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Des lettres et des peintres - Musée des lettres et manuscrits

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DOSSIER DE PRESSE4COMMUNIQUE DE PRESSELe Musée <strong>des</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>manuscrits</strong> signe le premier anniversaire de son installation au 222boulevard Saint-Germain par l’exposition de deux siècles d’art à travers un exceptionnelensemble d’environ deux cents <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>des</strong> plus grands <strong>peintres</strong> qui ont traversé c<strong>et</strong>te période.Man<strong>et</strong>, Gauguin, Matisse, Delacroix, Dalí <strong>et</strong> les autres… une cinquantaine de <strong>peintres</strong> tous plus célèbresles uns que les autres composent ce panorama de deux siècles d’art <strong>et</strong> d’histoire <strong>et</strong> nous ouvrent lesportes de leur vie privée, amicale, amoureuse <strong>et</strong> professionnelle à travers les mots <strong>et</strong> les <strong>des</strong>sins adressésà leurs proches.C<strong>et</strong>te approche tout à fait originale touche en premier lieu la sensibilité du visiteur, éveillée parl’écriture manuscrite elle-même, mais aussi par la gamme d’émotions exprimées dans ces lignes, del’amour à l’amitié, de l’humour à la colère, comme autant de relais <strong>des</strong> proj<strong>et</strong>s, <strong>des</strong> frustrations, <strong>des</strong>recherches ou <strong>des</strong> espoirs de ces artistes.Mais si l’amateur en nous d’histoires <strong>et</strong> d’anecdotes trouvera plaisir à parcourir ces missives, leféru de la grande Histoire sera lui aussi comblé : à travers ces <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> où se raconte la vie <strong>des</strong> <strong>peintres</strong>,c’est la société de leur temps, la guerre parfois, la politique, les avancées techniques <strong>et</strong> sociales qui sedévoilent à travers ces correspondances.Enfin, l’histoire de l’art bien sûr s’enrichit grâce à ces <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> de précieux documents : à traversles écrits de Pissarro à Gauguin, de Mon<strong>et</strong> à Signac, de van Gogh à son marchand Durand-Ruel, deMon<strong>et</strong> à Mallarmé ou de Courb<strong>et</strong> à Victor Hugo, ce sont la passion de ces artistes, leurs convictions,quêtes <strong>et</strong> découvertes qui s’offrent à nous, enrichies souvent de <strong>des</strong>sins originaux.


DOSSIER DE PRESSE5LE MOT DE GERARD LHERITIERDu 29 avril au 28 août 2011, le Musée <strong>des</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>manuscrits</strong> présente sa prestigieusecollection de <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> de <strong>peintres</strong> du début du 18 e au milieu du 20 e siècle. Dans c<strong>et</strong>tecorrespondance, les artistes se livrent, parlent de leur travail, de leurs relations, de leurssentiments. Toutes choses qui peuvent perm<strong>et</strong>tre de mieux comprendre leur œuvre. Comment détacherla peinture, le monde de l’art en général, du monde sensible, quand l’un <strong>des</strong> mouvements fondateursde l’art moderne, l’Impressionnisme, se base sur le ressenti, l’altération de la réalité pour rentrer dans ledomaine de la sensation ? Parfois, au hasard d’une l<strong>et</strong>tre, le nom d’une œuvre est mentionné. La magiefait alors que la toile même commence à apparaître sous les mots. Les relations entre les <strong>peintres</strong> se<strong>des</strong>sinent (Mon<strong>et</strong> <strong>et</strong> Man<strong>et</strong>), les amours <strong>des</strong> <strong>peintres</strong> se révèlent (Géricault <strong>et</strong> Mme Trouillard), Man<strong>et</strong>évoque Vélasquez quand Pissarro parle de l’art de Gauguin, Kandinsky <strong>et</strong> Delaunay livrent leurs théoriessur l’art quand Chagall raconte librement son parcours <strong>et</strong> ses inspirations. Voilà bien l’intérêt ultime deces <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> : montrer, tel un manuel d’histoire de l’art aux feuill<strong>et</strong>s épars, que ceux qui furent à l’aube deleur carrière <strong>des</strong> renégats de l’art, marginaux <strong>et</strong> conspués, s’organisent pour enrichir leur travail <strong>et</strong> justifierleurs choix. Juste r<strong>et</strong>our <strong>des</strong> choses, ces « Refusés » sont aujourd’hui les artistes les plus connus <strong>et</strong>reconnus. Pour leurs qualités artistiques maintenant indéniables mais aussi pour leur courage. Il en fallaitpour renouveler les standards de la représentation figurative puis passer à l’abstraction. Une invitationau rêve <strong>et</strong> au voyage, qui vous emmène de Paris à Barbizon, d’Auvers-sur-Oise à Londres, de l’Estaqueaux Marquises, de Moscou à Rome.Gérard Lhéritier, Président du Musée <strong>des</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>manuscrits</strong>.


