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Découverte - Audrey Labeau prend son envol

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DÉCOUVERTE<strong>Audrey</strong> <strong>Labeau</strong> prêteà <strong>prend</strong>re <strong>son</strong> <strong>envol</strong>À 23 ans, la pensionnaire de l’Insep disputera ses premiers JeuxOlympiques cet été, à Pékin. L’ancienne spécialiste en acrosport,reconvertie plongeuse de haut vol depuis sept ans, visera uneplace en finale pour <strong>prend</strong>re ses marques en vue des Jeux deLondres en 2012.44 #103Natationmagazine


En cette fin du mois de mai, à l’Insep,les nageurs et nageuses du groupede Jean-Lionel Rey, Hanna Shcherba-Lorgeril en tête, en terminent avecleur entraînement dans le bassin ChristineCaron. Les Jeux Olympiques approchent àgrands pas et la sprinteuse de Clichy, qualifiéepour le relais 4x100 m nage libre, estrentrée dans sa période intensive de travail.Plus au sec, derrière les plots de départ,<strong>Audrey</strong> <strong>Labeau</strong> affine elle aussi sa préparation.Tout juste rentrée d’une tournée auxEtats-Unis, la plongeuse, spécialiste de hautvol, multiplie les vrilles sur le trampolinesous le regard avisé de <strong>son</strong> entraîneur GillesEmptoz-Lacôte. Pas de quoi faire perdrepour autant la tête à la jeune femme de 23ans qui participera cet été à ses premiersJO. À quelques semaines de <strong>son</strong> départpour la Chine, la native de Saint-Germainen-Layepoursuit, entre l’Insep et le stadenautique Maurice-Thorez de Montreuil, lamise au point de ses deux nouveaux plongeons: un triple saut et demi avant carpé etun double saut périlleux arrière avec unevrille et demi. Deux rotations qui, elle l’espère,lui permettront de <strong>prend</strong>re <strong>son</strong> <strong>envol</strong> àPékin les 20 et 21 août prochain. “Je travailledur depuis plusieurs mois et je ne mevois pas aller aux Jeux juste pour y participer”,annonce celle qui rêve de <strong>prend</strong>re partà la finale pour ses premiers pas aquatiquesdans le monde olympique. Une ambitionlégitime eu égard au potentiel de lachampionne de France 2005 au tremplin de10 m, même si elle se charge elle-même deredescendre sur terre. “Mon premier objectifest d’atteindre les 320 points, reconnaîtcelle dont le record culmine pour l’instant à298 unités. Dès lors, tout serait possible.Mais j’ai aussi conscience que ma présenceen finale relèverait de l’exploit car le plongeonest un sport d’expérience avant tout.”Et comme le confirme Gilles Emptoz-Lacôte,<strong>Audrey</strong> <strong>Labeau</strong> est “loin d’être arrivée àmaturité”.Normal après tout. La sociétaire de la VGASaint-Maur est encore une néophyte dans lemilieu du plongeon. Si elle enchaîne lesrotations depuis <strong>son</strong> plus jeune âge, c’estsur les praticables d’acrosport, sa disciplinede prédilection, que la jeune femme s’estd’abord illustrée à la fin des années 1990.Fille d’une spécialiste de gymnastique acrobatiqueet d’un père entraîneur de trampoline,<strong>Audrey</strong> <strong>Labeau</strong> allait déjà se faire unnom en collectionnant les titres de championnede France et les places d’honneurdans les grandes compétitions internationales(7 e aux championnats du monde,6 e aux championnats d’Europe) en trio féminin.“Mais à la fin de l’année 2000, une demes partenaires a décidé de <strong>prend</strong>re saretraite et je ne me voyais pas repartir dezéro dans une autre formation, explique-telle.Au cours d’un de mes stages à Antibes,j’avais côtoyé l’équipe de France de plongeonqui se préparait pour les Jeux deSydney et l’entraîneur de l’époque,Monsieur Bernard Pierre, m’avait dit quej’avais, selon lui, les qualités pour être unebonne plongeuse. Du coup, je me suis laisséetenter alors que je ne connaissais rien.”En septembre 2001, âgée de 16 ans, lalycéenne rejoint l’Insep et se dirige vers lehaut