3 Décembre 2012 - 20minutes.fr

26 SPORTSLUNDI 3 DÉCEMBRE 2012VOILE Dans les mers du Sud, les skippers du Vendée Globe sont en danger permanentUN ICEBERGET C’ESTLA DÉBÂCLEROMAIN BAHEUXQu’est-ce qui émerge àquelques centimètresau-dessus de la surfacede l’eau et peut renvoyerun bateau au chantier naval encas de contact un peu insistant ?Depuis ce week-end et durantplus d’un mois, les skippers duVendée Globe vont devoir seméfier des icebergs des mersdu Sud. « C’est le plus granddanger qu’un marin puisse rencontrer,insiste Denis Horeau,directeur de la course. Lancé à20 nœuds, aucun bateau nepeut résister à un choc frontalavec de la glace. »Pas besoin de venir taper uniceberg de plusieurs dizaines demètres de long. Lors de l’édition2008, Jean-Pierre Dick avait dûabandonner après avoir tapé ungrowler, petit iceberg dont lahauteur au-dessus de l’eau nedépasse pas le mètre. « Lesplus petits ne sont pas détectablesau radar. On ne peut pasêtre tout le temps sur le pontpour prévenir une collision. Il ya forcément une part de fatalité,explique Alain Gautier, consultantsécurité sur la course. Surle Vendée en 1991, j’en avais vude très près… »Un océan Indien chargéPour éviter les dépressions desmers du Sud, la tentation estforte de descendre toujoursplus bas. Afin d’empêcher lesconcurrents d’aller slalomerentre les glaces, la directionG. COLLET / SIPALes plus petits icebergs, indétectables au radar, sont la hantise des navigateurs.impose le principe de portes,points de passage que les skippersdoivent emprunter. En finde semaine, elle a décidé dedérouter la course vers le nord,face à la forte présence d’icebergs,près des îles Kerguelen.« L’océan Indien est assezchargé, explique Louis Mesnier,directeur de projet VendéeGlobe chez CLS, l’entreprise encharge de la détection des icebergs.Les deux prochainessemaines vont être les plus risquéespour les skippers. » Quivont devoir redoubler de vigilancepour ne pas jouer un remakede Titanic. WW CLASSEMENTAu pointage de 20 h,François Gabart menaitla flotte des navigateursdevant deux autresFrançais, Jean-PierreDick et Armel Le Cléac’h. FOOTBALL / SOULEYMANE DIAWARA« L’OM avait à cœur de se rattraper »Le défenseur central, SouleymaneDiawara, revient sur la victoire de l’OM,deuxième de Ligue 1, à Brest (1-2), dimancheaprès-midi.Vous avez montré que vouspouviez être aussi un buteursur l’ouverture du score de l’OM…Je suis défenseur, mais j ‘ai eu la chancede me retrouver en zone offensive. J’aiprofité d’un cadeau de Joe Barton. Jene me suis pas posé de questions. Jene sais pas si c’est un vrai but d’attaquant,mais c’est un but en tout cas. Onramène trois points cet après-midi deBrest. Après la contre-performance(défaite 1-4 mercredi) de Lyon, on avaittous à cœur de se rattraper.Qu’est-ce qui a faitvotre force cet après-midi ?On est restés concentrés. On a respectéles consignes et on a su produire du jeusur un terrain difficile. On est bien restéssolidaires. On a su faire abstractionde l’histoire autour de notre présidentVincent Labrune…Il y a eu, semble-t-il, une grossediscussion entre vous ?Ce qui s’est dit reste entre nous. On estdes grandes personnes. On a regardéP. LAURENSON / REUTERSce qui n’allait pas, ce qu’il fallait fairepour améliorer les choses. J’espèrequ’on va continuer dans le même étatd’esprit, car c’est en communiquantentre nous qu’on va faire des belleschoses. Oui, j’ai l’impression qu’on retrouveun peu le Marseille du début desaison, une équipe solidaire, joueuse. WPROPOS RECUEILLISPAR DAVID PHELIPPEAU À BRESTLe Marseillais Souleymane Diawara.