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dossier de Presse - Musée des lettres et manuscrits

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« Proust,<br />

du temps perdu au<br />

temps r<strong>et</strong>rouvé »<br />

<strong>dossier</strong> DE PRESSE 15 avril - 29 août 2010<br />

Illustration : Stéphane Rozencwajg


« Proust,<br />

du temps perdu au<br />

temps r<strong>et</strong>rouvé »<br />

Musée <strong>de</strong>s L<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> Manuscrits (15 avril - 29 août 2010)<br />

Le Musée <strong>de</strong>s L<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> Manuscrits, fondé par Gérard Lhéritier, ouvrira ses portes le 15 avril 2010<br />

au 222 du boulevard Saint-Germain, sur une exposition consacrée à une figure majeure <strong>de</strong> la littérature,<br />

un écrivain dont la vie tout entière fut placée sous le signe <strong>de</strong> l’œuvre gigantesque qui le consuma,<br />

Marcel Proust (1871-1922).<br />

Relations presse :<br />

Gaëlle Cueff – 3, rue <strong>de</strong>s Lilas 75019 Paris<br />

email : gaelle.cueff@orange.fr – Tél. : 01 42 41 64 98


<strong>dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>Presse</strong><br />

SOMMAIRE<br />

Communiqué <strong>de</strong> presse<br />

Pièces exposées<br />

Le mot du commissaire d’exposition<br />

Extraits <strong>de</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong><br />

Visuels <strong>Presse</strong><br />

Renseignements pratiques<br />

Partenaires média<br />

p. 4<br />

p. 5<br />

p. 6<br />

p. 7<br />

p. 8-10<br />

p. 11<br />

p. 12


<strong>dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>Presse</strong><br />

4<br />

COMMunIquE dE pRESSE<br />

Atravers quelque 160 documents dont plusieurs n’ont jamais été publiés, le tout nouveau Musée<br />

<strong>de</strong>s L<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> Manuscrits présentera un fonds exceptionnel consacré à Proust. Seront exposés<br />

aussi bien <strong>de</strong>s <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> que <strong>de</strong>s <strong>manuscrits</strong>, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins, <strong>de</strong>s photographies ou <strong>de</strong>s éditions originales,<br />

couvrant presque toute la vie adulte <strong>de</strong> l’écrivain, <strong>de</strong> 1894 à sa mort en 1922. Six pièces avaient<br />

déjà été montrées dans l’exposition « Marcel Proust » <strong>de</strong> la BnF en 1965 mais <strong>de</strong> nombreuses autres sont<br />

exposées pour la première fois <strong>et</strong> ne figurent pas dans l’abondante bibliographie consacrée à l’écrivain.<br />

L’essentiel <strong>de</strong> ces documents provient <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux collections récemment acquises par Aristophil,<br />

<strong>et</strong> exposées au sein du musée : d’une part celle d’André Maurois (auteur d’une remarquable biographie<br />

<strong>de</strong> l’écrivain) <strong>et</strong> son épouse Simone <strong>de</strong> Caillav<strong>et</strong> (fille d’amis <strong>de</strong> Proust, à l’origine du personnage <strong>de</strong><br />

Ma<strong>de</strong>moiselle <strong>de</strong> Saint-Loup dans La Recherche) <strong>et</strong> d’autre part celle <strong>de</strong> Suzy Mante-Proust, nièce <strong>de</strong><br />

l’écrivain.<br />

C<strong>et</strong>te source inestimable sur la vie <strong>de</strong> l’auteur comme sur la genèse <strong>de</strong> son grand œuvre contient <strong>de</strong>s<br />

informations précieuses sur la structure <strong>de</strong> La Recherche, qu’il appelle son « roman plein <strong>de</strong> malédictions ».<br />

Proust confie ainsi son peu d’affection pour Swann, ou ses réticences à l’égard <strong>de</strong> A l’Ombre <strong>de</strong>s Jeunes<br />

Filles en fleurs, qu’il trouve « trop fa<strong>de</strong> ».<br />

C<strong>et</strong>te correspondance est également riche d’informations sur les personnes qui, dans l’entourage<br />