DOSSIER DE PRESSE7QUELQUES PIECES DE L’EXPOSITIONn Edouard MANET (1832-1883)Man<strong>et</strong> est présent dans l’exposition à travers plusieurs <strong>l<strong>et</strong>tres</strong>, dont une envoyée par ballon monté, <strong>et</strong> unpoème illustré (s’y ajoute également la souscription lancée à l’initiative de Mon<strong>et</strong> pour, après la mort de Man<strong>et</strong>,empêcher que l’Olympia - invendue du vivant de l’artiste - ne parte aux Etats-Unis).Le 19 novembre 1870, c’est un Man<strong>et</strong> artilleur (canonnier volontaire comme Degas, ainsi qu’il en témoignedans c<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre) qui envoie à son élève Eva Gonzalès une l<strong>et</strong>tre par ballon monté, dans laquelle il témoignenotamment de l’extrême dur<strong>et</strong>é de la vie dans Paris assiégé : « beaucoup de poltrons sont partis, hélas, parminos amis, Zola, Fantin, <strong>et</strong>c. […]. Nous commençons à souffrir ici, on fait ses délices du cheval, l’âne est horsde prix il y a <strong>des</strong> boucheries de chiens de chats <strong>et</strong> rats - Paris est mortellement triste quand cela finira-t-il ».Un p<strong>et</strong>it poème illustré d’un <strong>des</strong>sin de son chat Zizi <strong>et</strong> adressé sans doute à son grand ami l’industriel, peintre<strong>et</strong> collectionneur Henri Rouart réunit les trois maîtres qui ont le plus inspiré le peintre, Titien, Le Greco <strong>et</strong>Vélasquez. Man<strong>et</strong> fut l’un <strong>des</strong> premiers à illustrer ses <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> en les ornant de fleurs <strong>et</strong> d’animaux.n Paul CEZANNE (1839-1906)Trois <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> de Cézanne sont exposées, l’une adressée à Claude Mon<strong>et</strong>, une autre à Camille Pissarro, <strong>et</strong>une troisième illustrée de deux <strong>des</strong>sins de jeunesse de l’artiste, en 1862.Dans une l<strong>et</strong>tre adressée à Mon<strong>et</strong> en 1895, Cézanne est encore incompris <strong>et</strong> ignoré, contrairement à sonami, qui jouit d’une certaine notoriété <strong>et</strong> incite le critique d’art Gustave Geffroy à écrire un article sur Cézanne.Pour le remercier, le peintre propose à Geffroy de faire son portrait. Pendant trois mois, le peintre se rendquotidiennement au domicile du critique d’art, à Belleville : « Je viens de <strong>des</strong>cendre de Belleville, où j’ai laisséGustave Geffroy, assez fatigué de son indisposition, contractée aux fêtes de Calais ». Mécontent de sontravail, Cézanne n’achèvera jamais le portrait, aujourd’hui conservé au Musée d’Orsay.Le 2 juill<strong>et</strong> 1876, Cézanne est à l’Estaque <strong>et</strong> se plaint dans une l<strong>et</strong>tre à Pissarro du mauvais temps : « il ypleut toutes les semaines deux jours sur sept. C’est ahurissant dans le Midi », mais évoque surtout ce quel’endroit, qui lui est pourtant familier, pourra apporter à sa peinture s’il parvient à en transcrire la lumièreviolente, les contrastes abrupts <strong>et</strong> les couleurs saturées car « il y a <strong>des</strong> motifs qui demanderaient trois <strong>et</strong>quatre mois de travail ».n Claude MONET (1840-1926)De très importantes pièces relatives pour la plupart à son travail de peintre témoignent de la rechercheconstante, de la mo<strong>des</strong>tie, de la générosité <strong>et</strong> de