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Forces et faiblesses de la démographie américaine face à l ... - Ined

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2<strong>Forces</strong> <strong>et</strong> <strong>faiblesses</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>démographie</strong> <strong>américaine</strong> <strong>face</strong> <strong>à</strong> l’EuropeFigure 2 - Croissance démographique annuelle moyenneau cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 1990-2009 (taux pour mille)États-UnisUnioneuropéenne 0,6(25 pays)2,40 4 8 12Nombre d'habitants en plus par an pour mille habitantsLégen<strong>de</strong> :Accroissement naturel6,1(G. Pison, Popu<strong>la</strong>tion & Sociétés n° 446, <strong>Ined</strong>, juin 2008)Accroissement migratoireSources : ONU 2007, Projections <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tion mondialeSur les vingt <strong>de</strong>rnières années (1990-2009), l’accroissementmigratoire européen est en moyenne <strong>de</strong> 2,4 pourmille, très en <strong>de</strong>ssous du taux américain <strong>de</strong> 4,2 (figure 2).Au cours <strong>de</strong> ces vingt années, <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>américaine</strong>s’est accrue trois fois <strong>et</strong> <strong>de</strong>mie plus vite que <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tioneuropéenne, l’accroissement migratoire américainse rajoutant <strong>à</strong> un accroissement naturel encore important.Côté européen, alors que l’accroissement naturelétait encore dans les années 1980 <strong>la</strong> principale sourced’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion, le sol<strong>de</strong> migratoire afortement progressé dans les années 1990 <strong>et</strong> 2000, tandisque l’accroissement naturel a fondu. Si <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tioncontinue <strong>de</strong> s’accroître, c’est uniquement grâce <strong>à</strong> <strong>la</strong>montée <strong>de</strong> l’immigration. Dans les prochaines décennies,c<strong>et</strong>te situation se généralisera <strong>à</strong> toute l’Europe, ycompris en France : le nombre <strong>de</strong>s décès excé<strong>de</strong>ra celui<strong>de</strong>s naissances, en raison <strong>de</strong> l’arrivée <strong>de</strong>s générationsdu baby-boom en première ligne <strong>de</strong>s décès. Mêmeréduites par <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> contrôle, les migrations<strong>de</strong>viendront le premier facteur <strong>de</strong> maintien ou <strong>de</strong> croissance<strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion européenne.Le mystère <strong>de</strong> <strong>la</strong> forte fécondité <strong>américaine</strong>4,2INED346082,5 en Utah, <strong>et</strong> <strong>de</strong> 1,2 en Pologne <strong>à</strong> 1,9 en France. L’échelle<strong>de</strong> variation re<strong>la</strong>tive est donc <strong>la</strong> même <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés <strong>de</strong>l’At<strong>la</strong>ntique. Au nord-est <strong>de</strong>s États-Unis, dans <strong>la</strong> ban<strong>de</strong>al<strong>la</strong>nt du Maine <strong>à</strong> <strong>la</strong> Virginie occi<strong>de</strong>ntale, <strong>la</strong> fécondité ale même niveau qu’en Europe du Nord <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Ouest( figure 3). À proximité du Mexique, <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion« d’origine hispanique » (catégorie r<strong>et</strong>enue par <strong>la</strong> statistiqueaméri caine) contribue <strong>à</strong> relever <strong>la</strong> fécondité. SurTableau - Démographie comparée <strong>de</strong> l’Union européenne(25 pays) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s États-Unis en 2005Popu<strong>la</strong>tion au 1 er juill<strong>et</strong> 2005(millions d’habitants)Mouvement (effectifs absolus en milliers)Unioneuropéenne(25 pays)États-Unis462,6 295,9Naissances 4 843 4 140Décès 4 467 2 445Excé<strong>de</strong>nt naturel (1) 375 1 696Sol<strong>de</strong> migratoire (2) 1 667 1 121Variation totale 2 042 2 817Mouvement (taux pour mille habitants)Taux <strong>de</strong> natalité 10,5 14,0Taux <strong>de</strong> mortalité 9,7 8,3Taux d’accroiss. naturel (1) 0,8 5,7Taux d’accroiss. migratoire (2) 3,6 3,8Taux d’accroissement total 4,4 9,5Indice <strong>de</strong> fécondité(nombre d’enfants par femme)Espérance <strong>de</strong> vie <strong>à</strong> <strong>la</strong> naissance (années)1,52 2,05Hommes 75,8 75,2Femmes 82,0 80,4(1) différence entre les nombres <strong>de</strong> naissances <strong>et</strong> <strong>de</strong> décès.(2) différence entre les entrées <strong>et</strong> les sorties <strong>de</strong> migrants.(G. Pison, Popu<strong>la</strong>tion & Sociétés n° 446, <strong>Ined</strong>, juin 2008)Sources : Eurostat, U.S. Census Bureau, Nat. Vital Statistics Reports.La forte croissance naturelle auxÉtats-Unis tient en partie <strong>à</strong> une féconditéélevée : 2,05 enfants enmoyenne, contre 1,52 dans l’Unioneuropéenne. Ce n’est pas le faibleniveau européen qui étonne maisplutôt le fort niveau américain, <strong>la</strong>fécondité ayant chuté sous le seuil<strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>s générationsdans bien d’autres pays industrialisés(1,3 enfant par femme au Japon,par exemple) ainsi que dans nombre<strong>de</strong> pays en cours d’industrialisation(1,2 en Corée du Sud <strong>et</strong>environ 1,6 en Chine). Avec 2,05 enfantspar femme en 2005, les États-Unis dépassent <strong>de</strong> nombreux paysou régions du Sud <strong>et</strong> font désormaispartie <strong>de</strong> <strong>la</strong> minorité <strong>la</strong> plusfécon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’humanité [3].Les taux <strong>de</strong> fécondité moyensabritent cependant <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s variations<strong>à</strong> l’intérieur <strong>de</strong> chaque ensemble: <strong>de</strong> 1,6 dans le Vermont <strong>à</strong>WASHINGTONOREGONCALIFORNIEEnfantspar femme2,472,212,062,001,91Figure 3 - Variations <strong>de</strong> <strong>la</strong> fécondité aux États-Unis par état (2005)NEVADAIDAHOUTAHARIZONAMONTANAWYOMINGCOLORADONOUVEAUMEXIQUE1,62 INED34708Note : les statistiques indiquent une fécondité re<strong>la</strong>tivement faible en Louisiane, une situation particulière<strong>à</strong> l’année 2005, liée en partie aux dévastations causées par le cyclone Katrina qui ont provoqué <strong>de</strong>s dép<strong>la</strong>cements<strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>et</strong> aussi sans doute affecté le système d’enregistrement <strong>de</strong>s naissances [4].(G. Pison, Popu<strong>la</strong>tion & Sociétés n° 446, <strong>Ined</strong>, juin 2008)Sources : Centers for Disease Control [4].MINNESOTADAKOTA DU NORDDAKOTA DU SUDNEBRASKAKANSASOKLAHOMATEXASIOWAMISSOURIWISCONSINARKANSASLOUISIANEMICHIGANILLINOISOHIOINDIANATENNESSEEKENTUCKYALABAMAMISSISSIPPIVIRGINIEOCCIDENTALEGEORGIEFLORIDENEW HAMPSHIREVERMONTNEW YORKPENNSYLVANIEVIRGINIECAROLINEDU NORDCAROLINEDU SUDMAINEMASSACHUSETTSRHODE ISLANDCONNECTICUTNEW JERSEYDELAWAREMARYLANDWASHINGTON D.C.Popu<strong>la</strong>tion & Sociétés n° 446, juin 2008INED

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