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Le risque «mouvements de terrain - UNIT

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MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE<strong>Le</strong>s mouvements<strong>de</strong> <strong>terrain</strong>DOSSIER D’INFORMATION<strong>risque</strong>s naturels majeurs


1LES MOUVEMENTSDE TERRAINIntroduction.....................................................................................................2<strong>Le</strong> phénomène mouvement <strong>de</strong> <strong>terrain</strong>Qu’est-ce qu’un mouvement <strong>de</strong> <strong>terrain</strong> ? .................................................. 3<strong>Le</strong>s affaissements et les effondrements .......................................................3<strong>Le</strong>s éboulements et les chutes <strong>de</strong> pierres et <strong>de</strong> blocs .................................5<strong>Le</strong>s glissements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong>..............................................................................8<strong>Le</strong>s avancées dunaires ..................................................................................10<strong>Le</strong> recul du trait <strong>de</strong> côte et <strong>de</strong> falaise..........................................................11<strong>Le</strong>s retraits-gonflements ..............................................................................12<strong>Le</strong>s événements historiques ...................................................................... 13<strong>Le</strong>s actions <strong>de</strong> protection, <strong>de</strong> prévention, et <strong>de</strong> secoursLa protection .................................................................................................15La prévention ................................................................................................15Références ........................................................................................................19Organismes <strong>de</strong> référence, sites internet consultés et bibliographieGlossaire........................................................................................................... 19Document d’information édité parle ministère <strong>de</strong> l’Écologie et du Développement durable,direction <strong>de</strong> la Prévention <strong>de</strong>s pollutions et <strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s,sous-direction <strong>de</strong> la Prévention <strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s majeursConception et réalisation :Alp’Géo<strong>risque</strong>s [38420 Domène]Graphies [38240 Meylan]Septembre 2004


2Introduction<strong>Le</strong>s mouvements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong> sont <strong>de</strong>s phénomènes naturels d’originestrès diverses, résultant <strong>de</strong> la déformation, <strong>de</strong> la rupture et dudéplacement du sol. Ils provoquent mondialement la mort <strong>de</strong> 800 à1 000 personnes par an, mais ce chiffre ne prend pas en compte lesglissements dus aux séismes, probablement les plus meurtriers. <strong>Le</strong>s<strong>risque</strong>s liés aux mines n’entrent pas dans cette catégorie et ne sontpas traités dans ce dossier.<strong>Le</strong>s mouvements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong> constituent généralement <strong>de</strong>s phénomènesponctuels, <strong>de</strong> faible ampleur et d’effets limités. Mais parleur diversité et leur fréquence, ils sont néanmoins responsables <strong>de</strong>dommages et <strong>de</strong> préjudices importants et coûteux.<strong>Le</strong> <strong>risque</strong> « mouvements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong> » concerne en France environ7 000 communes, et cela avec un niveau <strong>de</strong> gravité fort pour la populationdans un tiers <strong>de</strong>s cas.De nombreux paramètres, naturels ou anthropiques, conditionnentl’apparition et le développement <strong>de</strong>s mouvements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong> (géologie,hydrogéologie, urbanisation, etc.).<strong>Le</strong>s mouvements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong> engendrent <strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s pour les personnes,mais également pour les biens et l’économie. Il est possibled’agir sur ces <strong>risque</strong>s <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières, en intervenant sur l’aléaou sur les enjeux. <strong>Le</strong>s mesures <strong>de</strong> protection mises en place visentà réduire au maximum l’aléa dans les zones menacées. La préventionpermet <strong>de</strong> réduire la vulnérabilité au sein <strong>de</strong> ces secteurs, parl’information <strong>de</strong>s populations, l’adoption <strong>de</strong> mesures d’urbanismeou <strong>de</strong> mesures constructives, l’étu<strong>de</strong> et la surveillance <strong>de</strong> mouvementsactifs.L’aléa L’enjeu <strong>Le</strong> <strong>risque</strong>Quelques définitions sont nécessairesà la compréhension <strong>de</strong> ce document.L’aléa est la manifestationd’un phénomène naturel d’occurrenceet d’intensité données.L’enjeu est l’ensemble <strong>de</strong>s personneset <strong>de</strong>s biens susceptibles d’être affectéspar un phénomène naturel.<strong>Le</strong> <strong>risque</strong> majeur est la conséquenced’un aléa d’origine naturelle ou humaine,dont les effets peuvent mettre en jeuun grand nombre <strong>de</strong> personnes,occasionner <strong>de</strong>s dégâts importantset dépasser les capacités <strong>de</strong> réaction<strong>de</strong>s instances directement concernées.


3LES MOUVEMENTSDE TERRAINLE PHÉNOMÈNEMOUVEMENTS DE TERRAINDossier sur le mont Granier : http://www.ccsti-chambery.org/frame_dos.htmL’effondrement du GranierDes pluies diluviennes provoquent, le 24 novembre1248, l’effondrement d’une partie du mont Granier,extrémité nord du massif <strong>de</strong> la Chartreuse,en Savoie. Plusieurs villages sont ensevelis. Plus <strong>de</strong>cinq mille personnes périssent dans la catastrophe.<strong>Le</strong>s éboulis forment au pied du Granier un chaosrocheux, les « Abymes », accueillant aujourd’hui unvignoble très typé. <strong>Le</strong> 26 juin 1953, un autre éboulementimportant a lieu, qui ne fait pas <strong>de</strong> victime.Qu’est-ce qu’un mouvement <strong>de</strong> <strong>terrain</strong> ?Un mouvement <strong>de</strong> <strong>terrain</strong> est un déplacement, plus ou moins brutal,du sol ou du sous-sol sous l’effet d’influences naturelles (agent d’érosion,pesanteur, séisme, etc.) ou anthropiques (exploitation <strong>de</strong> matériaux,déboisement, terrassement, etc.). Ce phénomène comprend diversesmanifestations, lentes ou rapi<strong>de</strong>s, en fonction <strong>de</strong>s mécanismesinitiateurs, <strong>de</strong>s matériaux considérés et <strong>de</strong> leur structure.<strong>Le</strong>s mouvements lents entraînent une déformation progressive <strong>de</strong>s<strong>terrain</strong>s, pas toujours perceptible par l’homme. Ils regroupent lesaffaissements, les tassements, les glissements, la solifluxion, lefluage, le retrait-gonflement et le fauchage.<strong>Le</strong>s mouvements rapi<strong>de</strong>s se propagent <strong>de</strong> manière brutale et soudaine.Ils regroupent les effondrements, les chutes <strong>de</strong> pierres et <strong>de</strong>blocs, les éboulements et les coulées boueuses.<strong>Le</strong>s mouvements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong>, qu’ils soient lents ou rapi<strong>de</strong>s, peuvententraîner un remo<strong>de</strong>lage <strong>de</strong>s paysages. Celui-ci peut se traduire parla <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> zones boisées, la déstabilisation <strong>de</strong> versants ou laréorganisation <strong>de</strong> cours d’eau.<strong>Le</strong>s affaissements et les effondrements<strong>Le</strong>s phénomènesCes phénomènes sont liés à la présence <strong>de</strong> cavités sou<strong>terrain</strong>esd’origine naturelle (phénomène <strong>de</strong> dissolution ou <strong>de</strong> suffosion) ouanthropique (exploitation sou<strong>terrain</strong>e, sape <strong>de</strong> guerre).<strong>Le</strong> fauchage est une déformation superficielle,sous l’influence <strong>de</strong> la gravité, <strong>de</strong>s couches <strong>de</strong> rochesqui affleurent sur une pente.<strong>Le</strong> fontis est une dépression en surface résultant <strong>de</strong>l’effondrement d’une cavité sou<strong>terrain</strong>e, naturelleou non.La suffosion correspond à l’entraînement <strong>de</strong>s particulesles plus fines d’un sol, engendrant la création<strong>de</strong> vi<strong>de</strong>s.Chutes <strong>de</strong> pierres, éboulement : voir page 5.Solifluxion, fluage, coulées : voir page 8.Retrait-gonflement : voir p.12.<strong>Le</strong>s affaissements sont <strong>de</strong>s dépressions topographiques en forme<strong>de</strong> cuvette dues au fléchissement lent et progressif <strong>de</strong>s <strong>terrain</strong>s <strong>de</strong>couverture.<strong>Le</strong>s effondrements résultent <strong>de</strong> la rupture <strong>de</strong>s appuis ou du toitd’une cavité sou<strong>terrain</strong>e, rupture qui se propage jusqu’en surface<strong>de</strong> manière plus ou moins brutale, et qui détermine l’ouvertured’une excavation grossièrement cylindrique. <strong>Le</strong>s dimensions <strong>de</strong>cette excavation dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s conditions géologiques, <strong>de</strong> lataille et <strong>de</strong> la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la cavité ainsi que du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> rupture.Ce phénomène peut être ponctuel ou généralisé et dans ce


