Les discrets trésors du Lot Les discrets trésors du Lot - Lot-cci ...
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DOSSIER ÉTUDE EXCLUSIVE<br />
Zones d’emploi<br />
les nouveaux équilibres<br />
Chacune des trois zones d’emploi <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> (Cahors, Figeac et Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>) doit gérer l’écart grandissant<br />
entre son image et sa nouvelle situation économique et démographique. En l’occurrence,<br />
ces deux dernières décennies ont bien été marquées par un rééquilibrage <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> travail,<br />
dont la zone d’emploi de Cahors apparaît comme le premier bénéficiaire.<br />
L’idée a longtemps prévalu : il y<br />
aurait plusieurs économies<br />
lotoises. Selon cet a priori, les parties<br />
nord et est <strong>du</strong> département sont<br />
immanquablement en développement<br />
tandis que le sud <strong>du</strong> territoire resterait<br />
confronté à une stagnation, voire à un<br />
recul. L’étude exclusive menée par la<br />
Chambre de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie sur<br />
les trois zones d’emploi <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> con<strong>du</strong>it à<br />
fortement tempérer ces constats, hérités<br />
de réalités d’un autre temps.<br />
Concrètement, le concept de zone d’emploi<br />
a été défini dès le début des années<br />
quatre-vingts par le Ministère <strong>du</strong> Travail<br />
afin de faciliter le suivi des évolutions<br />
des différents bassins économiques. Le<br />
département a ainsi été divisé en trois<br />
zones, dont les limites sont sensiblement<br />
différentes des arrondissements. La zone<br />
d’emploi de Cahors, la plus importante,<br />
rassemble ainsi les treize cantons de l’arrondissement<br />
de la ville-Préfecture ainsi<br />
que ceux de Labastide-Murat, Saint<br />
Germain <strong>du</strong> Bel Air et Salviac. A elle<br />
seule, la zone d’emploi de Cahors représente<br />
près de 50% de la population <strong>du</strong><br />
département.<br />
Selon ce découpage, le second bassin<br />
est, en termes de population, la zone<br />
d’emploi <strong>du</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong>, qui réunit 9<br />
cantons (Bretenoux, Gourdon, Gramat,<br />
Martel, Payrac, Saint-Céré, Souillac,<br />
Sousceyrac et Vayrac) et qui affiche la<br />
plus forte densité d’habitants au kilomètre<br />
carré (près de 35, contre 30,7<br />
pour l’ensemble <strong>du</strong> département).<br />
Enfin, il faut noter que cette étude<br />
n’analyse que la partie lotoise de la zone<br />
d’emploi de Figeac, qui déborde par<br />
ailleurs largement vers l’Aveyron et le<br />
bassin économique de Decazeville. De<br />
fait, cette zone d’emploi ne compte que<br />
six cantons dans le département et<br />
apparaît à la fois comme la plus petite<br />
(moins de 22% de la superficie) et la<br />
moins peuplée (20,6% de la population<br />
<strong>du</strong> département).<br />
Dans tous les cas, l’évolution de ces<br />
trois entités économiques cohérentes<br />
vient contredire la plupart des idées<br />
reçues concernant les forces et les faiblesses<br />
des différents territoires lotois.<br />
La dynamique ca<strong>du</strong>rcienne<br />
Fondée sur l’analyse des tendances plutôt<br />
que sur des constats réalisés à partir<br />
de l’actualité immédiate, cette étude<br />
permet tout d’abord de présenter trois<br />
conclusions. La première est que la<br />
zone d’emploi de Cahors est celle qui<br />
obtient les meilleurs résultats pour cinq<br />
des huit critères utilisés : évolution de la<br />
population totale, de la population<br />
active ayant un emploi, de la population<br />
salariée, <strong>du</strong> nombre d’entreprises in<strong>du</strong>strielles<br />
<strong>du</strong> secteur privé et <strong>du</strong> nombre<br />
d’inscriptions d’entreprises au Registre<br />
<strong>du</strong> Commerce et des Sociétés.<br />
La seconde est que la zone d’emploi <strong>du</strong><br />
Nord <strong>du</strong> <strong>Lot</strong> présente, sur le long terme<br />
(d’une manière générale, les chiffres<br />
couvrent une période allant de 1982 à<br />
2005), des résultats très contrastés : si<br />
elle apparaît comme la plus dynamique<br />
pour trois des huit variables retenues<br />
(évolution <strong>du</strong> nombre de salariés des<br />
entreprises privées, <strong>du</strong> nombre de salariés<br />
dans les établissements privés et <strong>du</strong><br />
nombre d’entreprises <strong>du</strong> secteur privé),<br />
la zone septentrionale est pénalisée par<br />
les reculs de la population active ayant<br />
un emploi et <strong>du</strong> nombre d’entreprises<br />
privées <strong>du</strong> secteur in<strong>du</strong>striel.<br />
La troisième et la plus surprenante des<br />
conclusions concerne les difficultés rencontrées<br />
par la zone d’emploi de Figeac,<br />
qui obtient les résultats les plus faibles<br />
pour six des huit critères. Le verdict des<br />
chiffres contraste ainsi fortement avec<br />
l’image particulièrement dynamique de la<br />
région figeacoise : les reculs les plus marqués<br />
concernent la population (-4,4%<br />
entre 1982 et 1999), la population active<br />
ayant un emploi (-5% sur la même<br />
période) et le nombre de créations d’entreprises<br />
(- 6,6% entre 2002 et 2005). Dans<br />
les faits, ces variables minimisent les performances<br />
pourtant remarquables de<br />
cette zone d’emploi, notamment dans le<br />
secteur aéronautique.<br />
Au-delà, ces tendances ne doivent pas<br />
faire perdre de vue que chacune de ces<br />
trois zones d’emploi doit gérer un historique<br />
et des tissus économiques difficilement<br />
comparables. Il n’en reste pas<br />
moins que les deux dernières décennies<br />
ont plutôt été marquées par un<br />
rééquilibrage que par une accentuation<br />
des disparités.<br />
Ce premier panorama de l’économie<br />
lotoise méritait donc d’être complété par<br />
des approches plus précises, concernant<br />
à la fois les différents cantons et les secteurs<br />
d’activités. Explications.<br />
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