12.07.2015 Views

LNB: avis des enseignants - La réforme du lycée

LNB: avis des enseignants - La réforme du lycée

LNB: avis des enseignants - La réforme du lycée

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Avis <strong>des</strong> <strong>enseignants</strong><strong>du</strong> Lycée Nic-Bieverau sujet de la« proposition de texte d’une loi sur l’enseignement secondaire »et de la« proposition de textes de règlements grand-<strong>du</strong>cauxsur les mesures d’application » y relativeDudelange, mars 2012


Voici le document établi par un groupe de travail <strong>du</strong> Lycée Nic-Biever de Dudelange enréponse à la lettre <strong>du</strong> 2 décembre 2011 de Madame la Ministre de l’E<strong>du</strong>cation nationale etde la Formation professionnelle. Les réflexions que vous trouverez en annexe sont doncle fruit <strong>des</strong> discussions qui ont été menées et, le document ayant été soumis au vote denotre conférence plénière, il constitue l’<strong>avis</strong> de notre corps enseignant sur la propositionde texte d’une loi sur l’enseignement secondaire.R E M A R Q U E P R É L I M I N A I R EAvant de nous arrêter sur les différents points de critique relatifs aux objectifs déclarés dela réforme <strong>du</strong> MENFP, nous réclamons la mise à plat de cette réforme dans satotalité.En effet, nous sommes d’<strong>avis</strong> que tout élément doit pouvoir être discuté et, avant tout, ilnous semble primordial de ne pas agir dans la précipitation. Si on décide <strong>des</strong> changements,ils doivent être élaborés en collaboration avec les <strong>enseignants</strong> qui interviennentsur le terrain. Aussi faudrait-il les intro<strong>du</strong>ire progressivement et les adapter aux réalitéspour éviter une « catastrophe nationale ».Ainsi, pour commencer, il faudrait mener un débat digne de ce nom sur l’enseignement<strong>des</strong> langues, sur l’enseignement par compétences et sur la notion de culture générale.De même, nous estimons qu’avant de généraliser l’enseignement par compétences, ilfaudrait évaluer l’enseignement par compétences en cours, et cela dans l’enseignementfondamental réformé, dans l’enseignement professionnel réformé et dans le cycle inférieurde l’ES et de l’EST.Il nous semble également évident que le MENFP doit prouver la plus-value pédagogique<strong>des</strong> mesures envisagées !Si échange fructueux il peut y avoir entre <strong>enseignants</strong> et Ministère, c’est qu’il y a uneréelle disposition à la discussion et une réelle ouverture notamment à l’idée que bien <strong>des</strong>éléments de la proposition de réforme sont trop idéalistes et non réalisables d’un point devue organisationnel.Lycée Nic-Biever 2/1328, rue <strong>du</strong> Parc / L-3542 Dudelange


1 L E S O B J E C T I F S D É C L A R É S D U M E N F PNous avons pris connaissance <strong>des</strong> objectifs déclarés de la réforme de MENFP, qui pourraientêtre énoncés comme suit.– Il s’agirait d’accroître l’équité scolaire en se donnant plus de moyens pour scolariserles élèves défavorisés.– Il s’agirait d’accroître l’efficience scolaire en faisant <strong>du</strong> redoublement une mesureexceptionnellement applicable et appliquée et en proposant <strong>des</strong> alternatives au redoublement.– Il s’agirait de transmettre une qualification économique et une formation générale etcitoyenne.– Il s’agirait de délivrer plus de diplômes permettant d’accéder aux étu<strong>des</strong> universitaires.Les <strong>enseignants</strong> <strong>du</strong> <strong>LNB</strong> estiment que les objectifs énoncés par le MEN sonnent bien,mais, vu les expériences faites lors de la mise en œuvre <strong>du</strong> même genre de réformes dansl’enseignement fondamental et dans l’enseignement professionnel, nos <strong>enseignants</strong>formulent <strong>des</strong> réticences et critiques par rapport aux différentes facettes de cette propositionde réforme qui seront présentées dans les pages qui suivent.2 L A Q U E S T I O N D U R E D O U B L E M E N TIl s’agirait d’accroître l’efficience scolaire en faisant <strong>du</strong> redoublement une mesure qui neserait plus appliquée qu’exceptionnellement. Or, de telles régulations au « cas par cas »nous semblent dangereuses car aléatoires. Qui plus est, depuis <strong>des</strong> années, nous constatonsune tendance <strong>du</strong> MENFP à faire passer les élèves au plus vite par le système, ce quiéquivaut à une promotion <strong>des</strong> élèves vers le bas. En effet, avec la mise en place <strong>du</strong>système PROCI, on constate que plus d’élèves de 9 e sont orientés vers les régimes technicienset professionnels et moins vers le régime technique. Bref, nous craignons que lapromotion et la formation <strong>des</strong> élèves ne fassent les frais de cette nouvelle vue <strong>du</strong> redoublement.C’est dans cette même logique que nous nous opposons à un passage automatiquede la 7 e vers la 6 e .Nous rappelons qu’il faut mieux qualifier les élèves et non pas brader les diplômes. Eneffet, quand on parle de diplômes, la quantité de certificats délivrés ne doit pas l’emportersur la qualité de la formation <strong>des</strong> apprenants ! Pour former de bons élèves qui auront debons diplômes, il faudrait les aider pour de vrai et cela dès les premières années de l’enseignementfondamental. Or, comment atteindre cet objectif si on parle de diminution <strong>du</strong>contingent dans l’enseignement fondamental, d’une suppression de 200 postes dans les 10ans à venir.Lycée Nic-Biever 3/1328, rue <strong>du</strong> Parc / L-3542 Dudelange