4cas concerner <strong>de</strong>s superficies <strong>de</strong> plusieurs hectares. S’ilest ponctuel, il se traduit par la création <strong>de</strong> fontis plusou moins importants, dont le diamètre est généralementinférieur à cinquante mètres.L’aléa<strong>Le</strong>s paramètres naturels influençant l’aléaLa géologie : les matériaux ont une influence déterminante sur ledéclenchement et l’évolution <strong>de</strong> ces phénomènes. Ils doivent êtrefavorables à la création et au développement <strong>de</strong> cavités. La nature<strong>de</strong>s <strong>terrain</strong>s surmontant les cavités conditionne également le développementen surface du mouvement.L’hydrogéologie : la création <strong>de</strong> cavités naturelles dans le sous-solest liée aux circulations sou<strong>terrain</strong>es d’eau qui entraînent <strong>de</strong>s phénomènesd’érosion et d’altération dans les formations traversées.Dans les matériaux solubles tels le calcaire – formation <strong>de</strong> réseauxkarstiques – ou le gypse, les écoulements sou<strong>terrain</strong>s d’eau dissolventet entraînent les matériaux, formant ainsi ces cavités.<strong>Le</strong>s paramètres anthropiques influençant l’aléa<strong>Le</strong>s cavités sou<strong>terrain</strong>es : l’exploitation <strong>de</strong> matériaux du sous-soldans <strong>de</strong>s marnières, <strong>de</strong>s carrières ou <strong>de</strong>s mines, puis l’abandon <strong>de</strong>ces structures peuvent entraîner <strong>de</strong>s affaissements ou <strong>de</strong>s effondrements.<strong>Le</strong> creusement <strong>de</strong> sapes <strong>de</strong> guerre durant la Première Guerremondiale est également à l’origine <strong>de</strong> cavités, mal localisées.Cavités naturellesou artificiellesEffondrementdu toit <strong>de</strong>s cavités<strong>Le</strong> gouffre <strong>de</strong> Padirac est l’un <strong>de</strong>s plus célèbresexemples français <strong>de</strong> cavité sou<strong>terrain</strong>e effondrée.Coll. Graphies<strong>Le</strong> <strong>risque</strong><strong>Le</strong>s affaissements sont <strong>de</strong>s mouvements lents et progressifs. S’ilsne présentent en général pas <strong>de</strong> <strong>risque</strong> pour les personnes, ils peuventavoir <strong>de</strong>s conséquences sur les ouvrages en surface, allant <strong>de</strong>la simple fissuration jusqu’à la ruine complète.<strong>Le</strong>s effondrements ont un caractère soudain, augmentant ainsi lavulnérabilité <strong>de</strong>s personnes. Au cours <strong>de</strong>s années 2001 et 2002,trois personnes ont trouvé la mort en France, suite à <strong>de</strong>s phénomènesd’effondrements. <strong>Le</strong>s ouvrages sont également vulnérables etdétruits entièrement dans la majeure partie <strong>de</strong>s cas.En plus <strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s sur les vies humaines et les infrastructures, cesmouvements ont <strong>de</strong>s conséquences économiques. <strong>Le</strong>ur survenueentraîne <strong>de</strong>s coûts dus aux réparations, ainsi qu’éventuellement àl’arrêt <strong>de</strong>s activités du secteur concerné. La mise en place <strong>de</strong> mesures<strong>de</strong> protection entraîne également <strong>de</strong>s dépenses qui sont engénéral supportées par les collectivités locales et l’État. Si aucuneprotection ne s’avère efficace, le coût <strong>de</strong> l’expropriation et du relogement<strong>de</strong>s populations menacées est à prendre en compte.http://bac.d.free.fr/guerre_14_18/in<strong>de</strong>x.htm<strong>Le</strong>s marnières : on estime entre 100 000 et 150 000le nombre <strong>de</strong> marnières, exploitations artisanalesdu sous-sol, dans les seuls départements <strong>de</strong> l’Eureet <strong>de</strong> la Seine-Maritime. De par leur localisationpeu précise (absence fréquente d’archives, plans<strong>de</strong> situation inexistants, distribution aléatoire), ellesentraînent un <strong>risque</strong> notable, d’autant plus qu’ellesatteignent <strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs importantes et qu’on nesait pas les détecter.<strong>Le</strong>s sapes <strong>de</strong> guerre sont <strong>de</strong>s galeries creusées lors<strong>de</strong> la Première Guerre mondiale, <strong>de</strong>stinées à la progression<strong>de</strong>s troupes. <strong>Le</strong> contexte <strong>de</strong> leur créationfait qu’elles ne sont pas toutes répertoriées et localisées[ci-<strong>de</strong>ssous, entrée d’une sape en Champagne].


5LES MOUVEMENTSDE TERRAIN<strong>Le</strong>s techniques <strong>de</strong> protectionDeux métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> protection peuvent être envisagées. La protectionactive consiste à éviter le déclenchement du mouvement. Laprotection passive s’attache à en contrôler les conséquences.La protection active consiste ici à soutenir et à consoli<strong>de</strong>r les cavités.Pour cela, il est possible <strong>de</strong> réduire la portée <strong>de</strong>s vi<strong>de</strong>s en aménageant<strong>de</strong>s appuis supplémentaires, par la réalisation <strong>de</strong> piliers enmaçonnerie, dans les cavités accessibles, ou l’injection <strong>de</strong> coulis(mélange <strong>de</strong> béton et d’adjuvants) formant <strong>de</strong>s plots. Si le vi<strong>de</strong>considéré est proche <strong>de</strong> la surface, il est impératif <strong>de</strong> contrôler lesinfiltrations d’eau qui vont accentuer le phénomène.La protection passive vise à renforcer les structures <strong>de</strong>s constructionsmenacées pour qu’elles ne subissent pas les conséquences <strong>de</strong>saffaissements. La réalisation <strong>de</strong> fondations profon<strong>de</strong>s, traversant lacavité, peut être un autre moyen <strong>de</strong> se protéger. Enfin, les réseauxenterrés doivent être conçus dans <strong>de</strong>s matériaux résistants aux déformations.<strong>Le</strong>s éboulementset les chutes <strong>de</strong> pierres et <strong>de</strong> blocsExemple <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> protectioncontre les effondrementsLorsqu’une cavité sou<strong>terrain</strong>e est repérée sousun bâtiment existant ou projeté, on peut soitremplir la cavité, si elle est petite, soit implanter<strong>de</strong>s fondations profon<strong>de</strong>s si elle est tropgran<strong>de</strong>.<strong>Le</strong>s éboulisen pied<strong>de</strong> versantsrocheuxsont le fruit<strong>de</strong>s chutes<strong>de</strong> blocs.Chutes <strong>de</strong> pierres : volume inférieur à 1 dm 3 .Chutes <strong>de</strong> blocs : volume supérieur à 1 dm 3 .Éboulements en masse : volume pouvantatteindre plusieurs millions <strong>de</strong> mètres cubes.<strong>Le</strong> phénomèneL’évolution naturelle <strong>de</strong>s falaises et <strong>de</strong>s versants rocheux engendre<strong>de</strong>s chutes <strong>de</strong> pierres et <strong>de</strong> blocs ou <strong>de</strong>s éboulements en masse.<strong>Le</strong>s blocs isolés rebondissent ou roulent sur le versant, tandis quedans le cas <strong>de</strong>s éboulements en masse, les matériaux « s’écroulent »à gran<strong>de</strong> vitesse sur une très gran<strong>de</strong> distance. La forte interactionentre les éléments rend la prévision <strong>de</strong> leurs trajectoires et rebondscomplexe, et donc leur modélisation difficile.L’aléa<strong>Le</strong>s paramètres naturels influençant l’aléaLa géologie : le pendage <strong>de</strong>s couches géologiques, leur état <strong>de</strong>fracturation, d’altération, leur perméabilité sont autant <strong>de</strong> paramètresconditionnant l’occurrence et l’intensité <strong>de</strong>s chutes <strong>de</strong> blocs et<strong>de</strong>s éboulements.L’hydrogéologie : les circulations et la rétention d’eau au sein <strong>de</strong>sformations entraînent <strong>de</strong>s phénomènes d’érosion et d’altération,ainsi qu’une augmentation <strong>de</strong>s pressions interstitielles. L’alternancedu gel et du dégel <strong>de</strong> l’eau présente dans les <strong>terrain</strong>s participeégalement à cette altération.