vol, la discipline la plus spectaculairedu plongeon. “Mon petit gabarit (1,59 mpour 49 kg aujourd’hui, Ndlr) est un atoutpour le 10 m, surtout lors de l’entrée dans“Je travaille dur depuisplusieurs mois et je ne mevois pas aller aux Jeuxjuste pour y participer.”l’eau, et mon passé gymnique me permetaussi d’être à l’aise sur les départs en équilibre”,souligne-t-elle pour justifier ce choixaudacieux eu égard à la peur qu’inspire ladiscipline aux plongeurs en herbe. “Encorefallait-il qu’elle arrive à transférer correctementtoutes ses qualités, note GillesEmptoz-Lacôte, qui a vu arriver la jeunefemme à Vincennes alors que lui-même enterminait avec sa carrière. Beaucoup d’anciens« gyms » ont essayé de se reconvertirau plongeon mais la mayonnaise a rarementpris.” <strong>Audrey</strong> <strong>Labeau</strong>, elle, a rapidementtrouvé la bonne recette. “Pourquoicela a marché pour elle ? fait mine de s’interrogerl’entraîneur national. Parce quec’est une travailleuse, une dure au mal. Ellea le goût de l’effort dans les gênes, elle nelâche rien. Dès <strong>son</strong> arrivée, elle n’a pashésité à passer des heures et des heures àla piscine pour assimiler les subtilités denotre discipline.” Résultat, deux ans aprèsses premiers sauts, <strong>Audrey</strong> <strong>Labeau</strong> participeaux championnats d’Europe juniors en2003 avant de remporter le titre nationalseniors en 2005 et de <strong>prend</strong>re cette mêmeannée une 24 e place encourageante auxchampionnats du monde seniors. “La sai<strong>son</strong>2005 a été pour moi un déclic,convient-elle. J’ai participé à des Grand PrixFina pour la première fois, j’ai pu me mesurerà l’élite internationale… Ces différentesexpériences m’ont donné encore plus d’ambition.”Avec déjà à l’époque les JeuxOlympiques de Pékin en ligne de mire. “J’ypense même depuis 2002”, souffle-t-elle.Son ticket pour Pékin, <strong>Audrey</strong> <strong>Labeau</strong> estallée le chercher en février dernier lors de ladeuxième étape de la Coupe du monde de…Pékin. Huitième, avec un nouveau recordper<strong>son</strong>nel à l’époque (295,35 points) malgréune vilaine grippe qui l’avait clouée au litla veille de la compétition, la voltigeuse apourtant dû patienter plusieurs semainesavant que le CIO, soucieux de limiter lesdélégations aux Jeux, ne valide officiellement<strong>son</strong> billet. Une épreuve supplémentairepour l’étudiante en Staps qui a laissé<strong>son</strong> ami, l’escrimeur Cyril Verbrackel, membrede l’équipe de France de sabre, seul àVincennes afin de s’exiler trois mois seuleen Chine en 2007 pour s’entraîner au côtédes plongeuses locales. Si ses efforts n’ontpas encore porté ses fruits, comme enatteste sa 12 e place aux championnatsd’Europe d’Eindhoven au printemps dernier,l’aîné de la famille <strong>Labeau</strong> - <strong>son</strong> frèrePierrick, de deux ans <strong>son</strong> cadet, s’illustredans la cascade à cheval - se projette déjàvers l’avenir. “Les Jeux de Pékin pourraientêtre une rampe de lancement idéale pourmoi, confesse celle qui avoue avoir été“boostée” par l’arrivée de Claire Febvay àl’Insep en 2006. Forte de cette premièreexpérience et avec encore plus d’entraînement,j’espère être à mon meilleur niveauaux JO de Londres.” Une perspective àlaquelle adhère <strong>son</strong> coach. “La plupart desfilles ont entre 15 et 20 ans de pratique derrièreelles et malgré <strong>son</strong> bagage gymniqueimportant, <strong>Audrey</strong> manque forcémentencore un peu de métier, soutient GillesEmptoz-Lacôte. Mais vu <strong>son</strong> investissement,je pense qu’elle pourra passer un cap d’ici2012.” La petite voltigeuse au caractèrebien trempé attend désormais de <strong>prend</strong>redéfinitivement <strong>son</strong> <strong>envol</strong>.Frédéric RagotPhotos : Abaca/N. Gouhier45 #103Natationmagazine

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