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Penser la vil<strong>le</strong> de demain étant au cœur des missions de la <strong>SEM</strong> <strong>92</strong>, cel<strong>le</strong>-ci a lancé un cyc<strong>le</strong> de débats« Café Urbain » qui réunit autour de thèmes d’actualité des élus, des architectes, des urbanistes,des promoteurs, des investisseurs et des experts de l’aménagement et de l’immobilier.Rencontre avec HervE Gay,directeur gEnEral de la <strong>SEM</strong> <strong>92</strong>archiSTORM : Quel est l’objectif de la <strong>SEM</strong> <strong>92</strong>, à travers cecyc<strong>le</strong> de débats ?Hervé Gay : Forte de sa connaissance du terrain, la <strong>SEM</strong> <strong>92</strong>exerce un rô<strong>le</strong> opérationnel important aux services des projetset de l’intér˜t général. À une époque où la vil<strong>le</strong> et sespratiques sont en perpétuel changement, toutcomme ses acteurs et son cadre rég<strong>le</strong>mentaire,il nous paraît essentiel de relayer <strong>le</strong>s questionsopérationnel<strong>le</strong>s qui se posent. C’est l’objet de ce cyc<strong>le</strong>de débats, que nous souhaitons au cur del’actualité.Où se situent aujourd’hui <strong>le</strong> champ devos activités ?H.G. : Nous intervenons sur des territoiresd’emblée très attractifs comme Issy-<strong>le</strong>s-Moulineaux,mais aussi sur d’autres, où une réel<strong>le</strong>légitimité économique est en cours de constitution.C’est <strong>le</strong> cas d’Asnières-sur-Seine, de Clichyla-Garenne,de Châtenay-Malabry et de Massy.Depuis la création des <strong>SEM</strong>, quel<strong>le</strong>s sont<strong>le</strong>s grandes évolutions dans <strong>le</strong>s relationsqu’el<strong>le</strong>s entretiennent avec la sphère publiqueet <strong>le</strong> monde économique ?H.G. : Le développement économique et saréponse immobilière ne se décrètent pas. Ils se définissent l’unl’autre, s’accompagnent et se promeuvent. Les aménageurs sontdes intermédiaires entre <strong>le</strong> monde économique et la sphère publique,nous devons ˜tre à l’écoute de ces deux acteurs complémentaireset incontournab<strong>le</strong>s de l’aménagement. Notre rô<strong>le</strong>est d’opérer une synthèse entre des intér˜ts ettemporalités qui, parfois, semb<strong>le</strong>nt divergents :<strong>le</strong>s ambitions politiques, <strong>le</strong> fonctionnement dumonde économique, du monde de l’immobilier etde l’entreprise. Nous devons poser un cadre de réf<strong>le</strong>xionavec tous <strong>le</strong>s acteurs de la vil<strong>le</strong> pour inventer <strong>le</strong>s quartiers, <strong>le</strong>sprogrammes immobiliers, <strong>le</strong>s services, <strong>le</strong>s équipements et unenvironnement urbain qui répondent à toutes <strong>le</strong>s attentes et auxnouvel<strong>le</strong>s formes de travail et de vie. Cela suppose de savoiranticiper des processus de f<strong>le</strong>xibilité et de réversibilité des immeub<strong>le</strong>s,mais aussi d’accueillir ces entreprises souvent oubliéespar <strong>le</strong> monde de l’immobilier que sont <strong>le</strong>s TPE-PME ; tout cela,bien sûr, dans une optique de vil<strong>le</strong> durab<strong>le</strong>, où l’on retrouve lamixité de toutes <strong>le</strong>s fonctions.Dans ce cadre, quels sont <strong>le</strong>s atouts et <strong>le</strong>senjeux pour la <strong>SEM</strong> <strong>92</strong> ?H.G. : Une des clés de la réussite et del’efficacité de notre métier d’aménageurest notre capacité à mobiliser<strong>le</strong>s réseaux d’acteurs qui, au regardd’une réalité économique et financière,garantissent la pertinence etla pérennité de nos interventions.C’est dans ce cadre que la <strong>SEM</strong> <strong>92</strong> accompagneses clients dans toutes <strong>le</strong>s phases de réalisationde <strong>le</strong>urs projets, des études aux travaux. Sonstatut lui confère une soup<strong>le</strong>sse d’interventionet la réactivité d’une entreprise privée alliées àla culture de l’intér˜t général. Pour preuve, sur <strong>le</strong>s dix dernièresannées, la <strong>SEM</strong> <strong>92</strong> a permis la réalisation de 200 000 m 2 d’immobilieréconomique (tertiaire, commerces et activités) accueillant4 500 emplois nouveaux sur <strong>le</strong> seul département des Hauts-de-Seine. Pendant la m˜me période, plus de 