des arrondissements. La zone<br />
d’emploi de Cahors, la plus importante,<br />
rassemble ainsi les treize cantons de l’arrondissement<br />
de la ville-Préfecture ainsi<br />
que ceux de Labastide-Murat, Saint<br />
Germain <strong>du</strong> Bel Air et Salviac. A elle<br />
seule, la zone d’emploi de Cahors représente<br />
près de 50% de la population <strong>du</strong><br />
département.<br />
Selon ce découpage, le second bassin<br />
est, en termes de population, la zone<br />
d’emploi <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, qui réunit 9<br />
cantons (Bretenoux, Gourdon, Gramat,<br />
Martel, Payrac, Saint-Céré, Souillac,<br />
Sousceyrac et Vayrac) et qui affiche la<br />
plus forte densité d’habitants au kilomètre<br />
carré (près de 35, contre 30,7<br />
pour l’ensemble <strong>du</strong> département).<br />
Enfin, il faut noter que cette étude<br />
n’analyse que la partie lotoise de la zone<br />
d’emploi de Figeac, qui déborde par<br />
ailleurs largement vers l’Aveyron et le<br />
bassin économique de Decazeville. De<br />
fait, cette zone d’emploi ne compte que<br />
six cantons dans le département et<br />
apparaît à la fois comme la plus petite<br />
(moins de 22% de la superficie) et la<br />
moins peuplée (20,6% de la population<br />
<strong>du</strong> département).<br />
Dans tous les cas, l’évolution de ces<br />
trois entités économiques cohérentes<br />
vient contredire la plupart des idées<br />
reçues concernant les forces et les faiblesses<br />
des différents territoires lotois.<br />
La dynamique ca<strong>du</strong>rcienne<br />
Fondée sur l’analyse des tendances plutôt<br />
que sur des constats réalisés à partir<br />
de l’actualité immédiate, cette étude<br />
permet tout d’abord de présenter trois<br />
conclusions. La première est que la<br />
zone d’emploi de Cahors est celle qui<br />
obtient les meilleurs résultats pour cinq<br />
des huit critères utilisés : évolution de la<br />
population totale, de la population<br />
active ayant un emploi, de la population<br />
salariée, <strong>du</strong> nombre d’entreprises in<strong>du</strong>strielles<br />
<strong>du</strong> secteur privé et <strong>du</strong> nombre<br />
d’inscriptions d’entreprises au Registre<br />
<strong>du</strong> Commerce et des Sociétés.<br />
La seconde est que la zone d’emploi <strong>du</strong><br />
Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> présente, sur le long terme<br />
(d’une manière générale, les chiffres<br />
couvrent une période allant de 1982 à<br />
2005), des résultats très contrastés : si<br />
elle apparaît comme la plus dynamique<br />
pour trois des huit variables retenues<br />
(évolution <strong>du</strong> nombre de salariés des<br />
entreprises privées, <strong>du</strong> nombre de salariés<br />
dans les établissements privés et <strong>du</strong><br />
nombre d’entreprises <strong>du</strong> secteur privé),<br />
la zone septentrionale est pénalisée par<br />
les reculs de la population active ayant<br />
un emploi et <strong>du</strong> nombre d’entreprises<br />
privées <strong>du</strong> secteur in<strong>du</strong>striel.<br />
La troisième et la plus surprenante des<br />
conclusions concerne les difficultés rencontrées<br />
par la zone d’emploi de Figeac,<br />
qui obtient les résultats les plus faibles<br />
pour six des huit critères. Le verdict des<br />
chiffres contraste ainsi fortement avec<br />
l’image particulièrement dynamique de la<br />
région figeacoise : les reculs les plus marqués<br />
concernent la population (-4,4%<br />
entre 1982 et 1999), la population active<br />
ayant un emploi (-5% sur la même<br />
période) et le nombre de créations d’entreprises<br />
(- 6,6% entre 2002 et 2005). Dans<br />
les faits, ces variables minimisent les performances<br />
pourtant remarquables de<br />
cette zone d’emploi, notamment dans le<br />
secteur aéronautique.<br />
Au-delà, ces tendances ne doivent pas<br />
faire perdre de vue que chacune de ces<br />
trois zones d’emploi doit gérer un historique<br />
et des tissus économiques difficilement<br />
comparables. Il n’en reste pas<br />
moins que les deux dernières décennies<br />
ont plutôt été marquées par un<br />
rééquilibrage que par une accentuation<br />
des disparités.<br />
Ce premier panorama de l’économie<br />
lotoise méritait donc d’être complété par<br />
des approches plus précises, concernant<br />
à la fois les différents cantons et les secteurs<br />
d’activités. Explications.<br />
6 ENTREPRENDRE 132
DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE<br />
Autoroute A20, Internet haut débit ou aérodrome Brive-Souillac :<br />
les infrastructures jouent un rôle déterminant dans le développement des trois zones d’emploi <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />
Sur les 8 variables économiques prises en<br />
compte, la zone d’emploi de Cahors occupe<br />
la première position pour 5 d’entre-elles ; il<br />
s’agit de variables importantes, plutôt généralistes,<br />
relatives à la population, à l’emploi<br />
total et à la création d’entreprises.<br />
La zone d’emploi <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> place<br />
3 variables en première position dans des<br />
domaines plus spécifiques attachés à l’économie<br />
marchande et à l’in<strong>du</strong>strie.<br />
La zone d’emploi de Figeac est caractérisée<br />
par une relative stabilité sur les périodes<br />
concernées avec des évolutions généralement<br />
inférieures à la moyenne départementale.<br />
Le contexte économique général<br />
absorbe et fait rentrer dans la moyenne<br />
quelques performances remarquables,<br />
notamment dans le domaine des activités<br />
liées à l’aéronautique.<br />
ZONES D’EMPLOI<br />
VARIABLES ECONOMIQUES PERIODE CAHORS FIGEAC NORD ENSEMBLE<br />
CONCERNEE DU LOT DEPARTEMENT<br />
Population totale (INSEE) 1982-1999 7,25 -4,43 3,66 3,51<br />
Population active ayant<br />
un emploi (INSEE) 1982-1999 3,46 -4,98 -1,25 0,14<br />
Population salariée (INSEE) 1982-1999 27,42 17,37 24,08 24,23<br />
Salariés des Ets privés (ASSEDIC) 1993-2004 29,05 30,62 36,56 31,82<br />
Salariés des Ets privés<br />
in<strong>du</strong>striels (ASSEDIC) 1993-2004 3,3 0,5 18,8 8,5<br />
Entreprises <strong>du</strong> secteur<br />
privé (ASSEDIC) 1993-2004 11,0 6,1 19,1 12,6<br />
Entreprises in<strong>du</strong>strielles<br />
<strong>du</strong> secteur privé (ASSEDIC) 1993-2004 5,2 2,9 -2,5 1,9<br />
Inscriptions d’entreprises<br />
au RCS (CCI) 2002-2005 24,2 -6,6 1,0 8,6<br />
Score Position 1 5 - 3 -<br />
Position 2 2 2 4 -<br />
<strong>Les</strong> chiffres clés des zones d’emploi <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
Zones CANTONS SUPERFICIE POPULATION TOTALE DENSITE<br />
d’emploi RP (1999)<br />
Nbre km 2 % Nbre % Nbre<br />
HABITANTS HABITANTS/km 2<br />
Cahors 16 2 622 50.3 76 377 47.7 29.1<br />
Figeac 6 1 135 21.8 32 924 20.6 29.0<br />
Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> 9 1 459 27.9 50 733 31.7 34.8<br />
Total <strong>Lot</strong> 31 5 216 100 160 034 100 30.7<br />
Source INSEE<br />
Définies par le Ministère <strong>du</strong> Travail en 1982,<br />
les limites des zones d’emploi n’épousent pas<br />
nécessairement les frontières des espaces<br />
administratifs (arrondissements ou départements)<br />
et ont été conçues pour correspondre<br />
à des bassins économiques cohérents, afin de<br />
faciliter l’étude des problèmes d’emploi. Le<br />
découpage a été modifié après le recensement<br />
de 1990 et il est devenu effectif au<br />
1 er janvier 1994. Ces zones d’emploi sont avant<br />
tout fondées sur des critères d’homogénéité<br />
et de solidarités économiques, de migrations<br />
alternantes et de taille minimum.<br />
JUILLET-AOUT 2006 7
DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE<br />
Le Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> conforte<br />
sa vocation in<strong>du</strong>strielle<br />
Filières<br />
Le dynamisme de chaque zone d’emploi est en général évalué à l’aune des résultats <strong>du</strong> secteur le plus<br />
représenté. Le Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> affiche sans conteste les meilleures performances en ce qui concerne les<br />
créations d’emplois dans l’in<strong>du</strong>strie : 42,5% des salariés de ce secteurs sont concentrés dans cette<br />
zone, qui représente pourtant moins <strong>du</strong> tiers de la population et <strong>du</strong> territoire <strong>du</strong> département.<br />
Avant de considérer l’évolution<br />
de chacune des zones d’emploi,<br />
il importe de rappeler que l’ensemble<br />
<strong>du</strong> département présente un<br />
bilan très positif. Pour la période 1993-<br />
2004, les chiffres ren<strong>du</strong>s publics par<br />
l’ASSEDIC font apparaître une progression<br />
de près de 32% <strong>du</strong> nombre de salariés<br />
dans les établissements privés.<br />
Concrètement, le <strong>Lot</strong> comptait en 2004<br />
environ 32 000 salariés dans le secteur<br />
privé, soit 7 700 de plus qu’en 1993.<br />
Mieux, cette évolution positive s’est vérifiée<br />
sur les trois zones d’emploi de façon<br />
relativement homogène : les progressions<br />
de chacune d’entre elles vont de<br />
+ 29% à + 36,5%, la plus forte évolution<br />
étant enregistrée par le Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />
La zone d’emploi <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> présente<br />
la plus forte progression des effectifs<br />
salariés <strong>du</strong> secteur privé entre 1993 et<br />
2004. Il faut toutefois noter que la part la<br />
plus importante de cette progression a<br />
été enregistrée entre 1993 et 1999. Dans<br />
le même temps, la zone d’emploi de<br />
Figeac affiche la plus forte proportion de<br />
salariés <strong>du</strong> secteur privé et Cahors se<br />
place logiquement en retrait <strong>du</strong> fait de<br />
son rôle de Préfecture.<br />
La principale différence dans les évolutions<br />
des différentes zones d’emploi<br />
semble liée au renforcement <strong>du</strong> pôle<br />
in<strong>du</strong>striel <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> : ce secteur<br />
représentait en 2004 42,5% des emplois<br />
de cette filière dans le département,<br />
contre 38,8% en 1993. De ce point de<br />
vue, la partie septentrionale <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> a<br />
clairement creusé l’écart par rapport aux<br />
deux autres zones d’emploi. Une autre<br />
variable déterminante est que le Nord<br />
Zone d’emploi <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
<strong>du</strong> <strong>Lot</strong> affiche la plus forte proportion<br />
d’entreprises (inscrites au registre <strong>du</strong><br />
Commerce et des Sociétés) : 46 pour<br />
1 000 habitants contre seulement 37,4<br />
pour Cahors et 38,8 pour Figeac.<br />
<strong>Les</strong> salariés des établissements privés affiliés à l’ASSEDIC<br />
2004 % %<br />
Zones d’emploi SALARIES % TAUX EVOL. EVOL.<br />
SAL. 99/04 93/04<br />
Cahors 13 896 43,5 17,66 9,62 29,05<br />
Figeac 7 496 23,4 22,1 15,84 30,62<br />
Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> 10 593 33,1 20,27 11,62 36,56<br />
Département 31 985 100 19,40 11,69 31,82<br />
Source ASSEDIC<br />
Taux de salariés : nombre de salariés pour 100 habitants.<br />
Salariés des établissements privés in<strong>du</strong>striels affiliés à l’ASSEDIC<br />
2004 %<br />
Zones d’emploi SALARIES % TAUX EVOL.<br />
SAL. 93/04<br />
Cahors 2 484 30,7 3,3 3,3<br />
Figeac 2 173 26,8 6,6 0,5<br />
Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> 3 446 42,5 6,8 18,8<br />
Département 8 103 100 5,1 8,5<br />
Source ASSEDIC<br />
Taux de salariés : nombre de salariés pour 100 habitants.<br />
Composée de 9 cantons - Bretenoux , Gourdon, Gramat, Martel, Payrac, Saint Céré, Souillac,<br />
Sousceyrac et Vayrac – cette zone d’emploi héberge 31,7% de la population lotoise et présente la plus<br />
forte densité (34,8 habitants au km2 contre 30,7% pour l’ensemble <strong>du</strong> Département). C’est par ailleurs<br />
la zone la plus composite avec 4 pôles d’activité dominants (Biars/Saint Céré, Souillac/Martel/Vayrac,<br />
Gourdon et Gramat), fédérés par une attractivité touristique importante. La zone est marquée par<br />
une forte diminution de la population active, tandis que la population totale et l’emploi salarié évoluent<br />
au même rythme que celui <strong>du</strong> département. Dans ce contexte, ce sont les cantons de Souillac<br />
et de Payrac qui présentent les meilleurs résultats, notamment en ayant contribué à hauteur de 55%<br />
à l’accroissement de la population de la zone de 1982 à 1999. Par ailleurs, le canton de Bretenoux,<br />
notamment avec la zone in<strong>du</strong>strielle et commerciale de Biars sur Cère, apporte une contribution<br />
importante à l’accroissement de la population active et de l’emploi salarié.<br />
L’aéroport de Brive-Souillac et le désenclavement de la<br />
zone de Bretenoux, Biars et Saint-Céré vont encore<br />
8 renforcer l’attractivité de ce bassin économique.<br />
ENTREPRENDRE 132
DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE<br />
Démographie<br />
La zone d’emploi de Figeac pénalisée<br />
Le dynamisme démographique est devenu un indicateur essentiel pour anticiper le développement<br />
des différents bassins économiques. <strong>Les</strong> évolutions des deux dernières décennies ont con<strong>du</strong>it à<br />
d’importants mouvements de population vers la partie sud <strong>du</strong> département et, au sein de chaque<br />
zone, à un peuplement rapide des cantons limitrophes de villes comme Cahors ou Figeac. Des changements<br />
qui confirment que le lieu de résidence sera de moins en moins souvent le lieu de travail.<br />
Avec seulement 6 cantons -<br />
Cajarc, Figeac Est et Figeac<br />
Ouest, Lacapelle Marival,<br />
Latronquière et Livernon – la zone d’emploi<br />
de Figeac est la moins éten<strong>du</strong>e<br />
(21,8% de la superficie) et la moins peuplée<br />
(20,6% de la population totale) des<br />
trois entités <strong>du</strong> département. Au-delà,<br />
c’est la seule zone <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> à présenter un<br />
solde négatif pour l’évolution de sa<br />
population : elle a reculé de 4,43% entre<br />
1982 et 1999, tandis que la zone d’emploi<br />
de Cahors enregistrait dans le même<br />
temps une progression de 7,25%. Cette<br />
situation démographique peut se révéler<br />
pénalisante pour cette zone, à l’heure où<br />
les autres bassins <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> connaissent de<br />
leur côté une accélération des flux migratoires.<br />
<strong>Les</strong> projections établies à partir<br />
des recensements intermédiaires réalisés<br />
depuis 1999 indiquent que le cap des<br />
180 000 habitants sera passé avant 2020,<br />
soit 25 000 habitants de plus qu’en 1982.<br />
Cette forte progression bénéficie tout<br />
d’abord aux communes des cantons limitrophes<br />
de ceux de Cahors et de Souillac.<br />
C’est notamment le cas pour Lalbenque,<br />
Catus ou Saint-Géry (voir le tableau « <strong>Les</strong><br />
plus fortes variations de population »). Une<br />
évolution conforme aux tendances rele-<br />
vées à l’échelon national : les cantons<br />
situés en périphéries des villes et des<br />
grands axes routiers accueillent un<br />
nombre croissant de salariés qui travaillent<br />
à l’extérieur de leur territoire. <strong>Les</strong> deux<br />
zones d’emploi traversées par l’autoroute<br />
A20 apparaissent ainsi particulièrement<br />
concernées par le « divorce » entre le lieu<br />
de travail et le lieu de résidence. En toute<br />
logique, ce divorce bénéficie à de nombreuses<br />
communes proches de centres<br />
urbains où de zones d’implantations économiques<br />
: leur population progresse<br />
significativement, générant des besoins<br />
nouveaux en matière d’infrastructures, de<br />
commerces et de services de proximité.<br />
Concrètement, la plupart de ces cantons<br />
connaît une progression exponentielle de sa<br />
population salariée : + 73,7% pour Salviac<br />
en 1982 et 1999, + 70,4% pour Lalbenque ou<br />
+ 66,6% pour Saint-Géry. Au cours de la<br />
même période, la population salariée de<br />
Cahors n’a progressé que de 13,8%.<br />
Ces mouvements de population con<strong>du</strong>isent<br />
donc à des rééquilibrages entre les<br />
trois zones d’emploi aussi bien qu’à l’intérieur<br />
de chacune d’entre elles. De la<br />
même manière, la population salariée de<br />
Livernon a progressé de 51,4% quand<br />
celle de Figeac évoluait de 14,4%.<br />
Population totale (recensements de 1982 et de 1999)<br />
1982 1999<br />
Zones d’emploi NBRE % NBRE % EVOL.% EVOL.%<br />
HAB. HAB. 90/99 82/99<br />
Cahors 71 215 46,1 76 377 47,7 4,06 7,25<br />
Figeac 34 449 22,3 32 924 20,6 -1,20 -4,43<br />
Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> 48 938 31,6 50 733 31,7 3,09 3,66<br />
Département 154 602 100,0 160 034 100,0 2,63 3,51<br />
Source INSÉE<br />
<strong>Les</strong> plus fortes variations<br />
de la population<br />
(évolution de 1982 à 1999, source INSEE)<br />
Position sur les 31 cantons<br />
1 Lalbenque : + 16,4%<br />
(zone d’emploi de Cahors)<br />
2 Catus : + 15,8%<br />
(zone d’emploi de Cahors)<br />
3 Saint-Géry : + 13,6%<br />
(zone d’emploi de Cahors)<br />
29 Labastide Murat : - 8,2%<br />
(zone d’emploi de Cahors)<br />
30 Sousceyrac : - 13,3%<br />
(zone d’emploi <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>)<br />
31 Latronquière : - 25,0%<br />
(zone d’emploi de Figeac)<br />
<strong>Les</strong> plus fortes variations<br />
de la population<br />
(évolution de 1982 à 1999, source INSEE)<br />
1 Salviac : + 73,7%<br />
(zone d’emploi de Cahors)<br />
2 Lalbenque : + 70,4%<br />
(zone d’emploi de Cahors)<br />
3 Saint-Géry : + 66,6%<br />
(zone d’emploi de Cahors)<br />
29 Gourdon : + 14,1%<br />
(zone d’emploi <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>)<br />
30 Cahors : + 13,8%<br />
(zone d’emploi de Cahors)<br />
31 Latronquière : - 0,2%<br />
(zone d’emploi de Figeac)<br />
JUILLET-AOUT 2006 9
DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE<br />
Emploi et population salariée<br />
<strong>Les</strong> nouveaux atouts de la zone d’emploi de cahors<br />
Toutes les statistiques con<strong>du</strong>isent au même constat : le <strong>Lot</strong> a engagé sa révolution « rurbaine »,<br />
cet adjectif inélégant étant construit sur un néologisme associant « rural » et « urbain ».<br />
Concrètement, cette évolution est marquée par l’installation de nouvelles populations salariées<br />
dans des cantons ruraux et, dans le <strong>Lot</strong>, elle bénéficie tout d’abord à la zone d’emploi de Cahors.<br />
Au-delà de son dynamisme<br />
démographique, la zone d’emploi<br />
de Cahors a bénéficié<br />
d’une évolution favorable <strong>du</strong> marché <strong>du</strong><br />
travail. C’est ainsi le seul des trois bassins<br />
<strong>du</strong> département à avoir vu évoluer<br />
positivement sa population active (salariée<br />
et non salariée). Elle a en effet progressé<br />
de 3,46% entre 1982 et 1999,<br />
quand les zones de Figeac et <strong>du</strong> Nord<br />
<strong>du</strong> <strong>Lot</strong> accusaient respectivement des<br />
reculs de 4,98% et 1,25%. Pour l’essentiel,<br />
ce bon résultat a été obtenu au<br />
cours de la décennie quatre-vingt-dix et<br />
permet à la zone ca<strong>du</strong>rcienne de<br />
conserver le taux d’actifs le plus élevé<br />
dans le département.<br />
En l’occurrence, il faut noter que la<br />
période analysée n’intègre pas les<br />
retombées liées à l’achèvement de l’autoroute<br />
A20. S’il est désormais avéré<br />
qu’il a accéléré l’installation de nouveaux<br />
salariés autour <strong>du</strong> nouvel axe<br />
routier, il est encore trop tôt pour mesurer<br />
l’ampleur des mouvements de populations<br />
ainsi générés.<br />
Dans tous les cas, avant même l’ouverture<br />
de cette infrastructure, la zone<br />
d’emploi affichait le plus fort taux de<br />
salariés (29,5 pour 100 habitants en<br />
1999 contre 24,8 en 1982) et la plus forte<br />
progression (27,4%, contre 24% pour la<br />
zone <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> et 17,4% pour celle<br />
de Figeac). Des statistiques plus<br />
récentes, fondées sur le nombre d’inscriptions<br />
et de radiations au Registre <strong>du</strong><br />
Commerce et des Sociétés, confirment<br />
les bons résultats de la zone d’emploi de<br />
Cahors, avec une progression de 24,2%<br />
<strong>du</strong> nombre d’inscriptions entre 2002 et<br />
2005, contre un évolution de 1% pour la<br />
zone <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> et un recul de 6,6%<br />
pour celle de Figeac.<br />
Dans le même temps, le nombre de radiations<br />
d’entreprises a progressé de moins<br />
de 15% dans l’espace ca<strong>du</strong>rcien quand il a<br />
atteint 22,8% dans le nord <strong>du</strong> département<br />
et 29% dans le figeacois. Là encore, les<br />
variations ne doivent pas seulement être<br />
observées entre les trois espaces économiques<br />
mais également au sein de chacun<br />
d’entre eux. De fait, le développement de<br />
l’Internet à haut débit et la multiplication<br />
des projets de très haut débit sont susceptibles<br />
d’amplifier l’installation d’entreprises<br />
et de salariés dans les cantons limitrophes<br />
des centres urbains et de l’autoroute. A<br />