<strong>de</strong> Proust, en ont inspiré les personnages, soit qu’il les évoque dans ces <strong>l<strong>et</strong>tres</strong>, soit qu’elles leur soient<br />

adressées (ainsi <strong>de</strong> Gilberte Swann, inspirée par Jeanne Pouqu<strong>et</strong> - mère <strong>de</strong> Simone <strong>de</strong> Caillav<strong>et</strong> -), du<br />

baron <strong>de</strong> Charlus qui doit beaucoup au comte <strong>de</strong> Montesquiou, ou d’Albertine, qui emprunte à Alfred<br />

Agostinelli <strong>et</strong> Albert Nahmias, pour ne prendre que ceux-là).<br />

On découvre également <strong>de</strong> nombreuses considérations <strong>de</strong> l’écrivain sur la vie, sur l’amitié, sur<br />

l’amour (à Léon Bélugou en 1906 : « y a-t-il un amour que la présence <strong>de</strong> ce qu’on aime n’affaiblisse ? »),<br />

sur le temps fugace (à sa mère : « dis-toi que c<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre est l’expression d’une réalité fugitive qui ne sera<br />

plus quand tu la liras ») <strong>et</strong> sur c<strong>et</strong>te « mémoire fatiguée par les stupéfiants ».<br />

Ce sont enfin mille <strong>et</strong> un détails sur sa vie mondaine, amicale, familiale qui forment au fil <strong>de</strong>s <strong>l<strong>et</strong>tres</strong><br />

le portrait kaléidoscopique <strong>de</strong> Marcel Proust. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’auteur, c’est en eff<strong>et</strong> un Proust intime <strong>et</strong> multiple<br />

qui s’exprime à travers c<strong>et</strong>te correspondance quotidienne : c’est l’ami, qui s’enquiert <strong>de</strong>s siens avec<br />

une exubérante sollicitu<strong>de</strong>, c’est le fils, qui partage avec sa mère ses tracas quotidiens <strong>et</strong> les incessants<br />

tourments que sa santé fragile lui inflige (« cela me fait tant <strong>de</strong> plaisir <strong>de</strong> me plaindre à toi »), c’est l’écrivain<br />

qui, soucieux <strong>de</strong> la promotion <strong>de</strong> son œuvre, nourrit d’abondants échanges avec ses éditeurs <strong>et</strong> avec la<br />

presse, c’est jusqu’au locataire, dont la relation tendue avec son propriétaire est le fruit d’un soin jaloux,<br />

pour ne pas dire maniaque, apporté à la préservation <strong>de</strong> son univers calfeutré. La sensibilité extrême <strong>de</strong><br />

l’écrivain transparaît à chaque ligne, exacerbée par l’omniprésence <strong>de</strong> la maladie qui le confine dans sa<br />

chambre <strong>et</strong> dont on voit combien elle rythmait ses jours <strong>et</strong> occupait ses pensées <strong>et</strong> ses écrits. L’écriture<br />

« domestique » <strong>et</strong> quotidienne <strong>de</strong> Proust, si éloignée <strong>de</strong> la plume incomparable qui fut celle <strong>de</strong> l’auteur <strong>de</strong><br />

La Recherche, porte un éclairage intime sur la personnalité <strong>de</strong> c<strong>et</strong> hypersensible mondain, qui se déclare<br />

« moins vaniteux que sensible ».


