ATHLÉTISMEDoucouré y est déjàÀ dix jours de son premier 110 m haies américain, nous avons assisté à une séance à plein régime du double champion du monde.LUNDI PROCHAIN, Ladji Doucourépartira pour les États-Unis avec, enligne de mire, sa première sortie enplein air sur 110 m haies, à Gainesville,le1 er avril. Mais, avantde déballershort, débardeur et biscotos quivont avec sous le soleil de Floride, ledouble champion du monde (haies etrelais) doit composer en ce matin demars avec une bise mordante et unthermomètre frôlant le zéro. De quoile contraindre à se réfugier dans lahalle couverte de l’INSEP. Pointd’orgue de l’entraînement du jour :un parcours chronométré avec sixhaies mixant intervalles normaux etintervalles plus longs (voir infographie).« À ce stade de la préparation, ils’agit de transférer le gain physiqueen rendement spécifique, expliqueRenaud Longuèvre, qui cherche duregard son poulain. Je vais prendreles temps sur les deux derniers intervallesde 9,14 m. Ce dispositif, quiconsiste à enlever une haie sur deux,lui permet d’arriver sur l’intervallenormalà lavitesse d’une compétitionen 13’’15-13’’20. » C’est donc duplein pot qui est annoncé dans untour d’horloge mais Doucourél’ignore encore.Pour l’heure, il mène seul son échauffement.Il est 9 h 30 dans la salle quasidéserte et on suit sa puissante silhouette,toute de noir vêtue, quialterne trot, marche et pas chasséslatéraux. Puis, prenant appui sur unemarche d’escalier, Ladji étire alternativementmollets et tendons d’Achilleen avouant : « Je ne sais pas ce qu’aprévu Renaud. Jeconnais le thème dela séance mais pas son contenuexact. Mais je me doute que je vaisfaire des haies. C’est pour ça que j’aipris mes pointes. » Il s’y prépare. Àplat ventre sur le matelas du sautoiren hauteur, il entame de multiplesvariantes de flexions des ischio-jambiers(muscles postérieurs de lacuisse). Puis, toujours en silence, sedéplie en fentes avant, s’assoit ausol, « jambes écart », et tente degagner millimètre par millimètre.« Je suis rouillé, je me suis levé à8 h 30, plaide-t-il. Mon corps n’estpas encore réveillé et puis il fait froid.C’estpour ressentir unpeu de chaleurque je me suis allongé sur le tapis. »À chacun son boulot. De son côté,Renaud Longuèvre, décamètre enmain, installe méticuleusement sesateliers. Un premier consacré à deséducatifs sur des haies qu’il relèveraau fil des séries. Un autre servira derampe de lancement au hurdlerquand il mettra les gaz. « C’est rarede faire du spécifique sur cette lignedroite, souligne le coach. Habituellement,en mars, on ne fait jamais cegenre de boulot. Cela intervient plustard et en extérieur. Mais c’est intéressantde voir s’il y a un lien entre letravail et les saisons. » Or, si Doucouréavait attaqué son été le 7 juin àNoisy-le-Grand (en 13’’14), en 2005,il est là en phase terminale avant Gainesville.« Avant, je trichais… »Ladji avale une gorgée d’eau et terminela première phase de l’échauffementen insistant sur les articulationsde ses chevilles. « Je dois fairegaffe, j’ai un peu mal au tendon. » Lafaute à une bursite qui le préoccupe.« C’est encore à droite, là où j’avaiseu ma pubalgie et mon kyste augenou. C’est chiant : tous les ans, j’aiquelque chose. Je ne voudrais pasque ça réveille d’autres douleurs. »Toujours trainings aux pieds,l’athlète s’installe tranquillementdevant les obstacles. Premier passage,premières recommandations :« Tout de suite devant sur le deuxièmeappui... Voilà, parfait ! Maintenant,on fait une haie en impulsionverticale et la suivante, le franchissementestrasant. »Les haies montent.À 1 mètre. Et la distance entre chacuneva croissant : 6 mètres, 6,50 m,7 mètres, 7,50 m. Nouvelle répétition: « C’est sur le deuxième appuique ça se joue, commente le coach.Le talon monte après. Là, c’est pasmal. Tu peux mettre tes pointes. »Chrono en main, Longuèvre se dirigedéjà vers la ligne droite de vérité.Ladji le suit. Ôte son haut de survêtement.Le voilà dans les blocks. Ça vadépoter. Une séance « 4-8-4-8-4 »désignant le nombre d’appuis entrechaque haie. « Attention, tu as deuxséquences en huit appuis, prévient lecoach. Reste vers l’avant, le ventrebien costaud. Allez, bien propre ! »Plus facile à dire qu’à appliquer. Malgrétous ses efforts, lancé plein pot, lerecordman de France est loin ducompte : « P… c’est loin ! J’ai attaquéla dernière haie avec le talon. »Longuèvre s’interroge : «Jemesuispeut-être trompé dans les distancesentre les haies. » Le recours au décamètreconfirme la petite erreur, unevingtaine de centimètres peut-être.Or, attaquer une haie lancé après unplat de près de 18 mètres n’est pasaisé. « Cela suppose une grandemaîtrise,explique le coach. Sur une telleséance, il est fréquent que les jeunesathlètes refusent l’obstacle au débutet le fassent tomber avec la main. »Le deuxième passage de Ladji serameilleur. Même si des haies jonchantla piste témoignent d’un peu decasse. «C’est pas mal, avoue lemaître. Il ya beaucoup defautes maisc’est normal. Dans l’intervalle que tufracasses, t’es en 0’’97. » Du trèshaut niveau.«Çavavite»,acquiesce Doucouré,pourtant peu friand de cetype d’exercice.« Avant, j’aimais pas ce type deséance parce qu’elle met en évidenceune de mes faiblesses, lâche-t-il.Lorsque les haies arrivent vite, je neparviens pas à maîtriser mon geste.Alors, au lieu d’accélérer sur les intervalleslongs, je trichais pour ne pastrop me déstabiliser. Mais, en discutantavec Linda (Khodadin), j’ai comprisqu’il fallait en passer par là, queça n’allait pas venir d’un coup. Alors,maintenant, je m’oblige à rentrerdedans.Et si, cematin, il y aunpeu degâchis, c’est parce qu’il y avait longtempsque je n’avais pas refait cetexercice. Mais ça va revenir. » Lecoach a l’air déjà convaincu. «Ilestbien… et quand ça va bien, pas lapeine d’en faire plus », conclut-il. Ilest 11 heures, Doucouré remercie lestarter, remballe ses haies et tire sarévérence. Vivement demain, ce seral’Amérique…HERVÉ GARCIAComme l’an passé(notre photo), LadjiDoucouré, ici sous les yeuxde son entraîneur, RenaudLonguèvre, s’entraînait hierdans la halle couvertede l’INSEP, en vue de sonretour en plein airsur 110 m haies, prévu pourle 1 er avril à Gainesville.