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retour d'expérience sur la crèche Aglaé - Ekopolis

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Réhabilitation et extensionde <strong>la</strong> crèche Ag<strong>la</strong>é,Le Mesnil-le-Roi (78)Retour d’expérienceDécembre 2012Vue <strong>sur</strong> l’entrée de <strong>la</strong> crèche Ag<strong>la</strong>é / Jérôme Lap<strong>la</strong>ne architecte– 1 –ekopolis


La démarche de <strong>retour</strong>s d’expérience <strong>Ekopolis</strong>Ce document est é<strong>la</strong>boré selon <strong>la</strong> méthode d’analyse de projet mise en p<strong>la</strong>ce par <strong>Ekopolis</strong>, dans le but de diffuser aux acteursde <strong>la</strong> construction des informations fiables et concrètes <strong>sur</strong> des projets franciliens ayant travaillé <strong>sur</strong> <strong>la</strong> soutenabilité de leurréalisation.La méthode suivie s’inspire de l’expérience de l’Observatoire de <strong>la</strong> qualité architecturale du logement menée par les CAUE d’Îlede-Franceet du programme de recherche européen LENSE. Elle est détaillée dans le document «Méthode de <strong>retour</strong> d’expérience– bâtiments», disponible <strong>sur</strong> le site internet d’<strong>Ekopolis</strong> (www.ekopolis.fr).La démarche est mise en p<strong>la</strong>ce avec - et pour - les acteurs du projet (élus, maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, entreprises etusagers), auprès desquels un travail d’investigation est mené en procédant à des interviews et des visites. Des données singu<strong>la</strong>risant<strong>la</strong> démarche des acteurs, les méthodes mises en œuvre et leurs applications concrètes sont collectées. L’analyse est restituéesous forme d’une visite commentée du projet, accompagnée d’une grille de lecture explicitant le « profil » du projet selon lestrois dimensions du développement durable. Chacune des dimensions est examinée selon plusieurs objectifs et sous-objectifs,en explicitant les méthodes utilisées pour les traiter.Série spéciale « BATEX » : <strong>la</strong> maîtrise d’usage dans les projets d’établissements sco<strong>la</strong>iresCette publication est l’un des quatre <strong>retour</strong>s d’expérience réalisés dans le cadre de <strong>la</strong> seconde session de l’appel à projetsBATiments EXemp<strong>la</strong>ires (BATEX) dirigé par le P<strong>la</strong>n Urbanisme Construction Architecture (PUCA), organe interministériel derecherche, d’expérimentation et de soutien à l’innovation et à <strong>la</strong> valorisation scientifique et technique dans les domaines del’aménagement et de <strong>la</strong> construction. La candidature de l’Union régionale des CAUE d’Île-de-France a été retenue, <strong>sur</strong> <strong>la</strong> propositionde mener le travail de <strong>retour</strong>s d’expérience <strong>sur</strong> un corpus diversifié de 4 équipements sco<strong>la</strong>ires et <strong>sur</strong> le thème de <strong>la</strong> priseen compte des usages dans ces projets.La méthode d’analyse et le format de ces <strong>retour</strong>s d’expérience ont été adaptés au sujet étudié. Le terme de « maîtrise d’usage »regroupe plusieurs interrogations. Nous avons cherché à comprendre :- comment les usagers avaient été associés aux projets de construction, et si ce<strong>la</strong> avait permis une meilleure prise en compte deleurs besoins, moyens et pratiques par les maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre ;- si les projets avaient été l’occasion de donner aux usagers les moyens de devenir acteurs de l’usage, notamment par <strong>la</strong> transmissionde savoirs, de savoir-faire et une sensibilité accrue aux enjeux environnementaux ;- de proposer une interprétation des témoignages des usagers rencontrés qui offre des pistes de réflexion pour les acteurs de <strong>la</strong>construction durable.La deuxième partie de <strong>la</strong> « visite guidée » aborde ces questions liées à <strong>la</strong> maîtrise d’usage au sein et au-delà du projet de construction.L’analyse des espaces et des aspects re<strong>la</strong>tifs à l’usage ne prétend pas à être exhaustive. Les avis exprimés sont issus des témoignagesdes usagers et des observations réalisées <strong>sur</strong> site. Ils n’ont pas pour but de rendre un jugement normatif <strong>sur</strong> <strong>la</strong> qualité desprojets étudiés, mais de nourrir une réflexion constructive dans <strong>la</strong> perspective de futurs projets.Vous êtes professionnel de <strong>la</strong> construction ?Cette publication est faite pour vous fournir un <strong>retour</strong> concret et des données fiables <strong>sur</strong> le type de projet étudié.Vous êtes chercheur ou enseignant ?Cette publication vous donne les principales informations <strong>sur</strong> un exemple de projet de construction sélectionné pour ses qualitésque vous pourrez approfondir <strong>sur</strong> un thème de recherche ou sous forme d’exercice avec des étudiants notamment grâce auxdocuments en annexe.Dans tous les cas, n’hésitez pas à soutenir notre démarche en envoyant vos commentaires par mail à : contact@urcaue-idf.fr– 2 –


RepèresProgramme : Augmentation de <strong>la</strong> capacité d’accueil de <strong>la</strong>crèche de 37 à 62 litsAdresse : 12 rue Aristide Briand 78600 Le Mesnil le RoiSurface : 832 m² SHONCoûts travaux : 1 115 080 €HT (1 308 €HT/m 2 SHON)Maître d’ouvrage : Mairie du Mesnil-le-RoiArchitecte : Jérôme Lap<strong>la</strong>neBET thermique : CoretudeBET géotechnique : Baudril<strong>la</strong>rd consultantsEntreprise lot iso<strong>la</strong>tion-p<strong>la</strong>trerie : Zanier S.A.Entreprise lot chauffage-venti<strong>la</strong>tion : BorealSommaireIntroduction p 4Visite commentée p 51 > Insertion urbaine, traitement du site et accessibilité 52 > Systèmes techniques, performance et confort 63 > Espaces et qualités d’usages 9La maîtrise d’usage p 141 > La prise en compte des usages dans le projet 142 > Les usagers, acteurs de l’usage ? 163 > L’espace perçu et vécu par les usagers 17Profil développement durable p 18Annexes p 23Liste des entretiens 23Liste des documents 23Fiche technique p 24– 3 –


