RAPPORT ANNUEL 2005 - Centre antipoison de Lille

La fermeture du Centre Antipoison de Rouen a entraîné le transfert progressif de l’activité vers leCentre Antipoison de Lille.Malheureusement, le transfert de cette activité médicale ne s’est pas assorti du transfert desmoyens en personnel médical inhérent à la gestion de cette activité du CHU de Rouen vers le CHRUde Lille. Pour faire face à cette surcharge d’activité d’urgence, l’équipe médicale de réponsesupplémentaire n’a pas été obtenue, ni par transfert, ni par création. Elle s’est imposée par ledétournement des moyens humains prévus pour des activités sans urgence absolue, tels que la mise àjour des protocoles d’urgence, l’activité de Toxicovigilance, la gestion et la rédaction de rapportsd’activité ou d’expertise, la participation aux études nationales ou régionales de santé publique.Aujourd’hui, l’unité de Toxicovigilance amputée de ses moyens n’est plus en mesure de fonctionnerconformément aux attentes légitimes de la santé publique et des autorités sanitaires. Unrenforcement de l’équipe médicale de réponse est indispensable.b) Impact du décret du 17 septembre 1996 sur l’activité de l’UnitéFonctionnelle de réponseLe décret a intégré les centres antipoison dans le dispositif d’aide médicale urgente avec lefonctionnement en bascule avec les SAMU – CENTRE 15 de leur zone géographique. Ceci permet unemeilleure coordination de la prise en charge, le centre Antipoison apporte son expertise toxicologiquedans la prise des décisions des moyens à mettre en œuvre et le SAMU – CENTRE 15 apporte sesmoyens de coordination et de transport.Le Centre Antipoison de Lille s’est fixé pour objectif une meilleure intégration dans le dispositifd’aide médicalisée et de complémentarité dans l’expertiseCet apport d’expertise du centre Antipoison de Lille lors des bascules d’appels du SAMU –CENTRE 15 vers le Centre Antipoison de Lille s’est donc renforcé depuis la sortie du décret de 1996comme le montre l’exemple de l’évolution des bascules au niveau du département du Nord (tableau 12)et le graphique 8 annexe 1.Année 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005Nombre 117 204 485 993 1222 1594 1601 1865 2173Tableau 12 : Evolution des bascules d’appels entre le SAMU du Nord et le CAP de LilleLe Centre Antipoison est donc un service d’information sur les risques toxiques de mieux enmieux connu. Son expertise spécialisée des risques pour la santé et de plus en plus utilisée commesource médicale régionale ou locale.Le développement des outils informatiques (CIGUE, Internet) ont permis d’éviter l’augmentation desdemandes d’information par téléphone.Rapport annuel d’activité du Centre Antipoison et de Toxicovigilance de LILLE – Année 2005 13