(Photo Stéphane Mantey)L’imbroglioBarberLE POINT DE VUE d’Eunice Barber et celuide la police sont décidément inconciliablessur ce qui s’est passé samedi aux abords duStade de France. Placée en garde à vue jusqu’àdimanche soir, l’athlète dénonçaitlundi par le biais de son avocat, M e Daoud,une interpellation d’une « particulière brutalité». Pour Barber, si elle avait mordudeux agents de la paix, c’était pour sedéfendre alors qu’elle était maintenue ausol et frappée. Sa décision de porter ou nonplainte devait être annoncée ce matin.« Notre version n’a pas changé d’un iota »,confirmait hier l’avocat. Celle des policiersnon plus. Une source policière, jointe hier,relatait l’interpellation avec de nombreuxdétails à charge pour Eunice Barber.L’athlète aurait mordu un agent à l’épaulealors que sa mère, dans la voiture, luidemandait de s’arrêter. Elle aurait alorsmordu un deuxième agent dans le fourgonqui l’emmenait au commissariat. Il auraitfallusix policiers pour la maîtriser, et Barberaurait insulté en anglais plusieurs agents,dont l’un envisagerait de porter plainte.Durantsagarde àvue, l’athlète aété examinée,comme le prévoit la loi, à l’hôpitalJean-Verdier, à Bondy (Seine-Saint-Denis).De source policière, rien de particulier n’yaurait été noté, quand l’avocat de l’athlètefait, lui, état d’un certificat médical de septjours d’interruption temporaire de travailémanant d’un médecin vu à l’issue de sagarde à vue.Bernard Amsallem, le président de la FFA etle DTN Franck Chevallier, qui se sont entretenusavec Eunice Barber lundi et hiermatin, décrivent en tout cas une jeunefemme « secouée », « meurtrie » moralementet physiquement.« Elle a une minerve, la main droiteenflée », raconte le DTN. « Elle se plaint del’épaule et a une marque au visage »,enchaîne le président Amsallem, qui ditapporter son « soutien » à la double championnedu monde (heptathlon en 1999, longueuren 2003).La FFA est en position d’attente car« Eunice n’a pas souhaité impliquer laFédération dans cette affaire », expliqueChevallier. Seules une mise en examen del’athlète ou une plainte déposée par celle-cisemblent en mesure, à terme, de tirer auclair cette bien triste affaire. – C. B.BASKETWeis, le phénix basqueSerein, confiant, bien physiquement, le pivot français, co–capitaine de Bilbao,renaît en Espagne depuis l’été dernier.BILBAO –(ESP)de notre envoyé spécialSON CORPS VIBRE, comme chatouillépar mille flammes. Son âmesemble chauffée par le soleil. Find’après-midi, entraînement à la Castilla,dans le centre de Bilbao.Dehors, le ciel a épaulé son manteaugris, fade, cotonneux, son pardessusordinaire de ce côté-ci de la Côtebasque. Dans la salle, sous la lumièrefroide, un grand blond de 2,17 m,plus sec que jamais, jargonne,s’esclaffe en castillan, décolle etarrache un rebond, part en dribble,au sprint, guiboles agiles et frétillantes!Frédéric Weis étale sans fard sonbonheur tout neuf. « Il est joueur, il ale sourire, il se sent bien ici »,exprime Javier Salgado, le meneurdu club, le seul joueur né à Bilbao. Àbientôt vingt-neuf ans, l’histoire deFrédéric Weis palpite à nouveau.Après quatre mornes saisons andalouses,à Malaga, engoncé dans soncostume de cerbère, de défenseurexclusif, après une demi-année desouffrance physique à Bilbao la saisondernière, Frédéric Weis revoit lalumière, galope grand champ, muépar l’ivresse des planches. « C’est unjoueur différent, beaucoup plus référentdans l’équipe. Il se sent valorisé,important dans le jeu défensif etoffensif. Il est plus serein dans sonjeu », explique son coach, TxusVidorreta.À quelques centaines de mètres de lasalle, un appartement de standing,sans grand charme mais chaleureux,au cœur de la ville. Parfois, le coupleWeis et leur petit Enzo, quatre ans,s’y sentent à l’étroit, mais la vie s’yécoule paisiblement. Depuis l’étédernier, tout semble léger, le passéoublié, les peaux mortes tombées.« J’ai l’impression d’être un peucomme le phénix, qui renaît de sescendres », admet Frédéric Weis.C’est comme si l’homme avait éténettoyé, son physique gracile, sondilettantisme, les malentendus, lesmoqueries, les suspicions lavés àgrandes eaux. « L’image renvoyéepar les autres m’a fait tellement malque je ne m’en soucie plusaujourd’hui », raconte le vice-championolympique 2000.Au début de la saison 2004-2005,lors des tests physiques à son arrivéeà Bilbao, le médecin avait dû l’aider àse lever de la table de massage ! Dosen vrac, genoux pantelants, FredWeis se traînait avec peine. «Jen’étais pas fier », sourit-ilDepuis la conquête du bronze avec les Bleus lors du dernierEuro, en septembre, à Belgrade, Frédéric Weis est un autrehomme : à Bilbao, il a doublé ses statistiques (7,2 points,7,5 rebonds en 28 minutes de moyenne). (Photo Marcamedia)aujourd’hui. Un an et demi plus tard,le grand blond a jeté son masquetriste aux orties. Délesté de près dedix kilos, il a travaillé son corpscomme jamais etavécu lors de l’Euroà Belgrade une éblouissante et salvatriceaventure avec l’équipe deFrance. « Ce qui s’est passé là-bas l’abeaucoup aidé. Quand il est revenu,il était prêt, il avait faim », constatel’ailier serbe Predrag Savovic, soncoéquipier à Bilbao. « La médaille debronzeaterminé leprocessus de“réassimilation”au basket », renchéritle coach. Lui qui avait quitté l’équipede France avec des meurtrissures aucœur derrière un Euro turc 2001 sansrelief y est revenu l’été dernier sanspression.Pour une formidable récon-ciliation. « Quand je n’avais pasl’équipe de France, cela ne me manquaitpas. Maintenant que j’airetrouvé le fil, je ne veux pas lelâcher », sourit-il, dans un francappel, six mois avant le Mondialjaponais. « J’adorerais y être ! »avoue-t-il.