<strong>dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>Presse</strong><br />

5<br />

LE dETAIL dES pIECES EXpOSEES<br />

86 <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>de</strong> Proust sur son œuvre, ses amis, ses amours, adressées à une quarantaine <strong>de</strong> <strong>de</strong>stinataires,<br />

dont sa mère, le comte Robert <strong>de</strong> Montesquiou, Gaston Gallimard, Bernard Grass<strong>et</strong>, Charles Maurras,<br />

Daniel Halévy, la princesse Bibesco, la princesse <strong>de</strong> Polignac, Reynaldo Hahn, <strong>et</strong>c.<br />

L’état <strong>de</strong>s lieux signé par Proust <strong>de</strong> son <strong>de</strong>rnier domicile, décrivant le lieu dans lequel il acheva l’écriture<br />

<strong>de</strong> La Recherche.<br />

5 précieux <strong>manuscrits</strong> littéraires (dont un poème enflammé adressé à son premier amour d’adolescence,<br />

Jeanne Pouqu<strong>et</strong>, qui inspira le personnage <strong>de</strong> Gilberte, un pastiche du comte Alexandre <strong>de</strong> Gabriac,<br />

journaliste au Figaro <strong>et</strong> un autre <strong>de</strong> Jules Laforgue, ainsi qu’un poème <strong>de</strong> Daniel Halévy sévèrement<br />

annoté par un Proust encore lycéen).<br />

Deux placards très corrigés par Proust <strong>de</strong> A l’Ombre <strong>de</strong>s Jeunes Filles en fleurs, accompagnant l’un<br />

<strong>de</strong>s 50 exemplaires <strong>de</strong> l’édition <strong>de</strong> luxe.<br />

5 <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> Proust.<br />

Plusieurs ouvrages avec envois autographes <strong>de</strong> Proust, notamment une édition originale <strong>de</strong>s 13<br />

volumes <strong>de</strong> La Recherche (Grass<strong>et</strong> 1913, N.R.F 1919-1927).<br />

Le contr<strong>et</strong>ype par Man Ray du célèbre portrait <strong>de</strong> Proust par Otto.<br />

Un important ensemble <strong>de</strong> <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> documents autour <strong>de</strong> Proust (notamment plusieurs photographies,<br />

25 <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>de</strong> la mère <strong>de</strong> Proust dont 5 adressées à son fils, une l<strong>et</strong>tre du père <strong>de</strong> Proust, une <strong>de</strong> son<br />

frère, plusieurs <strong>de</strong> Robert <strong>de</strong> Montesquiou, <strong>de</strong> la comtesse d’Haussonville, <strong>de</strong> son grand ami <strong>et</strong> amant<br />

Reynaldo Hahn, dont une annonçant la mort <strong>de</strong> l’écrivain, <strong>et</strong>c.).


<strong>dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>Presse</strong><br />

6<br />

LE MOT du COMMISSAIRE d’EXpOSITIOn<br />

« Que dirait-on si un monsieur gardait pour lui, comme autographes, la correspondance <strong>de</strong> Voltaire <strong>et</strong> celle<br />

d’Emerson ? La collection privée doit se faire musée, faute <strong>de</strong> quoi elle frustre la collectivité. »<br />

(l<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> Marcel Proust à Walter Berry, 10 juill<strong>et</strong> 1919, Correspondance, t. XViii, n° 171, p. 320).<br />

Pour son exposition inaugurale, le Musée <strong>de</strong>s L<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> Manuscrits suit à la l<strong>et</strong>tre ce précepte <strong>de</strong><br />

Marcel Proust en exposant, selon une organisation thématique, une collection <strong>de</strong> documents montrés<br />

en gran<strong>de</strong> partie pour la première fois. C<strong>et</strong>te riche correspondance, particulièrement visuelle,<br />

autorise un cheminement coloré au cœur <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s étapes <strong>de</strong> La Recherche.<br />

En prélu<strong>de</strong>, dans une tonalité jaune, sont présentées les pièces ayant trait au Proust lycéen <strong>et</strong> plus<br />

particulièrement ses rapports avec sa mère ainsi qu’avec sa compagne <strong>de</strong> toujours, la maladie. Proust<br />

montra dès sa jeunesse une gran<strong>de</strong> exigence littéraire, refusant la facilité <strong>de</strong>s lieux communs, <strong>et</strong> fit preuve<br />

d’un goût déjà sûr pour distinguer l’originalité du verbiage, la sincérité <strong>de</strong> la fabrication.<br />

La dominante orangée nous entraîne vers l’Ecriture, <strong>de</strong> ses Pastiches jusqu’à son grand œuvre<br />

qu’est La Recherche en passant par ses traductions passionnées du critique d’art anglais John Ruskin.<br />

