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Fr-04-06-2013 - Algérie news quotidien national d'information

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Kiosque inter<strong>national</strong> dclgéa aAnalyses &Décryptagese15#OccupyGezi: Istanbuls’embraseCarole Boinet, Les InrocksLa place Taksim àIstanbul (Turquie)est, depuis le 31mai, le théâtre demanifestationsviolemmentréprimées par lapolice. Desévénementsrelayés en premierlieu sur les réseauxsociaux.Le hashtag #Occupygezifigurait parmi les 10 “tendances”de Twitter pendantune bonne partie dela journée samedi 1er juin. Il fautdire que depuis le début desmanifestations sur la placeTaksim, à Istanbul (Turquie) le 31mai, les informations ont étéprincipalement relayées via lesréseaux sociaux. C’est, par exemple,via Twitter que les médias dumonde entier ont appris samedique l’accès à Twitter et Facebookétait bloqué, au moins aux abordsde la fameuse place. Une informationconfirmée notamment par lecorrespondant de CNN enTurquie.Comme on se noie un peudans la masse d’informationsrelayées sur Twitter, un Tumblr aété créé afin de compiler des imagesdes manifestations et, surtout,de leur violente répression.Car si l’ampleur des manifestationsn’est pas encore véritablementconnue, les violences policières,elles, sont exposées auxquatre coins de la toile. Blessésgraves, gaz lacrimo à outrance,manque de soins… le récit desévénements est alarmant etcontraste, à première vue, avec lemotif des protestations. Tout estparti d’une manifestation de militantsmajoritairement écologistescontre un projet d’urbanisationtrès controversé visant à raser leparc Gezi pour y reconstruire descasernes et y implanter un centrecommercial. Tout ça pour un parc? Bal Onaran, professeur d’histoirede l’art et de littérature àParis d’origine turque qui participedepuis vendredi à des actionsde soutien au peuple turc auTrocadéro à Paris, explique:“C’estle seul espace de verdure du côtéeuropéen d’Istanbul. Quand lesgens ont su qu’il y aurait à la placeun supermarché, ils ont dit non.Depuis que le gouvernement estau pouvoir, il n’y a pas de liberté.Les gens n’en peuvent plus!”Il y aune semaine, le gouvernement del’AKP (parti pour la justice et ledéveloppement, conservateur) ade nouveau restreint la consommationd’alcool, interdisant lavente de boissons alcooliséesentre 22h et 6h au nom de la protectionde “la jeunesse de lanation“. Une mesure mal perçuepar la population turque, dontune large partie reproche au gouvernementde vouloir islamiser lasociété. “Où va-t-on à force detout interdire ?” s’inquiète BalOnaran, qui rappelle que sans lesréseaux sociaux elle n’auraitjamais été au courant des événementsstambouliotes: “Il n’y aaucune chaîne turque qui parle decette manif, des blessés, des gazlacrimo, comme si ça n’existaitpas !“ La presse turque serait donctotalement contrôlée? DidierBillon tempère: “On ne peut pasdire que la presse turque soitmuselée. Les manifestations sontviolentes mais elles ne regroupentpour l’instant pas des dizaines demilliers de personnes. Je penseque la presse turque considèredonc que c’est une pulsion deviolence et que ça ne prendra pasd’ampleur. Les manifestations sesituent pour l’instant dans unquartier artiste, de la gauche libérale,estudiantin, un quartierbranché (et ce n’est pas péjoratif).”Assiste-t-on à l’éclosiond’un Printemps turc ? Bal Onaranen est persuadée. Contrairementà Didier Billon, qui rejette l’expressionde “printemps” et rappelleque la société turque a sespropres spécificités qui empêchenttoute comparaison avec laTunisie, l’Egypte ou la Libye : “LaTurquie est un Etat de droit avecdes élections qui fonctionnent,une justice. Depuis dix-quinzeans, on assiste à un élargissementdes droits, mais en même tempsdepuis deux-trois ans on traverseune période autoritaire. Ce n’estpas une dictature mais il y a desglissements liberticides, c’estincontestable: il y a des dizainesde militants, d’intellectuels, dejournalistes en prison. Il y a desformes d’auto-censure qui existent.Ceux qui critiquent le pouvoiront des emmerdements. Je nepense donc pas que ça va êtreréglé en quelques heures car labrutalité du régime radicalise lemouvement”. Samedi en findaprès-midi, les forces de l’ordreont fini par se retirer de la placeTaksim. Erdogan a de son côtéreconnu “qu’il y a eu des erreurs,et des actions extrêmes dans laréponse de la police” sans toutefoisreculer sur son projet d’urbanisationdu parc Gezi. La place,elle, est toujours occupée.DébatsKerry et l'avenir de la régionMassoud Al-Hennawi,Ahram HebdoLe secrétaire d’Etat américain,John Kerry, visite le Moyen-Orient pour la 4e fois enmoins de 3 mois, c’est-à-diredepuis son ascension au pouvoiren mars dernier. Son prétexte estde chercher des moyens pour ranimerle processus de paix entreIsraël et les Palestiniens. Dans cecontexte, plusieurs questions s’imposent: L’administration américaineapporte-t-elle quelque chosede nouveau ? Ou bien s’agit-ild’une nouvelle tactique à traverslaquelle elle cherche à réaliser desobjectifs malins ? Ces questionsformaient le sujet d’une large discussionentamée avec le présidentpalestinien, Mahmoud Abbas, ausiège de sa résidence durant sa dernièrevisite au Caire. Il a réponduavec un mélange d’optimisme, deréserve et de franchise en disant : «J’ai rencontré le ministre américain5 fois ces derniers temps, j’aiégalement effectué des dizaines derencontres avec des responsablesde l’administration du présidentObama. <strong>Fr</strong>anchement, lorsqueKerry vient me dire qu’il désiredéployer davantage d’efforts pourla reprise des négociations, je nepeux pas refuser sous prétexte queses efforts seront infructueux.Nous voulons montrer que nosintentions sont bonnes. Nousavons effectivement ressenti lesérieux de la partie américaine.C’est peut-être pour une raison àlaquelle seul Israël a prêté attention.Il s’agit du fait que laPalestine a obtenu le titre d’Etatobservateur à l’Onu. Ce qui luipermet de recourir aux organisationsinter<strong>national</strong>es spécialiséesdont le nombre s’élève à près de 63organisations. Ceci est fort dangereuxpour Israël. Cependant, je nepeux savoir l’ampleur des pressionsque peut exercer Washingtonsur Netanyahu. Seuls les joursrévéleront cette ampleur ». Lesparoles d’Abou-Mazen se sont terminéessur ce sujet, mais il reste àconfirmer que la région est dévastéepar des conflits internes et desperturbations régionales : la violenceet les destructions sur lascène syrienne, les divisions et lestensions sur les territoires égyptiensainsi que les complots et lesarrangements de l’Etat iranien.Tous ces facteurs nous obligent àêtre plus prudents. Dans la plupartdes cas, les complots et la planificationde notre avenir nous viennentde l’extérieur, alors que noussommes égarés et plongés dansnos problèmes.ALGERIE NEWS Mardi 4 juin <strong>2013</strong>

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