6<strong>Le</strong>s séismes font vibrer les éléments du sol, modifient les conditions<strong>de</strong> pesanteur et donc l’équilibre <strong>de</strong>s masses en place. Ils peuventêtre à l’origine <strong>de</strong> chutes <strong>de</strong> blocs ou d’éboulements.<strong>Le</strong>s paramètres anthropiques influençant l’aléaLa modification <strong>de</strong> l’hydrologie : le développement <strong>de</strong>s activitéshumaines (habitations, parkings, voiries, etc.) entraîne une imperméabilisationdu sol. Ceci peut conduire à une concentration <strong>de</strong>sécoulements d’eau dans <strong>de</strong>s zones sensibles. <strong>Le</strong>s rejets d’eau, lerabattement <strong>de</strong>s nappes par pompage, ainsi que les canalisationssou<strong>terrain</strong>es cassées sont également <strong>de</strong>s facteurs aggravants. <strong>Le</strong>sconséquences sont ici semblables à celles résultant <strong>de</strong>s circulationsnaturelles, mais sur <strong>de</strong>s sites qui n’étaient, à l’origine, pas concernéspar ces phénomènes.L’influence <strong>de</strong>s travaux : les opérations <strong>de</strong> tracé <strong>de</strong>s routes enmontagne peuvent entraîner un raidissement <strong>de</strong> la pente conduisantà l’apparition <strong>de</strong> chutes <strong>de</strong> pierre. Dans le cas d’utilisationd’explosifs pour les travaux, les vibrations occasionnées peuventdéstabiliser <strong>de</strong>s ensembles <strong>de</strong> blocs.<strong>Le</strong> <strong>risque</strong>Ce phénomène possè<strong>de</strong> un caractère soudain, d’où un <strong>risque</strong> conséquentpour les personnes. Au cours <strong>de</strong>s années 2001 et 2002, sixpersonnes ont trouvé la mort en France, suite à <strong>de</strong>s chutes <strong>de</strong> blocset <strong>de</strong>s éboulements.Ces mouvements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong> ont <strong>de</strong>s conséquences sur les infrastructures(bâtiments, voies <strong>de</strong> communication, etc.), allant <strong>de</strong> la dégradationpartielle à la ruine totale. Ces dommages entraînent un coûtdirect causé par les réparations ou l’entretien <strong>de</strong>s bâtiments, maiségalement un coût, difficilement chiffrable, lié à la perturbation<strong>de</strong>s activités du secteur touché. La Caisse centrale <strong>de</strong> réassuranceestime le coût direct d’un mouvement <strong>de</strong> <strong>terrain</strong> à 150 000 euros enmoyenne.La mise en place <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> protection contre les éboulementsentraîne <strong>de</strong>s dépenses qui sont en général supportées par les collectivitéslocales et l’État. À titre d’exemple, le conseil général <strong>de</strong>l’Isère consacre, chaque année, environ quatre millions d’euros auprogramme <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s routes départementales contre le <strong>risque</strong><strong>de</strong> chutes <strong>de</strong> blocs. Ce programme est consacré presque exclusivementaux routes <strong>de</strong> montagne. Si aucune protection ne s’avèreefficace, le coût <strong>de</strong> l’expropriation <strong>de</strong>s populations menacées est àprendre en compte.<strong>Le</strong>s chutes <strong>de</strong> blocs et les éboulements peuvent entraîner un remo<strong>de</strong>lage<strong>de</strong>s paysages. Par exemple, l’obstruction d’une vallée parles matériaux déplacés peut engendrer la création d’une retenueColl. Graphies<strong>Le</strong> pendage caractérise l’inclinaison <strong>de</strong>s couches dusol par rapport à l’horizontale.La pression interstitielle est due à l’air et à l’eaucomprimés entre les grains soli<strong>de</strong>s composant un sol.Si la pression interstitielle augmente, la cohésion dusol diminue. L’augmentation <strong>de</strong> la pression interstitiellepeut être comparée à celle observée lors <strong>de</strong>l’ouverture d’un paquet <strong>de</strong> café sous vi<strong>de</strong>. <strong>Le</strong>s grainscontenus dans le paquet, qui formaient un bloc, sedésolidarisent. <strong>Le</strong> paquet perd sa consistance ferme.En janvier 1957, plus <strong>de</strong> 5 000 m 3 <strong>de</strong> rochers se détachent<strong>de</strong> la falaise dominant le village <strong>de</strong> La Roque-Gageac, à la suite d’un phénomène <strong>de</strong> dissolution<strong>de</strong> calcite. L’éboulement détruit une douzaine <strong>de</strong>maisons, provoquant la mort <strong>de</strong> trois personnes,et coupe la route avant d’atteindre la Dordogne.<strong>Le</strong> village est reconstruit dans les années soixante,dans le respect du caractère architectural du pays,et mérite aujourd’hui le label « Un <strong>de</strong>s plus beauxvillage <strong>de</strong> France ».


7LES MOUVEMENTSDE TERRAINd’eau. Lorsque les enjeux sont <strong>de</strong>s sources potentielles <strong>de</strong> pollution(usine chimique, station d’épuration, etc.) un <strong>risque</strong> particulier <strong>de</strong>contamination du milieu naturel ou d’acci<strong>de</strong>nt technologique est àprendre en compte.Graphieshttp://www.geop.frMise en place <strong>de</strong> tirants pour ancrer le rocher dutalus d’une route <strong>de</strong> montagne récemment élargie.Principe <strong>de</strong> la protection par ancrage du rocherFilets pare-blocs.<strong>Le</strong>s techniques <strong>de</strong> protectionLa protection active vise à empêcher les blocs et écailles <strong>de</strong> sedétacher. Pour les amarrer, <strong>de</strong>s câbles ou <strong>de</strong>s nappes <strong>de</strong> filets métalliquespeuvent être utilisés. <strong>Le</strong> clouage <strong>de</strong>s parois permet <strong>de</strong>limiter le départ d’éléments rocheux, par <strong>de</strong>s ancrages reprenantune partie <strong>de</strong>s efforts <strong>de</strong> cisaillement et <strong>de</strong> traction, ou <strong>de</strong>s tirantsqui introduisent un effort <strong>de</strong> compression sur le massif rocheux. <strong>Le</strong>confortement <strong>de</strong>s parois par massif bétonné ou par béton projetés’oppose également au décrochement <strong>de</strong> blocs.La protection passive consiste essentiellement à interposer un« écran » entre le massif rocheux et les enjeux. Il peut s’agir d’unmerlon ou d’une digue pare-blocs, d’une levée <strong>de</strong> terre avec un parementamont proche <strong>de</strong> la verticale, conçu pour reprendre l’énergie<strong>de</strong>s blocs. Quand il est impossible <strong>de</strong> construire un tel ouvrage<strong>de</strong> protection, on a recours à l’utilisation <strong>de</strong> filets pare-blocs qui,associés à <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> fixation à ressort et <strong>de</strong> boucles <strong>de</strong> freinage,arrêtent les blocs et dissipent leur énergie.Pour les habitations, <strong>de</strong>s dispositions constructives peuvent êtreprises, telles que le renforcement <strong>de</strong> la faça<strong>de</strong> exposée ou du toit,mais il reste préférable d’éviter toute construction dans les zonesexposées.Des métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> protection à court terme existent, telle que lapurge <strong>de</strong>s parois. Réalisée manuellement ou par minage, elle nécessiteune maîtrise poussée <strong>de</strong>s opérations pour éviter <strong>de</strong> déstabiliserdavantage les blocs <strong>de</strong> la paroi traitée.Un lotissement installé en pied <strong>de</strong> versant rocheux et protégé par un long merlon pare-blocs.Principe <strong>de</strong> la protection par un merlonMairie <strong>de</strong> Crolles (Isère).


8<strong>Le</strong>s glissements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong><strong>Le</strong> phénomèneIl s’agit du déplacement lent d’une masse <strong>de</strong> <strong>terrain</strong> cohérente lelong d’une surface <strong>de</strong> rupture. Cette surface a une profon<strong>de</strong>ur quivarie <strong>de</strong> l’ordre du mètre à quelques dizaines voire quelques centaines<strong>de</strong> mètres dans <strong>de</strong>s cas exceptionnels. <strong>Le</strong>s volumes <strong>de</strong> <strong>terrain</strong>mis en jeu sont alors considérables. <strong>Le</strong>s vitesses d’avancement du<strong>terrain</strong> peuvent varier jusqu’à atteindre quelques décimètres par an.Lorsqu’il y a rupture, ces vitesses peuvent atteindre quelques mètrespar jour durant la pério<strong>de</strong> la plus active.L’aléa<strong>Le</strong>s paramètres naturels influençant l’aléaLa géologie : les caractéristiques mécaniques d’un matériau, saperméabilité, son état d’altération sont autant <strong>de</strong> paramètres conditionnantla pente limite d’équilibre et l’occurrence du mouvement.La géomorphologie : l’importance <strong>de</strong> la pente <strong>de</strong> <strong>terrain</strong> va permettrele développement <strong>de</strong> certains types <strong>de</strong> glissement. Une pentefaible sera suffisante pour le déclenchement <strong>de</strong> phénomènes <strong>de</strong>solifluxion ou <strong>de</strong> fluage. La couverture végétale joue également unrôle dans la stabilité, la propagation et le déclenchement <strong>de</strong>s glissements<strong>de</strong> <strong>terrain</strong>. Ce rôle peut être bénéfique ou néfaste selon lecas. Ainsi, les racines <strong>de</strong>s végétaux renforcent la cohésion<strong>de</strong>s sols, mais en cas <strong>de</strong> vent, l’effet <strong>de</strong> levierpeut déraciner les arbres, ouvrant ainsi <strong>de</strong>s brèchesdans le sol et favorisant les infiltrations d’eau.L’hydrogéologie : outre les phénomènes d’infiltration,les circulations d’eau en surface contribuentaux instabilités <strong>de</strong>s masses <strong>de</strong> sol, par un phénomèned’entraînement <strong>de</strong>s matériaux.<strong>Le</strong>s séismes : là encore, c’est la mise en vibration<strong>de</strong>s éléments du sol et la modification <strong>de</strong>s conditions<strong>de</strong> pesanteur qui peuvent être à l’origine <strong>de</strong> la déstabilisation<strong>de</strong>s masses en place.<strong>Le</strong>s paramètres anthropiques influençant l’aléaLa modification <strong>de</strong> l’hydrologie : <strong>de</strong> la même manière que pourles phénomènes d’éboulements, la modification <strong>de</strong> l’hydrologie parune activité humaine peut créer <strong>de</strong>s zones à <strong>risque</strong>s nouvelles.La modification du relief : lors <strong>de</strong>s chantiers <strong>de</strong> construction,les opérations <strong>de</strong> terrassement peuvent entraîner la suppressiond’une butée <strong>de</strong> pied stabilisatrice d’une masse <strong>de</strong> <strong>terrain</strong>, ou bien<strong>Le</strong> glissement à surface <strong>de</strong> rupture circulairese produit généralementdans <strong>de</strong>s matériauxhomogènes.La surface <strong>de</strong> rupture le long <strong>de</strong> laquelle se déplaceun glissement peut être plane (discontinuité,joint <strong>de</strong> stratification), circulaire ou complexe.<strong>Le</strong> terme <strong>de</strong> glissement <strong>de</strong> <strong>terrain</strong>, englobe égalementtrois autres phénomènes.<strong>Le</strong>s coulées boueuses correspon<strong>de</strong>nt à la mise enmouvement <strong>de</strong> matériaux à l’état visqueux. Ellespeuvent résulter <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> glissements sousl’action <strong>de</strong> l’eau.<strong>Le</strong> fluage est un mouvement lent et irrégulier sur<strong>de</strong>s pentes faibles. Il affecte essentiellement les argileset entraîne <strong>de</strong>s tassements locaux.La solifluxion est un phénomène d’écoulement<strong>de</strong>s sols en surface sur <strong>de</strong>s pentes très faibles. Il estdû à l’alternance gel/dégel, au passage d’animaux,à l’action <strong>de</strong>s racines.En Savoie, le 15 mars 1931, un vaste glissement<strong>de</strong> <strong>terrain</strong> <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 40 ha et d’un volume <strong>de</strong> sixmillions <strong>de</strong> m 3 se déclenche brusquement, puis setransforme en une énorme coulée boueuse quise concentre dans une gorge. Deux hameaux, lesMichauds et les Granges, sont ensevelis tandis quela coulée <strong>de</strong> boue s’arrête en bordure du village <strong>de</strong>Châtelard.Coll. Graphies


