12.07.2015 Views

Téléchargez cette édition au format PDF - Ville de Nancy

Téléchargez cette édition au format PDF - Ville de Nancy

Téléchargez cette édition au format PDF - Ville de Nancy

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

www. .frLe magazine <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Nancy</strong>novembre-décembre 2012ACTUALITÉ : quand <strong>Nancy</strong> se transformeQuartiers : l’inventaire <strong>de</strong> l’âme urbaineNANCY VILLE AMIEDES ENFANTSUn dossier <strong>de</strong> 8 pagesà découvrirdans ce numéro


édito<strong>Nancy</strong> organisera en 2013 ungrand événement festif et culturelsur le thème <strong>de</strong> la Renaissance.Un Technopôle Renaissance vientégalement d’être lancé sur les Rives<strong>de</strong> Meurthe (voir p. 15).La Renaissance, pourquoi ?Parce que <strong>Nancy</strong>, comme à l’époque <strong>de</strong>la Renaissance, aime l’effervescence <strong>de</strong> lacréation, l’ouverture sur les <strong>au</strong>tres cultures,le mouvement <strong>de</strong>s corps et <strong>de</strong>s idées. Voyezle succès, ces <strong>de</strong>rnières semaines, du Livresur la Place, <strong>de</strong> <strong>Nancy</strong> Jazz Pulsations, duChampionnat du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> duathlon ou <strong>de</strong>la course féminine d’Octobre Rose... Autantd’ambiances et <strong>de</strong> couleurs, <strong>au</strong>tant <strong>de</strong> vagues<strong>de</strong> vitalité qui parcourent la ville et rassemblentNancéiens et visiteurs <strong>au</strong> sein <strong>de</strong> momentsintenses.Parce qu’il y a <strong>de</strong> l’énergie et du talentdans tout cela : l’état d’esprit que nousadoptons naturellement lorsqu’il s’agit <strong>de</strong>mettre en avant <strong>de</strong>s initiatives culturelles ousportives, nous pouvons (et nous <strong>de</strong>vons)l’appliquer <strong>au</strong>ssi <strong>au</strong> développement <strong>de</strong> nosatouts économiques. En <strong>cette</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crise,<strong>de</strong> chocs à encaisser pour notre région, c’estun défi à notre mesure. C’est pour cela qu’avecle prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong> commerce etd’industrie et celui <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Lorraine,j’ai lancé le Technopôle Renaissance sur lesRives <strong>de</strong> Meurthe. Un lieu <strong>de</strong> partage <strong>de</strong>ssavoirs, d’ingénierie urbaine et technologique,pour être présents et actifs sur les activitésporteuses d’avenir en Lorraine.Parce qu’en 20 ans, <strong>Nancy</strong> n’a jamais <strong>au</strong>tantbougé. Lorsqu’elle était passée en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>la barre <strong>de</strong>s 100 000 habitants, qui <strong>au</strong>rait pariéun seul centime sur le fait que nous serionsà même, <strong>au</strong>jourd’hui, <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s îlotsentiers <strong>de</strong> logements neufs ou réhabilités entreMeurthe et Canal, sur le Plate<strong>au</strong> <strong>de</strong> Haye, dansCharles III ? De redynamiser le quartier <strong>de</strong> lagare tout en travaillant sur un projet culturelet touristique d’envergure pour le MuséeLorrain ? Dans <strong>cette</strong> lutte contre le déclin, onne dira jamais assez quel rôle crucial ont jouéles nouvelles solidarités d’agglomération. Avecla montée en puissance d’un vrai Grand <strong>Nancy</strong>,la renaissance est bien là.Parce que nous avons, inscrit dans les pierreset les gènes <strong>de</strong> la ville, un patrimoine àvaloriser. C’est une source d’inspiration maiselle ne doit pas nous conduire à apporter <strong>de</strong>ssolutions d’hier <strong>au</strong>x problèmes d’<strong>au</strong>jourd’hui.Faire fructifier l’héritage, c’est <strong>au</strong> contraireopter pour l’union, l’échange et le renforcementdu lien social, l’innovation. Pour mieux vivre<strong>au</strong>jourd’hui et <strong>de</strong>main à <strong>Nancy</strong>, en Lorraine.André Rossinotwww.nancy.fr 03


actualitétransformeBan<strong>de</strong>s et contresens cyclables :le travail se poursuitRiche <strong>de</strong> signification, le contresenscyclable qui, <strong>de</strong>puis cet été, remontela rue <strong>de</strong>s Dominicains vers la placeStanislas... Dans le prolongement <strong>de</strong>srues Saint-Nicolas et du Pont-Moujaet en pleine zone 30 <strong>de</strong> cœur <strong>de</strong> ville,il est une invitation pour les <strong>au</strong>tomobilistesà partager l’espace, même réduit,avec un <strong>au</strong>tre moyen <strong>de</strong> déplacement.Mais il est là <strong>au</strong>ssi pour inciter lescyclistes à ne plus rouler sur le trottoiren slalomant <strong>au</strong> milieu <strong>de</strong>s piétons :leur place est sur la ch<strong>au</strong>ssée. Par <strong>de</strong>làcet exemple emblématique, presque« culturel » et revendiqué comme telpar Jean-Louis Thiébert, l’élu en chargedu dossier, toute une série d’aménagementscyclables supplémentaires ont étéréalisés cet été, avec la volonté d’établirpeu à peu les nécessaires continuitésd’itinéraires et <strong>de</strong> supprimer les « pointsnoirs » signalés par les usagers <strong>de</strong> labicyclette. Rues du Manège, Isabey,<strong>de</strong> Metz, du Maréchal Juin... <strong>au</strong>tant <strong>de</strong>sites traités. Et ce n’est pas fini, puisque« les étu<strong>de</strong>s continuent actuellementpour essayer d’intervenir sur d’<strong>au</strong>tresvoies avant la fin <strong>de</strong> l’année, avenuedu XX e Corps ou quai René II par exemple,avant <strong>de</strong> poursuivre ce travail en 2013 ».Rue Saint Nicolas, rue du Pont-Mouja, rue <strong>de</strong>s Dominicains... un contresens cyclable continu très représentatif <strong>de</strong>s nouvelles dispositions du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Route,souligne Jean-Louis Thiébert, l’élu délégué.Ligne 2 : « le » chantier <strong>de</strong>s mois à venir« N’allez surtout pas imaginer qu’un chantier comme celuicise déroule <strong>de</strong> façon mécanique, du point <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> laligne à celui d’arrivée ! », explique l’un <strong>de</strong>s ingénieurs duGrand <strong>Nancy</strong> en charge <strong>de</strong> l’aménagement <strong>de</strong> la ligne 2 <strong>de</strong>transports en commun (elle reliera Laneuveville-<strong>de</strong>vant-<strong>Nancy</strong>à Laxou – Champ le Boeuf). « Il f<strong>au</strong>t tenir compte <strong>de</strong>s trav<strong>au</strong>xpréliminaires sur les rése<strong>au</strong>x d’e<strong>au</strong>, <strong>de</strong> gaz, d’électricité, <strong>de</strong>sdisponibilités <strong>de</strong>s entreprises... » et <strong>de</strong> bien d’<strong>au</strong>tres paramètresencore. Non, ce à quoi il f<strong>au</strong>t s’attendre dans les mois àvenir, c’est à une multitu<strong>de</strong> d’interventions tout <strong>au</strong> long<strong>de</strong>s 7 kilomètres <strong>de</strong> « site propre » qui concernent la traversée<strong>de</strong> <strong>Nancy</strong>, entre l’église Notre Dame <strong>de</strong> Bonsecours et Maxéville,sur le Plate<strong>au</strong> <strong>de</strong> Haye.Hormis sur quelques points connus, comme la place Charles IIIou la place <strong>de</strong>s Vosges, où <strong>de</strong>s requalifications urbaines sonten jeu, l’aménagement <strong>de</strong> la ligne 2, une opération coordonnéepar L<strong>au</strong>rent Garcia, vice-prési<strong>de</strong>nt en charge du dossier <strong>au</strong> Grand<strong>Nancy</strong>, sera toutefois be<strong>au</strong>coup plus « discret » que celui <strong>de</strong> laligne 1. Il ne s’agit pas <strong>de</strong> tout reprendre « <strong>de</strong> faça<strong>de</strong> à faça<strong>de</strong> »,mais <strong>de</strong> rendre flui<strong>de</strong> et confortable la circulation <strong>de</strong>s Stanway,<strong>de</strong>s bus à h<strong>au</strong>t nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> service qui passeront toutes les5 minutes en pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pointe et toutes les 10 minutesen heures creuses. La création <strong>de</strong>s stations (il y en <strong>au</strong>ra 39<strong>au</strong> total) vient d’ailleurs <strong>de</strong> commencer dans <strong>Nancy</strong>, après unepremière phase surtout consacrée <strong>au</strong>x trav<strong>au</strong>x sur les rése<strong>au</strong>xd’électricité, <strong>de</strong> gaz et d’e<strong>au</strong>.• Afin <strong>de</strong> mieux associer les riverains à l’ensemble <strong>de</strong>squestions relatives <strong>au</strong>x transports et déplacements, <strong>de</strong>s«forums loc<strong>au</strong>x <strong>de</strong> la mobilité» seront animés en novembre etdécembre par la première adjointe <strong>au</strong> maire, Cl<strong>au</strong>dine Guidat.Plus d’in<strong>format</strong>ions sur le site <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> www.nancy.frwww.nancy.fr07