A travers ses placards corrigés avec paperoles, sa correspondance avec ses éditeurs <strong>et</strong> les volumes <strong>de</strong><br />

La Recherche avec envois autographes, on observe un écrivain stratège qui traite <strong>de</strong> tous les aspects<br />

concernant la diffusion <strong>de</strong> ses ouvrages, menant un prodigieux travail <strong>de</strong> renseignements sur le mon<strong>de</strong><br />

extérieur, <strong>de</strong> relecture, <strong>de</strong> corrections, s’interrogeant sur la sélection <strong>de</strong>s passages, leur désignation…<br />

Dans une teinte rosée, on suit la montée irrésistible du jeune mondain au sein <strong>de</strong>s cercles littéraires.<br />

Un quotidien fait <strong>de</strong> rencontres <strong>et</strong> d’échanges épistolaires avec <strong>de</strong>s correspondants l<strong>et</strong>trés autour d’un<br />

morceau <strong>de</strong> musique, d’une pièce <strong>de</strong> théâtre ou d’un roman. De chaque l<strong>et</strong>tre exposée émanent en filigrane<br />

les êtres qui ont inspiré Proust pour tel ou tel attribut d’un personnage.<br />

La nuance aubépine conduit vers le Proust analyste <strong>de</strong>s passions, liant amour <strong>et</strong> amitié, jamais<br />

avare d’un conseil ou d’une l<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> félicitations. Marcel charme ses interlocuteurs, avec tendresse, humour<br />

ou par son talent plus méconnu pour le <strong>de</strong>ssin.<br />

Enfin, la chromie proustienne s’assombrit en une dominante viol<strong>et</strong>te, symbolisant la guerre <strong>et</strong> la mort,<br />

rouage important <strong>de</strong> sa personne <strong>et</strong> <strong>de</strong> son œuvre. Les personnes que Proust a tant aimées reprennent vie<br />

dans son roman : « Celle qui est morte vit en nous, vous la revoyez dans l’anachronisme <strong>de</strong> la mémoire <strong>et</strong><br />

vous ne la r<strong>et</strong>rouvez plus près <strong>de</strong> vous. » Un soir <strong>de</strong> novembre 1922, Marcel Proust est emporté par c<strong>et</strong>te<br />

mort qu’il redoutait mais dont il avait fait son intime.<br />

Le spectacle, le temps, le souvenir, l’amitié… les suj<strong>et</strong>s chers à Marcel Proust s’entremêlent afin<br />

<strong>de</strong> recréer l’atmosphère proustienne : toute une gamme <strong>de</strong> tonalités d’un écrivain en contemplation mais<br />

jamais contemplatif, toujours dans l’action d’écrire, <strong>de</strong> rencontrer, <strong>de</strong> raconter… <strong>de</strong> proustifier comme disent<br />

ses proches, dont les témoignages furent nombreux après sa mort.<br />

Estelle Gaudry, commissaire <strong>de</strong> l’exposition « Proust, du temps perdu au temps r<strong>et</strong>rouvé »


<strong>dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>Presse</strong><br />

7<br />

quELquES EXTRAITS dE LETTRES<br />

« (…) je crois que chacun <strong>de</strong> nous a charge <strong>de</strong>s âmes qu’il aime particulièrement, charge <strong>de</strong> les faire connaître <strong>et</strong><br />

aimer, <strong>de</strong> leur éviter le froissement <strong>de</strong>s malentendus <strong>et</strong> la nuit, l’obscurité comme on dit, <strong>de</strong> l’oubli »<br />

(l<strong>et</strong>tre à Georges Goyau du 18 décembre 1904).<br />

« C’est la conception la plus bornée <strong>de</strong> l’esprit (car tt est conception <strong>de</strong> l’esprit) que celle où il n’a pas encore assez<br />

conscience <strong>de</strong> lui <strong>et</strong> se croit dérivé du corps »<br />

