12.07.2015 Views

Compte-rendu - Réseau Rural Français

Compte-rendu - Réseau Rural Français

Compte-rendu - Réseau Rural Français

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Compte</strong>-<strong>rendu</strong>Réunion du GroupeThématique National« Entrepreneuriat en milieurural »25 juin 2013Une rencontre du GTN « Entrepreneuriat en milieu rural » s’est tenue le 25 juin 2013 dans les locaux de laDatar à Paris autour de l’innovation comme moteur de l’entrepreneuriat.


Durant la matinée a eu lieu une présentation des projets menés dans le secteur du soutien à l’innovation enmilieu rural, tant dans les domaines agricoles que dans d’autres domaines d’activités.1- Introduction à l’atelier thématique « L’innovation comme moteurde l’entrepreneuriat :Francis Morin, MAAF, introduit la thématique à partir de ces deux sujets :1) La compétitivité au sein des territoires passe par une innovation encore trop souvent perçue sous sadimension économique. Or, les questions de cohésion sociale, d’échanges entre les acteurs et dedifférenciation des territoires ne doivent pas être minorées,2) Le futur réseau européen PEI destiné à favoriser et soutenir l’innovation en milieu rural s’appuiera entreautres sur les résultats et productions des travaux menés dans le cadre de cet atelier, d’où l’attente liée auséminaire des 26 et 27 novembre sur ces questions.L’articulation entre les réseaux sera un enjeu pour la prochaine période de programmation, tout commeaméliorer les liens avec le niveau européen.2- Entretiens et études de cas :Plate-forme technologique GH2O : Représentée par Bernadette Courtiade, Coordinatrice plate-formetechnologique.GH2O est un établissement agro-environnemental du Tarn, ayant vocation à accompagner l’innovationtechnologique dans le domaine environnemental des entreprises, ainsi que la conception de nouveauxprocédés à la mise en œuvre concrète.L’éducation nationale, la DATAR et Etd sont à la base de ce projet de plates-formes, dans le but de développerle potentiel des lycées techniques, connaisseurs du territoire, et de répondre à des besoins d’industriels oud’exploitants n’ayant pas les moyens de faire appel à des bureaux d’études ou dont les besoins necorrespondent pas à des missions de BE.Les plates-formes telles que GH2O ont les mêmes objectifs que les CRITT, mais elles sont localisées dans leslycées techniques. Le travail de la plate-forme ici présentée porte principalement sur les sous-produitsagricoles et leur valorisation.GH2O est un établissement public (centre constitutif : 2 lycées, un centre de formation pour adultes, un centred’insertion, des exploitations…) ; agriculture, paysage et gestion de l’eau sont les filières développées par cettestructure.Les plates-formes émanent des lycées techniques et des IUT, et sont adossées à des labos de recherche (pourfaire remonter les problématiques du terrain à la recherche fondamentale) et elles s’appuient sur les licencesprofessionnelles. Les missions principales sont: le transfert de technologies auprès des entreprises locales(PME, TPE, micro entreprises), ainsi que l’insertion des élèves (BTS et licences pros).GH2O fait l’objet d’une labellisation tous les 3 ans, répondant à un cahier des chargs précis. Mme Courtiadeprécise que devant la rigueur de ces contraintes, certaines plates-formes ont renoncées à la labellisation,poursuivant toutefois leur activité. On retrouve actuellement 42 plates-formes en France, alors qu’elles étaientdeux fois plus nombreuses (labellisées) il y a quelques années.Le rôle de la plate-forme est globalement d’engager avec des TPE-PME une coopération technique, formaliséepar une convention, et éventuellement en partenariat avec des acteurs extérieurs. Les élèves et les stagiaires,appuyés par le corps enseignant, déterminent le besoin de la structure demandeuse, y répondent, et doiventensuite rendre compte de leur travail afin de valider leur cursus.Les résultats et impacts de l’activité de GH2O sont : la création d’outils pédagogiques, de sites dedémonstration, la création de formations professionnelles courtes, la diffusion scientifique et technique (dans<strong>Compte</strong>-<strong>rendu</strong> – GT Entrepreneuriat en milieu rural – 25 juin 20132