9LES MOUVEMENTSDE TERRAINDes glissements actifs aujourd’huiEn France, <strong>de</strong>s mouvements <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleuramorcés <strong>de</strong>puis plusieurs dizaines d’années sontsous haute surveillance afin <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> limiterleurs conséquences :• la Clapière, dans les Alpes-Maritimes, où le glissement<strong>de</strong>s matériaux a pu atteindre <strong>de</strong>s vitesses<strong>de</strong> plusieurs centimètres par jour (jusqu’à 10 cm).Aujourd’hui, on observe un ralentissement <strong>de</strong> cemouvement ;• les Ruines <strong>de</strong> Séchilienne, en Isère, où la masseactive en mouvement est estimée à 2 à 3 millions <strong>de</strong>m3 [ci-<strong>de</strong>ssous]. <strong>Le</strong>s scénarios impliquant <strong>de</strong>s volumes<strong>de</strong> plusieurs dizaines <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> mètres cubes nepeuvent être exclus à terme d’après les experts.http://web.port.ac.uk/<strong>de</strong>partments/sees/staff/GilesD/augmenter la pente d’un versant composé <strong>de</strong> matériaux pas assezcohérents pour cette nouvelle topographie. <strong>Le</strong> remblaiement engendreune surcharge pouvant déclencher ou aggraver un glissement.De même il entraîne un tassement du sol et ainsi une diminution <strong>de</strong>la perméabilité, amplifiant l’instabilité.<strong>Le</strong> <strong>risque</strong><strong>Le</strong>s mouvements lents et progressifs ne présentent en général pas<strong>de</strong> <strong>risque</strong> pour les vies humaines, sauf parfois lors <strong>de</strong> la phase <strong>de</strong>rupture <strong>de</strong>s glissements (comme à La Salle-en-Beaumont, en Isère,le 9 janvier 1994, où un glissement fit quatre victimes, surprisesdans leur sommeil), même si le mouvement n’est alors plus considérécomme lent.<strong>Le</strong> cas <strong>de</strong>s mouvements <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur est particulier. <strong>Le</strong> nombre<strong>de</strong> victimes peut être très important, du fait <strong>de</strong>s quantités <strong>de</strong> matériauxmises en jeu et <strong>de</strong> l’étendue du site concerné. Ces mouvements,plus rares, ont <strong>de</strong>s conséquences difficilement prévisibles.<strong>Le</strong>s populations sont plus vulnérables aux glissements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong> soudains,comme les coulées boueuses, mais les victimes restent rares.<strong>Le</strong>s glissements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong>, qu’ils soient lents ou rapi<strong>de</strong>s, ont <strong>de</strong>sconséquences sur les infrastructures (bâtiments, voies <strong>de</strong> communication,etc.) pouvant aller <strong>de</strong> la fissuration à la ruine totale, ouentraîner <strong>de</strong>s pollutions induites. Même les mouvements lents etsuperficiels (fluage et solifluxion) peuvent dégra<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s canalisationset autres réseaux enterrés.Ces dommages entraînent un coût direct dû aux réparations ou àl’entretien <strong>de</strong>s ouvrages, généralement supporté par les collectivitéslocales et l’État, mais également un coût, difficilement chiffrable,lié à la perturbation <strong>de</strong>s activités du secteur touché. En 1987,la ville <strong>de</strong> Modane (Savoie) a été envahie par une coulée boueuseprovoquant six millions d’euros <strong>de</strong> dommages directs. Si aucuneprotection ne s’avère efficace, le coût <strong>de</strong> l’expropriation <strong>de</strong>s populationsmenacées est à prendre en compte.<strong>Le</strong>s techniques <strong>de</strong> protectionDans le cas <strong>de</strong>s glissements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong>, les techniques actives sontprivilégiées aux métho<strong>de</strong>s passives. En effet, une fois qu’un glissement<strong>de</strong> <strong>terrain</strong> mettant en jeu <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s quantités <strong>de</strong> matériauxest amorcé, il est difficile d’en maîtriser les conséquences.La réalisation d’un système <strong>de</strong> drainage (tranchée drainante, éperondrainant, masque drainant ou drains ponctuels subhorizontaux)est une technique couramment utilisée pour limiter les infiltrationsd’eau. <strong>Le</strong>s murs <strong>de</strong> soutènement en pied <strong>de</strong> glissement limitentégalement leur développement.


10Dans le cas <strong>de</strong>s coulées boueuses, la végétalisation <strong>de</strong>s versantspermet <strong>de</strong> réduire la quantité <strong>de</strong> matériaux mobilisables, et doncl’intensité du phénomène. L’utilisation <strong>de</strong> végétaux dans le cas <strong>de</strong>sautres types <strong>de</strong> glissements est à préconiser avec pru<strong>de</strong>nce, ceux-cipouvant également avoir un rôle néfaste.<strong>Le</strong>s avancées dunaires<strong>Le</strong> phénomèneC’est la progression d’un front <strong>de</strong> dunes vers l’intérieur <strong>de</strong>s terressous l’effet du vent marin.L’aléa<strong>Le</strong>s paramètres naturels influençant l’aléaLa géologie : ce phénomène met en jeu <strong>de</strong>s matériaux sableux. Sonintensité dépendra <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong>s stocks et <strong>de</strong> leur mobilité.La végétation : les plantes à rhizome développé, par exemple lesoyats [ci-contre, en bas], auront un rôle stabilisateur <strong>de</strong>s dunes et limiterontainsi l’importance <strong>de</strong> l’avancée.La météorologie : les conditions <strong>de</strong> vent jouent un rôle déterminantdans l’importance du phénomène.<strong>Le</strong>s paramètres anthropiques influençant l’aléaLa surfréquentation <strong>de</strong>s côtes entraîne la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> la végétationstabilisatrice et le remo<strong>de</strong>lage <strong>de</strong>s dunes. <strong>Le</strong> vent a alors uneaction accrue et la mise en mouvement <strong>de</strong>s sables est d’autant plusconséquente.<strong>Le</strong> <strong>risque</strong><strong>Le</strong>s <strong>risque</strong>s concernent essentiellement lesconstructions ou les équipements, menacésd’être ensevelis. Néanmoins, <strong>de</strong>s « avalanchesdunaires » peuvent également survenir etmettre en péril <strong>de</strong>s vies humaines.<strong>Le</strong>s techniques <strong>de</strong> protectionElles consistent tout d’abord à réduire les effetsdu vent et à limiter le transport <strong>de</strong>s matériaux,par l’utilisation <strong>de</strong> brise-vent (barrièresen branchages, en bois ou en plastique). Ensuite, on cherche à stabiliserles dunes grâce à l’implantation <strong>de</strong> végétaux adaptés. Enfin, lagestion <strong>de</strong>s accès aux dunes (escaliers, parkings, chemins en caillebotis)permet <strong>de</strong> limiter la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong>s végétaux déjà présents.Dune avec oyats près <strong>de</strong> Dunkerque.CG NPDC - Georges <strong>Le</strong>moine.