« J’aime à nouveaule basket ! »Tous les jours, Bilbao caresse sonphénix au sang basque. Le public ena fait son enfant chéri, qui salue chacunede ses (trop) rares réussites auxlancers francs (19 sur 50, 38 %)« comme un but de l’équipe de footballde l’Athletic Bilbao », selon uneradio locale. « C’est un garçon que❍Frédéric WEIS❍● 2,17 m.● Vingt-huit ans.● Né le 22 juin 1977 à Thionville.● Pivot.● Clubs : INSEP (1992-95) ; Limoges(1995-2000) ; PAOK Salonique(2000-déc. 2000) ; Malaga(déc. 2000-2004) ; Bilbao (depuis2004).● Stats 2005-2006 : 7,2 pts, 7,5 rbds,1,8contre en28 minutes de moyenne.● Drafté en 15 e position par lesNew York Knicks en 1999.● Palmarès : champion de France(2000), Coupe de France (2000),Coupe Korac (2000 et 2001), médailléd’argent aux JO 2000, médaillé debronze à l’Euro 2005.● Équipe de France : 65 sélections.vous avez envie d’aimer », dit simplementSavovic. Son coach a mêmemis deux systèmes offensifs en placeà l’attention de son pivot. « Ceque jen’avais plus eu depuis Limoges ! »rigole le Mosellan, deuxième rebondeurde la Liga ACB, qui a doublé sesstats d’une saison sur l’autre à Bilbao(7,2 pts et 7,5 rbds en 28 min). Cetteannée, Fred Weis a même été promucocapitaine, au côté de Javier Salgado,l’enfant du pays. « C’est l’un destrucs qui m’a fait le plus plaisir dansma carrière, avoue Fred Weis, émupar cette marque de reconnaissance.C’est comme si tu faisais un peu partiede la famille. »Ainsi choyé, aimé, Weis, à qui il resteun an de contrat à Bilbao, réfléchit àpoursuivre plus loin l’aventurebasque. Il aimerait trois ans supplémentaireset une revalorisation salariale.« Mais je ferai des efforts pource club qui m’a beaucoup aidé, quoiqu’il arrive », insiste-t-il. Car, audelàde l’estime et des minutesaccordées, Bilbao lui a redonnél’amour du jeu. Un cadeau inestimable,avec lequel Fred Weis nejouait plus depuis longtemps.« J’aime à nouveau le basket,aujourd’hui ! Il y a quelques années,je faisais un boulot, je faisais de l’alimentaire.J’étais triste quand j’allaisà l’entraînement. »Aujourd’hui, le jeune papa a retrouvéle plaisir, plus serein, plus mûraussi, même si on ne chasse pascomme ça, impunément, tous sesdémons. « J’ai toujours peur demanquer d’argent, après ma carrièrede basketteur. Il n’y a plus que ça quime réveille encore la nuit », avoue-til,avec un petit sourire gêné…DAVID LORIOTEUROCOUPE FEMMES (finale retour)SPARTAK R. MOSCOU - AIX-EN-PROVENCE : 72-66Aix, la tête hauteIL N’Y A PAS EU de surprise, hier, àMoscou, même si Aix a offert unetrès belle résistance au SpartakRegion de Moscou. Le club russe,emmené par la star américaine LisaLeslie, qui a réussi un double-double,a remporté hier l’Eurocoupefemmes, la seconde compétitioncontinentale féminine, en s’imposantface à Aix lors du match retour(72-66), mais avec un écart beaucoupmoins important qu’à l’aller, enProvence (80-65). Il a théoriquementgagné son billet pour la prochaineEuroligue, même si la Russie devrafaire le tri pour attribuer ses troisplaces.Dominées nettement à l’aller, lesjoueuses d’Alain Weisz ont livré unepartie de belle facture lors de cettedeuxième manche. Dans le sillage deleur meneuse à fort volume AnastasiaKostaki (22 points, 7 rebonds,8 passes), les Provençales ont mêmemené un moment de onze points(34-23, 14 e ) sur un panier primé deCathy Joens. Elles n’étaient aussiqu’à deux longueurs (62-64) à troisminutes du terme, avant que lesMoscovites n’inscrivent six points derang pour se détacher définitivement.Après ce premier trophée pourla Russie, Samara, tenant de l’Euroligue,défendra son titre lors du FinalFour de Brno, les vendredi 31 marset dimanche 2 avril, face à trois outsiders(Brno, Valenciennes, Vilnius).EUROLIGUE (Top 16, 5 e journée)Encore cinq places❏ GROUPE D. – DEMAIN : Olympiakos (GRE) - FC Barcelone (ESP) ; Malaga (ESP) - Kaunas(LIT). Classement : 1. FC BARCELONE, 8 pts ; 2. OLYMPIAKOS, 7 ; 3. Malaga 5 ; 4. Kaunas, 4.❏ GROUPE E. – DEMAIN : Maccabi Tel-Aviv (ISR) - Bologne (ITA) (en direct à 19 h 45 surSport +) ; Real Madrid (ESP) - Ü. Istanbul (TUR). Classement : 1. R. Madrid et Maccabi Tel-Aviv, 7 pts ; 3. Bologne et Ü. Istanbul, 5.❏ GROUPE F. – AUJOURD’HUI : Vilnius (LIT) - Vitoria (ESP) ; CSKA Moscou (RUS) - Bamberg(ALL). Classement : 1. CSKA MOSCOU, 8 pts ; 2. Vitoria, 7 ; 3. Vilnius, 5 ; 4. Bamberg, 4.❏ GROUPE G. – AUJOURD’HUI : EP Istanbul (TUR) - Panathinaïkos (GRE) (en différé à23 heures sur Sport +) ; Trévise (ITA) - Cibona Zagreb (CRO). Classement : 1. Cibona Zagreb,7 pts ; 2. EP Istanbul et Trévise, 6 ; 4. Panathinaïkos, 5.En capitales, les qualifiés pour les quarts (du 4 au 13 avril) au meilleur des trois matches.COUPE ULEB (demi-finales aller)SPARTAK R. MOSCOU 72AIX-EN-PROVENCE 66Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdOsipova 12 7 3/5 - 1/3 1-4 -Karpunina 15 8 3/4 0/1 2/2 1-0 -Leslie 32 20 10/18 - 0/3 6-4 -Penicheiro 35 9 4/7 1/1 - 1-2 11C. Robinson 33 7 3/5 1/2 - - 3Fröhlich 31 16 7/11 2/3 - 1-8 1Grubin 33 5 2/11 0/4 1/2 0-1 1Tokareva 9 0 0/4 0/2 - 0-1 -TOTAL 200 72 32/65 4/13 4/10 10-22 16Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdDiémé 13 6 3/5 - - 1-0 1Kostaki 38 22 6/10 1/2 9/12 1-6 8Carmona 1 - - - - 0-1 -E. Campbell 16 0 0/4 0/2 - - -Lopez 14 3 1/3 1/2 - 1-1 1Joens 37 13 5/10 1/4 2/2 0-5 1Lacroix 21 5 2/5 0/1 1/2 0-3 -Guerra 1 - - - - - -Ndongue 40 11 5/14 0/1 1/2 2-5 -Zurro 19 6 2/5 - 2/4 6-2 -TOTAL 200 66 24/56 3/12 15/22 11-27 1172-66 (21-25 ; 18-12 ; 15-14 ; 18-15)Écarts. - SPA : + 8 (39 e ) ; AIX : + 11 (14 e )Spect. : 3 100. Arb. : Mrdak (SEM) et Kalpakas (SUE)HIER : Hapoël Jérusalem (ISR) - Dynamo Moscou (RUS), 83-84 ; Vrsac (SEM) - Aris Salonique(GRE), 74-71. Matches retour le mardi 28 mars. Finale à Charleroi le 11 avril.COUPE DE FRANCE HOMMES (16 es de finale)■ CLERMONT - PARIS EN HORS-D’ŒUVRE. – Le Stade Clermontois accueillece soir le Paris Basket Racing pour le deuxième match des seizièmes de finale de laCoupe de France hommes. Les autres parties auront lieu ce week-end, sauf pourLimoges - Levallois, déjà joué (81-85).AUJOURD’HUI (20 heures) : Stade Clermontois (Pro A) - Paris BR (Pro A). VENDREDI(20 heures) : Maurienne (Pro