ce domaine organisation de la Semaine de l’Eau tous les ans). Une dernière conséquence est l’essaimageindustriel, avec comme exemple la création d’une PME dans l’école des Mines d’Albi, toutefois la plate-formen’a pas vocation à faire des élèves des industriels ou des porteurs de projets.Une autre facette de l’activité de la plate-forme: adapter la technologie à un contexte et soutenir ledéveloppement de la gestion intégrée et des bonnes pratiques en milieux agricoles et industriels rurauxLien vers la présentation PPT.Questions et débat :Pascal Roumeguere de RCT demande comment la plate-forme fait-elle pour identifier les besoins desentreprises ?L’identification des besoins se fait grâce à des partenaires proches sur le territoire (DDT, CRA...) mais il n’y apas d’organisation formalisée autour de la détection des besoins, c’est la structure elle-même qui assure tout lesuivi.Les clients rémunèrent GH2O uniquement sur les montants des prestations concernant les analyses, lesdéplacements et les interventions des ingénieurs.Comment ne pas entrer en concurrence déloyale avec les bureaux d’études privés ? Mme Courtiade préciseque le travail réalisé est différent de celui d’un bureau d’études, il porte très souvent sur des niches ou sur desbesoins auxquels les bureaux ne répondent pas.Quel est le travail d’interface avec des gros porteurs de projet ?Tout dépend du projet, l’intervention d’organismes tels que l’INRA, OSEO, etc, peut être sollicitée.Il est précisé par l’intervenante que la difficulté principale de la structure est sa perte de visibilité, il y auraitpeut-être une nécessité de fédérer ces plates-formes.SCOP OXALIS : Représentée par Anne-Laure Desgris, Déléguée territoriale Ouest et Co-directrice de laScop Oxalis.L’action de la SCOP concerne l’innovation en agriculture mais aussi dans le domaine de l’économie sociale etsolidaire. L’histoire de la SCOP est à l’origine communautaire (agriculture, activités artisanales…), lastructuration en coopérative n’intervient qu’en 97. S’ensuit une mutation des activités, le projet se diffuse etpasse d’agri-rural à immatériel. Oxalis compte une dizaine de personnes en 2003, 35 en 2006 (passage en SA),et aujourd’hui ce sont 180 personnes que regroupent la coopérative. Un établissement secondaire nait dans leLimousin, suivi par 6 autres établissements secondaires et 2 établissements thématiques, 1 groupe informels’est formé en IdF.La coopérative doit permettre à chacun de réaliser son projet personnel et professionnel, elle œuvre audéveloppement du territoire, à la promotion les valeurs humanistes et de l’égalité professionnelle. L’activitéd’Oxalis s’inscrit sur la durée, ce n’est pas un incubateur, ce n’est pas une expertise technique, mais unestructure visant à regrouper les petits entrepreneurs pour accéder au marché.La SCOP bénéficie cependant d’expertise reconnue dans l‘accompagnement et la mise en réseaux de projetsd’économie sociale innovants. Concernant la partie innovation, elle débute en 2001 avec l’expérience CAEcomme une alternative à l’entreprise, en 2013, un projet de loi sur l’ESS doit voir le jour qui devrait permettred’entériner le statut d’entrepreneur associé.Exemples d’actions cités par Mme Desgris : La mutualisation des diplômes permet de créer à terme une filièrealimentaire (ex : boulangerie) comme la GRAP en Rhône Alpes, ou la SCIC le champ commun à Augan.Selon certains membres de l’Assemblée, on se trouve ici dans l’innovation sociale et solidaire, qui peutdéranger car elle vient à l’encontre des conventions et se rapproche parfois des limites du droit du travail.Cette exploration de nouvelles voies constituent cependant une innovation, et permet progressivement defaire évoluer, voire bousculer, les cadres de l’emploi.Mme Desgris précise que le Code du Travail et celui du Commerce ne sont pas remis en cause, mais quel’évolution des cadres de l’emploi est effectivement un des buts des SCOP.Lien vers la présentation PPT.Questions et débat :<strong>Compte</strong>-<strong>rendu</strong> – GT Entrepreneuriat en milieu rural – 25 juin 20133


Quelle est la prise de marché effective des réseaux de la SCOP ?Il y a un impact direct sur l’économie locale, il est parfois source de conflits avec des commerçants déjàinstallés, conflits qui se règlent le plus souvent par la concertation.Pourquoi se développer en France à partir d’un niveau local ?Mme Desgris explique que la mise en place de sites secondaires est le fait des projets de personnes et de petitscollectifs, à partir d’un certain stade (chiffre d’affaire viable, ancienneté), et peut mener au développementd’un établissement secondaire. Tout vient d’une initiative de personnes de la SCOP qui essaiment.Quelles sont les différences et les relations avec les pépinières d’entreprises ?Le primo-accueil jusqu’au lancement des projets ne concernent pas les mêmes acteurs, Oxalis s’occupe despersonnes dont le projet est déjà abouti, prêtes à se lancer, il serait donc pertinent de créer des liens avec lespépinières.En termes de financement, Oxalis ne reçoit pas de subventions publiques, mais possède une grosse capacitéd’autofinancement, sans atteindre les 100%.Initiative France : Représentée par Marc Olagnon.Initiative est un réseau de 231 plates-formes dédiées au financement et à l’accompagnement des porteurs deprojets innovants dans le monde rural.L’association intervient à toutes les étapes de la création, mais aussi lors de la reprise, un moment difficile dansla vie d’une entreprise. Très souvent, elle accueille des personnes ayant déjà un projet bien avancé, mais nesachant pas réalisé un business plan ou n’ayant pas les fonds nécessaires.Il faut savoir que les projets innovants sont souvent la cause de prêts bancaires bien supérieurs en valeur à desprojets d’entrepreneuriat plus classiques, la moyenne d’un prêt s’élève à 40 000 euros contre 8 000 pour unprojet lié au secteur de l’artisanat par exemple.Le porteur de projet sera ensuite suivi pendant les premières années, période la plus risquée pour la survie desTPE. Monsieur Olagnon estime que le taux de réussite des personnes faisant appel à Initiative est biensupérieur aux 20% évoqués par d’autres participants.Questions et débat :France Initiative tient à rappeler qu’il demeure un vrai problème de mentalité car il ressort une tendance desplus diplômés à être frileux en termes d’innovation. Les territoires ruraux ont besoin d’espaces de rencontresafin de montrer la diversité des professions, le but étant de favoriser les croisements de compétences et deconnaissances. Par exemple, on remarque que dans la profession agricole, les exploitants se lançant dansl’innovation sont ceux ayant vécu d’autres types d’expériences professionnelles ou de formation.Lien vers la présentation<strong>Compte</strong>-<strong>rendu</strong> – GT Entrepreneuriat en milieu rural – 25 juin 20134

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!