moyen terme, d’autres projets d’infrastructure<br />
viendront accentuer les rééquilibrages<br />
entre les différentes zones. C’est notamment<br />
le cas pour le désenclavement <strong>du</strong><br />
Population active ayant un emploi<br />
(recensements de 1982 à 1999)<br />
Population salariée<br />
(recensements de 1982 à 1999)<br />
bassin économique de Bretenoux-Biars-<br />
Saint-Céré et pour l’ouverture de l’aérodrome<br />
de Brive-Souillac.<br />
Chaque zone d’emploi est par ailleurs<br />
engagée dans plusieurs projets de création,<br />
d’extension ou de requalification<br />
de zones d’activité et la plus ou moins<br />
grande spécialisation de chacune d’elle<br />
déterminera le niveau de complémentarité<br />
– ou de concurrence – entre les trois<br />
zones d’emploi <strong>du</strong> département. Dans<br />
tous les cas, il faut à la fois se réjouir <strong>du</strong><br />
bon niveau d’infrastructure dont disposera<br />
le <strong>Lot</strong> à la fin de cette décennie et<br />
constater que les départements voisins<br />
disposeront d’atouts comparables. En<br />
d’autres termes, les <strong>Lot</strong>ois ne gagneront<br />
rien à se tromper de concurrents…<br />
1982 1999 %<br />
Zones d’emploi ACTIFS % TAUX ACTIFS % TAUX EVOL. EVOL.<br />
ACTIFS ACTIFS 90/99 82/99<br />
Cahors 28 024 46,6 39,3 28 995 48,2 37,9 6,22 3,46<br />
Figeac 13 035 21,7 37,8 12 386 20,6 37,6 0,18 - 4,98<br />
Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> 19 037 31,7 38,9 18 798 31,2 37,0 3,56 - 1,25<br />
Département 60 096 100,0 38,9 60 179 100,0 37,6 4,09 0,14<br />
Source INSÉE<br />
Taux d’actifs : population active ayant un emploi pour 100 habitants.<br />
1982 1999 %<br />
Zones d’emploi SALARIÉS % TAUX SALARIÉS % TAUX EVOL. EVOL.<br />
SAL. SAL. 90/99 82/99<br />
Cahors 17 676 47,9 24,82 22 523 49,1 29,49 18,48 27,42<br />
Figeac 7 958 21,5 23,10 9 340 20,4 28,37 13,71 17,37<br />
Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> 11 291 30,6 23,07 14 010 30,5 27,62 17,33 24,08<br />
Département 36 925 100 23,88 45 873 100 28,66 17,13 24,23<br />
Source INSÉE<br />
Taux de salariés : nombre de salariés pour 100 habitants.<br />
10 ENTREPRENDRE 132
L’attractivité des territoires n’influe pas uniquement sur<br />
l’économie <strong>du</strong> tourisme ; elle joue également un rôle<br />
croissant dans le repeuplement des cantons ruraux.<br />
Evolution <strong>du</strong> nombre d’inscriptions au RCS<br />
(2002-2005)<br />
Zone d’emploi de Cahors : + 24,2%<br />
Zone d’emploi <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> : + 1%<br />
Zone d’emploi de Cahors : - 6,6%<br />
Source : CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
CANTONS<br />
Population Population Population<br />
totale active salariée<br />
ayant un<br />
emploi<br />
Évolution Évolution Évolution<br />
en % en % en %<br />
CAHORS (3) 9,9 9,3 13,8<br />
CASTELNAU-<br />
MONTRATIER 6,1 7,3 63,9<br />
CATUS 15,8 18,4 61,3<br />
CAZALS 3,3 -15,9 45,8<br />
LABASTIDE-MURAT -8,2 -12,2 24,8<br />
LALBENQUE 16,4 13,9 70,4<br />
LAUZES -3,3 -13,0 33,2<br />
LIMOGNE 2,7 -14,3 50,5<br />
LUZECH 9,0 5,1 23,1<br />
MONTCUQ 5,5 -13,7 42,2<br />
PUY-L’EVEQUE -1,9 -3,7 23,8<br />
ST-GERMAIN-<br />
DU-BEL AIR 6,9 -2,4 55,6<br />
ST-GÉRY 13,6 8,1 66,6<br />
SALVIAC 9,2 -1,4 73,7<br />
ENSEMBLE ZONE<br />
D’EMPLOI DE CAHORS 7,2 3,5 27,4<br />
ENSEMBLE DEPARTEMENT<br />
DU LOT 3,5 0,1 24,2<br />
Source INSÉE<br />
JUILLET-AOUT 2006 11
ENTREPRISES<br />
Trufarome<br />
Des flacons jusqu’à l’ivresse<br />
Entre Cahors et Lalbenque, on ne peut parler de truffe sans évoquer tout naturellement la maison<br />
Pébeyre, fondée en 1897. Mais cette vénérable société ca<strong>du</strong>rcienne évolue avec son temps :<br />
depuis 1987, sa filiale Trufarome développe des huiles aromatisées qu’elle met en bouteille. Le<br />
petit embouteillage occupe aujourd’hui une part significative de son activité, qui intègre un volet<br />
de façonnier et s’est développée sur le segment <strong>du</strong> commerce de vins de qualité.<br />
Dans le cadre de leur activité de<br />
négociant en truffes, Jacques<br />
Pébeyre puis son fils, Pierre-<br />
Jean, se sont attachés à financer des<br />
recherches fondamentales et à favoriser<br />
la publication de thèses universitaires<br />
consacrées au précieux tubercule. En<br />
analysant le cycle de vie <strong>du</strong> champignon,<br />
il s’agissait de comprendre pourquoi,<br />
chaque automne, la peau de la<br />
truffe vire <strong>du</strong> rouge au noir et sa chair<br />
<strong>du</strong> jaune au blanc marbré caractéristique<br />
de sa maturité. Il s’agissait également<br />
de découvrir pourquoi ce champignon<br />
développe à cette période l’arôme<br />
très subtil qui attire irrésistiblement les<br />
gourmets. « Nous avons sollicité l’expertise<br />
des biologistes pour tenter de percer<br />
ce mystère odoriférant. Ces derniers<br />
nous ont renvoyés vers des chimistes.<br />
C’est Thierry Talou, de l’Institut<br />
National Polytechnique de Toulouse<br />
dirigé par le professeur Gaset, qui a<br />
réussi à identifier puis à décomposer<br />
l’arôme de la truffe », explique Pierre-<br />
Jean Pébeyre.<br />
Cette étape cruciale a été franchie en<br />
1985, grâce à des méthodes très innovantes<br />
pour l’époque. La technique<br />
étant protégée par un brevet international,<br />
rien ne s’opposait à la naissance de<br />
Trufarome deux ans plus tard. La filiale<br />
de la société Pébeyre a testé le fruit de<br />
son alchimie savante auprès de restaurateurs<br />
et des amateurs de truffes. Mais<br />
ce n’est qu’en 1998 que la maison a<br />
décidé de commercialiser ce pro<strong>du</strong>it à<br />
grande échelle : « Il était très copié, alors<br />
il fallait sauter le pas. L’huile aromatisée<br />
ne remplace pas la truffe, c’est autre<br />
chose. D’ailleurs, la sortie de ce pro<strong>du</strong>it<br />
n’a aucunement perturbé le marché <strong>du</strong><br />
tubercule. Depuis trois ou quatre ans,<br />
les ventes de Trufarome sont en croissance<br />
régulière de 20 à 30 points. Près<br />
de 60 % de notre pro<strong>du</strong>ction part à l’export,<br />
aux Etats-Unis et en Asie », précise<br />
Pierre-Jean Pébeyre. Une petite partie<br />
alimente un réseau d’épiceries fines et<br />
de grands magasins spécialisés en fleurons<br />
gastronomiques.<br />
Une chaîne d’embouteillage<br />
ultra moderne<br />
Pour accompagner ce développement,<br />
les méthodes artisanales <strong>du</strong> départ,<br />
mises au point dans les locaux de la rue<br />
Frédéric-Suisse, ont dû être sérieusement<br />
modernisées : un site nouveau a<br />
été créé quai Cavaignac, occupant une<br />
partie de l’ancien garage Peugeot. Placé<br />
sous la responsabilité et les compétences<br />
d’Eric Pedeflous, il emploie<br />
quatre équivalents temps plein. Côté<br />
matériel, le site abrite aujourd’hui une<br />
chaîne d’embouteillage ultra moderne,<br />
spécialisée dans les petits contenants<br />
entre trois et vingt-cinq centilitres : de la<br />
mignonnette servant d’échantillon jusqu’à<br />
la chopine, désignation consacrée<br />
<strong>du</strong> quart de litre. Par ailleurs, une surface<br />
de 800 mètres carrés est dédiée au<br />
stockage.<br />
Pourvu d’une telle unité de pro<strong>du</strong>ction,<br />
pour laquelle la certification Iso 22000<br />
est prévue courant 2006, le dirigeant<br />
s’est interrogé : pourquoi ne pas proposer,<br />
en parallèle à ses propres pro<strong>du</strong>ctions,<br />
de l’embouteillage à façon destiné<br />
à des fabricants En effet, la chaîne peut<br />
conditionner en petits flacons et en<br />
petites séries tous les liquides alimentaires<br />
possibles et imaginables : des<br />
huiles, des vins et alcools, des spiritueux,<br />
des jus, des sirops... « Nous nous<br />
approvisionnons auprès de verriers spécialisés<br />
dans les petites bouteilles élégantes.<br />
Pour les compagnies aériennes,<br />
nous réalisons des bouteilles en matière<br />
plastique légères et transparentes », souligne<br />
Pierre-Jean Pébeyre.<br />
Pierre-Jean Pébeyre, dirigeant de l’entreprise, et Eric<br />
Pedeflous, responsable <strong>du</strong> site <strong>du</strong> quai Cavaignac.<br />
12 ENTREPRENDRE 132
ENTREPRISES<br />
Quant aux machines annexes, étiqueteuses<br />
et sertisseuses mises au point avec<br />
les établissements Albagnac de Sauzet,<br />
elles assurent l’ensemble des tâches<br />
nécessaires à la finition des pro<strong>du</strong>its.<br />
Près de 60 % de la pro<strong>du</strong>ction de Trufarome sont<br />
aujourd’hui exportés vers les Etats-Unis et l’Asie.<br />
L’unité de pro<strong>du</strong>ction de l’entreprise sera certifiée<br />
Iso 22000 cette année.<br />
Suivre l’évolution des modes de<br />
consommation<br />
En marge de son activité d’embouteillage,<br />
la société Trufarome s’est diversifiée<br />
sur un marché complémentaire : la<br />
commercialisation d’une large gamme de<br />
vins <strong>du</strong> Sud-Ouest en petit conditionnement.<br />
Une idée bien dans l’esprit <strong>du</strong><br />
temps : les amateurs consomment moins<br />
d’alcool mais plus intelligemment. En<br />
fins gourmets, ces derniers veulent adapter<br />
le breuvage aux plats qu’ils consomment.<br />
En compagnie, pour un repas partagé,<br />
ils souhaitent que chacun puisse<br />
choisir le vin qu’il préfère. Seuls, ils hésiteraient<br />
à déboucher une bonne bouteille<br />
alors qu’ils se font plaisir avec une<br />
chopine de 25 centilitres. « Nous avons<br />
sélectionné des vins issus de propriétés<br />
reconnues, dans quelques belles appellations<br />
régionales : Cahors, Gaillac,<br />
Bordeaux, Minervois, Corbières, Fitou,<br />
Pomerol. Affichant l’étiquette propre au<br />
domaine de pro<strong>du</strong>ction, ils engagent<br />
leur nom. La maison Pébeyre engage<br />
aussi le sien et affirme ses choix en tant<br />
qu’acteur de la gastronomie haut de<br />
gamme », justifie le dirigeant.<br />
De la truffe nature à l’huile aromatisée,<br />
en passant par le conditionnement des<br />
vins et autres spiritueux... Pierre-Jean<br />
Pébeyre était loin d’imaginer les détours<br />
<strong>du</strong> chemin lorsqu’il a repris l’affaire des<br />
mains de son père. Mais le chef d’entreprise<br />
a su saisir les opportunités à<br />
mesure qu’elles se présentaient à lui,<br />
tout en restant dans un domaine – le<br />
plaisir des sens - qui distingue la maison<br />
Pébeyre et forge sa notoriété depuis<br />
plus de cent ans.<br />
La société a sélectionné une gamme de vins<br />
régionaux issus de domaines renommés.<br />
Action de la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
La société Trufarome a bénéficié <strong>du</strong><br />
soutien de la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> pour mener à<br />
bien sa démarche de certification<br />
Iso 22000 (management de la sécurité<br />
alimentaire). A cette occasion,<br />
elle a pu participer à une action collective<br />
de formation sous l'égide <strong>du</strong><br />
Conseil régional de Midi-Pyrénées.<br />
JUILLET-AOUT 2006 13
ENTREPRISES<br />
DUBICKI<br />
La pierre réinventée<br />
Experte dans la technique de la pierre reconstituée, la société<br />
Dubicki fabrique et livre de superbes dallages et margelles<br />
pour piscines. <strong>Les</strong> parements de murs, les piliers de portails<br />
et les dessus de murs figurent également au catalogue de<br />
cette entreprise familiale, reprise par le fils <strong>du</strong> fondateur il y<br />
a cinq ans. Histoire d’un passage de témoin réussi.<br />
Sébastien Dubicki et Sandra Arènes.<br />
Ala sortie de Frayssinet-le-Gélat,<br />
en direction de la Dordogne et<br />
de Villefranche-<strong>du</strong>-Périgord, le<br />
site in<strong>du</strong>striel de la société Dubicki joue<br />
la discrétion : l’impact visuel est gommé<br />
par la colline, tandis que le bruit inhérent<br />
à l’activité est parfaitement confiné<br />
dans les bâtiments. Propreté des locaux<br />
et sécurité des travailleurs sont, aux<br />
yeux de Sébastien Dubicki, dirigeant de<br />
l’entreprise, deux impératifs intimement<br />
liés aux exigences de la pro<strong>du</strong>ctivité.<br />
Cet homme de trente ans, ingénieur de<br />
formation, a repris et développe avec sa<br />
compagne, Sandra Arènes, l’entreprise<br />
de pierre reconstituée fondée par ses<br />
parents, Raymond et Joëlle Dubicki, dans<br />
les années 90. Au départ, un vieil atelier<br />
situé dans le village abritait les essais et le<br />
démarrage de la pro<strong>du</strong>ction. « C’est en<br />
2001, au sortir de l’Ecole d’Ingénieurs de<br />
Tarbes, que j’ai pris la décision de m’engager<br />
dans cette activité. De son côté,<br />
mon père souhaitait arrêter de travailler.<br />
La transition s’est faite très naturellement,<br />
car je connaissais bien l’entreprise,<br />
où je donnais un coup de main<br />
chaque été », explique Sébastien Dubicki.<br />
En 2002, sous l’impulsion <strong>du</strong> jeune dirigeant,<br />
le nouvel atelier de la société<br />
Dubicki sort de terre à l’écart <strong>du</strong> bourg.<br />
« Avec mon père, nous avons étudié<br />
minutieusement la conception de cet<br />
outil de travail performant, avant de le<br />
réaliser », souligne le responsable. En<br />
visitant les lieux, on peut constater combien<br />
tout a été pensé pour limiter la<br />
pénibilité et améliorer la qualité des<br />
pro<strong>du</strong>its finis. De par sa formation pointue<br />
en mécanique, Sébastien Dubicki se<br />
trouvait bien placé pour concevoir et<br />
construire une machine dotée d’automatismes<br />
poussés.<br />
Une chaîne de pro<strong>du</strong>ction<br />
ergonomique<br />
Sans dévoiler les secrets propres à la<br />
recette de fabrication, citons les principaux<br />
ingrédients de la pierre reconstituée<br />
: de la poudre de pierre, <strong>du</strong> gravier<br />
ou <strong>du</strong> sable de silice ou de calcaire ; le<br />
tout étant lié avec <strong>du</strong> ciment blanc. <strong>Les</strong><br />
adjuvants qui apportent des qualités de<br />
longévité aux matériaux, tout en ré<strong>du</strong>isant<br />
leur porosité resteront, en<br />
revanche, mystérieux. « Nous utilisons<br />
des pro<strong>du</strong>its adaptés et subtilement<br />
dosés », se limite à préciser Sébastien<br />
Dubicki, tout en ajoutant que « des tests<br />
effectués par un laboratoire parisien<br />
ont souligné la qualité de ce béton,<br />
dont la capacité de résistance mécanique<br />
a doublé en l’espace de dix ans ».<br />
Dans l’atelier, les divers composants<br />
nécessaires à la fabrication sont acheminés<br />
sur tapis roulant vers une sorte de<br />
gros pétrin, dans lequel ils sont malaxés et<br />
amalgamés. La « pâte » ainsi constituée<br />
part alimenter trois postes de travail, dont<br />
Tous les ouvriers sont équipés de casques anti-bruit.<br />
14 ENTREPRENDRE 132
ENTREPRISES<br />
Dallages et margelles génèrent 90 % <strong>du</strong> chiffre<br />
d’affaires de la société.<br />
deux postes manuels et une chaîne automatique.<br />
Déversée dans des moules de<br />
différentes tailles, et soumise à des vibrations,<br />
celle-ci <strong>du</strong>rcit pendant quelques<br />
heures dans une étuve garantissant un<br />
taux d’humidité de 90 %. Sur la chaîne de<br />
fabrication, pour la réalisation de laquelle<br />
l’entreprise a reçu des aides de l’Europe et<br />
<strong>du</strong> Département, un ingénieux système<br />
de rails et de wagonnets a été mis au point<br />
afin de limiter au maximum la manutention<br />
des dalles : en bout de chaîne, le<br />
démoulage est automatique. Dès cet<br />
hiver, la mise sur palette des pro<strong>du</strong>its standards<br />
sera également automatisée.<br />
4 000 palettes de pro<strong>du</strong>its par an<br />
L’activité de l’entreprise étant saisonnière,<br />
car fortement liée à la construction des<br />
piscines, neuf salariés font tourner les<br />
machines <strong>du</strong>rant l’automne et l’hiver, tandis<br />
qu’ils sont une quinzaine <strong>du</strong> printemps<br />
à l’été. « Grâce à l’évolution des<br />
équipements, leur principale tâche est<br />
une mission de surveillance. Je suis très<br />
attentif à la santé et à la sécurité de mes<br />
salariés, je travaille en collaboration avec<br />
les services de la CRAM de Midi-Pyrénées<br />
pour les renforcer. Evidemment, le mal<br />
au dos est notre pire ennemi. Mais au<br />
niveau sonore, toutes les machines sont<br />
isolées et les ouvriers équipés de casques<br />
anti-bruit », assure Serge Dubicki.<br />
Quelque 4 000 palettes de pro<strong>du</strong>its<br />
signés Dubicki, dont 35 000 mètres carrés<br />
de dallage et 75 000 pièces de margelles,<br />
quittent le site de Frayssinet<br />
chaque année. Ils représentent 90 %<br />
d’un chiffre d’affaires estimé à 900 000<br />
euros, les 10 % restants proviennent de<br />
l’activité de fabrication de dessus de<br />
murs, de pierre de parement, de piliers<br />
de portail et de quelques salons de jardin.<br />
La clientèle de l’entreprise est<br />
essentiellement constituée de négociants<br />
en matériaux installés dans le <strong>Lot</strong><br />
et l’Aveyron. Toutefois, l’in<strong>du</strong>striel<br />
compte également quelques clients<br />
fidèles dans le grand Sud-Ouest et à<br />
l’échelle nationale. « Jusqu’à présent,<br />
nous étions polarisés sur l’optimisation<br />
de notre outil de pro<strong>du</strong>ction. Mais à<br />
partir de l’hiver prochain, je compte<br />
L’entreprise est également spécialisée dans la fabrication de pierre de parement.<br />
renforcer notre démarche commerciale<br />
pour développer nos ventes », conclut,<br />
optimiste, Serge Dubicki.<br />
La société Dubicki en chiffres<br />
• Fondée par Raymond et Joëlle<br />
Dubicki, reprise en 2001 par<br />
Sébastien Dubicki et Sandra Arènes.<br />
• Déménagée en 2002 hors <strong>du</strong> bourg.<br />
• Effectifs : entre 9 et 15 salariés.<br />
• Surface couverte : 800 mètres carrés.<br />
• Pro<strong>du</strong>ction annuelle : 4 000 palettes<br />
(35 000 mètres carrés de dallage,<br />
75 000 pièces de margelles).<br />
• Pro<strong>du</strong>its pour piscine :<br />
90 % <strong>du</strong> chiffre d’affaires.<br />
• Chiffre d’affaires : 900 000 euros.<br />
JUILLET-AOUT 2006 15
ENTREPRISES<br />
<strong>Lot</strong>oquine<br />
tire le bon numéro<br />
Née sur le marché étroit <strong>du</strong> loto clé en main, cette entreprise basée à Figeac a progressivement<br />
diversifié son savoir-faire. <strong>Les</strong> pro<strong>du</strong>its de tombolas et de loteries, les tickets à gratter en tous<br />
genres, les bracelets d’identification, les objets promotionnels, les tracts et les affiches remplissent<br />
désormais les pages de ses quatre catalogues. Portrait d’une entreprise qui réussit à faire<br />
carton plein.<br />
Dans les travées des stades allemands,<br />
lors de la dernière<br />
coupe <strong>du</strong> monde de football,<br />
les poignets de nombreux supporters<br />
étaient ceints d’un bracelet en silicone<br />
aux couleurs de leur équipe favorite. De<br />
même, les applaudissements retentissaient<br />
plus fort grâce aux bangers, ces<br />
bâtons-tambours gonflables. Beaucoup<br />
de ces objets ont été commercialisés par<br />
la société figeacoise <strong>Lot</strong>oquine.<br />
Fondée en 1992, cette dernière a<br />
démarré son activité sur le marché <strong>du</strong><br />
jeu de loto. « Informaticien de formation,<br />
j’ai conçu un programme qui permet<br />
d’éditer des cartons frappés de<br />
numéros en aléatoire ordonné : autrement<br />
dit, sur lesquels le hasard pur est<br />
soumis à des contraintes spécifiques. A<br />
l’aide de mon ordinateur, j’ai pu ainsi<br />
composer quelque 150 000 grilles différentes<br />
», explique Pascal Mallet, fondateur<br />
et président de la SAS <strong>Lot</strong>oquine.<br />
<strong>Les</strong> locaux de l’entreprise, implantés sur<br />
la zone d’activités de l’Aiguille, héber-<br />
gent une imprimerie numérique. <strong>Les</strong><br />
cartons de jeu sont façonnés ici et déclinés<br />
en de multiples variantes pour<br />
sé<strong>du</strong>ire les amateurs de tous rangs :<br />
bingo américain, loto tiercé, loto<br />
pétanque, loto horoscope, loto halloween,<br />
loto de l’Europe…<br />
Colorés en fonction des thématiques,<br />
ces cartons peuvent également servir de<br />
support de publicité, afin de permettre<br />
aux associations organisatrices d’événements<br />
de mieux récupérer leur mise.<br />
Jetons, marqueurs, trousses à pions,<br />
bouliers de tirage, bâtons magnétiques<br />
pour retirer les pions, tee-shirts et casquettes<br />
figurent parmi la longue liste de<br />
pro<strong>du</strong>its dérivés commercialisés par la<br />
société. Ces derniers sont conçus et dessinés<br />
par une équipe de graphistes en<br />
interne et leur réalisation est sous-traitée<br />
en Chine. Quant aux lots décernés<br />
aux gagnants, ils peuvent également<br />
être fournis par <strong>Lot</strong>oquine qui distribue<br />
au total près de 250 références de pro<strong>du</strong>its.<br />
« Chaque fois que cela est pos-<br />
sible, nous passons commande à des<br />
fabricants de la région », précise Alain<br />
Hilbert, directeur général arrivé dans<br />
l’entreprise en 1998.<br />
Une nouvelle offre sur mesure<br />
pour les commerçants<br />
Pour autant, si le loto reste le pro<strong>du</strong>itphare<br />
