Et si le simple particulier gagnait la bataille ... - Nature et progrès

deux mètres pour l'ensemble des produits alternatifs. On nous a également promis d'orientersystématiquement toute demande d'herbicides vers ces produits écologiques (3)… Nousestimons que c'est une première réussite. Nous avions également proposé d'apposer unbandeau noir sur tous les rayons contenant des produits Monsanto mais notre gérant à jugé,après mûre réflexion, ne pas pouvoir se permettre cela. Nous lui avons aussi fournipersonnellement les fiches réalisées par Adalia (4) qu'il a soigneusement apposées, bien envue dans son rayon…"Sus au Roundup !"Nous ne sommes évidemment pas spécialistes des pesticides, dit Michel ; nous avons justeun peu approfondi la question, puis nous nous sommes lancés sans savoir du tout ce que celaallait donner.""C'était, à nos yeux, un simple petit geste citoyen dont nous ne voulions pas faire grand cas,précise Claire. Mais il est évident que le consommateur aura un rôle d'autant plus important àjouer qu'il existe, à présent, des produits de substitution réellement performants. Notreattention s'est essentiellement portée sur le Roundup car il s'agit d'un produit emblématique ;c'est aussi le produit suspect qui est vendu le plus massivement, avec l'ensemble des produitsproposés par Bayer, comprenant le trop célèbre Confidor dont le principe actif estl'imidaclopride, particulièrement problématique pour les abeilles. Mais cibler ces produits estune démarche spécialisée qui n'est plus à la portée du citoyen lambda, alors que Roundup,c'est générique au même titre que Nescafé. Il y en a partout, sous d'innombrables formes etvariantes, même si la version "gel" n'était même pas présente dans notre magasin… LeRoundup, c'est devenu l'herbicide par excellence ; il est surtout extrêmement symboliqued'une philosophie que nous n'aimons pas du tout, celle de tous les produits de Monsanto,depuis l'agent orange jusqu'aux OGM…"A défaut de prohiber toute vente de pesticides aux particuliers, rappelons ici les sixpropositions formulées par Nature & Progrès dans Valériane n°87 :1. séparer clairement le bio du reste, ce devrait être une obligation impérative faite auxenseignes,2. former les vendeurs à toutes les solutions alternatives, même si l'alternative risqued'amener, dans les faits, à ne plus rien vendre,3. renforcer le contrôle afin de s'assurer qu'aucun produit prohibé ne puisse plus être échangé,4. généraliser le prêt à l'emploi pour éviter les problèmes de surdosage et de contact avec lapeau des utilisateurs. Et tant pis si le prix de cette formule reste prohibitif, il offrira au moinsl'avantage d'être dissuasif,5. imposer une meilleure réglementation des packaging et étiquetages, avec obligation de faireapparaître clairement - à l'instar des cigarettes - que ces produits sont dangereux et d'indiquerclairement - en un endroit défini de la boîte et en gros caractères - la nature et la toxicitéexactes des principes actifs,6. obliger l'acheteur à signer un document où il dit bien connaître et assumer l'ensemble desrisques liés au produit et à son usage. Le particulier qui continue à utiliser des substances