B) - Strasbourg (Pro A) ; Vichy (Pro B) - Saint-Quentin (Pro B) ;Nantes (Pro B) - Orléans (Pro B). (20 h 30) Bordeaux (N 1) - Le Havre (Pro A). SAMEDI(20 heures) : Quimper (Pro B) - Le Mans (Pro A) ; Charleville (Pro B) - Cholet (Pro A) ; Tours Joué(N 2) - Dijon (Pro A) ; Châlons-en-Champagne (Pro B) - Rouen (Pro B) ; Andrézieux (N 2) - Nancy(Pro A) ; Saint-Vallier (N 1) - Hyères-Toulon (Pro A) ; Mulhouse (Pro B) - Chalon-sur-Saône (Pro A) ;Bourg (Pro A) - Gravelines (Pro A) ; Golf-Juan (N 1) - Reims (Pro A) ; (20 h 30) Pau-Orthez (Pro A) -Villeurbanne (Pro A). DÉJÀ JOUÉ : Limoges (N 1) - Levallois (Pro B), 81-85.NBA EXPRESSDetroit en son royaumeLES RÉSULTATSBoston - LA Lakers : 97-105 ; Detroit - Atlanta : 91-84 ;Houston - LA Clippers : 91-99 ; Portland - Milwaukee :93-100.LE FAIT DU JOURLes Detroit Pistons ont remporté… la Division Centrale avec leurvictoire devant Atlanta : avec encore seize matches à jouer, ceuxci(53 v-13 d) ne peuvent plus être rejoints par Cleveland. Victorieuxde leurs quinze derniers matches à Auburn Hills, les Pistonssont effrayants à domicile avec 29 victoires et seulement 2 défaites. Ils décrochentleur quatrième titre de Division en cinq ans, en ayant utilisé le même cinq de départdepuis le début du Championnat ! Mais le champagne n’était pas là pour célébrerl’événement : « Je ne savais même pas qu’on avait gagné la Division jusqu’à cequ’on vienne me le dire, admettait Tayshaun Prince. J’imagine que cela vous dit àquoi nous pensons actuellement... »LES FRANÇAISRonny TURIAF a joué trois minutes, le temps d’un tir raté, lors delavictoire des LakersàBoston. Les Suns deBoris DIAW jouaient àSalt Lake City la nuit dernière, les Sonics de Johan PETRO sedéplaçaient à Sacramento et un duel franco-français se déroulait àSan Antonio, entre Tony PARKER et l’arrière des Warriors, Mickaël PIETRUS.LES NEWSLeur réputation ne changera pas en une nuit, mais les LosAngeles Clippers sont sérieusement lancés sur la route de la respectabilité.Forts de leur succès à Houston lundi, les Clippers (5 esde l’Ouest avec 39 v.-26 d.) ont désormais 13 victoires d’avancesur un tableau de marche à 50 %, du jamais vu dans la franchise depuis la saison1975-76, lorsque l’équipe s’appelait encore les Buffalo Braves !Paris vise les 7 000Paris a lancé hier, dans un salondu Palais Omnisports de Paris-Bercy,son plan de communication pourattirer les foules vers Bercy ledimanche 2 avril (15 heures), pour larencontre de saison régulière,PBR - Strasbourg. À moins de deuxsemaines du match, le défi estcomplexe mais l’intention louableet soutenue par l’agence Sportys,la régie marketing du PBR,l’instigateur de l’événement, la mairiede Paris et la direction du POPB. «Onveut offrir un grand spectacle debasket parisien. Bercy est un lieuprestigieux », arappeléBrunoMolinas, directeur de Sportys. Pourséduire le chaland, la politiquetarifaire est attractive : 3 000 places à5 ✴ et la moitié des billets (6 000 sur12 000 environ) à moins de 10 ✴.Trois mille invitations devraient êtredistribuées. Sportys supporte seul,financièrement, la charge del’opération, dont la mise de fonds est■ CONRATH FAIT APPEL. –L’agentalsacien Jean Conrath a décidé de faireappel du jugement du tribunalcorrectionnel de Strasbourg, qui l’avaitcondamné le 15 mars à trois mois deprison ferme pour avoir «soumis15 athlètes kényans à des conditionsd’hébergement incompatibles avec ladignité humaine ». L’ex-champion deFrance du 5 000 m est en liberté, sonjugement n’étant pas assorti d’un mandatde dépôt. Son dossier va être transféré àla cour d’appel de Colmar, où il sera jugé,sans doute pas avant septembre. – R. R.estimée à 50 000 ✴ «etn’aaucunimpactsurlebudgetduclub»,aprécisé Bruno Molinas. LionelDreksler, le directeur du POPB, estimeque le «risquedoitsetransformerenchallenge et que toutes les forcesvives doivent donner leur maximum ».À cette fin, il prévoit une« ristourne » sur le prix de location dela salle. L’objectif annoncé est deréaliser un « demi-Bercy », soit7 000 spectateurs. La billetteriefonctionne depuis hier et l’on peutnotamment acquérir les places surInternet, via le site du club :parisbasket.net, ticketnet.fr etbercy.fr, ou par téléphone au08-92-39-04-90. En marge du match,Sportys promet un grand show deplus de trois heures. «Jouericiestune opportunité pour rendre lebasket plus fort et permettre au PBRde grandir. C’est quelque chose quidoit se faire », acommentélecoach,Gordon Herbert. – D. L.■ DIJON : RENAULT CONVOQUE. –LamédiocresaisondeDijon(14 e de Pro A, 9 vict. - 15 déf.) commence à agacer son président, MichelRenault, qui recevait hier soir son manager général, Yann Boisson, et son coach,Jacques Monclar, afin de faire le point sur la situation. Si aucune décisiond’envergure ou radicale n’est ressortie de cette entrevue, le club dijonnais, quireste sur deux revers d’affilée, a tout intérêt à redresser la barre, dans le butd’accrocher, au minimum, la douzième place, synonyme de play-offs. – D. L.■ HAISLIP EST PARTI ! – L’intérieur américain d’Ülker Istanbul, Marcus Haislip(2,07 m, 26 ans), a subitement quitté ses coéquipiers en fin de semaine dernière,sans en avertir le club. Prétextant des soucis familiaux, Haislip (11,8 pts,6,2 rbds en Euroligue) est rentré aux États-Unis et le club, engagé dans leTop 16 de l’Euroligue, ne paraît plus compter sur lui. – D. L.■ LES ÉTATS-UNIS VICTORIEUX À MONDEVILLE. – L’équipe féminine desÉtats-Unis, qui effectue une tournée en Europe sans certaines de ses meilleuresjoueuses, s’est imposée lundi soir à Mondeville (87-66), grâce notamment à15 points de Sheryl Swoopes. L’arrière américaine de l’équipe normande GraceDaley a terminé meilleure marqueuse avec 23 points.PAGE 10 MERCREDI 22 MARS 2006