de <strong>Lot</strong>oquine, il n’a plus l’exclusivité<br />
dans les quatre catalogues, d’une<br />
centaine de pages chacun, édités par la<br />
société figeacoise. Celle-ci s’est en effet<br />
ouverte au marché de la tombola clé en<br />
main et s’est développée dans le vaste<br />
secteur des tickets à gratter, en s’équipant<br />
d’une machine à sérigraphier qui<br />
masque la case et son symbole gagnant<br />
ou perdant. « Nous proposons des séries<br />
de 350 à 400 tickets pour les petites<br />
associations, et jusqu’à 2 000 ou 3 000<br />
pour les plus grandes. <strong>Les</strong> clients ne<br />
s’occupent que de vendre les tickets, et<br />
nous fournissons les lots qui seront<br />
16 ENTREPRENDRE 132
ENTREPRISES<br />
Pascal Mallet, président de la SAS <strong>Lot</strong>oquine, et Alain Hilbert, directeur général et commercial.<br />
remis aux heureux gagnants », indique<br />
Pascal Mallet. Dans ce registre également,<br />
la gamme de pro<strong>du</strong>its dérivés -<br />
calendriers personnalisés, petits lots de<br />
consolation, objets marqués ou textiles<br />
promotionnels… - proposée par<br />
<strong>Lot</strong>oquine est très éten<strong>du</strong>e. Dans le<br />
même esprit, la société s’est attaquée au<br />
secteur de l’animation commerciale.<br />
Elle propose, notamment, à l’attention<br />
des associations de commerçants des<br />
« packs » loteries, incluant les tickets, les<br />
affiches, les tracts et autres pro<strong>du</strong>its<br />
d’accompagnement. Pour la rentrée<br />
prochaine, <strong>Lot</strong>oquine prévoit de lancer<br />
une nouvelle déclinaison <strong>du</strong> loto, destinée<br />
à s’inscrire dans les manifestations<br />
promotionnelles organisées par les<br />
commerçants au fil de l’année : Saint-<br />
Valentin, fête des mères, Noël…<br />
Enfin, la société commercialise des bracelets<br />
d’identification. De couleurs et de<br />
matières différentes, ceux-ci permettent<br />
de contrôler les entrées ou de sécuriser<br />
les accès de zones sensibles. Certains<br />
modèles sont inviolables et indéchirables,<br />
et remplacent favorablement le<br />
laissez-passer par tampon. « De nombreux<br />
clubs de football, de Ligue 1 et 2<br />
notamment, utilisent nos bracelets.<br />
Nous avons également décliné un<br />
modèle pour Reporter sans frontière, lors<br />
de la prise d’otage des deux journalistes<br />
français en Irak. Le porteur <strong>du</strong> bracelet<br />
s’engageait à le porter jusqu’au jour de<br />
leur libération », rappelle Pascal Mallet.<br />
Croissance et labellisation en<br />
perspective<br />
Aujourd’hui, l’équipe de <strong>Lot</strong>oquine<br />
fédère vingt-deux professionnels, dont<br />
huit commerciaux. « Un responsable de<br />
pro<strong>du</strong>ction vient d’arriver dans l’entreprise,<br />
et nous souhaitons recruter<br />
prochainement deux personnes supplémentaires.<br />
Notre activité s’apparente<br />
à la vente à distance, nous<br />
adressons des catalogues et des mailings.<br />
Nous disposons d’un gros fichier<br />
d’associations, qu’il faut maintenir à<br />
jour : c’est là un travail essentiel. Par<br />
ailleurs, notre site Internet n’est plus<br />
seulement une vitrine mais un véritable<br />
site marchand, sur lequel nos<br />
clients peuvent passer commande »,<br />
explique Alain Hilbert.<br />
Fort d’un chiffre d’affaires en croissance<br />
régulière, <strong>Lot</strong>oquine s’attache désormais<br />
à pérenniser ses acquis sur un marché<br />
où la concurrence reste partielle ou<br />
ponctuelle. « Nous occupons correctement<br />
notre petite niche », commente<br />
sobrement le président de l’entreprise,<br />
qui souhaite concrétiser plusieurs projets<br />
dans les mois à venir. Au programme<br />
: l’instauration de normes de<br />
qualité, l’extension des locaux et l’acquisition<br />
de nouveaux équipements<br />
d’impression couleur.<br />
<strong>Lot</strong>oquine en bref<br />
• Fondé en 1992<br />
par Pascal Mallet.<br />
• En SAS depuis 2002.<br />
• Effectifs :<br />
22 salariés, dont 40 % en<br />
pro<strong>du</strong>ction et 40 % au service<br />
commercial.<br />
• Gamme sur catalogues :<br />
100 pages, 250 références.<br />
• Surface couverte :<br />
1 000 mètres carrés,<br />
300 mètres carrés supplémentaires<br />
prochainement.<br />
• Site internet :<br />
www.lotoquine.com<br />
Pratiqué dans le cadre de<br />
manifestations festives où<br />
de compétitions, le loto, qui<br />
était autrefois autorisé deux<br />
mois par an et dans trente<br />
départements <strong>du</strong> sud de la<br />
France, est devenu populaire<br />
dans l’ensemble de<br />
l’Hexagone comme dans la<br />
plupart des pays européens.<br />
JUILLET-AOUT 2006 17
ENTREPRISES<br />
Aqua Corail<br />
La passion des petits animaux de compagnie<br />
Aqua Corail est une Arche de Noé<br />
bruissante et colorée : des oiseaux,<br />
des poissons et des petits rongeurs<br />
y attendent un acquéreur.<br />
Installé au départ dans un petit<br />
local <strong>du</strong> centre-ville de Cahors,<br />
Laurent Bertin a transféré sa<br />
boutique dans un quartier<br />
périphérique pour gagner<br />
de l’espace et étendre son offre.<br />
Laurent Bertin<br />
18 ENTREPRENDRE 132
ENTREPRISES<br />
Au commencement était la passion.<br />
Lorsqu’il a pris l’initiative de<br />
fonder une petite animalerie à<br />
Cahors, Laurent Bertin n’a pas eu beaucoup<br />
à apprendre sur les poissons et les<br />
oiseaux qui constituent son fond de commerce.<br />
Par contre, en dépit de son bagage<br />
en langues étrangères appliquées à l’économie,<br />
il a dû développer ses compétences<br />
dans le domaine de la gestion et de<br />
la vente. « Je n’ai pas suivi de formation,<br />
j’ai tout appris sur le terrain. C’était il y a<br />
18 ans, heureusement l’affaire a grandi<br />
progressivement. Au début, j’ai fait la<br />
sourde oreille face au pessimisme des banquiers<br />
qui pensaient que je ne tiendrais<br />
pas six mois », se souvient Laurent Bertin.<br />
A l’époque, il n’y avait qu’un magasin<br />
de ce type en centre-ville : les établissements<br />
Bonnave, place Galdemar. Mais<br />
selon le jeune homme, Cahors offrait<br />
suffisamment de potentiel pour<br />
accueillir un deuxième point de vente<br />
spécialisé. Il s’est donc installé dans une<br />
petite boutique de vingt mètres carrés,<br />
rue <strong>du</strong> Château-<strong>du</strong>-Roi, pour tester le<br />
marché tout en limitant les risques. Un<br />
an plus tard, Laurent Bertin transférait<br />
son entreprise dans des locaux plus spacieux<br />
sur le Boulevard Gambetta.<br />
Installé depuis 1997 à La Beyne, derrière<br />
le magasin Carrefour, Aqua Corail<br />
s’étend désormais sur 250 mètres carrés.<br />
Conseils et services aux clients<br />
Le dirigeant a vite compris qu’il fallait<br />
jouer avec les saisons pour proposer<br />
une offre en parfaite adéquation avec la<br />
demande. En effet, le petit peuple des<br />
aquariums sé<strong>du</strong>it plutôt la clientèle à<br />
l’arrivée de l’automne ; le commerçant<br />
référence alors quelque 250 espèces de<br />
poissons d’eau douce et d’eau de mer.<br />
De très jolies flammes sobres ou fluorescentes<br />
dessinent des méandres compliqués<br />
entre les plantes aquatiques des<br />
aquariums, instaurant un climat propice à la<br />
méditation sereine. L’été, Aqua Corail propose<br />
un éventail de poissons de bassins,<br />
d’étangs ou de mares : des carpes, des poissons<br />
rouges mais également des variétés<br />
japonaises. « Ma valeur ajoutée réside dans<br />
le conseil que je suis en mesure d’apporter<br />
à la clientèle, car au début beaucoup de<br />
gens sont désemparés devant l’aquarium.<br />
Parfois, des familles achètent des poissons<br />
en grande surface, puis viennent me voir<br />
pour obtenir des informations sur la nourriture<br />
ou les soins nécessaires aux animaux.<br />
Cette expertise contribue à fidéliser<br />
les clients », souligne Laurent Bertin.<br />
Un aquarium de taille moyenne (soit de<br />
250 litres) tout équipé, coûte dans les<br />
300 euros : il convient parfaitement aux<br />
attentes des particuliers. Mais quelques<br />
professionnels, des responsables d’entreprises,<br />
des commerçants, des restaurateurs<br />
ou encore des administrations achètent<br />
des aquariums beaucoup plus volumineux<br />
(jusqu’à 1 200 litres par exemple)<br />
pour orner leur locaux. Ces professionnels<br />
peuvent bénéficier d’un contrat d’entretien<br />
auprès d’Aqua Corail, dont les spécialistes<br />
interviennent sur site pour vider l’aquarium,<br />
le nettoyer et rééquilibrer le niveau<br />
d’eau et d’oxygène <strong>du</strong> contenant.<br />
Dans les volières, les populations d’oiseaux<br />
s’étoffent le printemps venu : les<br />
classiques canaris, les grandes et les petites<br />
perruches voisinent avec le très aguichant<br />
petit diamant mandarin. <strong>Les</strong> amateurs peuvent<br />
également s’offrir des perroquets,<br />
dont le prix atteint parfois mille euros pour<br />
les espèces rares et apprivoisées. « Depuis<br />
la grippe aviaire, nous n’avons plus le droit<br />
d’importer les oiseaux. Il faut se contenter<br />
des élevages européens », indique le responsable.<br />
Quant aux rongeurs, ils attendrissent<br />
le regard des enfants toute l’année.<br />
Chinchillas, lapins, cochons d’Inde, rats,<br />
souris et hamsters se partagent les cœurs et<br />
exigent un entretien tout de même plus<br />
limité que les poissons. « Certains commerçants<br />
proposent aussi des serpents, ce<br />
n’est pas mon cas, faute de goût personnel<br />
pour les reptiles. En revanche, il m’arrive<br />
parfois de commercialiser des furets ou des<br />
La CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> tient à disposition <strong>du</strong><br />
public, dans son centre de documentation,<br />
des études et des chiffres sur<br />
le marché de l’aquariophilie.<br />
Dans les volières, les populations d’oiseaux s’étoffent<br />
le printemps venu.<br />
ratons-laveurs, mais la législation sur ces<br />
animaux est devenue plus contraignante<br />
», précise Laurent Bertin, qui<br />
compte parmi ses clients de véritables passionnés,<br />
possédant une collection complète<br />
d’animaux de compagnie.<br />
Une gamme éten<strong>du</strong>e de pro<strong>du</strong>its<br />
complémentaires<br />
Dans les allées <strong>du</strong> magasin, une grande<br />
part de l’espace est occupée par les aliments,<br />
les plantes et autres accessoires<br />
nécessaires aux poissons, aux oiseaux et<br />
aux petits rongeurs. Mais les propriétaires<br />
de chiens et de chats peuvent également<br />
y trouver des croquettes, des colliers, des<br />
jouets, des manteaux et des niches pour<br />
leurs animaux de compagnie. Par ailleurs,<br />
un espace librairie présente de nombreux<br />
ouvrages dédiés aux différentes espèces<br />
<strong>du</strong> monde animal.<br />
En termes d’organisation opérationnelle,<br />
Laurent Bertin est assisté d’un collaborateur<br />
et emploie ponctuellement un<br />
apprenti. « Je n’ai pas pâti de l’ouverture<br />
de GammVert : la maison Bonnave ayant<br />
fermé <strong>du</strong>rant la même période, il y a eu<br />
phénomène de compensation naturelle<br />
après que ce dernier ait liquidé sa marchandise<br />
à petit prix », constate le chef<br />
d’entreprise. Si ce dernier reconnaît que<br />
sa passion initiale est, aujourd’hui, plus<br />
raisonnée, et qu’il n’a plus d’animaux à la<br />
maison faute de temps pour s’en occuper<br />
correctement, Laurent Bertin se félicite<br />
d’avoir pérennisé son affaire en dépit des<br />
oiseaux de mauvais augure.<br />
Aqua Corail en bref<br />
- Fondé en 1988 par Laurent Bertin.<br />
- Surface de vente : 250 mètres carrés.<br />
- Espèces de poissons à la vente : 250.<br />
- Prix moyens des oiseaux : entre 10 et 60 euros.<br />
- Prix moyens des poissons : entre 1 et 60 euros.<br />
- Prix d'un aquarium de 250 litres équipé : environ<br />
300 euros.<br />
<strong>Les</strong> petits lapins restent les compagnons préférés des enfants.<br />
JUILLET-AOUT 2006 19
ENTREPRISES<br />
Côté Rocher<br />
Humour et comédie au village<br />
A Rocamadour, entre vallée et sanctuaires, la rue Roland-Le-<br />
Preux aligne ses boutiques à touristes le temps d’une saison.<br />
Surprise <strong>du</strong> 1er avril, une nouvelle enseigne au masque rigoleur<br />
vient de prendre place près de la porte <strong>du</strong> Figuier : le caféthéâtre<br />
Côté Rocher. Intime et chaleureux, c’est un joli havre<br />
d’humour, de comédie et de musique, dont la scène et la terrasse<br />
resteront ouvertes toute l’année.<br />
Corinne Delpech<br />
Tout le monde connaît la famille<br />
Delpech à Rocamadour. <strong>Les</strong><br />
grands-parents de Corinne y<br />
installèrent leur boulangerie. Son père,<br />
Christian, y cultiva la nostalgie avec son<br />
petit musée dédié aux jouets automobiles<br />
anciens ; il y tient aujourd’hui un<br />
commerce de bouche. Sa sœur,<br />
Catherine, est responsable de l’hôtel <strong>Les</strong><br />
Vieilles Tours. Quant à sa mère, elle<br />
anime la Maison de la Noix. C’est pourquoi,<br />
à l’issue d’un long parcours consacré<br />
au théâtre, la jeune femme n’a pas<br />
hésité longtemps avant de choisir le lieu<br />
où poser ses valises.<br />
Corinne Delpech pratique l’art de la<br />
comédie depuis l’âge de douze ans. A<br />
Gramat, elle a foulé ses premières<br />
planches sous la houlette d’Hélène Le<br />
Bail, avant de rejoindre le conservatoire<br />
de Toulouse et de travailler au sein de la<br />
compagnie montalbanaise dirigée par<br />
Jean Durozier. Tous les chemins de la<br />
réussite passant par Paris, elle s’est présentée<br />
pour une audition à la fameuse<br />
salle de spectacles de Bobino. Là, ses<br />
talents de comédienne ont été remarqués<br />
par Philippe Bouvard et Paul<br />
Lederman, qui était notamment le pro<strong>du</strong>cteur<br />
de Coluche. <strong>Les</strong> deux hommes<br />
cherchaient une vingtaine de jeunes<br />
comiques pour les intégrer à leur spectacle.<br />
Six mois <strong>du</strong>rant, Corinne Delpech<br />
a tourné dans ce qui deviendra, entre<br />
1998 et 2000, l’émission de télévision<br />
Bouvard <strong>du</strong> Rire diffusée sur France 3.<br />
Tout aussi importante fut l’étape suivante<br />
: un <strong>du</strong>o monté avec Geneviève<br />
Gil. Ce spectacle détonnant a été joué<br />
20 ENTREPRENDRE 132
ENTREPRISES<br />
dans les principaux cafés-théâtres de<br />
France. Voyageant entre Toulouse,<br />
Avignon et Paris, la comédienne obtint<br />
ensuite un rôle majeur dans la pièce Le<br />
Clan des Divorcés, un beau succès<br />
signé Alil Vardar.<br />
Une programmation éclectique<br />
et la promotion d’artistes locaux<br />
C’est en 2002 que l’idée d’installer son<br />
café-théâtre à Rocamadour commença à<br />
germer. « Je souhaitais continuer d’exercer<br />
mon activité de comédienne et trouver<br />
un point d’ancrage », explique<br />
Corinne Delpech. Après avoir réuni<br />
deux maisons, pour implanter un espace<br />
d’accueil en rez-de-chaussée et une salle<br />
de spectacle à l’étage, aménagé une<br />
superbe terrasse donnant sur des grottes<br />
ouvertes dans le rocher, et installé un<br />
ascenseur à l’attention des personnes à<br />
mobilité ré<strong>du</strong>ite, Côté Rocher a levé le<br />
rideau le 1er avril dernier. Grâce aux<br />
relations nouées dans le milieu, il n’était<br />
pas difficile de trouver un parrainage :<br />
également installé dans la région, Patrick<br />
Sébastien a répon<strong>du</strong> présent et a participé<br />
à l’inauguration de l’établissement.<br />
Quant à la composition de l’affiche, les<br />
amis et les complices de Corinne<br />
Delpech n’attendaient que ses propositions.<br />
C’est Noëlle Perna, très connue à<br />
travers son personnage de Mado la<br />
Niçoise, qui a ouvert le bal ce printemps.<br />
« Noëlle m’a gentiment offert les deux<br />
journées de lancement, et depuis c’est le<br />
défilé des copains et des copines. Ce sont<br />
tous de vrais professionnels, que l’on<br />
voit de temps à autre sur le petit écran »,<br />
souligne Corinne Delpech.<br />
Aujourd’hui, Côté Rocher a trouvé son<br />
rythme de croisière : <strong>du</strong> vendredi soir au<br />
mardi soir, la salle est réservée aux spectacles<br />
de café-théâtre. Chaque mercredi,<br />
le trio de musiciens amadouriens, <strong>Les</strong><br />
Milandes, fait virevolter le public des<br />
Des tableaux sont exposés dans le hall d’acceuil.<br />
soirées dansantes. <strong>Les</strong> jeudis enfin,<br />
place aux soirées musicales : blues,<br />
chanson française, swing, tango ou<br />
musique tzigane avec le violoniste hongrois-amadourien,<br />
Gregor Kartaï. La<br />
volonté de proposer une affiche d’une<br />
grande diversité culturelle s’ajoute à<br />
celle de promouvoir des artistes locaux.<br />
Faire vivre le village<br />
douze mois par an<br />
« Dans la salle climatisée où une centaine<br />
de spectateurs peut prendre place,<br />
le programme est quotidien, jusqu’au<br />
31 octobre. Mais face au succès que<br />
nous rencontrons – les spectateurs viennent<br />
de Gramat, Saint-Céré et Cahors,<br />
mais aussi de Brive, Toulouse ou<br />
Montauban - je vais tenter d’ouvrir<br />
toute l’année. L’hiver, Côté Rocher fonctionnera<br />
comme un piano-bar et un<br />
café-théâtre. Je sais que certains restaurateurs<br />
restent ouverts <strong>du</strong>rant la saison<br />
creuse et que d’autres y pensent, afin de<br />
faire vivre le village douze mois par<br />
an », envisage Corinne Delpech. Il faudra<br />
toutefois profiter de la belle saison<br />
pour découvrir, en avant ou en aprèsspectacle,<br />
les délices de la terrasse illuminée<br />
de l’établissement. Ouverte sur le<br />
rocher et sa grotte, cette coulisse insolite<br />
constitue un coin intime qui interroge<br />
Une centaine de spectateurs peut prendre place dans la salle de spectacle.<br />
sur les mystères de Rocamadour. On<br />
peut également y admirer et y acheter<br />
des peintures et des sculptures, réalisées<br />
par des amis ou des relations de Corinne<br />
Delpech. « Je suis très satisfaite de ces<br />
trois premiers mois, même s’il est encore<br />
très tôt pour dresser un bilan. Pour lancer<br />
mon projet, j’ai bénéficié d’une<br />
petite aide financière <strong>du</strong> Parc naturel<br />
régional des Causses <strong>du</strong> Quercy dans le<br />
cadre de l’opération Leader Plus. Pour<br />
l’instant, je n’ai pas encore eu le temps<br />
de lancer une démarche de promotion<br />
commerciale, seul le bouche-à-oreille<br />
fait son effet. J’ai pu embaucher un<br />
régisseur, Marc Clavel, originaire de<br />
Rocamadour, qui s’est formé spécialement<br />
à ce métier. Dans un proche avenir,<br />
je prévois de renforcer l’équipe. Mais<br />
il faudra attendre deux à trois ans<br />
avant d’être suffisamment identifiée<br />
dans le paysage », remarque sagement<br />
Corinne Delpech, comédienne et désormais<br />
chef d’entreprise.<br />
Côté Rocher<br />
Café-théâtre à Rocamadour<br />
Réservations : 05 65 10 93 39<br />
Internet : www.coterocher.com<br />
Tarifs :<br />
10 euros pour les soirées dansantes<br />
12 euros pour les spectacles<br />
JUILLET-AOUT 2006 21
ENJEUX<br />
Loisirs<br />
récréatifs<br />
Tournez manèges…<br />
L’été, les fêtes foraines fleurissent un peu partout. Le<br />
temps d’un week-end, elles transforment nos places et<br />
nos villages, allument des éclairs dans les yeux des<br />
enfants et réveillent la nostalgie de leurs parents. Un<br />
forain lotois lève pour nous le voile sur les coulisses d’un<br />
métier difficile, toujours exercé avec passion.<br />
Ce premier mardi de juillet, les<br />
caravanes, le camion tracteur et<br />
les remorques sont garés sur le<br />
foirail d’un village <strong>du</strong> nord-est lotois.<br />
D’ici, on aperçoit le clocher sous lequel<br />
la fête foraine battra son plein samedi et<br />
dimanche prochains. Arrivé le matin<br />
même de Rieupeyroux (Aveyron), le<br />
clan des Courchinoux (père et fils,<br />
épouse et belle-fille) attend sous un<br />
soleil de plomb que les électriciens<br />
veuillent bien brancher l’indispensable<br />
climatisation. Jeudi après-midi, il faudra<br />
monter le manège pour enfants et le<br />
petit stand de pêche aux canards, soit<br />
quatre à cinq heures de travail.<br />
Heureux, Claude Courchinoux En tout<br />
cas, il ne se verrait pas faire autre chose,<br />
lui l’héritier de plusieurs générations<br />
vouées aux fêtes foraines. Il a pourtant<br />
goûté à une autre vie, quand son père,<br />
malade, a dû stopper le convoi : il a travaillé<br />
un temps à l’usine Ratier de<br />
Figeac. Mais depuis 1987, il a repris la<br />
route et retrouvé son bonheur, résumé<br />
en un mot : l’indépendance. « Ce n’est<br />
pas un métier facile. Nous sommes parfois<br />
repoussés loin des cœurs de villages.<br />
Certaines fêtes sont supprimées et les<br />
distractions se multiplient. Ces dernières<br />
années, nos chiffres d’affaires<br />
ont subi une forte érosion. Il y a aussi le<br />
poids des charges similaires à celles des<br />
commerçants et des artisans, et le prix<br />
<strong>du</strong> gasoil. Il faut avoir la vocation,<br />
sinon on ne tient pas », reconnaît le<br />
forain, dont le fils Christophe a décidé<br />
de reprendre le flambeau.<br />
Auparavant, il suffisait d’une grosse saison<br />
