FOOTBALL ✦ LIGUE 1« J’aime la pression »MATEJA KEZMAN, l’attaquant du Paris-SG, fixe un objectif élevé à son club : rester dans le top 5 français.Légèrementfiévreux,MatejaKezmannes’estpasentraînéhieraprès-midi mais il assure, pour sa première interview à lapresse écrite, qu’il sera prêt pour le match de Coupe de l’UEFAdu Paris-SG demain en Turquie (voir page 12). Buteur dès sapremièretitularisation sous ses nouvellescouleurs, dimanche,contre Nantes (1-0), le Serbe est convaincu que le PSG peuts’incruster à long terme parmi les meilleures équipes françaises.Et jouer un rôle en Europe.« VOUS AVEZ MARQUÉ pourvotre première au Parc desPrinces, face à Nantes (1-0).Était-ce très important ?– Ce n’était pas si important maisc’est toujours bien de marquer lorsde votre premier match, surtout àdomicile. Le plus important, c’estque cela faisait trois ans que le PSGn’avait pas été troisième du Championnat.On doit en être très fiers.– Pourtant, vous vous êtes précipitépourprendrele ballondupenalty à Rothen, qui devait letirer !– J’ai souvent tiré les penalties auPSV, à Chelsea ou à l’Atlético. Je suistrès confiant dans cet exercice. Doncj’en ai parlé avec Jérôme Rothen. Ilconnaît ma personnalité, il a comprisque j’avais besoin de marquer, quec’était important pour moi et pourl’équipe. J’aime la pression, je n’aipas peur des grands matches, desgrosses ambiances. C’était une responsabilitéque de frapper ce penaltyaprès six minutes de jeu.– Comment jugez-vous votreprestation ?– À part le but, je n’ai pas eu d’occasionsdans ce match très fermé. J’aibeaucoup travaillé. J’ai fait lesefforts que l’entraîneur m’avaitdemandés.– Et le Paris-SG, comment lejugez-vous ?– Pour l’instant, nous ne marquonspas assez. Mais nous sommes trèsperformants défensivement. Et partoutoù je suis passé, la règlenuméro 1 était d’avoir une bonnedéfense.– Comprenez-vous que cetteéquipe ait failli descendre cesdeux dernières saisons ?– L’équipe d’aujourd’hui est différenteavec Giuly et Makelele. Ils ontune telle expérience qu’ils n’ontmême pas besoin de très bien jouer.L’équipe se sent mieux dès qu’ilssont sur le terrain.« Apprendreà faire peurà nos adversaires »– Avec Paris, vous allez disputer laCoupe de l’UEFA, pas la Ligue deschampions…– J’ai disputé plus de cinquantematches en C 1 et j’aime cette compétition.Mais la C 3 est une bellecompétition aussi, importante pourParis. Nous devons croire en noschances ; moi, je suis très optimiste.On doit apprendre à faire peur à nosadversaires. On y arrivera en restantle plus longtemps invaincus. EnFrance, en tout cas, Paris doit resterdans le top 5.– Quel joueur du PSG vousétonne ?– En ce qui concerne la personnalité,Makelele. Pour le talent, StéphaneMateja KEZMAN(SER)29 ans, né le 12 avril 1979à Belgrade (Serbie).1,82 m ; 74 kg.Poste : attaquantClubs : Smeredevo (SER, 1997-1998) ;Partizan Belgrade (SER, 1998-2000) ;PSV Eindhoven (HOL, 2000-2004) ;Chelsea (ANG, 2004-2005) ; AtleticoMadrid (ESP, 2005-2006) ; Fenerbahçe(TUR, 2006-2008) ; Paris-SG(depuis août 2008).Palmarès : Championnat de Serbie-Monténégro 1999, des Pays-Bas 2001et 2003, d’Angleterre 2005, de Turquie2007 ; vainqueur de la Supercoupe desPays-Bas 2000, 2001 et 2003, de laCoupe de la Ligue anglaise 2005, de laSupercoupe de Turquie 2007.1 re sélection : Chine-Yougoslavie (2-4)e 25 mai 2000.49 sélections, 17 buts.3 matches en L 1, 1 but ; 77 matchesen D 1 serbe, 43 buts ; 122 matches enD1néerlandaise, 105 buts ; 25 matcheen Premier League, 4 buts ; 30 matchesen D 1 espagnole, 8 buts ; 36 matchesen D 1 turque, 20 buts.Saison 2008-2009 : 3 matches en L 11 but.Sessegnon. Il peut faire la différencequand il veut !