TENNISA quoijoue Borg ?L’annonce de la vente aux enchèresde ses trophées de Wimbledon a suscitébeaucoup de réactions. Le mystère reste entier.LE 2 MARS DERNIER, la maisond’enchères londonienne Bonhamsannonçait la nouvelle : Björn Borg(cinquante ans en juin prochain) vavendre ses cinq trophées de Wimbledonconquis entre 1976 et 1980, ainsique deux raquettes Donnay, cellede sa première victoire contre IlieNastase, et celle du dernier titre,contre John McEnroe, l’année de leurmythique tie-break. Un commentairedu champion accompagnaitl’information : « Ce n’est pas facilede me séparer de ces trophées (…)mais j’ai besoin d’assurer la sécuritéfinancière de mes proches. »Estimé à 4,4 millions de couronnespour les cinq trophées(500 000 euros environ) et à220 000 couronnes pour les deuxraquettes, le lot pourrait rapportergros au Suédois, apparemment sansétats d’âme, considérant qu’ilconserve l’essentiel, à savoir « (…)pour toujours la conscience d’avoirété, pendant une longue période, leplus grand champion de tennis dumonde ».Le lendemain de cette annonce,BjörnBorg, en vacances àDubaï avecsa troisième épouse Patricia et leurpetit dernier, Leo, aurait téléphonéau journal suédois Expressen pourapporter des précisions, donnant sapropre version, non démentie : «Jedois assurer l’avenir de mes proches,confirma-t-il, mais je rigole quand ondit “Borg est fauché”. Des boutiquesà mon nom ouvrent régulièrement.Mes affaires n’ont jamais été aussiflorissantes. Mais j’ai gagné tellementde trophées que je ne peux plusmettre de l’ordre dans tout ça, et j’aipensé que, finalement, c’était desobjets que quelqu’un pouvait souhaiteracquérir. »Difficile de démêler le vrai du fauxdans les finances de BB. Pour certains,sa franchise de vêtementsmarche du tonnerre, et lui et sesparents toucheraient d’avantageusesroyalties. Pour d’autres, Borgserait menacé d’une amende de11 millions de couronnes (1,2 milliond’euros) par le fisc, sans parler desHenin et Clijstersen Fed Cuppensions alimentaires qu’il devrait àsa deuxième épouse, Loredana Bertè,rockeuse italienne quinquagénaire,qui raconte que Borg se seraitremarié sans avoir pris la peine dedivorcer. Bigamie, ruine, un penchantpour l’alcool : que ne dit-onpas sur Björn Borg, aujourd’hui ?Lennart Bergelin,son ancien mentor,ne comprend pas« Si personne ne souhaite acquérirmes trophées, poursuit BB dans letabloïd suédois, je les reprendrai. »Quitte à acheter un placard chezIkea. C’est le mois du rangement !Quant à l’argent qu’il pourrait amasser,personne ne sait ce qu’il en fera :« Je pourrais les donner à une œuvrede charité », aurait ajouté le champion,se contredisant ainsi lui-même.Mais si ce n’est pas pour assurerl’avenir de ses proches que Borgvend ses trophées, pourquoi s’enséparer ? Et si c’est pour faire de laplace chez lui, pourquoi se débarrasserdes plus précieux à ses yeux ?Pourquoi ne pas en faire don directementà un musée ?Ce n’est pas la première fois queBorg agit de façon incohérente.Toute sa carrière, il a brouillé lespistes, comme s’il éprouvait une certainejouissance à dérouter ses fans.À Indian Wells, la semaine passée, lemilieu du tennis resta plusieurs joursen état de choc après l’annonce de lanouvelle. Connors fut le premier àréagir : « Je voudrais voir Wimbledonles racheter pour les mettre dansson musée, et redonner plus tard àBorg la possibilité de les racheter. »Agassi enchaîna : « C’est triste. J’enai discuté autour de moi. Il y a pleinde gens qui peuvent faire quelquechose pour éviter ça, et j’en fais partie.Je pense que Borg lui-même, oubien un musée, doit les conserver. »Roddick lui emboîta le pas : « J’ai dela peine de voir Borg se séparer desobjets qu’il a sans doute chéris leplus. L’idée d’Andre est bonne et j’ysouscris. Je réalise combien noussommes chanceux de retirer lesbénéfices de ce qu’il a initié. » MêmeATTENTION LES YEUX ! La nouvelle n’a pas de quoi réjouir le capitaine russeShamil Tarpichtchev puisque son équipe, tenante du titre, va devoir affronter JustineHenin et Kim Clijsters au premier tour de la Fed Cup 2006, les 22 et 23 avril àLiège, sur terre battue. Henin, qui n’avait plus représenté son pays depuis 2003, adécidé de revenir parce que le calendrier s’étant allégé, elle estime que cela neperturbera pas son programme de tournois. « Il y a une semaine librejuste après laFed Cup, cela lui permettra de récupérer après avoir joué à Charleston et à Liège,avant de se rendre à Varsovie et à Berlin, appréciait Carlos Rodriguez, son entraîneur.Dans ces conditions, ça l’excite beaucoup de revenir en Fed Cup aux côtés deKim pouraffronter lestenantes dutitre dès lepremier tour. Je peux vous dire qu’il yaura de l’ambiance à Liège ! »Les Russes, représentées par Elena Dementieva, Nadia Petrova et Dinara Safina,ne cachent pas leur inquiétude, à l’image de Dementieva qui demandait à l’un deses conseillers, Christian Fillol (qui collabore aussi avec le coach de Henin), s’ilavait des nouvelles récentes des Belges. « Elle m’a demandé si Justine allait joueret elle a fait une drôle de tête lorsque je lui ai dit oui », racontait Fillol. – A. D.■ CORNET, LA CARTE JEUNE. –Habituée à fréquenter le circuit seniorsmalgré son jeune âge (16 ans), AlizéCornetafait un détour par lesjuniors lasemaine dernière, à Sao Paulo (Brésil).Avec succès puisque la Niçoise y a remportéle Banana Bowl, l’un des cinqtournois « Grade A » de la saison (lacatégorie la plus importante après lesGrands Chelems). Cornet n’a abandonnéqu’un set en six matches, dominanten finale la Bolivienne Maria FernandaAlvarez, 7-6 (7-4), 6-0.« J’espère que ça va m’aider à avoir unbon tableau pour Roland-Garros », aréagi l’adolescente, désormais 23 emondiale du classement juniors (et317 e à la WTA) et qui pourrait, en casde wild card, disputer les tableauxjuniors et seniors comme l’an passé.■ NOUVELLES DE L’INFIRMERIE.– Du côté des Belges, les nouvellessont rassurantes. Justine Henin, qui seplaignait de douleurs au genou droit àIndian Wells, portera une genouillèrepour protéger les ligaments externes,qui sonttouchés. Quant àKim Clijsters,qui avait dû renoncer à défendre sontitreà Indian Wells après avoir aggravésa blessure à la cheville il y a quatresemaines à Anvers, elle se montre trèsimpressionnante à l’entraînement.Côté français, Nathalie Dechy s’est faitmal au dos à Indian Wells. Enfin, FlaviaPennetta, qui s’est fait une entorse à lacheville en Californie, est incertainealors que Nicole Vaidisova, tête desérie n o 11, est forfait en raison de douleurspersistantes à l’épaule droite.