11LES MOUVEMENTSDE TERRAIN<strong>Le</strong> recul du trait <strong>de</strong> côte et <strong>de</strong> falaise<strong>Le</strong> phénomèneDepuis toujours la côte est creusée par l’érosion marine en certainsendroits, tandis que <strong>de</strong>s matériaux s’accumulent en d’autres pourétendre le domaine continental.CRT NPDC - Philippe Frutier.Coll. GraphiesEn France, 1 800 km <strong>de</strong> côtes sont concernéspar un recul compris entre 0,5 et 1 m par an.L’aléaSeuls <strong>de</strong>s paramètres naturels influencent l’aléa.La géologie : ce phénomène se rapproche <strong>de</strong>s éboulements, chutes<strong>de</strong> pierres et <strong>de</strong> blocs, et dans certains cas, <strong>de</strong>s glissements. Lagéologie du site aura une influence similaire à celle observée surl’évolution <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers.<strong>Le</strong>s conditions maritimes et océaniques : pour les côtes basses, lephénomène est conditionné par le niveau d’eau, par ses variationsdues aux vents marins et aux basses pressions atmosphériques, ainsique par l’action <strong>de</strong>s vagues déferlantes. Pour les côtes à falaises,on retrouve également les mêmes paramètres que pour les chutes<strong>de</strong> blocs et les éboulements.<strong>Le</strong> <strong>risque</strong><strong>Le</strong> recul <strong>de</strong>s côtes entraîne peu <strong>de</strong> <strong>risque</strong> pour les personnes. Enrevanche, la perte <strong>de</strong> <strong>terrain</strong> continental induit un <strong>risque</strong> conséquentpour les infrastructures.<strong>Le</strong> phénomène<strong>de</strong> recul<strong>de</strong>s falaises<strong>Le</strong>s techniques <strong>de</strong> protection<strong>Le</strong> recul du trait <strong>de</strong> côte est un phénomène purement naturel. Desactions <strong>de</strong> protection, situées en un point <strong>de</strong> la côte, peuvent localementl’aggraver, par transfert <strong>de</strong>s zones d’érosion.Sur les côtes basses, la protection passive consiste à limiter lerecul du trait <strong>de</strong> côte par <strong>de</strong>s enrochements ou <strong>de</strong>s digues. Néanmoins,cette technique a <strong>de</strong>s impacts négatifs, tel que l’abaissementprogressif <strong>de</strong>s plages au droit <strong>de</strong> l’ouvrage. Elle n’est donc utiliséeque si <strong>de</strong>s biens sont directement menacés.<strong>Le</strong>s techniques <strong>de</strong> protection active s’attachent à réduire l’énergie<strong>de</strong>s houles et leur capacité érosive, par la réalisation d’épis ou <strong>de</strong>brise-lames. L’apport <strong>de</strong> sédiments peut également être utilisé pourfavoriser la sédimentation en avant du trait <strong>de</strong> côte. Là encore, lesefforts <strong>de</strong> protection peuvent avoir <strong>de</strong>s effets potentiellement négatifsen déplaçant le problème un peu plus loin.Pour les côtes à falaises, les techniques actives <strong>de</strong> protection contreles chutes <strong>de</strong> blocs peuvent également s’appliquer [voir page 7].


12<strong>Le</strong>s retraits-gonflements<strong>Le</strong> phénomèneIl se manifeste dans les sols argileux et est lié aux variations eneau du <strong>terrain</strong>. Lors <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> sécheresse, le manqued’eau entraîne un tassement irrégulier du sol ensurface : on parle <strong>de</strong> retrait. À l’inverse, un nouvelapport d’eau dans ces <strong>terrain</strong>s produit un phénomène<strong>de</strong> gonflement. Des tassements peuvent égalementêtre observés dans d’autres types <strong>de</strong> sols (tourbe, vase,loess, sables liquéfiables, etc.) lors <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong>leur teneur en eau.L’aléa<strong>Le</strong>s paramètres naturels influençant l’aléaLa géologie : les retraits-gonflements se développent dans les argiles,<strong>de</strong> manière plus ou moins conséquente suivant le type d’argile.On retrouve particulièrement ce phénomène dans les smectites etles interstratifiés.L’hydrogéologie et la météorologie : les variations <strong>de</strong> teneur eneau <strong>de</strong>s <strong>terrain</strong>s sont un paramètre essentiel conditionnant l’intensité<strong>de</strong> ce phénomène. La fluctuation <strong>de</strong>s nappes sou<strong>terrain</strong>es dueaux précipitations constitue un facteur aggravant.La végétation : la présence d’arbres ou d’arbustes augmente l’intensitédu phénomène, par l’action <strong>de</strong> pompage par ces végétaux <strong>de</strong>l’eau contenue dans le sous-sol.<strong>Le</strong>s paramètres anthropiques influençant l’aléaLa modification <strong>de</strong> l’hydrologie : les variations <strong>de</strong> la teneur eneau dans les sols, suite à une activité humaine, peuvent accentuerl’intensité du phénomène <strong>de</strong> retrait-gonflement.<strong>Le</strong> phénomène <strong>de</strong> retrait - gonflement<strong>Le</strong> <strong>risque</strong>La lenteur et la faible amplitu<strong>de</strong> du phénomène <strong>de</strong> retrait-gonflementle ren<strong>de</strong>nt sans danger pour l’Homme. Néanmoins, l’apparition<strong>de</strong> tassements différentiels peut avoir <strong>de</strong>s conséquences importantessur les bâtiments à fondations superficielles. Entre 1989et 1992, <strong>de</strong>s conditions climatiques particulières entraînèrent <strong>de</strong>sphénomènes <strong>de</strong> retrait sur l’ensemble du territoire métropolitaincausant <strong>de</strong>ux milliards d’euros <strong>de</strong> dommages.


13LES MOUVEMENTSDE TERRAINEstimation du coût cumulépar département<strong>de</strong> la sécheresse<strong>de</strong> 1989 à 1998<strong>Le</strong>s techniques <strong>de</strong> protectionIl existe tout d’abord <strong>de</strong>s mesures constructives(fondations profon<strong>de</strong>s, rigidification <strong>de</strong> la structurepar chaînage) qui limitent les dommages surles bâtiments. La maîtrise <strong>de</strong>s rejets d’eau dans lesol (eaux pluviales et eaux usées) réduit égalementles variations et les concentrations d’eau et doncl’intensité du phénomène. <strong>Le</strong> contrôle <strong>de</strong> la végétationarborescente permet lui aussi <strong>de</strong> diminuer les<strong>risque</strong>s.<strong>Le</strong> simple respect <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> l’art en constructionsuffit la plupart du temps à éviter les dommages.Des mesures simples, telles que l’étanchéification<strong>de</strong>s pourtours <strong>de</strong>s maisons ou la <strong>de</strong>struction d’ arbrestrop proches <strong>de</strong>s habitations en zone sensible, peuventêtre mises en œuvre.Plus <strong>de</strong> 60 millions d'eurosDe 15 à 60 millions d'eurosDe 1,5 à 15 millions d'eurosMoins <strong>de</strong> 1,5 million d'eurosSource : MEDD/DPPR/SDPRM/LBTVotre commune face au <strong>risque</strong> sur www.prim.net<strong>Le</strong> ministère <strong>de</strong> l’Écologie et du Développement durable a créé un site Internetentièrement dédié à la prévention <strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s majeurs.On y trouve <strong>de</strong>s informations précises par commune.http://www.prim.net/cgi_bin/citoyen/macommune/23_face_au_<strong>risque</strong>.html


14<strong>Le</strong>s événements historiquesDate Localisation Type ConséquencesDans le mon<strong>de</strong>1756 Chine Glissements<strong>de</strong> <strong>terrain</strong>1881 Suisse Éboulementen gran<strong>de</strong>masse9 oct.196328 juill.1987Val Serpentine,ItalieVal Pola,Italie1988 Petropolis,Brésil29 mars1993Déc.199931 mars2003ÉquateurVénézuelaChima,BolivieEn France1248 Mont Granier,Savoie1442 Claps <strong>de</strong>Luc-en-Diois,Drôme24 nov.192613 nov.19328 mai19321 juin196116 avril1970Roquebillière,Alpes-MaritimesColline <strong>de</strong>s Balmes,Lyon, RhôneLyon, RhôneClamart,Hauts-<strong>de</strong>-SeinePlateau d’Assy,Haute-Savoie1980 Grand-Îlet, cirque <strong>de</strong>Salazie, La Réunion27 août19871989-19929 janv.1994Avril2000Modane,SavoieEnsembledu territoiremétropolitainLa Salle-en-Beaumont, IsèreRemire-Montjolly,GuyanneGlissement<strong>de</strong> <strong>terrain</strong>Éboulementet glissementCouléesboueusesGlissement<strong>de</strong> <strong>terrain</strong>Glissement<strong>de</strong> <strong>terrain</strong>Glissement<strong>de</strong> <strong>terrain</strong>Éboulementen gran<strong>de</strong>masseÉboulementet glissementrocheuxGlissement<strong>de</strong> <strong>terrain</strong>Glissement<strong>de</strong> <strong>terrain</strong>Glissement<strong>de</strong> <strong>terrain</strong>EffondrementCouléesboueusesGlissement<strong>de</strong> <strong>terrain</strong>et couléesboueusesCouléesboueusesSécheressegéotechniqueGlissement<strong>de</strong> <strong>terrain</strong>Glissement<strong>de</strong> <strong>terrain</strong>100 000 victimes (glissements dus à un séisme)10 millions <strong>de</strong> m 3 <strong>de</strong> matériaux détruisent laville d’Untertal et une partie <strong>de</strong> celle d’Elm,causant la mort <strong>de</strong> 115 personnesInondation <strong>de</strong> 6 villages, 2 000 morts et 6milliards <strong>de</strong> lires <strong>de</strong> dégâts [voir ci-contre]30 à 40 millions <strong>de</strong> m 3 glissent dumont Zandila dans un lac, créant unevague qui cause 27 victimes dans levillage d’Aquilone160 victimes et 10 000 personnesévacuées20 millions <strong>de</strong> m 3 <strong>de</strong> matériaux causentplusieurs dizaines <strong>de</strong> morts et entraînentla création d’un lac détruisant ainsi <strong>de</strong>svoies <strong>de</strong> communications et une centralethermodynamiqueDes centaines <strong>de</strong> coulées boueuses tuentplus <strong>de</strong> 20 000 personnesPlusieurs centaines <strong>de</strong> disparus, 400 maisonsenseveliesEntre 300 et 500 millions <strong>de</strong> m 3 mobilisésrecouvrent plusieurs villages, faisant 5 000morts1,1 million <strong>de</strong> m 3 <strong>de</strong> matériaux.Création <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux lacs dont le plusgrand couvrait plus <strong>de</strong> 300 ha28 victimes40 victimesdans le quartier Saint-Jean30 victimesau cours d’Herbouville8 ha surplombant une carrière<strong>de</strong> craie s’effondrent. 21 victimes71 victimes dans le sanatorium<strong>de</strong> Praz-Coutant10 victimesEnviron 80 000 m 3 <strong>de</strong> matériaux déversés dansla ville, entraînant 6 millions d’euros <strong>de</strong> dégâtsPhénomène <strong>de</strong> retrait-gonflement dans lessols argileux sensibles causant 2 milliardsd’euros <strong>de</strong> dommages1,3 million <strong>de</strong> m 3 <strong>de</strong> matériaux détruit9 maisons et cause la mort <strong>de</strong> 4 personnes10 victimes du glissement <strong>de</strong> la colline CabassouEn octobre 1963, après <strong>de</strong>s pluies soudaines etabondantes, une importante partie du versant dumont Toc, dans le val Serpentine, se rompt. 270millions <strong>de</strong> m3 <strong>de</strong> matériaux glissent vers le torrentdu Vajont. <strong>Le</strong> caractère exceptionnel <strong>de</strong> cette catastrophevient <strong>de</strong> la présence d’un barrage et d’unegorge profon<strong>de</strong>, en amont du bourg <strong>de</strong> Longarone.<strong>Le</strong> glissement provoque une gigantesque vagueen arrivant dans la retenue d’eau. Cette puissancecolossale n’endommage pas le barrage, mais rasecomplètement Longarone, causant près <strong>de</strong> 2 000victimes, et inon<strong>de</strong> plusieurs villages dans la val lée<strong>de</strong> la Piave.Roquebillière (Alpes-Maritimes), 24 novembre 1926.Coll. Graphies


