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Gros Plan :Alan StivellP. 32Enquête :R&D, comments’y prennent<strong>le</strong>s PME-PMI ?P. 36N° 172 • MAI 2006 • 4,20 €DOSSIER : ORGANISATION DU TRAVAILLa f<strong>le</strong>xi-sécurité resteà inventer !


éditosommaireACTUALITÉSA L’AFFICHE ................................................................................................................................................................................... 5FOCUS : Quand la Meito perd de ses crédits ........................................... 12BRETAGNE EN RÉSEAU :Les états généraux de l’industrie bretonne .................................................... 14AILLEURS : Inno Viandes à C<strong>le</strong>rmont-Ferrand ....................................... 19ENTREPRISESZundel innove dans <strong>le</strong>s incubateurs et éclosoirs ................................. 20Quénéa, <strong>le</strong> solaire et l’éolien made in Carhaix ............................................ 22Sun Color fonde son développementsur sa politique socia<strong>le</strong> ...................................................................................................................................... 23DOSSIERL’organisation du travail ................................................................................................................................. 24Entretien : Hervé Serieyx, sociologue et économiste ................. 29GROS PLANAlan Stivell, barde-ambassadeur ............................................................................................... 32RÉGIONDes IAA décryptent <strong>le</strong>s mécanismes européens ................................. 34AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE :L’urbanisme commercial, enjeu majeur pour <strong>le</strong>s CCI ............ 35PRATIQUESENQUÊTE : R&D, comment s’y prennent <strong>le</strong>s PME-PMI ? ........ 36FORMATION :À la découverte des métiers de l’IAA ............................................................................... 39JURIDIQUE : Les baux commerciaux .......................................................................... 40Sudoku ................................................................................................................................................................................................. 41EDITION « BRETAGNE ECONOMIQUE »CRCI : 1, RUE DU GÉNÉRAL GUILLAUDOTCS 14422 • 35044 RENNES CEDEXRédaction :Tél. 02 99 25 41 37 - Fax 02 99 63 35 28e-mail : bret-eco@iway. frDirecteur de la publication :JEAN-FRANÇOIS LE TALLECDirecteur délégué :RÉMI BILGERComité de rédaction :RÉMI BONNET - FRANÇOIS CLÉMENTVANESSA ERMEL - FRANÇOISE L’HOTELLIERResponsab<strong>le</strong> Publication :VÉRONIQUE MAIGNANTCe numéro comporte un encart jeté.Assistante rédaction et développement :ANNIE RENAULTOnt collaboré à ce numéro :B.TERRIEN - C.CHERON - V. MAIGNANTS. MARSHALL - Y. POUCHARD - V. ROLLANDS. SEGUIER - C.VIARTPublicité : 02 99 25 41 36Couverture : IT STOCK/AGENCEIMAGESCréation, maquette & photogravure : ODÉBIImpression : CALLIGRAPHY PRINTNous avons tous dans notre entouragefamilial ou amical une connaissance quis’est mise à son compte. Nous avonstous connu ces réunions familia<strong>le</strong>s où nous necomprenions pas pourquoi Robert, Jean ouMichel<strong>le</strong> ne pouvaient se joindre à la fête oudevaient nous quitter plus tôt <strong>le</strong> week-end pourrattraper <strong>le</strong> retard accumulé pendant la semainefaute de moyen humains suffisants.En 2003 on dénombrait 2 260 000 TPE del’industrie, du commerce et des serviceséconomiquement actives.Les très petites entreprises, entreprises demoins de 20 salariés, réalisent 27 % de la va<strong>le</strong>urajoutée des entreprises du champ ICS etemploient 37,5 % des effectifs occupés. Autantdire l’importance du rô<strong>le</strong> que peuvent jouer cesTPE, surtout quand on sait que près de 1,2million de ces entreprises ne compte aucunsalarié (données 2003 du Ministère des petiteset moyennes entreprises).Eh bien, faites <strong>le</strong> test au cours des prochainesréunions familia<strong>le</strong>s (<strong>le</strong>s mois de mai et juin s’y prêtentbien) et demandez à vos proches, qui se sontlancés dans la bel<strong>le</strong> aventure de l’entreprise,pourquoi ils hésitent à embaucher ! De l’incertitudedu <strong>le</strong>ndemain à la comp<strong>le</strong>xité de la législation,<strong>le</strong>s réponses sont aussi variées que <strong>le</strong>domaine d’activité et la personnalité du chefd’entreprise. Mais <strong>le</strong> constat général est <strong>le</strong> même :<strong>le</strong>s freins au recrutement sont trop nombreux !Alors comment favoriser l’embauche et luttercontre la précarité ? Comment répondre auxbesoins de f<strong>le</strong>xibilité