IntroductionGenèse et caractéristiques du projetAfin d’augmenter <strong>la</strong> capacité d’accueil de <strong>la</strong> crècheAg<strong>la</strong>é, un préfabriqué métallique des années1980, <strong>la</strong> ville du Mesnil-le-Roi a décidé de <strong>la</strong>ncerun projet d’extension. Cette opération présentaitcomme particu<strong>la</strong>rité d’exiger une performanceénergétique élevée tout en y allouant un budgetréduit, avec une contrainte de réalisation en siteoccupé car <strong>la</strong> commune ne dispose pas d’autrecrèche. Seuls les plus grands des enfants ont ététemporairement accueillis dans un autre lieu.La conservation de l’enveloppe du bâti existant etle réemploi de nombreuses cloisons a permis demener à bien le projet tout en limitant les dépenseset <strong>la</strong> production de déchets.La nouvelle enveloppe permet de réorienter lebâtiment avec un maximum d’ouvertures au Sud.Dans le même esprit, l’air neuf est préchauffépar un puits canadien expérimental, car réalisé àfaible profondeur le long des fondations et doncsans <strong>sur</strong>coût de terrassements.Contexte géographique de <strong>la</strong> crèche / IGN Geoportail - URCAUE IDFVue de <strong>la</strong> façade du bâtiment fini depuis l’entrée de <strong>la</strong> parcelle / Jérôme Lap<strong>la</strong>ne architecte – Photo URCAUE IDF– 4 –


Visite commentée1/ Insertion urbaine, traitement du site et accessibilitéLe choix de <strong>la</strong> rénovation-extensionLa mairie du Mesnil-le-Roi, maître d’ouvrage del’opération, a souhaité conserver les préfabriquésqui accueil<strong>la</strong>ient <strong>la</strong> crèche municipale etleur adjoindre une extension afin de répondre aubesoin de p<strong>la</strong>ces supplémentaires pour les habitantsde <strong>la</strong> commune. Cette décision relève de <strong>la</strong>volonté de concilier un coût d’opération modiqueet une amélioration de <strong>la</strong> performance énergétiquedu bâtiment. Elle a également permis deconserver <strong>sur</strong> p<strong>la</strong>ce un équipement qui participeà <strong>la</strong> vie du quartier et de maintenir l’activité dansles bâtiments existants pendant les travaux.La construction d’un étage a été envisagée, maiselle aurait complexifié le fonctionnement de <strong>la</strong>crèche. Le rachat d’une parcelle attenante a finalementpermis de construire une extension enrez-de-chaussée et de créer un parking tout enconservant <strong>la</strong> même <strong>sur</strong>face d’espaces extérieursqu’avant les travaux.AccessibilitéLa crèche est destinée à accueillir les enfants deshabitants de <strong>la</strong> commune. Les parents viennent envoiture ou à pied. Le parking créé lors de l’opérationa mis fin à <strong>la</strong> congestion automobile dans <strong>la</strong>rue attenante à <strong>la</strong> crèche.P<strong>la</strong>n masse du bâtiment et extensions successives / Jérôme Lap<strong>la</strong>ne architecte– 5 –


2/ Systèmes techniques, performance et confortOrientation du bâtiment et positionnementdes locauxLe bâtiment d’origine, qui avait déjà fait l’objetd’une extension en 2003, était une constructionpréfabriquée métallique dont l’iso<strong>la</strong>tion a étéjugée insuffisante en regard des critères actuels.Elle posait en outre des problèmes de condensation.Le projet d’extension en bois très isolée(30 cm d’ouate de cellulose qui s’ajoutent aux5 cm de polyuréthane d’origine) prévoit doncd’inclure l’ancienne construction dans <strong>la</strong> nouvelleenveloppe.« Il s’agissait de conserver au maximum l’existant en acier<strong>la</strong>qué, polystyrène et polyuréthane… que peut on en faire ?Le jeter ? J’ai donc répondu à l’appel d’offre en disant quec’était possible de conserver. Pendant le chantier, j’étaisétonné, c’était <strong>la</strong> première fois que le plâtrier et le menuisierétaient d’accord pour récupérer les matériaux. »Jérôme Lap<strong>la</strong>ne, architecteLes façades Nord-Est et Sud-Est du bâtiment d’originesont proches de <strong>la</strong> limite séparative et disposentpar ailleurs de peu d’ouvertures. L’anciennecrèche était donc principalement ouverte au Sud-Ouest et Nord-Ouest, orientation très défavorablethermiquement. Le projet vient corriger cedéfaut en orientant les nouvelles ouvertures pleinSud et en minimisant les ouvertures à l’Ouest. Lacouverture en écailles est opaque <strong>sur</strong> les rampantsau Nord. Les parties de toiture orientées sudsont vitrées verticalement du côté de l’extensionaccueil<strong>la</strong>nt les salles dédiées aux jeux et aux repas,ou en toiture opaque inclinée au dessus de <strong>la</strong> partied’origine. L’inscription des trois parties de l’extensionen déca<strong>la</strong>ge permet à toutes les salles de jeuxde bénéficier d’une grande baie vitrée Sud.Une gêne acoustique a été rapportée par les utilisateursmais a pu être corrigée par l’interventiond’un acousticien et <strong>la</strong> pose de baffles cylindriquesabsorbantes au p<strong>la</strong>fond pour réduire le temps deréverbération.La première phase du chantier a consisté à ‘envelopper’ le bâtiment d’originedans <strong>la</strong> nouvelle ossature bois / Photo Jérôme Lap<strong>la</strong>ne architecteLes volumes de l’extension sont conçus de manière à recevoir les apports so<strong>la</strong>ires en limitant l’empiètement <strong>sur</strong> le jardinPhoto URCAUE IDF (à gauche) - Photo Jérôme Lap<strong>la</strong>ne (à droite)– 6 –


Apports so<strong>la</strong>ires passifsLa directrice rapporte des problèmes de températuresélevées et d’éblouissement dans les sallesexposées au Sud. Ceci pose en particulier problèmedans le dortoir des enfants les plus petits (3 moisà un an), orienté au Sud. Dans les salles de jeuxdes moyens et grands, certaines baies en hauteurne disposent pas, pour des raisons de budget, debrise-soleil ou d’occultations qui permettraient deréguler les apports so<strong>la</strong>ires. Les différences d’expositiondes différentes salles (certaines exposéesau sud avec des baies zénithales, d’autres éc<strong>la</strong>iréesuniquement en second jour, etc.) entrainent unevariabilité conséquente des températures au seindu bâtiment. La salle du personnel, située dansles anciens locaux est ainsi fraiche toute l’année,toujours d’après <strong>la</strong> directrice.Du point de vue de <strong>la</strong> conception, le bâtimentpermet toutefois de bien protéger des<strong>sur</strong>chauffes estivales, puisqu’ils offrent en été unetempérature intérieure inférieure de 5° à celle del’extérieur. L’architecte a pu relever un jour vers17 h, avec 33,5°C à l’extérieur, une températuredans le bureau de <strong>la</strong> directrice de 25,6°C, dans ledortoir des petits de 28°C, dans <strong>la</strong> salle de jeuxdes moyens de 26°C, et dans <strong>la</strong> salle de jeux desgrands de 28,5°C.L’apport de lumière naturelle varie de mêmefortement entre les espaces qui sont exposésdirectement à <strong>la</strong> lumière naturelle et ceux qui, dufait de l’extension du bâtiment, ne reçoivent de <strong>la</strong>lumière naturelle qu’en second jour : ces dernierssont ceux qui étaient situés en façade Ouest de <strong>la</strong>partie ancienne (dortoir et change des moyens,bureau de <strong>la</strong> directrice, etc.). Ces mêmes locauxsont, pour <strong>la</strong> même raison, ventilés seulementmécaniquement car ils ne disposent pas de fenêtresdonnant <strong>sur</strong> l’extérieur du bâtiment.Les salles de jeux sont éc<strong>la</strong>irées par de grandes baies orientées au Sud / Photo Jérôme Lap<strong>la</strong>ne– 7 –