– Avez-vous retrouvé le Makeleleque vous aviez connu àChelsea ?– Il a plus de responsabilités ici. Ilplaisante moins, parle beaucoup,montre l’exemple, diffuse son expérience.Il est le capitaine. À Chelsea,il était plus détendu. Son rôle consistaitsurtout à mettre l’ambiance dansle vestiaire et se battre sur le terrain.– Qu’est-ce qui vous a surprisici ?– Il n’y a qu’un club : pour une capitalede cette dimension, c’estincroyable. C’était le club de mesrêves quand j’étais jeune. Je regardaisles matches de Ronaldinho et, jene sais pas pourquoi, ç’a toujours étéun club spécial pour moi. J’ai grandiavec Marko Pantelic, et j’étaispresque jaloux quand il est venu ici.Avec Stankovic, de l’Inter, on sedisait : "Ce serait super de jouer unjour à Paris", l’une des plus bellesvilles d’Europe.– Que pensez-vous du niveaude la Ligue 1 ?– Quand vous avez trois équipes enLigue des champions, c’est que vouspossédez un Championnat degrande qualité. Lyon et l’OM peuventjouer un rôle important cettesaison en C 1. Selon moi, il n’est pasPARIS, PARC DES PRINCES,14 SEPTEMBRE 2008. –Mateja Kezman (ici à lalutteavecleNantaisIbrahim Tall) a marqué sonterritoire dès sa premièretitularisation avec leParis-SG.(Photo Didier Fèvre)très en dessous de ceux d’Espagneou d’Angleterre.– Pourquoi ne figurez-vousplus dans la sélection serbe ?– Je n’aime pas en parler. Disons queje n’étais pas d’accord avec la politiquemenée par de nombreuses personnesà la Fédération. Vous savez,dans mon pays, il y a plus de passion,plus de pression. Le foot, c’est plusque du sport. J’ai décidé de prendredu recul. Avant la Coupe du monde2006, j’étais pourtant un héros :j’avais marqué cinq buts très importantspour la qualification. Mais j’aiparlé avec le sélectionneur et jepense que je serai bientôt de retour.– Ressentez-vous la pressionde succéder à Pauleta ?–(Ilsourit.) Je ne saispas si je connaîtraiplus ou moins de succès que lui.Mais si mon équipe gagne beaucoup,je serai heureux. »DAMIEN DEGORREet RÉGIS DUPONTSFR - S.A. au capital de 1 343 454 771,15 € - RCS Paris 403 106 537 - Photographies © Corbis.EN DIRECT DE LA LIGUE 1LORIENTVahirua revientExcepté Genton (cuisse), absent pourau moins deux semaines, et Pinard(genou), parti trois semaines en rééducationà Capbreton, l’effectif est pratiquementau complet. Vahirua a participéà l’intégralité de la séance. – G. J.AUXERRENiculae, retenu en Roumanie en raisond’un deuil, est rentré à Auxerre. Il arepris l’entraînement hier. – J.-P. G.LE HAVREHormis Youssouf (cheville), Nobilo disposede tout son groupe. Hier, travailfoncier et exercices spécifiques devantle but. – L. B.LILLETouché à la hanche, Obraniak vamieux mais il est toujours aux soins.Plestan (cheville) est en phase dereprise. Frau (fracture malléole-péroné)a été déplâtré. – M. Bo.NANTESLa séance a été divisée en deux. Lesjoueurs retenus à Paris ont effectué untravail physique et d’assouplissement.Les autres – notamment Pierre, quipourrait effectuer son retour contreValenciennes – ont accompli des exercicesde remontée de balle avec Baup.Douglao, Cubilier et Das Neves poursuiventleur remise en condition. Klasnic(cheville) sera fixé sur son sortaujourd’hui. – C. D.NICEForfait à Lyon (2-3), Apam (cuisse)pourrait reprendre avec le groupeaujourd’hui. Mahamane Traoré, qui serelève d’une déchirure à une cuisse, aentamé un programme de course et detravail physique. – Ja. G.TOULOUSEComme prévu, Mathieu (ischio-jambiers)a repris hier matin. Après s’êtreentraîné seul dans la matinée, Berson(cuisse) l’a imité lors de la séance del’après-midi. Pentecôte (ischio-jambiers)et Blondel (doigt cassé) restentindisponibles. – N. S.VALENCIENNESPieroni (cuisse) est aux soins. Audel(cheville) a été