(de Pâques à octobre) pour garantir<br />
son revenu. Mais aujourd’hui, un forain<br />
doit tourner onze mois sur douze s’il<br />
veut équilibrer ses finances. « En janvier,<br />
nous nous consacrons à l’entretien<br />
<strong>du</strong> matériel et à la programmation des<br />
tournées pour l’année. Entre février et<br />
avril, je rejoins un parc d’attractions<br />
que mon cousin a créé près de<br />
Clermont-Ferrand. Cela permet d’assurer<br />
un minimum de revenu pendant la<br />
saison creuse. Ensuite, je sillonne le<br />
<strong>Lot</strong>, le Cantal, l’Aveyron et la Lozère.<br />
Puis, je descends vers le Midi, l’Aude en<br />
particulier, où les fêtes ont lieu de l’automne<br />
jusqu’à début décembre. Enfin,<br />
j’installe mes manèges à Figeac pour les<br />
fêtes de Noël », explique Claude<br />
Courchinoux. Lorsqu’il souhaite postuler<br />
pour s’installer sur un nouveau site,<br />
le professionnel doit déposer sa candidature<br />
à la mairie ou auprès <strong>du</strong> comité<br />
des fêtes. Si son attraction n’est pas déjà<br />
représentée sur les lieux, il a quelques<br />
chances d’être retenu.<br />
250 000 euros pour un manège<br />
Côté investissements, le manège enfantin<br />
a été rajeuni en 1991. Sur la même<br />
structure de base, les sujets (voitures,<br />
animaux…) ont été mis au goût <strong>du</strong> jour.<br />
Près de 10 000 euros ont ainsi été investis<br />
dans <strong>du</strong> matériel d’occasion, sachant<br />
que le prix d’un manège neuf sur<br />
remorque avoisine les 250 000 euros.<br />
« <strong>Les</strong> amortissements sont quasi impossibles,<br />
il faut un gros apport personnel.<br />
22 ENTREPRENDRE 132
ENJEUX<br />
Il existe bien des sociétés de crédit privées<br />
pour les forains, mais elles proposent<br />
des taux dissuasifs », explique<br />
Claude Courchinoux.<br />
Le père comme le fils aiment évoquer<br />
l’esprit forain, tissé de solidarités et<br />
d’entraides. « On se serre les coudes, car<br />
nous sommes un peu des laissés pour<br />
compte. Un exemple : nous n’avons pas<br />
de ministère de tutelle, alors que le<br />
cirque est rattaché au Ministère de la<br />
Culture. Sur la route, c’est l’incertitude.<br />
Avec mon convoi long de 29 mètres, je<br />
ne sais même pas si j’ai le droit de circuler<br />
: je suis à la merci d’un excès de<br />
zèle des forces de police. Nous qui ne<br />
dépassons pas les 5 000 kilomètres par<br />
an, sommes obligés de passer chaque<br />
année devant les services techniques.<br />
Et tous les deux ans, il faut se soumettre<br />
au contrôle de sécurité des<br />
manèges : tout cela a un coût. Par<br />
ailleurs, le grand public confond nos<br />
métiers de commerçants non sédentaires<br />
avec les activités des gens <strong>du</strong><br />
voyage et se méfie. Avant, dans un village,<br />
on fêtait l’arrivée des forains, ce<br />
n’est plus le cas aujourd’hui », regrettent<br />
les deux hommes.<br />
Attaché à ce que ses cinq enfants, tous<br />
forains, puissent suivre une formation<br />
professionnelle et décrocher un<br />
diplôme (lui-même est ajusteur et<br />
menuisier) en dépit des difficultés liées<br />
à l’itinérance, Claude Courchinoux<br />
Claude et Christophe Courchinoux.<br />
mène sa barque en homme sage. Son<br />
épouse, secrétaire comptable, a quitté<br />
une carrière sédentaire pour lui apporter<br />
ses compétences. « Certains forains,<br />
qui ne savent ni lire ni écrire, sont réellement<br />
pénalisés dans leurs rapports<br />
avec les mairies et les administrations »,<br />
estime-t-il, heureux et fier de pouvoir<br />
passer le relais à son fils Christophe.<br />
MAI-JUIN 2006 23
ENJEUX<br />
Trampomobile<br />
au diable la gravitation !<br />
Depuis un an, Jérémie Bouscat promène son Trampomobile sur<br />
les routes <strong>du</strong> Sud Ouest. Mêlant l’art chorégraphique <strong>du</strong> trampoline<br />
et le grand frisson <strong>du</strong> saut à l’élastique, cette attraction,<br />
inédite dans le <strong>Lot</strong>, rencontre un succès croissant.<br />
Avec son étrange machine, sorte de<br />
gros insecte bondissant qui dresse<br />
ses antennes-mâts à huit mètres<br />
de haut, Jérémie Bouscat ne passe pas<br />
inaperçu. Lorsque celle-ci est en service et<br />
qu’un enfant ou un a<strong>du</strong>lte réalise des sauts<br />
gigantesques en plein ciel, le spectacle est<br />
assuré et la queue des amateurs de sensations<br />
fortes s’allonge démesurément. Voici<br />
un an, ce jeune sportif titulaire d’un brevet<br />
d’Etat d’animateur en canoë-kayak lançait<br />
son entreprise indivi<strong>du</strong>elle baptisée O Ciel.<br />
De l’eau à l’air, le bond semblait osé mais<br />
entre-temps, le Trampomobile avait opéré<br />
sa sé<strong>du</strong>ction. « Mon beau-père, Pierre<br />
Lasvènes, avait admiré ce drôle d’engin à<br />
Puy-l’Evêque, lors de la Fête de la Rivière.<br />
Connaissant mes goûts pour les activités<br />
sportives plutôt ludiques et le contact avec<br />
les enfants, il m’a conseillé d’approfondir<br />
le sujet », confie Jérémie Bouscat.<br />
Cette attraction, qui marie l’art chorégraphique<br />
<strong>du</strong> trampoline et le grand frisson<br />
<strong>du</strong> saut à l’élastique, n’existait pas encore<br />
dans le <strong>Lot</strong>. « Le sauteur enfile un baudrier<br />
relié aux mâts par les élastiques ;<br />
les chocs sont donc très adoucis. Par<br />
ailleurs, il est impossible de retomber<br />
hors des tapis <strong>du</strong> trampoline : la sécurité<br />
est totale », explique-t-il. D’autant que les<br />
élastiques sont changés plusieurs fois par<br />
an et que la machine dans son ensemble<br />
est contrôlée tous les trois ans. En observant<br />
une séance, il est curieux de constater<br />
qu’un enfant peut sauter et s’amuser<br />
en réalisant des saltos et autres figures<br />
acrobatiques <strong>du</strong>rant une bonne vingtaine<br />
de minutes, alors qu’en général un a<strong>du</strong>lte<br />
s’essouffle au-delà de cinq minutes...<br />
Des particuliers aux professionnels<br />
et aux collectivités<br />
Forte d’un an d’expérience, l’activité de O<br />
Ciel gagne <strong>du</strong> terrain : quelques comités<br />
d’entreprises, des collectivités, des clubs<br />
sportifs, des associations de commerçants<br />
et des comités des fêtes ont su profiter<br />
d’une animation qui sort des sentiers battus<br />
et procure <strong>du</strong> plaisir aux petits<br />
comme aux grands. « Deux formules sont<br />
offertes aux professionnels ou aux collectivités,<br />
qui peuvent opter pour un forfait à<br />
la journée sans limitation <strong>du</strong> nombre de<br />
participants ou choisir une formule de<br />
billetterie à la séance au tarif de cinq<br />
euros », précise Jérémie Bouscat.<br />
<strong>Les</strong> 3 et 4 juin derniers, le public a pu<br />
contempler ou essayer le Trampomobile<br />
d’O Ciel lors de la 8e édition <strong>du</strong><br />
Montathlon, puisque la discipline faisait<br />
partie des épreuves sportives de la manifestation.<br />
Récemment, une grande surface<br />
de bricolage a célébré son anniversaire<br />
en offrant à ses clients le loisir de<br />
virevolter sur le Trampomobile installé<br />
sur son parking. Autre exemple à Castres,<br />
où à l’appel <strong>du</strong> comité d’entreprise des<br />
Laboratoires Pierre Fabre, l’appareil a<br />
propulsé 300 enfants dans l’azur. « L’été, je<br />
sors tous les jours, notamment dans les<br />
campings, tandis que je travaille essentiellement<br />
le week-end le reste de l’année.<br />
Je me déplace surtout dans le <strong>Lot</strong>, mais je<br />
m’installe aussi parfois à Montauban et<br />
à Toulouse. J’ai même commencé à travailler<br />
dans les stations de ski l’hiver dernier.<br />
L’installation de l’appareil est assez<br />
physique elle aussi : il faut dresser les<br />
mâts et régler minutieusement les élastiques.<br />
Dans l’avenir, je pense multiplier<br />
les trampolines et les mâts pour faire face<br />
au succès croissant de cette activité et<br />
m’installer sur les fêtes foraines. Il me<br />
faudra alors prendre quelqu’un pour me<br />
seconder », prévoit Jérémie Bouscat.<br />
24 ENTREPRENDRE 132
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Le <strong>Lot</strong> économique<br />
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www.lot.<strong>cci</strong>.fr<br />
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lotoises<br />
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JUILLET-AOUT 2006 25
ENJEUX TOURISME<br />
GOUFFRES<br />
&<br />
GROTTES<br />
<strong>Les</strong> <strong>discrets</strong> trésors <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
Le « tourisme des cavernes » a connu ses « trente glorieuses » de 1960 à 1990, avec jusqu’à un million<br />
de visiteurs pour le seul département <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>. Depuis, la fréquentation a marqué un recul<br />
d’environ 20%. <strong>Les</strong> sites lotois se sont regroupés au sein d’une association pour mutualiser les<br />
opérations de promotion. Voyage au centre <strong>du</strong> tourisme lotois.<br />
La France est l’un des pays les plus<br />
richement dotés en grottes et en<br />
gouffres. Avec 107 grottes aménagées,<br />
elle se place au troisième rang<br />
mondial, derrière la Chine (230) et les<br />
Etats-Unis (230). Cette richesse naturelle<br />
est très inégalement répartie sur le territoire<br />
national, puisque le grand sud<br />
ouest concentre à lui seul plus de 60 des<br />
107 grottes françaises.<br />
Dans ce contexte général, le <strong>Lot</strong> occupe<br />
une place particulièrement privilégiée :<br />
le département compte une dizaine de<br />
sites principaux et, surtout, il abrite la<br />
première grotte touristique de France, le<br />
gouffre de Padirac, qui accueille chaque<br />
année plus de 350 000 visiteurs (contre<br />
près de 500 000 dans les années quatrevingts).<br />
Au total, les grottes lotoises<br />
accueillent plus de 800 000 personnes,<br />
soit, selon les années, de 20 % à 25 %<br />
des visites réalisées en France.<br />
Logiquement, les grottes et les gouffres<br />
occupent la première place en termes<br />
de fréquentation avec plus de 20 % des<br />
entrées des sites touristiques.<br />
Au-delà de ce premier constat avantageux,<br />
l’économie des grottes et des<br />
gouffres est confrontée à plusieurs problèmes<br />
récurrents, dont les premiers sont<br />
la baisse continue <strong>du</strong> nombre de visiteurs,<br />
depuis une quinzaine d’années, et<br />
un manque d’investissement pénalisant.<br />
<strong>Les</strong> professionnels de ce secteur touristique<br />
ont réagi à plusieurs niveaux. A<br />
l’échelon national, la plupart des sites<br />
sont réunis au sein de l’association<br />
ANECAT. Dans le <strong>Lot</strong>, la quasi-totalité<br />
des grottes a rejoint l’association<br />
« Gouffres et Grottes <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> », dont l’une<br />
des principales vocations est le développement<br />
des opérations communes<br />
de promotion.<br />
Cette mutualisation des efforts a longtemps<br />
été freinée par les différences de<br />
statut juridique des sites : en France, 63 %<br />
des grottes appartiennent à des propriétaires<br />
privés – qui constituent en général<br />
des SA ou des SARL – tandis que les 37 %<br />
restants sont détenus par des collectivités<br />
locales, par l’État ou gérés par des associations.<br />
<strong>Les</strong> professionnels lotois ont<br />
dépassé ces clivages en associant toutes<br />
les bonnes volontés et, mieux, ils ont<br />
intégré trois sites de départements voisins<br />
(le gouffre de La Fage en Corrèze,<br />
les grottes de Fontirou dans le <strong>Lot</strong>-et-<br />
Garonne et de Foissac dans l’Aveyron).<br />
En ce qui concerne les professionnels<br />
inscrits au registre <strong>du</strong> commerce, la CCI<br />
<strong>du</strong> <strong>Lot</strong> assure leur représentation dans<br />
les salons et workshops liés au tourisme<br />
et édite un manuel de vente.<br />
Pour mémoire, c’est dans le <strong>Lot</strong> qu’est<br />
né le « tourisme des cavernes » :<br />
Edouard-Alfred Martel, le découvreur<br />
<strong>du</strong> gouffre de Padirac, a ouvert le site<br />
aux touristes dès 1898. Gageons que le<br />
département jouera également un rôle<br />
de précurseur en donnant un nouvel<br />
essor à ses gouffres et à ses grottes.<br />
Présentation des sites lotois.<br />
26 ENTREPRENDRE 132
ENJEUX TOURISME<br />
Padirac<br />
un gouffre au sommet<br />
Le gouffre de Padirac reste le site emblématique <strong>du</strong> tourisme<br />
souterrain. Exploité depuis 108 ans, il conserve le record de fréquentation<br />
au niveau national, avec plus de 350 000 visiteurs.<br />
Dès le 1er novembre 1898, un premier<br />
groupe de visiteurs a pu<br />
descendre dans le gouffre de<br />
Padirac. Il a utilisé les escaliers construits<br />
par Louis Armand, disciple d’Armand Viré,<br />
sur les conseils de Gustave Eiffel, puis<br />
emprunté le boyau taillé sur 28 mètres de<br />
profondeur pour atteindre la rivière souterraine.<br />
Déjà, ce public a pu découvrir son<br />
cours en barque sur un parcours identique<br />
à celui d’aujourd’hui. Auparavant, seuls<br />
quelques salpêtriers en quête de matière<br />
première, destinée à la fabrication de<br />
poudre à canon, osèrent s’aventurer dans<br />
cet énorme trou qui servait de déchetterie<br />
avant l’heure. Autre visiteur téméraire : un<br />
commissaire de police, descen<strong>du</strong> récupérer<br />
un cadavre. Le réseau de la rivière, lui,<br />
avait été découvert sur deux kilomètres par<br />
Edouard-Alfred Martel, fondateur de la<br />
spéléologie moderne, en juillet 1889. Par<br />
ailleurs, le gouffre de Padirac dispose<br />
d’une faune exceptionnelle comprenant<br />
des insectes uniques, dont les trichoptères.<br />
Aujourd’hui, nous sommes parvenus à<br />
repérer plus de 40 kilomètres de cours d’eau<br />
souterrains, comprenant des affluents. Pour<br />
autant, une grande partie <strong>du</strong> réseau reste<br />
encore inexplorée : chaque année, deux<br />
sorties de spéléo-plongeurs, de cinq à dix<br />
jours, tentent de percer d’autres secrets.<br />
Dans les années trente, un premier ascenseur<br />
atténuait l’effort consenti par les touristes<br />
et le circuit complet <strong>du</strong> « nouveau<br />
Padirac » était conçu en 1939, incluant la<br />
salle <strong>du</strong> Grand Dôme. « En 1991, nous<br />
battions notre record de visiteurs avec<br />
460 000 entrées. Ensuite, la baisse constatée<br />
partout a également touché Padirac ;<br />
nous en sommes à plus de 350 000 visites,<br />
selon la façon dont sont articulés les ponts<br />
<strong>du</strong> printemps », explique Laetitia de<br />
Vazelhes, PDG de la Société d’exploitations<br />
spéléologiques de Padirac. L’été<br />
2003, frappé par la canicule, laissait augurer<br />
des records d’affluence, les touristes<br />
devant logiquement être attirés par ce<br />
gouffre de fraîcheur. « De fait, nous avons<br />
enregistré cette année là une augmentation<br />
de plus de 4,3 %, avec 382 285 visiteurs<br />
contre 366 369 en 2002 », se souvient<br />
Laetitia de Vazelhes.<br />
Le gouffre vu <strong>du</strong> bas<br />
La Société d’exploitations spéléologiques<br />
<strong>du</strong> gouffre de Padirac affiche un chiffre d’affaires<br />
d’environ 2,7 millions d’euros. Elle est<br />
propriétaire de deux kilomètres de tréfonds,<br />
des bâtiments comprenant l’accueil,<br />
les ateliers ou les réserves, ainsi que <strong>du</strong><br />
parc, des parkings et de l’hôtel. Elle mobilise<br />
douze collaborateurs à longueur d’année.<br />
Mais, en saison, les effectifs atteignent<br />
jusqu’à 85 personnes pour assurer les différentes<br />
tâches : guides à pied connaissant la<br />
géologie et maîtrisant une langue étrangère,<br />
guides bateliers titulaires d’un permis de<br />
con<strong>du</strong>ire, d’un brevet de natation et possédant<br />
des bases en premiers secours, liftiers<br />
accompagnant les ascenseurs, personnels<br />
administratifs, caissiers, vendeuses en boutique<br />
ou encore agents d’entretien. « 98 %<br />
de nos salariés sont saisonniers et ont un<br />
emploi à côté. Certains sont agriculteurs ou<br />
éleveurs. En 2006, nous avons dû recruter<br />
cinq guides bateliers pour palier aux nombreux<br />
départs à la retraite, explique Laetitia<br />
de Vazelhes.<br />
Quant à l’avenir Des projets sont bien sûr<br />
à l’étude afin de renouveler la visite <strong>du</strong><br />
célèbre gouffre. La direction souhaite, en<br />
particulier, s’orienter vers l’événementiel<br />
et le développement de pro<strong>du</strong>its dérivés.<br />
Gouffre de Padirac<br />
46500 Padirac<br />
05 65 33 64 56<br />
www.gouffre-de-padirac.com<br />
JUILLET-AOUT 2006 27
ENJEUX TOURISME<br />
La fréquentation annuelle de la grotte atteignait<br />
140 000 personnes dans les années soixante.<br />
Lacave<br />
mise sur l’extension<br />
Dans le <strong>Lot</strong>, les grottes de Lacave occupent le second rang après<br />
Padirac, avec environ 100 000 visiteurs par an. En trente ans, la<br />
fréquentation a reculé de près<br />
de 40 %. Le responsable <strong>du</strong><br />
site mise notamment sur une<br />
extension des grottes pour<br />
sé<strong>du</strong>ire de nouveaux visiteurs.<br />
<strong>Les</strong> grottes de Lacave ont célébré<br />
leur centenaire l’an passé. C’est<br />
en effet, en 1905 qu’Armand Viré,<br />
directeur <strong>du</strong> Muséum d’Histoire naturelle<br />
de Paris, libéra l’accès en perçant<br />
un tunnel depuis le village de Lacave.<br />
Accompagné de quelques passionnés<br />
locaux, il avait auparavant repéré cette<br />
cavité inviolée en explorant une igue<br />
(ou aven) ouverte sur le plateau.<br />
Deuxième site souterrain <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> en<br />
terme de fréquentation après Padirac,<br />
Lacave brille avant tout de mille beautés<br />
naturelles. Ici pas de présence humaine<br />
ou animale, mais une suite de salles et<br />
de lacs superbes dans lesquels se reflètent<br />
les joyaux des plafonds. <strong>Les</strong> éclairages<br />
très étudiés, notamment en<br />
lumières noires, révèlent les subtilités<br />
des transparences pétrifiées.<br />
Grâce au train électrique parcourant le<br />
tunnel d’accès sur 500 mètres, puis à l’ascenseur<br />
qui prend le relais, le visiteur<br />
jouit sans fatigue excessive d’un spectacle<br />
étonnant pendant 1 h 15. « Ces aménagements<br />
ont été réalisés dans les<br />
La salle des lacs.<br />
années soixante. La fréquentation<br />
annuelle atteignait alors 140 000 personnes.<br />
Depuis, elle a subi une érosion<br />
de 1 % à 2 % chaque année, pour se stabiliser<br />
autour de 100 000 visiteurs. Cela<br />
étant, le début de cette année semble<br />
prometteur », constate Jean-Pierre Hélie,<br />
directeur et propriétaire <strong>du</strong> site, acheté<br />
par son père Jean à Armand Viré. La<br />
société réalise un chiffre d’affaires estimé<br />
à 535 000 euros. Elle fait travailler cinq<br />
salariés à l’année mais, en haute saison,<br />
plus de quinze personnes sont chargées<br />
de recevoir l’afflux des touristes, français<br />
à 60 %. A noter que la part des visiteurs<br />
espagnols est en hausse constante, <strong>du</strong><br />
fait en particulier de la proximité <strong>du</strong><br />
pèlerinage marial de Rocamadour. « Il<br />
s’agit d’une bonne clientèle, dotée de<br />
moyens financiers importants et que<br />
nous démarchons régulièrement », précise<br />
le responsable. Dans quelques<br />
années, de nouvelles salles devraient<br />
être présentées aux amateurs de parcours<br />
souterrains. « Nous étudions la possibilité<br />
de percer un autre tunnel,<br />
ouvrant un cheminement circulaire sur<br />
Jean-Pierre Hélie,<br />
directeur et propriétaire <strong>du</strong> site.<br />
de très belles cavités », explique Jean-<br />
Pierre Hélie. Une nouveauté qui relancerait<br />
l’intérêt pour les grottes de Lacave,<br />
dont la promotion passe par les salons et<br />
surtout l’internet : le site, très visité, permet<br />
de ré<strong>du</strong>ire les déplacements.<br />
Ayant l’habilitation tourisme, Lacave<br />
peut proposer des pro<strong>du</strong>its complets,<br />
dont des séjours de trois jours, en partenariat<br />
avec des hôteliers et restaurateurs.<br />
Par ailleurs, la visite de deux lieux<br />
touristiques à plein tarif allège le coût<br />
des entrées sur six sites <strong>du</strong> secteur.<br />
Grottes de Lacave<br />
46200 Lacave<br />
Tél. 05 65 37 87 03<br />
www.grottes-de-lacave.com<br />
La cascade des neiges.<br />
28 ENTREPRENDRE 132
ENJEUX TOURISME<br />
Peintures rupestres.<br />
Francis Jach, responsable <strong>du</strong> site.<br />
<strong>Les</strong> grottes de Cougnac, près de<br />
Gourdon, font partie des plus<br />
récentes <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>… en termes d’exploitation.<br />
Ouvertes aux touristes<br />
depuis 1949, elles ont été découvertes<br />
grâce à la sécheresse qui a marqué les<br />
années de l’immédiat après-guerre.<br />
C’est un radiesthésiste qui a localisé la<br />
cavité.<br />
Le site dispose de deux principales<br />
richesses : une densité de concrétions<br />
(stalactites, stalagmites et colonnes)<br />
exceptionnelle et les plus anciens dessins<br />