Chauffage et venti<strong>la</strong>tionLa maîtrise d’ouvrage a opté pour des systèmestechniques simples dans le but d’en faciliter l’utilisation.L’instal<strong>la</strong>tion de chauffage et venti<strong>la</strong>tion secompose de radiateurs électriques et d’une venti<strong>la</strong>tiondouble-flux couplée à un puits canadienexpérimental. Ce dernier dispositif est en effetune solution intermédiaire de préchauffage del’air entrant par le sol pour l’hiver, sans <strong>sur</strong>coût car<strong>la</strong> canalisation a été disposée le long des fondations.L’apport calorifique n’a pas été quantifié, ilpermet donc peut-être de gagner quelques degrésmais il conviendra de <strong>sur</strong>veiller les risques decondensation à l’intérieur.« Je crois qu’il faut bien faire des préconisations de systèmesefficaces et simples. Dès que vous construisez des « usines »trop compliquées à gérer, c’est mal adapté aux collectivitésqui n’ont pas les compétences. Même si on dispose de <strong>la</strong>technicité d’une personne, le savoir n’est pas diffusé auprèsde tout le personnel. Il vaut mieux renforcer au maximuml’iso<strong>la</strong>tion plutôt que d’opter pour des solutions techniquescompliquées. »Marc Demeure, maire du Mesnil-le-RoiLe choix de cette conception non-automatiquerequiert par contre des manipu<strong>la</strong>tions dupersonnel qui dans ce cas ne s’est pas appropriéle système. La directrice regrette que <strong>la</strong> crèche nesoit pas équipée d’un dispositif qui permette decontrôler tous les convecteurs simultanément.Consommation électrique constatée totale (kWhep/m 2 SHON)2005 (avant travaux) 2982006 (avant travaux) 3182007 (avant travaux) 276Mars 2011 à Février 2012 257Source : services techniques de <strong>la</strong> ville des Mureaux. La consommation d’énergierapportée à <strong>la</strong> <strong>sur</strong>face à effectivement diminuée grâce aux travaux.Confort d’étéAfin de ne pas court-circuiter <strong>la</strong> venti<strong>la</strong>tiondouble-flux, l’architecte a conseillé aux usagersde <strong>la</strong>isser les fenêtres fermées même l’été. Leurouverture n’est pas nécessaire au renouvellementde l’air intérieur et le bâtiment est suffisammentisolé pour ne pas devoir aérer avec l’air chaudextérieur. D’après <strong>la</strong> directrice, les courants d’airobtenus par l’ouverture des fenêtres procurenttoutefois un confort supérieur et les usagers n’appliquentainsi plus <strong>la</strong> consigne initiale.Détails de l’iso<strong>la</strong>tion et du puits canadien / Jérôme Lap<strong>la</strong>ne architecte– 8 –


3/ Espaces et qualités d’usagesLa crèche est divisée en trois sections, quiaccueillent respectivement des enfants âgés detrois mois à un an, de un à deux ans et de deux àtrois ans. Les espaces dédiés à chacune des catégoriesd’âge sont simi<strong>la</strong>ires mais, du fait des différencesd’âge entre les enfants accueillis et de leurpositionnement au sein du bâtiment, ils présententdes conditions et exigences d’usage différentes.Nous avons donc opté pour une analysedes espaces par section.Espaces d’accueilLa crèche est dotée d’un espace d’accueil général,qui constitue le point d’entrée dans l’établissementpour l’ensemble des enfants et des parents.L’entrée du bâtiment est protégée par un code quin’est communiqué qu’aux parents et leur permetd’ouvrir <strong>la</strong> porte aux heures d’accueil et de départdes enfants exclusivement.Chaque section dispose de son propre espaced’accueil, qui remplit également <strong>la</strong> fonction devestiaire. Les parents y amènent et y récupèrentleurs enfants.Des casiers à double ouverture et faisant officede cloison communiquent entre ces espaces etceux dédiés au change des enfants. Ils sont trèsappréciés des employés car ils leur permettentde récupérer les affaires des enfants directementdans <strong>la</strong> pièce où elles sont utilisées, limitant ainsiles dép<strong>la</strong>cements.Légende1. Dortoir des grands2. Salle de jeu des grands3. Accueil des grands4. Dortoir des moyens5. Salle mixte grands etmoyens6. Salle de jeu des moyens7. Accueil des moyens8. Accueil9. Bureau de <strong>la</strong> directrice10. Salle du personnel11. Accueil des petits12. Salle de jeu des petits13. Dortoir des petits2 3564 47 981211111013P<strong>la</strong>n du bâtiment / Jérôme Lap<strong>la</strong>ne architecteVue de l’entrée du bâtiment depuis l’accueil général.Un préau a été créé pour abriter les poussettes/ Photo Jérôme Lap<strong>la</strong>ne Vue <strong>sur</strong> les casiers traversants / Photo URCAUE IDF– 9 –