la passion de Mon<strong>et</strong> pour son travail.Une pièce majeure de l’exposition est la souscription que le peintre lança en 1889 afin d’ach<strong>et</strong>er l’Olympia deMan<strong>et</strong> (mort en 1883) <strong>et</strong> l’offrir au Louvre. La liste <strong>des</strong> donateurs, riche de cinquante-cinq noms, en octobre1889, fait apparaître de nombreux <strong>peintres</strong> bien sûr, dont Degas, Pissarro, Puvis de Chavannes ou encoreCaillebotte, le marchand d’art Durand-Ruel, les écrivains Huysmans, Mallarmé <strong>et</strong> Mirbeau, ainsi que <strong>des</strong>collectionneurs ou critiques d’art.


DOSSIER DE PRESSE8QUELQUES PIECES DE L’EXPOSITIONDans une autre l<strong>et</strong>tre, le 5 mars 1895, le peintre alors en Norvège confie à sa femme Alice Hoschedé sondécouragement face aux imprévus, au climat <strong>et</strong> à ce pays qu’il ne connaît pas : « Je ne sais vraiment pas sij’arriverai à faire une seule toile possible. […] On ne vient pas ainsi dans un pays si différent se m<strong>et</strong>tre à lepeindre de but en blanc ». Mon<strong>et</strong> peignit cependant vingt-sept toiles au cours de ce voyage, dont huit furentexposées chez Durand-Ruel en mai 1895.L’émotion transparaît également dans certaines <strong>l<strong>et</strong>tres</strong>, comme ce courrier de 1923, trois ans avant la mortdu peintre qui fait part de sa douleur de devenir aveugle : « Vous le savez sans doute j’ai été opéré de lacataracte. 3 opérations pour arriver à voir noir sur blanc […]. C’est un résultat mais il n’est pas suffisant pourun peintre. Je ne vois que <strong>des</strong> couleurs transformées. [...] C'est atroce... »n Henri MATISSE (1869-1954)Trois <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> de Matisse, écrites entre 1943 <strong>et</strong> 1944, éclairent différentes fac<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> épiso<strong>des</strong> de la vie dupeintre : dans une l<strong>et</strong>tre adressée au peintre fauve Jean Puy, il évoque l’arrestation de sa femme <strong>et</strong> de sa fillepar la Gestapo ; un second courrier m<strong>et</strong> en lumière un Matisse professionnel <strong>et</strong> pointilleux, confiant « qu’ilvaut mieux se rendre insupportable, comme moi, <strong>et</strong> obtenir exactement ce qu’on veut ». La troisième l<strong>et</strong>tre,adressée à Henry de Montherlant, est illustrée d’un grand <strong>des</strong>sin à la plume <strong>et</strong> encre bleue, représentantle « mur » de planches d’essai d’illustrations de Pasiphaé <strong>et</strong> du Chant de Minos de Montherlant. Matissese réjouissait à l’idée de montrer c<strong>et</strong> ensemble à l’écrivain, mais celui-ci ne vint pas. Le peintre évoque leplaisir qu’il a eu la veille à Nice, ville pleine de jeunes <strong>et</strong> jolies nymphes montrant de « belles jambes qu’onapercevait jusqu’où on veut d’un joli bronze cuivré rouge comme à Tahiti ».n Fernand LEGER (1881-1955)Pleines de vie <strong>et</strong> de fougue, les trois <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> de Léger témoignent de la vigueur <strong>et</strong> de l’engagement de l’homme<strong>et</strong> de l’artiste.Une première l<strong>et</strong>tre adressée à sa future femme Jeanne Lohy, son « Janot » alors que l’artiste est sur lefront en 1917 est illustrée d’un <strong>des</strong>sin représentant les amoureux se j<strong>et</strong>ant dans les bras l’un de