préhistoriques originaux accessibles<br />
au public en France. Deux atouts qui ont<br />
permis aux grottes de Cougnac de<br />
connaître une croissance régulière <strong>du</strong><br />
nombre de visiteurs jusqu’en 1990, la<br />
barre des 30 000 visiteurs annuels ayant<br />
été franchie <strong>du</strong>rant les années soixantedix.<br />
« La décennie quatre-vingt-dix a<br />
marqué le début d’une baisse continue<br />
de la fréquentation, explique Francis<br />
Jach, responsable <strong>du</strong> site. De 30 500 visiteurs<br />
en 1990, nous sommes passés à<br />
23 500 en 2005, soit un recul de 23% en<br />
quinze ans ».<br />
Cougnac<br />
créer une synergie<br />
entre les sites<br />
Outre leur végétation minérale, les grottes de Cougnac disposent<br />
d’un atout unique : elles proposent les plus anciennes peintures<br />
préhistoriques originales encore accessibles au public. Cette<br />
richesse n’a pourtant pas permis d’endiguer la baisse <strong>du</strong> nombre<br />
de visiteurs (- 23% en quinze ans). Pour son responsable, Francis<br />
Jach, les sites lotois doivent multiplier les actions communes<br />
pour redynamiser cette forme de tourisme.<br />
Pour cette SARL, qui fonctionne uniquement<br />
en autofinancement, le principal<br />
enjeu reste de garantir la conservation<br />
<strong>du</strong> patrimoine pariétal, pour lequel la<br />
principale menace est – paradoxalement<br />
– un trop grand nombre de visiteurs.<br />
« <strong>Les</strong> contraintes liées à la conservation<br />
des peintures sont assurément<br />
un frein pour le développement de<br />
Cougnac, précise Francis Jach, mais la<br />
baisse de la fréquentation est d’abord<br />
liée au manque de notoriété <strong>du</strong> site et,<br />
surtout, à la multiplication de la<br />
concurrence. Cette concurrence est<br />
bien sûr celle des autres grottes, mais<br />
elle est accrue par des phénomènes touristiques<br />
de mode, souvent limités dans<br />
le temps ».<br />
Membre convaincu de l’association<br />
« Gouffres et Grottes <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> », Francis<br />
Jach estime ainsi que le développement<br />
<strong>du</strong> visitorat passe par une plus grande<br />
collaboration entre les différents sites de<br />
la région.<br />
La société emploie deux personnes à<br />
plein temps et une personne sept mois<br />
sur douze, auxquelles viennent s’ajouter<br />
trois salariés saisonniers <strong>du</strong>rant l’été.<br />
Concrétions.<br />
Grottes de Cougnac<br />
Payrignac<br />
05 65 41 47 54 ou 05 65 41 22 25<br />
www.grottesdecougnac.com<br />
JUILLET-AOUT 2006 29
ENJEUX TOURISME<br />
Rocamadour<br />
et sa grotte des Merveilles<br />
Moins connue que les autres sites préhistoriques <strong>du</strong> département,<br />
la grotte des Merveilles, ouverte sur le causse de Rocamadour,<br />
abrite d’émouvantes peintures vieilles de 25 000 ans. Pour renforcer<br />
l’intérêt des visiteurs, ses responsables envisagent d’installer un<br />
petit musée sur le site.<br />
Monique Batut, propriétaireexploitante<br />
de la grotte préhistorique<br />
des Merveilles, a<br />
tous ses souvenirs ici. C’est en 1920 que<br />
son grand-père, retraité des douanes, a<br />
découvert sur son terrain un effondrement<br />
d’où sortaient des fouines.<br />
L’année suivante, les amis de la famille<br />
ont pu effectuer les premières visites à<br />
huit mètres sous terre, en compagnie<br />
<strong>du</strong> préhistorien M. Niederlander. Classé<br />
Monument historique en 1925, le site a<br />
été ouvert au public en 1945.<br />
Tapissée de concrétions et de gours, où se<br />
reflètent des myriades de stalactites, la grotte<br />
des Merveilles offre surtout un témoignage<br />
émouvant de l’art <strong>du</strong> paléolithique supérieur.<br />
<strong>Les</strong> dessins – chevaux, cervidés et<br />
mains négatives – qui ornent ses parois, ont<br />
été datés de 25 000 ans par l’archéologue<br />
Michel Lorblanchet. « Malheureusement, la<br />
grotte des Merveilles est peu connue et peu<br />
valorisée par les guides. En outre, les amateurs<br />
ont parfois des difficultés à trouver le<br />
site ; nous souhaiterions que sa signalisation<br />
soit renforcée sur les axes principaux, tels<br />
que la route Brive-Rodez », témoigne<br />
Monique Batut.<br />
A l’instar des autres grottes préhistoriques<br />
<strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, le site subit une baisse de<br />
fréquentation : il a accueilli l’an passé<br />
15 000 personnes, alors qu’il y a quinze<br />
ans ce nombre oscillait autour de 20 000.<br />
« Il ne faut pas trop s’étonner : dans le<br />
même temps, le nombre de sites de visites<br />
payants à Rocamadour est passé de 4 à<br />
14. <strong>Les</strong> visiteurs sont très sollicités, car il<br />
y a énormément de choses à découvrir<br />
dans la région », estime la responsable.<br />
La grotte des Merveilles reste ouverte toute<br />
l’année pour les groupes, sur réservation.<br />
Entre avril et septembre, l’entreprise en<br />
nom propre qui en assure l’exploitation<br />
emploie un guide. Deux étudiants à mitemps<br />
arrivent en renfort en juillet et en<br />
août. De son côté, le mari de la propriétaire,<br />
électricien de métier, s’occupe de l’entretien<br />
<strong>du</strong> parc de 1 500 mètres carrés et des éclairages<br />
dans la grotte. Le bâtiment d’accueil,<br />
édifié en 1993, abrite également une boutique<br />
joliment achalandée. Enfin, Monique<br />
Batut nourrit le projet d’installer un petit<br />
musée exposant les nombreux objets<br />
recueillis lors des fouilles : celui-ci fournirait<br />
aux visiteurs un complément d’information<br />
pertinent avant leur descente dans la grotte.<br />
Grotte préhistorique<br />
des Merveilles<br />
46500 Rocamadour<br />
Tél. 05 65 33 67 92<br />
www.grottedesmerveilles.com<br />
<strong>Les</strong> principaux<br />
gouffres et grottes <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
30 ENTREPRENDRE 132
Certificat<br />
FIDUCIO<br />
LE CERTIFICAT<br />
ÉLECTRONIQUE<br />
Véritable passeport pour la dématérialisation,<br />
il est exigé pour réaliser de nombreuses procé<strong>du</strong>res via Internet.<br />
Le certificat électronique est un fichier qui authentifie l’identité de la personne signataire,<br />
l’intégrité des documents échangés et l’assurance de leur non répudiation.<br />
Certains certificats assurent en option la confidentialité des documents en les cryptant.<br />
Le certificat électronique permet les opérations suivantes :<br />
réponses à des appels d’offres en marchés publics<br />
déclaration et règlement de la TVA par Internet (Télé TVA)<br />
déclaration et règlement de cotisations par e-mail (DUCS)<br />
déclarations sociales en ligne (Net-entreprises)<br />
déclarations d’achat et de cession de véhicules (Téléc@rte grise)<br />
Envoi de factures dématérialisées<br />
Signature de documents (contrats, bons de commandes, notes de frais, etc.)<br />
et des courriers électroniques (lettre simple ou recommandée électronique)<br />
Accès au compte fiscal en ligne<br />
Accès sécurisé à des services bancaires<br />
Quelques jours suffisent pour obtenir un certificat, délivré sur un logiciel,<br />
une clé USB ou une carte à puce. <strong>Les</strong> tarifs varient entre 59 et 120 euros par an.<br />
La demande de certificat électronique se fait auprès de<br />
La Chambre de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
Renseignements : 05 5 20 30 19<br />
ou en ligne sur le site : www.chambersign.tm.fr
ENJEUX ENVIRONNEMENT<br />
Amiante<br />
mode de non emploi<br />
En ce qui concerne les risques liés à l’amiante, la France est passée<br />
de la théorie (l’évaluation des risques et la sensibilisation) à la<br />
pratique (la prévention et le traitement).<br />
Rappel <strong>du</strong> cadre réglementaire qui entre en vigueur… aujourd’hui.<br />
Si les risques liés à l’amiante ont été<br />
largement médiatisés, le niveau de<br />
connaissance des différents intervenants<br />
(donneurs d’ordres, maîtres<br />
d’œuvre ou prestataires) sur leurs obligations<br />
reste notoirement insuffisant. Ce<br />
constat est d’autant plus d’actualité que<br />
la législation continue d’évoluer et que<br />
le temps n’est plus à la seule sensibilisation<br />
: tous les professionnels sont désormais<br />
censés connaître leurs devoirs en<br />
termes de formation et de compétences<br />
depuis le décret <strong>du</strong> 25 avril 2005, qui<br />
entrera en application dans sa totalité<br />
avant la fin de cette année.<br />
Pour mémoire, plus de 52 000 entreprises<br />
sont concernées dans la région<br />
Midi-Pyrénées, dont plus de 10 000 pour<br />
les seuls métiers <strong>du</strong> second œuvre <strong>du</strong><br />
<strong>Les</strong> principales maladies<br />
liées à l’amiante<br />
Le cancer broncho-pulmonaire (l’association<br />
amiante et tabac multiplie par<br />
50 le risque de développer ce cancer).<br />
Le mésothéliome ou cancer de la plèvre<br />
(lié à l’inhalation de fibres d’amiante<br />
dans 80 % à 90 % des cas).<br />
<strong>Les</strong> asbestoses (fibroses pulmonaires)<br />
<strong>Les</strong> lésions pleurales bénignes (épaississements<br />
localisés de la plèvre,<br />
accompagnés ou non d’une altération<br />
de la fonction respiratoire).<br />
bâtiment. <strong>Les</strong> professions les plus directement<br />
menacées sur le plan de la santé<br />
sont celles de chauffagiste, de plombier,<br />
de maçon carreleur, de peintre en bâtiment,<br />
de plaquiste, d’électricien, d’ascensoriste,<br />
de canalisateur, de poseur de<br />
faux plafonds, etc.<br />
L’attention des pouvoirs publics est<br />
d’autant plus forte que ce risque « différé<br />
» montre de plus en plus clairement ses<br />
effets dévastateurs : sur les 33 000 maladies<br />
professionnelles enregistrées<br />
depuis 1985, plus de 5 600 se sont<br />
déclarées au cours de la seule année<br />
<strong>Les</strong> points clés de la législation<br />
L’amiante ne se trouve pas seulement dans<br />
les matériaux isolants ou les toitures mais<br />
également dans les canalisations, les faux<br />
plafonds, les couvertures de sol types dalles<br />
de linoléum… A ce titre c’est l’ensemble des<br />
professions <strong>du</strong> BTP (premier et second<br />
œuvre) qui se trouve directement<br />
concerné. L’amiante non friable (ex. éverite)<br />
est désormais réglementée au même titre<br />
que l’amiante friable.<br />
<strong>Les</strong> propriétaires d’établissement antérieurs<br />
à 1977 et recevant <strong>du</strong> public ou des<br />
salariés ont l’obligation de faire réaliser<br />
un diagnostic établissant la présence<br />
d’amiante (friable ou non) sur les sites.<br />
Tous les corps de métiers susceptibles<br />
d’être exposés à de l’amiante doivent respecter<br />
un certain nombre de précautions<br />
telles que :<br />
2004. Et la majorité des cancers décelés<br />
aujourd’hui ont été causés par une inhalation<br />
datant des années… soixante.<br />
Dans tous les cas, près d’un tiers des<br />
malades de l’amiante sont des professionnels<br />
des BTP.<br />
Un chiffre suffit d’ailleurs à rappeler<br />
l’ampleur <strong>du</strong> chantier : tout bâtiment<br />
construit avant 1977 est susceptible de<br />
contenir de l’amiante.<br />
« Tous les professionnels doivent mener<br />
une réflexion sur la gestion des risques liés<br />
à l’amiante, car le cadre réglementaire<br />
• Instauration d’une <strong>du</strong>rée maximale pour le<br />
port ininterrompu des EPI respiratoires<br />
après avis <strong>du</strong> médecin <strong>du</strong> travail.<br />
• Instauration d’un temps d’habillage et de<br />
déshabillage ainsi qu’un temps de pause<br />
après avis <strong>du</strong> médecin.<br />
• Obligation d’un contrôle des niveaux d’empoussièrement<br />
en fibres d’amiante par le<br />
chef d’entreprise.<br />
Enfin les entreprises intervenant spécialement<br />
pour le retrait et le confinement de<br />
l’amiante doivent être titulaire d’un certificat<br />
de qualification. Lors de travaux de désamiantage<br />
il est par ailleurs demandé d’établir<br />
un plan de retrait comprenant :<br />
• le type et les quantités d’amiante manipulés<br />
• la date et la <strong>du</strong>rée des travaux, le nombre<br />
de travailleurs impliqués<br />
32 ENTREPRENDRE 132
ENJEUX ENVIRONNEMENT<br />
sera de plus en plus contraignant, rappelle<br />
Claude Cancel, Ingénieur Prévention de<br />
l’OPPBTP (Organisme Professionnel de<br />
Prévention <strong>du</strong> Bâtiment et des Travaux<br />
Publics). Chacun, qu’il soit client ou prestataire,<br />
doit aujourd’hui intégrer les coûts<br />
liés au diagnostic technique et au plan de<br />
retrait lors de l’estimation des travaux ».<br />
Pour ce faire, l’essentiel reste de se former<br />
et d’acquérir les compétences adaptées.<br />
Concrètement, l’enjeu consiste également<br />
à identifier les bonnes filières pour la formation,<br />
la réalisation de diagnostic, l’attribution<br />
des aides ou l’achat des matériels<br />
et des équipements de protection.<br />
En la matière, les premiers vecteurs de diffusion<br />
des pathologies liées à l’amiante sont<br />
en effet l’ignorance et, surtout, les idées<br />
reçues, telles que « il n’y a pas de moyen de<br />
savoir s’il y a encore de l’amiante dans une<br />
habitation », « tous les immeubles ont été<br />
désamiantés », « on ne tombe pas malade en<br />
respirant de l’amiante une fois de temps en<br />
temps » ou « si on doit tomber malade à<br />
cause de l’amiante, ça arrivera quand on<br />
sera très vieux ». Autant d’affirmations auxquelles<br />
l’INRS (Institut National de<br />
Recherche et de Sécurité) répond par des<br />
démentis édifiants, à découvrir sur le site<br />
www.amiante.inrs.fr.<br />
• la <strong>du</strong>rée maximale <strong>du</strong> port d’EPI et les<br />
temps de pause/habillage/déshabillage<br />
• les attestations de compétence (formation)<br />
des travailleurs impliqués<br />
• les résultats des recherches et repérages<br />
des matériaux amiantés (fournis par les<br />
propriétaires)<br />
Compte tenu de l’ensemble de ces obligations,<br />
on peut aisément comprendre<br />
que toute opération touchant de près ou<br />
de loin à l’amiante soit considérée a<br />
priori comme coûteuse. Il sera nécessaire<br />
que les assurances prennent en<br />
compte ces nouveaux éléments afin de<br />
ne pas inciter leurs assurés à faire appel<br />
à des entreprises ne respectant pas la<br />
réglementation.<br />
<strong>Les</strong> organismes<br />
de diagnostic<br />
Gérard Destacamp<br />
BP 34 - 46300 Gourdon<br />
05 65 41 09 78<br />
Laurence Gayet<br />
13 rue des Capucins - 46700 Puy L’Evêque<br />
05 65 30 86 30<br />
Cabinet Agenda 46<br />
Arnis, route de Lalbenque - 46000 Cahors<br />
05 65 21 75 94<br />
Jean-Pierre Almeida<br />
29 avenue <strong>du</strong> 7ème RI - 46000 Cahors<br />
06 63 25 34 62<br />
Aterplo Expertises<br />
Le Dom - 46130 Cornac<br />
06 87 96 19 43<br />
Cabinet Diagamter<br />
119 bd Gambetta - 46000 Cahors<br />
05 65 22 08 91<br />
ou 05 53 09 77 43 (agence de Périgueux)<br />
Cabinet Valton<br />
Le Moulin des Fumades - 46000 Payrignac<br />
05 65 41 04 70<br />
Quercymex<br />
<strong>Les</strong> Roques - 46500 Gramat<br />
05 65 33 11 05<br />
Bernard Lirou<br />
Saint-Henri - 46000 Cahors<br />
05 65 22 69 93<br />
Michel Lachaud<br />
23 rue Faigherbe - 46400 Saint-Céré<br />
05 65 38 06 70<br />
Gétude<br />
BP 15 - 12700 Capdenac Gare<br />
05 65 64 72 58<br />
Eurodiag<br />
BP 29 - 19120 Beaulieu<br />
05 55 91 27 01<br />
HM Diagnostic<br />
14 bd de la Gare - 31500 Toulouse<br />
05 61 32 75 73<br />
<strong>Les</strong> prestataires<br />
spécialisés « amiante »<br />
collectant dans le <strong>Lot</strong><br />
(Source : www.ordimip.fr)<br />
Prévost Environnement<br />
418 route de Mels - 46090 Lamagdelaine<br />
05 65 35 30 60<br />
Sourzat<br />
ZA Route de Souillac - 46600 Martel<br />
05 65 37 31 36<br />
Braley Rouergue Loca Benne<br />
Bezonnes - 12340 Bozouls<br />
05 65 44 93 24<br />
COVED Midi Atlantique<br />
9 chemin des Silos - 31100 Toulouse<br />
05 62 87 15 40<br />
ISS Environnement<br />
ZI de Beauregard - 19100 Brive<br />
05 55 17 03 35<br />
Socodeli<br />
ZI de l’Estagnol - 11000 Carcassonne<br />
04 68 72 78 61<br />
TREDI Services<br />
ZI <strong>du</strong> Terroir - 31140 Saint-Alban<br />
05 34 27 05 80<br />
WCMI Sodepol<br />
Espace Saint-Marc - 12850 Onet-le-Château<br />
05 65 69 89 86<br />
Informations<br />
OPPBTP (Organisme Professionnel de<br />
Prévention <strong>du</strong> Bâtiment et des Travaux Publics)<br />
• Claude Cancel, Ingénieur Prévention,<br />
Comité Régional Sud de l’OPPBTP<br />
• Gérard Todeschi, Délégué à la<br />
Prévention pour le <strong>Lot</strong>, Comité<br />
Régional Sud de l’OPPBTP<br />
Téléphone : 05 61 44 52 62<br />
3, chemin de la Cépière<br />
31081 Toulouse cedex<br />
www.oppbtp.fr<br />
INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité)<br />
Téléphone : 01 40 44 30 00<br />
30, rue Olivier Noyer<br />
75680 Paris cedex 14<br />
JUILLET-AOUT 2006 33
INITIATIVE CCI SERVICE ENVIRONNEMENT<br />
Un capital bien gardé<br />
Créé dès 1998, le service environnement de la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> accompagne les entreprises <strong>du</strong> département<br />
en assurant à leur demande un suivi indivi<strong>du</strong>el, en leur proposant des formations ou en<br />
les aidant à constituer leur dossier, dans le cadre des programmes de préservation <strong>du</strong> cadre de<br />
vie. Dans le même esprit, ce service intervient depuis 2000 dans le domaine de la prévention des<br />
risques professionnels.<br />
Deux constats ont con<strong>du</strong>it la<br />
Chambre de Commerce et<br />
d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> a créer un<br />
service dédié aux questions d’environnement<br />
: d’une part, le département<br />
propose un cadre de vie exceptionnel ;<br />
d’autre part, la préservation de cette<br />
qualité de vie est une condition sine<br />
qua non pour le développement <strong>du</strong><br />
tourisme, qui joue un rôle essentiel dans<br />
l’économie locale. Dans la région Midi-<br />
Pyrénées, la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> a ainsi été la<br />
première, après celle de la Haute<br />
Garonne, à créer une entité « environnement<br />
». Une création décidée dès 1998,<br />
pour un département (le seul dans la<br />
région Midi-Pyrénées) qui ne compte<br />
aucun site classé « Seveso ».<br />
Quelles sont ses missions La première<br />
consiste à apporter un conseil et une aide<br />
indivi<strong>du</strong>alisés à chaque entreprise<br />
lotoise. <strong>Les</strong> sujets liés à l’environnement<br />
concernent en effet l’ensemble des entrepreneurs,<br />
dans la mesure où ils recouvrent<br />
à la fois la gestion de l’énergie, des<br />
déchets, de l’eau, de l’air, <strong>du</strong> sol ou des<br />
stocks. En la matière, les services proposés<br />
par la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> concernent l’accompagnement<br />
technique (recherche de<br />
prestataires et gestion de la relation avec<br />
les services de l’Etat et les collectivités territoriales),<br />
l’assistance juridique et l’aide<br />
au montage des dossiers de financement.<br />
Concrètement, le service « environnement<br />
» de la CCI peut être sollicité par<br />
une entreprise qui découvre qu’elle<br />
n’est pas en conformité et qui s’interroge<br />
logiquement sur ses obligations.<br />
En l’occurrence, la Chambre de<br />
Commerce et d’In<strong>du</strong>strie peut lui apporter<br />
des informations concernant le cadre<br />
réglementaire et la mettre en relation<br />
avec des services de l’Etat compétents.<br />
Faciliter l’accès aux aides<br />
Ces actions indivi<strong>du</strong>elles peuvent être<br />
liées à des aides spécifiques, souvent<br />
couplées au contrat de plan État Région<br />
ou à l’agence de l’Eau Adour Garonne.<br />
Dans le cas d’une PME qui souhaite<br />
adopter l’énergie solaire, la subvention<br />
peut représenter jusqu’à 70 % <strong>du</strong> coût<br />
<strong>du</strong> pré-diagnostic, tandis que l’investissement<br />
peut être pris en charge à hauteur<br />
de 50 % par l’ADEME (Agence de<br />
l’Environnement et de la Maîtrise de<br />
l’Energie) et le Conseil Régional.<br />
Le service environnement de la CCI intervient<br />
également dans le cadre de quatre<br />
opérations collectives. La première, lancée<br />
dès 2001, concerne le management<br />
environnemental et permet aux entreprises<br />
de bénéficier d’une aide qui peut<br />
aller jusqu’à 80 %. 33 entreprises ont à ce<br />
jour bénéficié de ce programme financé<br />
par le Conseil Régional et l’ADEME.<br />
Deux autres opérations d’envergure ont<br />
été initiées en 2005 pour garantir la<br />
meilleure qualité de l’environnement des<br />
principaux sites touristiques lotois. Afin<br />
d’améliorer la qualité des eaux de baignade<br />
<strong>du</strong> <strong>Lot</strong> et <strong>du</strong> Célé, la CCI accompagne<br />
les PME dans l’ensemble de leurs<br />
démarches. Ce programme, financé par<br />
l’Agence de l’Eau, concerne 25 communes<br />
riveraines des deux cours d’eau et est<br />
Un programme pour améliorer<br />
la qualité de l’eau des zones<br />
de baignades <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> et <strong>du</strong> Célé.<br />
34 ENTREPRENDRE 132
