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Appel à communications - Les blogs de Sciences Po

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objectif d’avancer sur ces controverses et plus particulièrement – mais non exclusivement – sur quatred’entre elles qui sont présentées ci-<strong>de</strong>ssous.<strong>Les</strong> métropoles peuvent-elles s’accommo<strong>de</strong>r <strong>de</strong> régulations classiques ?Si l’Etat reste un acteur important <strong>de</strong> la scène métropolitaine, la littérature insiste sur le fait que laglobalisation et la décentralisation ont conduit à une marginalisation ou, au moins, à un retour dans lerang <strong>de</strong> l’Etat. Il n’est plus l’acteur référent <strong>de</strong> la gouvernance locale même si les néo-marxistesconsidèrent qu’il conserve une influence déterminante du simple fait <strong>de</strong> son rôle très actif au sein duprocessus <strong>de</strong> globalisation (Brenner, 2004) ou si son rôle reste clef dans la définition <strong>de</strong>s instruments àl’aune <strong>de</strong>squels les gouvernements locaux déci<strong>de</strong>nt et pilotent leurs interventions (Lascoumes et LeGalès).Mais ce recul <strong>de</strong> l’Etat n’est pas pour autant une perte d’intégration pour les politiquesmétropolitaines. Depuis les travaux initiaux <strong>de</strong> Harvey (1985), il est <strong>de</strong>venu évi<strong>de</strong>nt que les Etats nesont plus les seuls à avoir la surface financière et technique permettant d’agir <strong>de</strong> manière intégrée àl’échelle <strong>de</strong>s très gran<strong>de</strong>s métropoles. Qu’il s’agisse <strong>de</strong> méga-projets (Fainstein, 2009) ou <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>sinfrastructures, les gran<strong>de</strong>s entreprises privées et les investisseurs financiers sont <strong>de</strong>venus <strong>de</strong>s acteursclefs <strong>de</strong> l’aménagement <strong>de</strong>s métropoles.En parallèle, et à la différence <strong>de</strong> ce qui se passe dans les espaces urbains <strong>de</strong> plus petite taille,l’émiettement <strong>de</strong>s métropoles conduit à l’émergence <strong>de</strong> collectifs d’acteurs infra-métropolitains.Certains territoires tirent ainsi profit <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> polarisation et <strong>de</strong> hiérarchisation <strong>de</strong>sterritoires au sein <strong>de</strong>s métropoles. La multiplication <strong>de</strong>s tentations sécessionnistes et <strong>de</strong>s expériencesséparatistes interpelle sur la nature et l’intensité <strong>de</strong>s liens qui continuent d’unir les différents lieuxd’une même métropole au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s mécanismes plus ou moins contraignants <strong>de</strong> la solidarité nationale.<strong>Les</strong> appellations abon<strong>de</strong>nt pour essayer <strong>de</strong> caractériser ce nouvel équilibre entre Etat, acteurs locaux etacteurs privés, beaucoup plus insaisissable et variable qu’auparavant. Qu’il s’agisse <strong>de</strong> financement<strong>de</strong>s investissements, <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s services urbains, <strong>de</strong> régulation <strong>de</strong>s prix et <strong>de</strong> l’occupation <strong>de</strong>s sols,on peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si la métropole peut se passer <strong>de</strong> l’Etat mais les conséquences <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong>gestion alternatifs sur le système métropolitain restent à éclaircir. Dans tous les cas, les enjeuxmétropolitains posent <strong>de</strong>s questions spécifiques à ces mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> régulations nouveaux et anciens. Rienne dit, en revanche, que cette spécificité nécessite l’adoption <strong>de</strong> gouvernements et d’outils spécifiquesaux espaces métropolitains.Gouverner l’espace métropolitain exige-t-il <strong>de</strong> le périmétrer ?Une autre question soulevée par les ensembles métropolitains en mutation, est celle <strong>de</strong>s périmètres surlesquels peut s’exercer le gouvernement <strong>de</strong>s villes. La métropole révèle <strong>de</strong>s formes diverses etsuperposées, toujours en mouvement, qui défient les catégories usuelles <strong>de</strong> figuration et sereconfigurent plus vite que les contours <strong>de</strong>s institutions censées les gouverner. Megalopolis(Gottmann, 1961), Metapolis (Ascher, 1995), <strong>Po</strong>stmetropolis (Soja, 2000) : les débats au sein <strong>de</strong> lacommunauté scientifique sur l’appellation même qu’il conviendrait <strong>de</strong> donner au phénomènemétropolitain, témoignent <strong>de</strong> ces difficultés à en saisir les limites. Cette question se pose pourcirconscrire la métropole et son extériorité. Elle se pose aussi à l’échelle inframétropolitaine, <strong>de</strong>slimites internes voulues ou subies apparaissant au gré <strong>de</strong>s mutations. A cela s’ajoutent lesreprésentations multiples <strong>de</strong>s usagers <strong>de</strong> la métropole, <strong>de</strong> même que l’imaginaire polysémique quiforge la construction historique <strong>de</strong>s métropoles. Dès lors, pour répondre aux enjeux contemporains<strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong> l’espace urbain, les métropoles doivent favoriser <strong>de</strong> nouvelles reconfigurations2

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