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Le médecin géneraliste et la douleur - 1 - Institut upsa de la douleur

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n°1Septembre2000<strong>Le</strong>mé<strong>de</strong>cing é n é r a l i s t e<strong>et</strong> <strong>la</strong> d o u l e u rD o s s i e rC’est avec grand p<strong>la</strong>isir que nous présentons c<strong>et</strong>te nouvelle revue publiée à l’initiative<strong>de</strong> l’<strong>Institut</strong> UPSA <strong>de</strong> <strong>la</strong> Douleur. Son but est avant tout <strong>de</strong> répondre aux besoins<strong>de</strong> formations maintes fois exprimés par le mé<strong>de</strong>cin généraliste. Son originalitésera aussi <strong>de</strong> lui faire partager ce que nous appelons l’esprit “réseau <strong>douleur</strong>”. Nous en découvrirons,au fil <strong>de</strong>s numéros, les grands principes : attention portée à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>inte douloureuse, approche globaledu ma<strong>la</strong><strong>de</strong>, c’est-à-dire pluridimensionnelle, envisageant tous les facteurs susceptibles d’amplifierou d’entr<strong>et</strong>enir <strong>la</strong> symptomatologie, souci <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s tableaux susceptibles d’évoluer vers<strong>la</strong> chronicité. La publication <strong>de</strong> <strong>la</strong> l<strong>et</strong>tre «<strong>Le</strong> mé<strong>de</strong>cin généraliste <strong>et</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>» s’impose donc entoute logique. Sa rédaction a été confiée au Dr Francine Hirszowski, mé<strong>de</strong>cin généraliste à Paris<strong>et</strong> membre du réseau «ville-hôpital, lutter contre <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>».L’esprit “réseau”, c’est aussi <strong>de</strong> savoir <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>vant ces tableaux qui nécessitent uneincontournable synthèse pluridisciplinaire. <strong>Le</strong> rôle central du mé<strong>de</strong>cin généraliste est <strong>de</strong> coordonnerles avis <strong>et</strong> veiller à <strong>la</strong> cohérence <strong>et</strong> à <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong>s propositions thérapeutiques.Depuis plus <strong>de</strong> 25 ans, l’esprit d’équipe pluridisciplinaire s’est développé dans les structures <strong>douleur</strong>.<strong>Le</strong> réseau, c’est aussi c<strong>et</strong> esprit d’équipe transféré à <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> ville.Dr François Boureau, Hôpital Saint-Antoine, ParisMembre du Comité <strong>de</strong> RédactionLa névralgie d’ArnoldUn diagnostic parfois trop facile, un traitement pas si simpleDr Maurice Bensignor, Clinique Viaud, NantesL e t t r e t r i m e s t r i e l l e é d i t é e p a r l ’ I n s t i t u t U P S A d e l a D o u l e u rIl est <strong>de</strong>s diagnostics qui p<strong>la</strong>isent plus que d’autres aux patients. La «névralgied’Arnold» est <strong>de</strong> ceux-là.◗ Tableau cliniqueSouvent post-traumatique, <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>intéresse <strong>la</strong> région occipitaled'un ou, plus rarement, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxcôtés. Elle irradie vers le vertex,parfois jusque dans <strong>la</strong> région orbitaire.Elle peut être permanenteavec <strong>de</strong>s é<strong>la</strong>ncements sur fond <strong>de</strong>brûlure, évoluer par crises, volontiersdéclenchées par <strong>de</strong>s mouvements<strong>de</strong> <strong>la</strong> tête <strong>et</strong> du cou ou êtrepulsatile, d'allure migraineuse.On r<strong>et</strong>rouve une hypoesthésieen regard <strong>de</strong> l'écaille <strong>de</strong> l'occipitalune fois sur <strong>de</strong>ux, souventaussi une allodynie <strong>et</strong>/ou unehyperpathie du cuir chevelu queles patients décrivent volontierscomme l'impression d'avoir“mal aux cheveux”, en particulierau passage du peigne ou <strong>de</strong> <strong>la</strong>brosse.◗ Paraclinique<strong>Le</strong> bi<strong>la</strong>n d'imagerie est en généralnormal en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> fréquenteslésions arthrosiques banales qu'ilest difficile <strong>de</strong> rattacher aveccertitu<strong>de</strong> à <strong>la</strong> symptomatologiec l i n i q u e .


