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TOURS INFOSun autre rempart, d’innovations celui-ci.« Ce rempart [contre la concurrence et pourun choc de compétitivité] s’assemble, briquepar brique, et devrait, notamment sur les biomédicaments,conforter et unir recherchepublique, privée et entreprenariat », expliqueFranck Teston, vice-président à la valorisationde l’Université.Des Gaulois romanisés aux anticorps humanisés,la transition certes abrupte illustre « lavolonté de rupture, non avec le passé, maisd’une rupture technologique » de l’universitéFrançois-Rabelais dont la stratégie emprunteencore à l’infanterie romaine. En effet, ellese déploie en trois lignes : Pour rattraper un retard industriel infinimentgrand dans les biotechnologies duvivant, les spécialistes de l’infiniment petitsont aux avant-postes. Sur les anticorps thérapeutiqueset technologies associées, leséquipes des professeur Hervé Watier enimmunologie, Denis Guilloteau en imagerieet Marie-Claude Viaud en pharmacologie,montrent la voie. Au nord, la plateforme technologiqueCERTEMPlus convainc le gros employeurSTMicroelectronics qu’il est à Tours au bonendroit : 2 000 m 2 de salles blanches serontbientôt dévolus à des programmes R&D surde nouveaux systèmes d’économie d’énergie,ses propres chercheurs et ceux de l’universitémutualiseront outils etconnaissances.Le laboratoire mixte CEROC analyse etmodifie les propriétés mécaniques des matériauxet suit la même logique. Avec pourpartenaire Safety-Sandvik, fabricant mondiald’outils coupants et la recherche© Université François-Rabelaisuniversitaire, les travaux innovants duCEROC ouvrent sur de nouveaux marchés(aéronautique ou conception de prothèsesbiomécaniques, par exemple). Au sud, lelaboratoire d’informatique basé àPolytech’Tours s’est rapproché du groupetourangeau Cyrès et sa start-up Ingensi, ellemêmeassociée à Dell et Renault innovation.La gestion d’immense flux d’informations(« big data ») grâce à des serveurs et des programmesdédiés, devient, pour l’avenir unesource d’emplois tout sauf virtuelle (à l’instarde Google). Enfin, les vétérans du patrimoine couvrentles arrières, fortifiés par la réputation duCentre d’Études Supérieures de laRenaissance et ragaillardis par le jeuneInstitut européen d’histoire et des culturesde l’alimentation, qui en bord de Loire, charriel’idée forte de sauvegarde.Obstacles à franchirEn 1976, à Tours, Philippe Maupas mettaitau point le premier vaccin contre l’hépatiteB ; en 2012, Philippe Roingeard est prêtde découvrir un vaccin protégeant indifféremmentcontre l’hépatite B et l’hépatite Cet la communauté scientifique salue l’avancéeréalisée mais si ces découvertes sont positivespour l’image de marque de l’universitéet pour séduire les investisseurs privés, ellesterminent trop souvent dans le portefeuillede laboratoires étrangers.Pascal Breton est le premier à le regretter. Sajeune entreprise de biotechs VitamFero vientde déposer deux brevets pour protéger commercialementdeux vaccins vétérinaires misau point par ses équipes dirigées par Des laboratoires d’excellencePhilippe Roingeardsuit les tracesde son illustreprédécesseurPhilippe Maupas.Il est le découvreurd’un possible vaccinvalable à la foiscontre l’hépatite Bet C.L’union faisant la force, ses recherches profitent des laboratoires d’excellence :sur les anticorps thérapeutiques et les technologies associées : LabexMabImprove Tours-Montpellier, IRON Tours-Nantes et SYNBORG Tours-Rouen.Le cyclotrondes laboratoiresprivés Cyclopharma(à Tours Nord)utile à l’équipede DenisGuilloteau,traçant canceret maladies neurodégénérativespour mieuxles combattre.Marie-ClaudeVViaud boostepar la chimiedes anticorpscontre le cancerdu sein.© Université François-Rabelais© Université François-Rabelais21 TOURS INFOS www.tours.fr N° 148 Janvier 2013