(manuscrit <strong>de</strong> jeunesse relatant la soirée du 14 novembre 1895 <strong>et</strong> adressée à reynaldo Hahn).<br />

« Vois-tu Françoise nous décidons nous-mêmes <strong>de</strong> nos chagrins, en choisissant nos plaisirs, car les uns ne sont que<br />

l’envers <strong>de</strong>s autres. Si nous n’avions jamais connu le plaisir nous ne connaîtrions pas la jalousie, parce que être jaloux<br />

c’est imaginer le plaisir d’une femme que nous aimons... »<br />

(manuscrit autographe signé intitulé « Vacances » avant 1904).<br />

A propos d’Un amour <strong>de</strong> Swann : « En aucun cas il ne faudrait l’appeler ‘nouvelle’. Ma préférence serait que<br />

vous disiez franchement que c’est extrait (…) d’un livre qui doit paraître. (…) Il y a une page que sans doute vous<br />

trouverez trop libre, celle où je parle <strong>de</strong> ‘faire catléias’. Je pourrai la couper, ou dire que cela signifie ‘embrasser’, au<br />

lieu <strong>de</strong>… baiser »<br />

(vers le 14 janvier 1913, à Francis Chevassu, directeur du supplément littéraire du Figaro).<br />

« Ne parlons pas en poésie <strong>de</strong> roi, d’élection, <strong>de</strong> majorités. Ces mots finiraient par nous inoculer le sens dangereux<br />

qu’ils contiennent, à savoir que l’excellence poétique ne dépend pas du poète seul mais aussi du public. Erreur qui m<strong>et</strong><br />

le but du poète hors <strong>de</strong> lui-même, dans le succès, dans la ‘gran<strong>de</strong> situation littéraire’, c<strong>et</strong>te chose absur<strong>de</strong> si contradictoire<br />

avec la réalité toute spirituelle <strong>de</strong> la poésie. S’il y a un royaume pour les poètes il n’est pas <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> »<br />

(à un journaliste, peut-être dans l’été 1907).


<strong>dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>Presse</strong><br />

8<br />

VISuELS dISpOnIBLES pOuR LA pRESSE 1<br />

C<br />

es visuels peuvent être obtenus en haute résolution sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> auprès du service <strong>de</strong> presse<br />

(gaelle.cueff@orange.fr ou 01 42 41 64 98). Seul leur usage dans le strict cadre <strong>de</strong> la promotion du<br />

Musée <strong>de</strong>s L<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> Manuscrits est autorisé.<br />

Merci d’indiquer le copyright suivant : © Coll. privée/Musée <strong>de</strong>s L<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> Manuscrits, Paris.<br />

portrait <strong>de</strong> Reynaldo Hahn en carmélite barbu du Moyen Age.<br />

<strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> Marcel proust.<br />

Le personnage emprunte les traits <strong>de</strong> son visage à Reynaldo Hahn dont il poste aux<br />

pieds les initiales. Il tient un phylactère sur lequel est inscrit « Carmelit[us] », en écho<br />

probable à l’opéra La Carmélite qu’il composa en 1902. Soulignant l’air altier <strong>de</strong> son<br />

personnage, Proust a inscrit en marge : « ressemble un peu Aymery La Rochefoucauld »,<br />

référence au comte <strong>de</strong> La Rochefoucauld (1843–1920) célèbre pour sa morgue nobiliaire.<br />

N’ayant pas achevé le semis floral <strong>de</strong>vant orner le caisson supérieur, Proust a écrit :<br />

« embêtant à continuer ». Mais visiblement satisfait du résultat d’ensemble, il ajoute :<br />

« Est-ce que ceci est plus gentil que les <strong>de</strong>rniers (Prophète <strong>de</strong> Reims) ».<br />

Proust a ensuite écrit ce message à son ami Reynaldo :<br />

« Cher enfant Reynaldo / Que je comble par ce cas<strong>de</strong>au / Ne croyez pas que je ne<br />

ferai pas dodo / Parce que serai allé chemin <strong>de</strong> fer / Car rentrerai vite me coucher<br />