Un gui<strong>de</strong> sur-mesurepour les personnes handicapéesactualitéLe mémo pratique vient d’être enrichi. Il reflète le dialogue riche entre la <strong>Ville</strong>,son Centre communal d’action sociale et les associations qui s’occupent<strong>de</strong>s personnes handicapées.Ça n’a l’air <strong>de</strong> rien, il n’est pas bien épais,mais quand on l’a, ça change tout. La toute<strong>de</strong>rnière édition du « Mémo pratique<strong>Nancy</strong> pour tous » vient <strong>de</strong> sortir.Plus be<strong>au</strong>, plus complet, il est l’outilindispensable <strong>de</strong> toutes les personnesvivant avec un handicap - moteur,sensoriel, mental, psychique - et <strong>de</strong> leursproches. En un peu plus <strong>de</strong> 70 pages, ilrecense absolument toutes les structures,associations et services dédiés sur <strong>Nancy</strong>.A quoi sert la mission handicap du CCAS<strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> ? Peut-on obtenir <strong>de</strong>sfinancements pour <strong>de</strong>s trav<strong>au</strong>xd’aménagement <strong>de</strong> son logement ?Où trouver du soutien si je déclare unemaladie psychique ? La médiathèquepropose-t-elle <strong>de</strong>s livres en braille ?Quels sites proposent <strong>de</strong>s bornes <strong>de</strong>radioguidage ? Rares seront les questionssans réponse. L’accessibilité <strong>de</strong>sprincip<strong>au</strong>x lieux publics est même décritepar le menu : par avance, l’on sait sil’établissement est <strong>de</strong> plain-pied, s’ildispose d’un ascenseur ou d’un planincliné, par quelle rue on y accè<strong>de</strong>, et àquel étage se situent les toilettes adaptées.Le gui<strong>de</strong>, imprimé en 4000 exemplaireset complémentaire du site www.accessible.nancy.fr (qui recense en outre lescommerces), est disponible à la missionhandicap, dans divers lieux publics, etpeut être téléchargé en version accessible.Partenariatavec les associationsLe travail <strong>de</strong> fourmi qui a présidé à sonélaboration reflète l’incroyable vitalité<strong>de</strong>s acteurs loc<strong>au</strong>x <strong>au</strong>tour du handicap.Il n’y a pas moins <strong>de</strong> 42 associationsdédiées ! « Les faire connaître est pourla <strong>Ville</strong> une évi<strong>de</strong>nce, tant le partenariatavec elles est fécond », note ValérieDebord, l’adjointe <strong>au</strong> maire en chargedu handicap. Groupes test évaluantl’accessibilité <strong>de</strong>s nouve<strong>au</strong>x équipementsou <strong>de</strong>s manifestations, opération Regardsd’enfants sensibilisant les écoliers<strong>au</strong>x handicaps, Journéeinternationale <strong>de</strong>s personnes handicapéesle 3 décembre... les associations sontsollicitées pour apporter leur expertise.« On ne fait rien tout seuls ! », plai<strong>de</strong>Valérie Debord. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s actionsponctuelles, « chaque service <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>réfléchit à la dimension <strong>de</strong> l’intégration,et nous sommes leur relais », ajouteMaryse Cara, responsable <strong>de</strong> la missionhandicap.Pour Dominique Boucherat, membredu Groupement <strong>de</strong>s intellectuels aveuglesou amblyopes, ce partenariat n’est pasque <strong>de</strong> faça<strong>de</strong>. « Nos contacts sontréguliers. La <strong>Ville</strong> nous ai<strong>de</strong> logistiquement,par le prêt <strong>de</strong> salles, par exemple, et nousfait connaître <strong>au</strong>près du grand public ».Avec ses 120 membres et ses nombreusesactivités, <strong>de</strong> l’enregistrement <strong>de</strong> livressur cassettes ou CD <strong>au</strong>dio à la revue<strong>de</strong>s spectacles en braille, le service rendu<strong>au</strong>x citoyens est <strong>de</strong> taille. Et pour lamunicipalité, c’est précieux.Dominique Boucherat, membred’une association <strong>de</strong> malvoyants,Lydie Mariani et Valérie Debord,élues <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>, présentent le nouve<strong>au</strong> gui<strong>de</strong>.www.nancy.fr 09


quartiersnovembre-décembre 2012<strong>Nancy</strong> vue…<strong>de</strong>s h<strong>au</strong>teurs <strong>de</strong> BoudonvilleUne fenêtre, un paysage, une vision personnelle <strong>de</strong> <strong>Nancy</strong> et d’un quartier.Quand Christine évoque ce qu’elleaperçoit <strong>de</strong> la fenêtre <strong>de</strong> son salon,c’est avec poésie, émotion... et gravité,parfois. Illustrant à quel point vue et vies’emmêlent. Elle revient sur la décisive« première fois » que fut la découverte<strong>de</strong> <strong>cette</strong> maison sur les h<strong>au</strong>teurs <strong>de</strong>Boudonville. « Mon mari Emmanuel etmoi, en quête désespérée d’une maisonqui nous plaise, multipliions les visites...J’ai tout <strong>de</strong> suite su que celle-ci était labonne ». Car si la bâtisse est pleine <strong>de</strong>charme, la simple vision du panorama<strong>au</strong>rait, à en croire sa propriétaire, suffi àconvaincre tout acquéreur potentiel.« La sensation étrange <strong>de</strong> surplomberla ville, d’être en <strong>de</strong>hors du mon<strong>de</strong>tout en pouvant s’y rendre à pied...C’est totalement apaisant ».Dix-huit mois ont passé. Le couple,ses trois enfants... et quatre poulesont investi les lieux. Quant à Christine,elle gar<strong>de</strong> sur le panorama un œilcurieux et neuf. Elle a désormais sa vuepréférée, « celle, rosée et brumeuse,du petit matin, quand la ville ne bougepas encore ». Et décrit avec passion saperception, changeante, <strong>de</strong> ce que l’ondiscerne nettement -en dépit du « flourassurant » produit par le verre gondolé<strong>de</strong>s vitres d’origine : Saint-Nicolas-<strong>de</strong>-Port et les Vosges... La Place Stanislaset ses lumières nocturnes... St-Epvreet la Cathédrale, dont le couple associedorénavant les contours à « <strong>de</strong>ux êtreschers disparus l’an <strong>de</strong>rnier ». Un pointdu récit qui rappelle qu’une vue est<strong>au</strong>ssi quelque chose qui se construitsur les souvenirs, heureux ou douloureux,<strong>de</strong> ceux qui la contemplent.10www.nancy.fr


quartiersSecteurs<strong>au</strong>vegardé :l’inventaire <strong>de</strong> l’âme urbaineNicolas Delesalle et Yann Vaxelaire, <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>, ont déjàcommencé le travail <strong>de</strong> terrain avec Martine Tronquart, du Servicerégional <strong>de</strong> l’Inventaire.Plutôt que maison avec piscine,cherche maison... avec âme.Le secteur s<strong>au</strong>vegardé <strong>de</strong> <strong>Nancy</strong>est peuplé <strong>de</strong> ces bâtisses« habitées » (dans tous les sensdu terme), à préserver coûte quecoûte. Et donc, d’abord, à inventorierprécisément.Il couvre 150 hectares. Défini en 1976(et approuvé 20 ans plus tard), le secteurs<strong>au</strong>vegardé regroupe près <strong>de</strong> 4000maisons, immeubles, et monumentssitués en centre ville, Vieille <strong>Ville</strong>, <strong>Ville</strong>Neuve et secteur 18 ème . 4000 bâtimentsqui, dans le cadre d’une révision<strong>de</strong>mandée par l’Etat et les collectivitéslocales, vont faire l’objet d’un inventaireexh<strong>au</strong>stif, aboutissant, à terme, à <strong>de</strong>smodifications <strong>de</strong> la réglementation enmatière <strong>de</strong> préservation du patrimoineet <strong>de</strong> rénovation ou construction.Menée conjointement par le Grand<strong>Nancy</strong>, la <strong>Ville</strong> (avec Denis Grandjean,l’adjoint délégué) et la Région Lorraine,l’opération <strong>de</strong> recensement a débutéil y a 6 mois avec l’établissement d’un« fichier immeubles ». A la manœuvre,Yann Vaxelaire et Nicolas Delesalle,respectivement architecte et urbanisteà la mairie, et Martine Tronquart,conservateur du patrimoine <strong>au</strong> Servicerégional <strong>de</strong> l’Inventaire général. « Ilotpar îlot », le trio d’experts répertoriechaque bâtiment et en dresse le portraitle plus précis possible. Un travailnécessitant patience et passion, dontils apprécient la minutie. « A chaquevisite, nous établissons une notice<strong>de</strong>scriptive et historique comprenant<strong>de</strong>s in<strong>format</strong>ions sur l’architecture,les matéri<strong>au</strong>x utilisés, la localisation,et, grâce <strong>au</strong>x archives privées ou <strong>de</strong>la <strong>Ville</strong>, la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> construction dubâtiment. Ces éléments déterminent sonclassement en fonction <strong>de</strong> l’intérêt qu’ilprésente ».Avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s occupantsPour <strong>au</strong>tant, pas question pour eux <strong>de</strong>déci<strong>de</strong>r du sort <strong>de</strong> tel ou tel immeubleclassé. Yann Vaxelaire insiste sur lecaractère scientifique <strong>de</strong> leur démarche.« Nous réalisons un état <strong>de</strong>s lieuxobjectif. Notre rôle n’est donc en<strong>au</strong>cun cas <strong>de</strong> déterminer les nive<strong>au</strong>x<strong>de</strong> protection à mettre en œuvre !Ce sera le rôle du chargé <strong>de</strong> missionet <strong>de</strong> son équipe, bientôt choisis parla Commun<strong>au</strong>té urbaine. Il interviendrapour indiquer ses prescriptionsen terme <strong>de</strong> réglementation ».La tâche, déjà ample, s’annoncecomplexe, tant la notion <strong>de</strong>« patrimoine » est changeante. « Lessensibilités et les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie évoluent.Notre volonté n’est donc pas <strong>de</strong> figerla ville mais <strong>de</strong> la faire évoluer dansle bon sens », explique Bernard Dugas,directeur <strong>de</strong> l’urbanisme, pour qui lefichier immeubles est le moyen <strong>de</strong>« faire le pont entre le patrimoineconstitué et celui en <strong>de</strong>venir ».La participation <strong>de</strong>s occupants <strong>de</strong>smaisons concernées par l’inventairesera d’ailleurs essentielle car c’estavec leur ai<strong>de</strong> que l’on pourradécouvrir ce patrimoine, éclairerl’histoire <strong>de</strong> leur bien et dès lorsagir en toute connaissance <strong>de</strong> c<strong>au</strong>se.www.nancy.fr 11


quartiersnovembre-décembre 2012Centre <strong>Ville</strong> - Charles III55 millions d’euros d’investissementssur l’Ile <strong>de</strong> CorseC’est un gros chantier,pesant près <strong>de</strong> 55 millionsd’euros d’investissements,qui démarre actuellementsur l’Ile <strong>de</strong> Corse, àl’emplacement <strong>de</strong> l’anciensite industriel GDF.Le PDG du groupe Bouygues (à g.),Martin Bouygues, était venu à <strong>Nancy</strong>pour la première pierre d’une opérationqui va amener plus <strong>de</strong> 230 logementsà proximité immédiate du centre-ville.Une opération loin d’être négligeableen pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crise, souligne AndréRossinot qui, le 6 septembre, en posaitla première pierre avec Martin Bouygues.Constructeur du programme, l’entreprisePertuy (filiale du groupe Bouygues)y ramènera d’ailleurs son propre siègesocial, <strong>au</strong>x côtés <strong>de</strong> 239 logements(dont 53 en locatif aidé) et <strong>de</strong> 5400 m 2<strong>de</strong> bure<strong>au</strong>x. Egalement prévus : unerési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> tourisme <strong>de</strong> 110 chambres,<strong>de</strong>s cellules commerciales en rez-<strong>de</strong>ch<strong>au</strong>sséeet, bien sûr, les 380 places<strong>de</strong> stationnement rendues nécessairespar ce nouvel ensemble.Même s’il s’agit « d’un projet privésur un site privé », la <strong>Ville</strong> suit <strong>de</strong> prèsl’opération. Au bout <strong>de</strong> l’axe Saint-Jean/Saint-Georges, l’Ile <strong>de</strong> Corse est eneffet <strong>au</strong> point <strong>de</strong> rencontre <strong>de</strong> la villehistorique et du quartier <strong>de</strong>s Rives<strong>de</strong> Meurthe. « De ce rôle d’articulationdécoule la nécessité d’un projet fort,expressif, traduisant la créativitécontemporaine », analyse DenisGrandjean, l’adjoint <strong>au</strong> maire en charge<strong>de</strong> l’urbanisme. Revendiquant, avecson enveloppe d’inox, une réelle liberté<strong>de</strong> ton – « pertinente et impertinente »,dit son architecte Anne Démians -l’immeuble qui abritera le siège <strong>de</strong>Pertuy Construction, à l’angle <strong>de</strong>l’avenue du XX e Corps et du boulevarddu 21 e RA, <strong>au</strong>ra donc une fonction<strong>de</strong> « signal », un peu à la manière<strong>de</strong> l’école d’architecture, <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>trecôté du canal.On ne peut mieux placée pour êtreaccessible à pied, à vélo ou entram, l’opération fait en outre l’objetd’une approche environnementaleparticulièrement affirmée. Tousles aspects sont concernés : gestion<strong>de</strong> l’énergie et <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong>, optimisation<strong>de</strong> l’entretien et <strong>de</strong> la maintenance,matéri<strong>au</strong>x... Un souci du détail que l’onobserve également dans le traitement<strong>de</strong>s abords avec <strong>de</strong>s plantations et <strong>de</strong>larges espaces publics alentour, unevenelle intérieure entre l’esplana<strong>de</strong>du Capitaine Dreyfus et la porte SainteCatherine, <strong>de</strong>s jardins en cœur d’îlot...Le lieu <strong>de</strong>vrait être agréable pour ceuxqui y vivent ou y travaillent commepour les passants, confortant ainsila vie et les activités <strong>de</strong> proximitédans un secteur qui en a besoin.12www.nancy.fr