des entreprises tout enrestant dans <strong>le</strong>s clous du droit du travail ? Dessolutions récentes comme <strong>le</strong>s groupementsd’employeurs ou <strong>le</strong> portage salarial existent et ontfait <strong>le</strong>urs preuves. A nous chefs d’entreprise de<strong>le</strong>s utiliser. A nous éga<strong>le</strong>ment de faire comprendreaux jeunes à la recherche d’un emploi que <strong>le</strong>schefs d’entreprise ont besoin d’eux et que <strong>le</strong>urengagement et <strong>le</strong>urs compétences sont indispensab<strong>le</strong>sau développement de l’entreprise.C’est particulièrement vrai pour la TPE.Jean-Claude LE PIERRESPrésident de la CCI du Pays de FougèresBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 20063


Commandez <strong>le</strong> fichierdes 600 premières entreprises bretonnes✓ Les classements, par chiffre d’affaireset par secteur d’activités✓ Les coordonnées des entreprises(noms des dirigeants, adresses, téléphones, fax…)Sur CD-rom PCTél. 02.99.25.41.37ABONNEZ-VOUSÀ BRETAGNE ÉCONOMIQUE35 €au lieu de41,20 €Bul<strong>le</strong>tin d’abonnementà retourner à <strong>Bretagne</strong> Économique1, rue du Général-Guillaudot - CS 14422 - 35044 RENNES Cedex - Tél. 02 99 25 41 371 an d’abonnement = 35 €*Je joins mon règ<strong>le</strong>ment à l’ordre de <strong>Bretagne</strong> Économique - *TVA 5,5 % incluse8numérosSociété ..................................................................................................................................Destinataire ............................................................................................................................Adresse .................................................................................................................................Vil<strong>le</strong> ......................................................................................................................................Code postal ..............................Tél. ..........................................Fax ..........................................Code APE .................................Date : .......... / .......... / ..........Signature ou cachet


ILLE-ET-VILAINEINTERNATIONALFilière Granit :direction la ChineSous l’impulsion de la CCI du Pays de Fougères, avec<strong>le</strong> soutien de nombreux partenaires, <strong>le</strong>s professionnels de la filièreGranit associent <strong>le</strong>urs savoir-faire, afin de promouvoir <strong>le</strong> granitbreton au sein de “ Ouest Granit Innovation ”. Le col<strong>le</strong>ctifd’entreprises s’est rendu, au printemps, au cœur du premier bassingranitier chinois. Visite du salon Stone Xiamen, d’usines detranches, dallages, plans de travail, mosaïques, statues, cheminées…et de carrières de granit à Nan An. Visites à Jinjiangd’entreprises de fabrication de monuments funéraires, de pavéset de bordures de trottoir. Des rendez-vous qui ont permis à ladélégation de prendre conscience de la compétitivité de lafilière chinoise, de la mondialisation dans <strong>le</strong>ur stratégie individuel<strong>le</strong>et col<strong>le</strong>ctive. Une démarche instructive pour <strong>le</strong>s entreprisesgranitières qui, au sein de SPL, vont passer à l’offensive.CONTACT : CCI du Pays de Fougères - 02 99 94 75 62MORBIHANSALONLes bonnes pratiquesnumériquesEn réponse aux nombreuses questions que <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>stechnologies suscitent dans l’entreprise, mapetiteentreprise.netorganise un tour de France des bonnes pratiquesnumériques en 4 étapes. Pour <strong>le</strong> Grand Ouest, c’est <strong>le</strong> Chorusde Vannes qui accueil<strong>le</strong>ra l’événement <strong>le</strong>s 19 et 20 juin prochains,en partenariat avec la CCI du Morbihan. Ce salon est dédié auxsolutions informatiques, télécoms et internet destinées auxpetites et moyennes entreprises. Une cinquantaine d’acteursmajeurs proposeront des solutions sur 10 espaces thématiques.Conférences, démonstrations sont aussi au programme.CONTACT : www.mapetiteentreprise.netLe réseau des CCICÔTES-D’ARMORFORMATIONUn nouveau Bac +4 à l’IEQTL’Institut européen de la qualitétota<strong>le</strong> (IEQT) de Saint-Brieuc qui a ouvertses portes en septembre 2004 avec unelicence professionnel<strong>le</strong> “AnimateurQualité”, proposera pour la prochainerentrée un nouveau diplôme homologuéniveau II de Responsab<strong>le</strong> qualité sécuritéenvironnement (RQSE) en apprentissage.La Chambre de commerce et d’industriedes Côtes d’Armor, en partenariat avec<strong>le</strong> CFAI de <strong>Bretagne</strong>, entend ainsi répondre à une demande croissantedes entreprises en matière de qualité mais éga<strong>le</strong>ment du managementdu risque industriel pour l’environnement, l’hygiène