/ Mais si passez <strong>de</strong>vant maison / A 9 h. 3/4 vous pouvez / Monter me donner p<strong>et</strong>it<br />

bonjour / (9 h 3/4 matin) ». Bel exemple <strong>de</strong> ces bill<strong>et</strong>s cocasses illustrés que Proust<br />

envoyait vers 1904 à Reynaldo Hahn, alors que ses travaux sur Ruskin avaient réveillé<br />

son goût pour l’architecture médiévale.<br />

L<strong>et</strong>tre autographe signée « Marcel proust »<br />

à Francis Chevassu (peu après le 14 janvier 1913).<br />

Quelques mois avant la publication <strong>de</strong> Swann par Grass<strong>et</strong>, Proust sollicita plusieurs<br />

journaux ou revues (ici le directeur du supplément littéraire du Figaro)<br />

afin <strong>de</strong> faire publier quelques extraits <strong>de</strong> son roman. « ... Je vous serais bien<br />

reconnaissant <strong>de</strong> prendre connaissance <strong>de</strong> ceci que pour gagner du temps je vous envoie fort mal copié. […] C’est un épiso<strong>de</strong> que j’ai extrait<br />

du long ouvrage dont je vous ai peut-être parlé (<strong>et</strong> qui n’a pas encore paru naturellement ; c’est du pur inédit) ; <strong>et</strong> c<strong>et</strong> épiso<strong>de</strong> constitue à la<br />

rigueur une sorte <strong>de</strong> nouvelle. En aucun cas il ne faudrait l’appeler “nouvelle”. Ma préférence serait que vous disiez franchement que c’est<br />

extrait (<strong>et</strong> récrit pour le Supplément, ce qui est strictement vrai car cela n’a aucun rapport avec la version du livre) d’un livre qui doit paraître. Il<br />

y a une page que sans doute vous trouverez trop libre, celle où je parle <strong>de</strong> “faire catléias”. Je pourrai la couper, ou dire que cela signifie “embrasser”<br />

au lieu <strong>de</strong>... baiser. (Si cela signifie embrasser il me semble que cela peut très bien rester). Proust évoque ici l’épiso<strong>de</strong> d’Un amour<br />

<strong>de</strong> Swann où O<strong>de</strong>tte <strong>de</strong>vient la maîtresse <strong>de</strong> Swann. L’expression « faire catléias » tire son nom du collectionneur anglais William Cattley qui<br />

parvint à faire refleurir c<strong>et</strong>te orchidée originaire d’Amérique du Sud. Elle est souvent utilisée par les personnages <strong>de</strong> Proust comme métaphore<br />

florale autour <strong>de</strong> l’amour.


<strong>dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>Presse</strong><br />

9<br />

VISuELS dISpOnIBLES pOuR LA pRESSE 2<br />

Manuscrit autographe,<br />

avec annotations autographes <strong>de</strong> Reynaldo Hahn.<br />

(15 novembre 1895).<br />

Ce très rare manuscrit <strong>de</strong> jeunesse relate la soirée du 14 novembre<br />

1895, un dîner littéraire chez Alphonse Dau<strong>de</strong>t en compagnie <strong>de</strong><br />

Reynaldo Hahn, <strong>de</strong> Goncourt <strong>et</strong> Coppée, donnant lieu à une brillante étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> caractères comprenant un portrait <strong>de</strong> Dau<strong>de</strong>t, l’un<br />

<strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> Bergotte dans La Recherche. Proust l’a adressé à son ami Reynaldo Hahn (ici appelé « mon gentil ») qui y a porté<br />

quelques annotations.<br />

« Quelqu’un qui ne sent pas la poésie, <strong>et</strong> qui n’est pas touché par la Vérité, n’a jamais lu Bau<strong>de</strong>laire ».<br />

A l’Ombre <strong>de</strong>s jeunes filles en fleurs.<br />

placard d’épreuves corrigées <strong>de</strong> 1914, placé par proust dans<br />

un exemplaire <strong>de</strong> l’édition <strong>de</strong> luxe <strong>de</strong> 1920.<br />

