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Seine-Saint-Denis, territoire sacrifié - tolle, lege

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SAMEDI 4 OCTOBRELe Monde 27Dimanche 28 - Lundi 29 septembre 2008a 16.55 FRANCE 5Les ReportterreMAGAZINE 1/12Ils sont dix, entre 20 et 27 ans,curieux et intéressés par l’écologie.Sélectionné parmi 300 candidatspour partir à la découverted’initiatives européennes autourde la sauvegarde de l’environnement,ils ont sillonné l’Europe entrain pendant 33 jours, du 16 aoûtau 17 septembre, par équipes dedeux, à la recherche d’idées nouvelles.Accompagnés par un journalistereporter d’images, ils ont tournéeux-mêmes leurs sujets, présentéschaque samedi dans « Les Reportterre» (rediffusion le vendredi à21 h 30), un magazine produit parMartange Production avec France 5.Leur ambition ? Démocratiser l’écologieet dénoncer les stéréotypes,« montrer que l’on peut se sentirconcerné sans être marginal oubaba-cool pour autant ! ».Douze émissions de 52 minutes,présentées par Stéphane Basset,leur permettront de rendre comptede ce qu’ils ont vu au cours de leurpériple européen en matière d’environnement.Deux invités et unexpert commenteront ces initiativesavant de dresser un palmarès desdix meilleures idées.a 22.20 ARTEGucha, la trompette d’orTÉLÉFILMDusan Milic (Serbie, 2006).Avec Marko Markovic, AleksandraManasijevic et Mladen Nelevic.Dusan Milic, réalisateurserbe et scénariste du filmGucha, la trompette d’or,revendique sa filiation avecEmir Kusturica. « Monmentor », dit-il. On le voitdès les premières images etnotes de musique. DusanMilic l’expliquait d’ailleursà la sortie du film : « C’estune forme d’hommage àChat noir, chat blanc.»Unhommage, donc, mais enmoins délirant. L’élève nerejoint pas son maître.En a-t-il eu seulement laprétention ? Peu importe,car l’histoire de Gucha alegoût d’un joyeux cocktailbricolé : une dose deRomeo et Juliette pour cequi est de l’amour, a prioriAccompagnés d’un journaliste reporter d’images, dix jeunes ont réalisé dessujets sur des initiatives pour l’environnement en Europe. NATHALIE GUYON/FRANCE 5Le premier numéro, diffusé cesamedi, est consacré à la présentationdu projet – qui a bénéficiédu soutien des ministères de l’environnementet des affaires étrangères– et des différents protagonistes.Chaque binôme a eu un parcoursparticulier dans l’Unioneuropéenne, comportant dix étapes.« L’environnement, c’est sansfrontière », estime Neal, l’un descandidats les plus dynamiques del’aventure.Transport, agriculture ou encoreurbanisme : leur voyage les aconduits à aborder tous les sujetsrelatifs à l’environnement. Commentse passer de kérosène dansimpossible entre un musicientzigane à la peau basanéeet une jeune Serbeblonde comme les blés ;un soupçon de Bollywoodpour le parfum à l’eau derose d’un scénario sanssurprise ; le tout servidans un décor rural secouépar le rythme fou des trompetteset des fanfares balkaniques.Seul le message estsérieux : non au racismedont les Tziganes sonttrop souvent victimes, enSerbie comme ailleurs.Dusan Milic ne s’écartedonc guère de la réalité. Etson film ressemble souventà un reportage : décorsnaturels de campagnes verdoyantes,scènes de fêtessur les bords du Danube,acteurs amateurs. DontMarko Markovic, trompettistesurdoué, fils deBoban Markovic, légendeun avion ou de chlore dans une piscine? De Copenhague à Ljubljanaen passant par le delta du Danube,les dix jeunes ont cherché desréponses originales à ce genrede questions.Une fois les cinquante reportagesprésentés, les initiatives lesplus emblématiques seront désignéeslors de la douzième et dernièreémission. En attendant, les internautespeuvent dès à présentretrouver sur le blog de l’émission(blog.france5.fr/lesreport-terre)ces jeunes aventuriers qui souhaitentdonner un nouveau visage àl’écologie.Laurence Gallois et Zoé PullicinoJuliana (Alexandra Manasijevic), une Juliette serbeamoureuse d’un Roméo tzigane. ALEKSANDAR SALE LETICvivante en Serbie jouantdu même instrument.Quant à Gucha, le réalisateurne l’a pas non plusinventée. Cette petite villeserbe accueille chaqueannée depuis quarante ansla plus grande réunion aumonde, sans doute, detrompettistes de fanfare. Cefestival est au cœur de l’intrigue– pour le moins épurée– du film. Romeo(Marko Markovic), Tziganeromantique, tombe amoureuxde Juliana (AleksandraManasijevic), la fille deSatchmo (Mladen Nelevic),le leader d’une fanfare rivale,un Serbe bien bâti, nourriaux grillades de porc etau racisme anti-Roms.Mais Dusan Milic n’est pasun tragédien. Les deux tourtereauxde son film pourrontvivre leur amour. Aune condition : que Romeobatte Satchmo dans unduel à la trompette au Festivalde Gucha. Réjouissantet sans prétention.Christophe Châtelota 23.05 MEZZODuo lyriqueà <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong>RÉCITALFace à la richesse durépertoire de la mélodieou du lied, celui des duosvocaux avec piano sembleun ruisselet à côté d’unfleuve. Et d’autant plusméconnu que les récitalsà deux restent exceptionnels: le public, attiré parun nom connu, n’apprécieguère les panachages. Formerun duo véritable exigedes affinités de sensibilité,de timbre, de personnalitéqui ne sont pas sifréquentes dans le mondelyrique.En décidant de faire unbout de chemin ensemble,Sophie Marin-Degor(soprano) et Claire Brua(mezzo-soprano) ont réussicet alliage. Leurs physiques,même, s’harmonisent: l’une est blonde,l’autre brune, et ce couplede jolies femmes n’a pasbesoin de faire des minespour s’attirer la sympathie.On les dirait sœurs,comme Fiordiligi et Dorabelladans Cosi fan tutte.Le récital qu’elles ontdonné en 2000 au Festivalde <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong> (<strong>Seine</strong>-<strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong>) dansle pavillon de la Légiond’honneur, joliment captépar Marc Bissot avec deseffets de miroir irréels,commençait en clind’œil : le pianiste (SergeCyferstein), seul en scène,tapote Au clair de la luneavec un doigt. On rit dansla salle, mais, dans les coulisses,deux voix lui répondent,puis les cantatricesentrent en scène. C’estun bon début qui donneenvie d’écouter ce programmeoù un duo deRossini (la célèbre Regataveneziana) et six de Donizettisuccèdent à ceux deFauré (Puisqu’ici-bas touteâme, Pleurs d’or, Tarentelle),Gounod (Sous le feuillage)et Massenet (Joie).Les voix dialoguent, secroisent, se superposentà la tierce ou à la sixteavec une tendresse etun équilibre touchants.La prononciation est parfaiteet le ton juste.Gérard Condé

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