8 FRANCE20secondesPOLITIQUEMarine Le Pen revendique600 adhésions par jourEn pleine crise à l’UMP,la présidente du FN a estimédimanche que son parti a« multiplié par quatre ou cinq »le nombre d’adhérents rejoignantchaque jour ses rangs. Interrogéesur France 3, Marine Le Pena confirmé le chif<strong>fr</strong>ede 600 adhésions par jour au FN.D’après elle, il n’y a « pas quedes gens de l’UMP » qui rejoignentle parti, « il y a aussi des gensqui n’ont jamais été encartés ».Jean-Louis Borloodécline la Mairie de ParisLe président de l’Uniondes démocrates et indépendants(UDI), Jean-Louis Borloo,ne sera pas candidat à Parisen 2014, selon le JDD. ChantalJouanno, la sénatrice de Paris,qui a récemment quitté l’UMPpour rejoindre l’UDI, pourraitreprésenter les centristesaux municipales parisiennes.Hervé Morin réélu présidentdu Nouveau CentreHervé Morin s’est expriméà Valence (Drôme) devantprès de 700 militants, selonles organisateurs, en clôturedu congrès du Nouveau Centre (NC)au cours duquel il a été rééluprésident. « Ne comptez pas surJean-Louis [Borloo] et moi pourjouer aujourd’hui ou demainun remake centriste de la guerreCopé-Fillon », a-t-il lancé.Il a toutefois prévenu :« Je veillerai toujoursà ce que le NC soit respectéau sein de l’UDI. »MÉTÉOLes premières neigesrecouvrent les valléesDe l’Alsace au Massif centralen passant par la région Rhône-Alpes, la neige est tombéeen France, dimanche, notammentà l’est du pays. Météo Francea annoncé de 1 à 5 cm de neigeau sol, principalementde la Champagne à la Bourgogneet jusqu’à 10 cm de la Lorraineà la Franche-Comté. Une dizainede stations de ski des Alpes et desPyrénées ont donc ouvert leursdomaines skiables ce week-end.WITT/SIPAARMELLE LE GOFFUn pas en avant, deux pas en arrière.Jean-François Copé, présidentproclamé de l’UMP, avaitpromis des annonces « très concrètes »à l’occasion d’un déplacement, dimanche,à Nancy. Le matin même, sonnuméro 2, l’ancien ministre de l’Education,Luc Chatel, s’exprimait dans le JDDpour dire son soutien à un référendumqui permettrait de « redonner la paroleaux militants », ainsi que l’avait préconisél’ancien président, Nicolas Sarkozy.Mais, en fait de propositions concrètes,Jean-François Copé a surtout de nouveaurenvoyé dans les cordes ceux quilui réclamaient un nouveau vote rapidepour la présidence du parti.Deux questionspour un référendumEt, de fait, si Jean-François Copé a annoncél’organisation d’un référendum enjanvier auprès des militants, ce n’est pastout à fait celui que le camp de l’ex-Premierministre, François Fillon, attendait.Jean-François Copé propose deux questions: « Etes-vous d’accord pour quenous réformions nos statuts afin de fonctionnerefficacement, y compris en situationde crise ? » et « Je vous propose deremettre à la disposition des militantsmon mandat au lendemain des élections[municipales] de 2014 », au lieu de 2015.La réaction de François Fillon ne s’estpas fait attendre : « Nous ne demandonspas à Jean-François Copé de marchanderson mandat […], mais de revoterrapidement. ». Faute de quoi, l’ex-Premierministre risque d’officialiser mardiLUNDI 3 DÉCEMBRE <strong>2012</strong>UMP Jean-François Copé a proposé de remettre son mandat en jeu en 2014UN ACCORD IMPOSSIBLEP. ROSSIGNOL/REUTERSW ULTIMATUML’ancien chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, aurait mis la pression sur les deuxrivaux en leur donnant jusqu’à mardi pour s’entendre, faute de quoi il dirait« publiquement » qu’ils sont « disqualifiés » pour diriger le parti. Efficace ?Sa dernière tentative de médiation, consistant à organiser un référendumsur l’opportunité d’un nouveau vote, est restée lettre morte.Jean-Pierre Raffarin et Luc Chatel.Le président proclamé de l’UMP n’est pas favorable à un nouveau vote rapide.Coup de théâtre dans le camp de Jean-François Copé. Dimanche matin, LucChatel, son numéro 2, s’est dit favorable,dans Le Journal du Dimanche(JDD) à l’idée d’un vote « dans des circonstancesqui restent à décider, dansun délai qui reste à discuter », a-t-ilprécisé ensuite sur Radio J. Une propositionjusqu’alors rejetée par le présidentproclamé du parti.Et si l’obstination de Jean-FrançoisCopé commençait à lasser son entourage? Au JDD, l’ancien ministre del’Education nationale confie que sonamitié pour Jean-François Copé lui« permet de lui dire les choses, sansla création à l’Assemblée nationale duRassemblement-UMP, réunissant sessoutiens parlementaires, et entérinantla scission du parti. Jean-François Copé,qui a dit dimanche, « vivre un cauchemar», a évoqué, à l’issue de son discours« un geste fort », à l’adresse du campadverse. Ses soutiens, comme l’ancienPremier ministre Jean-Pierre Raffarin,ont salué « une avancée », qui devraitpermettre « une ouverture du dialogue». Et, preuve que celui-ci n’est pastotalement rompu, une réunion du Comitédes sages aura bien lieu ce lundi. Al’initiative de François Fillon. WL’entourage de Copé veut avancerremettre en cause [s]a loyauté enverslui ». De son côté, jeudi, l’ancien Premierministre Jean-Pierre Raffarin n’apas hésité à réclamer la réunion d’unecommission de conciliation sur lesélections et les statuts.Et il n’est pas le seul : Rachida Dati oubien encore Christian Jacob auraient,eux aussi, montré de signes d’assouplissement.Tous craignent une scissiondu parti : « S’il y a deux groupesparlementaires, il y a aura à termedeux candidats à la présidence [de2017] et Marine Le Pen (FN) au deuxièmetour », avertit Luc Chatel. WA. LE G.