CouloirsDu fait de <strong>la</strong> conservation des anciens bâtimentspréfabriqués, <strong>la</strong> quasi-totalité des espaces estdesservie par un couloir qui parcourt le bâtimentdu Sud au Nord.Le couloir est également un espace de jeu trèsprisé des enfants, ce qui pose des problèmes de<strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce :« Je vais demander l’instal<strong>la</strong>tion d’une barrière à l’entrée del’accueil des grands, pour que les frères et sœurs ne puissentpas partir en courant dans le couloir pendant que <strong>la</strong> mèrehabille son petit. Sinon ils peuvent aller partout, ils vont secacher… »Anne-Marie Jalibert, directrice de <strong>la</strong> crèche Ag<strong>la</strong>éBureau de <strong>la</strong> directriceLa directrice regrette de ne bénéficier que d’unéc<strong>la</strong>irage en second jour dans son bureau, où ellepasse <strong>la</strong> majeure partie de son temps de travail.Elle rapporte que l’utilisation de <strong>la</strong> lumière artificielleest requise toute <strong>la</strong> journée pratiquementtoute l’année.Contrairement à ce qui était prévu dans le projet,les visites du docteur n’ont pas lieu dans le bureaude <strong>la</strong> directrice mais dans l’ancienne biberonnerie,afin que <strong>la</strong> directrice puisse continuer à travaillerpendant ces visites.Locaux du personnelLa directrice trouve <strong>la</strong> disposition des locaux dupersonnel pertinente et très commode.Étant donné qu’une <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce permanente desenfants est requise, tous les employés (une quinzaineen tout) ne mangent pas en même tempsdans <strong>la</strong> salle du personnel ; elle a donc une capacitéd’accueil suffisante.Exposée au Nord, c’est l’un des espaces du bâtimentoù il fait frais toute l’année.Le couloir principal / Photo URCAUE IDFLa salle du personnel / Photo Jérôme Lap<strong>la</strong>ne– 10 –


Salle de jeux des « moyens »Les salles de jeux sont entre autres les endroits oùles enfants prennent le repas du midi. Le mobilierest stocké dans <strong>la</strong> salle de jeux. Cette organisationpose problème chez les « moyens », qui contrairementaux « petits » sont déjà en partie autonomespour <strong>la</strong> prise des repas, sans pour autant avoir <strong>la</strong>même capacité à respecter les consignes que les« grands ».Leur salle de jeux a donc été recloisonnée : unespace y est exclusivement dédié à <strong>la</strong> prise desrepas, pour contenir les enfants (les empêcherde se pousser, de monter <strong>sur</strong> le mobilier, etc.) etéviter qu’ils ne marchent <strong>sur</strong> les restes d’alimentstombés au sol ou ne soient tentés de les manger,car <strong>la</strong> femme de ménage ne peut pas venir nettoyerimmédiatement après le repas.De fait, l’activité peinture a lieu dans les salles dechange, plus petites et où des points d’eau sontaccessibles ; l’activité musique a lieu dans le dortoirdes « grands », où les lits de camp peuvent être aisémentramassés : les dortoirs peuvent servir de sallesd’activité. Le jardinage a lieu dans l’espace d’accueildes « grands », avec un p<strong>la</strong>stique et des bacs parterre. Le changement de salle facilite <strong>la</strong> gestion dunettoyage, qui peut être effectué lorsque les enfants<strong>retour</strong>nent dans leur salle pour manger.L’instal<strong>la</strong>tion de cloisons mobiles a été envisagéependant le projet, mais cette solution s’est avéréetrop coûteuse au regard du budget disponible.Dortoir des « moyens »La salle de jeux des « moyens » et leur dortoir nesont pas attenants, ce qui pose des problèmesde <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce. Il arrive (à l’heure des repas parexemple) qu’une seule personne doive <strong>sur</strong>veillersimultanément les deux pièces. Si un bébé pleuredans le dortoir, cette personne l’entendra parbabyphone mais elle devra <strong>la</strong>isser seuls les enfantsdans <strong>la</strong> salle de jeux pour se rendre dans le dortoir.Si les deux espaces avaient été attenants et séparéspar une baie vitrée, les employés auraient pu les<strong>sur</strong>veiller simultanément.Cette séparation entre les deux locaux poseproblème dans <strong>la</strong> me<strong>sur</strong>e où tous les « moyens »sont susceptibles de dormir à tout moment de<strong>la</strong> journée et doivent être <strong>sur</strong>veillés pendant leursommeil. La Protection maternelle et infantile(PMI) demande qu’une personne soit présenteavec les enfants en permanence, y compris dansles dortoirs, mais le nombre d’employés ne lepermet pas. La création d’une porte entre les deuxsalles constituant le dortoir était prévue mais n’amalheureusement pas été réalisée.Salle de bain des « moyens »La salle de bains des moyens fait partie des espacesqui n’ont pas de fenêtre <strong>sur</strong> l’extérieur. Ce<strong>la</strong> sembleposer des problèmes d’aération et les mauvaisesodeurs se ressentent dans les locaux voisins.– 11 –


Salle de jeux des grandsLa salle de jeux des « grands » dispose d’une pataugeoiretrès appréciée des enfants et fréquemmentutilisée. Elle est revêtue d’un sol antidérapant(Taradouche).Dortoir des « grands »A l’instar du dortoir des « moyens », le dortoirdes « grands » n’est pas attenant à leur salle d’activités.Il s’avère difficile pour une personne seulede faire traverser sans encombre le hall à tous lesenfants pour les emmener à leur dortoir.Salle de bains des « grands »La salle de bains des « grands », ouverte, se trouveen continuité visuelle avec l’accueil de leur section,ce qui peut nuire à leur intimité.« Quand les parents arrivent à l’accueil des grands, ils ontune vue directe <strong>sur</strong> le change. Les auxiliaires se sententgênées de voir d’autres parents arriver quand elles sont entrain de changer un enfant, parce qu’un enfant a droit à sonintimité, comme nous avons droit à notre intimité. Il n’y apas de cloison ni de porte à cet endroit car il faut que lesenfants puissent aller aux toilettes tout seuls. »Anne-Marie Jalibert, directrice de <strong>la</strong> crèche Ag<strong>la</strong>éLa pataugeoire dans <strong>la</strong> salle de jeux des « grands » / Photo URCAUE IDF– 12 –


JardinL’accès au jardin n’est pas aisé pour tous les enfants.Les « petits » doivent pour s’y rendre traverserleur salle de jeux, l’accueil de leur section et l’accueilgénéral. Les adultes doivent, pour ce faire, lesporter dans leurs bras en enjambant les portillonsdisposés entre chaque pièce par souci de sécurité.Les sorties vers le jardin pour les « moyens » etles « grands » se trouvent dans leur salle de jeu.Les enfants ne les empruntent pas car ce<strong>la</strong> suppo-serait qu’ils les traversent avec les chaus<strong>sur</strong>esen sortant et en rentrant. L’accueil-vestiaire des« grands » dispose d’un accès direct <strong>sur</strong> le jardin,mais pas celui des « moyens ». La solution retenuepour ces derniers a donc été de les habiller dansl’accueil général et de les faire accéder au jardinpar l’entrée principale.Certains accès vers le jardin sont des sorties desecours ; les enfants les plus grands parviennent àles ouvrir en appuyant <strong>sur</strong> le mécanisme.Vue <strong>sur</strong> le jardin depuis le chemin d’accès à l’entrée principale / Photo Jérôme Lap<strong>la</strong>ne– 13 –