quartiersL’agence d’urbanisme (Aduan) a présenté les premièresconclusions d’un « portrait » très détaillé du quartier.étu<strong>de</strong> sociologique a été présentée finseptembre lors d’une réunion du Conseil<strong>de</strong> développement. « Nous sommes icidans une démarche <strong>de</strong> l’humain. Unedémarche <strong>au</strong> cœur <strong>de</strong> <strong>Nancy</strong> et du Grand<strong>Nancy</strong> qui s’appuie sur les ateliers <strong>de</strong> vie<strong>de</strong> quartier présents ce soir et tous lespartenaires institutionnels », a soulignéen préambule André Rossinot.La <strong>Ville</strong> Neuve scrutée à la loupeComment percevez-vous votre quartier ?Quelles images lui associez-vous ?Dessinez-moi sur une carte ses limitesgéographiques... Des dizaines et <strong>de</strong>sdizaines d’habitants <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> Neuve<strong>de</strong> Charles III se sont récemment pliés<strong>au</strong> jeu <strong>de</strong>s questions-réponses lorsd’entretiens individuels et <strong>de</strong> groupes<strong>de</strong> discussions animés par le sociologueBenjamin Bourlier. Objectif <strong>de</strong> ce travailpiloté par l’Agence d’urbanisme (Aduan) :réaliser un portrait sociologique <strong>de</strong> cesecteur en pleine trans<strong>format</strong>ion urbaine.Un quartier animé, proche <strong>de</strong> toutesles commodités, où la jeunesse tientune forte place... Tantôt prévisibles,parfois surprenants, les témoignages ainsicompilés ont permis <strong>de</strong> porter sur luiun nouve<strong>au</strong> regard vu par les princip<strong>au</strong>xintéressés, à savoir ceux qui y vivent.C’est <strong>de</strong>vant une salle bien remplie eten présence <strong>de</strong> nombreux élus ainsique <strong>de</strong>s différents acteurs (services<strong>de</strong> l’Etat, associations...) que <strong>cette</strong>Quatre thématiques clésCréé en décembre <strong>de</strong>rnier, le Conseil<strong>de</strong> développement <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> Neuve <strong>de</strong>Charles III est une instance qui vise àorganiser le maillage <strong>de</strong> tous les acteursloc<strong>au</strong>x et <strong>de</strong>s habitants pour co-produire<strong>de</strong>s projets partagés. De ce travail sontressorties quatre thématiques prioritaires<strong>de</strong> développement du quartier, à savoir :la jeunesse, la culture, le cadre <strong>de</strong> vie etle commerce. Cl<strong>au</strong>dine Guidat, premièreadjointe déléguée à la participation, adonné ren<strong>de</strong>z-vous à l’assemblée pourpoursuivre ce travail <strong>de</strong> réflexion avec<strong>de</strong>ux <strong>au</strong>tres volets (urbain et économiqued’une part, social d’<strong>au</strong>tre part) du portrait<strong>de</strong> territoire. La <strong>Ville</strong> Neuve disposeraalors <strong>de</strong> nouvelles clés pour sondéveloppement.Mi-septembre, un week-endd’animations soutenu par la <strong>Ville</strong>,avec spectacles <strong>de</strong> rue et stands<strong>de</strong> dégustation <strong>de</strong> spécialités,a permis <strong>de</strong> donner le ton<strong>de</strong> la future ambiance<strong>de</strong> la place <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong><strong>de</strong> Charles III, une fois rénovée.vidéoen lignewww.nancy.fr 13


quartiersnovembre-décembre 2012H<strong>au</strong>ssonville-Blandan-DonopDes techniciens du Grand <strong>Nancy</strong> gui<strong>de</strong>ntles riverains sur le site pour les tenir<strong>au</strong> courant <strong>de</strong> ses évolutions.Artemen toute proximitéUne fois par semestre, la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Nancy</strong>invite les habitants <strong>de</strong>s quartiers Blandan,H<strong>au</strong>ssonville et Donop à une visitedu futur campus Artem. Un ren<strong>de</strong>zvousconvivial, pour ne rien manquer<strong>de</strong>s avancées du plus grand chantieruniversitaire <strong>de</strong> France hors régionparisienne. La <strong>de</strong>rnière visite avait lieule 21 septembre, peu après l’ouverture<strong>de</strong> la nouvelle École <strong>de</strong>s Mines, clap <strong>de</strong>fin <strong>de</strong> la première tranche <strong>de</strong>s trav<strong>au</strong>x.« Depuis les premiers pas du projet, nousavons voulu associer les habitants, lesinformer en amont, leur permettre <strong>de</strong>s’approprier <strong>cette</strong> évolution historique<strong>de</strong> leur quartier. Une telle mutation estexceptionnelle à l’échelle du territoire<strong>de</strong> <strong>Nancy</strong>. Ces visites font partie d’unprocessus constant <strong>de</strong> dialogue et <strong>de</strong>concertation », explique Patrick B<strong>au</strong>dot,l’adjoint en charge du territoire <strong>Nancy</strong>-Sud. Et <strong>de</strong> rappeler que « cet échange estproductif », citant l’exemple du marchéd’H<strong>au</strong>ssonville, « dont les aménagementsont été repensés à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>sriverains ».En une heure et <strong>de</strong>mie, la centaine <strong>de</strong>personnes présente a pu découvrir lesloc<strong>au</strong>x <strong>de</strong> l’École <strong>de</strong>s Mines et constaterles avancées <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> galerie quistructure le site. Parmi les riverains,Michel, domicilié place <strong>de</strong> Padoue, enface <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> entrée du campus :« j’ai fait plusieurs visites. On est bieninformé, c’est important pour nous.C’est notre lieu <strong>de</strong> vie. Mon père étaitmilitaire dans les anciennes casernesBlandan, il y a 50 ans. Depuis cet âged’or, le quartier déclinait. Avec Artem,je pense que ça va revivre ». Prochainren<strong>de</strong>z-vous : l’in<strong>au</strong>guration <strong>de</strong> l’École<strong>de</strong>s Mines, le 30 novembre.Pour en savoir plus :N° vert : 0 800 54 54 00www.artem-nancy.frwww.vos-quartiers.nancy.frà noter d’ores et déjà dans les agendas : le quotidien Libération organise les 30 novembre et 1 er décembre,pour partie sur le site Artem, un « forum » sur le thème <strong>de</strong> la connaissance et <strong>de</strong>s savoirs.Ouverte à tous ceux qu’intéresse le débat d’idées, <strong>cette</strong> initiative est soutenue par le Grand <strong>Nancy</strong>.Accès gratuit mais inscription préalable nécessaire sur www.forum-<strong>de</strong>s-savoirs.grand-nancy.org14www.nancy.fr


Rives <strong>de</strong> MeurthequartiersBe<strong>au</strong>coup, be<strong>au</strong>coup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> dans la gran<strong>de</strong> hallerénovée pour un projet économique qui mobilise.Objectif, la renaissance économiqueUn monument industriel nettoyé,rest<strong>au</strong>ré, embelli, pour marquer unterritoire <strong>de</strong> renouve<strong>au</strong>. De renaissance.La plupart <strong>de</strong>s 400 personnes présentesle 4 octobre dans la gran<strong>de</strong> halle <strong>de</strong>sanciens abattoirs, boulevard d’Austrasie,n’avaient pas d’<strong>au</strong>tres mots à la bouchepour qualifier ce qui constitue en faitle « témoin » d’une reconquête.Reconquête d’un quartier sur lui-même,d’abord : les Rives <strong>de</strong> Meurthe sontl’un <strong>de</strong>s chantiers majeurs impulséspar André Rossinot. Mais <strong>au</strong>ssi,<strong>au</strong>jourd’hui, reconquête économiqueet <strong>de</strong> l’esprit d’entreprise <strong>au</strong> bénéfice<strong>de</strong> la Commun<strong>au</strong>té urbaine, <strong>de</strong> son bassin<strong>de</strong> vie et, <strong>au</strong>-<strong>de</strong>là, <strong>de</strong> toute la Lorraine.D’où ce nom <strong>de</strong> Technopôle Renaissancequi s’enracine désormais sur le site, entresalle <strong>de</strong> l’Autre Canal et nouve<strong>au</strong> siège<strong>de</strong> Solorem in<strong>au</strong>guré ce jour là.La société d’économie mixted’aménagement, en venant côtoyer <strong>de</strong>séquipements culturels, <strong>de</strong>s sociétés ou<strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s écoles d’ingénieurs, vientparticiper ici <strong>au</strong> tissage <strong>de</strong> liens inédits,à une émulation créative qui, commece fut le cas à la Renaissance, vise àl’innovation, à l’<strong>au</strong>dace, à l’émergenced’activités nouvelles et porteusesd’emplois. Ce n’est d’ailleurs pas unhasard si, <strong>au</strong>x côtés d’André Rossinot,le Technopôle Renaissance a été portésur les fonds baptism<strong>au</strong>x par un hommed’entreprise, François Pélissier, leprési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong> commerceet d’industrie <strong>de</strong> Meurthe-et-Moselle etun homme <strong>de</strong> savoir, Pierre Mutzenhardt,prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Lorraine.plusd’in<strong>format</strong>ionsCours Léopold : <strong>de</strong>s bordures soigneusement reprises.Léopold - <strong>Ville</strong> VieilleE<strong>au</strong>, verdure et candélabresTroisième et <strong>de</strong>rnière tranche <strong>de</strong> trav<strong>au</strong>xmenée par le Grand <strong>Nancy</strong>… On s’ensouvient : la revégétalisation <strong>de</strong>s abordsdu parking, qui s’accompagne d’unesécurisation <strong>de</strong> l’espace public, avaitmobilisé riverains, atelier <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> quartier,Commun<strong>au</strong>té urbaine et <strong>Ville</strong> dans le cadred’une minutieuse concertation. Depuis2010, ce sont les fruits <strong>de</strong> celle-ci que l’onpeut observer, d’abord <strong>de</strong> part et d’<strong>au</strong>tre <strong>de</strong>l’Esplana<strong>de</strong> du Souvenir Français, puis en2011 côté « Sigis » et enfin maintenant côté<strong>Ville</strong> Vieille. Les plantations réalisées par la<strong>Ville</strong> ont déjà fortement amélioré l’aspect dusite. Tout <strong>au</strong>ssi important, <strong>de</strong>s candélabresspécialement conçus pour les allées, avec<strong>de</strong> longues potences pour se dégager<strong>de</strong>s arbres, fournissent un éclairage plusrassurant. Les piétons ont égalementgagné à l’opération puisque cinq plate<strong>au</strong>xsurélevés avec passages viennent renforcerla zone 30 mise en place dans le secteur.L’ensemble du programme se chiffre à 1,4million d’euros, dont 300 000 € verséspar le concessionnaire du parking, Vinci.Un <strong>de</strong>rnier point, qui sera sans nul douteapprécié par les riverains : le remplacement<strong>de</strong> la canalisation d’e<strong>au</strong> « historique », quilonge la <strong>Ville</strong> Vieille et par <strong>de</strong>ux fois s’étaitrompue, sera achevé cet <strong>au</strong>tomne par laCommun<strong>au</strong>té.www.nancy.fr


