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Téléchargez la revue de presse complète du Marathon des mots 2011

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14 BOULEVARD HAUSSMANN75438 PARIS CEDEX 09 - 01 57 08 50 0005 MARS 11Hebdomadaire ParisOJD : 424385Surface approx. (cm²) : 2893N° <strong>de</strong> page : 64-69Page 1/6E N Q U Ê T ELeboom<strong>de</strong>sFabrice Luchini agénialetnentouvert <strong>la</strong> voie à imgenre jusque- là peu développéen France : <strong>la</strong> lecturesur scène <strong>de</strong> grands textespar <strong>de</strong>s comédiens <strong>de</strong> renom... oit par les écrivainseux-mêmes. Une mo<strong>de</strong>éphénère ou une tendance<strong>du</strong>rable ?ALprès presque un an àguichets fermés, FabriceLuchini a mis unterme il y a quèlquesjours à ses lectureshabitées <strong>de</strong> PhilippeMuray au Théâtre <strong>de</strong>lAtelier. Mais c'estpour mieux y revenir, dès ce samedi, avec une trentaine<strong>de</strong> lectures <strong>de</strong> textes <strong>de</strong> Céline, Péguy, La Fontaine,Nietzsche et Rimbaud ! « On aurait pu continuerlongtemps à lire Muray, affirme le comédien qui triompheaussi en ce moment au cinéma avec Les Femmes<strong>du</strong> 6' étage. Mais Hy a un certain non-sens à transformercet auteur intempestif et hargneux à l'égard <strong>de</strong> son époqueen objet <strong>de</strong> consommation quasiment festif. »« Non-sens », le mot est lâché ! Comment expliquerqu'un tel pamphlet contre l'approbation attire autantdv approbatifs » ? Et plus généralement, au momentacteurs -lecteursoù chacun déplore <strong>la</strong> crise <strong>de</strong> <strong>la</strong> littérature, commentcomprendre qu'une prolifération <strong>de</strong> performances littérairessuscite un tel engouement <strong>du</strong> public ? « Ils nelisent plus ! » s'offusque-t-on sans cesse à propos <strong>de</strong>senfants, <strong>de</strong>s ados, <strong>de</strong>s « gens » en général. D'où vientdès lors que les livres se hissent en haut <strong>de</strong> tant d'affiches? Qu'il suffise <strong>de</strong> dresser l'oreille pour les entendrerésonner dans les théâtres et les cafés, percer lesilence <strong>de</strong>s librairies et <strong>de</strong>s musées ? Entre célébrationet trahison <strong>de</strong> <strong>la</strong> chose écrite, ils se fêtent, se transmettent,se chantent à tue-tête en <strong>de</strong>s lieux qui n'y sontpas pré<strong>de</strong>stinés. La lecture solitaire et silencieuse seraitelledémodée ? Faut-il s'en réjouir ou s'en inquiéter ?« Ce sont <strong>de</strong>s questions très compliquées, qui m'obsè<strong>de</strong>nt<strong>de</strong>puis bientôt trente ans ! » assure Fabrice Luchini.La littérature orale n'est certes pas une chose nouvelle.Un exposé historique nous ramènerait aucœur <strong>de</strong> lAgora antique, aux origines lointaines d'unetradition qui ne s'est jamais per<strong>du</strong>e dans <strong>de</strong>s payscomme l'Allemagne, lAutriche, le Canada ou les Etats-Unis. De nos jours, les auteurs <strong>de</strong> best-sellers mondiauxcomme J. K. Rowling peuvent estimer leur popu<strong>la</strong>ritéaux quinzaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> lecteurs lesacc<strong>la</strong>mant dans <strong>de</strong>s lieux aussi vastes que le sta<strong>de</strong> <strong>de</strong>Toronto. «En France, c'est un phénomène plus récent etplus rare », remarquent certains libraires étrangers,comme les responsables <strong>de</strong>s librairies Brentano's etShakespeare & Co, qui se félicitent <strong>de</strong> n'avoir pasatten<strong>du</strong> « <strong>la</strong> mo<strong>de</strong> » pour inviter les plus grands écrivains- <strong>de</strong> Hemingway à Colum McCann en passantpar Ginsberg ou Shaw - à partager <strong>de</strong>s extraits <strong>de</strong>leurs livres avec leurs lecteurs.Si F<strong>la</strong>ubert évaluait <strong>la</strong> puissance <strong>de</strong> ses phrases en les« gueu<strong>la</strong>nt », si Perce, Aragon ou Mal<strong>la</strong>rmé insistaientsur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> lire <strong>la</strong> poésie à haute voix, c'est, engran<strong>de</strong> partie, au comédien Fabrice Luchini que l'onMARATHON23506837200509/GFP/OTO/2Eléments <strong>de</strong> recherche : MARATHON DES MOTS : manifestation littéraire, <strong>du</strong> 2 au 6 juin 2010, à Toulouse (31), toutes citations

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