4 500 logements ont étélivrés. Quant aux opérations en cours, el<strong>le</strong>s conduiront à produire,d’ici cinq à dix ans, près d’un million de mètres carrés de SHON,soit l’équiva<strong>le</strong>nt de l’opération Seine-Arche ou encore de cel<strong>le</strong> desGroues, sur <strong>le</strong> territoire de l’EPADESA.Le 30 novembre 2011, la tab<strong>le</strong> ronde « Quel<strong>le</strong> attractivité économique, quel immobilier d’entreprise face aux pô<strong>le</strong>s majeurs del’Ouest parisien », animée par Elizabeth Martichoux, a réuni au SIMI : Hervé Gay, directeur général de la <strong>SEM</strong> <strong>92</strong>, Alain-Bernard Boulanger, premier vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine et maire de Vil<strong>le</strong>neuve-La-Garenne,Sébastien Pietrasanta, conseil<strong>le</strong>r régional, maire d’Asnières-sur-Seine, Vincent Delahaye, sénateur-maire de Massy,Florence Peronnau, directeur immobilier du groupe Sanofi Aventis, Gil<strong>le</strong>s Betthaeuser, président d’AOS Stud<strong>le</strong>y, EmmanuelDesmaizières, directeur général de Bouygues Immobilier d’Entreprise, Jason Lockyer, directeur HRO France et François deBernis, président de la Fédération des clubs d’entreprises des Hauts-de-Seine.QUELS CRITeRES D’ARBITRAGE POURLES ENTREPRISES ?Dans un contexte économique fortement concurrentiel, la notion de « compétitivité »a progressivement fait place à cel<strong>le</strong> d’« attractivité ». Qu’est-ce qui fait l’attractivitéd’une commune ? Quel<strong>le</strong> définition peut-on en donner ?L’attractivité, c’est un tout• « Pour une commune ou un territoire plus vaste, l’attractivitéest un tout. El<strong>le</strong> tient aux services et équipements proposés auxentreprises et aux habitants ainsi qu’à des critères économiques etfinanciers, tel <strong>le</strong> coût du mètre carré comparé à celui pratiqué end’autres lieux. » Alain-Bernard BoulangerLes choix d’implantations :des raisons variées et multip<strong>le</strong>s• « Regrouper de petites équipes ou déplacer un siège social ne relèvepas des m˜mes critères. Pour de grands transferts,l’accessibilité est de loin <strong>le</strong> premier critère. Ledeuxième est l’aspect économique basé sur <strong>le</strong> coût dumètre carré et <strong>le</strong> coût global d’occupation. Le troisième est lafaçon de s’organiser sur site. En outre, il est important demesurer si l’entreprise s’insère ou non dans <strong>le</strong> tissu urbain. Il nousfaut donc arbitrer en tenant compte de divers paramètres ; <strong>le</strong>s campusoffrent l’avantage d’˜tre centrés sur l’entreprise, mais <strong>le</strong>s collaborateurssont attentifs à la vie du site, celui-ci doit en effet ˜tre ouvertsur la vil<strong>le</strong>, l’environnement urbain et <strong>le</strong>s services de proximité. »Gil<strong>le</strong>s BetthaeuserComment concilier <strong>le</strong>s coûts immobiliers,l’accessibilité aux transports et la gestion du« dernier kilomètre »?• « Avant m˜me l’accessibilité, <strong>le</strong> coût estfondamental. Nous en avons pris conscienceen nous implantant dans la Bouc<strong>le</strong> norddes Hauts-de-Seine, où la qualité et <strong>le</strong> coûtdes immeub<strong>le</strong>s tertiaires neufs attirent tantd’entreprises. Hélas, malgré <strong>le</strong> RER et la prolongationde la ligne 13 du métro, <strong>le</strong>s infrastructuresde transport ne permettent pastoujours de franchir <strong>le</strong> dernier kilomètre. Oril est essentiel ! Avec <strong>le</strong> support de la chambre de commerce, nousavons élaboré un plan de déplacement interentreprisespour tenter d’optimiser ce système de transport.Trop d’entreprises intéressées par ces secteurs s’aperçoiventque, contrairement à <strong>le</strong>urs prévisions, <strong>le</strong>urs salariés viennent en voiturecar <strong>le</strong> dernier kilomètre est mal couvert. L’enqu˜te liée à notre plan dedéplacement a montré que, sur 7500 personnes interrogées, 99 % n’habitentpas Gennevilliers mais <strong>le</strong> Val-d’Oise ou <strong>le</strong>s Yvelines. Essentiel<strong>le</strong>mentde jeunes cadres, qui vivent à l’extérieur de Paris et travail<strong>le</strong>ntdans <strong>le</strong>s zones où <strong>le</strong>urs sociétés ont emménagé. Contrairement à ce quise passait il y a trente ans, on ne vit plus là où on travail<strong>le</strong>. Les plansde déplacement sont donc essentiels pour gérer <strong>le</strong> fameux « dernierkilomètre ». François de BernisComment faciliter la vie quotidienne des salariés ?