tribunes libres novembre-décembre 2012Revirements et reniementsLe conseil municipal a récemment pris connaissancedu <strong>de</strong>rnier rapport d’activités <strong>de</strong> la commun<strong>au</strong>téurbaine du Grand <strong>Nancy</strong>. Ce documentformel, se transforme bien souvent en uncatalogue célébrant l’action menée par l’actuellemajorité. Son étu<strong>de</strong> donne toutefois l’occasion àl’ensemble <strong>de</strong>s élus municip<strong>au</strong>x d’abor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>ssujets majeurs <strong>de</strong> la vie quotidienne <strong>de</strong>s nancéien-ne-s.Deux retiennent toute notre attentionen <strong>cette</strong> fin d’année 2012.A commencer par la question <strong>de</strong> la tarification<strong>de</strong>s services <strong>au</strong>x usagers. Le triste épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong>s prix d’accès <strong>au</strong>x piscinesen est l’exemple le plus cinglant. Votée par laseule majorité, <strong>cette</strong> refonte <strong>de</strong> la grille tarifaireprévoyait <strong>de</strong>s <strong>au</strong>gmentations pouvant parfoisdoubler le coût d’accès pour certains usagersassidus.Dès le mois <strong>de</strong> mars et l’adoption <strong>de</strong> ce projet,nous nous étions élevés contre <strong>cette</strong> décision.Nous la trouvions socialement injuste, notammentdans le contexte <strong>de</strong> crise que traversentactuellement bon nombre <strong>de</strong> nancéien-ne-s. Laforte mobilisation <strong>de</strong>s usagers a heureusementconduit le maire / prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commun<strong>au</strong>téurbaine, à revenir sur sa première décision. Cenouve<strong>au</strong> revirement doit nous faire réfléchir surles options actuellement en cours <strong>au</strong> nive<strong>au</strong>commun<strong>au</strong>taire.De notre point <strong>de</strong> vue, il ne peut être questionpour une collectivité publique d’adopter les logiquespropres <strong>au</strong> mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’entreprise et <strong>de</strong>chercher ainsi à maximiser les re<strong>cette</strong>s payéespar les nancéien-ne-s, à la fois usagers et contribuables.Il nous apparaît que le rôle <strong>de</strong> la collectivitéest d’offrir <strong>de</strong>s tarifs justes et équilibrés,pour les services publics qu’elle rend à sesadministrés. Le Grand <strong>Nancy</strong>, mais <strong>au</strong>ssi la ville<strong>de</strong> <strong>Nancy</strong> qui a adopté la même stratégie <strong>de</strong>puisquelques années, doivent revoir leur copie surce point.Nous restons convaincus que d’<strong>au</strong>tres choixsont possibles, en réfléchissant par exemple àune meilleure progressivité <strong>de</strong>s tarifs. De mêmecertains secteurs doivent être préservés <strong>de</strong>toute <strong>au</strong>gmentation démesurée. Ce doit être lecas pour les loisirs « grand public » comme lespiscines, tout comme pour l’accès <strong>au</strong> transports,qui viennent pourtant <strong>de</strong> connaitre une <strong>au</strong>gmentation<strong>de</strong>s tarifs <strong>de</strong> 3,8%.Et puisque nous évoquons les transports, c’estlà un <strong>au</strong>tre enjeu majeur pour notre ville. Laquestion <strong>de</strong>s déplacements se pose en effetavec acuité à <strong>Nancy</strong> : circulation <strong>au</strong>tomobilesaturée à certains moments <strong>de</strong> la journée, <strong>au</strong>gmentationdu prix <strong>de</strong>s carburants, place accordée<strong>au</strong>x mo<strong>de</strong>s alternatifs,…Et alors que se lancent les trav<strong>au</strong>x <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong>ligne <strong>de</strong> transport en commun en site propre,nous nous interrogeons sur la stratégie en œuvresur le territoire nancéien, à commencer par <strong>cette</strong>ligne 2. Le rapport d’activités <strong>de</strong> la commun<strong>au</strong>téurbaine en <strong>de</strong>ssine rapi<strong>de</strong>ment le budget et lecalendrier. Fini le trolley-bus électrique évoqué<strong>au</strong> moment <strong>de</strong> l’enquête publique début 2010,ce sont finalement <strong>de</strong> simples bus améliorés quiassureront <strong>cette</strong> liaison nord-sud.Crise oblige le budget a lui <strong>au</strong>ssi été revu fortementà la baisse, s’élevant désormais à 70M€.Ce qui n’a pas empêché l’actuelle majorité <strong>de</strong>consacrer près <strong>de</strong> 9% <strong>de</strong> ce montant, <strong>au</strong> réaménagement<strong>de</strong> la seule place Charles III. C’est àse <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si <strong>au</strong> final <strong>cette</strong> enveloppe n’a paspour seul objectif <strong>de</strong> financer par un <strong>au</strong>tre biais<strong>de</strong>s trav<strong>au</strong>x nécessaires sur le territoire communal,<strong>au</strong> détriment <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong> ce nouve<strong>au</strong>mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transports. Car les parkings relais untemps prévu <strong>au</strong> nord et <strong>au</strong> sud <strong>de</strong> l’agglomération,comme celui sur le boulevard <strong>de</strong> Scarpone,ne sont plus à l’ordre du jour. Ces aménagementssont pourtant indispensables pour garantirle succès <strong>de</strong> la ligne 2, en déchargeant lecentre ville d’une partie <strong>de</strong> la circulation <strong>au</strong>tomobile.C’est par une offre <strong>de</strong> transports en communefficace, structurée et répondant <strong>au</strong>x besoins<strong>de</strong>s nancéien-ne-s que nous pourrons apporterune réponse à <strong>cette</strong> question <strong>de</strong>s mobilités. Lerapport d’activités du Grand <strong>Nancy</strong> salue à cetitre la nouvelle délégation <strong>de</strong> service publicsignée pour gérer le rése<strong>au</strong> Stan, coûtant chaqueannée 3M€ <strong>de</strong> moins que le précé<strong>de</strong>nt contrat.Mais il oublie <strong>de</strong> signaler que <strong>cette</strong> diminutionva se traduire un service moindre <strong>au</strong>x usagers.Dès la rentrée 2013, le rése<strong>au</strong> sera ainsi refondu,<strong>de</strong>s lignes modifiées voire supprimées, etsurtout, les fréquences seront en baisse sur leslignes jugées « non stratégiques ». Nous attendonstoujours que le maire saisisse le conseilmunicipal pour abor<strong>de</strong>r <strong>cette</strong> question ô combiensensible.Ligne 2, piscines, mais <strong>au</strong>ssi grands équipementsou politique <strong>de</strong> développement économique,l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ce rapport d’activités <strong>au</strong>rapermis <strong>de</strong> rappeler à quel point ville et commun<strong>au</strong>téurbaine sont interdépendantes, à quelpoint il est désormais impossible d’envisagerune collectivité sans l’<strong>au</strong>tre.Malheureusement, il est également l’illustrationd’une métho<strong>de</strong> et d’une stratégie à courte vuequi font la preuve <strong>de</strong> leur inefficacité. Les revirementset les reniements, comme ceux évoquéssur les tarifs <strong>de</strong>s piscines ou sur la politique<strong>de</strong> transports, ne constituent pas une politiqued’avenir pour <strong>Nancy</strong> et les nancéien-ne-s.Groupe <strong>de</strong>s Élus <strong>de</strong> G<strong>au</strong>che11 élu-e-s à votre écoute :Bertrand Masson (Prési<strong>de</strong>nt) –Marianne Birck-Gallego – Eric Chenut –Nicole Creusot – Patrick Hatzig – M<strong>au</strong>d Hugot –Chaynesse Khirouni – Mathieu Klein -Dominique Olivier – Areski Sadi – Renée ZabéEcrivez-nous :Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong> - Place StanislasCO n°1 - 54 035 <strong>Nancy</strong> Ce<strong>de</strong>xVisitez notre site internet :www.nancyag<strong>au</strong>che.comPour vous abonner à la newsletter mensuelle dugroupe, inscrivez-vous en envoyant un mail àcontact@nancyag<strong>au</strong>che.frPermanence téléphonique, du lundi<strong>au</strong> vendredi : 03 83 85 31 51DU VIDE DES PLACESOn se souvient <strong>de</strong> la polémique qui avait suivi l’annonce,ex abrupto, <strong>de</strong> l’érection, sur la place Charles III, d’unestatue équestre <strong>de</strong> ce prince. Entrèrent alors dansl’arène, à la vitesse d’une pétition Internet, toutes sortes<strong>de</strong> considérations les plus hétéroclites, dont plusieursanachroniques.Que <strong>de</strong>s artistes et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>signers nancéiens aient saisi<strong>cette</strong> occasion pour rappeler qu’ils n’ont jamais fait l’objetd’une comman<strong>de</strong> publique, il n’est rien <strong>de</strong> plus justifié.Mais il y a cent endroits <strong>de</strong> l’agglomération <strong>au</strong>xquelspenser pour un tel ornement contemporain, dans unenvironnement en accord avec lui. Avez-vous vu quelquesculpture sur la place, neuve, <strong>de</strong> la République, sinon unamas <strong>de</strong> cœurs ? Et quelles œuvres agrémentent les centcinquante hectares <strong>de</strong> Stanislas-Meurthe, qui pourtant en<strong>au</strong>raient bien besoin pour revêtir un sens ?Pour ce qui concerne notre place, <strong>de</strong> plein centre historique,on oublia <strong>de</strong> dire que le coût annoncé <strong>de</strong> 940.000 euros,16qui firent s’évanouir les bourses <strong>de</strong>s contribuables, étaittout à fait sujet à c<strong>au</strong>tion. On n’avait pas sollicité en effetd’estimation dans un matéri<strong>au</strong> <strong>de</strong> substitution (or Parisest plein d’œuvres en résine). Qui plus est, on apprenaitque Vinci était prêt à assumer la somme déclarée ! Enfin,on passa sous silence que l’idée initiale n’était pas celled’une statue, mais d’une statue <strong>au</strong> centre d’une fontaine,ce qui est, on en conviendra, complètement différent.Toujours est-il qu’exit le projet. On mit <strong>de</strong> côté l’étu<strong>de</strong><strong>de</strong> l’architecte en chef <strong>de</strong>s Monuments Historiques et onproduisit une nouvelle version <strong>de</strong> l’aménagement. Cette<strong>de</strong>rnière est-elle apte à répondre <strong>au</strong>x questions posées ?Nous ne le pensons pas vraiment, pour plusieurs raisons.Fondé essentiellement sur l’éclairage (soit dit en passant,d’un montant <strong>de</strong> plus d’1 million d’euros, il n’a pasfait l’objet d’une mise en concurrence), c’est un projetnocturne, qui donc ne peut être une thérapie pour lavision <strong>de</strong> jour. La place est un carré, éventré. Rien poursoigner <strong>cette</strong> béance, que les murets d’e<strong>au</strong> vont encoresouligner. L’espace continuera <strong>de</strong> flotter entre <strong>de</strong>s paroismal constituées, alors qu’il fallait un centre attractif, pourretenir l’oeil.Gageons qu’il ne se passera pas longtemps avant qu’onne trouve la place vi<strong>de</strong>, vi<strong>de</strong> qu’on essaiera <strong>de</strong> combler enpermanence par <strong>de</strong>s animations, elles-mêmes coûteuses,et que peut-être on ne se dise, à la faveur <strong>de</strong> l’annéeRenaissance, que la statue <strong>de</strong> Charles III et sa fontainen’étaient pas une si m<strong>au</strong>vaise idée.Etrange ville qui vécut comme une profon<strong>de</strong> blessure <strong>de</strong>son i<strong>de</strong>ntité le vol par les Français, en 1670, du magnifiquecheval et son entrée triomphale à Paris comme butin <strong>de</strong>guerre et comme œuvre d’art, et qui <strong>au</strong>jourd’hui évince cesujet. La fierté lorraine a encore quelque chemin <strong>de</strong>vantelle.Françoise HervéVictoire pour <strong>Nancy</strong>


