rapport d'activités 2008 - Mudam

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Ayant pris mes nouvelles fonctions il y a quelques semaines
seulement, je ne peux que saluer, à la vue du
présent rapport d’activités pour l’année 2008, l’intense
et foisonnante activité du Mudam sous la direction
de Marie-Claude Beaud. Ma prédécesseure a réussi à
installer cette institution sur la scène internationale et
régionale par un programme de préfiguration original
et varié (2000-2006), une ouverture très remarquée
(exposition Eldorado en juillet 2006) et un peu plus
de deux ans de programmation artistique et d’enrichissement
de la Collection dont les pages suivantes
rendent compte. En tant que directeur artistique du
Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain durant
toute cette période, j’ai eu la chance de pouvoir
suivre ces développements et d’en apprécier toute la
portée. J’ajouterais que ce travail a été réalisé avec
une jeune équipe passionnée et compétente, qui a su
fournir tous les efforts nécessaires et faire preuve de
beaucoup d’imagination même dans les situations les
plus difficiles.
C’est donc cet héritage, à la fois historique, artistique
et humain, qui m’a été confié et j’entends poursuivre le
développement futur du Mudam en m’appuyant sur ce
fondement. En effet, un musée se fait dans le temps,
et trouve sa richesse et son envergure à travers des
choix qui se superposent sans s’effacer mutuellement
à travers les époques. Toutefois, il est vrai que Mudam
est un jeune musée encore et qu’il n’en est qu’au tout
début de son histoire.
Ainsi, l’année 2009 verra la réalisation du programme
artistique et des projets prévus et déjà amorcés sous
l’ancienne direction. Cependant, les orientations nouvelles,
surtout dans les domaines de la communication,
de l’insertion dans le paysage culturel régional et
dans le rythme des activités, seront progressivement
mises en place. Il est, en effet, indispensable d’inscrire
les activités du Mudam avec une vision à moyen
et à long terme et donc de consolider aussi bien son
assise financière que ses relations avec les différents
publics – grand-ducaux, régionaux et internationaux –
tout en restant une référence pour les artistes et les
professionnels du monde de l’art contemporain international.
Certes, l’année 2009 s’annonçant sombre de
plusieurs points de vue ne semble pas, à priori, la plus
propice pour échafauder des plans pour le futur, mais
c’est ma conviction que l’offre culturelle à Luxembourg
et dans la Grande Région – à laquelle Mudam
participe au plus haut niveau – est susceptible d’être
un levier essentiel dans la construction de l’avenir de
nos concitoyens.
Ce n’est, en toute logique, qu’à partir de 2010 que les
orientations nouvelles se feront ressentir plus concrètement
: dores et déjà, il est envisagé de présenter les
œuvres de la Collection de manière à faire davantage
ressortir ses cohérences et ses lignes de force, tout en
ralentissant le rythme de leur exposition afin de créer
des liens plus solides entre elles et les publics qui fréquentent
le Mudam plus régulièrement. D’autres projets
sont, bien sûr, à l’étude (dans les têtes et dans
les cœurs de toute l’équipe), qu’ils soient tout à fait
réalistes ou (encore) utopiques, mais il reste une petite
année de travail pour continuer le chemin tracé et
aller à la découverte d’autres horizons.
Enrico Lunghi
Directeur général
Février 2009
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ÉDITORIAL