Mythique placard <strong>de</strong> Proust, parmi les plus développés connus, <strong>de</strong> A l’Ombre <strong>de</strong>s<br />

jeunes filles en fleurs. Un extraordinaire témoignage du travail <strong>de</strong> réécriture que<br />

Proust mena sur son roman pendant la guerre. Alors que les premières épreuves<br />

<strong>de</strong>s Jeunes filles avaient été imprimées en 1914 pour Grass<strong>et</strong>, la guerre r<strong>et</strong>arda<br />

la publication du livre. Proust entreprit alors, <strong>de</strong> 1914 à 1918, un immense travail<br />

<strong>de</strong> relecture qui l’amena à corriger <strong>et</strong> à amplifier formidablement son texte. A la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Gi<strong>de</strong>, Proust rejoignit finalement la M.R.F en 1916, <strong>et</strong> l’ouvrage parut<br />

chez c<strong>et</strong> éditeur en 1918. Ces placards comportent encore d’innombrables variantes<br />

par rapport au texte définitif.<br />

Très exceptionnel exemplaire compl<strong>et</strong> <strong>de</strong> ses placards d’épreuves corrigées, <strong>et</strong><br />

conservé tel que paru en feuilles dans son rarissime portefeuille d’éditeur.<br />

portrait photographique <strong>de</strong> Marcel proust,<br />

contr<strong>et</strong>ype par Man Ray d’un cliché d’Otto.<br />

Contr<strong>et</strong>ype par Man Ray, vers 1922, d’après un cliché Otto vers 1895-1896. Epreuve<br />

en noir <strong>et</strong> blanc, 114 x 93 mm, avec estampille <strong>de</strong> Man Ray au dos à son adresse <strong>de</strong> la<br />

rue Campagne-Première. Proust se rendit à plusieurs reprises chez le photographe Otto,<br />

place <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine. On connaît un autre cliché pris lors <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te même séance <strong>de</strong><br />

pose : Proust y apparaît dans la même tenue vestimentaire, mais il se tient légèrement<br />

plus alangui.<br />

Man Ray, arrivé à Paris en 1921 <strong>et</strong> installé rue Campagne-Première dès le mois <strong>de</strong> juill<strong>et</strong><br />

1922, ne connaissait pas Proust, mais c’est sur les instances <strong>de</strong> Jean Cocteau qu’il se<br />

rendit au domicile <strong>de</strong> l’écrivain, au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> son décès survenu le 18 novembre, <strong>et</strong><br />

qu’il prit la célébrissime photographie mortuaire <strong>de</strong> Proust, le visage creusé <strong>et</strong> émacié.<br />

C’est sans doute à c<strong>et</strong>te occasion qu’il put reproduire certains documents comme c<strong>et</strong>te<br />

photographie.


CoMMUNiQUÉ <strong>de</strong> <strong>Presse</strong><br />

<strong>dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>Presse</strong><br />

10<br />

VISuELS dISpOnIBLES pOuR LA pRESSE 3<br />

L<strong>et</strong>tre-télégramme autographe signée,<br />

adressée à Charles Maurras, 27 juill<strong>et</strong> 1896.<br />

Pour l’article <strong>de</strong> Charles Maurras qui doit paraître le 22 août 1896 dans la Revue<br />

Encyclopédique, Proust préfère faire une belle photographie <strong>de</strong> lui plutôt que d’en<br />

utiliser une ancienne. « Jeudi à 6 heures du soir la photographie sera prête sans<br />

faute comme on dit ». Proche encore d’Anatole France, c’est à c<strong>et</strong>te époque que<br />

Maurras évolue politiquement, jusqu’à <strong>de</strong>venir à partir <strong>de</strong> 1908 la figure <strong>de</strong> proue<br />

<strong>de</strong> L’Action Française dont Proust dit qu’il est le seul journal qu’il lise avec plaisir.<br />

Maurras <strong>et</strong> Proust continuent leur correspondance <strong>et</strong> ce jusqu’à la mort <strong>de</strong> ce<br />

