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Lutte contre les glossines riveraines à l'aide de pièges biconiques ...

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<strong>Lutte</strong> <strong>contre</strong> <strong>les</strong> <strong>glossines</strong> <strong>riveraines</strong>à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> pièges <strong>biconiques</strong> imprégnés d’insectici<strong>de</strong>,en zone <strong>de</strong> savane humi<strong>de</strong>1. Description du milieu, du matériel et <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong>Clau<strong>de</strong> LAVEISSIÈRE”Daniel COURET**avec la collaboratiom techr;ique <strong>de</strong>Jean-Pierre KIÉNON***RésuméLe piège bico&que Challier-Laveissiève, modi$é et im@Yég& d’un imectici<strong>de</strong> rémanent, a été testé pour la lzhtte<strong>contre</strong> <strong>les</strong> <strong>glossines</strong> <strong>riveraines</strong> en savane humi<strong>de</strong> d’Af&pe <strong>de</strong> l’Ouest. Dam m premier essai (13 km <strong>de</strong> galerie fwesjière)1’iqWégmtio~~ a été faite une sezrle fois a.vec <strong>de</strong> la décaméth%e h raison <strong>de</strong> 400 mg <strong>de</strong> matière active. Cette dosea été yameutée à 340 mg par piège lors d>~z traitement d J%US gvafs<strong>de</strong> échelle ($1~ <strong>de</strong> 60 km).Les pièges @ht% e?z terre m szcspendz~s 2 <strong>de</strong>s bramhes sont dis$osés le plus près possible dstt sol ou <strong>de</strong> l’eau, près<strong>de</strong> la rive, dam <strong>de</strong>s endroits euoleillés et dégagés. La distame moyeme epitre <strong>de</strong>ux eièges est <strong>de</strong> 100 ftz.Pozw traiter ~!&ts <strong>de</strong> 60 k9tt <strong>de</strong> galerie forestière, il ancra fail? enviro96 40 htxtres <strong>de</strong> travail à <strong>de</strong>ux fiersomtes montéesà bord a’~96 canot à 996oteztr.Mots-clés : Glossines - Piégeage - <strong>Lutte</strong> - Insectici<strong>de</strong> -Afrique <strong>de</strong> l’Ouest.AbstractCONTROL OF RIVERINE TSETSEFLIES WITH BICONICAL TRAPS IMPREGNATED WITH INSECTICIDE IN MOIST SAVANNA.i. DESCRIPTION OF ENVIRONMENT, MATERIAL AND METHODThe autkors have tested the modijied Clzalliev-Laveissiève bicomical trap, intpregnated with $ersistent imectici<strong>de</strong>,for the co&ol of riveri9te tsetsesies in moist savm9~~a. FOY a jîrst experiwted (13 km of riveri9&e forest) they have ttsed<strong>de</strong>cantethyin ut the rate of 400 mg of active i9tgredient per trap. The dosage Iaas beept reduced ut 340 mg per tyap for alarge scale treatment (move tka9t GO km).Traps Jixed i?z grozcnd OY h?69z,g fro996 a bra9xh have always beew set as 9teaY as possible front grormd OY water, ?tearthe bafsk an.d in open a.?ad SZMM~ places. Tlze meafa i+tterval betweew two traps is abozbt 100 m.Two persoms in a motor-bout have treated 60 km of gallery forest i+t about 40 hoztrs.‘Key words : Tsetseties - Trapping - Control - Insectici<strong>de</strong> - West Africa.-. * Entomologiste médical <strong>de</strong> I’O.R.S.T.0.M.** Techioie?a e4L Eqztomologie médicale <strong>de</strong> 1’O.R.S.T.O.M.*** Auxiliaire <strong>de</strong> lnbovatoire O.R.S.T.O.M.Mission O.R.S.T.O.M. aztph <strong>de</strong> 1’O.C.C.G.E. B.P. 1500 Boztakk, Côte d’ivoire.Ces recherches ont bénéficié d’un appui financier du Programme spécial P.N.U.D./Banque MondiaIe/O.M.S. :<strong>de</strong>Recherche et <strong>de</strong> Formation concernant <strong>les</strong> Maladies Tropica<strong>les</strong>.Cak. O.R.S.T.O.M., sév. Eplt. wzéd. et Parasifol., vol. XVIII, no 3, 1980 : 201-207 201


