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06 • INTRAMUROS • EXPOSITION / le phare /n° 5 / mai-juillet 2010Caro Suerkemper, sans titre, 2009, céramique, h<strong>au</strong>teur 62 cm. Photo : André Bockholdt. © Caro Suerkemper / ADAGP, Paris 2010Caro SuerkemperD, 1964. Vit à Berlin.Expositions personnelles2009 : Galerie Conrads, Düsseldorf2008 : Gebrannte Kinder,Städtische Galerie, WolfsburgUnschuld in t<strong>au</strong>send Nöten,Galerie Display, Leipzig2007 : Galerie Römerapotheke,BerlinPublications récentesAnmut und Würde, 2010Caro Suerkemper. GebrannteKinder, Galerie Römerapotheke,Zurich, 2006Martin EderD, 1968. Vit à Berlin.Expositions personnelles2010 : Ugly, Galerie Eigen+Art,Berlin2009 : Der dunkle Grund,Galerie Neue Meister, StaatlicheKunstsammlungen DresdenMartin Eder, GalerieH<strong>au</strong>ser & Wirth, LondresPublications récentesMartin Eder, Der blasse Tanz,éditions Prestel, 2010Martin Eder, Die Armen,éditions Prestel, 2008qui explorent cette essence même de l’art, cettemémoire collective de l’art occidental. Ils renouentégalement avec une certaine dimension humaine,dans le sens où ils utilisent à nouve<strong>au</strong> leurs mains,creusent l’intimité de l’individu. Je crois qu’<strong>au</strong>cuneévolution n’est linéaire. Prenons l’exemple d’internet :c’est devenu comme le téléphone jadis, mais une jeunegénération va pourtant décider de s’en éloignerpour retourner à l’humain.• JPF / D’où le titre À rebours ?• JCA / Ce titre est emprunté à l’écrivain Huysmans.Il ne signifie pas que je m’identifie à Des Esseintes,son héros, qui par une régression extraordinairedevient un homme religieux à la fin du livre. Disonsque j’ai voulu exploiter l’idée d’un retour vers lesfondament<strong>au</strong>x de l’individu, sans toutefois me perdredans une thématique globalisante.• JPF / De Martin Eder tu as choisi, avec lui, de présenterdes photographies grand <strong>format</strong> de femmes, ainsi quedes aquarelles. Pourtant en 1989, dans tes Conversations*avec Rémy Z<strong>au</strong>gg, tu disais que « le regard des hommesqui photographient des femmes [t’] intéressait peu »…• JCA / En vingt ans, be<strong>au</strong>coup de choses ont changé.La place de la femme dans notre société s’est renforcée.Le regard masculin posé sur une femme nue estdevenu be<strong>au</strong>coup plus intuitif qu’avant, on n’est plusdans le voyeurisme. Avec ses portraits de femmes nues,Martin Eder partage le regard d’un Lars von Trier.On peut les relier dans l’histoire de l’art, comme on peutCaro Suerkemper, sans titre, 2009, gouaches sur papier, 32 x 24cm.Photo : Jürgen Gebhardt © Caro Suerkemper / ADAGP, Paris 2010rapprocher le Christ de Mantegna de celui de Holbein.Martin Eder fait un nu dénudé mais, en même temps,il est capable de rattacher ce nu à notre traditioniconographique occidentale. Il fait un nu à la façond’un ecce homo. Sa nudité n’est pas vulgaire mêmesi les femmes qu’il photographie peuvent l’être.• JPF / Comment comprends-tu cette mise en scène-làdu nu ?• JCA / Martin Eder le met en scène comme uneapparition, telle qu’on pouvait en trouver dans lespeintures espagnoles du xviii e siècle. C’est ce qui faitsa force. En outre, il fait quelque chose qu’<strong>au</strong>cun <strong>au</strong>treartiste, avant ou après lui, n’a fait et vraisemblablementne fera : il transforme des photographies, extraitesde revues érotiques, en aquarelles. Traditionnellement,on utilise l’aquarelle pour représenter un paysage.Martin Eder bouleverse totalement cette techniquepour créer une œuvre à couper le souffle. Un <strong>au</strong>tre

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