<strong>Le</strong> mé<strong>de</strong>cin généraliste<strong>et</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>◗ AnatomieNé du 2 ème ganglion cervical situéen avant <strong>de</strong> l'articu<strong>la</strong>tion C1-C2,le rameau postérieur <strong>de</strong> C2 donnenaissance en arrière <strong>et</strong> pratiquementau contact <strong>de</strong> l'articu<strong>la</strong>tionC2-C3, au nerf d'Arnold, quidonne <strong>la</strong> sensibilité cutanée, <strong>de</strong>l'écaille <strong>de</strong> l'occipital au vertex.(voir figure 1)Protubérance occipitaleZone d’infiltrationLigne supérieure<strong>de</strong> <strong>la</strong> nuqueMastoï<strong>de</strong>P<strong>et</strong>it nerf occipitalGrand nerf occipital◗ Physiopathologie<strong>et</strong> diagnostic cliniqueUn syndrome cana<strong>la</strong>ire au niveau<strong>de</strong> l'émergence du nerf d'Arnoldau travers <strong>de</strong> l'aponévrose du trapèzeest récusé par <strong>de</strong>s travauxanatomiques récents.1 = Une irritation mécanique dunerf ou du ganglion rachidien C2est possible en regard <strong>de</strong>s articu<strong>la</strong>tionsC1-C2 ou C2-C3.2 = <strong>Le</strong> “dérangement inter- v e r t é-b r a l mineur” (DIM) : les massifsarticu<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> C1-C2 <strong>et</strong> C2-C3sont sensibles à <strong>la</strong> palpation.On r<strong>et</strong>rouve au palpé-roulé unezone cellu<strong>la</strong>lgique, dans <strong>la</strong> régionsous-occipitale, fréquemmentaussi au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau dusourcil.L'infiltration <strong>de</strong>s articu<strong>la</strong>ires C1-C2<strong>et</strong> C2-C3 avec un anesthésiquelocal fait disparaître l'hyperpathieà distance en quelques minutes. Ilest probable que ce mécanismepuisse rendre compte fréquemment<strong>de</strong>s “Arnoldalgies” rencontréesen pratique.3 = <strong>Le</strong> syndrome myofascial : l'association<strong>de</strong> points gâch<strong>et</strong>tes surles muscles trapèze <strong>et</strong> sterno-cleido-mastoïdien,<strong>et</strong> <strong>de</strong> céphaléespostérieures ou occipito-frontalesest très fréquente. Elle peut rendrecompte <strong>de</strong> nombreuses céphaléespostérieures. <strong>Le</strong>s <strong>douleur</strong>s proj<strong>et</strong>éescè<strong>de</strong>nt souvent, au moinstransitoirement à l'injection d'anesthésiqueslocaux dans lespoints gâch<strong>et</strong>tes. (voir figure 2)Grand nerf occipitalP<strong>et</strong>it nerf occipitalGrand nerfauricu<strong>la</strong>ireFigure 1◗ Diagnostic diff é r e n t i e l ,les céphalées dites “d<strong>et</strong> e n s i o n ”Des céphalées constrictives associéesà <strong>de</strong>s contractures douloureuses<strong>de</strong>s muscles cervicaux, enparticulier lorsqu'elles sont bi<strong>la</strong>téralesentrent en général dans lecadre <strong>de</strong>s fréquentes céphaléesdites “<strong>de</strong> tension”.Il existe sûrement <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong>passages <strong>et</strong> <strong>de</strong>s associations entreces différents syndromes, dans lequel <strong>de</strong>s éléments psychologiques,émotionnels <strong>et</strong> comportementauxjouent un rôle important.Que ces éléments pré-existent ausyndrome douloureux chroniqueou qu'ils leur soient secondairesDouleurs référéesn'a guère d'inci<strong>de</strong>nce sur <strong>la</strong>conduite à tenir <strong>et</strong>, c<strong>et</strong>te