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DU CÔTÉ DES PROFESSIONNELS... ÉDITEURSDU CÔTÉ DES PROFESSIONNELS... LIBRAIRIESSECRETS DE LIBRAIRESDes rencontres avec les lecteurs donc, même si les ventes restent limitées. « Il est clair que l’intérêt de ce salonest surtout professionnel. C’est aussi une excellente campagne de communication, qui me coûte sans doutemoins cher qu’en passant par un autre média », reconnaît Jean-Marie Lecomte. C’est plutôt dans les salonsrégionaux que les éditions Noires Terres et Dominique Guéniot développent leur chiffre d’affaire. Sedanou Charleville pour la maison ardennaise ; Dijon, Nancy ou l’Aube pour la haut-marnaise. « Il nous arrivede sortir des salons littéraires pour des salons plus spécialisés, en gastronomie ou en patrimoine par exemple.Ainsi nous touchons directement nos publics. »VERS UN PUBLIC « DÉJÀ SENSIBILISÉ À NOS THÉMATIQUES »Une option qui a aujourd’hui la cote auprès de plusieurs éditeurs champardennais et que le Conseil régionala également décidé de soutenir, comme l’explique Claudine Guéguen : « Si le salon correspond bien àleur catalogue, ils peuvent prétendre à une aide couvrant 50 % du prix du stand, plafonnée à 1500 €. »À Chaumont deux éditeurs ont choisi cette voie, à l’exemple des éditions Castor et Pollux, dont les livresde photographies ont trait à l’agriculture, la ruralité, la nature : « Aujourd’hui nos grands rendez-vous sontle Salon de l’agriculture de Paris, le Space de Rennes et le Sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand.On y rencontre un public déjà sensibilisé à nos thématiques. » Malgré l’aide de la région, le côut de participationà de tels salons nécessite un investissement très important de la part des éditeurs. « C’est vrai, mais on n’estplus dans les mêmes chiffres d’affaire non plus. Le Salon du livre de Paris accueille 150 000 visiteurs, le Salonde l’agriculture 700 000 ! Même chose en terme d’image : là-bas nos voisins sont McDonald’s, Charal ou Carrefouret on met à notre disposition un énorme panneau de 4 mètres sur 3 aux couleurs des éditions Castor et Pollux. »« PLUS ON AVANÇAIT ET MOINS ON POUVAIT APPORTER DE LIVRES »Du côté des Éditions Crépin-Leblond, également basées à Chaumont, la stratégie est un peu différente.Alain Picart explique : « Avant nous allions sur les salons du livre avec une orientation plutôt équine, maisnous avons décidé d’abandonner cette ligne pour nous spécialiser dans la chasse, le tir, les services spéciaux...Et de la même façon que les libraires ont refusé de mettre nos livres en vitrine, le Salon du livre de Paris nousa demandé de ne pas présenter nos ouvrages sur les armes, la chasse… Plus on avançait et moins on pouvaitapporter de livres. On a donc décidé de ne plus y aller. Même chose en région. » Aujourd’hui les ouvragesdes éditions Crépin-Leblond sont présents sur des salons de la coutellerie ou de la chasse, comme à Rambouilletou Chateauvillain. « On a très peu de lecteurs dans notre thématique, il faut donc bien les cibler. Sur quarantemillions de clients potentiels pour la littérature classique, nous ne comptons pas plus de 150 000 passionnésdans notre domaine. Il faut donc investir toutes ces niches qui nous permettent de vendre nos ouvragesà la personne. » Et qui permettent sans conteste d’élargir l’horizon du livre au-delà de sa famille naturelleet de son public d’initiés.par Sandrine AudegondJournaliste indépendante depuis une dizaine d’années, Sandrine Audegond s’intéresse tout autant auxsujets culturels qu’aux préoccupations environnementales contemporaines. Formée au CFPJ (Paris),elle a également publié un ouvrage sur les politiques sociales des grands groupes industriels, L’<strong>In</strong>dustrie,(éditions Vie & Cie) et rédigé quelques chroniques sur France 5.ifficile et exigeante, l’activité de libraire n’en demeure pas moins palpitante. Deux libraires chevronnésdont les échoppes sont implantées en Champagne-Ardenne dévoilent les clés de leur réussite.Les jeunes librairies indépendantes françaises vouées à un avenir serein et pérenne se font rares. Si la tendanceest en effet à l’engouement pour le métier de libraire, si les formations spécialisées se multiplient et font sallecomble, et si les fonds de commerces de livres à céder ne manquent pas… nombreuses sont toutefoisles entreprises à mettre la clé sous la porte au bout de quelques exercices.Librairie L’Apostrophe à ÉpernayUN SECTEUR À FAIBLE RENTABILITÉ« De