l’autre, <strong>et</strong>émaillée de p<strong>et</strong>its détails quotidiens.Dans une très belle l<strong>et</strong>tre adressée en 1923 à Blaise Cendrars, il félicite l’écrivain d’avoir dans un article qu’iladmire « découvert le style métallique. C’est étonnant d’équivalence avec le suj<strong>et</strong> traité. Quand je compar<strong>et</strong>ous les styles d’un Parisianisme aimable qui l’entoure, quelle (sic) dramatisme vous obtenez ! […] C’est del’eau-forte à son maximum d’accentuation. Il y a de l’acide dedans. Vous avez tout à fait le style de votrefigure. »Dans une troisième l<strong>et</strong>tre, adressée à son ami Karl en 1924, le peintre s’insurge avec un vocabulaire virilcontre la mondanité parisienne <strong>et</strong> notamment celle de Cocteau : « Cocteau, les Soirées de Paris, les Ball<strong>et</strong>srusses, tout ça c’est la “ bande <strong>des</strong> mondains ”. Il y a toujours eu cela en France. C’est piquant. Parisien. Caa l’air de quelque chose. Mais les duchesses, les colliers de perles, les snobs croient que “ c’est ça ”. […]C’est le goût. Ce sacré goût français qui diminue les valeurs fortes. On est pourri de goût ici aussi. Bon oumauvais moi ça m’emmerde. C’est du féminisme. Ils sont rares les types qui marchent derrière leur couilles ;leurs couilles en avant, en face. »


DOSSIER DE PRESSE10VISUELS POUR LA PRESSE2Gustave COURBET (1819-1877)L<strong>et</strong>tre autographe signée adressée à Victor Hugo, datée du 28 novembre1864 (Salins).Dans c<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre adressée à Hugo, en exil, Courb<strong>et</strong> s'indigne avec virulencecontre la persécution que subit quotidiennement son art. Contrairement àHugo <strong>et</strong> Delacroix qui n’ont pas connu la censure dans leur jeunesse, lepeintre réaliste Courb<strong>et</strong> subit vexations, humiliations <strong>et</strong> offenses de la part durégime autoritaire. Mais « malgré l’oppression qui pèse sur notre génération,malgré mes amis exilés », Courb<strong>et</strong> tente de résister <strong>et</strong> d’imposer son art. Ilremercie Hugo d’avoir écrit Les Châtiments - qui contient le pamphl<strong>et</strong> satiriqueNapoléon le p<strong>et</strong>it - car il se sent ainsi « vengé à demi » contre l’Empire, <strong>et</strong> luiannonce une visite prochaine dans sa r<strong>et</strong>raite, à Guernesey.© Coll. privée/Musée <strong>des</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>manuscrits</strong>, ParisEdouard MANET (1832-1883)L<strong>et</strong>tre envoyée par ballon monté à Eva Gonzalès, datée du 19 novembre1870 (Paris).Dans c<strong>et</strong>te remarquable l<strong>et</strong>tre adressée par ballon monté à son élève EvaGonzalès, Edouard Man<strong>et</strong>, canonnier volontaire aux côtés de Degas, relatele siège de Paris : « Beaucoup de poltrons sont partis, hélas, parmi nos amis,Zola, Fantin, <strong>et</strong>c. dans les indifférents Chaplin, <strong>et</strong> bien d’autres je crois qu’onleur fera mauvaise mine à leur r<strong>et</strong>our. - Nous commençons à souffrir ici, onfait ses délices du cheval, l’âne est hors de prix il y a <strong>des</strong> boucheries dechiens de chats <strong>et</strong> rats - Paris est mortellement triste quand cela finira-t-il ».