questionsouvent posée n'a pas d'intérêt,car en tout état <strong>de</strong> cause, l'impassesur <strong>la</strong> prise en charge spécifique<strong>de</strong> ces facteurs aboutitgénéralement à un échec thérapeutique.Poser un diagnostic <strong>de</strong> “névralgied'Arnold” ou “d'arthrose cervicale”est évi<strong>de</strong>mment plus facile <strong>et</strong> plusrassurant. Ce <strong>de</strong>rnier impliqueune inexorable fatalité : “voussouffrez, c'est normal : c'est <strong>de</strong>l'arthrose <strong>et</strong> il n'y a rien à faire !”.<strong>Le</strong> diagnostic <strong>de</strong> “névralgie” peutêtre à l'origine d'un e m b a l l e m e n tiatrogène aboutissant é v e n t u e l l e m e n tà une casca<strong>de</strong> <strong>de</strong> gestes inutiles<strong>et</strong> parfois dangereux ( m a n i p u l a-tions, “ostéopathie”, infiltrations,c h i r u rg i e . . . ) .Aucun n'apportera une solutiondurable, <strong>et</strong> chacun est susceptible<strong>de</strong> <strong>la</strong>isser une séquelle org a n i q u e,aggravant <strong>la</strong> souffrance du patient.Il n'y a alors d'autre recours q u ecelui <strong>de</strong> passer d'une logiquecurative en échec à une démarc h eréadaptative (faire avec <strong>la</strong> doule u r, faute <strong>de</strong> pouvoir faire sans).◗ TraitementQuand <strong>la</strong> symptomatologie dure<strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 3 à 6 mois, on est<strong>de</strong>vant un syndrome douloureuxchronique dont <strong>la</strong> prise en chargesera au mieux réalisée en équipemultidisciplinaire <strong>et</strong> associera <strong>de</strong>stechniques médicamenteuses <strong>et</strong>surtout <strong>de</strong>s procédures non médicamenteuses.1/ médicaments<strong>Le</strong> paracétamol <strong>et</strong> les AINS peuventêtre utiles à doses efficaces.<strong>Le</strong>s anticontracturants sont rarementefficaces à <strong>de</strong>s posologiescompatibles avec une vie active.Points gâch<strong>et</strong>tesFigure 2


La névralgie d’ArnoldParfois, les morphiniques audébut perm<strong>et</strong>tent une reprise précoce<strong>de</strong> l'activité.2/ techniquesnon médicamenteuses• Mobilisation<strong>Le</strong> port prolongé d'une minerveou d'un collier, au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong>pério<strong>de</strong> aiguë initiale, aggrave <strong>la</strong>composante comportementale <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>douleur</strong> <strong>et</strong> <strong>la</strong> dépendance.<strong>Le</strong>s massages, <strong>la</strong> rééducation <strong>et</strong> <strong>la</strong>mobilisation, <strong>la</strong> reprise précoced'une activité, sont sûrement préférablesdans tous les cas.L'apprentissage d'une technique<strong>de</strong> re<strong>la</strong>xation est susceptibled'être également un point <strong>de</strong>départ pour faciliter un abordpsychologique <strong>et</strong> comportementalplus en profon<strong>de</strong>ur.• Blocs thérapeutiques<strong>Le</strong>s infiltrations <strong>de</strong> corticoï<strong>de</strong>s àl'écaille <strong>de</strong> l'occipital n'ont pas <strong>de</strong>justification en l'absence d'unecompression du nerf à ce niveau.