et la sécurité.Cette formation, principa<strong>le</strong>ment destinée à des étudiants ayant un Bac+3, est éga<strong>le</strong>ment portée par l’Union patrona<strong>le</strong> des Côtes d’Armor, etnotamment la métallurgie, qui travail<strong>le</strong> avec la Chambre de commerceet d’industrie pour la promotion du développement durab<strong>le</strong>.CONTACT : CCI des Côtes-d’Armor - 02 96 94 57 14À L’AFFICHEFINISTÈREFORMATION“L’Éco<strong>le</strong> des managers de <strong>Bretagne</strong>”,au service de la transmission d’entrepriseDepuis plus de 15 ans, “l’Eco<strong>le</strong> des managers de <strong>Bretagne</strong>”, animéepar la CCI de Quimper Cornouail<strong>le</strong>, forme et accompagne <strong>le</strong>srepreneurs de PME-PMI dans <strong>le</strong>ur nouveau métier de dirigeant. Son objectifest de contribuer à la pérennité de l’activité lors de cette étape crucia<strong>le</strong>que constitue la transmission et d’en faire une véritab<strong>le</strong> opportunitéde développement. Ce cyc<strong>le</strong> est spécifiquement adapté aux repreneurspotentiels internes à l’entreprise (famil<strong>le</strong> du dirigeant, cadres de directionexerçant une fonction technique ou commercia<strong>le</strong>…). C’est éga<strong>le</strong>ment uneréponse particulièrement appropriée aux besoins des repreneurs externes.La 17 ème promotion parrainée par Jacques Velingues(à droite) a débuté sa formation en décembre 2005En effet, sur une durée de 14 mois, <strong>le</strong>s participantsse forment à <strong>le</strong>ur nouveau métier,en acquérant <strong>le</strong>s compétences et l’autonomienécessaires au pilotage de l’entreprise.A raison de deux journées par semaine, grâce à une pédagogieen lien direct avec l’expérience d’entreprise de chacun des stagiaires, cetteformation s’avère porteuse de réussite. “L’Eco<strong>le</strong> des managers de<strong>Bretagne</strong>” lancera en novembre 2006 sa 18 ème promotion.CONTACT : CCI Quimper Cornouail<strong>le</strong> - 02 98 32 01 00BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 20065


DEVELOPPEMENTACTUALITÉS6■ Pemzec Automobi<strong>le</strong>s n’en finit pas de grandir (Brest).L’entreprise familia<strong>le</strong>, créée en 1976 avec l’ouverture d’un premiergarage à Vannes puis d’un second à Redon, connaît un véritab<strong>le</strong>développement à partir des années 2000. A cette époque, PemzecAutomobi<strong>le</strong>s rachète la concession Volvo à Brest. Le succès de lamarque suédoise conduit <strong>le</strong>s dirigeants à ouvrir une 2 ème concessionà Lorient en 2002 puis à Quimper en 2003. L’entreprise, désormaisconcessionnaire exclusif Volvo sur <strong>le</strong>s départements 29 et 56,amorce un nouveau virage en 2005. El<strong>le</strong> décide de commercialisersur <strong>le</strong> Finistère deux nouvel<strong>le</strong>s marques, Jaguar et Land-Rover pours’ancrer définitivement sur <strong>le</strong> haut de gamme et capter une nouvel<strong>le</strong>clientè<strong>le</strong>. Le chiffre d’affaires sur ce département s’élève à 9,5 millionsd’euros. Aujourd’hui, entre <strong>le</strong>s cinq affaires, l’entrepriseemploie 55 personnes (19 dans <strong>le</strong> Finistère et 34 dans <strong>le</strong> Morbihan).Pour répondre aux attentes de ses nouveaux clients, la famil<strong>le</strong>Pemzec vient de doub<strong>le</strong>r la surface de Quimper, passant de 650 m 2à 1 300 m 2 pour un investissement total de 1,2 million d’euros et unobjectif annuel de ventes toutes marques confondues de 145 voituresneuves et 200 d’occasion. Le projet d’agrandissement à Brestest dans <strong>le</strong>s cartons.Contact : 02 98 41 04 00■ L’usine a démarré ! Spécialisée dans <strong>le</strong> béton contraint, lasociété SEAC (Grand-Fougeray, 35) intervient pour <strong>le</strong> marché de lamaison individuel<strong>le</strong> (Queguiner, Point P…), <strong>le</strong> marché locatif et <strong>le</strong> tertiaire.Jusqu’alors simp<strong>le</strong> dépôt de poutrel<strong>le</strong>s (3 personnes) etapprovisionné par <strong>le</strong>s autres usines du groupe (19 sites en France),<strong>le</strong> site breton situé sur 11 hectares de terrain devrait employer entre20 et 30 personnes… d’ici un an pour la fabrication de dal<strong>le</strong>s et poutrel<strong>le</strong>s.Pour l’heure, SEAC est “en p<strong>le</strong>in terrassement”.Contact : 02 99 08 34 12■ Actualité chargée pour Oceania Hotels. Le groupe hôtelierfinistérien Sofibra (22 hôtels et 370 salariés en France) changed’identité et de nom et devient Oceania Hotels. Cette marqueombrel<strong>le</strong> chapeautera <strong>le</strong>s 3 marques du groupe : Esca<strong>le</strong> Oceania(ex-Hôtel Mascotte) ; Oceania et Oceania Sty<strong>le</strong> (hôtels de