3 L E T U T O R ATLe tutorat est certes une initiative sensée, qui favorise le bon encadrement de l’élève,mais encore faudra-t-il déterminer les moyens de la mise en place pratique d’un tel suivide l’élève.4 C R I T I Q U E D E S C R I T È R E S D E P R O M O T I O NEn premier lieu, il faut souligner la complexité excessive <strong>du</strong> système de promotionproposé. Le règlement soumis pour <strong>avis</strong> prévoit <strong>des</strong> particularités pour chacune <strong>des</strong> 14classes <strong>des</strong> deux ordres d’enseignement, sans même parler <strong>des</strong> classes de raccordementnouvellement intro<strong>du</strong>ites. Dans la suite, nous nous limiterons aux critiques principales.Cycle inférieurLe passage primaire-postprimaire est une étape importante pour chaque élève.Dès son inscription en classe de 7 e , l’élève a besoin de repères clairs selon lesquels il peutconstruire son savoir. Or, l’absence de promotion à la fin de la 7 e lui fait croire qu’il jouitd’un délai supplémentaire dans l’acquisition <strong>du</strong> niveau requis qui lui permettra d’instaurerson parcours sur de bonnes bases. L’absence de perspectives de réussite à la fin <strong>des</strong>trois premiers trimestres incite à un laisser-aller. Trop peu d’élèves sont, à ce moment-làde leur parcours, capables de gérer leur apprentissage sur une <strong>du</strong>rée de deux ans. À cecis’ajoute la sévérité <strong>des</strong> critères qui les sanctionneront à la fin de la 6 e , confrontant les plusfaibles d’entre eux à deux années d’échecs successifs. Sans ajournement, sans travail derépétition, les élèves n’auront plus la possibilité de combler leurs lacunes et de repartirsur de bonnes bases l’année d’après. Ils devront se contenter d’une orientation basée surun nivellement vers le bas.Il n’est pas normal qu’un élève ne sachant ni écrire 2 <strong>des</strong> 3 langues ni faire <strong>du</strong> calcullittéral soit admis en 5 e TE. Et qu’en est-il de la motivation <strong>des</strong> élèves en ce qui concerneles branches dont les domaines de compétences ne sont apparemment pas assez significatifspour être pris en compte dans la promotion alors qu’elles enseignent <strong>des</strong> notionsculturelles basées sur une compréhension plus globale de notre société ?D’ailleurs, aucune cohérence de l’évaluation n’est garantie entre notes et socles puisqueles <strong>des</strong>cripteurs servant à déterminer les socles sont beaucoup trop vagues et sujets àinterprétation. De même, les socles à atteindre dans les différents domaines significatifsde compétences permettent, en rendant possible <strong>des</strong> compensations internes, de masquerde sérieuses lacunes qui compromettront à la longue le parcours scolaire <strong>des</strong> élèvesconcernés.Si le système de promotion s’avère compliqué pour les <strong>enseignants</strong>, il devient encore plusopaque pour les parents et les élèves qui déjà aujourd’hui ont souvent <strong>du</strong> mal àcomprendre les diverses orientations proposées par les conseils de classe.Lycée Nic-Biever 4/1328, rue <strong>du</strong> Parc / L-3542 Dudelange