15LES MOUVEMENTSDE TERRAINColl. GraphiesL’Inspection générale <strong>de</strong>s carrières <strong>de</strong> Pariset la Commission <strong>de</strong>s Balmes, à Lyon<strong>Le</strong>s mairies présentes sur le territoire couvert parl’IGC (région parisienne) ou la Commission <strong>de</strong>sBalmes (région lyonnaise) consultent ces serviceslors <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire. Cesservices possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s cartothèques recensant lescavités d’origine naturelle ou anthropique (près<strong>de</strong> 80 % <strong>de</strong>s vi<strong>de</strong>s présents dans Paris, les Hauts-<strong>de</strong>-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-<strong>de</strong>-Marne sontcatalogués par l’IGC). L’avis rendu par ces servicesest intégré au permis <strong>de</strong> construire et peut imposerla réalisation <strong>de</strong> campagnes <strong>de</strong> reconnaissance dusous-sol si les travaux sont prévus au sein d’une zone<strong>de</strong> cavités. <strong>Le</strong>s reconnaissances sont à la charge dupropriétaire du <strong>terrain</strong> en vertu <strong>de</strong> l’article 552 duCo<strong>de</strong> civil qui stipule que « la propriété du sol emportela propriété du <strong>de</strong>ssus et du <strong>de</strong>ssous ».Lyon, colline <strong>de</strong>s Balmes, quartier Saint-Jean,13 novembre 1932.La mitigation concerne notamment les bienséconomiques : les constructions (privées et publiques),les bâtiments industriels et commerciaux,ceux nécessaires à la gestion <strong>de</strong> crise, les réseaux<strong>de</strong> communication, d’électricité, d’eau, <strong>de</strong> communication,etc.LES ACTIONS DE PRÉVENTIONET DE SECOURSLa protectionLa maîtrise d’ouvrage <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> protection, lorsque ceux-ciprotègent <strong>de</strong>s intérêts collectifs, revient aux communes dans lalimite <strong>de</strong> leurs ressources. Cette responsabilité leur incombe enréférence à l’article L.2212-2-5 e du Co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s collectivitésterritoriales. En application <strong>de</strong> son pouvoir <strong>de</strong> police, le maire a « lesoin <strong>de</strong> prévenir, par <strong>de</strong>s précautions convenables, et <strong>de</strong> faire cesser,par la distribution <strong>de</strong>s secours nécessaires, les acci<strong>de</strong>nts, (…) les incendies,les inondations, les ruptures <strong>de</strong> digues, les éboulements <strong>de</strong>terre ou <strong>de</strong> rochers, les avalanches ou autres acci<strong>de</strong>nts naturels ».Dans le cas contraire, les travaux sont à la charge <strong>de</strong>s particuliers,propriétaires <strong>de</strong>s <strong>terrain</strong>s à protéger. <strong>Le</strong> terme « particulier » désigneles citoyens, mais également les aménageurs et les associations syndicalesagréées. En cas <strong>de</strong> carence du maire, ou lorsque plusieurscommunes sont concernées par les aménagements, l’État peut intervenirpour prendre les mesures <strong>de</strong> police (art. L.2215-1 CGCT).Souvent, dans les cas <strong>de</strong> mouvements <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur, aucunemesure <strong>de</strong> protection ne peut être mise en place à un coût réaliste.La sécurité <strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong>s biens doit alors passer par l’adoption<strong>de</strong> mesures préventives.La préventionLa prévention regroupe l’ensemble <strong>de</strong>s dispositions à mettre enœuvre pour réduire l’impact d’un phénomène naturel prévisible surles personnes et les biens.En matière <strong>de</strong> mouvements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong>, si <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> protectionont pu être mises en place, elles ne sont efficaces que pourun événement d’intensité limité. Traiter l’aléa ne supprime doncpas définitivement le <strong>risque</strong>. En conséquence, le meilleur moyen<strong>de</strong> prévention contre les <strong>risque</strong>s <strong>de</strong> mouvements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong> estd’agir sur la réduction <strong>de</strong> la vulnérabilité <strong>de</strong>s enjeux, c’est-à-diresur la limitation <strong>de</strong>s éventuels dommages : on parle <strong>de</strong> mitigation.Elle suppose notamment la formation <strong>de</strong>s divers intervenants(architectes, ingénieurs en génie civil, entrepreneurs, etc.) en matière<strong>de</strong> conception et <strong>de</strong> prise en compte <strong>de</strong>s phénomènes naturels(climatiques et géologiques), ainsi que la définition <strong>de</strong> règles <strong>de</strong>construction. <strong>Le</strong>ur application doit par ailleurs être garantie par un


16contrôle <strong>de</strong>s ouvrages. Cette action sera d’autant plusefficace quand tous les acteurs concernés, c’est-à-direégalement les intermédiaires tels que les assureurs etles maîtres d’œuvre, y seront sensibilisés.Si l’État et les communes ont <strong>de</strong>s responsabilités dansle domaine <strong>de</strong> la protection et <strong>de</strong> la prévention, lesparticuliers peuvent contribuer à se protéger efficacementet diminuer leur propre vulnérabilité. Pour cela,il est primordial que chacun connaisse au préalable lesphénomènes auxquels il est exposé, en s’informant surleur <strong>de</strong>scription, l’événement possible et les dommages potentiels[voir plus loin L’information préventive]. De même, la mitigation passe parl’adoption <strong>de</strong> mesures constructives [voir <strong>Le</strong>s techniques <strong>de</strong> protection] etle respect <strong>de</strong>s règles d’urbanisme [voir La maîtrise <strong>de</strong> l’aménagement duterritoire].En matière <strong>de</strong> retrait-gonflement, les sinistres peuvent entraîner <strong>de</strong>scoûts <strong>de</strong> réparation très lourds. Ils peuvent même aboutir dans certainscas à la démolition <strong>de</strong> la maison lorsque les frais nécessairesà son confortement dépassent la valeur <strong>de</strong> la construction. Maisle respect par les particuliers <strong>de</strong> mesures préventives simples peutéviter <strong>de</strong> telles situations [voir hors-texte].La maîtrise <strong>de</strong> l’aménagement du territoire<strong>Le</strong>s plans <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s naturels prévisibles (PPR), instituéspar la loi du 2 février 1995 impliquent un repérage <strong>de</strong>s zonesvulnérables exposées aux aléas. Dans ces zones, ils peuvent prescrire<strong>de</strong>s mesures d’urbanisme qui seront transcrites dans les planslocaux d’urbanisme (PLU), telles que la maîtrise <strong>de</strong>s rejets d’eauxpluviales et usées. Des mesures constructives telles que l’adaptation<strong>de</strong>s fondations au contexte géologique peuvent également êtrepréconisées. Ces plans sont prescrits et élaborés par l’État.La surveillance et la prévisionPour les mouvements présentant <strong>de</strong> forts enjeux, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s peuventêtre menées afin <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> prévoir l’évolution <strong>de</strong>s phénomènes.La réalisation <strong>de</strong> campagnes géotechniques précise l’ampleurdu phénomène. La mise en place d’instruments <strong>de</strong> surveillance,associée à la détermination <strong>de</strong> seuils critiques, permet <strong>de</strong> suivrel’évolution du phénomène et <strong>de</strong> donner l’alerte si nécessaire. Laprévision <strong>de</strong> l’occurrence d’un mouvement limite le nombre <strong>de</strong>victimes, en permettant d’évacuer les habitations menacées, ou<strong>de</strong> fermer les voies <strong>de</strong> communication vulnérables. Néanmoins, lacombinaison <strong>de</strong> différents mécanismes régissant la stabilité, ainsique la possibilité <strong>de</strong> survenue d’un facteur déclencheur d’intensitéinhabituelle ren<strong>de</strong>nt toute prévision précise difficile.<strong>Le</strong>s mesures préventives pour réduireles effets du retrait-gonflement• <strong>Le</strong>s fondations doivent être profon<strong>de</strong>s, car c’est ensurface que le sol subit les plus fortes déformations.Un ancrage homogène <strong>de</strong>s fondations, même sur un<strong>terrain</strong> en pente, permet <strong>de</strong> répartir équitablementle poids <strong>de</strong> l’habitation.• La structure du bâtiment doit être suffisammentrigi<strong>de</strong> pour résister à <strong>de</strong>s mouvements différentiels,d’où l’importance <strong>de</strong>s chaînages haut et bas. Demême, si <strong>de</strong>ux éléments <strong>de</strong> construction sont accoléset fondés <strong>de</strong> manière différente, ils doivent êtredésolidarisés et munis <strong>de</strong> joints <strong>de</strong> rupture sur touteleur hauteur, pour permettre <strong>de</strong>s mouvementsdifférentiels.• L’environnement immédiat <strong>de</strong> l’habitation : lesvariations d’humidité provoquées par les arbres,les drains, les pompages ou l’infiltration localiséed’eaux pluviales ou d’eaux usées, doivent être leplus éloignées possible <strong>de</strong> la construction. Pouréviter l’évaporation saisonnière, il convient d’entourerla construction d’un dispositif, le plus largepossible, sous forme <strong>de</strong> trottoir périphérique ou <strong>de</strong>géomembrane enterrée, qui protège sa périphérieimmédiate <strong>de</strong> ce phénomène.Des informations complémentaires sur le retrait-gonflementsont disponibles sur le site :http://www.argiles.frPour en savoir plus sur les réglementations en vigueur,se référer au gui<strong>de</strong> méthodologique « Plan<strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s naturels (PPR), Risques <strong>de</strong>mouvements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong> » ou au site Internet dont<strong>de</strong>s extraits sont disponibles à l’adresse :http://www.prim.net/professionnel/documentation/gui<strong>de</strong>s.html