caractèresouvent associés à l’histoire de <strong>le</strong>ur vil<strong>le</strong>, à l’instar du Continental àBrest). Cette nouvel<strong>le</strong> stratégie marketing doit donner une meil<strong>le</strong>urevisibilité et une véritab<strong>le</strong> culture d’entreprise au groupe. El<strong>le</strong> s’accompagneéga<strong>le</strong>ment d’une politique de développement du parchôtelier : après l’ouverture de l’Oceania Paris, hôtel 4 étoi<strong>le</strong>s de 250chambres, et <strong>le</strong> rachat de l’Hôtel de France à Nantes et de▼BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 2006Le Continental à Brest▼Nouvel<strong>le</strong> concession à Quimper pour la famil<strong>le</strong> Pemzecl’Altess’Hôtel à Biarritz en janvier, entre 2005 et 2006, OceaniaHotels aura investi plus de 35 millions d’euros pour mettre en placeun vaste programme de rénovation de ses hôtels (Esca<strong>le</strong> OceaniaSaint-Malo, Oceania Brest Aéroport, Oceania Nantes et OceaniaQuimper, actuel<strong>le</strong>ment en cours de rénovation).Contact : 02 98 44 58 09■ SMP Radianceinvestit trois millionsd’euros à Rennes.Créée en 1948, la 2 èmemutuel<strong>le</strong> interprofessionnel<strong>le</strong>des travail<strong>le</strong>ursindépendants en régionadhère au groupeRadiance en 1989.Historiquement implantéeà Vannes, el<strong>le</strong> renforceaujourd’hui sa présence en Il<strong>le</strong>-et-Vilaine en inaugurant son nouveausiège social : 1 250 m 2 de bureaux au cœur de Rennes, achetéset rénovés dans <strong>le</strong>ur intégralité. Stéphane Lebret, directeur régionaldepuis <strong>le</strong> 1 er janvier 2006, compte sur ses 125 collaborateurs (70 àvannes et 55 Rennes) pour développer l’est de la région, notammentauprès des pme-pmi. SMP Radiance compte déjà 70 000 adhérentsen complémentaire santé et 47 000 en régime santé des indépendantspour un CA 2006 (1 er avril) de 30 millions d’euros. Pour réussirce pari, Stéphane Lebret va étoffer son équipe commercia<strong>le</strong> et annoncel’embauche d’une dizaine de personnes d’ici fin 2006.Contact : 02 97 63 27 18■ Deux nouvel<strong>le</strong>s gammes pour Sciences & Mer et vigilancesur <strong>le</strong>s distributeurs. Sans rien négliger de ses deux métiers(développement de lignes pour <strong>le</strong>s centres de Thalasso et travail àfaçon pour grandes marques), <strong>le</strong> laboratoire de cosmétiques (70salariés - Le Re<strong>le</strong>cq-Kerhuon, 29) a lancé Algoane. “Soit 23 produitspour la revente et <strong>le</strong>s soins en cabine, essentiel<strong>le</strong>ment destinésà nos circuits professionnels – centres de beauté et spas – à l’étranger.”souligne Didier Le Tannou, président du directoire. Avec 20 %de son CA (7,7 millions d’euros, + 7 %) réalisés à l’export(Al<strong>le</strong>magne, Russie, USA, Thaïlande, Italie…), <strong>le</strong> laboratoire chercheaujourd’hui de nouveaux distributeurs pour cette gamme. “Un mauvaisimportateur peut tuer un bon produit”, poursuit Didier LeTannou qui a décidé de s’informer via <strong>le</strong>s missions économiquesdes Ambassades de France. En attendant, développée avecl’Université de <strong>Bretagne</strong> occidenta<strong>le</strong>, la ligne Sciences & Mer estprête à être lancée en pharmacie cette fois.Contact : 02 98 28 34 29


FACE À LA CONCURRENCE, LA POSTE MODERNISE EN PROFONDEUR SON OUTIL DE PRODUCTIONEn 2008, une plate-forme industriel<strong>le</strong>devrait voir <strong>le</strong> jour en Il<strong>le</strong>-et-VilaineDe gauche à droite : Michel Bernard, directeur exécutif courrier région Ouest,Gabriel Hentzen, dg des opérations courrierset Yvon Pinvidic, directeur courrier Haute <strong>Bretagne</strong>S’inscrivant dans <strong>le</strong> cadre du programmede modernisation “CapQualité” de La Poste, qui mobilise uninvestissement de 3,4 milliards d’eurospour la période 2003-2010, ladirection du Courrier Haute <strong>Bretagne</strong>(Il<strong>le</strong>-et-Vilaine et Côtes d’Armor) alaissé sous-entendre l’ouverture en2008 d’une plate-forme industriel<strong>le</strong>courrier de dernière génération. D’unesurface de 25 000 m 2 , <strong>le</strong>s travauxpourraient débuter fin 2006 début2007. Rennes Métropo<strong>le</strong> semb<strong>le</strong> bienplacer pour accueillir ce nouvel équipementdont l’objectif est de traiterplus de 2 millions de courriers etobjets par jour tout en améliorant <strong>le</strong>sconditions de travail des postiers. Comment ? Eninvestissant massivement dans la formation : sensibilisationà la santé au travail (1 300 journées en2005) et à la sécurité ; mais aussi en rénovant progressivement<strong>le</strong>s centres de tri avec unespace spécialisé pour <strong>le</strong>s entreprises.“ Au total, l’engagement industriel régionalcorrespondra à un investissementd’environ 90 millions d’euros répartis sur<strong>le</strong>s Directions Haute <strong>Bretagne</strong> et Ouest<strong>Bretagne</strong> (29-56) ” expliquait GabrielHentzen, directeur général des opérationsCourrier à La Poste en mars dernier.Avec cet outil ultra modernedupliqué dans d’autres régions et peutêtreun jour dans l’Ouest <strong>Bretagne</strong>, LaPoste ambitionne de devenir “l’opérateurcourrier de référence en Europe d'ici àla fin de la décennie” et ainsi rattraperson retard sur ses deux principauxconcurrents, l’Al<strong>le</strong>magne et la Hollande.■ Véronique MaignantBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 20067ACTUALITÉS