La maîtrise d’usage1/ La prise en compte des usages dans le projetMode d’association des usagers au projetLa programmation a été effectuée par <strong>la</strong> mairie,avec <strong>la</strong> contribution des partenaires-financeurs(caisses nationale et départementale des affairesfamiliales, région et département). Le schémafonctionnel a été réalisé par <strong>la</strong> Directrice Généraledes Services de <strong>la</strong> Ville et l’architecte, <strong>sur</strong> <strong>la</strong>base des programmes-type fournis par <strong>la</strong> DirectionDépartementale des Affaires Sanitaires etSociales (DDASS) et <strong>la</strong> Direction Départementaledes Interventions Sanitaires et Sociales (DDISS).La directrice et son adjoint ont été associés à <strong>la</strong>configuration des espaces intérieurs, au choix et à<strong>la</strong> disposition des équipements dans les différentslocaux. La réutilisation d’éléments préfabriquésissus du bâtiment existant a permis le dép<strong>la</strong>ce-ment de nombreuses cloisons en fonction de leurssouhaits. Les usagers ont également choisi, parmiplusieurs propositions formulées par l’architecte,<strong>la</strong> gamme des couleurs mises en œuvre dans lesespaces intérieurs.Le maire de <strong>la</strong> commune exprime très explicitementce que doit selon lui être <strong>la</strong> répartition dutravail entre les acteurs du projet :« Tout ce qui est structure, charpente, gros œuvre, énergie,est du ressort de <strong>la</strong> maîtrise d’œuvre et de <strong>la</strong> maîtrised’ouvrage. Mais pour l’aménagement intérieur les professionnelsdécident, et nous on voit ce qu’on fait, si c’estraisonnable ou non. Sur tous les détails pratiques – <strong>la</strong>hauteur, l’orientation des tables à <strong>la</strong>nger par exemple -, lepersonnel a donné son avis. »Marc Demeure, maire du Mesnil-le-RoiVue <strong>sur</strong> <strong>la</strong> crèche d’origine / Photo Jérôme Lap<strong>la</strong>ne– 14 –


Le chantier en site occupé a permis aux usagers desuivre les travaux et d’apporter plusieurs remarqueset ajustements au projet.Des problèmes se sont toutefois révélés à l’usage dubâtiment. Certains sont dûs à <strong>la</strong> réutilisation de l’existant,qui a par ailleurs permis de doubler <strong>la</strong> capacitéd’accueil de <strong>la</strong> crèche pour un coût minime. Lesusagers ont par exemple évoqué <strong>la</strong> possibilité d’installerle dortoir des « petits » dans un endroit qui nesoit pas exposé au Sud, mais ce<strong>la</strong> ne semb<strong>la</strong>it paspossible au regard des contraintes imposées par lespréfabriqués. Peut-être l’intervention plus en amontdes usagers, <strong>sur</strong> le dessin de l’emprise de l’extensionet l’articu<strong>la</strong>tion des espaces intérieurs, aurait-ellepermis d’ajuster plus précisément les espaces auxexigences fonctionnelles révélées par l’usage, commesemble le dire l’élue déléguée aux questions de petiteenfance qui a participé au projet.Certains autres problèmes sont dûs à <strong>la</strong> difficultépour les usagers de se représenter l’espace tel qu’ilsera créé à partir d’un p<strong>la</strong>n, comme le problèmede visibilité <strong>sur</strong> le change des grands qui n’avaitpas été identifié <strong>sur</strong> les p<strong>la</strong>ns.Enfin, le caractère informel de l’association desusagers, s’il a permis un dialogue très itératif,a peut-être conduit les acteurs du projet à desincompréhensions mutuelles, en particulier parrapport aux effets du puits canadien <strong>sur</strong> <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>tionthermique du bâtiment. Le déca<strong>la</strong>ge entrel’ambiance thermique réelle et les attentes desusagers est source de tensions avec <strong>la</strong> maîtrised’ouvrage et d’œuvre. L’absence de formalisationdes échanges a permis le développement de récitscontradictoires par les différents acteurs.Peut-être <strong>la</strong> présence dans le projet d’un médiateurindépendant (animateur de concertationpar exemple) aurait pu constituer des passerellesentre les manières vraisemb<strong>la</strong>blement différentesqu’avaient les parties prenantes d’exprimer leurssouhaits et leur vision du projet.Pour les aspects thermiques, un zonage desambiances thermiques propres à certains espacesou des températures de consigne auraient égalementpu être envisagés à l’étape de <strong>la</strong> programmation,de manière à guider <strong>la</strong> conception.– 15 –


2/ Les usagers, acteurs de l’usage ?Information et formationConsidérant que les systèmes techniques mis enp<strong>la</strong>ce (un puits canadien et des convecteurs électriquespour l’appoint de chaleur) étaient d’unusage simple, <strong>la</strong> maitrise d’œuvre et <strong>la</strong> maitrised’ouvrage n’ont pas donné d’instructions spécifiquesaux usagers. La directrice avait compris qu’ilne fal<strong>la</strong>it allumer les radiateurs que de manière trèsmarginale pendant les périodes de grand froid, cequi peut expliquer que pendant <strong>la</strong> première annéede fonctionnement, quand les usagers se sontp<strong>la</strong>ints du froid en novembre, l’architecte est venuà <strong>la</strong> crèche pour y trouver les radiateurs éteints.Une formation à destination des usagers au sujetdes principes thermiques du bâtiment a été envisagéemais elle n’a finalement pas été réalisée. L’architectes’est rendu ponctuellement à <strong>la</strong> crèche eta fourni aux usagers des explications de manièreinformelle.Les usagers ont tenté de respecter <strong>la</strong> recommandationde l’architecte, qui conseil<strong>la</strong>it de ne pas ouvrirles fenêtres afin de garantir le bon fonctionnementdu puits canadien, mais ils y ont finalementdérogé, préférant ventiler dans les espaces soumisà des températures élevées. D’après <strong>la</strong> directrice,les usagers ont par ailleurs peine à accepter le faitque les convecteurs électriques doivent être réglésindividuellement alors qu’ils disposent souventchez eux d’un dispositif régu<strong>la</strong>nt automatiquement<strong>la</strong> température de leur habitation. L’adéquationentre le souhait de simplicité porté par <strong>la</strong>maîtrise d’ouvrage et d’œuvre et <strong>la</strong> qualité d’usageperçue par les usagers n’est donc que partielle.Pédagogie et sensibilisation des usagers auxenjeux environnementauxL’élue rencontrée porte un regard distancié <strong>sur</strong>les dispositifs techniques visant à <strong>la</strong> réalisationd’économies d’énergie. Consciente que lesperformances réelles sont rarement au niveau decelles qui ont été annoncées, elle indique que <strong>la</strong>programmation de tels dispositifs est souvent,avant tout, un moyen d’obtenir des subventions.Modifications de l’espace et appropriationsDu fait du besoin d’espaces cloisonnés pour desactivités en petits groupes, des activités pédagogiquessont réalisées dans des espaces qui n’ontpas été conçu à cet effet.Les usagers ont su adapter leur organisation afinde tirer le meilleur parti des espaces disponibles,comme l’illustre <strong>la</strong> réalisation de l’activité jardinagedans l’accueil-vestiaire des « grands » afinque <strong>la</strong> femme de ménage puisse nettoyer pendantque les enfants prennent leur repas dans <strong>la</strong> salle dejeux (cf. p.11).La régu<strong>la</strong>tion thermique pourrait certainementêtre améliorée par des modifications mineuresnécessitant l’intervention ponctuelle d’un agenttechnique d’une entreprise (pose d’occultations<strong>sur</strong> les baies zénithales qui n’en sont pas équipéespar exemple). Pour les acteurs, accepter l’apportde modifications pourrait cependant être problématique,car interprété par les autres partiesprenantes comme une reconnaissance implicitede leur responsabilité dans l’émergence de situationsd’usage conflictuelles.– 16 –


