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FOOTBALL ✦ LIGUEDESCHAMPIONS(phasedepoules,1re journée) – LYON - FIORENTINALyon avance démasquéContre la Fiorentina, l’OL entame sa neuvième campagne de Ligue des champions avec l’ambition d’aller enfin en demi-finales.L’an passé, l’OL avaitsurvécu à une entameépouvantable face àBarcelone (0-3) et lesGlasgow Rangers (0-3)avant de chuter enhuitièmes contreManchester United (1-1,0-1). Cette saison,Jean-Michel Aulas a fixél’objectif du dernier carréà ses joueurs et sonentraîneur, confrontéspour débuter au BayernMunich, au SteauaBucarest et à laFiorentina.LYON –de notre envoyé spécialSébastien TARRAGOstarrago@lequipe.presse.frL’OLYMPIQUE LYONNAIS possèdede magnifiques habitudes et des salesmanies. Il triomphe dans le Championnatde France au printemps, il se qualifiepourleshuitièmes de finale de la C 1à l’automne et franchit ses frontièrespour la dernière fois à la fin del’hiver… Avant, il poussait son aventureen Ligue des champions jusqu’à lafonte des neiges. Trois quarts de finalesuccessifs (2004 à 2006) avaient laisséimaginer que l’irrésistible ascensionfinancière du plus grand club françaiss’accompagnerait un jour d’un destineuropéen majuscule.Le passé récent conduit à envisager lecontraire : il y a deux ans, la formationde Gérard Houllier avait ébloui le VieuxContinent avant de se décomposerface àl’AS Rome en huitièmesde finale(0-0, 0-2) ; l’an passé, celle d’AlainPerrin avait éprouvé toutes les peinesdu monde à s’extirper de son groupeavant de s’incliner face à ManchesterUnited (1-1, 0-1), vainqueur de Chelseaen finale (1-1, 6 t.a.b. à 5).L’Olympique Lyonnais n’y arrive pas.Mais à l’heure d’affronter la Fiorentinade Sébastien Frey (un point en deuxmatches de Serie A), il continue d’ycroire. Jean-Michel Aulas a tracé lechemin : il mène jusqu’aux demifinales.Si « ceux qui vivent sont ceux« Rêver, ça ne coûte rien »JUNINHO a tout gagné avec l’OL à part la Ligue des champions.Pour parachever sa carrière,iladoncciblésonrêve…Juninho se fait de plus en plus rare. Le Brésilien a en effet décidé delimiter le nombre des entretiens qu’il accorde à la presse. Le capitainelyonnais s’en explique ici. Et témoigne de sa confiance en l’OL2008-2009 ainsi que de ses espérances au moment d’entamer sahuitième campagne de Ligue des champions.LYON –de notre envoyé spécialpermanent« LE WEEK-END DERNIER, Lyonest devenu seul leader de la L 1.Juste avant d’attaquer la Liguedes champions. C’est une donnéeimportante à vos yeux ?– Il est plus facile d’aborder une compétitioncomme la Ligue des championsdans cette situation que danscelle de l’an dernier où, à la mêmeépoque, on était moins performants etsolidaires. La Fiorentina est une trèsbonne équipe. Samedi, on a été menés0-2 après vingt minutes (face à Nice,3-2). Contre une équipe italienne, c’estimpossible. Mais on a le potentiel pourgagner. Je pense même que, commenous, Bordeaux et Marseille ont lesmoyens de passer le premier tour.– Dimanche, Jean-Michel Aulas arépété que Lyon disposait d’uneffectif supérieur à celui de l’anpassé. Qu’en pensez-vous ?