INITIATIVE CCI SERVICE ENVIRONNEMENT<br />
potentiellement ouvert à plus de 400 entreprises<br />
des secteurs de l’imprimerie, de la<br />
mécanique générale, de l’agroalimentaire,<br />
de l’hôtellerie et de la restauration. Dans ce<br />
cas, l’aide s’élève à 30 % des investissements<br />
nécessaires pour mettre en conformité<br />
les systèmes d’assainissement et de<br />
stockage des déchets. Concrètement, les<br />
projets portent pour l’essentiel sur la mise<br />
en place de séparateurs pour les hydrocarbures<br />
ou les graisses alimentaires.<br />
Un programme dédié<br />
aux très petites entreprises<br />
Dans le même esprit, l’Agence de l’eau et<br />
la Région Midi-Pyrénées ont lancé une<br />
opération dédiée aux très petites entreprises<br />
(TPE) situées dans le Parc<br />
Régional des Causses <strong>du</strong> Quercy. Dans<br />
ce cas, l’objectif est d’aider les professionnels<br />
de l’agroalimentaire, de la restauration<br />
ou de l’hôtellerie de plein air à<br />
limiter les pollutions générées par leurs<br />
activités. Le programme concerne ainsi<br />
potentiellement plus de 160 entreprises<br />
et les aides peuvent atteindre 50 % de<br />
l’investissement. Là encore, l’action de la<br />
CCI est liée à la sensibilisation (notamment<br />
via la distribution d’un éco-guide,<br />
également diffusé dans le cadre de l’opération<br />
précédente dédiée à 400 entreprises),<br />
à la réalisation de diagnostics et à<br />
l’assistance au montage des dossiers.<br />
Un guide pour informer les professionnels des exigences<br />
réglementaires qui s’appliquent à leur activité.<br />
Enfin, le service environnement intervient<br />
dans le cadre d’une opération de<br />
valorisation (stockage, collecte, élimination)<br />
des huiles alimentaires usagées.<br />
Lancé à l’initiative de la Chambre<br />
Réionale de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie et<br />
de la Confédération Générale de<br />
l’Alimentation de Détail (CGAD), ce programme<br />
est financé par l’ADEME, la<br />
Région Midi-Pyrénées et l’Agence de<br />
l’eau. Il s’adresse à l’ensemble des intervenants<br />
de la restauration, depuis les traiteurs<br />
jusqu’aux unités de restauration<br />
collective.<br />
Ces quatre opérations prendront fin en<br />
décembre 2006. Il n’est toutefois pas<br />
trop tard : le montage d’un dossier <strong>du</strong>re<br />
en général deux à trois semaines.<br />
Par ailleurs, un programme de formation<br />
continue de deux jours et demi,<br />
destiné aux chargés de mission ou aux<br />
correspondants environnement en<br />
entreprise a été lancé. La CCI intervient<br />
également au niveau de la formation<br />
initiale, à Figeac, dans le cadre de l’IUT<br />
de génie mécanique et des licences professionnelle<br />
de QCM (Qualité, Contrôle<br />
et Métrologie) et de CFAO (Conception<br />
et Fabrication Assistée par Ordinateur).<br />
Une action éten<strong>du</strong>e à la gestion<br />
des risques professionnels<br />
Depuis 2000, le service environnement<br />
mène également des actions dans le<br />
domaine de la gestion des risques professionnels.<br />
Elles consistent notamment<br />
en un accompagnement indivi<strong>du</strong>el des<br />
entreprises dans le cadre de programmes<br />
de prévention financés par la<br />
Direction <strong>du</strong> Travail et par le Fonds<br />
Social Européen. La CCI peut ainsi réaliser<br />
trois visites dans les entreprises pour<br />
valider les différentes étapes de la<br />
rédaction <strong>du</strong> document unique. Cette<br />
rédaction peut également être facilitée<br />
par un programme de cinq demi-journées<br />
de formation. Par ailleurs, les délégués<br />
<strong>du</strong> personnel et les membres des<br />
CHSCT (Comités d’Hygiène de Sécurité<br />
et des Conditions de Travail) peuvent<br />
accéder à des formations d’une journée.<br />
Dans le domaine de la prévention des<br />
risques professionnels, la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> a<br />
par ailleurs multiplié les partenariats<br />
avec les différents organismes et services<br />
impliqués : l’Inspection <strong>du</strong> Travail,<br />
la Médecine <strong>du</strong> Travail, les syndicats<br />
professionnels, le MIDACT (Agence<br />
Régionale pour l’Amélioration des<br />
Conditions de Travail) ou le GAPRAT<br />
(Groupe d’Analyse et de Prévention <strong>du</strong><br />
Risque Alcool au Travail).<br />
Deux spécialistes<br />
au service des entreprises<br />
Deux conseillères sont à la disposition des<br />
entreprises au sein <strong>du</strong> service environnement<br />
de la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>. Yasmina Loiseau, diplômée de<br />
l’Institut d’éco-conseil de Strasbourg et<br />
Gabrielle Mauvois, diplômée de l’École des<br />
Métiers de l’Environnement de Rennes (Master<br />
en Gestion in<strong>du</strong>strielle de l’environnement,<br />
peuvent être contactées au 05 65 20 35 01.<br />
Contrôles : qui fait quoi <br />
<strong>Les</strong> installations dites « classées »<br />
peuvent faire l’objet de différents<br />
contrôles ; divers organismes intervenant<br />
en fonction des activités de l’entreprise.<br />
Pour l’essentiel, les contrôles<br />
sont réalisés par :<br />
- la DRIRE (Direction Régionale de<br />
l’In<strong>du</strong>strie, de la Recherche et de<br />
l’Environnement),<br />
- la DDASS (Direction Départementale<br />
des Affaires Sanitaires et Sociales),<br />
- la DSV (Direction des Services<br />
Vétérinaires),<br />
- la DDAF (Direction Départementale<br />
de l’Agriculture et des Forêts),<br />
- la Mairie.<br />
JUILLET-AOUT 2006 35
les brèves REPÈRES ÉCO<br />
Une leçon d’optimisme pour les entrepreneurs lotois<br />
A l’invitation de la CCI, l’historien Jacques Marseille, professeur à la Sorbonne, a présenté devant les chefs d’entreprises lotois<br />
les conclusions de sa dernière analyse et a mis en lumière l’écart grandissant entre le pessimisme exprimé par la France «<br />
légale » et le dynamisme qui caractérise la France « réelle ». Résumé.<br />
A l’occasion de son assemblée<br />
générale, le 12 juin<br />
dernier, la Chambre de<br />
Commerce et d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong> avait invité Jacques<br />
Marseille, professeur d’histoire<br />
économique et sociale<br />
à la Sorbonne. Auteur de<br />
plusieurs ouvrages édifiants<br />
sur les points de blocage<br />
qui freinent l’économie<br />
française, l’universitaire<br />
vient de publier Du bon<br />
usage de la guerre civile en<br />
France, essai dans lequel il<br />
stigmatise le pessimisme<br />
dont l’Hexagone semble<br />
avoir fait une devise ces<br />
dernières années.<br />
Jacques Marseille a ainsi rappelé qu’une étude menée en 2006<br />
dans 25 pays européens a con<strong>du</strong>it à ce constat inquiétant : à la<br />
question « avez-vous confiance en l’avenir », la France se classe<br />
nettement au dernier rang. Une situation d’autant plus paradoxale<br />
que le pays continue d’afficher d’excellents résultats pour<br />
nombre de variables déterminantes. Entre autres exemples,<br />
Jacques Marseille a rappelé que sa démographie est l’une des<br />
plus dynamiques d’Europe, qu’elle reste la première destination<br />
touristique mondiale, que l’ensemble des grands groupes français<br />
continue de gagner des parts de marché à l’international et<br />
que, d’une manière générale, la France demeure la 5 e ou la<br />
6 e puissance mondiale.<br />
Concrètement, Jacques Marseille estime qu’une des premières<br />
explications de ce pessimisme ambiant est la baisse continue<br />
<strong>du</strong> pouvoir d’achat des classes moyennes. Cette dégradation<br />
serait ainsi à la base des problèmes majeurs que rencontre le<br />
pays et con<strong>du</strong>it à la dramatisation de chaque nouvelle épreuve :<br />
depuis la canicule de l’été 2003 en passant par la crise <strong>du</strong> CPE,<br />
jusqu’à l’éviction de Paris pour l’organisation des Jeux<br />
Olympiques de 2012.<br />
Le regard d’historien que Jacques Marseille porte sur cette situation<br />
le con<strong>du</strong>it pourtant à présenter des perspectives résolument<br />
optimistes, fondées sur le fait que la France devra de gré ou de<br />
force adopter une politique adaptée à la réalité de son économie,<br />
notamment marquée par une dette record de l’Etat. Et ce, à<br />
échéance de quelques mois.<br />
En d’autres termes, Jacques Marseille mise sur une prochaine sortie<br />
<strong>du</strong> statu quo, mais seulement après une inévitable et salutaire<br />
exacerbation de la crise.<br />
Professeur d’histoire économique et sociale à la Sorbonne, Jacques Marseille a<br />
dénoncé le pessimisme irrationnel que manifeste l’Hexagone.<br />
2005 : nouveau regain d’activité pour la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
La CCI a présenté son rapport d’activité pour l’année 2005. La<br />
Chambre consulaire gère désormais près de 6 600 établissements,<br />
dont 19,6 % pour l’in<strong>du</strong>strie, 44,5 % pour le commerce et<br />
35,9 % pour les services. Par ailleurs, les trois services de la CCI<br />
(appui aux entreprises, formation-emploi et<br />
administration) ont tous enregistré une progression<br />
significative de leurs activités.<br />
36 ENTREPRENDRE 132
les brèves REPÈRES ÉCO<br />
Annuaire des Entreprises de France<br />
Deux millions d’entreprises inscrites au RCS accessibles en ligne<br />
Issu de l’expertise <strong>du</strong> réseau des Chambres de<br />
Commerce et d’In<strong>du</strong>strie, l’Annuaire des<br />
Entreprises de France (AEF) est disponible sur<br />
Internet (www.aef.<strong>cci</strong>.fr) depuis le printemps.<br />
Le service est proposé par la société CCI.fr,<br />
créée par les CCI pour mettre leur offre en<br />
ligne. Concrètement, un moteur de recherche<br />
intuitif permet à l’internaute de sélectionner<br />
jusqu’à 27 critères associés à la localisation,<br />
l’activité, les pro<strong>du</strong>its et les services, les chiffres<br />
clé ou le profil de l’entreprise recherchée. De<br />
son côté, la base de données recense deux millions<br />
d’entreprises inscrites au Registre <strong>du</strong><br />
Commerce et des Sociétés. Cette base est<br />
actualisée en permanence par les expertsmétiers<br />
des Chambres. En outre, le service<br />
offre à l’utilisateur la possibilité de commander<br />
très simplement des fichiers d’entreprises, en<br />
choisissant l’un des trois modes de paiement<br />
proposé et le type de support (téléchargement,<br />
disquette, CD-Rom, liste papier ou étiquettes).<br />
Enfin, il permet aux dirigeants de valoriser leur<br />
entreprise sur AEF en utilisant des pages web<br />
personnalisables.<br />
Renseignements :<br />
CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
Tél. : 05 65 20 35 15<br />
veronique.miquel@lot.<strong>cci</strong>.fr<br />
Recrutement : un vivier de<br />
candidatures à la disposition<br />
des entreprises <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
Depuis le début de l’année, la CCI reçoit<br />
un nombre grandissant de candidats proposant<br />
leurs compétences aux entreprises<br />
<strong>du</strong> <strong>Lot</strong> (professionnels en poste,<br />
mutation de conjoints, demandeurs<br />
d’emploi, militaires en reconversion). La<br />
CCI sélectionne les profils, centralise ces<br />
candidatures et les proposent aux entreprises<br />
en recherches de compétences.<br />
Elles concernent tous les secteurs d’activités<br />
: commercial, BTP, administratif,<br />
hôtellerie restauration, in<strong>du</strong>strie…<br />
<strong>Les</strong> charcutiers lotois s’associent pour recruter<br />
Créé en 2005, le Syndicat de la Charcuterie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> a signé en juin dernier une convention<br />
avec l’ANPE. Le <strong>Lot</strong> est ainsi le second département de la région Midi-Pyrénées, après celui<br />
des Hautes-Pyrénées, à monter un tel partenariat avec la mission locale de l’ANPE. A cette<br />
occasion, les professionnels<br />
lotois ont rappelé<br />
les fortes évolutions<br />
des métiers de la<br />
charcuterie en termes<br />
de salaires, de respect<br />
des horaires et de<br />
valeur ajoutée, la majorité<br />
des charcutiers<br />
ayant développé une<br />
activité de traiteur.<br />
Contact : Jérôme SERIER<br />
Tel : 05 65 20 48 67<br />
JUILLET-AOUT 2006 37
les brèves REPÈRES ÉCO<br />
Un guide touristique dédié<br />
aux handicapés<br />
Le <strong>Lot</strong> montre l’exemple :<br />
c’est le premier département<br />
français à disposer<br />
d’un guide touristique destiné<br />
aux personnes à mobilité<br />
ré<strong>du</strong>ite. Réalisé par un <strong>Lot</strong>ois,<br />
Jonathan Dupire, lui-même handicapé<br />
moteur et Président de l’association<br />
Voyager Accessible, ce guide est le fruit<br />
de 500 visites de sites touristiques, de<br />
campings, d’hôtels ou de restaurants,<br />
effectuées avec un véhicule aménagé<br />
en présence d’une ergothérapeute. Le<br />
guide <strong>du</strong> globe roller (Editions Divona)<br />
est disponible dans les 7 Offices <strong>du</strong><br />
Tourisme <strong>du</strong> Département au prix de<br />
10 euros.<br />
Le vin de Cahors investit le Brésil<br />
Thierry Baltenweck, vigneron à Luzech et<br />
Président <strong>du</strong> Syndicat d’Expression des<br />
Terroirs AOC des Vins de Cahors, a créé<br />
une société d’importation de vins français<br />
au Brésil. La naissance de la société « La<br />
Compagnie France Malbec » a été officialisée<br />
cinq mois seulement après que le<br />
vigneron lotois ait effectué un premier<br />
voyage au Brésil, en février dernier. Sur<br />
place, Thierry Baltenweck a pu avoir<br />
confirmation de l’engouement des amateurs<br />
de vin pour le cépage Malbec. Si les<br />
premiers mois d’activité confirment l’importance<br />
de la demande, La Compagnie<br />
France Malbec prévoit d’étendre rapidement<br />
son activité aux quatre autres pays<br />
<strong>du</strong> Mercosur (l’Argentine, le Chili,<br />
l’Uruguay et le Paraguay). Par ailleurs,<br />
Thierry Baltenweck souhaite repro<strong>du</strong>ire<br />
cette expérience en Asie et se rendra en<br />
chine à la fin de l’année pour étudier la<br />
création d’un comptoir d’importation.<br />
Des communautés de communes<br />
aux communautés d’agglomération<br />
Dans le cadre d’un programme lancé à<br />
l’échelle nationale, la Préfecture <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
mène une étude depuis le début de l’année<br />
sur l’évolution des structures intercommunales.<br />
Déjà en pointe au niveau<br />
de la réforme de l’Etat (le <strong>Lot</strong> est aujourd’hui<br />
le département pilote en la<br />
matière), la Préfecture <strong>du</strong> département a<br />
identifié cinq communautés d’agglomération<br />
potentielles, correspondant à cinq<br />
bassins économiques : la basse vallée <strong>du</strong><br />
<strong>Lot</strong>, la Bouriane, le causse central, le<br />
Figeacois et la vallée de la Dordogne.<br />
Dans ce nouveau contexte, la communauté<br />
d’agglomération de Cahors compterait<br />
plus de 70 000 habitants, soit deux<br />
fois plus que l’actuelle communauté de<br />
communes et, d’une manière générale,<br />
les dotations des intercommunalités élargies<br />
augmenteraient dans une fourchette<br />
de 35 % à plus de 50 %.<br />
Il faut noter que cette réflexion peut quelquefois dépasser le cadre départemental :<br />
Capdenac-Gare, dans l’Aveyron, a ainsi officialisé son projet d’intégrer la communauté de<br />
communes de Figeac-Cajarc. Deux autres communes aveyronnaises, Bagnac et Saint-<br />
Perdoux, devraient bientôt lui emboîter le pas.<br />
Un fichier d’adresses<br />
d’entreprises lotoises<br />
Pour mieux cibler ses prospects, réussir<br />
ses opérations de marketing direct, mieux<br />
connaître son marché et ses concurrents,<br />
la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> propose aux entrepreneurs<br />
un fichier d’adresses d’entreprises<br />
lotoises. Ce dernier peut être utilisé sur<br />
mesure, en fonction de critères de sélection<br />
personnalisés : géographie (commune,<br />
canton, arrondissement…) ; activité<br />
(secteurs commerce, in<strong>du</strong>strie et<br />
services), code APE ; effectif salarié ; date<br />
de création de l’entreprise, etc. Cet<br />
annuaire est disponible sur des supports<br />
variés : fichier informatique, liste papier,<br />
étiquettes… Sa livraison est immédiate<br />
après l’acceptation de la commande.<br />
Niveau d’excellence pour le<br />
Centre d’Etudes de Gramat<br />
Le Centre d’Etudes de Gramat (CEG) a<br />
officialisé début juillet sa triple certification.<br />
Le site dispose désormais des<br />
niveaux de qualification les plus élevés :<br />
ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001.<br />
Au-delà de la reconnaissance des efforts<br />
<strong>du</strong> CEG, ces certificats pérennisent l’activité<br />
<strong>du</strong> site, qui emploie d’ores et déjà<br />
près de 300 personnes.<br />
Renseignements :<br />
CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
Tél. : 05 65 20 35 15<br />
veronique.miquel@lot.<strong>cci</strong>.fr<br />
38 ENTREPRENDRE 132
les brèves REPÈRES ÉCO<br />
De nouvelles possibilités<br />
pour l’insertion<br />
professionnelle des jeunes<br />
sous main de justice<br />
Le Ministère de la Justice a<br />
lancé une opération de parrainage<br />
des jeunes de 16 à 21 ans placés<br />
sous main de justice afin de favoriser leur<br />
insertion professionnelle. Concrètement,<br />
les directeurs de la protection judiciaires<br />
sont en quête de parrains susceptibles<br />
d’accueillir des jeunes sélectionnés par les<br />
autorités judiciaires. Dans ce contexte,<br />
l’ensemble des coûts liés aux opérations<br />
de parrainage est pris en charge par l’Etat.<br />
<strong>Les</strong> conditions <strong>du</strong> stage sont définies par<br />
une convention de parrainage qui précise<br />
les engagements <strong>du</strong> Ministère et les rôles<br />
<strong>du</strong> chef d’entreprise parrain.<br />
Le <strong>Lot</strong> annonce de quel bois il se chauffera<br />
Six communes lotoises ont d’ores et déjà<br />
annoncé la création de réseaux de chaleur au<br />
bois, qui seront pilotés par le syndicat mixte<br />
départemental pour l’élimination des déchets<br />
: Aynac, Caillac, Cajarc, Catus, <strong>Les</strong> Quatres<br />
Routes et Livernon. Des opérations dans lesquelles<br />
le SYDED est fortement impliqué,<br />
notamment au niveau de la maîtrise d’ouvrage.<br />
Plus de quinze nouveaux projets de<br />
réseaux de chaleur au bois sont par ailleurs à<br />
l’étude au SYDED. Pour rappel, le SYDED alimentera<br />
ces systèmes de chauffage avec le<br />
bois de récupération qu’il collecte. La formule<br />
permet une économie de 20 % par rapport<br />
aux autres sources d’énergie et le renforcement<br />
des politiques d’aides permet aux communes<br />
de bénéficier de subventions représentant<br />
au moins 50 % de l’investissement.<br />
Création de<br />
« <strong>Lot</strong> Développement<br />
Aménagement »<br />
Le <strong>Lot</strong> est désormais doté d’une nouvelle<br />
structure capable d’intervenir<br />
comme opérateur pour l’aménagement<br />
des zones d’activité et d’habitation,<br />
en remplacement de l’Agence<br />
<strong>Lot</strong>oise de Développement. Cette<br />
société d’économie mixte départementale<br />
a officiellement été créée le<br />
23 juin dernier et réunit le département,<br />
la CCI, la Communauté de<br />
Communes <strong>du</strong> Pays de Cahors et la<br />
Caisse des Dépôts et Consignations.<br />
<strong>Lot</strong> Développement Aménagement<br />
dispose d’un capital de 446 200 euros<br />
et sera opérationnelle dès ce mois<br />
d’août avec une équipe de huit personnes.<br />
La nouvelle entité reprend<br />
l’ensemble des missions de l’Agence<br />
<strong>Lot</strong>oise de Développement, désormais<br />
dissoute.<br />
JUILLET-AOUT 2006 39
les brèves COMMERCE<br />
Rendez-vous à La Caravane<br />
de Entrepreneurs à CAHORS<br />
le lundi 11 septembre 2006<br />
Cette Caravane des<br />
Entrepreneurs a deux<br />
objectifs. D’une part,<br />
aider les chefs d’entreprises dans leur<br />
réflexion et démarches pour qu’ils<br />
préparent suffisamment à l’avance la<br />
transmission de leurs entreprises.<br />
D’autre part, conseiller les candidats<br />
repreneurs pour qu’ils soient<br />
capables de reprendre les entreprises<br />
qui sont ou vont être à transmettre.<br />
La Caravane des Entrepreneurs a<br />
défini un circuit de 100 villes étapes<br />
entre mars et octobre 2006. Elle sera<br />
à CAHORS le lundi 11 septembre<br />
prochain.<br />
<strong>Les</strong> commerçants et chefs d’entreprises<br />
qui envisagent à court et moyen terme<br />
de vendre leurs affaires pourront rencontrer<br />
des experts et conseils et aborder<br />
les questions de cessions, de transmission<br />
et de reprise d’entreprises.<br />
<strong>Les</strong> candidats repreneurs d’entreprises<br />
sont également invités à venir<br />
pour évoquer les différents aspects<br />
de la reprise d’activités.<br />
Pour tout complément d’information :<br />
www.caravanedesentrepreneurs.com<br />
ou www.forces.fr<br />
Tél. : secteur commerce 05 65 20 35 41<br />
Naissance de l’Association des commerçants <strong>du</strong> Pays de Souillac<br />
Cette nouvelle association, créée en mars dernier sous l’impulsion d’un groupe de<br />