<strong>Le</strong>s anesthésiques locaux qui leursont généralement associés peuventavoir une efficacité transitoire surune composante myofasciale lorsqu'ilssont injectés au voisinaged'un point gâch<strong>et</strong>te.L'infiltration articu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>vraitintéresser les <strong>de</strong>ux articu<strong>la</strong>tionsC1-C2 <strong>et</strong> C2-C3. La proximité <strong>de</strong>sespaces sous arachnoïdiens <strong>et</strong> <strong>de</strong>l'artère vertébrale impose uncontrôle par l'imagerie <strong>de</strong> <strong>la</strong> position<strong>de</strong> l'aiguille.Si <strong>de</strong>s anesthésiques locaux sontutilisés, le praticien <strong>et</strong> son environnementdoivent être préparéspour faire face à une éventuellePour mémoirerachi-anesthésie totale. Un contrôleradioscopique est suffisant <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>un repérage précis <strong>de</strong>s articu<strong>la</strong>iressur un patient installé <strong>de</strong> 3/4ou <strong>de</strong> profil.Certains préfèrent un repérag<strong>et</strong>omo<strong>de</strong>nsitométrique sur un patienten décubitus ventral avec un abordp o s t é r i e u . r• Manipu<strong>la</strong>tions vertébrales<strong>Le</strong>s techniques manuelles myotensivespeuvent être utiles.Pratiquées avec une extrême pru<strong>de</strong>ncepar un praticien entraîné,les manipu<strong>la</strong>tions trouvent dans leDIM cervical une indication <strong>de</strong>choix. La difficulté est <strong>de</strong> trouverun correspondant sûr. Dans ledoute, il faut sûrement leur préférerles infiltrations articu<strong>la</strong>ires guidéespar l'imagerie.• Techniques <strong>de</strong> contre-stimu<strong>la</strong>tionLa neuro stimu<strong>la</strong>tion transcutanée,l'acupuncture, <strong>la</strong> mésothérapiepeuvent être un appoint antalgiqueappréciable mais ne constituent pasun traitement étiologique.• <strong>Le</strong> recours à <strong>la</strong> chirurgieIl doit rester exceptionnel. Larésection micro-chirurgicale duganglion rachidien C2 <strong>et</strong> <strong>la</strong> radicellectomiepostérieure sélectivepeuvent donner <strong>de</strong> bons résultatschez <strong>de</strong>s patients qui souffrent <strong>de</strong><strong>douleur</strong>s neurogènes, en particulierpost-traumatiques. La présence<strong>de</strong> paroxysmes névralgiques constitueun bon élément prédictif durésultat. Ces procédures neurochiru rgicales re<strong>la</strong>tivement lour<strong>de</strong>ssont donc susceptibles d'être utileschez quelques patients soigneusementsélectionnés.1 • La <strong>douleur</strong> survient dans les suites d’un traumatisme une fois sur <strong>de</strong>ux ;il faut donc interroger soigneusement son patient.2 • La gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s névralgies d’Arnold est due à un "dérangementintervertébral mineur" ou un syndrome myofascial.◗ C o n c l u s i o n<strong>Le</strong>s <strong>douleur</strong>s cervico-céphaliqueslorsqu'elles durent, en particulierdans un contexte post-traumatique,réalisent le plus souvent <strong>de</strong>stableaux complexes auxquelsparticipent différentes composa n t e s: muscu<strong>la</strong>ire, ostéo-articu<strong>la</strong>ire,n e u r o g é n e , psychologique, émotionnelle<strong>et</strong> comportementale.Chacune <strong>de</strong> ces composantes doitêtre soigneusement évaluée <strong>et</strong> priseen charge <strong>de</strong> façon spécifique. Si <strong>la</strong>névralgie d'Arnold est souvent undiagnostic facile, elle constitueaussi parfois un diagnostic <strong>de</strong> facilité.Comme pour tout syndromedouloureux chronique, <strong>la</strong> prise enc h a rge nécessite rigueur <strong>et</strong> ténacité.Bibliographie• Becser N., Bovim G. and Sjaastad O.