3/ L’espace perçu et vécu par les usagersSurveil<strong>la</strong>nce et sécuritéLes fenêtres de <strong>la</strong> façade Ouest, en vis-à-vis avecdes immeubles, ont été opacifiées. À l’origine deces décisions se trouvent des préoccupations re<strong>la</strong>tivesà l’intimité des employés et des enfants, ainsiqu’à <strong>la</strong> sécurité de ces derniers.Le rapport au confort, à l’esthétique et à l’étatdes lieuxL’adjointe au maire à l’action sociale et <strong>la</strong> directricecraignent que <strong>la</strong> hauteur des salles, qui estun facteur d’agrément pour les adultes, ne soit unfacteur anxiogène pour les enfants.Les critiques que <strong>la</strong> directrice de <strong>la</strong> crèche adresseà des espaces particuliers ne sont pas incompatiblesavec une bonne impression générale. Leconfort re<strong>la</strong>tif au fait de travailler dans un lieuplus spacieux et plus lumineux, rénové, à l’esthétiquesoignée, joue un rôle non négligeable.Vue <strong>sur</strong> <strong>la</strong> façade Sud de <strong>la</strong> crèche avec <strong>la</strong> prise d’air du puits canadien / Photo Jérôme Lap<strong>la</strong>ne– 17 –


Profil développement durableLe tableau suivant établit un profil du projet selon les trois dimensions du développement durable : environnementale, sociale etéconomique. Chaque dimension est structurée en objectifs et sous-objectifs. Cette grille est inspirée du programme de rechercheeuropéen LENSE et adaptée pour <strong>la</strong> recherche BATEX.Pour chaque item, <strong>la</strong> colonne ‘mise en œuvre’ indique les outils et les moyens utilisés pour traiter cet objectif et <strong>la</strong> colonne ‘observations’regroupe les remarques d’<strong>Ekopolis</strong>.DIMENSION ENVIRONNEMENTALEObjectif Mise en œuvre ObservationsLutte contre le dérèglement climatiqueDiminuer les émissions de gaz à effetde serre des bâtiments et liées auxdép<strong>la</strong>cementsLe projet n'a pas fait l'objet d'une analyse en cycle de vie mais il meten œuvre des solutions faiblement émissives en gaz à effets de serrecomme le bois.Diminuer <strong>la</strong> consommation d’énergietotale des bâtiments et liée auxdép<strong>la</strong>cementsLe bâtiment est fortement isolé pour diminuer sa consommationd'énergie, et <strong>la</strong> conservation des murs d'origine contribue àminimiser l'énergie grise du projet. Il est équipé d'un puits canadienet d'une venti<strong>la</strong>tion double-flux. Des sondes ont été posées afind’effectuer un suivi de l’action du puits canadien.L’étanchéité à l'air a été prévue maispas contrôlée, <strong>la</strong> performance de <strong>la</strong>venti<strong>la</strong>tion double-flux n’est doncprobablement pas optimale.Seuls des calculs conventionnels ont étéétablis.Employer des énergies renouve<strong>la</strong>bles La toiture présente des rampantsparfaitement orientés pour pouvoiraccueillir ultérieurement des panneauxso<strong>la</strong>ires.Lutter contre <strong>la</strong> destruction de <strong>la</strong> couched’ozone stratosphériqueLimiter <strong>la</strong> formation locale d’ozonetroposphériqueDéveloppement de <strong>la</strong> biodiversitéRéduire les sources d’eutrophisationIntégrer le site dans une logique decontinuité écologique (faune et flore)Revaloriser les territoires à faible valeurécologique (faune, flore, sols)Minimiser l’impact <strong>sur</strong> les sites devaleur écologiqueValoriser les espèces animales etvégétales indigènesDiversifier les essences– 18 –


Objectif Mise en œuvre ObservationsUtilisation raisonnée des ressources et réduction des déchetsAs<strong>sur</strong>er <strong>la</strong> pérennité et minimiser lesimpacts en cycle de vie des matériaux etéquipements, notamment par les choixconstructifsFavoriser les matériaux locaux, dequalité, gérés durablementMinimiser <strong>la</strong> production de déchetsnon dangereux pendant les phases dechantier et de fonctionnementMinimiser <strong>la</strong> production de déchets àrisques pendant les phases de chantieret de fonctionnementGérer <strong>la</strong> ressource eau (potable,pluviale, usées)Réutiliser des constructions existantesAnticiper <strong>la</strong> mutabilité du tissu urbain,des parcelles et des constructionsRéutiliser des sites déjà urbanisés etlimiter l’étalement urbainDécontaminer les terrains polluésGestion de l’environnement et des risquesLimiter les impacts environnementauxliés à l’organisation et à <strong>la</strong> gestionPrendre en compte les risquesclimatiques locauxPrendre en compte les risquesgéophysiques locauxIdentifier les risques technologiquesLes matériaux du bâtiment d'origine ont été récupérés.Le projet donne une <strong>la</strong>rge p<strong>la</strong>ce au matériau bois non traité.L'enveloppe et les cloisons du bâtiment d'origine ont été conservéeset réemployées <strong>sur</strong> p<strong>la</strong>ce.Le bâtiment d'origine est entièrement conservé.– 19 –


