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Education et cohésion sociale I. La cohésion sociale : un enjeu pour ...

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dans <strong>un</strong> ordre supérieur, celui de la République, <strong>et</strong> de combattre par l’éducationpublique toute forme de croyance menaçant la république, l’ordre républicain.L’enseignement est <strong>pour</strong> Durkheim <strong>un</strong> facteur puissant de la cohésion nationale.Sa supériorité qui la place au-dessus de l’Etat, dérive de la conception desLumières <strong>et</strong> est inspirée par le mythe de la société savante des l<strong>et</strong>trés.Dewey élabore <strong>un</strong> modèle politique de l’enseignement tout autre que celui deDurkheim. Pou r Deweyconçoit la cohésion <strong>sociale</strong> est <strong>un</strong> processus ouvert,dynamique qui s'opère dans les échanges entre les suj<strong>et</strong>s. Plus les échanges sontnombreux, intenses, meilleure sera la cohésion <strong>sociale</strong>, qui est dans l'intérêt d<strong>et</strong>out le monde. Pour Dewey ce qui prime est la démocratie <strong>et</strong> non la République.Durkheim vise à modeler la société selon les principes constitutifs d’<strong>un</strong>eRépublique dont l’existence est antérieure à la société <strong>et</strong> à l’Etat ; Dewey, aucontraire, vise à construire <strong>un</strong>e société démocratique <strong>et</strong> sait que ce chantier nonseulement ne sera jamais terminé mais sera ouvert en permanence. Pour lui lasociété évolue tout le temps <strong>et</strong> sa capacité d'intégration sera d'autant plus forte sielle parvient à perm<strong>et</strong>tre à tous les suj<strong>et</strong>s, grâce à l'éducation, de développer aumieux leurs compétences, leurs capacités créatives <strong>et</strong> d'initiatives.On peut ici ajouter ici à ce duo, Paulo Freire, qui en Amérique <strong>La</strong>tine a proposé<strong>un</strong> modèle politique d'éducation original, mais qui serait plutôt <strong>un</strong>e forme desyncrétisme entre le modèle de Dewey <strong>et</strong> celui de Durkheim. On ne peut pascependant attribuer à Freire la posture de père fondateur de l'éducation enAmérique <strong>La</strong>tine comme au contraire on peut le faire <strong>pour</strong> Durkheim dans le casde la France <strong>et</strong> <strong>pour</strong> Dewey dans le cas des Etats-Unis.3.1 Le modèle de politique de l'éducation de Emile Durkheim(Durkheim a été cité dans le document CEPAL sur lacohésion <strong>sociale</strong>).Pour Durkheim, la société est <strong>un</strong> obj<strong>et</strong> extérieur, elle est <strong>un</strong> ensemble de loisqu'il s'agit de ne pas entraver <strong>La</strong> société est régie par des règles internes,propres, qui la font progresser <strong>et</strong> évoluer. L’adhésion aux principes régissant lasociété assure la cohésion <strong>sociale</strong> entre les suj<strong>et</strong>s. L'enseignant a laresponsabilité grandiose de former les citoyens, de leur inculquer le respect desnormes <strong>sociale</strong>s, de contrecarrer leurs errements, leurs défauts, leurs égoïsmes.Dans c<strong>et</strong>te tâche, l'enseignant ne peut compter ni sur la famille ni sur l'Eglise. Ilest seul dans la tâche de l'éducation morale, <strong>un</strong> thème central chez Durkheim. Lemaître incarne l'autorité, est l'autorité morale, au-dessus de tout soupçon. Lemaître est <strong>un</strong> démiurge qui fait passer les "grandes idées de son temps de saconscience dans celle de l'enfant". On est ici en face d'<strong>un</strong>e conception autoritaire

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