Le Centenaire de la Société Française d'Histoire de la Médecine
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Nous avons répertorié ce<strong>la</strong> en seize rubriques dont une <strong>de</strong> sujets divers comme droit etmé<strong>de</strong>cine, ventes <strong>de</strong> livres ou objets médicaux, discours à caractère historique etc.Nous avons mis à part l'étu<strong>de</strong> du livre médical, certaines bibliographies ou <strong>de</strong>s considérationssur l'histoire du livre. En effet, nous retrouvons parfois <strong>de</strong>s textes exceptionnelscomme celui du Professeur René <strong>Le</strong>doux-<strong>Le</strong>bard sur "La gravure en couleurs dansl'illustration <strong>de</strong>s ouvrages médicaux <strong>de</strong>puis les origines jusqu'à 1800" (texte duBulletin d'août 1911 et mars 1912). J'aimerais vous souligner que l'exposition"Anatomie <strong>de</strong> <strong>la</strong> couleur - Invention <strong>de</strong> l'estampe en couleur" organisée en février/mai1996 à <strong>la</strong> Bibliothèque nationale <strong>de</strong> France lui a été dédiée à titre posthume car son filsle professeur Guy <strong>Le</strong>doux-<strong>Le</strong>bard a su ouvrir les archives accumulées par son père etfait connaître les raretés <strong>de</strong> son impressionnante collection, fruit <strong>de</strong> longues recherchessur ce sujet. Cet ensemble était <strong>de</strong>stiné à un ouvrage qui ne vit malheureusement pas lejour. Ce<strong>la</strong> vous démontre <strong>la</strong> valeur vraiment exceptionnelle <strong>de</strong> certains exposés duBulletin et nous y retrouvons bien d'autres novateurs. Concernant les autres rubriquesnous ajouterons un tableau qui mettra en évi<strong>de</strong>nce l'évolution observée entre les 352exposés <strong>de</strong>s premières années et les 493 exposés <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années. Remarquonsd'abord qu'autrefois l'auteur pouvait s'épandre abondamment sur un sujet. Ainsi, le DrPichevin abor<strong>de</strong>ra sur 93 pages du tome X <strong>de</strong> notre Bulletin l'histoire médico-légale <strong>de</strong>"La guillotine, Guillotin et <strong>la</strong> peine <strong>de</strong> mort", texte remarquablement documenté danslequel, plus tard, puisera amplement Monsieur le professeur Pierre Huard en connaisseur<strong>de</strong>s bonnes sources. Notre époque exige d'être plus concis expliquant le nombreplus élevé d'exposés d'autant que <strong>de</strong>s règles strictes ont été données aux auteurs. Nousremarquons essentiellement une nette diminution <strong>de</strong> sujets portant sur <strong>de</strong>s documentsanciens, diplômes et autres attestations passant <strong>de</strong> 27,5 % à 9,3 % ; <strong>de</strong> même l'étu<strong>de</strong><strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cines antiques évolue <strong>de</strong> 8 % à 3 %, également l'ethnomé<strong>de</strong>cine.Curieusement, les biographies sur les hommes marquants augmentent quelque peu enapparaissant moins hagiographiques. De nos jours, l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faits précis comme certainesma<strong>la</strong>dies, les épidémies, les spécialités médicales ou chirurgicales, les corporationsfont l'objet avec l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s institutions, <strong>de</strong> <strong>la</strong> psychiatrie d'un regain incontestable,sûrement encore faible pour l'histoire <strong>de</strong>s idées. Nous sommes <strong>de</strong>venus plusscientifiques et moins lettrés et les conférences concernant Art et Mé<strong>de</strong>cine ouLittérature et Mé<strong>de</strong>cine régressent. <strong>Le</strong>s sujets sur l'anatomie ou <strong>la</strong> chirurgie et son instrumentationsont en nette reprise tout comme <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine ou <strong>la</strong> chirurgie aux armées.Malgré <strong>la</strong> présence d'éminents membres pharmaciens en notre sein nous ne retrouvonsguère <strong>de</strong> textes sur les pharmacopées ou <strong>la</strong> pharmacie dans ses rapports avec le corpsmédical. Finalement, ces pourcentages sont démonstratifs <strong>de</strong> l'évolution apportée sur <strong>la</strong>manière dont nous avons reçu nos connaissances attachant actuellement plus d'importanceaux apports et idées retirées <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> d'un sujet bien circonscrit. <strong>Le</strong>s gran<strong>de</strong>sfresques sont désormais dévolues aux livres mais peut-être sera-t-il utile que notreConseil d'administration envisage un jour l'idée comme autrefois <strong>de</strong> publier une œuvred'un collègue dont nous saurons que ce<strong>la</strong> représente le fruit d'une longue rechercheutile à tous. On pourrait aussi envisager un ouvrage collectif dirigé par une personnalitéreconnue afin qu'un certain nombre <strong>de</strong> membres répartis dans tous les recoins <strong>de</strong>l'hexagone participent à cette recherche orientée selon un fil directeur. Ce <strong>de</strong>rnier peutêtre issu d'un éventuel colloque <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société. Monsieur Pecker sut rassembler autrefoispour une telle réalisation nombre <strong>de</strong> nos membres et "La Mé<strong>de</strong>cine à Paris du XHIème286