Ces entreprises qui misent sur le sport - Chambre de Commerce et ...

d’euros (source : pôle de compétitivitéSporaltec). Le secteur s’est développégrâce aux technologies émanant d’autresindustries en les adaptant à ses besoinspropres et en développant à son tour desproduits complexes. L’industrie du sports’appuie notamment sur le fort réseaude sous-traitance régional, avec ses troisprincipaux domaines d’expertise : plasturgie,textiles techniques et mécanique,ainsi que sur la plus forte concentrationnationale en centres de recherche et enformations.Parmi cette multitude de PME, RagotSellerie, à Villefranche, doit une partimportante de son activité au sport, et cedepuis sa création, en 1981. « De par lanature de notre activité de sellerie générale,nous avons toujours travaillé pourl’industrie automobile, mais l’activités’est diversifiée avec les tapis de judo, lesrideaux de séparation de salle de sport,les bâches de protection des pelouses,les auvents publicitaires, etc. : tout cequi concerne la transformation de matériauxsouples. Et les applications dansle sport sont multiples », raconte BrigitteRagot. Aujourd’hui encore, ClaudeRagot, créateur de l’entreprise, en1981, tient à conserver ce lien avec soncœur de métier. « Les activités liées ausport de compétition restent un marchéde niche, mais nous équipons notammentun champion du monde de jet ski,Cyrille Lemoine et une équipe automobileFormule 3000, le Team Régal. Pournotre clientèle de motards, cette visibilitéau plus haut niveau est importante. Noussommes d’ailleurs spécialistes des sidecars,l’une de nos spécificités », préciseClaude Ragot.Guiberteau progresse au galopCréé en 1996 par deux frères venus de la vente automobile, le fabricant de sellesd’équitation Antarès s’est positionné très tôt sur un créneau haut de gamme.Eric Guiberteau, distributeur exclusif sur l’Est de la France (Villié-Morgon, six salariés)en vend en moyenne 400 par an, à un prix moyen approchant les 3000 euros.« Nos clients achètent un produit et un service. Nous nous déplaçons chez eux pourétudier chaque demande et pouvoir réaliser du sur mesure. La selle est un produittrès technique, pour lequel nous sommes en relation avec des ostéopathes,des vétérinaires… », explique le dirigeant. Guiberteau commercialise aussi la lignede produits complémentaires (brides, guêtres, casques, textile…) indispensablesà tout cavalier. Le produit, toujours très pointu, fabriqué dans les cuirs et bois lesplus nobles, équipe aussi bien des sportifs de haut niveau que les clubs hippiquesde la région. Présent sur Equita’Lyon, fin octobre, parrain d’un challenge régionaldes vétérans, l’équipe Guiberteau se veut très proche du terrain et des pratiquants.« L’équitation est un petit milieu, assez conservateur quant au produit, mais enforte évolution : notre clientèle est féminine à 80 % et l’équitation loisir continuede se développer fortement ». Ce qui n’empêche par Eric Guiberteau de chercherde nouveaux débouchés à l’export, en Allemagne, en Suisse et en Italie. Objectif :de 20 à 30 % du chiffre d’affaires réalisé à l’international d’ici deux ans.Le sport et lesloisirs sont unbon moyen dediversifier sesdébouchés‘‘De la clôture au poteaude rugbySurtout, en ces temps d’incertitude desgrands clients de l’industrie, le sport etles loisirs sont un bon moyen de diversifierses débouchés. C’est ce qu’a biencompris Girardot Industrie, fabricant declôtures depuis 1932, qui a, peu à peu,élargi ses activités d’abord aux portailsmotorisés, puis aux accessoires et auxterrains de sport, en commençant par letennis. « Le marché du sport est un débouchécomplémentaire à nos métierset savoir-faire », explique Jean-FrançoisManevy, directeur général de la sociétéde Saint-Jean d’Ardières, propriété dugroupe suisse Jacot des Combes depuis1990. Du grillage, Girardot estainsi passée aux terrains de tennis, participantnotamment à la rénovation deRoland-Garros dans les années 1980, puisaux poteaux de football, rugby, mainscourantes de terrains de sport, pare ballons,etc. Aujourd’hui, il fournit aussi leséquipements entrants dans l’assemblagedes mini terrains multi-sports qui fleurissentsur les places des villes et villages.« En 2008, l’activité sport a représenté16% de notre chiffre d’affaires -sur untotal de 11,5 M €- et ce chiffre progressede 2 à 3 % chaque année. Cette activitéprésente aussi l’avantage d’être un complémentde gamme que nous proposonssystématiquement à nos clients des collectivitésterritoriales. Quand nous sommesconsultés pour des équipements desécurité par exemple, par des mairies, ilest bon de pouvoir apporter aussi autrechose, notamment dans le domaine deENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2009 13