Les plans de prise en charge personnalisés en cas de réorientation en 7 e ESG/EST préconisentun enseignement indivi<strong>du</strong>alisé. L’élève en difficulté aura en plus de son horairenormal une surcharge de travail à effectuer et par conséquent moins de temps à consacrerà l’apprentissage <strong>des</strong> matières dites fondamentales.Pour les élèves inscrits en 6 e technique et préparatoire, le conseil de classe devra fixer lesobjectifs à atteindre à la fin de la 5 e , alors que la promotion d’un élève de treize/quatorzeans en constante évolution ne peut se baser sur un moment isolé de son parcours scolaire.Quant à la 5 e de raccordement, elle ressemble plutôt à une voie de garage pour élèves peumotivés et les quelques élèves brillants qui l’emprunteront comme passerelle entre deuxordres d’enseignement se trouveront confrontés à <strong>des</strong> élèves peu intéressés par l’acquisitiond’un nouveau savoir. Face à un public aussi hétérogène, les métho<strong>des</strong> d’enseignementqui porteront leurs fruits restent encore à déterminer.En ce qui concerne le régime préparatoire, nous désapprouvons la ré<strong>du</strong>ction <strong>des</strong> classesd’une année. En supprimant la 9 e mo<strong>du</strong>laire et avec l’intro<strong>du</strong>ction d’une 6 e d’allonge, lestandard actuel devient une exception. Nous doutons que la majorité <strong>des</strong> élèves ait lapossibilité de cumuler les mo<strong>du</strong>les nécessaires pour une admission en 5 e pratique <strong>du</strong>rantles deux années prévues. Le passage dans une troisième année préparatoire devraitpouvoir se faire d’office si l’élève n’est pas âgé de 16 ans afin de lui permettre de réussirles mo<strong>du</strong>les nécessaires. En plus, le plan de prise en charge indivi<strong>du</strong>el semble redondantdans le système mo<strong>du</strong>laire, qui est un système impliquant une pédagogie différenciée.Cycle supérieurUne autre étape cruciale dans le parcours scolaire de tout élève est le choix d’une voie deformation et de spécialisation. Les conditions d’accès à ces formations devront donc êtrenon seulement raisonnées, mais aussi énoncées de façon claire et précise.Dans l’EST, le projet de réforme prévoit de réguler ce choix par l’intro<strong>du</strong>ction d’innombrablespages de « profils d’accès », déclinant les exigences de chaque voie de formationselon une douzaine de domaines de compétences, tous évalués à (au moins) quatreniveaux distincts et répartis sur quatre branches. Outre la complexité inouïe de ce dispositif,il faut pointer <strong>du</strong> doigt son impraticabilité sur le terrain. En effet, il est bien possibleque l’évaluation d’un <strong>des</strong> domaines de compétences soit le résultat d’une seule épreuve.Ainsi, un seul devoir raté pourrait bloquer l’accès à plusieurs formations !Dans l’ESG, l’accès aux dominantes se fait sur base <strong>du</strong> choix d’au moins un cours d’approfondissementet <strong>des</strong> résultats y obtenus. Ce système pourrait être à la base d’uneorientation selon <strong>des</strong> critères clairs et compréhensibles s’il n’y avait-il pas une multitudede conditions dérogatoires. Ainsi propose-t-on, sous certaines conditions, de laisseraccéder un élève à la dominante scientifique même s’il n’a pas réussi le cours de mathématiquesde 4 e !Lycée Nic-Biever 5/1328, rue <strong>du</strong> Parc / L-3542 Dudelange


Il nous paraît évident que cet élève ne disposera pas <strong>des</strong> savoirs et savoir-faire requispour comprendre non seulement le cours de mathématiques <strong>des</strong> années suivantes, maisaussi les cours de physique, de chimie, d’informatique ou d’économie.<strong>La</strong> classe de 3 e de raccordement soulève un autre problème majeur. Cette classe regroupeles élèves les plus faibles et dont, en plus, les objectifs dépendent fortement de la classe de2 e technique qu’ils désirent intégrer. <strong>La</strong> multitude de classes de deuxième implique queseule une organisation mo<strong>du</strong>laire, voire indivi<strong>du</strong>elle, permet d’atteindre les objectifsfixés. Nous doutons non seulement de la faisabilité d’un tel enseignement à la carte, maisaussi de la volonté <strong>du</strong> ministère d’accorder une pléthore de cours à très faibles effectifs.Les dispositions concernant le travail personnel sont très peu claires dans le cas d’untravail jugé insuffisant. Bien que le texte prévoie un remaniement, le règlement restemuet sur les conséquences d’un travail remanié mais insuffisant. S’agit-il d’une« branche » traitée à pied d’égalité avec les autres disciplines de spécialisation ou d’unesimple note insuffisante sans conséquence ultime ? D’ailleurs, quelles seraient les modalitésd’un éventuel ajournement ? Autant de questions auxquelles le présent texte nedonne pas de réponse.5 E N S E I G N E M E N T E T É VA L U AT I O N PA R C O M P É T E N C E SLe Ministère de l’É<strong>du</strong>cation nationale ne cesse de répéter qu’« il n’y a pas de compétencesans connaissance ». Or, il faut noter que dans le premier document d’orientation<strong>du</strong> MENFP au sujet de la présente réforme, publié en mars 2010, le mot « compétence »est employé 66 fois au fil <strong>des</strong> 39 pages, tandis que la notion de « savoir » n’y émerge que8 fois, dont 3 fois dans un sens négatif ! Cela montre bien la fixation <strong>des</strong> responsables <strong>du</strong>ministère sur ce terme, qui incarne à lui tout seul toute la pensée utilitariste sous-jacenteà cette réforme. En effet, alors que tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut donnerl’occasion aux élèves d’appliquer leur savoir dans un contexte pratique, ce n’est plus decela qu’il s’agit dans l’enseignement par compétences conçu par l’OCDE – concept que leLuxembourg ne pourra en fin de compte pas interpréter et mettre en œuvre à sa façon.Dans cette conception, le savoir est relégué au second plan et il s’agit d’apprendre <strong>des</strong>techniques aux élèves, par exemple rechercher une information ou encore communiquer.Le savoir passe ainsi <strong>du</strong> niveau d’objectif à celui d’outil (qu’on peut aussi au besoin seprocurer sur Internet). Ce qui implique que finalement, les programmes sont vidés de leursubstance et les savoirs à transmettre laissés à l’appréciation <strong>des</strong> <strong>enseignants</strong>. À yregarder de plus près, on constate que les visées de l’enseignement par compétences sontillusoires : un élève ne peut faire une recherche valable ou résoudre un problème de façonautonome et pro<strong>du</strong>ctive dans une situation concrète sans avoir acquis <strong>des</strong> savoirs etsavoir-faire de base essentiels !D’autre part, dans nombre de branches, notamment les langues, l’optique <strong>des</strong> compétencescon<strong>du</strong>it à un morcellement artificiel. Ainsi, <strong>des</strong> compétences qui ont fait l’objetLycée Nic-Biever 6/1328, rue <strong>du</strong> Parc / L-3542 Dudelange