ons plansJeunes et étudiants : jouez votre carte !Si le nombre <strong>de</strong> partenaires, d’offres, et d’amis Facebook <strong>de</strong> la Carte Jeunes<strong>au</strong>gmente chaque année, son tarif est resté le même... 5€, c’est ce que doitdébourser l’étudiant et/ou le jeune <strong>de</strong> 10 à 25 ans pour bénéficier <strong>de</strong> réductions<strong>au</strong> sein <strong>de</strong>s principales institutions <strong>de</strong> loisirs ou culturelles <strong>de</strong> <strong>Nancy</strong>.Cartes 29/05/09 10:43 Page 1« La Carte Jeunes... tu l’as ou tu l’as pas ? ».« Pas la peine d’être un super-héros... pouravoir les bons plans Carte Jeunes ! ». La campagne<strong>de</strong> communication 2012 frappe fort. Son égérie ?Un jeune super-héros (du cru ?) costumé et capé.Au discours sur l’importance <strong>de</strong> s’adonner<strong>au</strong>x pratiques culturelles dès le plus jeune âge,Célestine Oster, directrice du développement <strong>de</strong>sprojets <strong>au</strong> service culturel <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>, préfère opterpour le concret. « La Carte Jeunes, c’est la place <strong>de</strong>cinéma à 6 €, une place offerte pour une achetéeà NJP, 3 € <strong>de</strong> réduction sur les concerts labellisés<strong>de</strong> l’Autre Canal... L’investissement est très viterentabilisé ! ».Parents hésitants, sachez que vosenfants bénéficieront notammentd’une remise <strong>de</strong> 20 € <strong>au</strong> sein <strong>de</strong>toutes les MJC <strong>de</strong> l’agglomération…et <strong>de</strong> réductions sur les cours, lesconcerts et films programmés parle Gœthe Institut, nouve<strong>au</strong> partenairedu dispositif.La carte est désormaisvendue à la MGEL ainsi quedans les bure<strong>au</strong>x <strong>de</strong> la FEDEN(Fédération <strong>de</strong>s étudiants<strong>de</strong> <strong>Nancy</strong>). Elle a par ailleurs été distribuéeà tous les CM2 <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> et le seraprochainement à tous les élèves <strong>de</strong> secon<strong>de</strong>,<strong>au</strong>tre « palier important dans la vie scolaired’un enfant », souligne Célestine Oster.Avec 2000 amis, la page Facebook veutmaintenant gagner en dynamisme enpostant en temps réel <strong>de</strong>s in<strong>format</strong>ions surles spectacles labellisés, et en organisant<strong>de</strong>s jeux-concours, avec, à la clé, <strong>de</strong>s placesà gagner.www.facebook.com/cartejeunes.nancyculture


VILLE AMIEDES ENFANTSSupplément <strong>au</strong> magazine<strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Nancy</strong>Un labeldécerné parl’UNICEFTémoignages d’éluset <strong>de</strong> bénévolesDes Etats Génér<strong>au</strong>x pour mieuxagir ensembleA partir <strong>de</strong> la mi-novembre, la <strong>Ville</strong>lance les Etats Génér<strong>au</strong>x <strong>de</strong> l’Enfant.Des groupes <strong>de</strong> travail, <strong>de</strong>s rencontresavec et entre les acteurs <strong>de</strong> terrain, <strong>de</strong>smoments publics d’échange pour mieuxdéfinir ce que signifie <strong>au</strong>jourd’hui, dansla société complexe où nous vivons, lefait « <strong>de</strong> grandir à <strong>Nancy</strong>, <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir unjeune citoyen avec tous les cheminementsque cela suppose. La parentalité fera<strong>au</strong>ssi partie <strong>de</strong>s sujets abordés »,explique Valérie Debord, l’adjointedéléguée à la solidarité, qui animela démarche. « L’enfant dans la ville,c’est le premier <strong>de</strong>s espoirs partagés,Valérie Debord, adjointe à la solidaritéreprend en effet AndréRossinot. Il est donc àla base <strong>de</strong> be<strong>au</strong>coup<strong>de</strong> nos politiques publiques et <strong>au</strong> centre<strong>de</strong> be<strong>au</strong>coup <strong>de</strong> partenariats ». Officemunicipal <strong>de</strong>s sports, Union locale <strong>de</strong>s MJCou encore Commun<strong>au</strong>té urbaine serontainsi partie prenante <strong>de</strong> ces ren<strong>de</strong>zvous.Des rencontres qui s’appuierontsur les témoignages <strong>de</strong> spécialistes maiségalement sur l’expérience quotidienne<strong>de</strong> l’accompagnement <strong>de</strong>s jeunesNancéiens qu’ont acquis élus et servicesmunicip<strong>au</strong>x : les pages qui suivent ensont un reflet, forcément non exh<strong>au</strong>stif.10 idéesqui ren<strong>de</strong>nt la vieplus facile <strong>au</strong>xenfants (et àleurs parents)Du bébé <strong>au</strong>bachelier :l’avis d’unepsychologue


dossier novembre-décembre 2012La <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Nancy</strong> est labellisée <strong>de</strong>puis 10 ans « <strong>Ville</strong> Amie <strong>de</strong>s Enfants » par l’Unicef.Preuve <strong>de</strong> son engagement constant en faveur <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> 0 à 18 ans... ou plus.<strong>Nancy</strong> ville amie <strong>de</strong>s enfantsMener <strong>de</strong>s actions concrètes et utilesen direction <strong>de</strong>s enfants, défendre etpromouvoir leurs droits et leurs <strong>de</strong>voirs :les objectifs que s’est fixés la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong><strong>Nancy</strong> sont consacrés <strong>de</strong>puis dix anspar l’obtention du label « <strong>Ville</strong> Amie<strong>de</strong>s Enfants » décerné par l’Unicef etl’Association <strong>de</strong>s maires <strong>de</strong> France.Pionnière, <strong>Nancy</strong> était alors la 6 e villefrançaise à le décrocher. Aujourd’hui,227 villes ont rejoint le rése<strong>au</strong>.Les collectivités se réunissentplusieurs fois par an pour partager lesexpériences qui sortent <strong>de</strong> l’ordinaireet comprendre comment fonctionnentcertains dispositifs innovants. « C’estextrêmement enrichissant d’avoir <strong>cette</strong>plongée dans la France qui accueille lesenfants, d’échanger avec <strong>de</strong>s technicienset d’<strong>au</strong>tres élus », souligne ElisabethLaithier, l’adjointe en charge <strong>de</strong> lapolitique familiale et la petite enfance.« Quand nous avons lancé l’apprentissage<strong>de</strong>s gestes <strong>de</strong>s premiers secours pourtous les enfants âgés <strong>de</strong> 10 ans, nousavons reçu énormément <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s <strong>au</strong>tres villes pour savoircomment nous avions fait », témoigneSophie Mayeux, l’adjointe déléguée àl’enseignement qui, comme ElisabethLaithier, s’implique be<strong>au</strong>coup dans ladémarche.Des outils pour progresserDu côté <strong>de</strong> la petite enfance, le dispositif« Arc en Ciel », inventé <strong>au</strong> H<strong>au</strong>t-du-Lièvre « pour lutter contre la précaritédu travail féminin » (lire page 4), aégalement suscité be<strong>au</strong>coup d’intérêtdans les villes labellisées. Mais leséchanges fonctionnent dans les <strong>de</strong>uxsens : <strong>Nancy</strong> se nourrit elle <strong>au</strong>ssi <strong>de</strong>sexpériences menées ailleurs, avec parexemple la création du Conseil d’enfantsen 2011, une idée née <strong>de</strong> ce partaged’expériences. « Pour nous ai<strong>de</strong>r àavancer, l’Unicef mène <strong>de</strong>s enquêtes,certaines à l’échelle internationale. Lesenfants sont directement interrogés afin<strong>de</strong> mieux connaître quelles sont leursattentes », explique Sophie Mayeux.La création d’un table<strong>au</strong> <strong>de</strong> bord dansDans les conseils d’écoles, nous rencontrons régulièrementles parents d’élèves pour abor<strong>de</strong>r toutes les questionsqu’ils souhaitent. Il existe <strong>au</strong>ssi une « commission <strong>de</strong>susagers <strong>de</strong> la rest<strong>au</strong>ration scolaire » pour travailler sur lacomposition <strong>de</strong>s menus, l’origine <strong>de</strong>s produits, les tarifs...Des représentants <strong>de</strong> parents prennent également part à lacommission sociale où nous étudions en tout anonymat les cas <strong>de</strong> famillesrencontrant <strong>de</strong> grosses difficultés financières. Et chaque année, je reçois lesparents d’élèves nouvellement élus pour leur expliquer le rôle <strong>de</strong> la municipalitédans le fonctionnement <strong>de</strong>s écoles.Sophie Mayeux, adjointe à l’enseignementNous avons instituéil y a un an et<strong>de</strong>mi <strong>de</strong>s conseils<strong>de</strong> crèche. Ils se réunissent <strong>de</strong>uxfois par an. Ensemble, parents élus,représentants du personnel, directriced’établissements et moi-mêmeabordons <strong>de</strong>s thématiques choisiespar les parents, qu’il s’agisse dustationnement ou du projet pédagogique.Elisabeth Laithier,adjointe à la politique familialelequel les services municip<strong>au</strong>x consignentdans le moindre détail et chaque annéetoutes les actions mises en place permetégalement d’évaluer finement lesdispositifs et <strong>de</strong> progresser <strong>au</strong> fil <strong>de</strong>s ans.Un travail <strong>de</strong> longue haleine qui ne visequ’un seul et même objectif : favoriserle bien-être et l’épanouissement <strong>de</strong>senfants, <strong>de</strong> 0 à 18 ans. Et que la <strong>Ville</strong>poursuit avec <strong>de</strong> nombreux partenaires,Commun<strong>au</strong>té urbaine, associationssportives et culturelles ou MJC...02 www.nancy.fr