17LES MOUVEMENTSDE TERRAIN<strong>Le</strong> plan <strong>de</strong> communication établi par le mairepeut comprendre divers supports <strong>de</strong> communication,ainsi que <strong>de</strong>s plaquettes et <strong>de</strong>s affiches,conformes aux modèles arrêtés par lesministères chargés <strong>de</strong> l’environnement et <strong>de</strong>la sécurité civile (arrêté du 27 mai 2003).<strong>Le</strong> maire peut imposer ces affiches :• dans les locaux accueillant plus <strong>de</strong> 50 personnes,• dans les immeubles regroupant plus <strong>de</strong> 15logements,• dans les <strong>terrain</strong>s <strong>de</strong> camping ou <strong>de</strong> stationnement<strong>de</strong> caravanes regroupant plus <strong>de</strong> 50personnes.<strong>Le</strong>s propriétaires <strong>de</strong> <strong>terrain</strong>s ou d’immeublesdoivent assurer cet affichage (sous contrôle dumaire) à l’entrée <strong>de</strong>s locaux ou à raison d’uneaffiche par 5 000 m 2 <strong>de</strong> <strong>terrain</strong>.L’information préventiveLa loi du 22 juillet 1987 a instauré le droit <strong>de</strong>s citoyens à une informationsur les <strong>risque</strong>s majeurs auxquels ils sont soumis sur tout oupartie du territoire, ainsi que sur les mesures <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> qui lesconcernent. Cette partie <strong>de</strong> la loi a été reprise dans l’article L.125.2du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’environnement.Établi sous l’autorité du préfet, le dossier départemental <strong>de</strong>s <strong>risque</strong>smajeurs (DDRM) recense à l’échelle d’un département l’ensemble<strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s majeurs par commune. Il explique les phénomènes etprésente les mesures <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>. À partir du DDRM, le préfetporte à la connaissance du maire les <strong>risque</strong>s dans la commune, aumoyen <strong>de</strong> cartes au 1 : 25 000 et décrit la nature <strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s, les événementshistoriques, ainsi que les mesures d’État mises en place.<strong>Le</strong> maire élabore un document d’information communal sur les<strong>risque</strong>s majeurs (DICRIM). Ce document présente les mesures <strong>de</strong>prévention et les mesures spécifiques prises en vertu <strong>de</strong>s pouvoirs<strong>de</strong> police du maire. <strong>Le</strong> DICRIM doit être accompagné d’une communication(au moins tous les <strong>de</strong>ux ans si la commune est couvertepar un plan <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s) et d’une campagne d’affichage.Ces <strong>de</strong>ux documents sont disponibles en mairie.L’alerte et les consignes<strong>Le</strong> signal national d’alerte consiste en trois émissions successivesd’une minute chacune et séparées par <strong>de</strong>s intervalles <strong>de</strong> cinq secon<strong>de</strong>s,d’un son modulé en amplitu<strong>de</strong> ou en fréquence [voir ci-contre]. Desessais ont lieu le premier mercredi <strong>de</strong> chaque mois à midi. <strong>Le</strong> signalest diffusé par tous les moyens disponibles et notamment par le réseaunational d’alerte et les équipements <strong>de</strong>s collectivités territoriales.Il est relayé par les dispositifs d’alarme et d’avertissement dontsont dotés les établissements recevant du public, et par les dispositifsd’alarme et <strong>de</strong> détection dont sont dotés les immeubles <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>hauteur. Pour les mouvements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong>, ce signal ne sera diffuséque pour les phénomènes <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur. En effet l’évolution <strong>de</strong>ces <strong>de</strong>rniers est régulièrement surveillée et lorsqu’il y a aggravation,l’alerte peut être déclenchée. Dans les autres cas, le temps d’alerteavant un événement exceptionnel est court, voire inexistant.<strong>Le</strong>s messages d’alerte contiennent <strong>de</strong>s informations relatives àl’étendue du phénomène (tout ou partie du territoire national) etindiquent la conduite à tenir. Ils sont diffusés par les radios et lestélévisions 1 .1 - Sociétés nationales <strong>de</strong> programme Radio France et France Télévisions, Société nationale<strong>de</strong> radio-diffusion et <strong>de</strong> télévision pour l’outre-mer, services autorisés <strong>de</strong> télévision par voiehertzienne terrestre <strong>de</strong>sservant une zone dont la population est supérieure à six millions d’habitants,société d’exploitation <strong>de</strong> la quatrième chaîne.


18<strong>Le</strong> signal <strong>de</strong> fin d’alerte consiste en une émission continue d’unedurée <strong>de</strong> trente secon<strong>de</strong>s d’un son à fréquence fixe. La fin <strong>de</strong> l’alerteest annoncée sous la forme <strong>de</strong> messages diffusés par les services <strong>de</strong>radiodiffusion sonore et <strong>de</strong> télévision, dans les mêmes conditionsque pour la diffusion <strong>de</strong>s messages d’alerte. Si le signal nationald’alerte n’a été suivi d’aucun message, la fin <strong>de</strong> l’alerte est signifiéeà l’ai<strong>de</strong> du même support que celui ayant servi à émettre ce signal.<strong>Le</strong>s consignesUn certain nombre <strong>de</strong> consignes générales à suivre « avant, pendantet après » une alerte ont été définies [voir ci-contre]. Dans le cas <strong>de</strong>smouvements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong>s, seul le confinement (consignes générales)est remplacé par l’évacuation.<strong>Le</strong>s secoursAu niveau communal, c’est le maire, détenteur <strong>de</strong>s pouvoirs <strong>de</strong> police,qui a la charge d’assurer la sécurité <strong>de</strong> la population dans lesconditions fixées par le Co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s collectivités territoriales.À cette fin, il prend les dispositions lui permettant <strong>de</strong> gérer la criseet peut, si nécessaire, faire appel au préfet représentant <strong>de</strong> l’Étatdans le département.<strong>Le</strong> plan communal <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> détermine, en fonction <strong>de</strong>s <strong>risque</strong>sconnus, les mesures immédiates <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> et <strong>de</strong> protection<strong>de</strong>s personnes, fixe l’organisation nécessaire à la diffusion <strong>de</strong>l’alerte et <strong>de</strong>s consignes <strong>de</strong> sécurité, recense les moyens disponibleset définit la mise en œuvre <strong>de</strong>s mesures d’accompagnement et<strong>de</strong> soutien <strong>de</strong> la population. Ce plan est obligatoire dans les communesdotées d’un PPR.En cas <strong>de</strong> catastrophe concernant plusieurs communes, les plans<strong>de</strong> secours départementaux sont mis en application, conformémentà la loi du 22 juillet 1987. La loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> la sécuritécivile du 13 août 2004 a réorganisé les plans <strong>de</strong> secours existants,selon le principe général que, lorsque l’organisation <strong>de</strong>s secoursrevêt une ampleur ou une nature particulière, elle fait l’objet danschaque département d’un plan Orsec.<strong>Le</strong> plan Orsec départemental, arrêté par le préfet, détermine,compte tenu <strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s existants dans le département, l’organisationgénérale <strong>de</strong>s secours et recense l’ensemble <strong>de</strong>s moyens publicset privés susceptibles d’être mis en œuvre. Il comprend <strong>de</strong>s dispositionsgénérales applicables en toute circonstance et <strong>de</strong>s dispositionspropres à certains <strong>risque</strong>s particuliers.Lorsque au moins <strong>de</strong>ux départements d’une zone <strong>de</strong> défense sontconcernés par une catastrophe ou que la mise en œuvre <strong>de</strong> moyensdépassant le cadre départemental s’avère nécessaire, le plan Orsec<strong>de</strong> zone est mis en service.<strong>Le</strong> signal d’alerte peut être écouté sur le siteInternet <strong>de</strong> l’Iffo-rme :http://www.ac-versailles.fr/pedagogi/iffo-rme/d03-plan_sesam/sesama.htm<strong>Le</strong> signal d’alerte est déclenché sur ordre du Premierministre, du ministre chargé <strong>de</strong> la sécurité civile,du représentant <strong>de</strong> l’État dans le département (oudans la région, si plusieurs départements sont concernés)ou du maire en tant qu’autorité <strong>de</strong> policecompétente.