© Coll. privée/Musée <strong>des</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>manuscrits</strong>, ParisPaul CEZANNE (1839-1906)L<strong>et</strong>tre autographe signée adressée à Charles Pénot, datée de 1862(Aix-en-Provence).Dans c<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre de jeunesse, illustrée de deux <strong>des</strong>sins dont l’un représente unpeintre devant son cheval<strong>et</strong>, Cézanne témoigne d’un style également littéraire :« Le jeune Coste, bizarre bipède, à la face problématique, m’accompagne tousles matins au paysage <strong>et</strong> me sature de mille avanies diverses qu’il multiplie àchaque minute. Le malheureux, joignant déjà à sa double vocation de rapin <strong>et</strong>de clerc de notaire, la manie (manie la plus absurde <strong>et</strong> la plus insupportablede toutes) de faire <strong>des</strong> vers ». Numa Coste n’en restera pas moins l’un <strong>des</strong>plus fidèles amis <strong>et</strong> soutiens de Cézanne tout au long de sa carrière.© Coll. privée/Musée <strong>des</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>manuscrits</strong>, Paris


DOSSIER DE PRESSE11VISUELS POUR LA PRESSE3Claude MONET (1840-1926)Souscription lancée par Mon<strong>et</strong> pour l’achat de l’Olympia de Man<strong>et</strong>.Ce document de plusieurs pages daté d’octobre 1889 présente la liste <strong>des</strong>cinquante-cinq noms (<strong>et</strong> le montant de leur contribution) sollicités par Mon<strong>et</strong> pourparticiper à la souscription qui perm<strong>et</strong>tra à l’Olympia de Man<strong>et</strong> (décédé en 1883)de rester en France, <strong>et</strong> d’entrer au Louvre. On y croise Rodin, Mon<strong>et</strong>, Degas,Caillebotte, Fantin-Latour, Puvis de Chavannes, Pissarro, Mallarmé, Huysmans<strong>et</strong> Mirbeau ainsi que le marchand d’art Durand-Ruel, <strong>des</strong> collectionneurs <strong>et</strong> <strong>des</strong>critiques d’art.© Coll. privée/Musée <strong>des</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>manuscrits</strong>, ParisCamille PISSARRO (1830-1890)L<strong>et</strong>tre adressée à Gauguin probablement dans la seconde quinzaine demai 1885 (Eragny-sur Epte).Dans c<strong>et</strong>te longue l<strong>et</strong>tre de Pissarro à Gauguin qui séjournait alors au Danemark,Pissarro lui dresse un résumé détaillé de la vie artistique parisienne dont la« plus importante nouvelle est la réception de Claude Mon<strong>et</strong> à l’expositioninternationale chez P<strong>et</strong>it » (le marchand de tableaux parisien Georges P<strong>et</strong>it).Il se livre également à une analyse critique, <strong>des</strong>sin à l’appui, d’un tableau queGauguin avait réalisé, Vue de l’église Saint Ouen à Rouen : « Votre tableau,la vue d’une église à Rouen, par temps gris, est très bien. C’est encore unpeu terne. Les verts ne sont pas assez lumineux. Je suis sûr que vous aurezbeaucoup changé au Danemark. Seul <strong>et</strong> livré à vous-même vous trouverezquelque chose de nouveau ».© Coll. privée/Musée <strong>des</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>manuscrits</strong>, ParisVincent VAN GOGH (1853-1890)L<strong>et</strong>tre autographe signée adressée à Anthon Van Rappard, datée de mars1883 (La Hague).Van Gogh rencontre en 1880 grâce à son frère Théo ce jeune peintre avec qui iléchange de longues <strong>l<strong>et</strong>tres</strong>, à l’instar de celle-ci, illustrée de plusieurs <strong>des</strong>sins.Van Gogh s’y préoccupe de technique <strong>et</strong> évoque son intérêt pour la lithographie.En attendant de pouvoir montrer ses essais