ménagé. Danic,Ducourtioux et Lacourt, absents face àGrenoble (1-1), ont rejoint le groupe. –M. Bo.TENNIS ✦ TOKYO (WTA, dur)Nouvel accroc pour MauresmoLAMINÉE (6-3, 6-0) par l’ItalienneFlavia Pennetta en huitièmes definale de l’US Open, Amélie Mauresmoa entamé à Tokyo sa campagneasiatique par une courte défaite (0-6,6-1, 7-6) – mais une défaite tout demême – face à la Slovaque DominikaCibulkova, au terme d’un match àrebondissements qui a durédeux heures trente-cinq et au coursduquel la Française a eu quatreballes de match.Tout avait d’ailleurs parfaitementcommencé pour Mauresmo (23 e auclassement WTA), avec un premierset rondement mené : solide au serviceet en retour, elle avait convertiles trois balles de break qu’elles’était procurées pour empocher lamanche, 6-0, en un temps record.Soudain, en panne de service, multipliantnotamment les doublesfautes, la Française laissa ensuite laSlovaque faire à son tour cavalierseul dans la deuxième et égaliser àune manche partout. Il fallutattendre la troisième pour que le jeus’équilibre entre l’ex-numéro 1 mondialeet Cibulkova, qui pointe cettesemaine deux rangs devant la Françaiseau classement mondial (21 e ).Avant que la victoire ne se décidefinalement au terme d’un tie-break àRÉSULTATS■ GUANGZHOU (CHN, WTA, dur,175 000 $, 15-21 septembre). – Premiertour : Xu Yi-fan (CHN) b. Dubois (CAN),6-3, 6-1 ; Zheng Jie (CHN) b. Sun Tiantian(CHN), 6-0, 6-1 ; Parmentier b. HanXinyun (CHN) 6-1, 7-5 ; Craybas (USA) b.Pivovarova (RUS), 6-2, 6-4 ; Dulko (ARG)b. Poutchek (BLR), 7-6 (7-3), 3-6, 6-4 ; Rus(HOL) b. Wickmayer (BEL), 7-6 (7-2), 2-6,6-4.RÉSULTATSl’image de la rencontre : menantd’abord 4 points à 1, Mauresmo se fitremonter deux fois (4-3, 6-6) et manquaencore une de ses quatre ballesde match à 7-6. « Si seulement jepouvais rejouer cette dernière ballede match ! soupirait la Françaiseaprès sa défaite. Pour les autres, ellea très bien joué le coup mais c’estfrustrant. »Ce nouvel accroc de Tokyo n’a toutefoispas entamé sa foi en l’avenir.« L’année dernière, je me suis posébeaucoup de questions (sur maretraite sportive) mais pas cetteannée, bizarrement, a souligné laFrançaise avant de s’envoler pourPékin, où elle jouera la semaine prochaine.Pourquoi je continue ? Parceque j’aime tout cela. J’ai l’impressiond’avoir encore des choses à accomplir.Je veux encore évoluer. C’est undéfi. »Contrairement à Amélie Mauresmo,Marion Bartoli et Alizé Cornet n’ontpas raté, elles, leur premier rendezvousavec la compétition depuis l’USOpen. Pour son dix-huitième tournoide la saison, Cornet a été un peu à lapeine face à la Canadienne Wozniak,issue des qualifications, qu’elle aécartée en trois manches (4-6, 6-3,6-3), tandis que Bartoli n’éprouvaitaucune difficulté pour battre laRusse Kirilenko (6-2, 6-2).En huitièmes de finale, la premièreaffrontera Elena Dementieva, championneolympique, demi-finaliste àl’US Open et tête de série n o 3del’épreuve ; et la deuxième retrouverala Polonaise Agnieszka Radwanska,qui l’avait battue en demi-finales àEastbourne. – M. B. (avec AFP)Dotation : 1 340 000 ✴.Premier tour : A. Radwanska (POL) b. Nakamura (JAP), 6-1, 6-4 ; Schiavone (ITA) b.Hantuchova(SVQ),6-1,7-5 ;Kanepi(EST)b.Chakvetadze(RUS),6-4,3-6,6-3 ;Bartolib.Kirilenko (RUS), 6-2, 6-2 ; Pennetta (ITA) b. Peer (ISR), 6-4, 6-4 ; Cornet b. Wozniak(CAN),4-6,6-3,6-3 ;Cibulkova(SVQ)b.Mauresmo,0-6,6-1,7-6(10-8) ;Morita(JAP)b.Szavay (HON), 6-7 (7-9), 7-5, 6-4.