–A.D.reconnaissance chez Santoro, qui agagné plus d’argent sur le circuit queBorg : « Ça me fait mal. J’ai l’impressionque si aujourd’hui on est tous là,c’est grâce à lui. »Côté suédois, l’émotion est encoreplus forte. Jonas Björkman, qui agrandi dans l’ombre du géant, traduitun sentiment étendu à toute laSuède : « Tout le monde est choqué.Même Lennart Bergelin (l’ancienmentor de Borg) ne comprendpas… » Mais, au moins, Björkmanest-il porteur d’une bonne nouvelle :« Une société suédoise basée àWimbledon va se charger d’acquérirles trophées pour les exposer aumusée du Tennis à Bastad. »Leconte :« C’est bien triste »Interrogée par téléphone, la sociétéen question, Unibet, a confirmé :« Nous sommes en négociations.Nous avons fait une offre. Nous souhaitonsacquérir ces trophées, lesdeux raquettes, et tout ce que Borgvoudra bien vendre par la suite, carnous estimons qu’il fait partie del’histoire du sport de notre pays. »Du côté de Wimbledon, pas d’échospour l’instant, mais chez les copainsde toujours, c’est aussi la tristessequi l’emporte. Samedi dernier, HenriLeconte dînait avec John McEnroe àSarrebruck : « John dit que c’est unecatastrophe et moi, je suis consterné,confia par téléphone le finalistede Roland-Garros 1988. Borg est uneénigme pour moi. Il refuse des offresalléchantes sur le Senior Tour parcequ’il dit qu’il en a marre, et pourtant,il joue tous les jours avec des juniors.Je ne peux pas m’empêcher de voirdans cette histoire une souffranceextrême. Soit Björn est vraiment enmanque d’argent, et c’est bien triste,soit il veut se débarrasser de ces trophéesparce qu’ils sont liés à de mauvaissouvenirs, et ça l’est aussi. C’estbizarre parce que, lors de ses victoiresà Wimbledon, c’est la seulefois qu’il a exprimé quelque chosesur un court de tennis. »DOMINIQUE BONNOTMIAMI (ATP Masters Series et WTA Tour, dur)Mauresmo étrennesa couronneLa Française fait son retour à la compétition dans le tournoi le plus relevéde l’année.MIAMI –(USA)de notre envoyé spécialAMÉLIE MAURESMO a bien choisison tournoi pour étrenner son retourà la première place mondiale : l’île deKey Biscayne est tout simplement lesite de la plus importante épreuve dela saison normale, hors Grand Chelemet Masters. La seule dont le prestigerayonne vraiment de manièreégale sur les tennis masculin et féminin.La meilleure preuve de ce statut provientde l’identité des inscrits et surtoutdes inscrites. En passantd’Indian Wells à Miami, de la côteOuest des États-Unis à la côte Est, lecircuit WTA n’a pas seulement regagnétrois heures de décalage horaire,il a aussi récupéré trois de ses meilleuresjoueuses, absentes en Californie: Amélie Mauresmo et Kim Clijsters,les deux premières duclassement, et Venus Williams. Laseule à n’avoir pas fait le voyagecoast to coast est Lindsay Davenport,blessée au dos et en petiteforme. Justine Henin sera bien là,malgré son alerte à un genou, toutcomme Maria Sharapova. Au total,huit des top 10 participeront,puisque Mary Pierce se tient toujourssur la réserve avant la saison surterre battue. Le score est plus quecorrect, même si le tournoi masculinfait encore mieux avec son dix surdix.Le bis du bisExempte de premier tour, comme lestrente-deux têtes de série de cestableaux de 96 joueurs et joueuses,Amélie Mauresmo affrontera audeuxième la gagnante du match Stosur-Schultzpuis, sans doute, MarionBartoli. Elle pourrait ensuite retrouverde vieilles connaissances commeAna Ivanovic et Nadia Petrova (deuxdes trois joueuses qui l’ont battuecette saison, avec Kuznetsova), surla route d’une possible demi-finalecontre Martina Hingis ou JustineHenin. Rien d’évident malgré sonrang, dans un tournoi qui ne lui ajamais vraiment réussi. La Françaisel’a d’ailleurs souvent boudé, ne ledisputant que quatre fois en huitans,et a dû attendre l’année 2005 pouren dépasser les huitièmes de finale.Elle avait alors été victime en demifinalede l’euphorie de la futuregagnante, Kim Clijsters, irrésistibleau printemps dernier. Mais la vie denuméro 1 n’est pas de tout repos. Sises deux semaines de relâche depuisDoha lui ont permis de se refaire desforces sans perdre sa confiance desdeux premiers mois, la Françaisetient aussi là l’occasion de marquerle circuit féminin plus fortementencore de son empreinte.C’est ce que vient de faire RogerFederer en Californie. Auteur dudoublé Indian Wells - Miami l’an passé,il vise désormais le bis du bis. Nulne doute qu’il en ait les moyens,même si les conditions de jeu, pluslentes ici, rehaussent la cote d’unRafael Nadal qui l’avait poussé à salimite dans la finale 2005. Avec pourmise en bouche un premier tourSafin-Henman, dont le vainqueuraffrontera Lleyton Hewitt au deuxième,l’épreuve masculine ne manquerapas de relief elle non plus.Richard Gasquet, Sébastien Grosjean,Gaël Monfils emmèneront uncontingent de neuf joueurs, trois deplus que les Françaises du tableauféminin. Dépassés par Mauresmodans la qualité, ils se rattrapent parla quantité.PHILIPPE BOUIN❏ HOMMESLE PREMIER TOUR <strong>DES</strong> FRANÇAIS : Clément - qualifié ; Mathieu - Djokovic(SEM) ; Simon - Serra ; Saulnier - Carlsen (DAN) ; Santoro - Karlovic (CRO).LE DEUXIÈME TOUR <strong>DES</strong> FRANÇAIS TÊTES DE SÉRIE : Grosjean - F. Lopez(ESP) ou Kuznetsov (USA) ; Gasquet - Simon ou Serra ; Monfils - Monaco(ARG) ou Calleri (ARG).