dans lesquels « il a été frappé parla beauté de la couleur noire », il <strong>des</strong>sine un paysage <strong>et</strong> la tête d’une femme :« J’ai esquissé ici quelques traits au hasard dans le but de vous montrer l’intensitédu noir. Ne pensez-vous pas que se soit un beau ton chaleureux ? » Il abordeégalement ses récentes lectures : Un chant de Noël (1843) <strong>et</strong> L’Homme auspectre (1848) de Charles Dickens, car pour van Gogh : « Il n’y a pas d’écrivainqui soit tant un peintre <strong>et</strong> un artiste blanc <strong>et</strong> noir que Dickens ».© Coll. privée/Musée <strong>des</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>manuscrits</strong>, Paris


DOSSIER DE PRESSE12VISUELS POUR LA PRESSE4Paul GAUGUIN (1848–1903)<strong>Des</strong>sin au crayon de Paul Gauguin intitulé Deux femmes au bord d’unruisseau, ca. 1893.Désireux de fuir une « France civilisée à outrance », Gauguin part s’installeren Polynésie française. Il finance son expédition grâce à une vente publiquede ses œuvres, l’achat par Degas de son tableau La belle Angèle (Muséed’Orsay, Paris) <strong>et</strong> l’obtention d’une mission officielle d’étude <strong>des</strong> coutumes <strong>et</strong>paysages de ce jeune protectorat français (1842). Ce <strong>des</strong>sin, semblant inspirépar les thèmes de la vie quotidienne tahitienne, représente deux femmesaccroupies au bord d’un ruisseau <strong>et</strong> occupées à laver du linge.© Coll. privée/Musée <strong>des</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>manuscrits</strong>, ParisFernand LEGER (1881-1955)L<strong>et</strong>tre autographe signée adressée à Blaise Cendrars, datée 23 avril [19]23.Léger <strong>et</strong> Cendrars, qui se connaissaient depuis 1912, éprouvaient l’unpour l’autre une vive admiration. Le peintre loue ainsi l’écrivain : « J’aimebeaucoup votre article. Vous avez découvert le style métallique. […] Il y a un(sic) espèce de relief, de clair-obscur. C’est de l’eau-forte à son maximumd’accentuation. Il y a de l’acide dedans. Vous avez tout à fait le style de votrefigure ». Un mois plus tard, les deux amis travailleront ensemble au ball<strong>et</strong>La Création du Monde, créé à Paris en octobre 1923 sur une musique deDarius Milhaud.© Coll. privée/Musée <strong>des</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>manuscrits</strong>, ParisHenri MATISSE (1869-1954)L<strong>et</strong>tre à Henry de Montherlant comprenant un <strong>des</strong>sin original, datée du15 septembre 1943 (Vence).C<strong>et</strong>te longue l<strong>et</strong>tre est largement consacrée à l’illustration par Matissede Pasiphaé <strong>et</strong> Le Chant de Minos de Montherlant, dont il représente lesesquisses occupant le mur de son atelier, <strong>et</strong> se réjouit à l’idée que l’écrivainles voie, mais il ne viendra pas. Matisse évoque également le plaisir qu’il aeu la veille à se promener à Nice, ville pleine de jeunes <strong>et</strong> jolies nymphesmontrant de « belles jambes qu’on apercevait jusqu’où on veut d’un jolibronze cuivré rouge comme à Tahiti ».© Coll. privée/Musée <strong>des</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>manuscrits</strong>, Paris