d’une évaluation ne sont pas prises en compte lors d’une autre évaluation. On véhiculeainsi une fausse image de ce que doit être une pro<strong>du</strong>ction.N’empêche que les responsables <strong>du</strong> MENFP veulent soumettre notre système d’enseignementtout entier à cette idéologie ! Après l’intro<strong>du</strong>ction récente de l’enseignement parcompétences dans l’enseignement fondamental et dans l’enseignement professionnel,c’est l’enseignement secondaire qui se trouve à présent dans leur viseur !<strong>La</strong> réforme de l’enseignement professionnel a pourtant montré l’aboutissement de la voiechoisie, aboutissement qui est bien illustré dans une lettre ouverte que <strong>des</strong> professeurs,maîtres d’enseignement technique et chargés d’é<strong>du</strong>cation dans <strong>des</strong> lycées de l’enseignementsecondaire technique ont adressée à Madame la Ministre de l’É<strong>du</strong>cation nationale.Ils y écrivent : « Le manque de clarté <strong>des</strong> nouveaux programmes a pour conséquenceque chaque enseignant concerné est obligé d’interpréter les documents de manièreindivi<strong>du</strong>elle, donc de manière différente. Des variations de niveau <strong>du</strong> cours entre les<strong>enseignants</strong> et les écoles mènent forcément à un système injuste. » Il dépend alors <strong>du</strong>lycée technique ou même <strong>du</strong> titulaire, quel bagage est réellement transmis. Or, <strong>du</strong> faitque la nouvelle loi de formation professionnelle ne prévoit plus d’examen final au niveaunational, on se demande ce que vaudra encore un diplôme sous ces conditions. Dans leurlettre, lesdits <strong>enseignants</strong> ajoutent : « Nous constatons avec stupéfaction que les savoirssemblent être sacrifiés au profit <strong>des</strong> soi-disant ‘compétences’ dont la significationexacte reste polysémique et donc plus que floue! Est-ce que les savoirs et connaissancesn’importent plus dans notre monde actuel ? Dans l’enseignement par compétences, lesavoir n’importe qu’occasionnellement pour la réalisation d’une tâche, il n’est qu’unaccessoire au service de la compétence (...). Est-ce que les jeunes n’ont pas droit à unesolide formation de base avec <strong>des</strong> connaissances et <strong>des</strong> savoir-faire permettant lacompréhension <strong>du</strong> monde technique et professionnel, leur ouvrant ainsi une formationcontinue dans l’avenir ? »Une autre matière à discussion est l’évaluation <strong>des</strong> compétences sociales comme« communiquer » ou encore « coopérer avec d’autres personnes ». L’évaluation de ces« compétences » — il s’agit plutôt d’attitu<strong>des</strong> — est non seulement extrêmement difficile,mais aussi empreinte de subjectivisme et elle risque d’empiéter sur <strong>des</strong> domaines plutôtintimes.Quant à la réforme de l’enseignement fondamental, elle donne actuellement lieu à <strong>des</strong>critiques tout aussi sévères : plan d’étu<strong>des</strong> illisible ; flou total en matière d’évaluation; lesparents qui ne comprennent plus où se situe leur enfant ; une « évaluationite » qui vaaux dépens <strong>du</strong> travail avec les enfants, ... .Allons-nous poursuivre dans la même voie au niveau de la réforme de l’enseignementsecondaire et <strong>du</strong> régime technique de l’EST ?Nous disons : NON ! Nous pensons qu’il est urgent de faire la part <strong>des</strong> choses et de tracerclairement les limites de l’enseignement par compétences et nous demandons d’évaluerLycée Nic-Biever 7/1328, rue <strong>du</strong> Parc / L-3542 Dudelange