❏ FEMMESLE PREMIER TOUR <strong>DES</strong> FRANÇAISES : Razzano - Kleybanova (RUS) ; Loit -Vesnina (RUS).LE DEUXIÈME TOUR <strong>DES</strong> FRANÇAISES TÊTES DE SÉRIE : Mauresmo -Stosur(AUS) ou Schultz (HOL) ;Bartoli - Nakamura (JAP) ou qualifiée ;Golovin -Smashnova (ISR) ou Dominguez Lino (ESP) ; Dechy - Zheng Jie (CHN) ou qualifiée.RÉSULTATSMIAMI ([USA], ATP Masters Series et WTA Tour, dur, 6 900 000 $, 22 mars-2 avril). – Qualifications.HOMMES. – Premier tour : Patience b. Roshardt (SUI), 6-4, 6-2 ; Fish (USA) b. J. Benneteau,7-5, 6-3 ; Llodra b. Kohlschreiber (ALL), 7-6 (7-3), 6-4. Tour qualificatif : Llodra b. DeVoest (AFS), 6-3, 2-6, 6-4 ; Dlouhy (RTC) b. Patience, 7-6 (7-3), 5-7, 7-6 (7-2).FEMMES. – Premier tour : Foretz b. Fujiwara (JAP), 6-0, 1-0 ab. ; Pin b. Lisicki (ALL), 6-4,6-2 ; Pous Tio (ESP) b. Cohen-Aloro, 2-6, 6-4, 7-6 (7-3) ; Rodionova (RUS) b. Brémond, 5-5 ab.Tour qualificatif : Foretz b. Pin 3-6, 6-4, 6-1.■ BARLETTA ([ITA], ATP, Challenger, terre battue, 21 250 ✴, 20-26 mars).- Premier tour :Gicquel b. Ventura (ESP), 6-4, 6-2.❍Björn BORG❍● (Suède)● 49 ans ;né le 6 juin 1956,à Södertälje(Suède).● Droitier, revers à deux mains.● Numéro 1 mondial pendant109 semaines.● Palmarès : 62 titres, dont 11 duGrand Chelem (Roland-Garros 1974,1975,1978 à 1981 ; Wimbledon1976à 1980) et 2 Masters (1979, 1980) ;1 Coupe Davis (1975).Vainqueur de JohnMcEnroe au termed’un combat épique,Björn Borg soulèvele 6 juillet 1980 soncinquième trophéede Wimbledon.Vingt-six ansplus tard,le Suédois envisagede le mettreaux enchères.(Photo Jean-MarcPochat)Une vie agitée6 juin 1956. Naissance à Södertälje(Suède).1973. Débuts sur le circuit ATP.Juin 1974. Premier titre en GrandChelem, à Roland-Garros.Décembre 1975. Remporte la CoupeDavis.23 août 1977. Devient numéro 1mondial (109 semaines– nonconsécutives– au sommet de la hiérarchie).Juillet 1980.Cinquièmetitre d’affiléeà Wimbledon. Se marie avec la joueuseMariana Simionescu.Juin 1981. Sixième titre à Roland-Garros face à Lendl. Ce sera son derniertitre en Grand Chelem (sur un totalde 11).Juillet 1981. Perd pour la premièrefois en finale de Wimbledon, contreMcEnroe.Septembre 1981. Perd sa quatrièmefinale de l’US Open.Avril 1982. Issu des qualifications àMonte-Carlo, il perd en sifflotantcontre Noah en quart de finale.Avril 1983. Fait ses adieux au tennis àMonte-Carlo (battu par Leconte).Septembre 1985. Naissance de sonpremierfils,Robin, d’une mèremannequin,Jannike, qui accusera Borg deconsommer de la cocaïne.Février 1989. Tentative de suicideprésumée.Septembre 1989. Mariage avecLoredana Bertè.Avril 1991. Retour à la compétition, àMonte-Carlo (battu par Jordi Arrese,6-2, 6-3).Octobre 2001. Mariage avec Patricia,mannequin suédois.Décembre 2001. Fait ses adieux auSenior Tour.Mai 2003. Naissance de son deuxièmefils, Leo.PATINAGE ARTISTIQUE CHAMPIONNATS DU MONDEJoubert face à l’irrationnelLes qualifications ont donné lieu à quelques jugements étonnants. Brian Joubert,avant le court de la nuit dernière, en avait fait les frais.CALGARY –(CAN)de notre envoyée spécialeIL AURA SUFFI d’un quart de sièclepour que la Chine s’impose comme l’unedes grandes puissances du patinagemondial. Vingt-six ans, exactement,entre les balbutiements de la premièredélégation aux Mondiaux de 1980 et laconfirmationque, en couples,les enfantsde la Mandchourie, ont définitivementbrisé l’hégémonie russe. Ce soir, cettecrédibilité qu’ils se sont inventée grâce àleur excellence technique devrait permettreaux jeunes et anciens doubleschampions du monde juniors, ZhangDan-Zhang Hao, d’être sacrés rois dumonde. Comme l’avaient été leurs aînés,Shen Xue-Zhao Hongbo, en 2002 et en2003, et à moins que leurs comparsesd’entraînement, Pang Qing-Tong Jian,plus matures dans leurs interprétations,ne leur grillent la politesse.Le libre de ce soir, on y reviendra, mériteen tout cas la plus grande attention. Toutcomme la catégorie des hommes, dont leprogrammecourtse déroulaitla nuit dernière,mais qui suscite d’énormes interrogations.L’excellence technique, forceincontestable des couples chinois, étaitégalement l’argument majeur de BrianJoubert. Mais le jeune Français s’est abîméces deux dernières saisons. Et quereste-t-il du champion d’Europe etmédaillé d’argent mondial de 2004 ? Unprogramme emblématique, Matrix, qu’ilaime par-dessus tout, qu’il a choisi derevisiter au lendemain de sa déconvenueolympique (sixième) pour retrouver leplaisir de patiner et de se battre. Un programmeet quelques fulgurances… auxquellesles juges ne semblent plus sensibles,eux qui l’ont intercalé, avec136,20 points, à la cinquième place provisoire(les qualifications ne comptentque pour 25 % de la note finale). Trèsloin de Stéphane Lambiel, seul sur sanouvelle planète (160,90), logiquementdevancéaussipar lechampiondu mondejuniorsjaponais,NobunariOda(144,90),mais également par l’Américain EvanLysacek (139,70) et le Canadien JeffreyButtle (137,90). « À vrai dire, je préfèreme focaliser sur moi et non sur mesadversaires, prétendait Joubert en tentantde s’approprier un nouveau discours,plus discret. Après Turin, ces Mondiauxconstituent un recommencement.Je dois me reconstruire et ce programmeme fait du bien mentalement. »Sans être parfait, avec un léger accroc àla réception du quadruple-triple bouclepiqué et deux sauts doublés (boucle etsalchow), Brian Joubert n’a pas commisles erreurs majeures des Jeux. À l’inversede ses adversaires. « Il n’y a pas d’explicationsrationnelles, si ce n’est qu’il fautdes Nord-Américains sur le podium pourcontenter les télévisions qui paient leplus de droits à l’ISU », s’autorisaientquelques techniciens étrangers, aussiperplexes devant les résultats qu’atterréspar cette justification. Car le malaiseétait palpable.Dans le groupe du matin, Evan Lysaceks’était étalé de tout son long sur un quadruple,avantderééditerlagamellesur letriple axel, de doubler le boucle et deposer la main sur le second triple axel.Quant à Buttle, il a avorté le quad, chutésur l’axel et sur un double lutzet escamotéla réception du boucle. Mais ces deuxlà,dont les chorégraphies et les interprétationssont plus abouties que celle deJoubert, ont réussi à faire la différencesur… la note technique. Une aberration!Préaubert se révèleDu coup, c’est d’Alban Préaubert qu’estvenue la lumière. À l’image d’Oda, il n’apas osé le quad, mais a crânement saisisa chance en vrillant tous ses triples avecautorité pour pointer à la septième