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Ces entreprises qui misent sur le sport - Chambre de Commerce et ...

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À TABLELa Gran<strong>de</strong> : la tradition est tendance !Dans la maison <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Bel<strong>le</strong>vil<strong>le</strong>,œuvre un chef <strong>qui</strong> élève la pratique<strong>de</strong> la bonne cuisine traditionnel<strong>le</strong>française au rang <strong>de</strong> sacerdoce.Et pour <strong>qui</strong> rien ne compte plusque faire plaisir à ses clientsen se faisant plaisir en cuisine.«La gran<strong>de</strong>, restaurant <strong>de</strong> tradition» : amateurs <strong>de</strong> cuisinemoléculaire, <strong>de</strong> gastronomiefusionnée, groupies <strong>de</strong> chefs en toque étoilés: passez votre chemin ! Ici, ni foodingni azote, pas <strong>de</strong> verrines, d’amuse-boucheou <strong>de</strong> pré-<strong>de</strong>ssert. Ici, on mange <strong>et</strong> on aimeça ! « On a mis la cuisine au rang <strong>de</strong>s arts, <strong>et</strong><strong>le</strong>s chefs sont <strong>de</strong>venus <strong>de</strong>s ve<strong>de</strong>ttes, peutêtreau détriment <strong>de</strong> l’essentiel : <strong>le</strong>s genssont gourmands, ils aiment se r<strong>et</strong>rouverautour <strong>de</strong> bonnes choses, simp<strong>le</strong>s <strong>et</strong> bienpréparées », certifie Raphaël Neyton. Lechef quadragénaire, en son temps créateurdu Juliénas, rue d’Anse, a ach<strong>et</strong>é en 2001la maison <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Bel<strong>le</strong>vil<strong>le</strong> pour latransformer en un <strong>de</strong>s temp<strong>le</strong>s caladois <strong>de</strong>la bonne cuisine traditionnel<strong>le</strong> française,simp<strong>le</strong>, savoureuse <strong>et</strong> populaire. La carte,volontairement écourtée - <strong>le</strong> chef est seu<strong>le</strong>n cuisine <strong>et</strong> son épouse « La gran<strong>de</strong> »,Florence, œuvre en sal<strong>le</strong> - propose <strong>de</strong>uxmenus : 18,5 € <strong>et</strong> 28,5 €, plus une sé<strong>le</strong>ction<strong>de</strong> plats à la carte. La carte <strong>de</strong>s vinsprivilégie appellations du Beaujolais <strong>et</strong>bouteil<strong>le</strong>s sé<strong>le</strong>ctionnées directement chez<strong>le</strong>s producteurs. Dans l’assi<strong>et</strong>te, pavé <strong>de</strong>Charolais (« <strong>de</strong> chez Boyer ») aux échalotesconfites, terrines maison, poisson dumarché, fi<strong>le</strong>t <strong>de</strong> can<strong>et</strong>te rôti sauce brune<strong>et</strong> vinaigre balsamique <strong>et</strong>, <strong>le</strong> jour <strong>de</strong> notrevisite, une tarte aux qu<strong>et</strong>sches « cueillieschez la bel<strong>le</strong>-mère… ». Ici, pas <strong>de</strong> secr<strong>et</strong>du chef, sinon l’adage maintes fois répétédans <strong>le</strong>s bonnes éco<strong>le</strong>s hôtelières : pourfaire soi-même dans <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s <strong>de</strong> l’art,vous <strong>de</strong>vez faire <strong>de</strong>s choix. « Mon partipris est <strong>de</strong> ne travail<strong>le</strong>r que <strong>de</strong>s produitsfrais <strong>et</strong> <strong>de</strong> tout faire moi-même : du foiegras aux <strong>de</strong>sserts, tout est maison, sauf<strong>le</strong>s glaces. Dans la région, nous avons <strong>de</strong>sproduits magnifiques. Il faut faire simp<strong>le</strong>mentce que l’on a chez nous ! ». CarFlorence <strong>et</strong> Raphaël Neyton : un métier parfaitement maîtrisé pour <strong>le</strong> plaisirrenouvelé <strong>de</strong>s convives.si Raphaël Neyton, on l’aura compris,n’est pas un fan <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières tendancesà la mo<strong>de</strong>, il ne déteste rien autant que <strong>le</strong>susines à manger produisant à la chaîneplats sous-vi<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>sur</strong>gelés <strong>et</strong> <strong>qui</strong> ont droit,el<strong>le</strong>s aussi, au nom <strong>de</strong> restaurant. « Ce quej’aime, c’est faire plaisir à mes clients enme faisant plaisir en cuisine, à faire <strong>le</strong>métier que j’aime : bien cuisiner <strong>de</strong> bonsproduits ». Mais encore ? « C’est simp<strong>le</strong>,par exemp<strong>le</strong>, une <strong>de</strong> nos spécialités : vousprenez <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs escargots, <strong>le</strong> beurre <strong>le</strong>plus cher, <strong>de</strong>s gousses d’ail, du persil frais<strong>et</strong> vous vous m<strong>et</strong>tez au travail… Et j’ai<strong>de</strong>s clients <strong>qui</strong> ne viennent que pour ça,<strong>qui</strong> me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt pourquoi ils ne r<strong>et</strong>rouventpas ce goût ail<strong>le</strong>urs ». A ceux <strong>qui</strong> <strong>le</strong>traiteraient <strong>de</strong> passéiste, il rétorque, sanscil<strong>le</strong>r : « on se moque <strong>de</strong> moi avec mes tartesaux pommes <strong>et</strong> mes poêlées <strong>de</strong> champignons,mais <strong>le</strong>s gens en re<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt !Je pourrais bien sûr servir plus <strong>de</strong> couverts<strong>et</strong> avoir une carte longue comme <strong>le</strong> bras,mais ce serait forcément au détriment <strong>de</strong>la qualité ». Avec ses principes, l’hommen’est pourtant pas tout d’une pièce. Derrièrel’artisan passionné, pour <strong>qui</strong> faire<strong>le</strong> marché aux bestiaux avec son boucherou juger <strong>de</strong> la fraîcheur du cabillaud chezson poissonnier relèvent autant <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>itsplaisirs <strong>de</strong> la vie que <strong>de</strong>s fondamentauxdu métier, se cache l’amateur <strong>de</strong> peinture,dont l’impressionnante col<strong>le</strong>ction tapisse<strong>le</strong>s murs <strong>de</strong> la sal<strong>le</strong> à manger. « J’en aiautant dans mes réserves, je change régulièrement». N’atten<strong>de</strong>z pas <strong>de</strong> comparaisonoiseuse entre art <strong>et</strong> cuisine pourtant.Vous l’avez compris, ce n’est pas <strong>le</strong> genre<strong>de</strong> La Gran<strong>de</strong> <strong>de</strong> se hausser du col… Pourtant,à écouter son chef par<strong>le</strong>r avec passion,mais sans emphase, <strong>de</strong> son métier,du plaisir qu’il éprouve à j<strong>et</strong>er un coupd’œil à la dérobée en sal<strong>le</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> lire la joie<strong>de</strong> manger <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s visages <strong>de</strong>s convives,on se dit qu’en préférant la qualité au volume,<strong>le</strong>s bons produits locaux au prêt àmanger <strong>et</strong> un métier parfaitement maîtriséà la facilité, La Gran<strong>de</strong>, à sa manière, est àla pointe <strong>de</strong> la tendance.La Gran<strong>de</strong>322, rue <strong>de</strong> Bel<strong>le</strong>vil<strong>le</strong>69400 Vil<strong>le</strong>franche-<strong>sur</strong>-SaôneTél. : 04 74 60 65 81Fermé samedi, dimanche <strong>et</strong> lundi.Menu à 18,5 ; à 28,5 <strong>et</strong> carte.ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2009 19

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