1.Rapport de Presentation.pdf - Sanary-sur-Mer

I.2. Habiter à SanaryI.2.1. HistoireVers la fin du IIème siècle, c’est à cette période que les changements radicaux dans l’utilisation del’espace se réalisent.L’implantation d’une officine de potier à Portissol et à La Gorguette s’opère sur le site même de l’anciennevilla maritima.Des fours sont construits et proposent une abondante production de céramiques, dont l’ère de répartitioncouvre le port de Bandol, le territoire de l’ancien Tauroentum (Le Brusc, Six-Fours) et les modestes habitatsruraux de l’intérieur des terres (l’Huide, la Millière, les Picotières), qui continuent d’être occupés.Epoque Médiévale (du XIIe au XVe siècle)En 1156, la limite entre les territoires d’Ollioules et de Six-Fours est fixée à La Reppe.La chapelle Sancti Nazarri et le territoire de l’actuel Sanary appartiennent désormais à Ollioules.La tour de guet est mentionnée pour la première fois en 1323, dans l’inventaire des fortifications de Provenceque fait Robert de Millet, sénéchal (officier du justice de la cour) de Provence pour le comte Robert. Saconstruction se situe certainement à la fin du XIIe ou au tout début du XIVe siècle. Des archives mentionnentque dès le début du XVe siècle des maisons existent à proximité immédiate de la tour et qu’un noyau urbains’y développe.Seules quelques traces d’occupations fugaces d’époque médiévale ont été recensées sur le flanc sud duGros-Cerveau, probablement des exploitations temporaires.En 1426, le risque d’incursions incite le Roi René à renforcer les défenses de la tour de Guet à Oliolis (Ollioules).Epoque moderne (du XVIe au XVIIIe siècle)La communauté formée autour de la tour s’agrandit.En 1507, notamment les seigneurs Bertrand de Ventimille et Guiran de Simiane accordent des terres àseize nouvelles familles venues accroître le nombre d’habitants et certaines d’entre elles sont autorisées àconstruire à l’intérieur des fossés. Le port voit bientôt la construction d’un premier quai venant s’ajouter audébarcadère proche de la tour.Il devient plus fréquenté, mais sa faible profondeur l’empêche de se développer comme ses habitants l’auraientsouhaité.La population saint-nazairienne, alors étoffée par des familles bourgeoises entreprenantes, manifestetout au long du XVIIe siècle clairement ses désirs d’autonomie vis-à-vis d’Ollioules en intentant plusieursprocès en séparation.En 1649, 1663, 1673, et en 1678, sans succès les syndics du lieu multiplient les interventions auprès duParlement de Provence, et à la cour de France. Ils sont encouragés dans leur démarche par la séparationrécente de la Seyne et de Six-Fours (1657) et de La Ciotat et Ceyreste (1675). Les notables, appuyés pardes capitaines marchands qui fréquentent le port font pression et essaient d’avoir des appuis haut-placés,comme le Duc de Beaufort, l’intendant Arnould et le marquis de Centurioni. Pierre Puget viendra même à leurdemande dessiner le futur port en 1672.Tout cela devrait fournir un lourd dossier susceptible de convaincre le roi Lous XIV de concéder l’autonomieau bourg. Colbert, quant à lui, vient d’entreprendre de gros travaux pour l’aménagement du port et de l’arsenalde Toulon et ne tient pas à ce que Saint-Nazaire puisse le concurrencer.En 1668 enfin, après la mort de Colbert, la communauté obtient le détachement de la ville d’Ollioules.L’édit, signé le 10 juillet parviendra 10 jours plus tard à Saint-Nazaire. La borne élevée au quartier des Pratspour l’occasion et visible de l’entrée de la tour, marque le point de rencontre entre les villes d’Ollioules, deSaint-Nazaire et de Six-Fours.La limite intercommunale reprend curieusement dans sa partie médiane, un axe de cardo d’époque romaine,ce qui accréditerait l’existence dans le quartier de la Tourelle d’une borne antique encore en place à cettePLU de Sanary sur Mer approuvé le 21 décembre 2011 - Rapport de présentation 23