■ SAFIN PRÉFÈRE BANGKOK À LA COUPE DAVIS. –Alorsqu’ilpointeau38 e rang au classement ATP, un classement qu’il souhaite améliorer, MaratSafin a indiqué sur son site Internet qu’il allait privilégier le tournoi deBangkok à sa participation à la Coupe Davis. Sélectionné pour la demi-finalecontre l’Argentine qui se dispute à partir de vendredi à Buenos Aires, le Russea avisé de sa décision le capitaine de son équipe, Chamil Tarpichev, qui adonnésonaccord.IlseraremplacéparIgorKunitsyn(72 e mondial), lequelépaulera Nikolaï Davydenko (6 e ), Igor Andreev (19 e ) et Dmitri Tursunov (26 e ).■ BOB BRYAN FORFAIT FACE À L’ESPAGNE. – Blessé à l’épaule, Bob Bryana dû renoncer à la demi-finale de Coupe Davis qui opposera les États-Unis àl’Espagne dès vendredi. «Jenepeuxmêmepasfrapperuneballe», a-t-iljustifié. Son frère Mike, avec lequel il a remporté l’US Open en double, s’estentraîné hier avec Mardy Fish mais le capitaine de l’équipe américaine,PatrickMcEnroe,arefusédepréciserlacompositiondudoublealignésamediprochain.INTERNET PARTOUT* TOUT LE TEMPSSérie limitée Eee PC Linux:Eee PC Linux à 99€ (soit 299€ (1) en magasin -200€ remboursés sur demande (2) )+Forfait Eee PC Linux à 29,90€/mois (3) avec accès illimité à Internet et aux mails (4)Offre valable du 20/08/2008 au 07/10/2008. Engagement de 12 mois minimum. Prix pour un engagement de 24 mois. Disponible avecun engagement de 12 mois : +5€/mois. *Dans la limite des zones couvertes par les réseaux GSM/GPRS/3G/3G+ de SFR et des opérateursétrangers accessibles avec le Pack Jour Clé Internet Europe-USA ou le service SFR Monde activé. 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NATATIONManaudou-Lucas, le retour ?La rumeur d’une reformation du duo enfle, même si elle a été démentie par l’entraîneur et par la nageuse. Qui dit n’avoir rien décidé.MANAUDOU-LUCAS, c’est comme PinkFloyd, NTM et Police : tant qu’on ne les apas vus sur scène, on ne croit pas à leurreformation. Et en attendant, la rumeurenfle, enfle... Il y a, d’ailleurs, comme uneimpression de déjà-vu et déjà entendu.Quand Laure Manaudou est revenue briséede son séjour italien en août 2007 ouquand elle a estimé que le tandem bâtiavec son frère Nicolas n’était pas viable, enjanvier dernier, la rumeur Philippe Lucasavait refait surface. Comme un mécanismeimplacable. Parce que le coach reste associéaux plus belles heures de la championneolympique et triple championne dumonde, et qu’une reprise de leur collaborationfaittoujours fantasmer une bonne partiedes observateurs.Depuis que la jeune femme de bientôtvingt-deux ans a décidé, au lendemain dela débandade des Jeux de Pékin, de quitterMulhouse et Lionel Horter, la silhouette deLucas est donc revenue dans le champ. Àtort ou à raison. Mais hier, l’effervescenceest montéed’un cran avec l’annonce, par lesite eurosport.fr, d’une reconstitutionimminente du duo. Contacté la veille,l’entraîneur aux gros biscotos nous avaitpourtant affirmé que ceci n’était « pas àl’ordre du jour ». Hier, il se montrait aumoins aussiferme en s’exprimant sur le sitedu Point : « Je ne vais pas reprendre Laure.Ce n’est pas d’actualité. C’est clair ! » Undémenti apporté un peu plus tard par lanageuse elle-même, qui se limite pourl’instant à son blog pour la communicationofficielle : « Pure spéculation », y déclarait-elle,reconnaissant pourtant avoir« discuté avec Philippe ».Voilà le point de départ de ce nouvel épisode.Selon nos informations, Manaudouet son ancien mentor se sont effectivementparlés il y a une dizaine de jours mais, à encroire l’athlète, elle a échangé avec lui« comme avec d’autres entraîneurs potentiels». Et elle ajoutait hier : « J’ai choisi deprendre le temps de la réflexion. »Marseille toujoursdans le jeuQui et que croire ? L’option Lucas séduitcertes quelques proches de Laure Manaudou.Et s’il est pour l’instant basé à Caneten-Roussillon,où l’entraînement a reprislundi mais avec un groupe à l’étoffemodeste, le