ACTUALITÉSDEVELOPPEMENT■ Le Métro de la distribution texti<strong>le</strong> !C’est en ces termes que Jacques Moreau àla tête d’Imbretex (Guengat-29) présente sonmétier. “Des généralistes au réseau Intersport,on compte 23 000 clients en France à qui onpropose 28 marques. En 2006, c’est plus faci<strong>le</strong>de faire du négoce que de fabriquer.” Avec28 salariés et un CA stab<strong>le</strong> de l’ordre de 14,7millions d’euros, l’entreprise a néanmoinscréé sa propre marque Mer d’Iroise afin dese doter d’une “identité régiona<strong>le</strong>”. Mais soncréneau reste bien de distribuerdes marques encoreinconnues dansl’hexagone, àl’image de TheCotton Group,née en Belgique, dont Imbretex est <strong>le</strong>deuxième distributeur à ce jour. Doté d’uneforce commercia<strong>le</strong> efficace (3 personnes),Imbretex a rentré de nouvel<strong>le</strong>s griffes (StanWorld, arrivée d’Egypte, la licence PenDuick…) et reste par ail<strong>le</strong>urs un grossiste enpièces texti<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong> marché publicitaire.Contact : 02 98 91 08 08■ “La R&D, c’est aujourd’hui deux axes : soit <strong>le</strong>s entreprisesoptent pour <strong>le</strong> low-cost ; dans un contexte sans grande pressionconcurrentiel<strong>le</strong>, el<strong>le</strong>s cherchent à baisser <strong>le</strong>s coûts en allant voir ducôté des Peco. Soit, el<strong>le</strong>s font appel à des sociétés de proximité, pourplus de confidentialité.” C’est parce qu’el<strong>le</strong> a choisi de se montrerréactive face à des délais souvent tendus, que Neosoft Services(Cesson-Sévigné,35) a su se distinguer. Principe de la société crééeen septembre 2005 et qui emploie 45 personnes (nouvel<strong>le</strong>s technologies,é<strong>le</strong>ctronique) : “proposer <strong>le</strong>s services d’ingénieurs sur des projetsR&D gérés par des grands comptes” poursuit Laurent Florentin, cocréateurqui cite France Te<strong>le</strong>com, Thomson ou Alcatel parmi sesclients. “Ils détiennent la maîtrise globa<strong>le</strong> et on intervient sur des tâchescomplémentaires, réseau, streaming…” Avec un premier CA de 4,5millions d’euros (sur 15 mois), la société tab<strong>le</strong> cette année sur 65embauches au total.■ Seconde vague d’ouverturespour Laot (Guipavas-29). Après <strong>le</strong>début des années 2000, l’entreprisespécialisée dans la fabrication et lapose de menuiserie PVC et aluminiumest dans une nouvel<strong>le</strong> phased’ouvertures. Après Pont-L’Abbé etSaint-Renan déjà effectuées, c’estau tour de Brest avec une secondeagence ouverte ce mois-ci, dévoi<strong>le</strong>Jean-Philippe Chavane, dirigeant.Avec de nouvel<strong>le</strong>s inaugurations depoints de vente au second semestre, l’objectif de Laot est de passer de 15 à 18 ouverturesau total “pour un bon maillage sur <strong>le</strong> 29, <strong>le</strong> 22 et <strong>le</strong> 56. Une fois bien en place sur cesdépartements, on attaquera <strong>le</strong> 35” poursuit <strong>le</strong> dirigeant qui s’est attelé à l’agrandissementde son agence de Lorient dotée d’une plate-forme technique pour <strong>le</strong> stock. Laot emploieactuel<strong>le</strong>ment 165 personnes (commerciaux compris).Contact : 02 98 28 25 68■ Sacet à Bruz mise sur <strong>le</strong>s nouveaux standards de transmission.Adossée au groupe I2E (Aix-en-Provence), groupe é<strong>le</strong>ctroniquequi emploie 400 personnes, l’entreprise (une dizaine de personnes)intervient pour <strong>le</strong> compte d’opérateurs et systémiers (Thalès, Alcatel,Philips semi-conducteurs…) pour qui el<strong>le</strong> développe “toujours unetechnologie sans fil et “radio”, Wifi, bluetooth…” présente MarcTestard, président. Parce que la “forme de TV mobi<strong>le</strong> met en placetout un business, nous opérons un gros plan sur la norme Wimax. Ona investi en fonds propres et, via <strong>le</strong> soutien de centres de recherchesnationaux, on s’apprête à al<strong>le</strong>r voir France Télévision et Canal +”. Etpour ne pas avoir toutes ses puces dans <strong>le</strong> même panier, la société(800 000 