• Gérer <strong>le</strong>s transports« Pour <strong>le</strong>s salariés, l’efficience des transports est crucia<strong>le</strong>. L’autrepoint crucial, ce sont <strong>le</strong>s services et <strong>le</strong>s commercesdisponib<strong>le</strong>s à proximité pour faciliter la viequotidienne, des aspects qui ont une incidence directe sur la massesalaria<strong>le</strong>. Vient ensuite la qualité de l’immeub<strong>le</strong>. Offrira-t-il un cadrede travail confortab<strong>le</strong> et performant ?» Jason Lockyer• Tous partenaires pour la mixité« Je ne crois pas qu’il y a trente ans, <strong>le</strong>s Franciliens habitaient au plusprès de <strong>le</strong>ur travail, mais nous devons aujourd’hui tenter de <strong>le</strong>s enrapprocher. Les salariés des entreprises implantées à Massy souhaitentde plus en plus y habiter, d’où nos efforts pour une image positiveavec des logements de qualité dans des quartiers de qualité. Sur unezone industriel<strong>le</strong> des années 1970, nous avons réalisé un vrai quartierde vil<strong>le</strong> avec 500 000 m 2 de bureaux, 4 000 logements, des services, descommerces, de la restauration, des cafés, des cinémas, une sal<strong>le</strong> decongrès. Il y a dix ans, à Massy, nous n’avions ni médecin, ni avocat,ni expert-comptab<strong>le</strong>. Aujourd’hui, toutes ces professions libéra<strong>le</strong>s ettous <strong>le</strong>s services uti<strong>le</strong>s à des entreprises viennent s’y implanter. »Vincent Delahaye• « Au-delà de la prédominance du prix, du confort de vie, dela mixité, la création d’un tissu économique degrandes et petites entreprises est important carune entreprise ne vit pas isolée. Nous travaillons surun couplage associant <strong>le</strong>s intér˜ts financiers et l’attractivité des ta<strong>le</strong>nts.Attirer <strong>le</strong>s ta<strong>le</strong>nts passe par la qualité desimmeub<strong>le</strong>s et des services offerts par ces immeub<strong>le</strong>spour donner aux salariés une sensation de bien-˜trequi pallie partiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s contraintes liées à la durée des trajets. »Florence PeronnauÀ Clichy-la Garenne, autour du Parc des Impressionnistes, unenouvel<strong>le</strong> dynamique économique privilégiant <strong>le</strong>s éco-activités.OBRAS Architectes


Le CAFÉ URBAIN est une nouvel<strong>le</strong> rencontrepour faire dialoguer <strong>le</strong>s acteurs de la vil<strong>le</strong> au sens large :élus, architectes, urbanistes, promoteurs, investisseurs, sociologues,dans une perspective de partage d’expériences et de réf<strong>le</strong>xionspour enrichir <strong>le</strong>s pratiques d’aménageur et progresser ensemb<strong>le</strong>dans la production d’une vil<strong>le</strong> qui doit aujourd’hui répondre à des attentes et des besoinsde plus en plus nombreux et diversifiés :durabilité, évolutivité, attractivité, diversité et qualité des services, ...?:rché !La <strong>SEM</strong> <strong>92</strong> présenteVENDREDI 16 MARS 2012LA « BANLIEUE »À LA RECHERCHEDE SES CENTRALITÉS :QUELLE ALTERNATIVEENTRE « HUB » URBAINET PLACE DU VILLAGE ?PROCHAINS RENDEZ-VOUS EN 2012> Les équipements publics : fédérateurs d’urbanité ?> L’aménagement urbain est-il encore d’intérêt public ?> Le foncier : un <strong>le</strong>vier inépuisab<strong>le</strong> à si bon marché !ola7 11 70<strong>SEM</strong> <strong>92</strong>28, bou<strong>le</strong>vard Émi<strong>le</strong>-Zola<strong>92</strong>020 Nanterre cedexTél. : 01 41 37 11 70Fax. : 01 41 37 12 00www.sem-<strong>92</strong>.frContact : etran@sem<strong>92</strong>.frDirecteur de publication, éditeur :Marc Sautereaumarc-sautereau@archistorm.comRédactrice en chef :Michè<strong>le</strong> Leloup<strong>le</strong>oup.m@orange.frDirection artistique, maquette :Chloé Gibert-Sanderc.gibert-sander@bookstorming.comDirection de production :Maryline Robalom.robalo@bookstorming.comCoordinatrice éditoria<strong>le</strong> et secrétaire de rédaction :Viviane Kajjajviviane-kajjaj@archistorm.comRe<strong>le</strong>cture :Céci<strong>le</strong> AmenSupplément du N°54 – mai/juin 2012archiSTORMORM

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