technicien a envie de changerd’air. « Je peux partir à tout moment »,nous confiait Lucas, qui dit avoir descontacts à l’étranger, notamment au Canadaet en Roumanie. Les dirigeants deCanet, qui ont commencé à prospecterpour lui trouver un remplaçant, le considèrentd’ailleurs en « stand-by ». Bref, ilserait plutôt disponible. Et la piste ParisRacing ayant été abandonnée, les pointsde chute ne sont pas ni nombreux pourManaudou.Marseille n’a pas disparu du paysage.Entré dans le jeu depuis une semaine etdepuis les visites répétées de LaureManaudou à son amie Anne-Sophie LeParanthoën, le club du président Lecciareste sur les rangs. « Avec Laure, on s’estdonné jusqu’à la fin de la semaine pourréfléchir, nous expliquait le dirigeant duCercle. Je ne suis pas pressé. » Problème :Paul Leccia n’a pas encore contacté DidierPoulmaire, l’avocat de la nageuse, qui nese jettera pas sur son téléphone pour entamerles discussions... Car le clan Manaudoureste sceptique sur les chances de succèsen cas d’atterrissage à Marseille, où lessources de tentations extrasportives sontmultiples.La possible venue de sa copine EstherBaron ferait réfléchir l’ancienne reine du400 m. Mais Baron elle-même dit êtreaujourd’hui « dans le flou total » et attendde rencontrer dans les prochains jours...Philippe Lucas, son actuel entraîneur, pourse décider.Trois semaines après son retour de Pékin,le flou est au moins aussi total pour LaureManaudou. Un exil à l’étranger ou le recrutementd’un coach hors de nos frontièresn’est pas à exclure mais, en fait, la « réflexion» dont parle la demoiselle va sansdoute au-delà du choix d’un entraîneur.Elle porte sur sa carrière. La vie dontManaudou veut ou ne veut plus. Des questionsrécurrentes depuis qu’elle a quittéPhilippe Lucas en mai 2007 et auxquelleselle n’a jamais complètement répondu.JEAN-BAPTISTE RENET(avec B. L.)MELBOURNE (Australie),22 MARS 2007. – AuxChampionnats du monde 2007,Laure Manaudou avait conquisdeux nouveaux titres sousa houlette de Philippe Lucas,avant de se séparer de lui.A-t-elle envie de retrouver laméthode Lucas après des Jeuxdécevants ? (Photo Richard Martin)La valsede ses entraîneursSeptembre 2001-mai 2007 : PhilippeLucas.Mai 2007-août 2007 : Paolo Penso.Septembre 2007-janvier 2008 : NicolasManaudou.Janvier 2008-août 2008 : Lionel Horter.Marseilles’agiteSi les cas Manaudou et Lucas agitent lemarché des transferts, la plupart des têtesd’affichefrançaises ont opté pour la stabilité.À commencer par le champion olympiquedu 100 m Alain BERNARD, fidèle àAntibes et au groupe entraîné par DenisAuguin avec les internationaux ChristopheLEBON, Boris STEIMETZ etMathieu MADELAINE. Coralie BAL-MY reste à Toulouse, Camille MUFFAT àNice, Ophélie ÉTIENNE et AlexianeCASTEL à Font-Romeu, et AmauryLEVEAUX à Mulhouse, contrairement à cequ’annonçaient de récentes rumeurs quienvoyaient le vice-champion olympique du50 m à... Marseille !Comme souvent, le club provençal est enpointe sur le marché. Après avoir attiréNicolas ROSTOUCHER et CamilleLACOURT, Marseille lorgne EstherBARON (voir par ailleurs), mais n’est pascertain de conserver Frédérick BOUS-QUET, qui réfléchit à son avenir. Autreincertitude : le futur de Christos Paparrodopoulos,toujours entraîneur d’HuguesDUBOSCQ au Havre mais tenté par uneaventure à l’étranger.Si Céline COUDERC, recordwoman deFrance du 100 m, a achevé sa carrière, etqu’Alena POPCHANKA prolonge lasienne jusqu’en décembre à Paris, MaliaMETELLA (Toulouse) et Aurore MON-GEL (Mulhouse) ont chacune décidéd’accorder plus de temps à leurs études,l’une à Paris, l’autre à Strasbourg. – J.-B. R. 100%LA BONNETOUCHE60%FOU-RIRES11H3020%FOU20%RIREPAGE 14 MERCREDI 17 SEPTEMBRE 2008