“Extracranial nerves in the posterior partof the head. Anatomic variation and theirpossible clinical significance.”Spine. 23, 1435-1441, 1998.• Bovim G. , Berg R. , Dale L.G.“Cervicogenic headaches : Anesth<strong>et</strong>icblocka<strong>de</strong>s of cervical nerves (C2-5)and fac<strong>et</strong> joint (C2-3).”Pain. 49, 315-320. 1992.• Henry P., Puymirat E, Dartigues J.F.,Daubech J.F. <strong>et</strong> Broch<strong>et</strong> B. : “Céphalées<strong>et</strong> rachis cervical : mythes <strong>et</strong> réalités.”Doul. <strong>et</strong> Analg. 2, 53-58, 1992.• Lozano A.M., Van<strong>de</strong>rlin<strong>de</strong>n G., Bachoo R.,and Rothbart P. : “Microsurgical C-2ganglio-nectomy for chronic intractableoccipital pain.”J. Neurosurg 89 : 359-365, 1998.• Maigne R. : “Signes cliniques <strong>de</strong>scéphalées cervicales ; leur traitement.”Méd. Hyg. 39, 1174-1185. 1981.• Murphy T.M. : “Somatic blocka<strong>de</strong> ofHead and neck. in Neural Blocka<strong>de</strong>in the Management of Pain.” M. Cousinsed. 1 vol Lippincott.507-508. 1998.3 • La physiopathologie <strong>de</strong>s syndromes myofasciaux chroniques <strong>de</strong>meure assezobscure. L’hygiène rachidienne est souvent en cause avec <strong>la</strong> répétition <strong>de</strong> positions<strong>et</strong> <strong>de</strong> mouvements inadéquats.4 • La névralgie d’Arnold est souvent à l’origine d’une casca<strong>de</strong> iatrogène parfoisdangereuse, pouvant aboutir à un syndrome douloureux chronique(<strong>douleur</strong> > 6 mois).


BrèvesCéphalées déclenchéespar l’usage répété<strong>de</strong>s triptans(The Lanc<strong>et</strong> 1999 ; Linroth)Tous les triptans, même ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong>nouvelle génération, comme lestraitements usuels <strong>de</strong> <strong>la</strong> crise <strong>de</strong>migraine, peuvent faire l’obj<strong>et</strong>d’abus médicamenteux <strong>et</strong> augmenter<strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong>s céphalées.Ce type <strong>de</strong> troubles est dosedépendant<strong>et</strong> il est préférable <strong>de</strong>ne pas dépasser trois compriméspar semaine. Chez les patientsrecevant les triptans, il faut doncêtre vigi<strong>la</strong>nt <strong>et</strong> arrêter lestraitements si les céphalées<strong>de</strong>viennent plus fréquentes.Traitement morphiniqueà libération prolongée<strong>et</strong> interdosesLors d’un traitement morphiniquepar libération prolongée, il faut<strong>la</strong>isser au patient <strong>la</strong> possibilitéd’une interdose toutes les4 heures (équivalente à 1/6 è m e<strong>de</strong> <strong>la</strong> dose <strong>de</strong>s 24 heures) lors <strong>de</strong><strong>douleur</strong>s inci<strong>de</strong>ntes (poussées <strong>de</strong><strong>douleur</strong>s spontanées ou provoquées).A c t i s k é n a n ® , morphineà libération immédiate en géluleper os, est dosé à 5 mg, 10 mg,20 mg <strong>et</strong> 30 mg. La gélule peuts’ouvrir <strong>et</strong> se m<strong>et</strong>tre dans unliqui<strong>de</strong>. L’AMM perm<strong>et</strong> l’utilisationà partir <strong>de</strong> l’âge <strong>de</strong> 6 mois.Co n gr è sPremier sirop co<strong>de</strong>inépour enfant en ville<strong>Le</strong> sirop <strong>de</strong> codéine pour enfant àpartir d’un an a été