d’abord les effets <strong>des</strong> réformes antérieures de l’enseignement fondamental et de l’enseignementprofessionnel avant de poursuivre dans la même direction !6 E N S E I G N E M E N T D E S L A N G U E SLe MENFP propose d’utiliser comme base de départ le cadre européen de référence(CECR) qui nivelle l’acquisition <strong>des</strong> langues <strong>du</strong> niveau A1 de base au niveau C2 deperfectionnement. Or, l’enseignement <strong>des</strong> langues au Luxembourg se verrait à ce momentconfronté à une réorientation intégrale de l’enseignement traditionnel, qui met l’accentsur la pro<strong>du</strong>ction et sur la compréhension écrite. Le CECR envisage en effet l’enseignement<strong>des</strong> langues sous forme de quatre compétences (compréhension et expression oralesainsi que compréhension et expression écrites), et il suppose que les quatre compétencesvisées doivent être prises en compte de manière équivalente lors de l’évaluation.Une autre difficulté de la réforme de l’enseignement <strong>des</strong> langues consiste dans le fait queles critères <strong>du</strong> CECR partent <strong>du</strong> fait que toute langue enseignée (à part la langue maternelle<strong>du</strong> pays concerné) soit une langue complètement étrangère aux apprenants, ce quine prend en compte ni les affinités envers le français, respectivement envers l’allemand,ni l’origine multiculturelle d’une grande partie de la population luxembourgeoise. L’applicationsimpliste <strong>du</strong> cadre de référence avec ses standards minima souvent extrêmementbas, particulièrement dans le domaine réceptif (compréhension d’audition et compréhensionde lecture) ne permettra pas à nos élèves d’enrichir leurs compétences dans cesdomaines.Outre cela, le CECR se concentre uniquement sur l’aspect fonctionnel de la langue. Àtravers un tel enseignement, qui ne tient compte ni de la culture associée à la langueenseignée, ni de la littérature, nos élèves subiront un réel appauvrissement de leursconnaissances.Que penser <strong>des</strong> niveaux CECR proposés par la réforme ? Dans l’enseignement secondairetechnique, les niveaux à atteindre dans l’enseignement <strong>des</strong> langues sont les niveaux B2,B2, B1 pour la dominante commerce et communication et B2, B1, B1 pour la dominantesciences et technologies. Dans le cadre européen de référence, le niveau B1 est un niveaumoyen, en anglais « intermediate ». Atteindre un tel niveau dans une classe de 4 e estsouhaitable; ne faire que le maintenir jusqu’en classe de 1 re est dérisoire, voire inacceptable.En anglais, qui ne commence qu’à être enseigné au lycée, un B1 équivaut à la troisièmeannée d’étu<strong>des</strong>, ce qui correspond à ce niveau proposé pour une classe de 4 e .Cependant, pour l’allemand et le français qui sont enseignés dès l’école fondamentale, cesniveaux constituent <strong>des</strong> niveaux trop bas. Maintenir ce niveau jusqu’en classe de 1ren’est pas seulement un nivellement vers le bas, mais également un appauvrissement del’enseignement <strong>des</strong> langues au Luxembourg. Depuis toujours, l’enseignement <strong>des</strong> languesau Luxembourg a eu une position spéciale, au point de faire <strong>des</strong> envieux en Europe. Lesconnaissances de nos élèves ne se limitent pas à leur langue maternelle et à uneLycée Nic-Biever 8/1328, rue <strong>du</strong> Parc / L-3542 Dudelange


deuxième langue mal apprise à l’école, comme c’est le cas dans maints pays européens. Ilsont la grande chance de bénéficier d’un enseignement de trois langues s’étendant surplusieurs années. Il sera impératif de ne pas le tourner en ridicule.En plus, quelles chances sur le marché <strong>du</strong> travail luxembourgeois auront les élèves quiont atteint un niveau B1 en allemand, français et anglais ?L’argument <strong>du</strong> Ministère de l’É<strong>du</strong>cation nationale est que ces niveaux ne sont que <strong>des</strong>niveaux minimaux. Or, quel élève moyen fera plus qu’il ne lui est demandé ? Quel élèvelira Shakespeare, Orwell, Proust, Flaubert, Goethe ou Brecht dans son loisir ? Quelslycées et quels <strong>enseignants</strong> enseigneront ces niveaux plus élevés, mais non requis officiellement? S’arrêter à ces niveaux sera une faute grave; nous arriverons à une ré<strong>du</strong>ction<strong>des</strong> niveaux dans un <strong>des</strong> atouts de l’enseignement secondaire au Luxembourg, celui <strong>des</strong>langues.Le résultat de cette réforme pour les élèves se résumera en un enseignement <strong>des</strong> languesré<strong>du</strong>it à la fonction utilitaire, culturellement appauvri et exempt de littérature et – fautede certification – d’aucune valeur légale aux yeux <strong>des</strong> autres pays !7 D E U X D O M I N A N T E S U N I Q U E M E N T ?Les textes soumis pour <strong>avis</strong> prévoient de regrouper la vaste panoplie d’enseignements etde formations offerts dans l’enseignement post-fondamental en seulement deux dominantes.Dans l’ESG, ce regroupement va de pair avec un choix plus flexible <strong>des</strong> différentes disciplinesde spécialisation. À première vue, cela peut sembler avantageux, mais cet accroissementde flexibilité se fera au prix de l’éclatement <strong>du</strong> groupe « classe » qui constitue unrepère important pour la cohésion sociale <strong>des</strong> jeunes.Par ailleurs, une flexibilité exagérée suscitera chez l’élève l’embarras <strong>du</strong> choix <strong>des</strong>matières. Comment pourra-t-on garantir une sélection <strong>des</strong> matières rationnelle et éclairéequi n’entravera pas de futurs projets d’étu<strong>des</strong> supérieures ? Aucune restriction n’estprévue ni par le texte de loi proposé, ni par les règlements d’exécutions proposés. Or,quelles seront la valeur et la finalité d’un diplôme obtenu en étudiant la biologie sans lachimie ? Ou d’un diplôme sanctionnant <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> approfondies de mathématiques, maisrendant impossible <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> universitaires dans ce domaine par manque de connaissancesen physique ?De ce fait, le texte proposé est en flagrante contradiction avec l’objectif qui prétendmieux préparer les élèves à <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> universitaires.Encore dans l’ESG, nous constatons qu’il est prévu d’imposer à tout élève de la dominante« lettres, arts et sciences humaines » un cours de sciences naturelles, tandis quedans la dominante préten<strong>du</strong>ment scientifique, il n’y a aucune clause garantissant <strong>du</strong>moins un cours de base en sciences naturelles. D’ailleurs, où trouvera-t-on les ensei­Lycée Nic-Biever 9/1328, rue <strong>du</strong> Parc / L-3542 Dudelange