dossierLes éveilleurs <strong>de</strong>s consciences<strong>de</strong> l’UNICEFInlassablement, Gilberte Muller,avec les <strong>au</strong>tres bénévoles nancéiens<strong>de</strong> l’Unicef, défend et illustre lac<strong>au</strong>se <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’enfant.On les appelle « les plai<strong>de</strong>urs ».Bénévoles <strong>de</strong> l’UNICEF, ils défen<strong>de</strong>ntla c<strong>au</strong>se <strong>de</strong>s enfants dans lemon<strong>de</strong>. Depuis 10 ans, <strong>Nancy</strong>fait régulièrement appel à eux,notamment en milieu scolaire.Témoignages.« Si <strong>cette</strong> petite fille sait lire et écrire, elle<strong>au</strong>ra une vie meilleure que ses parents ».Les enfants écoutent et observent lesphotos sur les panne<strong>au</strong>x. Ils mesurentles différences. Le travail, l’éducation,l’alimentation, les discriminations.L’exposition avance, sans violence, maissans rien édulcorer <strong>de</strong> la réalité <strong>de</strong>sconditions <strong>de</strong> vie dans d’<strong>au</strong>tres endroitsdu mon<strong>de</strong>.Régulièrement, les bénévoles <strong>de</strong> l’UNICEFà <strong>Nancy</strong>, une cinquantaine, épinglentleurs badges et partent à la rencontre,panne<strong>au</strong>x sous le bras, <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong>la ville. Une convention avec l’ÉducationNationale leur permet d’aller dansles écoles sur simple <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>senseignants. La fréquence est variable,l’échange avec les petits toujoursproductif.Parmi les bénévoles rencontrés, Pierre,22 ans, récemment formé à ces plaidoiriesd’un <strong>au</strong>tre genre, sans juge ni témoins,sans box pour les accusés. « J’ai fait monstage BAFA à la Fédération <strong>de</strong>s ŒuvresLaïques. J’ai vu la vie <strong>de</strong>s enfants en foyer,les difficultés affectives et familiales, lasouffrance morale et physique. J’ai voulum’engager ».Autour <strong>de</strong> Gilberte Muller, qui coordonnel’intervention, une <strong>de</strong>mi-douzaine <strong>de</strong>personnes réunies par leur disponibilitéet leur envie d’être utiles <strong>au</strong>x progrès<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s enfants qui ont fait l’objetd’une convention internationale <strong>de</strong> lapart <strong>de</strong> l’UNICEF . « Régulièrement, nousrencontrons, dans l’assistance, <strong>de</strong>sjeunes qui ont vécu ces situations etqui réagissent en direct <strong>au</strong> message <strong>de</strong>l’Unicef ». Propos corroborés quelquesinstants plus tard par Louis Mariotte,militant lui <strong>au</strong>ssi, ancien instituteurcoopérant pendant 18 ans en Afrique :« il reste be<strong>au</strong>coup <strong>de</strong> travail pour éveillerles consciences, partout, sans relâche ».Dans d’<strong>au</strong>tres écoles, le plaidoyer a déjàrepris.Vous souhaitez <strong>de</strong>venir plai<strong>de</strong>urs ?UNICEF <strong>Nancy</strong> : 14 rue Notre Dame.Tél : 03 83 37 23 78 unicef.nancy@unicef.frCombien la <strong>Ville</strong> dépense-t-elle par an ... ?Pourun enfanten crèche4000 eenvironPour unécolierdomainescolaireuniquement1811 eCombien le Grand <strong>Nancy</strong> dépense-t-il par an... ?Pour unétudiantou enseignantchercheur1150 eNB : ces chiffres cumulent les dépensesd’investissement et <strong>de</strong> fonctionnement.www.nancy.fr 03


dossier novembre-décembre 201210 idées sympasmises en œuvre à <strong>Nancy</strong>pour les enfants (et leurs parents)1Gar<strong>de</strong>rles petitsen horaires décalésEstelle Mangin a toute confiance enEloïse Roche, 23 ans, pour s’occuper <strong>de</strong>son fils Hugo dès 5h du matin ou parfoisjusqu’à minuit. L’étudiante habite dansle même quartier qu’elle, Mon Désert,ce qui est sécurisant pour tout le mon<strong>de</strong>.Et <strong>de</strong>puis bientôt <strong>de</strong>ux ans qu’elles font« équipe », les <strong>de</strong>ux femmes ont apprisà s’apprécier.Séparée du père d’Hugo, Estelletravaille dans l’hôtellerie, d’où seshoraires atypiques. Mais pas questionpour <strong>au</strong>tant <strong>de</strong> laisser le petit garçon<strong>de</strong> 7 ans livré à lui-même : « jamaisje ne le laisserais aller seul à l’école.Il y a une gran<strong>de</strong> rue à traverser. Et puisje ne suis pas toujours disponible pourles contacts avec les enseignants, lesdémarches à faire. Eloïse, à la longue,sait très bien me remplacer ». Pourl’étudiante, ce job est également uneopportunité. Financière, bien sûr. Mais<strong>au</strong>ssi comme initiation gran<strong>de</strong>ur natureà son futur métier d’éducatrice <strong>de</strong> jeunesenfants : « il est compatible avec mescours. Je suis même très fière <strong>de</strong> moi,car je peux me lever à 4h et <strong>de</strong>mi sansdormir dans la journée ! »04 www.nancy.frC’est le dispositif Arc en Ciel, géré parle Centre communal d’action sociale<strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>, qui a mis en contact Estelleet Eloïse. Créé en 2004, d’abord sur leH<strong>au</strong>t-du-Lièvre, pour ai<strong>de</strong>r les membres<strong>de</strong> foyers monoparent<strong>au</strong>x à trouver ougar<strong>de</strong>r un emploi, « il rend service à 25ou 30 familles par an en moyenne, etcela à <strong>de</strong>s tarifs calculés en fonction <strong>de</strong>srevenus mais très intéressants, puisquesubventionnés par la CAF » (l’heure<strong>de</strong> gar<strong>de</strong> est facturée 35 cts <strong>au</strong>x moinsfavorisés). Lydie E<strong>de</strong>rhy, qui coordonneArc en Ciel, précise que ce sont toujours<strong>de</strong>s étudiants <strong>de</strong> l’IRTS qui assurent lesgar<strong>de</strong>s : « l’apprentissage du soutien àla parentalité fait partie <strong>de</strong> leur cursus.Comprendre les ressorts multiples <strong>de</strong> lavie scolaire, <strong>de</strong> la vie familiale, connaîtreles procédures administratives, tout cela,ils le mettent en pratique avec nous ».Avec l’avantage supplémentaire <strong>de</strong>permettre à Hugo d’aller tranquillementen classe ou <strong>au</strong> club <strong>de</strong> judo sans quesa maman ait à s’inquiéter.Marie-Catherine Tallot, adjointe <strong>au</strong>x sportsQu’est-ce qui vous fait courir ?Je crois <strong>au</strong>x valeursdu sport et à l’importance<strong>de</strong> l’activité physique.C’est là que je trouvemes idées pour le sport à<strong>Nancy</strong>.2Apaiserles tensionsfamiliales« Venir à l’Escapa<strong>de</strong>, c’est une respirationdans ma semaine ». Avec l’arrivée d’unpuis <strong>de</strong>ux puis trois enfants, Marie-Véronique a très vite ressenti le besoin <strong>de</strong>retrouver d’<strong>au</strong>tres mamans. « J’ai connuce lieu d’accueil parents-enfants par uneaffiche dans la salle d’attente chez monpédiatre. Au départ avec mes <strong>de</strong>ux petitsnon scolarisés, j’avais besoin <strong>de</strong> sortir<strong>de</strong> chez moi. J’avais <strong>au</strong>ssi besoin d’unendroit pour abor<strong>de</strong>r les questions queje me posais : les enfants qui se réveillentla nuit, l’apprentissage <strong>de</strong> la propreté,la socialisation... ». Pendant que lesbambins profitent <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong> jeu,les parents peuvent discuter ensembleavec le soutien d’une équipe <strong>de</strong>spécialistes <strong>de</strong> la petite enfance.Ici, on ne donne pas <strong>de</strong> conseilsmais en favorisant l’échange, chaquepapa, chaque maman peut réfléchirsereinement et trouver <strong>de</strong>s solutions<strong>au</strong>x problèmes liés à la parentalité.« Je me suis toujours sentie en confianceet les moments <strong>de</strong> partage m’ontbe<strong>au</strong>coup apaisée, d’<strong>au</strong>tant que toutce qui est dit reste confi<strong>de</strong>ntiel »,ajoute Marie-Véronique.Nouve<strong>au</strong>té <strong>cette</strong> année, le lieuest désormais ouvert <strong>au</strong>x parents