C. LAVEISSIÊRE, D. COURET1. INTRODUCTIONLes techniques <strong>de</strong> luttes <strong>contre</strong> <strong>les</strong> <strong>glossines</strong> nemanquent pas. Les traitements au sol ou aeriens sontefficaces et opérationnels, du moins en zone <strong>de</strong> savane.Cependant l’application <strong>de</strong> ces métho<strong>de</strong>s se heurte à<strong>de</strong>ux problèmes majeurs : le coût et la pollution. Lespulvérisations au sol exigent un personnel nombreuxet un appui logistique important ; <strong>les</strong> pulvérisationspar voie aérienne, à l’ai<strong>de</strong> d’hélicoptères notamment,sont Economes en main-d’oeuvre mais le coût <strong>de</strong>sappareils est très Clevé. Quel<strong>les</strong> que soient <strong>les</strong> précautionsprises, il est impossible d’éviter <strong>les</strong> projections<strong>de</strong> produits toxiques dans <strong>les</strong> cours d’eau. Ceci estd’autant plus grave pour la faune aquatique que <strong>les</strong>traitements ont lieu durant la saison sèche, au momentoù <strong>les</strong> eaux <strong>de</strong>s rivières sont <strong>les</strong> plus basses.En testant une nouvelle technique <strong>de</strong> lutte<strong>contre</strong> <strong>les</strong> <strong>glossines</strong> <strong>riveraines</strong> nous avons, en recherchantl’efficacité, essaye <strong>de</strong> résoudre ces <strong>de</strong>ux problèmes.Mais nous avons aussi voulu mettre au pointune métho<strong>de</strong> facile, <strong>de</strong> mise en place rapi<strong>de</strong> et quipuisse être utilisee localement par <strong>les</strong> communautesrura<strong>les</strong> ou urbaines.Après plusieurs années d’utilisation à <strong>de</strong>s finsscientifiques, il était logique <strong>de</strong> penser à se servir dupiège biconique Challier-Laveissière (1973) commeinstrument <strong>de</strong> lutte anti-tsé-tsé. Ce piège a fait sespreuves dans <strong>de</strong> nombreux pays et sur plusieursespèces <strong>de</strong> <strong>glossines</strong>. Son ren<strong>de</strong>ment, sa maniabilitéet sa facilité <strong>de</strong> construction le désignaient pourtenter <strong>de</strong> réhabiliter le piégeage, en tant que métho<strong>de</strong><strong>de</strong> lutte.Le piégeage a toujours été considéré comme unetechnique mineure et, jusqu’à nos jours, <strong>les</strong> avis ontété très partagés sur son efficacité. Le premier essairéalisé par Maldonado (1910) <strong>contre</strong> Glossk palpnlisdans l’île Principe fut couronné <strong>de</strong> succès. Après laréinvasion <strong>de</strong> l’île, survenue beaucoup plus tard,Azevedo et al. (1962) utilisèrent <strong>de</strong>s pièges Morrisimprégnés <strong>de</strong> DDT comme complément à d’autrestechniques. De 1956 à 1968 plus <strong>de</strong> 166 000 mouchesfurent tuées et jusqu’à fm 1960 il était impossible<strong>de</strong> capturer une glossine dans l’île. Bien avant cela,Harris (1938) utilisa son piège au Zuzuland <strong>contre</strong>G. pallidipes : au cours <strong>de</strong> 1931, il captura plus <strong>de</strong>7 millions <strong>de</strong> mouches avec 487 pièges, mais 6 ans plustard, 8 928 pièges ne capturèrent que 57 000 <strong>glossines</strong>.Au Zaïre, Levillon (1945) utilisa ses « dummy »<strong>contre</strong> Glossha palpalis. Morris (1961) au Ghana aemployé ses pièges zoomorphes pour protéger unhapital et un college.Plus récemment, Rupp (1952) a voulu éliminerG. paLpa.lis à l’ai<strong>de</strong> d’ecrans <strong>de</strong> tissus noirs imprégnés<strong>de</strong> DDT mais sa zone expérimentale était beaucouptrop restreinte pour qu’il puisse obtenir une réductiontotale. En Haute-Volta, Politzar et al. (1977),avant un essai <strong>de</strong> lutte par lâchers <strong>de</strong> mâ<strong>les</strong> stéri<strong>les</strong>,ont voulu reduire <strong>les</strong> populations <strong>de</strong> <strong>glossines</strong> <strong>riveraines</strong>le long d’une galerie forestière, en utilisant lepiège biconique. Au bout <strong>de</strong> 2 mois la réduction fut<strong>de</strong> 90 % mais <strong>les</strong> auteurs conclurent qu’il n’était paspossible d’aboutir à l’éradication. Ils rejoignirentdans leurs conclusions l’avis <strong>de</strong> Van Hoff et al. (1958)et <strong>de</strong> Glover PL Langridge (1963) : le piégeage peutservir à limiter <strong>les</strong> populations mais ne pourra jamais<strong>les</strong> faire totalement disparaître ; tôt ou tard l’effet<strong>de</strong>s pièges, quels qu’ils soient, est masqué par laréinvasion.Il est alors possible <strong>de</strong> se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si jamais aexisté une technique <strong>de</strong> lutte <strong>contre</strong> <strong>les</strong> vecteurs <strong>de</strong>trypanosomiase qui, Climinant toute une population(en respectant l’environnement et la faune non cible),evite, à long terme et sans applications répétées, laréapparition <strong>de</strong>s <strong>glossines</strong> venues <strong>de</strong> gîtes non traités.On n’ignore pas que <strong>de</strong>s barrières physiques ouchimiques, même très importantes, n’arrêtent pas<strong>les</strong> mouches tsé-tsé, que l’élimination <strong>de</strong>s mammifèressauvages n’a aucun effet drastique sur <strong>les</strong> populations,que <strong>les</strong> insectici<strong>de</strong>s ont un effet limité dansle temps : en conséquence est-il possible dabandonnerune technique dont le principal avantage est la préservationdu milieu ?2. PRÉSENTATION DE LA ZONE EXPÉRI-MENTALE (fig. 1)Le premier essai <strong>de</strong> lutte par piégeage a étéeffectué à partir <strong>de</strong> novembre 1978, le long <strong>de</strong> larivière Léraba, à la frontière Haute-Volta - Côted’ivoire (50 06’ W - 100 08’ N), en zone <strong>de</strong> savanehumi<strong>de</strong>.Cette rivière <strong>de</strong> moyenne importance, en eautoute l’année, est bordée d’une galerie forestièrelarge (<strong>de</strong> 50 à 100 m) et ouverte.Le profil moyen du cours d’eau est le suivant :- <strong>de</strong>s plages sableuses ou caillouteuses, en certainsendroits seulement, découvertes en saison sèche,portant <strong>de</strong>s buissons d’épineux. Ces plages, comme<strong>les</strong> rives concaves totalement déboisées, constituentd’excellentes zones <strong>de</strong> piégeage ;- le lit secondaire, plus ou moins large, inondéchaque année en saison <strong>de</strong>s pluies : il est planté d’une202 Ga.h. O.R.S.T.O.M., sév. Ed m?d. et Pnrasifok., vol. XVIII, no 3, 1980 : 201-207


LUTTE CONTRE LES GLOSSINES A L’AIDE DE PIÈGES BICONIQUES. 1.vilégiés où <strong>les</strong> <strong>de</strong>nsités <strong>de</strong> populations sont trèsimportantes.Voulant, pour cet essai, placer régulièrement <strong>les</strong>pièges, nous avons mesuré l’intervalle à l’ai<strong>de</strong> d’unecor<strong>de</strong> <strong>de</strong> 100 m <strong>de</strong> long. Pour cela nous avons utilisé<strong>de</strong>ux pirogues <strong>de</strong> type local, avec une personne danschacune, se déplaçant <strong>de</strong> proche en proche. Un canotà moteur hors-bord (avec <strong>de</strong>ux personnes) suivaitces <strong>de</strong>ux embarcations avec le matériel nécessaire.En une journée <strong>de</strong> travail (10 heures) nous avonscouvert 13 km <strong>de</strong> galerie forestière avec :- 121 pièges modifiés et imprégnés,- 16 pièges à cône inférieur blanc récupérésaprès