– On dispose, cette année, de plus dejoueurs de qualité comparable. La saisonpassée, quand Toulalan était blesséet quand Fabio (Santos) était rentréau Brésil, on ne peut pas dire que nousdisposions d’un milieu de terrain trèscomplémentaire avec Bodmer,Källström et moi. Là, nous sommesneuf milieux. Nous avons aussi quatredéfenseurs centraux de niveau international,trois avants-centres, dessolutions dans les couloirs. Alors,certes, au poste de latéral, la blessurede Fabio (Grosso) est embêtante.« Je n’ai pas peurde la concurrence »– L’objectif de Lyon est d’allerloin en C 1. Est-ce réaliste ?– Dans notre groupe, les quatre clubspeuvent se qualifier et chacun peutaussi se retrouver… quatrième.Aujourd’hui, difficile de dire jusqu’oùLyon va aller. La saison passée, on acommencé par perdre deux fois 0-3.Maintenant, rêver ne coûte rien, alorspermettons-nous de rêver.– Les clubs italiens ne réussissentpourtant guère à l’OL...– C’est un fait, Milan (en 2006, quartsde finale) et la Roma (en 2007, 8 es dequi luttent » (1), Jean-Michel Aulas ala vie devant lui. Dimanche, au jour desa traditionnelle proclamation de foidu mois de septembre, le présidentlyonnais a lâché cette phrase : « Notreeffectif n’a jamais été aussi fort. » Ilavait dit la même chose l’an passé. Ilavait tort et il le savait. Cet été, l’OL ainvesti 58,1 millions d’euros pourrecruter six joueurs (2). Mais Jean IIMakoun est le seul d’entre eux à avoirdéjàdisputédes rencontres deC1(16).Ils les a jouées avec Lille, sous la directionde Claude Puel. Le club considèreson nouvel entraîneur comme lagrande satisfaction de l’intersaison. Ila succédé à Alain Perrin, qui a remportéla Ligue 1, la Coupe de France etrécolté un licenciement. Il lui arrivaitde déplaire. Mais il lui arrivait degagner. Il lui arrivait d’être drôle. Il luiarrivait même de dire ce qu’il pensait.Une erreur de casting, sans doute.Besoin de folie etde grands joueurs…Claude Puel en a profité pour hériterdes pleins pouvoirs et le staff techniquea été invité à retrouver son anonymat.En quelques semaines, il a déjàbâti une frontière entre le club et sonenvironnement,mais il s’estaussi attachéà procurer davantage de rigueur àson équipe. Cette Liguedes championsconstitue un défi majeur pour le nouveautechnicien lyonnais. Il sembleavoir transmis à son groupe les vertusdu pressing et une certaine idée dusacrifice. L’OL possède les armes pourrésister à la concurrence de ce premiertour. Mais pour aller plus loin, pours’élever vers les sommets et donner legoûtaux autres, leclub rhodanien auraaussi besoin de s’émanciper, il aurabesoin de folie et de grands joueurs.L’an passé, il s’était parfois reposé surle talent émergent de Karim Benzema.Cette fois, le jeune international devrafaire encore mieux, donner encoreplus. On dit la défense italienne un peulente. Mais il aura besoin de soutien : ily a un an, l’OL avait pâti des impassesde Juninho. Influent en Ligue 1, le Brésilienn’avait pas existé dans le combateuropéen. À trente-trois ans, il exciteles débats et convoque les doutes. Ilconstitue une inconnue et un formidableespoir. C’est lui, l’homme auxtrente-neuf buts sur coups de piedarrêtés en sept ans, qui peut permettreà l’OL de basculer dans une autredimension.Les grandes aventures collectivesréclament toujours de grands joueurs.Il est difficile de s’éloigner de cette évidence,et les arrivées à Gerland deMutu et de Gilardino, les deux buteursde la Fiorentina, rappellent à l’urgencequi