19LES MOUVEMENTSDE TERRAINAVANTPENDANTAPRÈSCONSIGNES GÉNÉRALESPrévoir les équipements minimums :• radio portable avec piles ;• lampe <strong>de</strong> poche ;• eau potable ;• papiers personnels ;• médicaments urgents ;• couvertures ;• vêtements <strong>de</strong> rechange ;• matériel <strong>de</strong> confinement.S’informer en mairie :• <strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s encourus ;• <strong>de</strong>s consignes <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>.Organiser :• le groupe dont on est responsable ;• discuter en famille <strong>de</strong>s mesures à prendresi une catastrophe survient (protection,évacuation, points <strong>de</strong> ralliement).Simulations :• y participer ou les suivre ;• en tirer les conséquences et enseignementsS’informer : écouter la radio : les premièresconsignes seront données par Radio-France.Informer le groupe dont on est responsable.Ne pas aller chercher les enfants à l’école.S’informer : écouter et suivre les consignesdonnées par la radio et les autorités.Informer les autorités <strong>de</strong> tout dangerobservé.Apporter une première ai<strong>de</strong> aux voisins ;penser aux personnes âgées et handicapées.Se mettre à la disposition <strong>de</strong>s secours.Évaluer :• les dégâts ;• les points dangereux et s’en éloigner.C’est le préfet qui déclenche la mise en application du plan Orsec etassure la direction <strong>de</strong>s secours. <strong>Le</strong> Premier ministre peut placer lepilotage <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> secours sous la direction du représentant<strong>de</strong> l’État dans l’un <strong>de</strong> ces départements ou recourir au préfet <strong>de</strong> lazone <strong>de</strong> défense concernée.Il existe une veille permanente assurée par <strong>de</strong>s centres départementaux,inter-régionaux (ce sont les zones <strong>de</strong> défense) et national.<strong>Le</strong>ur coordination est assurée par la direction <strong>de</strong> Défense et <strong>de</strong> laSécurité civiles du ministère <strong>de</strong> l’Intérieur.L’in<strong>de</strong>mnisationLa loi n° 82-600 du 13 juillet 1982 modifiée, relative à l’in<strong>de</strong>mnisation<strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> catastrophes naturelles (art. L.125-1 àL.125-6 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s assurances) a fixé pour objectif d’in<strong>de</strong>mniserles victimes <strong>de</strong> catastrophes naturelles en se fondant sur leprincipe <strong>de</strong> solidarité nationale.Pour que le sinistre soit couvert au titre <strong>de</strong> la garantie « catastrophesnaturelles », il faut que l’agent naturel en soit la cause directe.De plus, les victimes doivent avoir souscrit un contrat d’assurancegarantissant les dommages aux biens ainsi que, le cas échéant, lesdommages aux véhicules terrestres à moteur. Cette garantie estétendue aux pertes d’exploitation, si elles sont couvertes par lecontrat <strong>de</strong> l’assuré.L’état <strong>de</strong> catastrophe naturelle, ouvrant droit à la garantie est constatépar un arrêté interministériel (<strong>de</strong>s ministères <strong>de</strong> l’Intérieur et <strong>de</strong>l’Économie et <strong>de</strong>s Finances) qui détermine les zones et les pério<strong>de</strong>soù s’est située la catastrophe ainsi que la nature <strong>de</strong>s dommagescouverts par la garantie (article L.125-1 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s assurances).Dans le cas particulier où le mouvement est dû à une cavité, d’origineanthropique, résultant <strong>de</strong> l’exploitation passée ou en coursd’une mine, les conditions <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>mnisation seront régies dans lecadre du Co<strong>de</strong> minier.La réassurance est l’opération par laquelle uneentreprise d’assurance se fait assurer à son tourpour les <strong>risque</strong>s qu’elle garantit à l’égard <strong>de</strong>s assurés.La Caisse centrale <strong>de</strong> réassurance bénéficie <strong>de</strong>la garantie <strong>de</strong> l’État pour certains <strong>risque</strong>s, dont lescatastrophes naturelles, et peut ainsi fournir auxentreprises d’assurance <strong>de</strong>s couvertures illimitées.


20RéférencesOrganismes <strong>de</strong> référence• Bureau <strong>de</strong> recherches géologiques et minières (BRGM) :http://www.brgm.fr/• Ministère <strong>de</strong> l’Écologie et du Développement durable (MEDD) :http://www.ecologie.gouv.fr/GlossairePLU : plan local d’urbanisme.PPR : plan <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s naturels prévisibles.Anthropique : dû à l’action <strong>de</strong> l’Homme.Mitigation : réduction <strong>de</strong> l’intensité <strong>de</strong> l’aléa ou<strong>de</strong> la vulnérabilité <strong>de</strong>s enjeux, elle a pour but <strong>de</strong>diminuer le montant <strong>de</strong>s dommages.Sites internet• http://infoterre.brgm.fr/ - site d’information sur la géologie, l’eau etl’environnement.• http://www.bdmvt.net/ - base <strong>de</strong> données nationale mouvements <strong>de</strong> <strong>terrain</strong>.• http://www.bdcavite.net/ - base <strong>de</strong> données nationale <strong>de</strong>s cavitéssou<strong>terrain</strong>es.• http://www.argiles.fr - base <strong>de</strong> données nationale du phénomène <strong>de</strong> retraitgonflement.• http://www.prim.net - site sur la prévention <strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s majeurs.• http://www.irma-grenoble.com - site d’information sur les <strong>risque</strong>s majeurs.• http://www.legifrance.gouv.fr - site juridique, diffusion du droit.Bibliographie• Ministère <strong>de</strong> l’Aménagement du territoire et <strong>de</strong> l’Environnement, ministère<strong>de</strong> l’Équipement, <strong>de</strong>s Transports et du Logement, 1997, Plans <strong>de</strong> prévention<strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s naturels prévisibles, Gui<strong>de</strong> général, La Documentation française,Paris, 76 pages.• Ministère <strong>de</strong> l’Aménagement du territoire et <strong>de</strong> l’Environnement, ministère<strong>de</strong> l’Équipement, <strong>de</strong>s Transports et du Logement, 1999, Plans <strong>de</strong> prévention<strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s naturels prévisibles, Risques <strong>de</strong> mouvement <strong>de</strong> <strong>terrain</strong>, LaDocumentation française, Paris, 71 pages.• Ministère <strong>de</strong> l’Aménagement du territoire et <strong>de</strong> l’Environnement, ministère<strong>de</strong> l’Équipement, <strong>de</strong>s Transports et du Logement, 1999, Plans <strong>de</strong> prévention<strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s littoraux, La Documentation française, Paris, 54 pages.• Ministère <strong>de</strong> l’Aménagement du territoire et <strong>de</strong> l’Environnement, 2002, <strong>Le</strong>sévénements naturels dommageables en France et dans le Mon<strong>de</strong> en 2001,Risques naturels majeurs, 16 pages.• Ministère <strong>de</strong> l’Écologie et du Développement durable, 2003, <strong>Le</strong>s événementsnaturels dommageables en France et dans le Mon<strong>de</strong> en 2002, Risques naturelsmajeurs, 24 pages.• Ministère <strong>de</strong> l’Écologie et du Développement durable, 2004, <strong>Le</strong>s événementsnaturels dommageables en France et dans le Mon<strong>de</strong> en 2003, Risques naturelsmajeurs, 40 pages.• Besson L., 1996, <strong>Le</strong>s <strong>risque</strong>s naturels en montagne, traitement, prévention,surveillance, Artès-Publialp, 438 pages.• Toutain C., 2001, Prévenir les catastrophes naturelles ?, <strong>Le</strong>s essentielsMilan, Toulouse, 64 pages.Surface<strong>de</strong> glissementTubeinclinométriqueAncragedu tubeHorizon stable(substratum)TêteEscarpementGradinCouléeBourreletOrteilL’inclinomètre est un appareil circulant dans untube spécial qui traverse la surface <strong>de</strong> glissement.Ce dispositif permet <strong>de</strong> mesurer la vitesse et la profon<strong>de</strong>urdu déplacement.


Direction <strong>de</strong> la Prévention <strong>de</strong>s pollutions et <strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s - Sous-direction <strong>de</strong> la Prévention <strong>de</strong>s <strong>risque</strong>s majeurs20, avenue <strong>de</strong> Ségur, 75302 Paris 07 SP - http://www.ecologie.gouv.fr - http://www.prim.netNovembre 2004 - Conception et réalisation : Alp’Géo<strong>risque</strong>s [38420 Domène] et Graphies [38240 Meylan] - Impression : Imprimerie du Pont-<strong>de</strong>-Claix [38640 Claix]

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