Un coût dans le portefeuille - La Gazette de Côte d'Or

Économie 6La Gazette numéro 122 du 28 août 2008L’aviation dijonnaise au sommetSuccess-story. Aujourd’hui Apex Aircraft, hier RobinAvions, l’aéronautique dijonnaise, plus d’un demi-siècleaprès son envol, continue de tutoyer les sommets del’aviation légère de tourisme.U DÉPART decette aventureaéronautique enterre bourguignonne,il y a un homme ouplus exactement deux personnalitésréunies par unemême passion pour l’aviation.D’un côté, PierreRobin, instructeur pilote,qui lance en 1957 la sociétéCentre Est Aéronautique(CEA), plus tard dénomméRobin Avions. Et de l’autre,Jean Délémontez, mécaniciendans l’armée dans l’airpuis cofondateur des avionsJodel. De cette union vanaître toute une lignée d’avionsde tourisme dont leplus fameux reste le DR400 (DR pour les initialesde Délémontez et Robin).En 1988, la société estrachetée par Guy Pélissierissu de la banque maisdepuis son plus jeune âgeimmergé dans l’aviationavec un père ancien de laRAF puis pilote à AirFrance tout comme de deuxde ses frèraes tandis qu’untroisième évolue chezDassault. Le hasard faitbien les choses.Aujourd’hui, l’avionneurrebaptisé Apex Aircraft produitdeux types d’aéronefs :les avions de voltige avec lerachat en 1998 de la sociétéMudry dont le derniermodèle, le CAP 232 détientle titre de champion dumonde de voltige depuistrois ans. Et les avions detourisme que sont lesavions Robin équipés de l’inusablemoteur Lycoming,adapté d’une moissonneuse-batteuseaméricaine deDans le cadre de son développement,1926 ! La fabrication resteinchangée : une structure encomposite naturelle, àsavoir du pin Douglas duMorvan. Sorti en 1972, leDR 400 demeure le bestsellerde la société avec à cejour plus de 2 500 modèlesvendus. Il représente à luiseulles ¾ des ventes.Depuis trois ans, un nouveaumodèle vient compléterla gamme des Robin,l’Ecoflyer. Ecoflyer car cetavion grâce à un nouveaumoteur diesel de 135 chevauxissu de la Class A dechez Mercedes est à la foisplus économique et plusécologique. Sa consommationde carburant est réduitepar deux. Et donc ses émissionsde CO2 itou. Autreatout, la diminution du bruitpar trois. Un avion quiLa Gazettee de Côte-d’Or recruteun/ une attaché(e) commercial(e)Intégré(e) au sein dela régie publicitaire du journal, vousgérerezunporte-feuilleclients etprospectspquevous serezamenéàdévelopper.Rémunération motivante :Fixe + commission+véhicule de fonction + GSMEnvoyer vos CV etlettres de motivation à :La Gazette de Côte-d’Or5,7 allée André BourlandParc technologiquede la Toison d’Or - 21000 DijonOu par mail à : contact@gazette-cotedor.frLes constructions aéronautiques de Bourgogne, une réussitedijonnaise. (Photo Xavier Gauthier)depuis son lancement a déjà séduit une cinquantained’acheteurs, principalement desaéroclubs mais aussi des particuliers telsque Michel Sardou.Si dans ses composants, l’aviation légère detourisme a une dimension high-tech, danssa conception et production, elle demeureune affaire essentiellement artisanale.La fabrication d’un avion Robin fait ainsiappel à une grande diversité de corps demétier répartis entre les ateliers d’ébénisterie,de marouflage, d’entoilage, de peinture,de métallurgie – soudure, tournage, presse,poinçonnage -, et d’avionique qui regroupel’ensemble des équipements électroniqueset informatiques d’aide au pilotage.Une activité artisanale soumise à une trèsstricte réglementation. Chaque pièce quicompose un avion doit recevoir l’aval de ladirection générale de l’aviation civile viaun arsenal de certification.Une place de leaderAvec un chiffre d’affaires de l’ordre de 7millions d’euros par an et une productionde 70 avions par an – 90% en avions de tourisme-Apex occupe sur le marché de l’aviationlégère certifiée une position de leaderdans les aéroclubs en France et enEurope. Dans l’Hexagone, la société dijonnaisereprésente 50% du parc des aéroclubset 70% des heures de vol. Et elle assure lanavigabilité (pièces de rechange et mise aunorme) d’une flotte de plus de 4 500avions.La France qui fait partie des pays pionniersen matière aéronautique compte 100 000pilotes et surtout la plus grande densitéd’aérodrome.A l’avenir, une grande partie de la flotte desaéroclubs est à renouveler. Mais des incertitudespèsent sur le consommateur dont leshabitudes changent. Depuis quelquesannées, à l’instar de ce qui se passe dansd’autres activités de loisir, on assiste à unphénomène de zapping d’où une baisse desheures de vol. Attirer de nouveaux clientsest donc un des défis de l’aviation de tourisme.Apex mise sur de nouveaux modèlesplus respectueux de l’environnement tell’Ecoflyer aujourd’hui. Ainsi que sur lavalorisation de ses aéronefs avec de nouvellesinnovations au niveau de l’avionique.Plus de confort et de sécurité avecles parachutes balistiques…Et plus dedesign. D’ores et déjà, le client peut choisirpar internet la configuration décorative( motifs et couleurs) de son avion et levisualiser en 3D .XAVIER GAUTHIERXAVIER@GAZETTE-COTEDOR.FRL’aéronautiquedijonnaise enformation serréeLA PLATEFORME AÉRONAUTIQUE de Darois aété labelisée pôle d’excellence rural (PER)fin 2006.Une reconnaissance de la synergie et de lacompétence des entreprises et associationsde la plateforme fédérées par InnovAero.Au total ce PER de 200 emplois regroupetrois associations – Flying Legend,patrouille acrobatique, Dijon Voltige, pôleFrance de voltige, le club dijonnais de vol àvoile – huit entreprises à la pointe et souventleader en matière de construction d’avionsde tourisme, d’ULM, d’électronique embarquée,de maintenance et restauration d’anciensappareils ainsi que les collectivitéslocales - commune de Darois, Conseilsgénéral et régional. L’épicentre de cetteassociation étant l’aéroclub de la Côte d’Oravec sa piste en dur. L’opération portée parl’association Innov’Aero et son président etmaire de Darois, Pascal Minard, prévoit ledéveloppement de la filière en six volets :infrastructure, communication et promotion,formation, gouvernance, développementtouristique, veille économique pour favoriserdes travaux de recherche sur de nouveauxmatériaux ou des technologies depointe et participer à des salons.Le coût de ce plan est de 1 160 000 eurosdont 350 000 euros financés par l’Etat .