euros de CA, + 20 %) participe aux pô<strong>le</strong>s Images & Réseauxet Automobi<strong>le</strong> haut de gamme.Contact : 02 99 57 16 56Nouveaux locaux pour la société A.M.I. à Torcé près de Vitré▼■ La société A.M.I. (Atelier de Métal<strong>le</strong>rie Industriel<strong>le</strong> à Torcé-35) spécialisée en tô<strong>le</strong>rie fine, découpe laser et métal<strong>le</strong>rie industriel<strong>le</strong>a démarré son activité en 2000 avec un C.A. de 670 000 euros.Aujourd’hui, après 6 ans d’activité, l’entreprise emploie 20 personneset réalise un CA de 2,1 millions d’euros (2005). La récente extensiondes locaux, 2 800 m 2 dont 2 350 m 2 d’atelier et l’acquisition d’uncentre de découpe combiné laser-poinçonnage, va permettre à laPME de poursuivre son développement avec l’embauche de 8 personnesdans <strong>le</strong>s 3 années à venir. Ses clients, généra<strong>le</strong>ment situésdans l’Ouest de la France, sont issus de secteurs d’activité aussivariés que : <strong>le</strong> mobilier urbain, la machine outil, l’é<strong>le</strong>ctronique, l’agroalimentaire,<strong>le</strong> stockage, l’automobi<strong>le</strong>, l’agencement de magasins, <strong>le</strong>chauffage, l’aéraulique, <strong>le</strong> matériel aéroportuaire, <strong>le</strong> bâtiment etc.Contact : 02 99 49 67 408BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 2006


DEVELOPPEMENT■ Positionnée depuis ses débuts sur<strong>le</strong> marché des composants et systèmesoptiques “future génération”,Optogone (Plouzané-29) est une jeunepousse née du département optique del’ENST <strong>Bretagne</strong> et de France TélécomR&D. Si el<strong>le</strong> est tombée dans <strong>le</strong> giron deMemscap (groupe installé à Grenob<strong>le</strong>),trois salariés au départ de la <strong>Bretagne</strong>continuent à travail<strong>le</strong>r sur <strong>le</strong>s télécomsmais développent dorénavant de nouveauxappareils optiques pour la cosmétique et ladermatologie.■ Quand <strong>le</strong> marché des télécommunicationsconnaît de grosses restructurations,Antenessa (Plouzané-29) sedéploie au maximum avec 40 % de sonmarché (Antennes et réponses à desattentes précises pour grands comptes etPME/ Instruments de mesure pour champsé<strong>le</strong>ctromagnétiques) réalisés à l’export.Europe ( Espagne, Italie, Peco…) mais aussiTurquie, Asie, de la Corée à la Chine… soitde nombreux territoires où s’illustre lasociété (22 personnes et 2,8 millions d’eurosde CA). “Avec <strong>le</strong>s concentrations desinstallateurs et opérateurs, <strong>le</strong> marché s’estinternationalisé, explique Pauline Bernière.Notre marché suit <strong>le</strong>s normes. Objectif en2006 : étendre notre réseau de distributionen Scandinavie, au Moyen-Orient, passer enIso 9901 et nous structurer en interne. Notredeuxième <strong>le</strong>vée de fonds nous a permis unecroissance rapide.”Contact : 02 98 05 13 34■ 20 salariés en 2002… 63aujourd’hui ! Il avait décidéde prendre <strong>le</strong> volant de sadestinée, il a bien fait.Spécialisé dans <strong>le</strong> transportfrigorifique au moment de sacréation à Quimper, FrigoExpress (6 millions d’euros deCA) s’est ouvert au transportdu “sec” confirme RonanFouchet, dirigeant, “toujourspour <strong>le</strong>s IAA. On descendbeaucoup dans <strong>le</strong> Sud-Est eton remonte avec des produitsde là-bas.” Raison de pareil<strong>le</strong>montée en puissance ? “Uneattention particulière aux RH ;j’y j’accorde beaucoup d’importance et, dece fait, je n’ai pas encore subi de départs – <strong>le</strong>signe que <strong>le</strong>s gens se sentent bien ; des outilsà la pointe comme <strong>le</strong> prochain logiciel degéo-localisation”. S’il a fallu négocier serréavec ses clients au moment de la flambée dugazoil, la PME dotée d’une plate-forme detransit de 800 m 2 , pense à se diversifier maisaussi à une opération de “croissance externe,envisagée courant second semestre…”Contact : 02 98 57 81 81▼ACTUALITÉSBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 20069


DEVELOPPEMENTACTUALITÉS■ + 80 % de progression pourl’EURL JPG Nettoyage (Saint-Brieuc)qui intervient notamment sur la <strong>Bretagne</strong>et <strong>le</strong> Grand Ouest pour <strong>le</strong> secteur du tertiaire,des GMS, de l’IAA ou encore pour<strong>le</strong> compte de divers ports bretons. Avecun CA qui se monte à 370 000 euros,l’entreprise compte aujourd’hui 18 salariéssur <strong>le</strong>s Côtes d’Armor et 6 surRennes. Après avoir réalisé une opérationde croissance externe avec <strong>le</strong> rachat de Prolari Nettoyage(Plérin-22), JPG Nettoyage mise déjà sur <strong>le</strong> rachat au secondsemestre d’une autre entreprise spécialisée (45 salariés).Contact : 02 96 33 16 98LE CHIFFRE▼■ En mars, 325 Logan vendues dans