commerçants de SOUILLAC, a pour but de promouvoir, développer et valoriser le<br />
petit commerce local.<br />
Elle s’est fixée plusieurs objectifs ambitieux : le lancement d’une carte de fidélité<br />
collective (avec le concours de la société CEV cartaplus), la création d’un site<br />
Internet, la revalorisation des commerces vacants et, enfin, l’animation de la ville<br />
et <strong>du</strong> Pays de SOUILLAC.<br />
Plus de cinquante commerçants <strong>du</strong> Pays de SOUILLAC, sé<strong>du</strong>its par le programme<br />
d’actions, ont déjà adhéré à cette nouvelle association, dont le Bureau est constitué<br />
comme suit :<br />
Président : Luc MATOSEVIC (Radio TV HIFI Téléphonie)<br />
Vice Présidents : Bernadette GARAGATY (Fleurs) et Cédric ODIN (Informatique)<br />
Trésorier : Thierry PONT (Imprimerie) Trésorier adjoint : Patricia NEAL (Artisanat d’art)<br />
Secrétaire : Jean Philippe BESOMBES (assurances) Secrétaire adjoint : Véronique<br />
DELMON (Prêt à porter).<br />
La carte de fidélité est en<br />
préparation et devrait être<br />
lancée dès la rentrée avec<br />
un groupe de 23 commerçants.<br />
Quant au site<br />
Internet, actuellement en<br />
cours de réalisation, il<br />
devrait être mis en ligne à la<br />
fin de l’année.<br />
Il faut souhaiter un bon succès<br />
à ces initiatives qui sont<br />
des réponses aux attentes des<br />
consommateurs et qui offrent<br />
des moyens pour fidéliser la<br />
clientèle sur le pôle commercial<br />
de SOUILLAC et des villages<br />
proches.<br />
Puy-L’Évêque : enfin la grand’ rue est ouverte !<br />
Après plusieurs mois de travaux, la grand’ rue de Puy-L’Évêque<br />
a été ré-ouverte le 15 juillet dernier au grand soulagement des<br />
commerçants et des élus locaux. Cette ville chef-lieu de canton<br />
va retrouver son rythme normal et le centre ancien qui relie le<br />
haut et le bas de la ville va être à nouveau accessible.<br />
Pour célébrer l’événement, l’association des commerçants et<br />
des artisans ont organisé une réception et a offert l’apéritif aux<br />
clients le samedi 15 juillet à 18 h 30. Plus de 1 000 personnes<br />
ont participé à cette fête.<br />
<strong>Les</strong> commerces <strong>du</strong> centre ancien ont été très pénalisés depuis<br />
deux ans à cause des travaux de rénovation <strong>du</strong> la rue.<br />
Plusieurs commerces ont d’ailleurs disparu ou changé d’emplacements.<br />
Il faut espérer que ces travaux, qui ont nécessité des investissements<br />
très importants, seront appréciés par la population et<br />
les nombreux visiteurs, et que cette petite ville de 2 300 habitants<br />
retrouvera sa vitalité commerciale.<br />
40 ENTREPRENDRE 132
les brèves TOURISME<br />
Premières tendances de la saison touristique 2006 :<br />
Un mois de mai satisfaisant<br />
Le retour <strong>du</strong> printemps a marqué l’arrivée des premiers touristes dans le département. Afin de mieux connaître le profil de nos<br />
visiteurs, le Comité Départemental <strong>du</strong> Tourisme <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> interroge mensuellement 150 prestataires et dresse un baromètre d’opinion<br />
présentant la nature de la fréquentation.<br />
<strong>Les</strong> premières données de la saison apparaissent plutôt favorables<br />
: la fréquentation s’est, en effet, maintenue par rapport à<br />
2005, et a augmenté pour 45% des répondants. La clientèle<br />
française s’est accrue, de même que les clientèles britanniques<br />
et néerlandaises.<br />
Ces résultats positifs peuvent s’expliquer par différents facteurs<br />
: un mois de mai très favorable offrant de nombreux<br />
week-ends prolongés, une météo plutôt agréable et l’augmentation<br />
<strong>du</strong> nombre de randonneurs sur le chemin de Saint-<br />
Jacques de Compostelle.<br />
En revanche, le marché de la clientèle « groupes », qui est plus<br />
sensible au critère <strong>du</strong> « prix » qu’à celui <strong>du</strong> « rapport<br />
qualité/prix », et l’euro, fort peu favorable à certains marchés,<br />
inquiètent les professionnels même si le niveau des réservations<br />
apparaît globalement meilleur que l’an passé.<br />
Journée porte ouverte Camping Qualité<br />
Le 16 juin dernier étaient organisées les Journées Nationales Portes Ouvertes <strong>du</strong><br />
label « Camping Qualité ». A cette occasion, le Domaine de la Faurie à<br />
Seniergues, membre de l’association (un des 20 campings labellisés <strong>du</strong> département),<br />
avait organisé une visite de son établissement, dans le cadre de laquelle<br />
il a présenté les spécificités et l’intérêt d’entrer dans une telle démarche.<br />
Pour le professionnel, il s’agit de veiller en particulier aux équipements, aux<br />
prestations proposées et à l’accueil ; pour le client, choisir un camping labellisé<br />
est une garantie supplémentaire de la qualité des services proposés.<br />
30 juin 2006 :<br />
Lancement des Bistrots<br />
en pays Est Quercy<br />
Un an après le lancement en Pays Bourian et<br />
avant l’initiation de la démarche sur le Parc<br />
Naturel, les Bistrots de Pays continuent de se<br />
développer dans le <strong>Lot</strong>. Depuis un an, 7 cafés<br />
et/ou restaurants <strong>du</strong> Pays Est Quercy se rencontrent<br />
régulièrement afin d’adhérer à la charte.<br />
Ils ont suivi une formation spécifique leur permettant<br />
d’intégrer la philosophie de ce label<br />
dont l’objectif est d’assurer la pérennité <strong>du</strong><br />
lien social dans les villages et le relais en<br />
matière d’information touristique. Ces professionnels<br />
ont, en outre, élaboré un apéritif<br />
commun à base de liqueur de châtaigne, pro<strong>du</strong>it<br />
<strong>du</strong> terroir quercynois.<br />
<strong>Les</strong> Bistrots entrés dans la démarche :<br />
- La Presqu’Ile,<br />
Gorses, M. et M me Lavergne<br />
- Le Café de Paris,<br />
Latronquière, M me Lherm<br />
- Le Gouzou,<br />
Montet et Bouxal, M. et M me Pecheyran<br />
- Le Café <strong>du</strong> Midi,<br />
Lacapelle-Marival, M me Combelles<br />
- La Forge, Faycelles,<br />
M me Toullic et M. Richard<br />
- Le Relais de la Tour,<br />
Capdenac-Le-Haut, M. et M me Birou<br />
- Le Café des Sports,<br />
Bagnac-Sur-Célé, M et M me Bos<br />
JUILLET-AOUT 2006 41
VIENT DE PARAÎTRE<br />
LES NOUVEAUX MAGASINS DE<br />
DÉTAILS<br />
Conçu comme un outil opérationnel et structuré,<br />
ce livre s’adresse à tous ceux qui sont porteurs<br />
d’une idée de création comme à tous les commerçants<br />
désireux de se développer avec succès.<br />
L’ouvrage explique comment choisir un positionnement<br />
gagnant et le mettre en œuvre par, entre<br />
autres, le choix d’un emplacement, d’un merchandising,<br />
d’une communication et d’un service à la<br />
clientèle adaptés et cohérents. Plusieurs créateurs<br />
de ces nouveaux univers y témoignent de leur<br />
expérience et de leurs objectifs de développement.<br />
Consultable au Centre de Documentation<br />
LES SALARIÉS DE L’ÉCONOMIE ALI-<br />
MENTAIRE EN MIDI-PYRÉNÉES<br />
La filière de l’économie alimentaire, qui regroupe<br />
les in<strong>du</strong>stries alimentaires, le commerce alimentaire<br />
et la restauration cherche à rendre ses<br />
métiers attractifs et à élever le niveau de compétence<br />
de sa main-d’œuvre, afin d’améliorer sa<br />
compétitivité. Fruit d’un partenariat entre l’Insee<br />
et la Direction régionale de l’Agriculture de Midi-<br />
Pyrénées, ce dossier dresse un état des lieux de la<br />
filière mettant en lumière sa large répartition sur<br />
le territoire régional, l’expansion et la structure de<br />
ses effectifs salariés, ainsi que les conditions de<br />
travail qu’elle offre.<br />
Consultable au Centre de Documentation<br />
DONÉO - OBSERVATOIRE RÉGIONAL<br />
DU COMMERCE ET DES SERVICES EN<br />
MIDI-PYRÉNÉES<br />
Né de la volonté des CCI, unies au sein de la CRCI<br />
Midi-Pyrénées, ce premier Observatoire régional<br />
<strong>du</strong> commerce et des services est riche d’informations<br />
sur les pôles commerciaux au niveau interdépartemental<br />
et régional (nombre d’établissements,<br />
type d’activité, nombre de salariés, surface<br />
de vente…). Il fournit également des données pertinentes<br />
sur la répartition de la population en<br />
Midi-Pyrénées et sur la consommation des<br />
ménages.<br />
Consultable au Centre de Documentation<br />
QUID<br />
Créateurs, repreneurs d’entreprises dans le <strong>Lot</strong><br />
Un coup de pouce financier pour vous aider<br />
<strong>Les</strong> prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propres<br />
des créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sont<br />
remboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’offre QUID<br />
est complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage <strong>du</strong> dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part des<br />
organismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.<br />
Quid <br />
Quercy Initiative Développement, association<br />
loi de 1901,<br />
plate-forme d’initiative locale.<br />
Pour qui <br />
<strong>Les</strong> créateurs, les repreneurs d’entreprises.<br />
<strong>Les</strong> activités suivantes, relevant d’une inscription au registre<br />
<strong>du</strong> commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID:<br />
• Activités in<strong>du</strong>strielles ou de services pour l’in<strong>du</strong>strie<br />
• Activités de négoce de forme indépendante<br />
• Activités d’artisanat de pro<strong>du</strong>ction<br />
• Commerce de détail en milieu rural<br />
• Services technologiques ou activités innovantes.<br />
En reprise seulement:<br />
BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.<br />
Comment <br />
Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie,<br />
sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans,<br />
éventuel différé de remboursement.<br />
Combien d’entreprises <br />
80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjà<br />
été soutenus par QUID.<br />
Renseignements :<br />
Loïz Pierre<br />
Chambre de Commerce<br />
et d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
Tél : 05 65 20 35 01<br />
loiz.pierre@lot.<strong>cci</strong>.fr<br />
Quels financements <br />
Ils sont assurés par:<br />
• L’Union Européenne,<br />
• L’Etat,<br />
• L’Union des Entreprises <strong>Lot</strong>oises,<br />
• Divers in<strong>du</strong>striels <strong>du</strong> département,<br />
• La Banque Populaire O<strong>cci</strong>tane,<br />
• La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées,<br />
• Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées,<br />
• Le groupe d’assurances Malakoff,<br />
• EDF,<br />
• Le Conseil général <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>,<br />
• La Caisse des Dépôts et Consignations,<br />
• La Chambre de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />
42 ENTREPRENDRE 132
FORMATION<br />
LES OUTILS DE MANAGEMENT<br />
POUR LA PME<br />
UNE FORMATION POUR LES DIRIGEANTS DE TPE,PME-PMI<br />
La Chambre de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> organise à partir de septembre<br />
2006 une action de formation à destination des dirigeants de TPE et PME-PMI en<br />
partenariat avec le Groupe Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse.<br />
Ce cycle intitulé « <strong>Les</strong> outils de management pour la PME » a pour objectif<br />
de renforcer les connaissances et compétences <strong>du</strong> dirigeant en matière de stratégie<br />
d’entreprise afin de l’aider à progresser au quotidien dans le développement de<br />
sa structure.<br />
Contact : Christophe Dussaud - Tél. 05 65 20 48 70<br />
JUILLET-AOUT MARS-AVRIL 2006 43
FORMATION<br />
Centre d’Étude des Langues<br />
Pour apprendre, réapprendre ou se perfectionner en langue étrangère, le Centre d’Étude<br />
des langues de la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> propose une offre de formation multiple en<br />
anglais, allemand, chinois, espagnol, italien, japonais, portugais, polonais et russe.<br />
Le Centre d’Étude des Langues s’engage à étudier la formule<br />
qui correspond le mieux à vos besoins et à vos disponibilités :<br />
cours indivi<strong>du</strong>els,<br />
cours collectifs,<br />
cours par téléphone,<br />
cours de conversation téléphonique,<br />
cours spécifiques (langues des affaires, techniques in<strong>du</strong>strielles,…)<br />
Pour tous renseignements : Cathy Gabillard 05 65 20 48 60<br />
L’alternance<br />
pourquoi pas vous<br />
Fonds Social Européen<br />
Le Point A de la CCI<br />
au service des entreprises<br />
et des jeunes:<br />
• vous informe sur l’alternance :<br />
contrats de professionnalisation,<br />
et d’apprentissage<br />
• aide les jeunes dans leur<br />
orientation professionnelle,<br />
• facilite la mise en relation entre les<br />
entreprises et les jeunes<br />
• dispose d’une bourse de l’alternance<br />
(offres et demandes)<br />
Contactez-nous :<br />
CCI <strong>Lot</strong> - Point A<br />
Tél. 05 65 20 48 60
FORMATION<br />
IFV SECTION APPRENTISSAGE<br />
Pour former vos futurs vendeurs<br />
dans des conditions intéressantes<br />
Formation<br />
Technicien Supérieur<br />
des Forces de Vente<br />
Le service Formation Emploi, sous réserve d’une<br />
décision favorable de la commission permanente<br />
<strong>du</strong> Conseil Régional Midi-Pyrénées,<br />
ouvrira à compter d’octobre une formation<br />
nouvelle de Technicien Supérieur des Forces de<br />
Vente. Homologuée à niveau III (BAC+2), cette<br />
formation réalisée en partenariat avec la CCI <strong>du</strong><br />
Pays de Brive aura pour objectif de former des<br />
commerciaux opérationnels capables de gérer<br />
un secteur de vente et de négocier à haut<br />
niveau de décision. Elle s’adressera à des<br />
demandeurs d’emploi en reconversion professionnelle<br />
et à des salariés en contrat ou période<br />
de professionnalisation.<br />
Contact : Christophe Dussaud<br />
Vous recherchez des vendeurs <br />
Avez-vous pensé à l’apprentissage <br />
La Chambre de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> vous propose sa<br />
section Institut des Forces de Ventes sous statut apprentissage.<br />
Son objectif est de former vos futurs vendeurs grâce à un programme<br />
particulièrement adapté aux missions actuelles atten<strong>du</strong>es<br />
à un poste de commercial.<br />
Rémunération minimale :<br />
de 41% à 61% <strong>du</strong> SMIC<br />
Incitations financières :<br />
Exonération des charges, prime à l’embauche, prime à l’effort<br />
de formation (suivant les cas).<br />
Public :<br />
jeunes de 18 à 25 ans.<br />
Durée :<br />
2 ans (400 heures par an)<br />
Fréquence :<br />
Trois semaines par mois dans votre entreprise, au poste de<br />
travail ; une semaine par mois en formation à la CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>.<br />
Si cette formule vous intéresse, n’hésitez pas à contacter le<br />
service formation de la CCI <strong>du</strong> LOT au 05 65 20 48 70.<br />
E-mail : ccf@lot.<strong>cci</strong>.fr<br />
Formations Mécanic Vallée<br />
Dans la perspective de poursuivre l’accompagnement<br />
engagé auprès des entreprises de la<br />
Mécanic Vallée en matière de développement<br />
économique et in<strong>du</strong>striel, et dans le prolongement<br />
<strong>du</strong> 1 er cycle de formation organisé pour<br />
leurs dirigeants, les C.C.I. <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, de Rodez-<br />
Villefranche-Espalion, <strong>du</strong> Pays de Brive, de Tulle<br />
et Ussel proposent à compter de septembre<br />
2006 un nouveau programme de formation :<br />
• un 2 e cycle de formation action « Chef d’entreprise<br />
PME-PMI de la Mécanic Vallée »,<br />
• une formation nouvelle « Adjoints d’entreprises<br />
PME-PMI de la Mécanic Vallée ».<br />
Contact : Christophe Dussaud<br />
JUILLET-AOUT 2006 45
CONJONCTURE<br />
En cette période de l’année, l’économie<br />
lotoise est conditionnée par deux<br />
impératifs : l’accueil touristique et la satisfaction<br />
des multiples besoins des touristes en<br />
matière de consommation de pro<strong>du</strong>its de<br />
base, de services, de loisirs et de culture,<br />
mais également l’anticipation de la rupture<br />
estivale pour en minimiser les effets négatifs,<br />
qui porte essentiellement sur le renforcement<br />
des stocks dans les entreprises de<br />
pro<strong>du</strong>ction et la mise en ordre des chaînes et<br />
des ateliers de fabrication pour une rentrée<br />
immédiatement opérationnelle. Ces deux<br />
impératifs fortement dynamisants mobilisent<br />
énergies et moyens de pro<strong>du</strong>ction.<br />
Bien que cette période ait été bien préparée<br />
et se présente sous les meilleurs auspices<br />
deux inconnues demeurent : d’une<br />
part, le niveau de fréquentation et de<br />
consommation touristique, fortement<br />
dépendant de facteurs extérieurs imprévisibles,<br />
comme le temps ou quelque événement<br />
international contrariant ; seul un<br />
bilan de fin de saison permettra de trancher.<br />
D’autre part, la conjoncture de rentrée<br />
qui peut s’écarter de sa bonne orientation<br />
générale actuelle sous l’effet d’annonce de<br />
réformes difficiles, de la publication de<br />
mauvais résultats – emploi / chômage par<br />
exemple -, de perspectives d’agitation<br />
sociale ; on en connaît les effets désastreux<br />
sur la consommation des ménages et sur<br />
l’activité économique en général.<br />
L’activité, aux premiers jours de ce<br />
deuxième semestre, est en général bonne<br />
et la reprise se présente dans des conditions<br />
jugées normales par les entreprises<br />
avec des carnets de commandes et des<br />
plans de charges satisfaisants, notamment<br />
dans l’in<strong>du</strong>strie et les activités de construction<br />
et d’aménagement.<br />
<strong>Les</strong> investissements s’activent pour gagner<br />
en capacité de pro<strong>du</strong>ction et en pro<strong>du</strong>ctivité,<br />
pour mieux maîtriser la qualité et la<br />
sécurité des pro<strong>du</strong>its, pour ré<strong>du</strong>ire la<br />
consommation d’énergie ainsi que l’impact<br />
sur l’environnement.<br />
L’emploi s’ajuste progressivement aux<br />
besoins structurels des entreprises ainsi qu’à<br />
des besoins spécifiques nouveaux, tels la<br />
qualité, la sécurité, la pro<strong>du</strong>ctivité et l’innovation<br />
qui vont dans le sens d’un management<br />
plus responsable, imposé par le législateur,<br />
les donneurs d’ordres et les clients.<br />
<strong>Les</strong> prévisions à moyen terme sont, dans<br />
l’ensemble, favorablement orientées mais<br />
les opérateurs restent prudents et attendent<br />
les premiers jours de la rentrée pour<br />
se prononcer.<br />
AÉRONAUTIQUE<br />
<strong>Les</strong> rythmes de fabrication et de livraison<br />
sont toujours élevés et les capacités<br />
de pro<strong>du</strong>ction utilisées à leur niveau<br />
maximal. <strong>Les</strong> prévisions sont bonnes,<br />
les investissements et les recrutements<br />
se poursuivent pour répondre à la<br />
demande. <strong>Les</strong> retards relatifs à l’assemblage<br />
de l’A380 provoquent une accélération<br />
des cadences. L’agitation médiatique<br />
autour de la direction des<br />
structures EADS/AIRBUS est actuellement<br />
sans conséquence sur l’activité<br />
des sous-traitants.<br />
MACHINES SPECIALES<br />
<strong>Les</strong> carnets de commandes sont étoffés<br />
et les capacités de pro<strong>du</strong>ction utilisées<br />
à leur niveau optimal. Le secteur aéronautique<br />
est fortement demandeur<br />
comme en attestent les nombreuses<br />
consultations adressées aux opérateurs<br />
avec des exigences de délais de réponse<br />
plutôt accélérés.<br />
MÉCANIQUE GÉNÉRALE<br />
<strong>Les</strong> besoins de sous-traitance aéronautique<br />
sont pressants et vont en s’accroissant<br />
dans le temps. Le bon niveau<br />
d’activité devrait se maintenir au cours<br />
des mois à venir et même progresser<br />
dans certains domaines. Quelques tensions<br />
se manifestent sur les approvisionnements<br />
en matière de disponibilité<br />
et de coût.<br />
CONSTRUCTION ÉLECTRIQUE<br />
ET ÉLECTRONIQUE<br />
La demande en provenance de l’aéronautique<br />
et <strong>du</strong> bâtiment est bien orientée<br />
et devrait s’accroître à la rentrée. <strong>Les</strong><br />
carnets de commandes sont jugés<br />
satisfaisants et les rythmes de pro<strong>du</strong>ction<br />
et de livraison d’un bon niveau.<br />
BUREAUX D’ETUDES<br />
TECHNIQUES<br />
L’activité en ingénierie technique est<br />
bien orientée et fortement dynamisée<br />
par les sollicitations de l’aéronautique<br />
régionale. <strong>Les</strong> perspectives à plus long<br />
terme restent confiantes compte tenu<br />
de besoins pressants d’optimisation des<br />
procédés de fabrication (capacité, débit<br />
et pro<strong>du</strong>ctivité) et de la nécessité de<br />
développer des technologies innovantes<br />
plus sûres, plus respectueuses<br />
de l’environnement et plus économes<br />
en main d’œuvre.<br />
BÂTIMENT ET TRAVAUX<br />
PUBLICS<br />
Bâtiment<br />
En gros œuvre l’activité est toujours<br />
bien orientée et certains chantiers s’activent<br />
pour terminer avant la période<br />
des congés d’été. En second œuvre la<br />
demande est toujours pressante et les<br />
délais de réalisation parfois allongés.<br />
L’ouverture des résidences secondaires<br />