nombreuses librairies disparaissentchaque année et beaucoup de reprisesse soldent par des échecs financiers.Cette activité demeure en effet peu rentable :le résultat net des entreprises de ce secteurse situe entre 0,7 % pour les plus petiteset 1,8 % pour les plus vastes, expliqueErnest Centofanti, gérant de deux librairiesen pleine santé – L’Apostrophe à Épernayet Les Guillemets à Rethel. Rappelonsau passage que la rentabilité moyennedes commerces de détail, en France, estde 3,7 %... Cet élément économique est à nepas négliger avant de se lancer dans l’aventurede la librairie : chez nous, le droit à l’erreurest quasi nul ! »NÉGOCIER UN TAUX DE MARGE DE 35 % MINIMUMLes caractéristiques de la gestion d’une librairie sont bien connues : les charges, inhérentes à l’activité, sontlourdes et incompressibles. Il s’agit bien sûr des dépenses de personnel (la librairie est un commerce de braset de conseils), de la part du loyer (la librairie est consommatrice d’espace) et des frais de transports (le librairereçoit et renvoie, sans cesse, des colis). La faiblesse des taux de marge, autre particularité du secteur, restreintla liberté de gestion du libraire : le prix de vente des livres étant unique en France 1 , le détaillant doit savoirbien négocier, auprès de chaque fournisseur, les prix d’achat de ses produits. C’est à cette étape, décisive,que sa propre marge se calcule. Enfin, reprendre ou créer une librairie aujourd’hui exige une mise de fondsinitiale importante.BIEN ÉVALUER LES CONDITIONS DE FAISABILITÉ DU PROJETQuels sont donc les ingrédients, rudimentaires, de la réussite en librairie ? « J’ai en permanence à l’espritque je dois offrir à mes clients de bonnes raisons de venir chez moi ! Je suis à la tête d’entreprises commercialesqui visent, avec le plus grand pragmatisme, à s’imposer comme répondant au mieux aux attentes de leur marché »,poursuit Ernest Centofanti qui a débuté sa carrière dans l’univers de la banque. Ainsi, l’étude de marché 2 estun travail méticuleux préalable et obligatoire à tout projet commercial. Où est cette librairie ? Quelle est sa zonede chalandise ? Quelle est sa taille ? Qui sont ses concurrents ? Quels sont ses clients ? Qui emploie-t-elle ? :autant de questions auxquelles tout entrepreneur doit savoir répondre avant de se lancer.ASSOCIATION DES LIBRAIRESINDÉPENDANTS DECHAMPAGNE-ARDENNELe 7 mars 2011 s’est tenue à l’Orccala réunion constitutive de l’Associationdes libraires indépendantsde Champagne-Ardenne (Alica)qui s’est donné « pour but de défendreet d’assurer la promotion de la librairieindépendante afin de sauvegarderle réseau de diffusion du livre en région.Elle a également pour objet de défendrela loi sur le prix unique du livre. »Les libraires souhaitant adhérer doivent :– être libraire indépendant en exerciceen Champagne-Ardenne ;– réaliser au moins 60 % du chiffred’affaires en livres neufs ;– s’engager au respect d’une chartede qualité.Pour en savoir plus, contacterles membres du bureau :– Président : François LarceletLibrairie Larcelet, Saint-Dizier /Tél. 03 25 56 46 49 /librarie.larcelet@orange.fr– Vice-Président : Claude AmoryLibrairie Amory, Reims /Tél. 03 26 47 46 21 /claude.amory@wanadoo.fr– Trésorière : Hélène PasterisLibrairie Saint-Berchaire, Montieren-Der/ Tél. 03 25 04 40 34 / lib.berchaire@wanadoo.fr– Secrétaire : Ernest CentofantiLibrairie L’Apostrophe, Épernay / Tél.03 26 55 59 20 / l.apostrophe@orange.frOUVERTURESDeux nouveaux points de vente du livreen Champagne-Ardenne :– Les Guillemets / 3 rue Renan /08300 Rethel– Fnac Reims-Thillois / ZAC Nord-Thillois / 51370 ThilloisSOCIAL La nouvelle classificationdes emplois spécifiques à la librairieest entrée en vigueur :– le 30 novembre 2010 pour lesentreprises de moins de 11 salariés ;– le 28 février 2011 pour lesentreprises de 11 salariés et plus.Pour plus d’informations : www.syndicatlibrairie.fr/fr/social1La loi Lang, votée en 1981, encadre le commerce de livres en France. Visant à soutenir le secteur de la librairie indépendante, elle impose à chacun des acteursde la vente du livre de commercialiser un même ouvrage à un prix identique. Il est ainsi rendu impossible pour un grand distributeur (type hypermarché ou chaîneculturelle) de pratiquer des opérations commerciales sur les livres.2Les chambres de commerce ou les maisons de l’emploi dispensent, la plupart du temps, des initiations à l’étude de marché.age 10 age 11

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