gnants prêts à assurer un cours de cycle supérieur regroupant trois branches fondamentalementdifférentes ?Autre défaut : l’enseignement général dans les branches sociales (Histoire-Géographie-Économie), si utile au jeune pour avoir une vue personnelle d’ensemble sur notre mondede plus en plus complexe, n’est pas favorisé par la réforme, contrairement aux objectifsproclamés ! Ainsi, par exemple, dans la dominante sciences naturelles, l’Histoire est àtour de rôle amalgamée en classe de 2 e et de 1 re avec la Géographie et l’Économie.Quant à l’É<strong>du</strong>cation artistique et l’É<strong>du</strong>cation musicale, elles feront les plus grands fraisde cette réforme.Dans l’intérêt d’une formation de qualité, il est impératif que l’enseignement soit assurépar <strong>des</strong> <strong>enseignants</strong> spécialisés dans la matière. Tout amalgame de disciplines est donc àproscrire dans le cycle supérieur.Dans l’EST, la mise en pratique <strong>des</strong> deux dominantes est tout à fait différente : il s’agit derenommer les formations déjà existantes, mais en supprimant en même temps une annéeentière de spécialisation ! En effet, les deux dominantes regrouperont chacune deux <strong>des</strong>divisions actuelles (PS et TG, CM et Artistique). Il va sans dire que les finalités <strong>des</strong> quatredivisions, tout comme les branches y enseignées, sont bien distinctes.Remarquons encore que l’intégration <strong>des</strong> élèves de l’ancienne « division <strong>des</strong> professionsde santé et <strong>des</strong> professions sociales » dans la dominante « sciences et technologies »risque de poser problème aux futurs é<strong>du</strong>cateurs et infirmiers. Bien qu’un rehaussement<strong>des</strong> connaissances scientifiques et mathématiques de base <strong>des</strong> infirmiers s’impose, nousne voyons pas l’intérêt de les confronter à <strong>des</strong> cours de mathématiques à forte tendancethéorique et loin de leur pratique professionnelle. D’autant plus qu’il s’agit souvent deleur branche faible.Le système <strong>des</strong> dominantes aura aussi pour conséquence de pousser les lycées à se spécialiserdavantage. Quel sens aura alors la notion de « lycée de proximité » ? Dans l’hypothèseoù le lycée de proximité d’un élève se voit dans l’impossibilité d’offrir une certainecombinaison de branches, les lycées offrant cet enseignement seront-ils <strong>du</strong> moins obligésà accueillir l’élève ou pourra-t-il être refusé ?8 T R AVA I L P E R S O N N E LLe Travail personnel nous semble difficile à mettre en œuvre pour plusieurs raisons.Comment éviter que ce travail ne soit réalisé par un autre que l’élève qui le signe de sonnom ?Il faudra aborder le problème <strong>du</strong> plagiat, en veillant notamment que le développement dece travail ait lieu en classe pour que l’enseignant en charge puisse être le garant que cetravail personnel mérite son nom. Mais comment harmoniser cet engagement supplémentaireavec les « Horaires et programmes » ? Y aura-t-il assez de locaux disponibles pourLycée Nic-Biever 10/1328, rue <strong>du</strong> Parc / L-3542 Dudelange