la fin <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s écologiques et eux aussi imprégnés.4.2. Campagne <strong>de</strong> janvier 1980PHOTO 2. -Détail du sommet du cône supérieur.Pour pouvoir récupérer <strong>les</strong> <strong>glossines</strong> mortes etafin d’évaluer <strong>les</strong> effectifs et le pourcentage <strong>de</strong>s diversesespèces, nous avons, à l’ai<strong>de</strong> d’une ficelle,noué l’extrémité inférieure du cône bleu autour <strong>de</strong>l’axe central. Les mouches mortes ont été récoltéeschaque mois.4. MÉTHODEEn novembre 1978 ont eu lieu <strong>les</strong> premiersessais sur une échelle relativement réduite (13 km).Compte tenu <strong>de</strong>s résultats obtenus et <strong>de</strong> notre expériencenous avons, en janvier 1950, organise unecampagne sur une soixantaine <strong>de</strong> kilomètres. L’évaluation<strong>de</strong> cette campagne est en cours au momentou ce texte est envoyé à l’impression.4.1. Premiers essais <strong>de</strong> 1978Pour cet essai nous avons déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> placer unpiège tous <strong>les</strong> 100 m le long <strong>de</strong> la végétation bordantla rivière, c’est-à-dire sur l’axe <strong>de</strong> déplacement principal<strong>de</strong>s <strong>glossines</strong>. Dans <strong>les</strong> endroits très fréquentéspar l’homme (accostage <strong>de</strong>s pirogues, baigna<strong>de</strong>, activitésménagères) nous avons disposé 2 ou 3 piègessupplémentaires. Les étu<strong>de</strong>s menées <strong>de</strong>puis 1973 lelong <strong>de</strong> la Léraba ont en effet montré que ces lieuxsont <strong>de</strong>s terrains <strong>de</strong> chasse et <strong>de</strong> reproduction pri-Compte tenu <strong>de</strong> notre précé<strong>de</strong>nte expériencenous avons modifie la technique en conséquence.Les pièges ont été disposés sans qu’aucunemesure ne soit prise. On peut ainsi estimer a 120 mla distance maximum entre <strong>de</strong>ux pièges.Un seul canot à moteur hors-bord avec <strong>de</strong>uxpersonnes à bord a été utilisé.Un véhicule tout terrain avec <strong>de</strong>ux personnessuivait la rivière en transportant le matériel techniqueet le matériel <strong>de</strong> campement.Nous avons placé :- 235 pièges en amont du pont routier (fig. l),- 365 pièges en aval.Le traitement <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 60 km <strong>de</strong> galerie a<strong>de</strong>mandé 5 journées <strong>de</strong> travail pour <strong>de</strong>ux personnesmais il est possible avec la technique utilisée <strong>de</strong> placer150 pièges par jour (10 heures <strong>de</strong> travail par jour).5. INSTALLATION DES PIÈGESAu cours <strong>de</strong>s essais, mais surtout lors <strong>de</strong> la campagne,nous avons toujours recherché pour <strong>les</strong> piègesle meilleur emplacement, le point où <strong>les</strong> chances <strong>de</strong>captures sont maximum. D’une façon générale cespoints sont dégagés et ensoleillés : <strong>les</strong> plages, <strong>les</strong>îlots sableux, <strong>les</strong> rives concaves déboisées sont particulièrementfavorab<strong>les</strong>. Dans <strong>les</strong> autres cas <strong>les</strong> piègesont été placés <strong>de</strong> façon à être visib<strong>les</strong> <strong>de</strong> loin.Les pièges ont été placés <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux façons :- lorsque <strong>les</strong> rives étaient dégagées nous avonsutilisé <strong>les</strong> piquets <strong>de</strong> fer à béton enfoncés dans le sol(photogr. 3) ;Cc&. O.R.S.T.O.M., s&. Ext. dd. et Pnvasitol., vol. XVIII, no 3, 1980 : 201-207 205


