« Le réel est tout près de vous. La réalité est en ce qui est —c'est cela sa beauté. Tout mouvement de l'esprit, positif ounégatif, est une expérience, laquelle en fait, renforce le moi.L'état de création n'est pas du tout dans le champ d'expériencedu moi, car la création n'est pas un produit de l'intellect, n'estpas du monde de la pensée, n'est pas une projection de l'esprit,mais est au-delà de toute expérience. »C<strong>et</strong> état créatif signifie état neuf, état non souillé par l'esprit. Il signifieque nos murs, servant à la fois de remparts contre la réalité <strong>et</strong> desoutiens, s'écroulent sous la poussée lumineuse. Il ne s'agit pas dedétruire nos murs psychologiques <strong>et</strong> spirituels, ni de tenter de réduirenotre moi au silence, notre mémoire <strong>et</strong> notre pensée à néant. C'est lechemin suivi par de nombreux adeptes à la réalisation, mais on n'arrachepas le moi par la force. Une quête spirituelle procédant ainsi seheurterait sans cesse aux éléments indestructibles de la volonté. A peinearrachés, ils resurgiraient plus puissants. C'est uniquement la pousséelumineuse de la réalité vécue avec « simplicité » qui découvre en nousl'état paisible, le vide créatif. C'est la mort à ce que nous appelons la viequi est le passage de la réalité. Au delà, le temps, l'espace, le moi <strong>et</strong> laperception ont subi la désintégration spirituelle.« Il y a un hiatus entre ce que je suis <strong>et</strong> ce que je devrais être, <strong>et</strong>nous essayons constamment de j<strong>et</strong>er un pont entre les deux.C'est cela notre créativité. Qu'arriverait-il si l'idée n'existaitpas ? D'un seul coup vous auriez éliminé l'intervalle. Vousseriez ce que vous êtes. » « Se connaître tel que l'on est exigeune extraordinaire rapidité de pensée, car ce qui est subit deperpétuels changements, <strong>et</strong> si l'esprit adhère à c<strong>et</strong>te course ilne doit évidemment pas commencer par s'attacher, par se fixerà un dogme ou à une croyance. » « L'état créatif est discontinu;il est neuf d'instant en instant; c'est un mouvement en lequel lemoi, le mien, n'est pas là, en lequel la pensée n'est pas fixée surun but à atteindre, une réussite, un mobile, une ambition. Enc<strong>et</strong> état seul est la réalité, le créateur de toute chose. Mais c<strong>et</strong>état ne peut être conçu ou imaginé, formulé ou copié; on nepeut l'atteindre par aucun système, aucune philosophie,aucune discipline; au contraire, il ne naît que parcompréhension du processus total de nous-mêmes. »
Le devenir est la principale infirmité de l'homme, l'obstacle qui le situ<strong>et</strong>oujours par rapport au passé. Il passe ainsi <strong>son</strong> existence entre le passé<strong>et</strong> le futur qui se rejoignent sans qu'il vive le présent immédiat. Il y aparfois quelques exceptions, quelques secondes d'extase pendantlesquelles l'homme, dans l'amour ou la création artistique, échappe autemps <strong>et</strong> vit un présent immédiat, mais elles <strong>son</strong>t extrêmement rares.Nous sommes toujours pri<strong>son</strong>niers de notre mémoire affective qui nousr<strong>et</strong>ranche de la réalité <strong>et</strong> coupe toute communication avec le monde.« Une nouvelle pensée, un nouveau sentiment ne se produisentque lorsque l'esprit n'est pas pris dans le fil<strong>et</strong> de la mémoire.vous comprenez une chose complètement, c'est-à-dire si vousvoyez complètement la vérité d'une chose, cela ne comporteaucune mémoire. »C'est en observant <strong>et</strong> en devenant conscient de nos mécanismes internesque nous pouvons saisir la différence entre le temporel qui nous paralyse<strong>et</strong> l'intemporel, libre de la mémoire <strong>et</strong> du temps.« Observez-vous <strong>et</strong> vous verrez qu'il y a un intervalle entredeux pensées, entre deux émotions. Dans ce hiatus qui n'estpas le produit de la mémoire il y a une extraordinaire libertépar rapport au moi <strong>et</strong> au mien <strong>et</strong> c<strong>et</strong> intervalle estintemporel. » « Examinez-vous sans identification, sanscomparai<strong>son</strong>s, sans condamnation, sans justification, observezsimplement <strong>et</strong> vous verrez une chose extraordinaire seproduire : non seulement vous m<strong>et</strong>tez fin à une activité qui estinconsciente (<strong>et</strong> la plupart de nos activités le <strong>son</strong>t) mais vousdevenez conscient des mobiles de c<strong>et</strong>te action, sans enquête,sans analyse. »Une autre difficulté, imposée elle aussi par la pensée, est l'impressionque nous avons sans cesse de la nécessité de choisir. La volonté deparvenir à un état de libération, nous l'avons vu, mène à l'illusion. Lechoix, lui, engendre le conflit.« C'est lorsque mon esprit est confus que je choisis; s'il n'y apas de confusion, il n'y a pas de choix. Une per<strong>son</strong>ne simple <strong>et</strong>claire ne choisit pas entre faire ceci ou cela : ce qui est, est. Uneaction basée sur une idée est évidemment issue d'un choix; une
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