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Pourquoi Besancenot a été espionné - Pierrefitte Socialiste

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LE FAIT DU JOURQue faire des enfantsEDUCATION. Ilsseraientaumoins30000àfairelaloidansleursécoles.Desenfantsde moins de 11 ans qui laissent parents et enseignants désemparés. Pour la première fois,une association en appelle au président. Des députés ont déjà signé ce manifeste.ERTAINS de ces enfantsextrêmement violentssont capables de renverserdes tables enCplein cours, d’insulter etde mordre le maître, de tenterd’étrangler un camarade pendant larécré. Ou de donner des coups depied et des gifles à l’institutrice, àl’image de cet élève de CM 1 qui, il ya deux semaines, a roué de coups samaîtresse à Persan (Val-d’Oise). Ultra-fragilessocialement et psychologiquement,ces éléments « hautementperturbateurs », aux« conduites éruptives durables », ontentre 6 ans et 11 ans. Face à ce phénomènecroissant, Sonia Imloul,membre du Conseil économique etsocial et à la tête de Respect 93, associationde prévention de la délinquanceen Seine-Saint-Denis, a décidéaujourd’hui de tirer la sonnetted’alarme en adressant au présidentde la République un manifeste signépar les députés Delphine Batho etJulien Dray (PS), Hervé Mariton(UMP) ou Jean-Christophe Lagarde(NC). Celle qui a publié cette année« Enfants bandits ? » demande au«Ceproblèmen’estpasprisausérieuxenFrance»MAURICE BERGER, pédopsychiatreAURICE BERGER estchef deM service enpsychiatrie de l’enfantau CHU de Saint-Etienne et auteur dulivre «Voulons-nousdes enfants barbares? » (Dunod), quivient de sortir.Le phénomène de violencedes enfants est-ilen développement ?■ Maurice Berger. Onadeplusen plus d’enfants violents, qui le sontde plus en plus petits et qui frappentde plus en plus fort. Certains fontpreuve d’une violence pathologiquechef de l’Etat d’engager une « véritablepolitique de prévention ».Instituteurs et parents ne saventsouvent que faire de ces caïds enculottes courtes — traumatisés parl’absence d’un père, une agressionsexuelle… — dont un seul suffit àparalyser une classe. Les psychologuesscolaires et les réseaux d’aidesont débordés.Une situation inquiétanteEn banlieue, là où les « cas lourds »sont courants, l'offre en soins psychiatriquesest largement insuffisante.Parmi les 37 000 écoles élémentairesde l’Hexagone, rares sontcelles qui ne comptent pas, dansleurs effectifs, un élève ingérable etincasable. Au moins 30 000 enfantsseraient violents à l’école. Au ministèrede l’Education nationale, on minimiselagravitédelasituation.«Onne la conteste pas mais c’est marginal.On recense environ un incidentpour 1 000 élèves. Aucun rapport nenous dit que l’on doit mettre en placeun plan national », martèle-t-on dansl’entourage de Xavier Darcos.Vincent Mongaillardextrême. Ce problème n’est pas prisau sérieux en France. Il faudraitmettreenplaceungigantesquedispositifde prévention. Sur ce sujet,notrepaysenestàl’âgedepierre.<strong>Pourquoi</strong> un seul enfantviolent peut-il paralysertoute une classe ?Parce qu’il peut exploser n’importequand, à la moindre contrainte. Celaprovoque alors une tension permanente.Rien n’arrête un enfant encrise, alors dans un état hallucinatoire,comme habité. Son visage setransforme. Sa force est décuplée.Que faire au sein d’une écolepour contrôler la violenced’un élève ?Instaurer un lieu d’isolement, unepièce où les enfants violents peuvents’apaiser. Si on ne mobilise pas lesparents, si l’aide éducative ne suffitpas, il y a la solution de l’internat dèsle primaire avec un cadre éducatifferme et une pédagogie adaptée.« L’échec en classealimente les troubles »Vous prônez pour ces enfantsun apprentissage spécifiqueen petits groupes…Oui, au sein d’une classe de septélèves maximum. Dès qu’un enfantaméliore sa capacité de comprendreet d’apprendre, la violence diminue.Dans un groupe restreint, chaqueélève peut proposer sa solution faceàladifficultéderaisonnerd’undeses camarades. Dans une structurede 25 ou 30 élèves, si l’enfant setrompe, il se sentira humilié, honteux.La conséquence, c’est un désinvestissementscolaire et une réactiond’arrogance. L’échec en classe alimentefortement les troubles.Un enfant en crise a-t-il unimpact sur ses camarades ?Si, dans sa relation avec l’instituteurimpuissant,ill’emporte,celametlesautres enfants dans un état de peurconstante. Car, pour eux, la meilleureprotection, ce sont les adultes.Il faut apprendre aux maîtres à maîtriserphysiquement un jeune.Un appel à Nicolas SarkozyCLES 37 000 écolesélémentaires (du CP auCM 2) en France accueillent4 millions d’élèves. 