dossier4Fournir lesclefs d’accèsà l’art età la cultureet à leurs enfants jusqu’à 6 ans <strong>au</strong> lieu<strong>de</strong> 4 jusqu’à maintenant.A <strong>Nancy</strong> <strong>de</strong>ux <strong>au</strong>tres structuresi<strong>de</strong>ntiques existent : Les Abeilles,dans le quartier Mon Désert et la BaleineBleue sur le Plate<strong>au</strong> <strong>de</strong> Haye.• Retrouvez toutes lesin<strong>format</strong>ions pratiquessur les lieux d’accueilParents Enfants dansle gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> la petiteenfance 2012-2013disponible <strong>au</strong> CCAS <strong>de</strong><strong>Nancy</strong>, 5 rue LéopoldLallement ou sur lesite www.nancy.frConstruire une machine inspirée <strong>de</strong>splans <strong>de</strong> Leonard <strong>de</strong> Vinci... Tel est,jeunes nancéiens, le défi qu’il vous f<strong>au</strong>drarelever <strong>cette</strong> année avec vos camara<strong>de</strong>s.<strong>Nancy</strong> organise en effet, dans lecadre <strong>de</strong> Renaissance 2013, un concoursdurant lequel les écoles, collèges, MJCet centres <strong>de</strong> Loisirs vont découvrir letravail du génial inventeur et se remuerles méninges, comme lui, pour construire<strong>de</strong>s engins qui seront présentés àl’exposition « Une idée, 1000 machines »,à partir du 4 mai prochain, dans la programmationofficielle <strong>de</strong> la manifestation.Un grand moment <strong>de</strong> découverte <strong>de</strong>sarts et techniques, élaboré en partenariatavec l’Éducation nationale, pour queles enfants participent eux <strong>au</strong>ssi à <strong>cette</strong>célébration magique. L<strong>au</strong>rent Hénart,adjoint à la culture, y voit « une occasionunique, pour les enfants, <strong>de</strong> prendre lamesure <strong>de</strong> la curiosité et <strong>de</strong> l’inventivité<strong>de</strong>s ingénieurs <strong>de</strong> la Renaissance ».3 Développer le goût du sportdès le plus jeune âge<strong>Nancy</strong> s’engage à fond sur le terrain<strong>de</strong>s sports et <strong>de</strong> la jeunesse. Pas pourle chrono, ni pour la médaille. « Lesbénéfices pour l’épanouissement <strong>de</strong>l’enfant sont incomparables », estimeen effet Marie-Catherine Tallot, l’adjointedéléguée <strong>au</strong>x sports. « Pour un enfant,l’enjeu n’est pas réellement dans laperformance qui fait courir les adultes.En revanche, l’activité sportive l’ai<strong>de</strong> àse construire dans un nouve<strong>au</strong> rapportavec les <strong>au</strong>tres, alimenté par <strong>de</strong>s valeurs<strong>de</strong> partage et <strong>de</strong> respect ». Et plus il pratiquetôt, plus il pratiquera longtemps.Pourquoi diable s’en passer ?Chaque semaine, les 4000 élèves <strong>de</strong>sécoles primaires publiques <strong>de</strong> <strong>Nancy</strong> bénéficientdonc d’une heure supplémentaire<strong>de</strong> sport gratuite avec un éducateurmissionné par la mairie. Chaque mercrediet vacances scolaires, les famillespeuvent <strong>au</strong>ssi inscrire leurs enfants <strong>au</strong>x« écoles municipales <strong>de</strong> sport » ou àl’un <strong>de</strong>s stages proposés dans plus <strong>de</strong>40 disciplines. Et chaque jour, nos chèrestêtes blon<strong>de</strong>s peuvent rejoindre l’un <strong>de</strong>sclubs nancéiens, soutenus par la <strong>Ville</strong> via<strong>de</strong>s subventions, <strong>de</strong>s mises à dispositiond’équipements ou un appui à l’organisation<strong>de</strong> compétitions.• Ecoles municipales <strong>de</strong> sport, stagesvacances... Des tracts sont à votredisposition à l’Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong>,en mairie <strong>de</strong> quartier ou sur le sitewww1.nancy.fr rubrique loisirs.vidéoen ligneDes évènements comme ceux-ci, <strong>Nancy</strong>en propose toute l’année, dans sesmusées, salles <strong>de</strong> spectacles et établissementsculturels. Une ambition culturellequi pourrait se résumer ainsi : mettre lesarts et la culture à la portée <strong>de</strong> tous, etd’abord <strong>de</strong>s plus petits. 60 000 enfantsen ont profité l’an passé. Combien <strong>cette</strong>année ? A vous <strong>de</strong> participer !Renseignements : http://www1.nancy.fr/culturelle/L<strong>au</strong>rent Hénart, adjoint à la cultureQuelle a été votre première émotionculturelle ?Allumer lachaine hi-fi,souffler sur les vinyles,écouter Pierre et leLoup, les Pink Floyd,les Quatre Saisons.Un pur cérémonial !www.nancy.fr05


dossier novembre-décembre 20125 Servir les repas <strong>au</strong> calmeAlors que la fréquentation <strong>de</strong>s rest<strong>au</strong>rantsscolaires <strong>au</strong>gmente d’année en année,faire <strong>de</strong>s repas <strong>de</strong>s moments <strong>de</strong> détentepeut sembler une gageure. La délégationà l’enseignement a opté pour <strong>de</strong>s choixjudicieux : un service à table plutôtqu’un self (les enfants ne font pas laqueue pour se servir, ce qui signifiemoins d’attente et moins d’énervement),<strong>de</strong>s petites tables <strong>de</strong> 4 ou 6 enfantsseulement (et non <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s tabléesforcément plus bruyantes), chaque écoleou chaque groupe scolaire possè<strong>de</strong> sonpropre rest<strong>au</strong>rant (les enfants n’ont pasbesoin <strong>de</strong> se déplacer très loin pour aller6ResterObserver les oise<strong>au</strong>x ou les insectesdans leur milieu naturel, être capable <strong>de</strong>reconnaître l’essence d’un arbre, savoird’où vient l’e<strong>au</strong> <strong>de</strong> notre robinet et oùelle part... Voilà <strong>au</strong>ssi ce qu’apprennentles enfants scolarisés en maternelles etprimaires à <strong>Nancy</strong> grâce à <strong>de</strong>s animationstournées vers le développementdurable. L’an <strong>de</strong>rnier, plus <strong>de</strong> 2000 élèvesen ont profité. En concertation avecl’Education Nationale, la délégation àl’enseignement propose <strong>au</strong>x équipespédagogiques toute une série d’outilspour enrichir leurs réflexions et leursactions sur les thèmes <strong>de</strong> la biodiversité,l’e<strong>au</strong>, les déchets, l’air ou les énergies.06 www.nancy.frnature même en villeAvec le soutien <strong>de</strong> la ville, les CE1-CE2 <strong>de</strong> l’école La Fontaine, <strong>au</strong>H<strong>au</strong>t-du-Lièvre, sont allés près <strong>de</strong> Vittel choisir le bois dont sera faitleur futur pré<strong>au</strong> en compagnie <strong>de</strong> l’architecte en charge du projet,Guill<strong>au</strong>me Eckly, et <strong>de</strong> leurs enseignants.manger)... Et chaque année, <strong>de</strong>s trav<strong>au</strong>xsont réalisés pour améliorer l’isolationacoustique : l’été passé, ce fut <strong>au</strong> tourdu rest<strong>au</strong>rant scolaire <strong>de</strong> l’école duPlacieux d’en bénéficier.Du côté <strong>de</strong>s tout petits, les mêmesefforts sont fournis dans les crèchespour assurer <strong>de</strong>s conditions d’accueilpropices <strong>au</strong> calme. Dès que <strong>de</strong>s trav<strong>au</strong>xsont programmés, le personnel estsystématiquement consulté par lesservices du patrimoine <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>. « Nousallons les rencontrer sur le terrain, leur<strong>de</strong>mandons quels sont leurs problèmespour leur proposer <strong>de</strong>s solutionsObjectif : transmettre <strong>au</strong>xpetits citadins le respect<strong>de</strong> l’environnement et leurapprendre comment viventla f<strong>au</strong>ne et la flore qui lesentourent. Le CPIE (Centrepermanent d’initiativespour l’environnement)<strong>de</strong> <strong>Nancy</strong>-Champenouxest l’une <strong>de</strong>s structurespartenaires <strong>de</strong> <strong>cette</strong> action.« Nous proposons <strong>au</strong>xenfants <strong>de</strong>s activités àproximité <strong>de</strong> leur école,dans les parcs urbains,sur les bords <strong>de</strong> Meurtheou sur le site <strong>de</strong> l’arboretumà Champenoux », explique CyrilGalley. « Nous privilégions une approchescientifique : nous ne leur faisons pasun cours sur les oise<strong>au</strong>x ou les arbres,nous sommes sur le terrain et c’est <strong>au</strong>xenfants d’apprendre à i<strong>de</strong>ntifier tel outel arbre grâce <strong>au</strong>x supports que nousmettons à leur disposition », poursuitle directeur du CPIE. A l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> jumelles,<strong>de</strong> microscopes portables et <strong>de</strong> petitspince<strong>au</strong>x pour attraper les insectes,les enfants découvrent ainsi les écosystèmesprésents <strong>au</strong>tour d’eux,même en ville !adaptées », explique Thierry Dron,un <strong>de</strong> ses techniciens. Ainsi, les trav<strong>au</strong>x<strong>de</strong> la crèche Clodion réalisés cet été ontpermis <strong>de</strong> revoir entièrement l’espacedu premier étage. Le personnel n’a parexemple plus besoin <strong>de</strong> traverser ledortoir pour accé<strong>de</strong>r <strong>au</strong> local technique.La crèche Osiris a elle <strong>au</strong>ssi fait l’objetd’améliorations, nouvelles couleurs <strong>au</strong>xmurs, changement <strong>de</strong> mobiliers, pose<strong>de</strong> luminaires adaptés avec variateurs,possibilité <strong>de</strong> cloisonner ou décloisonnerles espaces en fonction <strong>de</strong>s activités...Tout a été repensé pour le bien-être<strong>de</strong>s occupants.7Maintenir<strong>de</strong>s prix douxquand tout<strong>au</strong>gmenteAccueil périscolaire gratuit le matin ettarifs gelés <strong>de</strong>puis 2008 pour le reste,gratuité d’abonnement pour les moins<strong>de</strong> 16 ans à la médiathèque, entrées <strong>de</strong>piscine à 1€ pour les jeunes pendant lesgran<strong>de</strong>s vacances... on ne compte plusles coups <strong>de</strong> pouce financiers que la <strong>Ville</strong>et certains <strong>de</strong> ses partenaires comme leGrand <strong>Nancy</strong> donnent pour les apprentissageset les loisirs aquatiques. Toutresponsable <strong>de</strong>s rentrées d’argent qu’ilsoit en sa qualité d’adjoint <strong>au</strong>x finances,Michel Dufraisse assume totalement cetétat <strong>de</strong> choses : « malgré la rigueur etles restrictions liées à la crise, l’enfance,la jeunesse, l’école sont <strong>de</strong>s domainessanctuarisés, que nous continuons àprivilégier ». Pour <strong>au</strong>tant, pas question<strong>de</strong> dépenser les yeux fermés : « nous,financiers, fixons les objectifs budgétairesà tenir puis, avec les délégationsconcernées, nous examinons les besoinsréels à satisfaire et nous modulons lestarifs d’un commun accord ». Un pilotagefinancier très fin qui, à l’arrivée, permet<strong>au</strong>x familles, quelles que soient leursressources, <strong>de</strong> ne pas priver d’activitésleurs enfants. Une question <strong>de</strong> solidarité,en fait.