l’Ouest sur un total de2 000 au niveau national. Après avoir racheté Dacia auxRoumains, Renault fabrique et commercialise sur place, dès 2004, laLogan. Si cette dernière n’avait pas vocation à pénétrer <strong>le</strong> marchéfrançais mais <strong>le</strong>s pays d’Europe de l’Est, son rapport qualité-prixinédit sur <strong>le</strong> marché intérieur a provoqué une demande deux foissupérieure aux objectifs que s’était fixé Renault. Et depuis <strong>le</strong> lancementd’une motorisation diesel, en mars dernier, cet engouementpour une voiture économique à l’achat et à l’usage s’est accéléré,particulièrement en <strong>Bretagne</strong>, terre traditionnel<strong>le</strong>ment très “diésélisée”.Disponib<strong>le</strong> au prix de 9 840 euros TTC pour la version Ambiance(moyen de gamme), <strong>le</strong>s achats s’orientent à 72 % sur <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> hautde gamme, “Lauréate”, au prix de 10 840 euros TTC. Le profil desacquéreurs ? 74 % sont d’anciens acheteurs d’occasion, roulantavec un véhicu<strong>le</strong> ayant entre 8 et 12 ans d’âge. Prochaine échéancepour la Logan : la commercialisation du modè<strong>le</strong> “break” fin 2006 pour<strong>le</strong>quel la demande régiona<strong>le</strong> est, paraît-il, déjà très forte.Contact : www.renault.comou www.daciagroup.com■ 530 000 visites par mois sur ouestfrance-emploi.com“Désormais 60 à 70 % des gens à la recherche d’un emploi utilisentInternet. Depuis deux ans, <strong>le</strong> phénomène est tel, que sur une mêmepériode en l’espace d’un an nous avons constaté une progression de50 % du nombre de visiteurs. Si, au début, seu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s personnes issuesdu secteur des nouvel<strong>le</strong>s technologies utilisaient ce média, aujourd’hui,pour tous <strong>le</strong>s postes (commercial, cadre administratif, artisan…), l’ensemb<strong>le</strong>des secteurs d’activité, de la TPE à la très grosse entreprise,utilise cet outil pour chercher un emploi. Nous gérons quotidiennemententre 4 et 5 000 offres, chacune ayant une durée de vie maxima<strong>le</strong> dequatre semaines”, explique Denis Hervé, responsab<strong>le</strong> du projetOuestfrance-emploi.com. Pour un coût de 350 euros pour <strong>le</strong> passaged’une annonce (180 euros pour dix passages), l’offre est mise en ligneavec une parfaite délimitation de la zone géographique sur laquel<strong>le</strong>l’internaute souhaite travail<strong>le</strong>r. Ce critère est essentiel pour la qualitédes réponses. Tout comme <strong>le</strong> sont <strong>le</strong> graphisme et la rubrique formationqui viennent d’être retravaillées.FINANCE■ Le chiffre recordDe g à d : Alain David, président et Yves Nanquette, dgdes constructions enIl<strong>le</strong>-et-Vilaine en2005 permet auCrédit Agrico<strong>le</strong> d’afficherun résultat neten hausse de 8 %.Avec une croissance de30 % des crédits à l’habitatet une centained’embauches, <strong>le</strong> bilande l’année 2005 pour <strong>le</strong> Crédit Agrico<strong>le</strong> d’Il<strong>le</strong>-et-Vilaine se présentepresque aussi bien que celui de l’année passée (+10 %, 2004/2003). “Le dynamisme économique du département, un chômagemoins important qu’ail<strong>le</strong>urs, en particulier chez <strong>le</strong>s jeunes, et unecapacité traditionnel<strong>le</strong> des bretons à al<strong>le</strong>r de l’avant ont permis d’obtenirun résultat en hausse avec des perspectives sur <strong>le</strong>s deux premiersmois de l’année tout aussi prometteuses” explique YvesNanquette, directeur général de la Caisse régiona<strong>le</strong>. “Nous allonspoursuivre notre politique de proximité et suivre <strong>le</strong>s flux de populationpar l’ouverture de six nouvel<strong>le</strong>s agences en 2006.” Il est vrai que<strong>le</strong>s onze implantations de 2005, dont une sur <strong>le</strong> campus deVil<strong>le</strong>jean, ont permis à la banque de gagner 23 000 nouveauxclients sur un total de 400 000. Autre sujet évoqué : l’espace libéréen 2008, lors du déménagement de l’actuel siège social en p<strong>le</strong>incentre de Rennes, sera destiné à la construction de 330 logementsdont la moitié réservée au des personnes à revenu modéré.Photo : V. Maignant10BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 2006