placeprovisoire, récolter la troisième notetechnique et exploser son record personnel(132,70 contre 124,80). « Je gardesurtout une marge de progression pourquand j’ajouterai le quad, apprécie lejeunehomme. Je croisaussiquejene suispas loin d’atteindre une certaine maturitéartistique que je n’avais pas enjuniors. » En l’occurrence, Préaubert,son style dégingandé et sa fraîcheur ontséduit un Saddledome de Calgary déjàbien garni (près de 7 000 personnes) etqui s’est levé pour saluer la performance.Cet enthousiasme, les couples devraientdonc, à nouveau, le provoquer ce soir.Car, au-delà des Chinois, c’est toute unediscipline qui enflamme les esprits. «Ilne s’agit plus d’uneconcurrence bloquéepar deux nations, la Russie et la Chine,traduit Jean-Roland Racle, le directeurdes équipes de France. Il y a une redistributiondes cartes qui augmente l’intérêtde la compétition. » Ainsi, si la relèvetarde à émerger chez les Russes, lesNord-Américains redressent la barre,grâce aux Texans Inoue-Baldwin et leurtriple axel lancé (sixièmes) et surtout auxCanadiens, qui présentent deux jeunescouples d’avenir, Marcoux-Buntin (quatrièmes)et plus encore Dube-Davison(septièmes). Et puis, même si Aliona aretourné le salchow lancé dans le court(cinquième), les Allemands Savchenko-Szolkowy représentent l’avenir absolu,avec des chorégraphies d’une richesseévidente, sans temps morts, sans préparationssimples pour amorcer leurs éléments.« Pour l’an prochain, de nouveauxaménagements vont être votésdans le règlement pour favoriser cetteévolution, éviter que ne soit annihiléetoute prétention à la créativité, préciseRacle. Il y aura également moins decontraintespourformerdes couplesavecdeux nationalités différentes pourDANSEAl’affûtCALGARY –de notre envoyée spécialequ’augmente enfin la participation danscette catégorie. » Un dernier point quiplace à nouveau les Allemands en précurseurs,Savchenko ayant été championnedu monde juniors en 2000 pourl’Ukraine.CÉLINE LONGUÈVREISABELLE DELOBEL avait prévenu : enl’absence des Russes Navka-Kostomarov,champions olympiques, et desUkrainiens Grushina-Goncharov,médaillés de bronze à Turin, la compétitionsera rude entre cinq couples auxqualités aussi diverses et variées qu’intéressantes.À l’issue de la valse Ravensburgerimposée, la prédiction s’est hiervérifiée : 1,94 point sépare les leadersprovisoires, les Bulgares Denkova-Staviski,des Lituaniens Drobiazko-Vanagas.Et les Français ? Delobel-Schoenfelderfigurent au 4 e rang après uneprestation d’une grande fluidité. «Onapris nos marques sur une piste moinslarge que d’habitude, ce qui n’avantagepas les meilleurs qui glissent plus que lesautres »,remarquelabrune Isabelle. Dèsdemain, les choses sérieuses s’amorcerontavec la danse originale. Une étapequi pourrait permettre aux CanadiensDubreuil-Lauzon, pour l’instant 2 es ,deprendre la tête de la compétition, alorsque Delobel-Schoenfelder et leur audacieuxmélange de mambo et rumba desrues restent à l’affût, conscients que rienn’est joué pour un premier Mondialouvert à tous les vents. – C. L.RÉSULTATS❏ COUPLES. Programme court : 1. Zhang Dan-Zhang Hao (CHN), 65,58 pts ; 2. Pang Qing-Tong Jian (CHN), 64,98 ; 3. Petrova-Tikhonov (RUS), 63,04 ; 4. Marcoux-Buntin (CAN), 62,66 ; 5.Savchenko-Szolkowy (ALL), 61,24 ; 6. Inoue-Baldwin (USA), 60,90 ; 7. Dube-Davison (CAN),58,81 ; 8. Obertas-Slavnov (RUS), 55,60 ; 9. Zagorska-Siudek (POL), 55,05 ; 10. Hinzmann-Parchem(USA), 52,84 ; 11. Volosozhar-Morozov (UKR), 50,87 ; 12. Mukhortova-Trankov (RUS),46,67 ; 13. Piatkowska-Khromin (POL), 44,67 ; 14. Pla-Bonheur, 44,55 ; 15. Aganina-Kniazev(AZE), 41,17 ; 16. Spassova-Todorov (BUL), 40,22 ; 17. Beloglazova-Bekh (UKR), 37,80 ; 18.Kemp-King (GBR), 36,14 ; 19. Vartmann-Just (ALL), 32,96 ; 20. Brien-Beckingham (AUS), 31,74.❏ HOMMES. Qualifications. Groupe A : 1. Lambiel (SUI), 160,90 pts ; 2. Lysacek (USA),139,70 ; 3. Klimkin (RUS), 130,60 ; 4. Zhang Min (CHN), 128,42 ; 5. Li Chengjiang (CHN), 125,70 ;6. Sandhu (CAN), 115,80. Groupe B : 1. Oda (JAP), 144,90 pts ; 2. Buttle (CAN), 137,90 ; 3. Joubert,136,20 ; 4. Weir (USA), 133,50 ; 5. Préaubert, 132,70 ; 6. Davydov (BLR), 123,30 ; 7. Verner(RTC), 121,12 ; 8. Savoie (USA), 120,30 ; 9. Chiper (ROU), 116,40 ; 10. Griazev (RUS),115,30 ; 11. Urbas (SLV), 114,88 ; 12. Berntsson (SUE), 103,54 ; 13. Zelenka (ITA), 103 ; 14.Zivanovic (SEM), 100,88 ; 15. Hamer (GBR), 91,74 ; 16. Carlow (AUS), 85,38 ; 17. Ucar (TUR),79,12 ; 18. Novales (PHI), 76,64 ; 19. Hernandez (MEX), 65,76 ; 20. Chow (HGK), 63,58.Les quinze premiers de chaque groupe participaient la nuit dernière au programme court. En raisondu décalage horaire, vous trouverez les autres résultats du jour dans notre édition de demain.❏ DANSE. Valse Ravensburger imposée : 1. Denkova-Staviski (BUL), 38,46 ; 2. Dubreuil-Lauzon(CAN), 38,31 ; 3. Belbin-Agosto (USA), 37,59 ; 4. Delobel-Schoenfelder, 37,30 ; 5. Drobiazko-Vanagas(LIT), 36,52 ; 6. Chait-Sakhnovski (ISR), 34,77 ; 7. Domnina-Shabalin (RUS), 34,11 ;8. Wing-Lowe (CAN), 32,90 ; 9. Faiella-Scali (ITA), 32,60 ; 10. Gregory-Pethukov (USA), 32,37 ;11. Khokhlova-Novitski (RUS), 31,10 ; 12. S. Kerr-J. Kerr (GBR), 30,02 ; 13. C. Beier-W. Beier(ALL), 29,67 ; 14. Fraser-Lukanin (AZE), 29,40 ; 15. Péchalat-Bourzat, 29,40 ; 16. Matthews-Zavozin (USA), 29,09 ; 17. Watanabe-Kido (JAP), 28,47 ; 18. Hoffman-Elek (HON), 28,47 ; 19.Kauc-Zych (POL), 26,82 ; 20. Romanovskaïa-Grachev (RUS), 26,33 ; 21. Zadorojniuk-Verbillo(UKR), 26,03 ; 22. Beknazarova-Zouev (UKR), 25,72 ; 23. Yu Xiaoyang-Wang Chen (CHN), 25,71 ;24. A. Zaretski-R. Zaretski (ISR), 25,49 ; 25. Grebenkina-Azrojan (ARM), 25,17 ; 26. La. Munana-Lu. Munana (MEX), 24,54 ; 27. Akimova-Shakalov (OUZ), 23,67 ; 28. Hajkova-Vincour (RTC),23,44 ; 29. Buck-Nelson-Bond (AUS), 21,41 ; 30. Allapach-Kongkasem (THA), 21,22.PROGRAMMEAUJOURD’HUI : qualifications femmes à 9 h 15 (17 h 15, heure française), puis19 heures (3 heures) ; programme libre couples à 14 heures (22 heures).MERCREDI 22 MARS 2006 PAGE 11