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QL I T T É R A T U R E Q U É B É C O I S E14 • LES LIBRAIRES • FÉVRIER-MARS 2014LES CHOIX DE LA RÉDACTIONLES DÉSASTRÉESMélikah AbdelmoumenVLB éditeur, 248 p., 25,95$Une chanteuse populaire s’enlève lavie. À travers l’histoire de ce destintragique que son fantôme raconte sedessine un roman sur le deuil et sur lemilieu médiatique, souvent cruel. Ce personnageécorché et plein de contradictions s’inspire de l’auteureNelly Arcan.LES VARIATIONS BURROUGHSSylvie Nicolas, Druide174 p., 19,95$Ce récit s’échafaude en fragments quiressurgissent du passé et du présent :des souvenirs d’enfance, le décèsd’un frère, une rupture amoureuse.Les mystères de la vie se dévoilentdans ce livre touchant, sensible et bien ficelé.OUBLIÉECatherine McKenzieGoélette, 456 p., 26,95$Après le décès de sa mère, Emmapart en Afrique pour un mois. Ellerevient finalement au bout de sixmois, mais, à son grand désarroi,quelqu’un d’autre habite son appartement. Tous sesrepères s’effondrent quand elle réalise que tout lemonde la croyait morte. Comment faire pour retrouversa vie?SORTIR DE CHEZ SOIGilles ArchambaultDu Noroît, 64 p., 20$La plume délicate de l’auteurcharme encore une fois danscette réflexion intimiste sur ledeuil, le passage du temps, l’écriture, tandis qu’ildéambule, en proie au vague à l’âme, dans son quartierafin de respirer après la perte de l’être cher. Un regardlucide et émouvant sur la vie.POUR QUE TIENNE LA TERREDominique DemersQuébec Amérique, 424 p., 24,95$Après des années d’absence,Gabrielle revient à Tadoussac etrencontre D r Beattie et Thomas,qui l’aideront à donner un sens à savie. « Et s’il était possible de laisser reposer au fonddes océans notre douleur, de la confier aux baleines,pour mieux vivre parmi les hommes? »LE FIL DES KILOMÈTRESChristian Guay-Poliquin, La Peuplade,224 p., 23,95$Un très beau roman d’anticipationcomme je les aime! On ne sait pastrop ce qui se passe, mais, tout d’uncoup, il n’y a plus d’électricité et lapanne semble s’étendre à l’ensem -ble du pays. Un mécanicien quitravaille à l’autre bout du continentva parcourir tout le territoire pouraller retrouver son père, à la suited’un appel de celui-ci. Rien ni personne n’est nommédans ce roman, ce qui laisse librement imaginer lepays ou les villes que l’on veut (bien qu’on ait unepetite idée de chaque lieu décrit). L’ambiancepostapocalyptique qui s’installe au fur et à mesure estdoucement palpable en dehors et à l’intérieur duvéhicule du mécanicien. Un roman lent et angoissantqui m’a tenu en haleine!Shannon Desbiens Les Bouquinistes (Chicoutimi)LE CHIEN D’OMBRERachel Leclerc, Boréal, 288 p., 24,95$N’y a-t-il pas à l’intérieur dechaque histoire familiale un secretou un mensonge enfoui dans lesméandres impénétrables d’unevie? Imaginez qu’une nuit vousrencontriez le fantôme de votregrand-père et qu’il vous révèlecette part d’ombre qui viendraitéclairer votre propre existence.N’est-il pas possible que nous nous définissionstoujours qu’à moitié, c’est-à-dire qu’avec le visible,le tangible et l’intelligible? Et pourtant, chacunde nous porte son côté ténébreux, son « chiend’ombre », tapi au creux de son inconscient. J’aimetous les livres de Rachel Leclerc, elle nous amène làoù bien souvent notre cœur et notre âme hésitentà s’aventurer. Et les pages qui décrivent leBas-Saint-Laurent sont superbes! À lire absolument.Jocelyne Vachon La Maison de l’Éducation (Montréal)DE PEIGNE