30 Nouvelles de Jé<strong>rusalem</strong> – Année 2008bibliothécaire professionnel pour assister P. Trzopek pendant au moinsun an, pour rattraper un retard accumulé.UN APPEL EST LANCÉ POUR CE POSTE.Gestion quotidienneDébut mars 2008, une nouvelle volontaire est venue pour deux ans (viaFIDESCO), Anne-Cécile Biboud, documentaliste professionnelle,remplaçant Agnès Marcaud, volontaire pendant deux ans (via la DCCet Dominican Volunteers International).Pendant l’été 2008, trois étudiants OP sont venus de Pologne, PawelZybura, Tomasz Zalewski et Jacek Pietrzak pour contrôlerl’ensemble des rayons. Ils découvrirent une centaine de livres déplacés(mal rangés), qu’on croyait perdus ou volés, et repérèrent des lacunesdans diverses collections, en particulier dans les cotes commençant par 1(antiquités gréco-romaines), 2 (antiquités du Proche-Orient) et 6(christianisme ancien).Le quatrième étudiant polonais, Lukasz Filc, travailla à la photothèque,et digitalisa quelque 3000 diapositives, dont la liste rejoindrale catalogue KOHA.Dies academicusL’ouverture formelle de l’année académique 2008-9 fut célébrée le15/11/08 par une messe en l’honneur de St Albert le Grand, présidée parle nouveau Patriarche latin Fouad Twal.À 10h45, <strong>Je</strong>an-Marie Auwers (1988-90 ; plusieurs fois prof. invité1994-), professeur de patrologie, secrétaire académique (2008-2<strong>01</strong>1),responsable de l’unité d’histoire religieuse de la Faculté de Théologie del’Université catholique de Louvain, donna une conférence “Où en estl’étude du Psautier. Un bilan des études sur le Psautier comme livre. Ya-t-il un ‘programme’ dans le livre des psaumes ?” L’assistance incluaitdes membres des facultés franciscaine, jésuite et salésienne deJé<strong>rusalem</strong>, et de nombreux amis.Charles Coüasnon et le St-SépulcreCharles Coüasnon, OP, arriva en Terre sainte en juillet 1950, commearchitecte pour la 3 e saison des fouilles de R. de Vaux à Tell el-Far‘ah.
Nouvelles de Jé<strong>rusalem</strong> – Année 2008 31On ne sait si c’était déjà une assignation permanente, ou une solutionprovisoire pour remplacer Ambroise-Marie Stève, OP, l’architecte desdeux premières campagnes, qui avait dû repartir pour raisons de santé.En tout cas, en 1952 il fut appelé au Maroc pour construire le couvent deCasablanca. Il revint en 1954, et prépara le premier plan détaillé du sitede Qumrân, puis il devint l’architecte permanent de la Custodie pour larestauration du St-Sépulcre, et resta définitivement à Jé<strong>rusalem</strong>.Cette entreprise prit un temps infini, à cause de complications politicodiplomatiquessans fin. La saga en est racontée pour la première fois endétail par Raymond Cohen, Saving the Holy Sepulchre (New York :OUP, 2008), et on voit mieux le rôle de Coüasnon.Formation professionnelleNé à Rennes en 1904, il suivit les traces de son père et étudia l’architectureà l’École Nationale des Beaux-Arts à Paris (1927-33). Ensuite,il enseigna six ans à l’École d’architecture de Rennes, et futnommé architecte départemental d’Ille-et-Vilaine. En 1938, il fit laChapelle de Ste-Anne à Gorven près de Rennes, ce qui le conduisit àdécider d’entrer dans l’Ordre. Il commença le noviciat en août 1939,mais en fut arraché par la mobilisation générale en septembre. Faitprisonnier en 1940, puis rapatrié comme infirmier en 1943, il rejoignit lenoviciat. Après des études au Saulchoir, il fut ordonné en 1948. En1950, il achevait juste ses études.En 1954, il se félicita d’être à Jé<strong>rusalem</strong>, car le gouvernement jordanienétait lassé de l’inertie des trois communautés contrôlant le St-Sépulcre (arménienne, grecque orthodoxe et latine), car depuis lestremblements de terre de 1927 et 1937 les rapports techniques avaientprouvé que le bâtiment était en danger. Hassan Bey al-Katib, gouverneurde Jé<strong>rusalem</strong>, menaçait d’une prise en charge directe du gouvernement.Les communautés décidèrent alors précipitamment de créer troisbureaux techniques.Architecte de la Custodie de Terre sainteLe Custode (supérieur des franciscains) demanda officiellement augouvernement français un architecte pour le bureau latin. Pierre Coupelfut nommé en 1954, mais ne voulant pas vivre à Jé<strong>rusalem</strong>, il choisitCoüasnon comme adjoint local, car ils avaient la même formation. Enoutre, c’était gratuit, et le Custode pouvait calmer ses confrères