4301incidents recenséspar le ministère del’Education nationale dans lesécoles primaires en 2006(dernière donnée disponible),soit 10 % des actes deviolence scolaire en France.60 % sont le fait de parentsd’élèves — un papa quifrappe l’instituteur parexemple — et 40 % sont lefait d’enfants. 12 % des écoles ontréuni un conseil de disciplineet 11 % ont procédé à desexclusions, selon une enquêtemenée en 2006 par laMGEN (Mutuelle générale del’Education nationale) etl’Education nationale auprèsde 868 établissements.Les enseignants se sententsouvent démunis dès qu’unacte de violence survient…En fait, l’école est prise de court. Il estnécessaire de mettre en place dès larentrée un protocole anti-violencequiprévoitparexemple,encasdepassage à l’acte, une mise à pied detant de jours, une réunion avec lesparents… On ne doit également jamaislaisser un enseignant seul. Je nesuis donc pas opposé à ce qu’ils disposentd’un système d’alarme quipermettrait d’appeler immédiatementle directeur, un collègue, ou àce qu’un policier soit présent dansles établissements sensibles.Propos recueillis par V.MdDe raresinitiativesLE FAIT DU JOUR 2 et 3 OUR SONIA IMLOUL, 35 ans, membre du ConseilANS les écoles, peu d’ini-D tiatives originales existentLA POLITIQUE 4, 6 et 8P économique et social, qui lance aujourd’hui un appelau président Nicolas Sarkozy, il est urgent de s’attaqueraux causes — souffrances sociales, familiales et psynomèned’enfants violents.pour tenter d’endiguer ce phé-L’ECONOMIE 10 à 13chiques — de la violence des enfants et non plus■ A Paris, une équipe itinéranteanimée par des psycholo-LES FAITS DIVERS 14 à 16seulement aux conséquences. « <strong>Pourquoi</strong> attend-on quegues et des rééducateurs intervientdans les écoles dès qu’unVIVRE MIEUX 18 et 19 leur casier judiciaire soit aussi épais qu’un bottin pourréagir ? » s’interroge-t-elle, prônant un dispositif de préventionprécoce, « bien avant 10 ans ».Elle est sollicitée par les ensei-LES SPORTS 20 à 25fait de violence grave se produit.LE SPORT HIPPIQUE 26 à 29 « Il faut intervenir en direction de la cellule familiale.gnants. Dans ce dispositif baptiséR’école, l’enfant agité estCertains parents sont dans le déni, d’autres ne savent plusLES ANNONCES CLASSEES 30 quoi faire et finissent par démissionner », regrette-t-elle.pris en charge sur place.LE CARNET 31 « La prévention précoce, ce n’est pas une réponse judiciaire.C’estuneréforme,uneremiseàplatdelapolitiqusailles,lecentreacadémique■ Dans l’académie de Ver-LES SPECTACLES 32 à 34 familiale, avec des moyens spécifiques pour accompagnerenfants et parents », détaille-t-elle. Elle suggère d’exsementsenvoie dans les écolesd’aides aux écoles et aux établis-LA TELEVISION 35 à 37périmenter au sein de l’école un « bureau d’organisationses conseillers à la suite de l’appeld’un directeur confronté à laLES PROGRAMMES TELE 38 familial » composé d’instituteurs, de magistrats, de psychologuesou de parents qui trouveraient une solutionviolence d’un jeune en crise. « IlsLES JEUX 39dès qu’un « gamin pète les plombs ». Elle est aussi favorableà la nomination d’un médiateur familial sur levont travailler sur un diagnostic,proposer un plan d’accompagnement,apporter une forma-LA METEO, L’HOROSCOPE 40même principe que celui du médiateur de la République.LE KENO 19tion aux instituteurs, veiller à laElle préconise, enfin, le développement de l’internat pourcohérence d’équipe », résumeRetrouvez vos informations départementales, les élèves du primaire dont les familles sont « déchirées » SAINT-DENIS (SEINE-SAINT-DENIS),la circulation, les annonces judiciairesDominique Berteloot, inspecteurd’académie. V.Mdafin qu’ils soient « soustraits à la tension ambiante ». VENDREDI. Sonia Imloul veut s’attaquer auxet légales en cahier central.V.Md causes de la violence des enfants. (LP/GAEL CORNIER.)2 MERCREDI 15 OCTOBRE 2008

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