<strong>de</strong>rnier. Proust trouve un grand intérêt à la photographie <strong>et</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> souvent <strong>de</strong>s<br />

portraits à ses connaissances. Ces photographies lui ont sans doute servi pour les<br />

« portraits » <strong>de</strong>s personnages <strong>de</strong> La Recherche.<br />

A la recherche du temps perdu.<br />

paris, Grass<strong>et</strong>, 1913, Editions <strong>de</strong> la n.R.F, 1919-1927.<br />

Du côté <strong>de</strong> chez Swann. 1913. – A l’ombre <strong>de</strong>s jeunes filles en fleurs. 1918. – Le<br />

Côté <strong>de</strong> Guermantes. I. 1920. – Le Côté <strong>de</strong> Guermantes. II. Sodome <strong>et</strong> Gomorrhe.<br />

I. 1921. – Sodome <strong>et</strong> Gomorrhe. II. 1922, 3 volumes. – La Prisonnière. 1923, 2<br />

volumes. – Albertine disparue. 1925, 2 volumes. – Le Temps r<strong>et</strong>rouvé. 1927.<br />

13 volumes in-16, brochés, non coupés pour la plupart, chacun placé sous chemise<br />

<strong>et</strong> étui mo<strong>de</strong>rne cartonné <strong>de</strong> papier bronze marbré or, pièces <strong>de</strong> titre marron<br />

aux dos.<br />

A l’ombre <strong>de</strong>s jeunes filles en fleurs est enrichi d’un important envoi autographe<br />

signé par Marcel Proust au critique Elie-Joseph Bois, après l’obtention du prix<br />

Goncourt ; Le critique Elie-Joseph Bois, alors rédacteur au journal Le P<strong>et</strong>it Parisien,<br />

avait déjà publié un important article sur Proust en novembre 1913, dans Le<br />

Temps.


<strong>dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>Presse</strong><br />

11<br />

REnSEIGnEMEnTS pRATIquES<br />

Adresse du musée :<br />

222, boulevard Saint-Germain 75007 Paris<br />

Téléphone : 01 42 22 48 48<br />

Site web : www.musee<strong>de</strong>s<strong>l<strong>et</strong>tres</strong>.fr<br />

Accès :<br />

Métro : rue du Bac, Sèvres-Babylone, Saint-Germain <strong>de</strong>s Prés<br />

RER C : Musée d’Orsay<br />

Bus : 63, 68, 69, 83, 84, 94<br />

Tarifs <strong>et</strong> horaires d’ouverture :<br />

Du mardi au dimanche <strong>de</strong> 10h à 18h, nocturne le jeudi jusqu’à 20h<br />

Entrée : 7 €, tarif réduit : 5 €<br />

Gratuit pour les moins <strong>de</strong> 12 ans<br />

Equipe du musée :<br />

Fondateur : Gérard Lhéritier<br />

Conservateur : Pascal Fulacher<br />

Commissaire <strong>de</strong> l’exposition « Proust, du temps perdu au temps r<strong>et</strong>rouvé » :<br />

Estelle Gaudry, assistée <strong>de</strong> Sébastien Zaaf<br />

Relations presse :<br />

Gaëlle Cueff – 3, rue <strong>de</strong>s Lilas 75019 Paris<br />

email : gaelle.cueff@orange.fr – Tél. : 01 42 41 64 98<br />

Autour <strong>de</strong> l’exposition :<br />

Ouvrage-catalogue :<br />

Format : 21 x 29,7 cm / Nombre <strong>de</strong> pages : 160 pages / Prix : 30 €<br />

Co-édition Musée <strong>de</strong>s L<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> Manuscrits / Editions <strong>de</strong>s Equateurs<br />

Visites :<br />

Visite guidée <strong>de</strong> l’exposition le dimanche à 15h <strong>et</strong> sur réservation (droit d’entrée + 5 €)


<strong>dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>Presse</strong><br />

12<br />

LES pARTEnAIRES MEdIA dE L’EXpOSITIOn


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