entoure la situation de Cris. Cesderniers temps, le « Policier » faitpreuve d’une sollicitude à laquelleJohn Mensah n’a visiblement pas eudroit, dimanche, au cours d’une interpellationmusclée (lire page 8).Depuis son arrivée il y a quatre ans, ledéfenseur central n’avait encorefinale) nous ont éliminés. Certes, laFiorentina n’a pas l’expérience de laLigue des champions mais elle al’expérience du Calcio, et ça compte…– Au milieu, le trio Toulalan-Makoun-Juninho semble émerger.Avez-vous eu peur de devoircompter avec la concurrence ?– Comme Bodmer a surtout joué endéfense centrale, que Fabio (Santos)est blessé et que Ederson et Pjanic ontplus souvent joué dans les couloirs,nous ne sommes que quatre pour troispostes pour l’instant. En plus, j’aitrente-trois ans et je me doute que jene vais pas jouer tous les matches. Si lecoach me met sur le banc, et même s’ilneme fait pasentrer en jeu, pasde souci.Je n’ai pas peur de la concurrence.– Depuis votre arrivé en 2001,quelcoach lyonnaisvousaleplusmarqué ?– Tous m’ont apporté quelque chose.Paul (Le Guen), avec lequel on a passétrois ans magnifiques, m’a fait jouermilieu axial mais c’est sûrement deGérard Houllier que je me suis senti leplus proche. En me comprenant et enme laissant une certaine liberté, il m’avraiment permis de progresser.– Depuis plus de sept ans quevous êtes à l’OL, avez-vous vraimentsongé un jour à partir ?– Une seule fois. Lorsque je suis arrivéau terme de mon premier contrat dequatre ans. J’avais alors trente et unans et il était logique de m’interrogersur mon avenir. Ensuite, quand Houllierest parti, j’ai eu une énorme propositionde Galatasaray, puis une autrecette année venue des Émirats. J’y airéfléchi en famille car je devais tenircompte de ma femme et de mes troisenfants. En plus, j’ai été cambriolédeux fois. Ce genre d’événement répétéfait forcément réfléchir.– Vous risquez de finir votre carrièreà Lyon...– Pas sûr ! Cela dit, je me verrais bienjouer jusqu’à trente-cinq ans.Aujourd’hui, je suis lié avec l’OL jusqu’en2010 et mon contrat prévoit unjubilé à cette date. Mais en fin de saison,le club peut aussi me dire : "Mercipour tout et au revoir." Je me sens enforme et j’ai vraiment envie d’en profiterpour faire une bonne saison. Maisjamais accumulé autant de performancesobscures. Gravement blessél’été passé, il a encore besoin de renforcerson genou. Des rumeurs préoccupantescirculent parfois à son sujet.Il a été question d’une nouvelle opération.Mais ses proches démentent,affirment qu’il a surtout besoin dejouer. Ces dernières années, sa supérioritélui a permis de ne jamais subirles effets de la concurrence. Celle deJean-Alain Boumsong a été évoquée,récemment, dans ces colonnes et ailleurs.Cela l’a agacé, paraît-il. Il auraitcommencé à douter. À lui de s’extirperde cette logique. À l’Olympique Lyonnaisde l’aider. Battre la Fiorentinaconstituerait un bon début. – S. Ta.(1) Adage tiré d’un poème de VictorHugo.