C. LAVEISSIÈRE, D. C.OURET- lorsque la végétation surplombait la rivière, De façon empirique et compte tenu que le canenous avons suspendu <strong>les</strong> pièges aux branches basses supérieur est en tulle moustiquaire nous avions choisià l’ai<strong>de</strong> d’une ficelle nouée autour <strong>de</strong> l’extrémité du pour la première expérimentation la dose <strong>de</strong> 100 mgcône supérieur. Cette technique offre l’avantage <strong>de</strong> <strong>de</strong> matière active par mètre carré <strong>de</strong> tissu, soit 400 mgdiminuer le nombre <strong>de</strong> piquets <strong>de</strong> fer : pour 600 pièges par piège. Pour le traitement à gran<strong>de</strong> échelle nousnous n’avions confectionné que 372 piquets dont 315 avons ramené le dosage à 340 mg <strong>de</strong> matière activeont étC utilisés.par piège (85 mg/m”).Avec <strong>les</strong> doses utilisées nous n’avons jamaisobservé le moindre effet répulsif : <strong>les</strong> <strong>glossines</strong> seposent sur la percale bleue imprégnée <strong>de</strong>s pièges nonencore instal<strong>les</strong>. En outre le nombre important <strong>de</strong><strong>glossines</strong> recueillies mortes au fond <strong>de</strong>s pièges (plus<strong>de</strong> 37 000) prouve bien que, s’il existe un effet répulsif,il est compensé par l’effet attractif du piège.PHOTO 3. - Piège en place au bord <strong>de</strong> l’eaudans un endroit dégagé.Pour accroître encore le nombre <strong>de</strong> captures nousavons, partout où cela était possible, placé <strong>les</strong> piègestrès prés <strong>de</strong> la rive (ou au ras <strong>de</strong> l’eau) en faisant ensorte que le fond du cône inférieur bleu soit à moins<strong>de</strong> 10 cm du sol ou <strong>de</strong> l’eau.6. IMPRÉGNATION AVEC L’INSECTICIDEÉtant donné l’attractivité du piège on pouvaitse <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si l’imprégnation <strong>de</strong>s tissus avec uninsectici<strong>de</strong> rémanent était indispensable. Cela nous aparu nécessaire car, le support apical <strong>de</strong> la cage ayantété supprimé, le piège ne disposant plus <strong>de</strong> système<strong>de</strong> non-retour, <strong>les</strong> <strong>glossines</strong> qui n’auraient pas ététuées par le rayonnement solaire auraient très facilementpu ressortir sans préjudice.Notre choix a porté sur la décaméthrine (K-Othrine @ <strong>de</strong> Procida) sous forme <strong>de</strong> concentre émulsifiableà 2,5 04, <strong>de</strong> matière active.PHOTO. &. - Imprégnation <strong>de</strong>s pièges.L’imprégnation s’est faite piège par piège dansune cuve en tôle galvanisée (photo 4) où était verséela dose <strong>de</strong> produit dilue nécessaire pour dix pièges.Les personnes chargées <strong>de</strong> cette tâche, munies <strong>de</strong>gants <strong>de</strong> caoutchouc, favorisaient une bonne imprégnationen malaxant <strong>les</strong> tissus dans la solution (<strong>les</strong>tissus ne sont pas lavés avant la confection <strong>de</strong>s piègeset sont encore enduits d’apprêt). Les pièges étaientensuite égouttés puis essorés legèrement au-<strong>de</strong>ssus<strong>de</strong> la cuve, avant d’être mis à sécher à plat pour éviterune mauvaise répartition <strong>de</strong> l’insectici<strong>de</strong>.7. ORGANISATION DE L’ÉVALUATIONPour <strong>les</strong> premiers essais comme pour la campagne<strong>de</strong> 1930, aucune barrière physique ou chimique n’aété installée pour isoler la zone expérimentale. Pour206 Cd. O.R.S.T.O.M., sdv. Ed. dd. et Pmasifol., vol. XVIII, no 3, 1980 : 201-207

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