LUNDI 3 DÉCEMBRE <strong>2012</strong> FRANCE 9FLORANGE Le gouvernement a trouvé un accord avec le groupe MittalBATTU AU BRAS DE FER,MONTEBOURG RESTE EN PLACEMATTHIEU GOARL’idée d’une démission l’a à peineeffleuré. « Si cela avait été unequestion personnelle, j’y auraissongé sérieusement », a déclaré ArnaudMontebourg sur le plateau de TF1, samedisoir. Les derniers arbitrages dugouvernement ont pourtant été très dursà encaisser pour le ministre du Redressementproductif. Depuis des semaines,Montebourg avait engagé un bras de feravec Lakshmi Mittal, propriétaire depuis2006 des aciéries de Florange. Le ministremenaçait l’homme d’affairesd’une nationalisation s’il n’acceptait pasune of<strong>fr</strong>e de reprise. Vendredi soir, lePremier ministre, Jean-Marc Ayrault, aannoncé qu’un accord avait été trouvéavec le groupe Mittal, au grand dam dessalariés. Montebourg s’est donc retrouvédésavoué par Ayrault et Hollande. L’idéedu ministre était pourtant soutenue parles syndicalistes du site, par les sympathisantsde gauche (à 91 % favorables àV. KESSLER/REUTERSLe ministre prônait lanationalisation du site de Florange.une nationalisation, selon un sondageBVA), et même par certaines personnalitésde droite (Henri Guaino). « Il est horsde question de revivre un LU ou un Gandrange.Il fallait donc remettre l’outilintellectuel de la nationalisation dans ledébat. Evoquer cette possibilité a pesédans le rapport de forces puisque Mittaldevra investir 180 millions d’euros »,relativise Philippe Doucet, député (PS)du Val-d’Oise et initiateur d’une tribuneen faveur de cette idée de nationalisationcosignée par quatre-vingt-dix députés.« Jeu de rôle »Mais, selon certains socialistes, l’agitationde Montebourg a surtout servi l’exécutifen permettant à Hollande, d’être enposition de force face à Mittal. « Je nesais pas si tout cela est fait sciemment.Mais dans un tel rapport de force, tout lemonde est dans un jeu de rôle. Pour Hollande,il est très utile d’avoir un Montebourgqui monte au <strong>fr</strong>ont avant de trouverun compromis », confie un proched’un ministre du gouvernement. « Il fallaithausser le ton. Arnaud Montebourgl’a fait », a expliqué Jean-Marc Ayraultdans les colonnes du Républicain Lorrain,dimanche. W20secondesSANTÉTouraine propose 4 600 €pour les jeunes médecinsMarisol Touraine, la ministre dela Santé, a proposé un salaire de4 600 € pour les jeunes médecinsgénéralistes qui iront s’installerdans les déserts médicaux, lorsde l’émission « Zone interdite »diffusée sur M6, dimanche soir.Si le médecin ne parvient pasà cette rémunération, la différencesera prise sur des fonds publics,a précisé la ministre.Nouvelle manifestationdes médecins libérauxPlusieurs centaines de médecinslibéraux ont manifesté, dimanche,à Paris, du jardin du Luxembourgà la Mutualité <strong>fr</strong>ançaise. Menée parle syndicat le Bloc, la manifestationprotestait contre l’accordde fin octobre sur l’encadrementdes dépassements d’honoraireset la proposition de loi en coursd’examen, qui, selon eux, renforceles réseaux de soins mutualistes.