DOSSIER DE PRESSE13VISUELS POUR LA PRESSE5René MAGRITTE (1898-1967)L<strong>et</strong>tre vraisemblablement adressée à l’artiste <strong>et</strong> écrivain belge MarcelMariën, datée du 15 novembre [1952].Magritte adresse à son proche ami [Marcel Mariën] (1920-1993) c<strong>et</strong>te longuel<strong>et</strong>tre ornée de deux <strong>des</strong>sins originaux (« Voici deux idées qui ont servi à fairedeux tableaux récents »), le premier représentant une tête de face entièrementcomposée de chiffres, <strong>et</strong> le second une porte au <strong>des</strong>sin très torturé, esquissedu tableau Le Modèle vivant. C<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre annonce également la naissancede l’Internationale L<strong>et</strong>triste, dont Magritte vient de recevoir les fondateurs(Guy Debord, Gil Wolman, Jean-Louis Brau <strong>et</strong> Serge Berna) en rupture avecles L<strong>et</strong>tristes <strong>et</strong> leur chef Isidore Isou.© Coll. privée/Musée <strong>des</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>manuscrits</strong>, ParisGaston CHAISSAC (1910-1964)Composition abstraite au feutre noir sur collage d’enveloppescach<strong>et</strong>ées, signée <strong>et</strong> datée du 17 février 1959.Au dos de c<strong>et</strong>te composition figure la mention manuscrite suivante dePagani, galeriste de Chaissac à qui le peintre adressa dix-neuf <strong>l<strong>et</strong>tres</strong>durant c<strong>et</strong>te période : « Disegno originale ed autentico del pittore GastonChaissac VIX (Vandea) Francia / N° 55 Propri<strong>et</strong>a Fondazione Pagani /Misura : 26 x 20,5 Genere : disegno su carta su tavola / [signature de]Pagani » <strong>et</strong> une étiqu<strong>et</strong>te de la Galeria Arte Miguel Adria de Barcelone.© Coll. privée/Musée <strong>des</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>manuscrits</strong>, Paris


DOSSIER DE PRESSE14RENSEIGNEMENTS PRATIQUES6Adresse du musée :222, boulevard Saint-Germain 75007 ParisTéléphone : 01 42 22 48 48Site web : www.musee<strong>des</strong><strong>l<strong>et</strong>tres</strong>.frAccès :Métro : Rue du Bac, Sèvres-Babylone, Saint-Germain <strong>des</strong> PrésRER C : Musée d’OrsayBus : 63, 68, 69, 83, 84, 94Tarifs <strong>et</strong> horaires d’ouverture :Du mardi au dimanche de 10h à 19h, nocturne le jeudi jusqu’à 21h30Entrée : 7 €, tarif réduit : 5 €Gratuit pour les moins de 12 ansDirection du musée :Fondateur : Gérard LhéritierConservateur : Pascal FulacherCommissaire de l’exposition : Estelle Gaudry, assistée de Sébastien ZaafResponsable de la communication :Gaëlle Cueff – 3, rue <strong>des</strong> Lilas 75019 Parisemail : gaelle.cueff@orange.fr – Tél. : 01 42 41 64 98Autour de l’exposition :Ouvrage-catalogue :<strong>Des</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>peintres</strong>(Man<strong>et</strong>, Gauguin, Matisse…)22 x 28 cm / 288 pages / 39 € / Mise en vente : 27 avril 2011Coédition :Beaux Arts éditions - Musée <strong>des</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>manuscrits</strong><strong>Des</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong><strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>peintres</strong>Man<strong>et</strong>, Gauguin, Matisse...Confidences de quarante artistesVisites :Visite guidée sur réservation (droit d’entrée + 5 €)


DOSSIER DE PRESSE15LES PARTENAIRES MEDIA DE L’EXPOSITION


222 bd Saint-Germain, 75007 Paris - Tél. : 01 42 22 48 48 - Fax : 01 42 25 01 87 - www.musee<strong>des</strong><strong>l<strong>et</strong>tres</strong>.fr - info@musee<strong>des</strong><strong>l<strong>et</strong>tres</strong>.fr

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