8 Accroître la sécuritésur le chemin <strong>de</strong> l’écoleAssurer la sécurité <strong>de</strong>s enfants estcrucial. C’est pourquoi les abords<strong>de</strong>s établissements bénéficientd’aménagements spécifiques (pose<strong>de</strong> ralentisseurs, signalisation dédiée...).Pour certaines écoles situées sur <strong>de</strong>saxes urbains à fort trafic, <strong>de</strong>s agentsmunicip<strong>au</strong>x sont présents pour ai<strong>de</strong>rles enfants à traverser dans les passagescloutés, en toute sécurité, à l’heure <strong>de</strong>sentrées et sorties. Mais la <strong>Ville</strong> a été plusloin : parce que les bons réflexes doivents’acquérir dès le plus jeune âge, tous lesélèves <strong>de</strong> CM2 sans exception passenttous les ans leur « permis piéton ».<strong>Nancy</strong> a été la première commune <strong>de</strong>plus <strong>de</strong> 100.000 habitants à adopter unetelle démarche mise en œuvre par ladélégation à l’enseignement <strong>de</strong> SophieMayeux et celle à la sécurité <strong>de</strong> Jean-Louis Thiébert. Ce sont <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong>la police municipale qui font le tour<strong>de</strong>s classes <strong>de</strong> CE2 <strong>de</strong>s 37 écolespubliques et privées pour délivrer <strong>cette</strong><strong>format</strong>ion <strong>de</strong>stinée à faire <strong>de</strong>s enfants<strong>de</strong>s piétons pru<strong>de</strong>nts et responsables.Ce programme <strong>de</strong> prévention se poursuiten CM1 avec le « permis vélo ».9 Recruter <strong>de</strong>s animateursqui assurentOn ne s’en rend pas toujours compte,mais matin, midi ou soir, vos enfantspeuvent être accueillis jusqu’à 5 heurespar jour à l’école hors temps scolaire !Au total, 240 animateurs sont donc mobiliséspar la <strong>Ville</strong> pour s’occuper d’euxen leur proposant diverses activités :jeux, sports, musique, théâtre ou mêmeinitiation à la culture chinoise... Danschaque école, un coordonnateur titulairedu BAFD (brevet d’aptitu<strong>de</strong> à la fonction<strong>de</strong> directeur) encadre les activités etdétermine le projet pédagogique. Lesanimateurs signent tous un règlement <strong>de</strong>sécurité qui formalise leurs interventions<strong>au</strong>près <strong>de</strong>s enfants. « La quasi totalité<strong>de</strong>s animateurs possè<strong>de</strong> le Bafa (*) oule CAP Petite Enfance », précise SylvieAubel, directrice du service municipal<strong>de</strong> l’enseignement. « Leur recrutementfait l’objet d’une gran<strong>de</strong> attention. Nousprivilégions les personnes ayant <strong>de</strong>sdiplômes et <strong>de</strong> l’expérience. La motivationest une chose essentielle ».Motivée, Clotil<strong>de</strong> Denis l’est assurément.Cela fait trois ans que <strong>cette</strong> jeune femme<strong>de</strong> 23 ans est animatrice. Une activitéqui constitue pour elle un bon moyend’acquérir <strong>de</strong> l’expérience. « J’aimeraisbien travailler avec les enfants »,explique la jeune femme qui intervientà l’école <strong>de</strong> Buthegnémont. Grâce à lamairie, elle a pu confirmer sa vocationprofessionnelle et même suivre <strong>de</strong>s <strong>format</strong>ions,comme un stage pour gérer lesenfants difficiles. « Cela m’a be<strong>au</strong>coupaidée », confie-t-elle. Et cela rassure lesparents.(*) Brevet d’aptitu<strong>de</strong> <strong>au</strong>x fonctions d’animateur• Le Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’Ecole et <strong>de</strong>sLoisirs, unemine d’in<strong>format</strong>ionspourdécouvrir larichesse <strong>de</strong>sinitiativesproposées<strong>au</strong>x écoliersnancéiensdans le cadrescolaire ouextra scolaire.Téléchargeablesurwww.nancy.fr10dossierChantal Carraro,conseillère déléguée à la jeunesseComment restez-vous branchéesur les attentes <strong>de</strong>s ados ?J’intègrele fait queles adosne sont pas <strong>de</strong>sadultes en miniature !Et j’utilise les rése<strong>au</strong>xsoci<strong>au</strong>x, avec lesquelsils grandissent chaque jour.Et Penser<strong>au</strong>ssi<strong>au</strong>x ados !Votre enfant... n’est plus un enfant ?Il parle <strong>de</strong> smartphones et fait ses premierspas vers l’indépendance ? Ne vousinquiétez pas. La <strong>Ville</strong> <strong>au</strong>ssi l’accompagnedans sa nouvelle vie ! Être ado à <strong>Nancy</strong>,c’est d’abord bénéficier d’un large paneld’activités sportives et culturelles, avecla Carte Jeune Culture (voir <strong>au</strong>ssi p.xxx),l’action <strong>de</strong>s MJC ou encore l’accès <strong>au</strong>xsports émergents, les échasses urbainespar exemple. Mais c’est surtout pouvoir« prendre la parole dans sa ville », slogandu Conseil <strong>de</strong>s Jeunes. Le « CJ » permet<strong>au</strong>x 15-18 ans, à raison <strong>de</strong> trois représentantspar lycée, <strong>de</strong> s’engager pourun mandat <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans, sur la basedu volontariat. Accompagnés par ChantalCarraro, conseillère déléguée à lajeunesse, ils siègent à l’Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong>et « prennent conscience du sens <strong>de</strong>sresponsabilités et <strong>de</strong> l’action citoyenne ».Ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières années, le Conseil avoté la création <strong>de</strong> « 48h contre le cancer», opération <strong>de</strong> sensibilisation festive<strong>au</strong>tour <strong>de</strong> la maladie, et la participationà un groupe mémoire dédié <strong>au</strong> site <strong>de</strong>l’ancienne prison Charles III, où transitaientJuifs et résistants durant la <strong>de</strong>rnièreguerre. Concret, civique et utile !www.nancy.fr 0707


dossier novembre-décembre 2012Du bébé <strong>au</strong> bachelierLe regard avisé<strong>de</strong> Martine WourmspsychologueUn peu sur la réserve <strong>de</strong> prime abord, Martine Wourms<strong>de</strong>vient intarissable lorsqu’elle évoque l’univers <strong>de</strong> l’enfanceet <strong>de</strong> l’adolescence. Un mon<strong>de</strong> qu’elle connaît bien.Son métier <strong>de</strong> psychologue, spécialiséeen psychopathologie, l’a amenéetour à tour à travailler <strong>au</strong>près <strong>de</strong>sadolescents, puis <strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong>spublics en situation <strong>de</strong> handicap. Cettemarathonienne, mère <strong>de</strong> trois ados,apporte <strong>au</strong>jourd’hui son expertiseet ses conseils <strong>au</strong> personnel <strong>de</strong>s crèches<strong>de</strong> <strong>Nancy</strong>.Quels sujets abor<strong>de</strong>z-vousavec les agents <strong>de</strong>s crèches <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> ?Je suis très impressionnée par leursouci <strong>de</strong> bien faire. Ils sont très àl’écoute <strong>de</strong>s parents et n’ont qu’unfil conducteur : le bien-être <strong>de</strong>s enfants.En début d’année par exemple, il f<strong>au</strong>tgérer l’arrivée <strong>de</strong>s petits nouve<strong>au</strong>x.C’est une pério<strong>de</strong> délicate où il y <strong>au</strong>n gros travail d’adaptation à faire.On réfléchit ensemble à la manièred’inst<strong>au</strong>rer un véritable climat <strong>de</strong>confiance avec les parents et lesbambins. Comment porter un enfant<strong>de</strong> façon rassurante, quelles paroleschoisir pour l’apaiser…Comment les parents conçoivent-ilsleur rôle ?Je rencontre souvent <strong>de</strong>s parents qui sontun peu perdus par rapport à l’éducation<strong>de</strong> leurs enfants. C’est la conséquenced’une évolution <strong>de</strong> la place <strong>de</strong> l’enfantdans notre société qui s’est faite trèsrapi<strong>de</strong>ment. On a quitté un modèleoù l’éducation était plutôt basée surla discipline et l’obéissance pour unnouve<strong>au</strong> modèle dont les contours nesont pas encore très clairs, d’où uneconfusion chez les parents. Quand nousavons organisé une rencontre avec lesparents <strong>de</strong> la crèche Saint Nicolas, ilsavaient choisi comme thème <strong>de</strong> réflexion« l’<strong>au</strong>torité ».08 www.nancy.frLa question <strong>de</strong>s rythmes scolairesest actuellement <strong>au</strong> cœur <strong>de</strong>s débats :qu’en pensez-vous ?Aujourd’hui, les enfants sont contraints<strong>de</strong> vivre sur le rythme <strong>de</strong>s adultes. Lesjournées sont longues, la collectivitéest un univers très riche mais fatiguant.L’enfant a besoin <strong>de</strong> temps pour souffler,pour digérer, pour rêver. Il a besoinspontanément <strong>de</strong> jeux symboliquestels que « Tu es le papa et je suis lamaman ». C’est indispensable pourdévelopper son imaginaire mais <strong>au</strong>ssipour une socialisation réussie. Il f<strong>au</strong>draitpeut-être inventer <strong>de</strong> nouvelles formulespériscolaires qui donnent à l’enfantdu temps libre non contraint. L’enfanta droit <strong>au</strong>ssi <strong>de</strong> ne rien faire.Comment les parents peuvent agirsur les rythmes <strong>de</strong> l’enfant ?Je dis souvent <strong>au</strong>x parents que, dansla mesure du possible, l’idéal est <strong>de</strong>tout faire pour organiser leur vie <strong>de</strong>façon à ce que les semaines ne soientpas trop longues pour les enfants. Ça<strong>de</strong>man<strong>de</strong> parfois <strong>de</strong>s choix personnelsforts, par exemple une baisse <strong>de</strong> salaire,mais ça n’a pas <strong>de</strong> prix pour l’enfant.On peut penser parfois queles institutions s’ingèrent dans la vie<strong>de</strong>s enfants en faisant peser sur eux<strong>de</strong>s responsabilités très lour<strong>de</strong>s :tu dois manger comme ci, tu doisrespecter la planète sinon elledisparaîtra, tu dois te préoccuper<strong>de</strong>s enfants à l’<strong>au</strong>tre bout <strong>de</strong> la terre.Qu’en pensez-vous ?Au contraire, cela fait partie <strong>de</strong>l’apprentissage <strong>de</strong> la vie ! C’est unemanière <strong>de</strong> les frustrer pour lesdécentrer d’eux-mêmes et leur faireprendre conscience du mon<strong>de</strong> qui lesentoure. L’année <strong>de</strong>rnière, j’ai participéà une course humanitaire <strong>au</strong> Sénégal,la « Sénégazelle » : en rentrant, j’aiprésenté un film à <strong>de</strong>s CM1 et CM2.J’ai constaté qu’ils étaient très sensiblesà la notion <strong>de</strong> p<strong>au</strong>vreté. Ils étaientétonnés quand je leur ai dit qu’onpouvait vivre avec moins <strong>de</strong> biensmatériels mais être heureux et qu’ilexistait d’<strong>au</strong>tres formes <strong>de</strong> richessecomme la solidarité.Plus grands, les enfants <strong>de</strong>venusadolescents ont d’<strong>au</strong>tres besoins.Quels sont-ils ?La plus gran<strong>de</strong> attente <strong>de</strong>s adolescents,c’est <strong>de</strong> rencontrer <strong>de</strong>s adultesdisponibles qui les ai<strong>de</strong>nt à grandirsans faire les choix à leur place. Ce n’estpas parce qu’ils ont <strong>de</strong>s corps d’adultesqu’ils le sont dans leur tête. Be<strong>au</strong>coupd’adolescents ont tout ce qu’il f<strong>au</strong>t surle plan matériel mais sont très seuls.Les adolescents ont besoin qu’on leurconsacre du temps, qu’on les écoute,qu’on s’assied avec eux et qu’on discute.Comment les rendre acteurs dans la cité ?Les adolescents ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt queça ! Les villes doivent leur donner <strong>de</strong>soccasions <strong>de</strong> s’impliquer. Les jeunessont toujours satisfaits quand ils ontl’impression d’avoir pu être utiles.Dans mon club d’athlétisme, on propose<strong>au</strong>x jeunes <strong>de</strong> 18-20 ans <strong>de</strong>s <strong>format</strong>ionspour <strong>de</strong>venir entraîneur pour lesenfants. On les responsabilise, onles accompagne bien sûr, on leur donne<strong>de</strong>s petites contreparties. Ils se sententainsi reconnus et ça les ai<strong>de</strong> à grandir.Les adolescents sont souvent à lah<strong>au</strong>teur <strong>de</strong> la confiance qu’on leur fait.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!