éaliser un tel travail dans les branches scientifiques ? Quels <strong>enseignants</strong> se chargeront del’encadrement de tous ces travaux personnels (bien souvent liés à une spécialisation) etde tous ces élèves ? Voilà une question qui prend tout son sens si on se rappelle que dansun lycée moyen, il y a environ 150 élèves de 12 e et de 2 e à patronner chaque année.Quelles sont ou mieux quelles peuvent alors être les responsabilités d’un patron ? Il noussemble primordial qu’on souligne que l’élève est responsable de son travail personnel etque le patron n’est guère plus qu’un conseiller et un superviseur dont les tâches serontclairement définies au préalable.Mais il y a une dernière question que nous nous posons et qui résume toutes celles quiprécèdent : pourquoi voir si grand au lieu de promouvoir <strong>des</strong> travaux en autonomie réguliersdans les différentes branches ?9 P R O F I L D U LY C É E E T É VA L U AT I O N E X T E R N E D E L AQ U A L I T É D E L’ E N S E I G N E M E N TD’après la proposition <strong>du</strong> texte de loi et les règlements sous revue, « la qualité scolaireest définie par un cadre de référence national et s’exprime par un ensemble de dimensions,de <strong>des</strong>cripteurs et d’indicateurs ». À l’intérieur de ce cadre, les différents lycées etlycées techniques sont appelés à « rechercher l’efficacité et l’optimisation de leursstructures organisationnelles » et à « fixer de manière autonome <strong>des</strong> objectifs qu’ilsentendent réaliser ». Chaque lycée « ... concevra son profil ... et définira, tous les troisans, un plan de développement scolaire, avec <strong>des</strong> objectifs précis. Une cellule de développementscolaire regroupera, autour de la direction, les <strong>enseignants</strong> plus directementimpliqués dans le pilotage <strong>du</strong> lycée ». Dans cette optique, « le profil <strong>du</strong> lycée et le développementscolaire constituent le cadre auquel s’inscrit la démarche autonome de lacommunauté scolaire d’un lycée ... ». Une « Agence de qualité » externe est appelée àfournir un accompagnement méthodologique et scientifique. Enfin l’argumentaire préciseque « l’autonomie ... doit aller de pair avec une évaluation externe régulière qui met enrelation les performances scolaires et les facteurs sociaux. <strong>La</strong> collecte de données estindispensable si l’on veut que la démarche de l’école se fonde davantage sur <strong>des</strong> faitsétayés. »Ces propos appellent une série de remarques et d’objections :a) Les <strong>enseignants</strong> <strong>du</strong> <strong>LNB</strong> sont conscients <strong>du</strong> fait que notre système scolaire prolonge lesinégalités sociales; ils vivent tous les jours les différences qui existent au niveau de lapopulation scolaire qui fréquente leur lycée. Ils pensent aussi que l’école doit tout mettreen œuvre pour combattre ces inégalités et ils s’engagent donc bien évidemment àaméliorer la qualité scolaire, offrir un enseignement adapté, tirer vers le haut tous leursélèves et avoir <strong>des</strong> contacts réguliers avec les parents.b) L’argumentaire ci-<strong>des</strong>sus vise clairement une « gestion par objectifs » orientée vers lesrésultats (output) et non plus une gestion basée sur les moyens à mettre à dispositionLycée Nic-Biever 11/1328, rue <strong>du</strong> Parc / L-3542 Dudelange