et touristiques génère également des<br />
besoins supplémentaires et urgents<br />
qu’il est nécessaire de satisfaire.<br />
Travaux publics<br />
Le plan de charge est jugé correct et à<br />
même d’assurer le plein emploi des<br />
moyens en place.<br />
<strong>Les</strong> projets <strong>du</strong> Département en matière<br />
d’infrastructures, de désenclavement,<br />
d’amélioration des conditions de circulation,<br />
de mise en sécurité sont autant d’éléments<br />
rassurants pour les mois à venir.<br />
TRANSPORTS<br />
Transport de marchandises, messageries<br />
<strong>Les</strong> transports locaux bénéficient de<br />
l’afflux touristique qui accroît le volume<br />
de consommation et par conséquent<br />
les besoins en matière de transport et<br />
de logistique. Au-delà d’un bon niveau<br />
d’activité les trésoreries sont toujours<br />
ten<strong>du</strong>es et les marges très étroites. Des<br />
réactualisations tarifaires sont plus que<br />
jamais nécessaires ; elles pourraient<br />
avoir lieu à la rentrée.<br />
Transports de voyageurs<br />
<strong>Les</strong> transports scolaires prennent fin et<br />
libèrent des moyens qui peuvent être<br />
mis à disposition de l’accueil touristique.<br />
<strong>Les</strong> autocaristes moins présents<br />
sur les destinations lointaines, notamment<br />
en direction des pays <strong>du</strong> sud, peuvent<br />
consacrer un peu de temps libre à<br />
la préparation de nouveaux pro<strong>du</strong>its et<br />
de nouvelles destinations.<br />
BOIS<br />
Première transformation (scierie, parquet)<br />
L’activité est soutenue et la demande en<br />
progression, en prévision des congés <strong>du</strong><br />
46 ENTREPRENDRE 132
CONJONCTURE<br />
secteur <strong>du</strong> bâtiment. <strong>Les</strong> capacités de<br />
pro<strong>du</strong>ction sont utilisées à plein et les<br />
entreprises constituent quelques stocks<br />
pour la rentrée.<br />
Deuxième transformation<br />
(menuiserie <strong>du</strong> bâtiment)<br />
La demande est toujours soutenue en<br />
relation avec le bon niveau d’activité<br />
dans la construction et la rénovation de<br />
logements. Le niveau des fabrications<br />
est jugé satisfaisant ; il permet une<br />
bonne utilisation des moyens de pro<strong>du</strong>ction.<br />
FILIÈRE VIANDE<br />
Exportation de bestiaux<br />
La campagne de vente des jeunes<br />
bovins d’herbe se prépare et les transactions<br />
s’accélèrent significativement<br />
à compter de ce mois d’août. La pro<strong>du</strong>ction<br />
locale est d’un bon niveau tant en<br />
quantité qu’en qualité ; elle est à même<br />
de satisfaire la demande des principaux<br />
pays clients que sont l’Italie, l’Espagne<br />
et le Portugal.<br />
Abattage et négoce de viande<br />
Ce secteur est essentiellement marqué<br />
par le retour à la confiance des consommateurs<br />
rassurés par la bonne gestion<br />
de la crise aviaire, par la vigilance des<br />
services de contrôle, ainsi que par les<br />
efforts importants réalisés par les professionnels<br />
en matière de transparence,<br />
de traçabilité, de sécurité alimentaire et<br />
de qualité. Cette bonne appréciation<br />
bénéficie à l’ensemble des viandes et,<br />
surtout, aux viandes de volailles dont la<br />
consommation avait fortement chuté.<br />
Conserves fines<br />
La pro<strong>du</strong>ction est soutenue pour renforcer<br />
les stocks en prévision des ventes<br />
estivales et de la fermeture temporaire<br />
de certains sites de fabrication. <strong>Les</strong><br />
efforts pour étoffer la palette de pro<strong>du</strong>its<br />
et l’intensification de la prospection<br />
commerciale portent leurs fruits et<br />
élargissent significativement le potentiel<br />
de clientèle. Une revalorisation des<br />
tarifs est envisagée avant le démarrage<br />
de la campagne d’hiver.<br />
ventes, notamment à l’international ainsi<br />
qu’auprès de la grande distribution. La<br />
présente campagne d’été voit se remettre<br />
au goût <strong>du</strong> jour les rosés, dont l’accroissement<br />
de la demande se confirme et s’accélère<br />
apportant une contribution positive<br />
au courant d’affaires.<br />
Eaux embouteillées<br />
<strong>Les</strong> conditions climatiques proches de<br />
l’état caniculaire en ce début d’été augmentent<br />
les besoins en eaux de table et<br />
imposent des cadences soutenues de<br />
fabrication et de livraison.<br />
LAIT ET FROMAGE<br />
Lait de vache<br />
La collecte, encore dynamique, est bien<br />
absorbée par les fabricants de crèmes<br />
et entremets glacés ainsi que par les<br />
fromagers qui sont en période de renforcement<br />
des stocks avant les baisses<br />
de pro<strong>du</strong>ction laitière et de fabrication<br />
de plein été.<br />
Fromage de chèvre<br />
La montée en puissance des achats touristiques<br />
raffermit la demande et active<br />
les fabrications. L’AOC Rocamadour a<br />
toujours la faveur des consommateurs<br />
contrairement à un certain nombre<br />
d’autres appellations dont les ventes<br />
sont plutôt à la stabilité.<br />
TRAVAIL DU GRAIN<br />
Fabrication d’aliments <strong>du</strong> bétail<br />
<strong>Les</strong> conséquences de la sécheresse précoce<br />
sur les pâturages ainsi que sur les<br />
cultures à ensiler se manifestent déjà,<br />
ce qui avance le recours aux aliments<br />
composés de substitution avec un effet<br />
plutôt positif sur les mises en fabrication<br />
et les livraisons.<br />
Biscuiterie<br />
<strong>Les</strong> pro<strong>du</strong>its meringués destinés aux<br />
préparations glacées bénéficient d’une<br />
demande toujours soutenue. Pour les<br />
spécialités locales, les achats progressent<br />
de façon significative à la faveur de<br />
l’arrivée des touristes dans la région.<br />
FRUITS ET LEGUMES<br />
Stations fruitières<br />
La campagne d’été (melons, courgettes)<br />
à débuté dans un contexte de fortes<br />
chaleurs favorable aux achats de pro<strong>du</strong>its<br />
rafraîchissants ; la demande a été<br />
plus précoce et plus dynamique que<br />
certaines années à la même période. La<br />
récolte de masse pourrait être affectée<br />
par la sécheresse avec une diminution<br />
des volumes et une bonification de la<br />
qualité, éléments permettant de minimiser<br />
l’afflux d’apports et la chute des<br />
prix de pleine saison.<br />
Pro<strong>du</strong>its transformés<br />
(confitures, avant-pro<strong>du</strong>its in<strong>du</strong>striels)<br />
<strong>Les</strong> compositions fraîches et allégées,<br />
telles les compotes et les jus de fruits,<br />
disputent le leadership aux confitures<br />
plus traditionnelles. En pro<strong>du</strong>its professionnels,<br />
les fabricants de desserts et<br />
crèmes glacées sont actuellement de<br />
gros consommateurs, ainsi que d’une<br />
façon plus générale, l’ensemble des utilisateurs<br />
d’ingrédients alimentaires qui<br />
renforcent leurs stocks en prévision de<br />
l’arrêt estival de certaines fabrications.<br />
VIN ET BOISSONS<br />
Vin de Cahors<br />
L’intensification des actions commerciales<br />
pour surmonter l’état de crise de<br />
début d’année s’avère encourageante et<br />
débouche sur une progression des<br />
JUILLET-AOUT 2006 47
CONJONCTURE<br />
CONJONCTURE<br />
COMMERCE DE DÉTAIL<br />
Statistiques nationales<br />
Évolution des chiffres d’affaires en valeur (source : Banque de France)<br />
ÉVOLUTION CA EN VALEUR MAI 06 5 MOIS 06<br />
MAI 05 5 MOIS 05<br />
ALIMENTAIRE 2,3 1,0<br />
VIANDE 3,9 2,8<br />
TEXTILE / HABILLEMENT 3,9 1,7<br />
CHAUSSURE -1,9 -0,4<br />
MEUBLES -0,3 1,1<br />
APPAREILS MÉNAGERS 0,2 1,2<br />
ÉLECTRONIQUE Grand public 27,4 6,1<br />
QUINCAILLERIE 6,4 2,5<br />
BRICOLAGE 2,6 1,0<br />
LIVRES ET PAPETERIE 1,3 -1,8<br />
HORLOGERIE / BIJOUTERIE 2,2 1,6<br />
AUTOMOBILES NEUVES -1,8 1,0<br />
AUTOMOBILES OCCASION -0,3 -0,4<br />
ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL 4,0 1,6<br />
Alimentation :<br />
<strong>Les</strong> ventes de pro<strong>du</strong>its alimentaires ont<br />
progressé au mois de mai 2006 par rapport<br />
à mai 2005 (+2,3%). En cumul sur<br />
les cinq premiers mois de l’année, les<br />
chiffres d’affaires sont en hausse de 1%.<br />
<strong>Les</strong> ventes de pro<strong>du</strong>its de boucherie<br />
charcuterie sont augmentation de 2,8%<br />
depuis le début de l’année.<br />
Equipement de la personne :<br />
Dans l’habillement, en mai 2006, les<br />
ventes ont progressé de 3,9% par rapport<br />
à mai 2005. En cumul sur les cinq<br />
premiers mois 2006, les ventes sont en<br />
hausse de 1,7%. Par contre, les affaires<br />
dans le secteur de la chaussure sont<br />
moins satisfaisantes. <strong>Les</strong> ventes sont en<br />
recul de 1,9% au mois de mai et enregistrent<br />
une évolution négative sur les<br />
cinq premiers mois 2006.<br />
Evolution CA en valeur Mai 06/Mai 05 5 mois 06/ 5 mois 05<br />
Ensemble <strong>du</strong> Commerce de détail 4,0 1,6<br />
Dont petit commerce (hors automobile) 4,8 1,9<br />
Dont grande distribution 2,5 0,4<br />
Equipement <strong>du</strong> logement :<br />
Meuble : Stagnation des ventes en mai<br />
et léger retard depuis le début de l’année<br />
par rapport à l’an passé.<br />
Electroménager : progression de ventes<br />
de 1,2% depuis le début de l’année 2006.<br />
Electronique grand public : forte progression<br />
de ventes en mai 2006. Bon<br />
mois pour les activités de bricolage et<br />
de quincaillerie.<br />
Autres activités :<br />
<strong>Les</strong> commerces de détail de livres et<br />
papeterie sont en recul de 1,8% depuis<br />
le début de l’année 2006 et celles de la<br />
bijouterie sont en hausse de 2,2%. <strong>Les</strong><br />
ventes d’automobiles neuves et d’occasion<br />
sont en recul au mois de mai 2006.<br />
Dans l’ensemble, toutes activités confon<strong>du</strong>es,<br />
le courant d’affaires a davantage<br />
progressé dans le petit commerce que<br />
dans la grande distribution généraliste.<br />
48 ENTREPRENDRE 132
INDICATEURS<br />
DEMANDES D’EMPLOIS AU 31 MAI<br />
8,6%<br />
C’EST LE TAUX DE CHÔMAGE<br />
au 31 mai 2006.<br />
Une diminution de 3,4 points<br />
par rapport à mai 2005 (8,9%)<br />
Neufs<br />
Occasions<br />
8 000<br />
7 000<br />
6 000<br />
5 000<br />
4 000<br />
3 000<br />
2 000<br />
1 000<br />
6 472<br />
1998<br />
6 051<br />
1999<br />
IMMATRICULATION DE VÉHICULES<br />
6 mois<br />
6 mois<br />
Janvier à Juin 05 Janvier à Juin 06<br />
931<br />
3 509 3 474<br />
7 416 7 324<br />
C’est le nombre de créations<br />
d’entreprises dans le <strong>Lot</strong> en 2004.<br />
Une diminution de 2,6%<br />
par rapport à 2003 (956)<br />
5 248<br />
2000<br />
Évolution<br />
%<br />
- 1,0<br />
- 1,2<br />
55,5<br />
MILLIONS D’EUROS<br />
C’est le montant des exportations<br />
lotoises au premier trimestre 2006.<br />
Une hausse de 12,1%<br />
par rapport au premier trimestre<br />
2005 (49,5 millions d’euros)<br />
4 599<br />
2001<br />
4 936<br />
2002<br />
4 484<br />
2003<br />
4 569<br />
2004<br />
4 202<br />
2005<br />
3 958<br />
2006<br />
8,27<br />
EUROS<br />
C’est le taux horaire <strong>du</strong> SMIC<br />
à compter <strong>du</strong> 1 er juillet 2006<br />
Une revalorisation de 2,99%<br />
par rapport au 1 er juillet 2005 (8,03 euros)<br />
494<br />
C’est le nombre de logements autorisés<br />
dans le <strong>Lot</strong> au premier trimestre 2006.<br />
Une progression de 8,1%<br />
par rapport au premier trimestre 2005 (457)<br />
9,57%<br />
C’est la variation triennale<br />
de l’indice <strong>du</strong> coût de la construction<br />
au premier trimestre 2006.<br />
1 e trimestre 2002 : 1 159<br />
1 e trimestre 2005 : 1 270<br />
1200<br />
1100<br />
1000<br />
900<br />
800<br />
700<br />
600<br />
500<br />
400<br />
300<br />
200<br />
100<br />
0<br />
OFFRES D’EMPLOIS AU 31 MARS<br />
926<br />
933<br />
814<br />
749<br />
620 759<br />
690<br />
609<br />
659<br />
1998<br />
1999<br />
2000<br />
2001<br />
2002<br />
2003<br />
2004<br />
2005<br />
2006<br />
JUILLET-AOUT 2006 49
PETITES ANNONCES<br />
DEMANDE D’EMPLOI<br />
Tél. 05 65 20 35 17<br />
Assistant communication / marketing 132 E 1<br />
Action de promotion des ventes, gestion de la<br />
documentation technique, organisation<br />
administrative <strong>du</strong> service, participation à des<br />
actions de communication (préparation des<br />
salons…). Assistant d’é<strong>du</strong>cation : co-animation<br />
de cours, suivi pédagogique.<br />
Maîtrise des logiciels de bureautique : pack<br />
office, Publisher et outils Internet.<br />
Formation : Niveau BTS Action Commerciale.<br />
Expérience professionnelle : in<strong>du</strong>strie métallurgie,<br />
é<strong>du</strong>cation nationale.<br />
Assistante trilingue :<br />
Anglais / Allemand / Français 132 E 2<br />
Préparation d’action de communication, gestion<br />
<strong>du</strong> secrétariat (administratif, commercial).<br />
Réalisation de plan de prospection, gestion<br />
et suivi de clientèle étrangère.<br />
Professeur d’allemand langue étrangère :<br />
préparation de parcours pédagogique indivi<strong>du</strong>el<br />
ou par groupe de niveau, réalisation de<br />
cours et tra<strong>du</strong>ction de documents technique.<br />
Maîtrise des logiciels de bureautique : pack<br />
office, Publisher et outils Internet.<br />
Formation : Maîtrise d’Anglais et de littérature<br />
comparée & Maîtrise de Sciences<br />
Politiques « relations franco-allemandes ».<br />
Expérience professionnelle : services, hôtellerie,<br />
enseignement.<br />
Comptable 132 E 3<br />
Réalisation de compte de résultat, de bilan et<br />
des déclarations (revenu, TVA…). Gestion et<br />
suivi <strong>du</strong> portefeuille de clients (artisans et<br />
sociétés).<br />
Gestion sociale : rédaction contrat de travail,<br />
bulletin de paie, déclaration sociale.<br />
Formation : DUT Gestion des Entreprises et<br />
des Administrations option finances et<br />
comptabilité.<br />
Expérience professionnelle : cabinet d’expertise<br />
comptable, banque.<br />
Assistante de direction 132 E 4<br />
Gestion <strong>du</strong> secrétariat, animation <strong>du</strong> service,<br />
mise en place de reporting et suivi des activités<br />
et des plannings, préparation et organisation<br />
des réunions. Participation à la mise en<br />
place de la démarche Qualité. Suivi de la<br />
création <strong>du</strong> site Internet de l’entreprise.<br />
Secrétariat commercial : action de prospection<br />
téléphonique, suivi des stocks, administration<br />
des ventes (facturation, relance…).<br />
Langue : anglais pratique courante.<br />
Formation : niveau BTS secrétariat commercial,<br />
DU Qualité & Management dans les<br />
structures sanitaires et sociales.<br />
Expérience professionnelle : in<strong>du</strong>strie, services,<br />
chimie, maintenance, association.<br />
Employé polyvalent 132 E 5<br />
Commis de cuisine, service en salle, employé<br />
d’étage. Vente de pro<strong>du</strong>its alimentaires : mise<br />
en rayon et suivi des stocks. Aide ménagère :<br />
accompagnement de personnes âgées dans<br />
leurs actes quotidiens (ménage, repas…).<br />
Formation : niveau CAP vente.<br />
Expérience professionnelle : restauration,<br />
commerce, aide à la personne.<br />
DEMANDE / OFFRE D’EMPLOI :<br />
CCI / Carine Souquet - Tél. 05 65 20 35 17<br />
Candidature (lettre de motivation et CV)<br />
à adresser S/Réf C/ECCI à :<br />
CCI <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> - Pôle Emploi/RH<br />
107, Quai Cavaignac BP 79<br />
46002 CAHORS cedex<br />
9carine.souquet@lot.<strong>cci</strong>.fr<br />
OFFRE D’EMPLOI<br />
Tél. 05 65 20 35 41<br />
COMMERCIAL ITINERANT - H/F<br />
Pour le compte d’une entreprise de concession<br />
de voiture, nous recherchons un commercial<br />
itinérant.<br />
Dans le cadre d’une nouvelle activité vous<br />
assurerez la commercialisation de voitures<br />
sans permis. Au sein de l’équipe de commerciaux<br />
vous prospectez auprès d’un portefeuille<br />
de clients sur le département <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> et<br />
de l’Aveyron (Rodez). Vous serez également<br />
amené à participer à des foires et salons.<br />
De formation commerciale, vous avez une<br />
expérience significative de la vente.Vous êtes<br />
autonome et disponible.<br />
Contrat : CDI<br />
Salaire :Fixe + commission + Voiture de fonction<br />
Société basée à Figeac<br />
COMPTABLE – H/F<br />
Pour le compte d’un cabinet d’expertise comptable,nous<br />
recherchons un comptable.Vous assurez<br />
la gestion et le suivi d’un portefeuille de<br />
clients, dans ce cadre vous réalisez les comptes<br />
de résultats, les bilans, les déclarations, … et<br />
vous prenez en charge la gestion sociale.<br />
De formation supérieure en comptabilité<br />
(minimum Bac + 2) vous pouvez justifier<br />
d’une expérience significative dans ce secteur.<br />
La pratique courante de l’anglais est<br />
indispensable.<br />
Contrat : CDI<br />
Salaire : à négocier selon profil<br />
Lieu de travail : Saint-Céré<br />
VENTES & LOCATIONS<br />
Tél. 05 65 20 35 41<br />
CHARCUTERIE TRAITEUR EPICERIE FINE 132 V 1<br />
A vendre cause santé fonds de commerce de<br />
charcuterie traiteur, crèmerie, cave à vins, épicerie<br />
fine – Travaux faits en 2005 – Très bon<br />
chiffre d’affaires en progression : 160 000 € -<br />
Possibilité de faire boucherie – Proximité<br />
autres commerces – Pas de concurrence<br />
directe – Affaire idéale pour couple.<br />
PEPINIERES, PAYSAGISTE,<br />
ENTRETIEN DE PARCS ET JARDINS 132 V 2<br />
A vendre nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> vallée de la Dordogne, activité<br />
de pépinières, paysagiste, création et entretien<br />
de parcs et jardins – Bon emplacement en<br />
bor<strong>du</strong>re de route, solides références et excellente<br />
notoriété – Conviendrait à professionnel<br />
<strong>du</strong> secteur disposant d’une capacité financière<br />
en rapport avec la valeur de l’entreprise.<br />
LOCAL COMMERCIAL 132 V 3<br />
A louer dans ville nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> local commercial<br />
bien situé (proximité commerces<br />
banques et place <strong>du</strong> marché) – Surface de<br />
vente 18 m 2 et 4 m 2 de réserve, vitrine – Loyer<br />
420 €/mois.<br />
ELECTROMENAGER, TV, RADIO,<br />
ARTS DE LA TABLE, DECORATION 132 V 4<br />
A vendre fonds de commerce électroménager<br />
TV radio et magasin vaisselle, cadeaux,<br />
articles de décoration... à Catus – 2 locaux différents<br />
de 40 m 2 de surface de vente chacun<br />
et 4 mètres de vitrine chacun et 20 m 2 de<br />
réserve – Loyer 625 € pour les 2 locaux –<br />
Affaire saine conviendrait pour couple – possibilité<br />
de dissocier les deux activités.<br />
FRUITS ET LEGUMES 132 V 5<br />
A vendre fonds de commerce de fruits et<br />
légumes en centre-ville de Figeac (près <strong>du</strong><br />
Musée Champollion) – Rue piétonne – Bon<br />
état des locaux – Surface de vente 30 m 2 et<br />
réserve 35 m 2 - Bonne affaire.<br />
ARTICLES DE DECORATION,<br />
BIJOUX, CADEAUX 132 V 6<br />
A vendre cause retraite fonds de commerce<br />
articles de décoration, cadeaux, bijoux à Cahors<br />
– Clientèle fidélisée – Très bon emplacement en<br />
centre-ville – Surface de vente 33 m 2 + réserve de<br />
20 m 2 - Loyer modéré 268 €/mois – Possibilité<br />
cession droit au bail – Bail tous commerces.<br />
ELECTROMENAGER, AMEUBLEMENT,<br />
LITERIE 132 V 7<br />
A vendre fonds de commerce d’électroménager,<br />
ameublement, literie dans commune de 1 500<br />
habitants nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> – Surface de vente <strong>du</strong><br />
magasin 600 m 2 - bon état des locaux – accès<br />
rapide à l’A20 – Comptages routiers 7 000 véhicules/jour<br />
– Parking – Bonne notoriété.<br />
EBENISTERIE V 8<br />
A vendre fonds de commerce Ebénisterie<br />
(agencements, placards, cuisines,...) – Atelier<br />
de 800 m 2 et surface de vente 150 m 2 - Accès<br />
rapide A20 – Comptages routiers 7 000 véhicules/jour<br />
– Bon, état <strong>du</strong> matériel et des<br />
locaux – Bonne notoriété.<br />
LOCAUX COMMERCIAUX<br />
DANS SITE TOURISTIQUE 132 V 9<br />
A louer dans édifice majeur <strong>du</strong> patrimoine<br />
dans village à fort potentiel touristique :<br />
- bail commercial avec licence IV : bar et<br />
petite restauration<br />
- bail commercial atelier d'artisan d'art 76 m 2<br />
- bail commercial atelier d'artisan d'art 81 m 2<br />
avec salle d’exposition<br />
Envoyer dossier de candidature à la Mairie.<br />
DROIT AU BAIL 132 V 10<br />
A céder droit au bail à Cahors – Rue commerçante<br />
– Loyer mensuel avec charges 372 €.<br />
Surface de vente et réserve 70 m 2 .<br />
VENTES & LOCATIONS - Tél. 05 65 20 35 41<br />
Dans le cadre <strong>du</strong> dispositif Transmission/ Reprise,<br />
la Chambre de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> <strong>Lot</strong><br />
édite un catalogue d’affaires à céder dans le<br />
département (annonces gratuites) à l’attention<br />
des candidats à la reprise de commerces.<br />
50 ENTREPRENDRE 132
CABiNET d'Assurances<br />
Jean-Michel INESTA<br />
David THIRION<br />
une équipe de spécialistes dans tout le LOT<br />
Le cabinet n° 1 lotois<br />
en assurances vie, retraite, prevoyance<br />
Le n°1 ca<strong>du</strong>rcien et n° 2 lotois<br />
en assurances IARD particulier ou entreprises<br />
"Nous pouvons agir pour votre avenir"