mis surle marché en 1999 (Co<strong>de</strong>nfan ® ).Il est <strong>de</strong>stiné aux <strong>douleur</strong>s justifiantd’un antalgique du palier 2<strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong> l’OMS.Dosé à 1mg/kg, il est recommandé<strong>de</strong> donner une prise toutes les6 heures sans dépasser 4 prisespar 24 heures. C’est le premiermédicament <strong>de</strong> ce type à êtredisponible en ville.Traitement parc a r b a m a z é p i n e(Prescrire, janvier 1999)Chez les patients traitéspar carbamazépine (Te g r e t o l ® ),le <strong>de</strong>xtropropoxyphène( D i - a n t a l v i c ® , Di-algirex ® . . . )expose à un risque <strong>de</strong> troublescérébelleux <strong>et</strong> <strong>de</strong> troubles<strong>de</strong> <strong>la</strong> conscience par surdosageen carbamazépine.C a n n a b i n o i d e s(Farquhar-Smith, Congrès<strong>de</strong> l’IASP, Vienne 1999)Des récepteurs médul<strong>la</strong>iresdu 9-tétra-cannabinol ont étémis en évi<strong>de</strong>nce récemment.Ces récepteurs pourraientconstituer une cible intéressantepour le développement<strong>de</strong> nouveaux analgésiques.■ 23-25 novembre 2000, Bor<strong>de</strong>aux, Cité Mondiale, journées ALLIANCE,A.D.R.E.S.S., <strong>et</strong> G.A.D. : “ Douleurs, Souffrances, Accompagnements”Tél : 05 57 97 19 19 - Fax : 05 57 97 19 15 - E-mail : comm.sante@wanadoo.fr■ 13 décembre 2000, Paris, Unesco, 8 èmes journées Pédiadol,“La <strong>douleur</strong> <strong>de</strong> l’enfant, quelles réponses ?”Tél : 05 57 97 19 19 - Fax : 05 57 97 19 15 - E-mail : comm.sante@wanadoo.fr<strong>Le</strong>s antalgiques <strong>et</strong><strong>la</strong> grossesse(Prescrire, février 2000)- Tout au long <strong>de</strong> <strong>la</strong> grossesse,le paracétamol est en 1 è r e l i g n e .- Pendant les trois trimestres,en cas <strong>de</strong> <strong>douleur</strong>s moyennes,on recomman<strong>de</strong> paracétamol +codéïne en cas <strong>de</strong> <strong>douleur</strong>sintenses, <strong>la</strong> morphine est possiblepour une durée inférieureou égale à dix jours.- À proximité <strong>de</strong> l’accouchement,si un traitement morphiniqueest prolongé, une surveil<strong>la</strong>nceplus intensive du nouveau-néest à prévoir.Paracétamol chez l’adulte(Bon Usage du Médicament)La dose usuelle <strong>de</strong> paracétamolest <strong>de</strong> 3g par jour chez l’adulte.Cependant, en cas <strong>de</strong> <strong>douleur</strong>splus intenses, <strong>la</strong> posologiemaximale peut être augmentéejusqu’à 4g par jour (soit 1gtoutes les 6 h e u r e s ) .Directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> PublicationDr Jacques WrobelResponsable <strong>de</strong> <strong>la</strong> RédactionDr Francine HirszowskiComité <strong>de</strong> RédactionPr J.M. Besson, Dr D. Annequin,Dr E. Boccard, Dr F. Boureau,Dr A. Cloarec, Pr A. Eschalier,Pr B. L a u rent, Pr Y. Lazorthes,Dr N. Memran,Dr J. Meynadier,Dr A. Serrie, Dr J. WrobelC o n c e p t i o n - r é a l i s a t i o nA CO N S E I L Paris - Tél. : 01 42 40 23 00N° ISSN : en cours -Dépôt légal : 3 è m e trim. 2000<strong>Institut</strong> UPSA <strong>de</strong> <strong>la</strong> DouleurAssociation loi 1901 à but non lucratif,La Gran<strong>de</strong> Arche Nord92044 Paris <strong>la</strong> Défense Ce<strong>de</strong>x.Tél. : 01 47 16 89 94Fax : 01 47 l6 89 01E-mail : institut.<strong>upsa</strong>@bms.com

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