(2) Ederson : 15,2 millions ; Makoun :14 ; Mbia : 8,4 ; Lloris : 8,5 ; Pjanic :7,5 ; Piquionne : 4,5.JuninhoPernambucano(BRE)33 ans, né le 30 janvier 1975à Recife (BRE).1,79 m, 74 kg.Poste : milieuClubs : Sport Recife (BRE, 1992-1995) ;Vasco de Gama (BRE, 1995-2001) ;Lyon (depuis 2001).Palmarès : Championnat du Brésil 1997et 2000 ; Championnat de France 2002,2003, 2004, 2005, 2006, 2007 et 2008 ;vainqueur de la Copa Libertadores 1998 ;de la Copa Mercosur 2000 ; du Trophéedes champions 2002, 2003 et 2004 ;de la Coupe des Confédérations 2005 ;de la Coupe de France 2008.1 er match en L 1 : Lens-Lyon (2-0),le 28 juillet 2001.1 re sélection : Corée du Sud - Brésil(1-0), le 28 mars 1999.224 matches, 70 buts en L 1 ;110 matches, 24 buts en Championnatbrésilien ; 58 matches, 15 buts en Couped’Europe (dont 52 m., 15 b. en C 1) ;44 matches, 7 buts en sélection.Sa saison 2008-2009 :5 matches en L 1, 2 buts.on verra où j’en suis, si je sens que j’aiencore quelque chose à faire ici. Ce quiest sûr, c’est qu’aujourd’hui, l’équipepeut jouer et gagner sans moi.– Depuis quelques mois, vousavez choisi de moins communiquer.Pourquoi ?– Je me rends compte qu’on fait beaucoupde choses, qu’on gagne destitres, qu’on se bagarre sans arrêtdepuis plusieurs saisons pour entrerdans le cœur des gens. Or, l’inversen’est pas toujours vrai, et ça finit parfaire mal. J’ai donc décidé de gardermon énergie pour travailler. Être critiquéfait partie du jeu mais il faut que cesoit juste. J’adore la L 1, c’est un desmeilleurs Championnats, notammentau niveau physique. Mais certainsprennent un malin plaisir à le dénigrer.Avant, je répondais presque toujoursaux sollicitations. Aujourd’hui, non.J’ai le sentiment que beaucoupn’attendent qu’une chose : queLyon secasse la gueule. »CLAUDE CHEVALLY2008LYON 20 H 45 FIORENTINAStade de Gerland, en direct sur Canal +. Arbitre : M. Fröjdfeldt (SUE).1Lloris12Mensah85JuninhoBodmercap.28Toulalan3Cris1720RéveillèreRemplaçants : Vercoutre (30) (g.), Boumsong(32), Kolodjzieckzak (12) ou Gassama(32), Källström (6), Pjanic (18), Fred (9) ouEderson (7), Mounier (27), Piquionne (39).Entraîneur : C. Puel.Absents : Clerc (genou), Fabio Santos (pommette),Ab. Keita (reprise), Grosso (côtes),Hartock (g.), Mehamha, Tafer, C. Delgado(choix de l’entraîneur).Suspendus : aucun.QUE SAVEZ-VOUSDE L’EAU QUE VOUS BUVEZLYON, STADE DE GERLAND, HIER. –Toujours loin de son meilleurniveau, Cris (à gauche, ici au côtéde Kim Källstrom lors del’entraînement lyonnais) espèreinverser la tendance ce soir.(Photo Alain Grosclaude/L’Équipe)722 14EdersonKuzmanovicZauriou Fred (9)8811 Felipe2GilardinoMeloKroldrup10Benzema103Mutu18 DainelliMontolivocap.Makoun14246GovouSantana na ouAlmiron n(30(30)Vargas1FreyRemplaçants : Storari (g.) (13),Jörgensen (20), Gobbi (19), Almiron (30)ou Santana (24), Donadel (4), Jovetic (8),Pazzini (29).Entraîneur : C. Prandelli.Absents : Gamberini (épaule), DanielOsvaldo (choix de l’entraîneur).Suspendus : aucun.Fred ou Ederson ?LA SÉANCE EFFECTUÉE À HUIS CLOS hier soir à Gerland par Claude Puel n’apas permis de savoir avec certitude quelle équipe il comptait aligner. En général,les joueurs connaissent à l’issue de la dernière séance la composition d’équipe dulendemain. Pas cette fois. En attaque, Fred et Ederson semblent en concurrence.Derrière, Mensah était favori pour débuter sur le flanc gauche. Cris et Bodmerl’étaient également pour les postes dans l’axe. Mais au cours d’une opposition,Puel a aussi testé l’association Bodmer-Boumsong. – S. Ta.GROUPE FAUJOURD'HUI20 H 45Steaua Bucarest -Bayern MunichLyon - FiorentinaMERCREDI 17 SEPTEMBRE 2008 PAGE 7