DIMENSION SOCIALEObjectif Mise en œuvre ObservationsImpacts sociaux et spatiauxFavoriser <strong>la</strong> mixité fonctionnelle,sociale, intergénérationnelle, culturelleContribuer à l'insertion sociale parl'emploiLimiter les nuisances pour les riverainsConcevoir le projet en harmonie avecson contexte (bâti existant, espacespublics, milieux naturels)Le projet d’extension a permis de maintenir l’emp<strong>la</strong>cement etl’activité de <strong>la</strong> crèche pendant les travaux.Diversification des dép<strong>la</strong>cements et mobilité accrueGarantir l'accessibilité piétonne etaméliorer les liaisons piétonnesFaciliter l'accessibilité en vélo etaméliorer l'offre de pistes cyc<strong>la</strong>blesFaciliter l'accès en transports encommun (ferroviaires, routiers,covoiturage et autopartage)Faciliter l'accès au bâtiment pour lespersonnes handicapéesQualités d’usagePrendre en compte les besoins, moyenset pratiques des usagers dans <strong>la</strong>programmation et <strong>la</strong> conceptionPrendre en compte les <strong>retour</strong>s desusagers pour faire évoluer le bâtimentet son fonctionnementProposer des dispositifs techniquesgérables par les usagers et dispenserdes formations à leur utilisationFaciliter <strong>la</strong> transmission desconnaissances techniques entreusagersSensibiliser les usagers aux enjeux dudéveloppement durable et encouragerles comportements socialementresponsablesLa directrice et son adjoint ainsi que le maire-adjoint délégué à<strong>la</strong> petite enfance ont été associés à l'aménagement des espacesintérieurs pendant les études et le chantier.Des fenêtres ont été opacifiées et des portillons installés pour<strong>la</strong> sécurité des enfants.Tous les dispositifs sont contrô<strong>la</strong>bles manuellement.Les usagers regrettent de ne pas disposerd'un dispositif de commande unique pour lesradiateurs.Les principes de fonctionnement du bâtimentne semblent pas avoir été appropriés par lesusagers.– 20 –


Objectif Mise en œuvre ObservationsConfort d’ambianceAs<strong>sur</strong>er le confort lumineux etprivilégier <strong>la</strong> lumière naturelleAs<strong>sur</strong>er le confort thermique tout aulong de l'annéeAs<strong>sur</strong>er le confort acoustiqueAs<strong>sur</strong>er le confort tactileAs<strong>sur</strong>er le confort olfactifHygiène et santé des usagersAs<strong>sur</strong>er <strong>la</strong> qualité de l'air intérieurPrendre en compte <strong>la</strong> toxicité dans lesespaces d'usage (produits d'entretien,risques bactériens et chimiques liés àl'eau)Prendre en compte les aspects sanitairesliés aux espaces extérieurs végétalisés(pollens allergènes, pesticides,compostage)La quantité de lumière naturelle dans l'extension du bâtimentest très nettement supérieure à celle disponible dans les locauxd'origine.Pas de simu<strong>la</strong>tion thermique.Forte iso<strong>la</strong>tion du bâtiment.Une étude acoustique a été menée après livraison et des bafflesont été posés afin de minimiser les nuisances engendrées par<strong>la</strong> hauteur des pièces dans l'extension en diminuant le tempsde réverbération.Le bâtiment est équipé d'une venti<strong>la</strong>tion double-flux qui peutpermettre de filtrer l'air extérieur.L’absence de stores, pour des raisons de budget,<strong>sur</strong> certaines baies vitrées dans les espacesexposés au Sud provoque des phénomènesd’éblouissement.Les espaces éc<strong>la</strong>irés uniquement en secondjour sont jugés sombres par <strong>la</strong> directrice.En période de chaleur, des températuresélevées dans les espaces exposés au Sudsont rapportés par les usagers. L’architectea pu observer que le bâtiment permettaitde conserver une température intérieureinférieure de 5° à celle extérieure en périodetrès chaude. La température des espaces varienettement selon leur exposition.La salle des change des «moyens» est ventiléepar <strong>la</strong> venti<strong>la</strong>tion double flux sans douteinsuffisamment car les odeurs se répandentdans les salles attenantes.Les filtres de <strong>la</strong> venti<strong>la</strong>tion double-flux doiventêtre changés régulièrement et il faudra vérifierqu'une éventuelle condensation ne s'accumulepas dans le puits canadien.Protection des biens et des personnesAs<strong>sur</strong>er <strong>la</strong> protection des biens et despersonnes (risques humains : vols,agressions)As<strong>sur</strong>er <strong>la</strong> protection des biens etdes personnes (risques du bâtiment :incendies, chute d’éléments de façade)Prendre en compte les règles de sécuritédes ouvrages (Catastrophes naturelles :risques telluriques, climatiques,incendies)As<strong>sur</strong>er <strong>la</strong> sécurité <strong>sur</strong> le chantierL’entrée principale du bâtiment est protégée par un digicode.– 21 –


DIMENSION ÉCONOMIQUEObjectif Mise en œuvre ObservationsMaîtrise budgétaire de l’opérationConcilier le respect du programme, dubudget et des dé<strong>la</strong>isAdapter <strong>la</strong> gestion et les moyens auxobjectifs du projetOptimiser les coûts de constructionOptimiser l’utilisation du foncierRecourir aux possibilités decofinancement et de subventionnementLa réalisation respecte le programme et les ambitionsenvironnementales du projet dans le budget initialement prévu.L’opération a été menée selon les exigences de <strong>la</strong> loi MOP.La Ville du Mesnil-le-Roi a as<strong>sur</strong>é en interne <strong>la</strong> maîtrise d’ouvrage duprojet. Une étude thermique préa<strong>la</strong>ble a été réalisée à titre gratuitpar l’association Energies Solidaires, dans le cadre d’un partenariatentre celle-ci et le Conseil général des Yvelines.La conservation des bâtiments existants et <strong>la</strong> réutilisation denombreuses cloisons ont permis de limiter les coûts.L'achat d'une parcelle attenante a permis de réaliser l'extensionsans diminuer l'espace du jardin et de créer un parking.Le projet a été subventionné par le Conseil général des Yvelinesdans le cadre du Fonds éco-départemental environnement etinnovation (FEDEI).Optimisation des investissements <strong>sur</strong> <strong>la</strong> durée de vie du bâtimentSélectionner <strong>la</strong> maîtrise d’œuvre et lesentreprises <strong>sur</strong> des critères favorisant <strong>la</strong>qualité et <strong>la</strong> pérennité du projetAnticiper et optimiser les coûts defonctionnement du bâtimentAdopter un mode d’exploitation adaptéau bâtiment et à ses usagesPrévoir des espaces partagés etmultifonctionnelsPrévoir l’adaptabilité de <strong>la</strong> construction,<strong>la</strong> flexibilité des espaces, l’évolutivité del’enveloppe, et <strong>la</strong> déconstructibilitéAs<strong>sur</strong>er un suivi régulier des coûts defonctionnementLes critères de jugement du marché de maîtrise d’œuvre étaient lessuivants :- taux de rémunération (50% de <strong>la</strong> note) ;- valeur technique de l’offre, dont performances en matière deprotection de l’environnement et économie d’énergie (30%) ;- calendrier prévisionnel (20%).Plusieurs scénarii d’équipements énergétiques ont été envisagés(panneaux so<strong>la</strong>ires photovoltaïques, pompe à chaleur) quipourront être mis en p<strong>la</strong>ce par <strong>la</strong> suite (toitures bien orientées pourdes panneaux so<strong>la</strong>ires).Les systèmes techniques et les matériaux ont été choisis pour leurfacilité d’entretien. L’entretien du bois en façades est plus exigeantque celui d’autres matériaux mais il reste réalisable en régie.Les travaux courants d'entretien et de maintenance sont réalisés par<strong>la</strong> Ville.Les cloisons légères rendent possible une reconfiguration del'espace intérieur sans modification de l'enveloppe.Pas d’étude du coût global, mais le coûtd’entretien du bois en façades a étéanticipé.Évaluation des impacts indirectsContribuer au développementéconomique localContribuer à l’attractivité résidentielledu territoireL'extension de <strong>la</strong> crèche a été calculée de manière à ne pas nuire aumarché privé de <strong>la</strong> commune (assistantes maternelles).L'extension répond à l'augmentation de <strong>la</strong> demande de p<strong>la</strong>ces encrèche dans <strong>la</strong> commune.La crèche emploie quinze personnes.– 22 –


