Fr-30-07-2013 - Algérie news quotidien national d'information

dclgéa a eAnalyses &DécryptagesLa rédaction d'Algérie News propose unenouvelle rubrique dédiée à l'analyse et audécryptage de l'actualité qui nous concerneet qui nous entoure.Nous lançons un appel à tous ceux et toutescelles qui veulent y contribuer à travers desarticles ou des propositions. Vos contributionsseront les bienvenues.Contact : ayachinews@yahoo.fr11Processus de privatisationen Algérie(2 e partie)Une panneet desinterrogationsPar Abderrahmane MebtoulEntre 1996 et 1999, j’ai été nommé à la tête duConseil algérien des privatisations. Il estimportant d’expliquer dans quelles conditions lesprivatisations ont été initiées et éviter desjugements hâtifs en rétablissant la vérité où après13 ans, je ne suis plus astreint au droit de réserve..> Suite pages 12 et 13Ça va se savoirPour que nul n’oublie, cesvoleurs qui…Par : MassinissaBoudaoudLe paroxysmede la violenceatteint enÉgypte et la liquidationphysique desintellectuels enTunisie, nous rappelle amèrement dessouvenirs horribles que l’Algérie avécus : les séquelles d’une violence quisont toujours vivaces. Bien que certaineslectures tentent de particulariserles événements, les ressemblances nesont qu'étonnantes ! L’arrêt du processusélectoral en Algérie a généré ladécennie noire qui a fait plus de 200000 morts et des dizaines de milliardsde dollars de dégâts matériels. Mais lecoup de grâce c’est dans le retardaccusé pour amorcer le développement,l’insécurité étant l’ennemi del’évolution comme l’est la paix face auradicalisme pernicieux des islamistes.Dix ans plus tard, l’Etat a pendu lacharte pour la paix etla réconciliationnationale. Au-delà dela polémique qu’il aprovoquée. Une seulesentence. Une seuleportée au préambulede ce document,demeure comme unphare, un slogan etun crédo : « Plusjamais ça ». C’est leverdict du peuple quia souffert dans sachair. Plus jamais…des guerres au nomde la religion. Plusjamais…le diktat des bar bus ; le mensongedes gourous, la manipulation desmarchands de la mort, les larmes desveuves éplorées et de l’innocence trahie.Plus jamais le retour en arrière…L’histoire ne peut se rééditer mais lavigilance est de mise. Vingt ans plustard, l’Egypte s’enfonce dans les abimesténébreux d’une guerre civile et fratricide.Le coup de force « militaro-populaire» fera long feu dans un pays aubord du chaos. Les islamistes ont peurde perdre le pouvoir chez notre voisinde l’est après en avoir goûté aux merveillesdes sérails et à ses salons feutrés.Les assassinats politiques de ChokriBelaïd et de Mohamed Brahim neseront que le prélude du cycle de lapeur visant la mise en place d’un califat.La parenthèse douloureuse qui aciblé l’intelligentsia algérienne a eu lieuentre 1993 à 1998. La guérilla islamistemenée contre les intellectuels, les journalisteset les personnalités politiques acommencé le 14 mars 1993, quandHafid Sanhadri, cadre du ministère del’Emploi fut tombé sous les ballesassassines des fondamentalistes armés.Et depuis, les meurtres d’artistes etd’intellectuels se poursuivent jusqu’en1998, parfois au rythme de plusieursattentats par mois. C’est ce qui indiquel’existence d’un plan préétabli, avec deslistes attestées d’intellectuels à abattre,triés en raison de leur disposition critiqueface à l’idéologie islamiste, commenteun journaliste, ayant choisil’exil…La journée de deuil des journalistesn’est-elle pas : le mardi noir.L’objectif des terroristes n’était passeulement d’opérer un massacre, maisd’exterminer des voix discordantes.L’on se rappelle des prêches de AliBenhadj, répercutées dans l’organeprincipal de l’ex-FIS, Al Mounqid,qualifiant les journalistes de «judéosionistes».L’on se souvient aussi de ladéclaration comminatoire de Takfir etdu djihad lancée contre non seulementtous ceux qui symbolisent l’Etat, maisaussi les partisans du progrès en généralainsi que la famille qui avance, pourreprendre Tahar Djaout. L’Algérieétait entre les griffes du wahhabisme,depuis que les nationalistes, croyantbien faire, ont cédé les portefeuillesministériels de l’Education,Plus jamais… desguerres au nom de lareligion. Plusjamais…le diktat desbarbus ; le mensongedes gourous, lamanipulation desmarchands de lamort, les larmes desveuves éplorées et del’innocence trahie.Plus jamais le retouren arrière…de laCulture et desAffaires de lafamille aux conservateurs,qui ontfaçonné à leurguise, et gravementà leur image desgénérations entières.Considérés,dans la vision rétrogradesalafiste,comme le prolongementmaléfiquede la présence française,les intellectuelsfrancophonesn’étaient pas lesseules victimes de la folie meurtrière.Dans le contingent arabophone, ceuxqui prônent un autre son de clochesont aussitôt taxés de mécréants. Cesont en somme des termes d’origineafghane, chargés en valeur négative,servant à désigner les membres de l’intelligentsianon islamiste : ce sont des«communistes» (chouyou'iyoune) !Dans l’idéologie islamiste, un «communiste»représente l’ennemi parexcellence, un ennemi à la fois puissantet injuste, comme l’étaient les Russescontre les Afghans. La formule s’appliqueégalement à un «athée», un «laïc»ou un «apostat», ce qui signifie indistinctementà leurs yeux kafir, méritantle châtiment pour délit de mécréance.En plus d’être injustes, apostats etennemis de la religion (A'douw Allah),ces intellectuels constituent aussi auxyeux des islamistes les suppôts les plusobjectifs du Thaghout, le pouvoir désignépar le terme de « tyran ». Le journalisteSaïd Mekbel, assassiné le 4décembre 1994, a légué un billet prémonitoirequi résume à lui seul l’étatdes journalistiques des intellectuels etdes hommes de gauche, pris en étauentre la répression du régime et lesarmes des barbus : « Ce voleur qui… »ALGERIE NEWS Mardi 30 juillet 2013