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Le Journal de l'Institut Curie - n°66 - Juin 2006

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ACTUALITÉSEN BREFLE JOURNAL DEL’INSTITUT CURIE06,GÉNÉRALESENVIRONNEMENTL’AMIANTE, TOUJOURSD’ACTUALITÉ«<strong>Le</strong> nombre <strong>de</strong> cancers induitspar l’amiante ne cesse d’augmenter,malgré son interdiction en France,en 1997», souligne le rapport 1 <strong>de</strong> laMission d’information <strong>de</strong> l’Assembléenationale sur les risques etles conséquences <strong>de</strong> l’expositionà l’amiante. <strong>Le</strong>s experts proposent<strong>de</strong>s recommandations sanitaires,médicales, techniques, juridiqueset économiques afin qu’une tellesituation ne se reproduise plus.<strong>Le</strong>s pouvoirs publics ont mis en placeplusieurs mesures parmi lesquellesle droit à un suivi médicalpersonnalisé pour les personnesayant été exposées à l’amianteet un renforcement <strong>de</strong>s contrôles<strong>de</strong>s bâtiments contenant <strong>de</strong>l’amiante. Enfin, en septembre 2005,les ministères chargés du Travail,<strong>de</strong> la Santé et <strong>de</strong> l’Écologie ontcréé l’Agence française <strong>de</strong> sécuritésanitaire <strong>de</strong> l’environnementet du travail (Afsset) pour notammentaméliorer la prévention <strong>de</strong>s risquesauxquels sont exposés lesprofessionnels qui interviennentsur l’amiante.1. Disponible sur www.sante.gouv.fr,ACCÈS À L’EMPRUNT,SOINS ESTHÉTIQUESSe réconcilieravec son corps,surtout à l’hôpitalSi la chimiothérapie et la radiothérapiesont <strong>de</strong>s traitements <strong>de</strong> plus enplus efficaces, leurs effets secondaires,comme la perte <strong>de</strong>s cheveux, <strong>de</strong>ssourcils ou <strong>de</strong>s cils, le changement<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s ongles ou <strong>de</strong> la texture<strong>de</strong> la peau, constituent un écueil difficileà surmonter, tant physiquement quemoralement.Afin <strong>de</strong> changer cette situation, quelquesétablissements <strong>de</strong> santé, dont l’Institut<strong>Curie</strong>, proposent <strong>de</strong>s soins esthétiquesou <strong>de</strong>s conseils. <strong>Le</strong>ur objectif est <strong>de</strong>réconcilier la personne avec son corps,les soins esthétiques <strong>de</strong>venant uncomplément précieux du traitementmédical. En effet, les mala<strong>de</strong>s expliquentque le temps d’un soin, ils se sentent <strong>de</strong>sfemmes ou <strong>de</strong>s hommes à part entière.Des spécialistes (esthéticiennes,coiffeurs…) prodiguent, à l’hôpital ouà l’extérieur, <strong>de</strong>s conseils pratiques surles techniques <strong>de</strong> maquillage adaptéesà la situation <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s, mais aussisur les façons <strong>de</strong> nouer un turban, surUne association qui assureConstruire un projet, acheter unlogement, obtenir un prêt, autant<strong>de</strong> démarches dont sont trop souventdéboutées les personnes atteintes<strong>de</strong> cancer ou <strong>de</strong> pathologiesà risques aggravés. Depuis seize ans,cette exclusion sociale est combattuepar l’association Vivre avec. Créée par<strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s, elle propose désormaisun service d’information et <strong>de</strong> conseilpar téléphone qui facilite l’accès auxprêts et aux assurances. Lancée enRhône-Alpes, cette initiative baptisée« Pour une citoyenneté retrouvée »regroupe <strong>de</strong>s volontaires formés à cesquestions, <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins et <strong>de</strong>s courtiersd’assurance liés à l’association par unecharte éthique. <strong>Le</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur bénéficied’une expertise anonyme et gratuite<strong>de</strong> sa situation et d’un accompagnementdans toutes les phases <strong>de</strong> sa recherche.Plusieurs centaines <strong>de</strong> dossiers ont déjàhQuand la maladie malmène le corps, prendre soin<strong>de</strong> soi peut être un réconfort, loin d’être anecdotique.le choix d’une perruque ou d’uneprothèse mammaire.Ces initiatives, encore trop peunombreuses, sont, en majorité,le résultat <strong>de</strong> démarches individuelles,associatives ou <strong>de</strong> mécénat. <strong>Le</strong>urdéveloppement apparaît pourtantvraiment nécessaire et est réclamépar le Plan cancer <strong>de</strong>puis trois ans.J. L.h Quelques contacts utiles:• La liste <strong>de</strong>s douze centres <strong>de</strong> beauté Cew Franceimplantés dans <strong>de</strong>s hôpitaux: cew.asso.fr• <strong>Le</strong>s Espaces rencontres et information (Eri)<strong>de</strong> la Ligue contre le cancer organisent <strong>de</strong>s ateliers«beauté»: renseignements auprès <strong>de</strong>s Comitésdépartementaux <strong>de</strong> la Ligue.