ET DE MISÈREFred Pellerin, Sarrazine, 192 p., 24,95$De nouveaux contes de FredPellerin, nous en prendrions tousles jours, pour nous rappeler quece sont de petits riens qui causentles plus grands bonheurs, afin denous souvenir que nous nesommes pas seuls, dans notre petitcoin de pays, à rêver d’un mondemeilleur, plus heureux, plus sain. Depeigne et de misère, c’est exactement cela! C’estune porte vers un nouveau commen cement, versune histoire de « piasse » qui manque et où unefemme peut « populer » avec ses 473 enfants. C’estun monde où les anges passent parfois. Avec unlangage qui lui est propre et que nous aimerionsbien lui emprunter parfois, Fred Pellerin nous livreencore une fois une œuvre d’une grande humanité.Un vrai trésor.Isabelle Prévost Lamoureux La Maison de l’Éducation (Montréal)Les libraires CRAQUENT!C’EST LE CŒUR QUIMEURT EN DERNIERRobert Lalonde, Boréal, 168 p., 19,95$Dans ce récit intimiste, bouleversantd’authenticité, Robert Lalonderaconte celle qui fut sa mère. Morteà 94 ans, cette femme hautementsuperstitieuse s’estimait « piégée parle destin », dramatisant tout etprévoyant toujours le pire. Or, elleétait aussi capable, une fois sescorvées terminées, de jouer les JoanCrawford et de chanter telle une diva, le cœursoudainement léger. Avec une grande poésie,alternant entre ses propres souvenirs d’enfance et laversion quasi légendaire que faisait sa mère desmêmes événements, l’écrivain fait voir toute latendresse et la rivalité caractérisant leur tumultueuserelation. Bien plus qu’un simple hommage oul’expression d’un quelconque ressentiment, ce portraittouchant témoigne une fois de plus du grand talentde l’auteur.François Martin Clément Morin (Trois-Rivières)LES FAUSSES COUCHESSteph Rivard, Ta Mère, 144 p., 15$Le jeune William, confronté à lamaturité qui le guette, doit aussiaffronter les démons qui letenaillent, qui hantent sa maison etsa famille. Ces démons sont ceuxqu’on retrouve dans la tête desmultiples personnages du premierroman de Steph Rivard, qui attaquede front le tabou de la maladiementale. Bien que l’histoire s’inscrive dans l’ambiancelugubre d’une demeure assez sinistre, l’approche del’auteur lève le voile sur la pénombre de cetinéluctable dérèglement de l’esprit, l’abordant danstout ce qu’il a de plus naturel. L’intention de l’auteurest inusitée, d’autant plus que sa plume estétonnante, métaphorique, enrichie d’un jeu entre lestyle littéraire et l’usage des particularités linguis -tiques québécoises et contemporaines.Ève-Laurence Hébert Au Carrefour (Boucherville)DIX JOURS EN CARGOIsabelle Miron, Leméac, 112 p., 12,95$Sans livrer un carnet d’aventurespalpitant ou une fiction sortant del’ordinaire, Isabelle Miron arrive cepen -dant à trouver sa voix dans ce beaurécit d’une femme à la fois forte etfragile en pleine période de rétablis -sement. On sent tout de suite que laforce de l’auteure vient d’abord de sapoésie et cela contribue grandementà faire de Dix jours en cargo un livreintéressant en dépit du fait qu’il ne s’y passe à peu prèsrien. De l’Espagne au Brésil, l’océan ressemblera à unlong fleuve tranquille pour la seule passagère d’un cargomarchand. Un saut de poissons volants par-ci, quelquesdauphins brièvement aperçus par-là, voilà quelqueséléments qui ajoutent à l’émerveillement parfoiséprouvé par le lecteur devant la majesté de certainspassages.Thomas Dupont-Buist Gallimard (Montréal)

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