(input). Le texte se trouve ainsi en rupture avec les métho<strong>des</strong> de gestion traditionnelles<strong>des</strong> services publics et il épouse celles utilisées dans les entreprises privées. Ces métho<strong>des</strong>apparentées à la « Nouvelle gestion publique » propagée par les idéologues néo-libérauxse retrouvent par ailleurs dans le projet de réforme de la Fonction publique, qui – commepar hasard – est actuellement aussi en débat.c) Continuant le raisonnement que chaque lycée et lycée technique devra définir sesobjectifs dans le cadre d’un plan de développement triennal, il est possible de s’engagersans grand détour dans une logique de déclinaison en objectifs opérationnels à atteindrepar chaque enseignant – à évaluer le cas échéant par les membres de la cellule de développementscolaire. <strong>La</strong> ministre de l’É<strong>du</strong>cation nationale conteste ces visées ; or, ce quin’est pas le cas aujourd’hui, peut le devenir demain ! En effet, <strong>du</strong> moment que les structureslégales existent et que le texte n’exclut rien, il pourra aisément être complété par<strong>des</strong> règlements ou <strong>des</strong> directives appropriés. Cela d’autant plus que l’appréciation de toutfonctionnaire constitue un objectif primordial de la réforme de la Fonction publique.d) L’autonomie <strong>des</strong> établissements a fait l’objet de maintes discussions au cours <strong>des</strong>dernières années. L’autonomie sert souvent de prétexte aux ministères pour fuir leurresponsabilité et on ne peut s’empêcher de penser qu’il s’agit ici une fois de plus de faireporter le chapeau aux lycées et lycées techniques. Les <strong>enseignants</strong> <strong>du</strong> <strong>LNB</strong> pensentqu’une bonne formation <strong>des</strong> élèves est surtout tributaire <strong>des</strong> visées de l’école publique et<strong>des</strong> moyens mis à disposition. Constater <strong>des</strong> problèmes au moyen d’étu<strong>des</strong> fouillées – quioccuperont autant de statisticiens et préten<strong>du</strong>s « pédagogues » à mettre en évidence <strong>des</strong>lapalissa<strong>des</strong> — ne permettra certainement pas de résoudre ces problèmes, si les moyensfont défaut.e) Par ailleurs, ce genre d’étu<strong>des</strong>, menées par la cellule EMACS de l’Université <strong>du</strong>Luxembourg, ont récemment donné lieu à <strong>des</strong> critiques sévères tant en ce qui concerneles questions posées aux élèves que l’accès aux données recueillies. Il faut relever à cesujet l’<strong>avis</strong> <strong>du</strong> Conseil d’État <strong>du</strong> 6 décembre dernier relatif au « projet de règlementgrand-<strong>du</strong>cal portant sur l’exploitation d’une base de données à caractère personnel relativeaux élèves ». Le Conseil d’État demande que les données soient dépersonnalisées et« encryptées par un tiers spécialisé afin de rendre impossible l’identification ultérieure» et « que l’Université soit supprimée sur la liste de l’article 6 […] » (Avis CE p.17) <strong>des</strong> organismes pouvant récolter <strong>des</strong> données. Quant à la Chambre <strong>des</strong> salariés, elleévoque un « régime intrusif par rapport aux libertés et droits indivi<strong>du</strong>els » (art. 6 AvisCSL). On peut craindre que la systématisation de ces étu<strong>des</strong>, <strong>du</strong> moment qu’elle estinscrite dans une loi, aggravera encore ces problèmes et con<strong>du</strong>ira à la longue à l’« élèvetransparent ».f) L’expérience négative que les institutrices et instituteurs de l’enseignement fondamentalont faite avec le plan de réussite scolaire, inscrit en 2009 dans la loi sur l’enseignementfondamental est parlante. Ce plan, qui est l’équivalent au fondamental <strong>du</strong> PDS <strong>des</strong>lycées vise lui aussi l’amélioration de la qualité <strong>des</strong> apprentissages dans l’enseignement.Lycée Nic-Biever 12/1328, rue <strong>du</strong> Parc / L-3542 Dudelange


Ces <strong>enseignants</strong> dénoncent notamment que l’élaboration et l’évaluation <strong>des</strong> PRSimposent aux comités d’école un travail bureaucratique d’envergure, qui va souvent audétriment de la réalisation <strong>des</strong> activités avec les élèves.Les <strong>enseignants</strong> <strong>du</strong> <strong>LNB</strong>, très attachés à l’amélioration de la qualité scolaire, insistentdonc que cette qualité et les efforts entrepris pour l’améliorer doivent être évalués par lespartenaires <strong>du</strong> terrain et ne doivent pas être soumis à une évaluation par un organismeexterne, qu’il s’agisse de l’Agence pour le développement de la qualité scolaire ou d’unautre organisme. <strong>La</strong> divulgation <strong>des</strong> données internes et confidentielles con<strong>du</strong>ira en effettôt ou tard à un ranking <strong>des</strong> écoles et de là au risque d’un tourisme scolaire. Quant à laquestion <strong>du</strong> profil <strong>des</strong> lycées et lycées techniques, les <strong>enseignants</strong> <strong>du</strong> <strong>LNB</strong> sont d’<strong>avis</strong> queles différents établissements doivent garantir aux élèves <strong>des</strong> savoirs et savoir-faire équivalentsau niveau national. Les élèves doivent pouvoir poursuivre une carrière scolairecorrespondant à leurs capacités et la fréquentation de tel ou tel lycée ou lycée techniquene doit en aucun cas hypothéquer leur progression scolaire ultérieure.D’ores et déjà, le <strong>LNB</strong> dispose d’un groupe de pilotage, qui enrichit la vie au lycée. Faireentrer les activités de ce groupe dans le carcan étroit prévu par les textes proposés luienlèvera certainement sa spontanéité et sa marge de manœuvre et fera apparaître sesactivités sous un tout autre angle, à la fois pour les nombreux <strong>enseignants</strong> qui y sontengagés que pour les autres.Dudelange, le 23 mars 2012A N N E X E 1 : R É S U LTAT D U V O T E S U R L’ O R G A N I S AT I O ND E L’ A N N É E S C O L A I R EVaut-il mieux organiser l’année scolaire par semestres ?31 voix 18,3 % favorable120 voix 71,0 % défavorable18 voix 10,7 % abstentionA N N E X E 2 : R É S U LTAT D U V O T E S U R L E P R É S E N T AV I S98,1 % Je me rallie à l’<strong>avis</strong> élaboré par le groupe de travail.1,9 % Je refuse l’<strong>avis</strong> élaboré par le groupe de travail.Lycée Nic-Biever 13/1328, rue <strong>du</strong> Parc / L-3542 Dudelange

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!