AnnexesListe des entretiens> Visite du site avec Marc Demeure, maire, Nadia Fauvel, maire-adjointe à l’action sociale, Chantal Chadeau, directrice générale desservices, mairie du Mesnil-le-Roi et Jérôme Lap<strong>la</strong>ne, architecte, le 24/03/2011> Entretien avec Jérôme Lap<strong>la</strong>ne, architecte, le 24/03/2011> Entretien avec Marc Demeure, maire, et Chantal Chadeau, directrice générale des services, Mairie du Mesnil-le-Roi, le 24/03/2011> Entretien avec M. Benoiston, Boreal, entreprise chauffage et venti<strong>la</strong>tion, le 05/12/2011> Entretien avec Anne-Marie Jalibert, directrice de <strong>la</strong> crèche Ag<strong>la</strong>e et Nadia Fauvel, maire-adjointe à l’action sociale, le 10/01/2012> Entretien avec Chantal Chadeau, directrice générale des services, et Édouard Ruiz, responsable du service technique bâtiment, mairiedu Mesnil-le-Roi, le 24/01/2012Nous souhaitions réunir les témoignages de plusieurs usagers mais n’avons pu rencontrer que <strong>la</strong> directrice.LISTE DES DOCUMENTSLes documents réunis par <strong>Ekopolis</strong> au cours de l’analyse sont archivés. Dans le but de diffuser les expériences de projets, cesdocuments sont centralisés et téléchargeables <strong>sur</strong> le site www.ekopolis.fr, en accès libre pour certains, restreint pour d’autres,selon <strong>la</strong> confidentialité voulue par leurs auteurs.> Maire du Mesnil-de-Roi, programme. décembre 2007, 10 p. En accès libre> Énergies Solidaires, information énergétique phase APS, 19 p. En accès libre> Jérôme Lap<strong>la</strong>ne, dossier de demande de financement FEDEI, septembre 2008, 19 p. En accès libre> Jérôme Lap<strong>la</strong>ne, dossier de pièces graphiques En accès libre> Coretude, étude thermique, octobre 2008, 52 p. En accès libre– 23 –


Fiche techniqueCRÈCHE AGLAÉProgramme : Augmentation de <strong>la</strong> capacité d’accueil de <strong>la</strong>crèche Ag<strong>la</strong>é de 37 à 62 litsType d’intervention : réhabilitation et extensionModalité de choix de <strong>la</strong> MOE : concoursAdresse : 12 rue Aristide Briand 78600 Le Mesnil le RoiNombre d’habitants dans <strong>la</strong> commune : 6 421 (INSEE 2009)INTERVENANTSMaître d’ouvrage : Mairie du Mesnil-le-RoiArchitecte : Jérôme Lap<strong>la</strong>neBET thermique : CoretudeBET géotechnique : Baudril<strong>la</strong>rd consultantsEntreprise lot iso<strong>la</strong>tion-p<strong>la</strong>trerie : Zanier S.A.Entreprise lot chauffage-venti<strong>la</strong>tion : BorealMatériauxStructure et façades d’origine : préfabriqué métalliqueNouvelles structure : boisIso<strong>la</strong>tion : ouate de cellulose insufflée (20 cm) + polyuréthane(5 cm) <strong>sur</strong> les murs conservésBardage : Doug<strong>la</strong>s purgé d’aubier sans traitementToiture : zincÉquipements techniquesChauffage : radiateurs électriques (Noirot R21)Venti<strong>la</strong>tion : double flux (Aldes DFE3000) + puits canadienSubventionsCNAF 393 500 €CAFY 282 750 €Conseil général des Yvelines 412 500 €Région Île-de-France 217 500 €Enveloppe financière constatée en € TTC(hors mobilier)Honoraires 155 428 8,7 %Construction 1 354 748 76,3 %Divers 124 319 7,0 %Aménagements extérieurs 142 141 8,0 %Total 1 776 636 100,0%COÛTs TRAVAUX CONSTATÉS en € TTCGros-œuvre 153 344 13,8 %Charpente bois et couverture zinc 405 760 36,4 %Menuiseries extérieures 120 476 10,8 %Plâtre iso<strong>la</strong>tion cloisons 206 213 18,5 %Peinture 67 368 6,0 %Plomberie 32 956 3,0 %Chauffage venti<strong>la</strong>tion 70 350 6,3 %Courant faibles et forts 58 613 5,3 %Total 1 115 080 100,0 %CalendrierConstruction : 1983Première extension : 2003Études : janvier à octobre 2008Chantier : janvier à décembre 2009Livraison : février 2010SURFACESHON : 832 m²ekopolisRédaction : Gautier Jacquemain et Clément Rigot (URCAUE IDF) avec <strong>la</strong> participationde Christelle Berger (CAUE 78)Graphisme : CHEERIContact : contact@urcaue-idf.frRetrouvez cette fiche <strong>sur</strong> : www.urcaue-idf.fr et www.ekopolis.frCette œuvre est diffusée selon les termes de <strong>la</strong> licence Creative Commons(contrat paternité - pas d’utilisation commerciale – pas de modification)– 24 –

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