• L’Embellie, un magasin entièrement consacréaux femmes atteintes <strong>de</strong> cancer et à leur entourage,premier lieu du genre en France:29 bd Henri-IV, Paris 4 e . Tél.: 01 42 74 36 33.www.embellieboutique.comété traitées. Par ailleurs, signe que leschoses évoluent face aux revendications<strong>de</strong>s patients, <strong>de</strong>s spécialistes <strong>de</strong>la protection <strong>de</strong>s personnes commeSwissLife proposent <strong>de</strong>s produits conçusexclusivement pour les personnesayant eu un cancer 1 .J. L.1. Lire aussi <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> l’Institut <strong>Curie</strong>, mars <strong>2006</strong>.h 0821 21 80 08 (0,12 euro TTC/min).S. Laure/Institut <strong>Curie</strong>L’informatisation du dossier médicalpersonnel (DMP), prévue d’ici 2007, viseà favoriser la coordination et la continuité<strong>de</strong>s soins et à améliorer, sous le contrôledu patient concerné, la communication<strong>de</strong>s informations médicales entre lesprofessionnels <strong>de</strong> santé qui le soignent.<strong>Le</strong> DMP, unique pour chaque personne,centralisera à terme l’ensemble <strong>de</strong>sdonnées médicales (comptes rendus <strong>de</strong>consultation ou d’opération, imageriemédicale…) et lui permettra, lorsqu’ellele souhaite, <strong>de</strong> consulter ses antécé<strong>de</strong>ntsmédicaux et d’y donner accèsaux mé<strong>de</strong>cins qu’elle consulte.<strong>Le</strong> DMP <strong>de</strong>vrait ainsi concourirà limiter les prescriptions redondantes,ai<strong>de</strong>r les mé<strong>de</strong>cins à éviterles interactions médicamenteuses…Aujourd’hui en cours d’expérimentation,le DMP doit encore surmonterquelques difficultés techniqueset financières. Une fois généralisé,il <strong>de</strong>vrait simplifier le parcours<strong>de</strong> soins du patient.Jérémy LavalayeFICHE PRATIQUEDOSSIER MÉDICALDossier médical personnel :le futur carnet <strong>de</strong> santé numérique<strong>Le</strong> dossier médical personnel (DMP)est accessible à l’hôpital.<strong>Le</strong> personnel médical et soignantpeut le consulter et le mettreà jour avec l’accord du patient.L’archivage informatisé <strong>de</strong>s informationsmédicales du patient est disponible sur Internet.Contrôle et sécurisation du DMP. Une procéduregarantit la confi<strong>de</strong>ntialité <strong>de</strong>s informationsmédicales <strong>de</strong> chacun, conformément aux droits<strong>de</strong>s patients dans le domaine <strong>de</strong>s donnéespersonnelles <strong>de</strong> santé.<strong>Le</strong> DMP est utilisablepar d’autres mé<strong>de</strong>cins.Lors d’une consultationchez un autre mé<strong>de</strong>cin (unspécialiste, par exemple)ou en cas d’urgencelors d’un déplacement,ce <strong>de</strong>rnier peut avoiraccès aux informationsmédicales et les mettre àjour, toujours sous réserve<strong>de</strong> l’autorisation du patient.1. D’ores et déjà, le patient peut avoir accès au dossier détenu par tout acteur <strong>de</strong> santé (établissement hospitalier, cabinet médical, etc.)après en avoir fait la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> écrite. <strong>Le</strong> délai <strong>de</strong> mise à disposition est limité par la loi à un mois maximum.L’Institut <strong>Curie</strong>,hôpital pilotePrintemps <strong>2006</strong> : début <strong>de</strong> la phased’expérimentation du dossier médicalpersonnel unique. L’Institut <strong>Curie</strong> yparticipe avec d’autres établissementset <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> soins, encollaboration avec un <strong>de</strong>s hébergeurshabilités. Son hôpital est fort d’uneexpérience <strong>de</strong> plusieurs années surla mise à disposition informatiséedu dossier d’établissement auprès<strong>de</strong> ses mé<strong>de</strong>cins correspondants.<strong>Le</strong> DMP est la propriété du patient. D’ici à fin2007, chacun <strong>de</strong>vrait pouvoir consulterson dossier informatisé 1 <strong>de</strong>puis tout ordinateurrelié à Internet (domicile, cybercafé, hôpital,etc.). À tout moment, le mala<strong>de</strong> a la liberté(et est le seul à l’avoir) <strong>de</strong> donner accèsà son dossier, <strong>de</strong> refuser ou <strong>de</strong> résilierce droit. Il peut le déléguer au mé<strong>de</strong>cinqui le suit régulièrement. Seuls <strong>de</strong>sprofessionnels <strong>de</strong> santé (mé<strong>de</strong>cins, soignants)peuvent être autorisés par le patientà accé<strong>de</strong>r à son DMP.Un mé<strong>de</strong>cin désigné parle patient peut intervenir dans leDMP. Lors <strong>de</strong> chaque consultation,le DMP est complété par lemé<strong>de</strong>cin traitant. Cela lui donneune vue d’ensemble actualisée duparcours médical <strong>de</strong> son patient.Philippe Rizand, directeur <strong>de</strong>s Systèmes d’information et <strong>de</strong> l’Informatique à l’Institut <strong>Curie</strong>.Illustrations : E. Lamoglia/Institut <strong>Curie</strong>LE JOURNAL DEL’INSTITUT CURIE ,07

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