FOCUSACTUALITÉS(LA RÉGION PAYS DE LA LOIRE SE DÉSENGAGE DE LA MISSION POUR L’ÉLECTRONIQUE,L’INFORMATIQUE ET LES TÉLÉCOMMUNICATIONS DE L’OUESTQuand la Meito perd de ses crédits<strong>le</strong>s PME tiquentC’est officiel. A compter de 2007, la Région mais aussi la Drire des Pays de la Loire vont retirer <strong>le</strong>ur soutienà la Meito 1 qui perd ainsi 400 000 euros. Malgré tout, son discours se veut rassurant. La Meito affirmese recentrer sur sa vocation première tout en dépassant ses frontières.“ Entendons-nous bien, la Meito avait jusqu’alors deux missions: l’animation de la filière et l’hébergement des activitésMégalis haut débit. Dans ce dernier cas, <strong>le</strong>s contrats arrivaientà terme et il était entendu que cette activité serait reprisepar un syndicat mixte pour <strong>le</strong> compte de l’ensemb<strong>le</strong> descol<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s bretonnes. La perte de ces 400 000 eurosva bien sûr nous impacter mais cela ne va pas nous empêcherde continuer à travail<strong>le</strong>r avec Nantes, Laval ou encore avec <strong>le</strong>Centre technique de Normandie. ” Dans la bouche de MichelThurel, président de la Meito (1,5 million d’euros de budgetannuel, dont 500 000 euros de la Région <strong>Bretagne</strong>, près de100 000 euros de chacune des Drire, 80 000 de cel<strong>le</strong> des Paysde la Loire), <strong>le</strong> discours se veut rassurant. “ C’est dommagepour <strong>le</strong>s acteurs de la filière qui comprennent mal ces notionsterritoria<strong>le</strong>s mais, tant du côté académique que de celui desentreprises, depuis l’annonce de la nouvel<strong>le</strong>, nous recevons demultip<strong>le</strong>s témoignages. Tous veu<strong>le</strong>nt continuer à bénéficier denos services. Néanmoins, nous serons obligés de revoir <strong>le</strong>sconditions de nos interventions 2 en faveur des entreprisesnon bretonnes ” ne cache pas Michel Thurel. A suivre.Une ouverture moins grande“ Tout ça est un peu politique et à voir avec la rivalité entre <strong>le</strong>s deuxrégions. Mais, bon, ça ne causera pas de grands bou<strong>le</strong>versements. Cerecentrage sur la <strong>Bretagne</strong> est peut-être un bien : à voir trop large, il fautaussi pouvoir compter sur des moyens solides. ” Co-créateur de Sacet(technologie sans fil et radio, Rennes), Lionel Le Roux pense que la Meitoest “ bien outillée pour travail<strong>le</strong>r et intervenir auprès des entreprises bretonnes”. Dans <strong>le</strong> même temps, il ne cache pas que “ la Meito, en sortantde son territoire géographique, c’était aussi des flux decommunication ascendants et descendants. On peut recevoir des infossur des PME qui nous entourent, autant de partenaires et fournisseurspotentiels… et faire par<strong>le</strong>r de nous quand on veut communiquer sur unenouvel<strong>le</strong> technologie… ”Les Pays de la Loire sont autonomes“ A Nantes, quand ils mènent des actions, ils savent très bien <strong>le</strong>s réserverà <strong>le</strong>urs entreprises. Les Pays de la Loire sont autonomes : ils n’ontNexesVisio et la Meito ont contribuéau développement de la visio-conférencepour Mégalispas à al<strong>le</strong>r bien loin pour trouver ce qui <strong>le</strong>ur convient. ” Créateur deNexesVisio (Saint-Brieuc), “ assemb<strong>le</strong>ur de solutions ”, Frédéric Grangea travaillé avec la Meito et <strong>le</strong> correspondant technique de Mégalis dans<strong>le</strong> cadre du déploiement visio-conférence, via <strong>le</strong> réseau, pour <strong>le</strong> comptede l’Afpa <strong>Bretagne</strong>. “ La Meito nous a aidé à jauger des besoins et<strong>le</strong> correspondant est intervenu pour la mise en place d’une solution sur<strong>le</strong>s 11 sites bretons avec un serveur multi-points hébergé à Lorient. ”Rien à redire sur la légitimité des uns et des autres… “ Bon, c’est vraiqu’on sent un peu de ballotage avec l’arrêt du financement du 44 maisje pense que <strong>le</strong>s PME bretonnes peuvent s’y retrouver à terme. A trops’étendre, <strong>le</strong>s actions peuvent être diluées. ”Oui au recentrage en <strong>Bretagne</strong>“ Je savais que la Région Pays de la Loire allait se recentrer sur sonterritoire. Franchement, si notre secteur peut, lui, se renforcer en<strong>Bretagne</strong>, ce n’est pas un mal. On a besoin d’interlocuteurs, peut-être12BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 2006


moins nombreux, mais puissants. ” A la tête de MGDIS, éditeur de logicielsd’aide à la décision pour <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s et territoria<strong>le</strong>s,présent à Vannes, Lyon, Paris et Caen (72 salariés/ 4,5 millions d’eurosde CA), Jean-Marc Bienvenu continue de s’investir dans la Meito.“ J’ai déjà reçu la visite d’un chargé d’affaires pour une problématiquetoujours d’actualité : notre travail à l’international. Je lui ai exposé mesbesoins : trouver des partenaires, en Espagne, en Belgique… des intégrateurscapab<strong>le</strong>s de structurer nos produits pour des métiers etbesoins précis. Dans mon métier, je dois être en relation avec cetype de sociétés. J’attends donc que la Meito puisse se faire rencontrertous ces interlocuteurs. ”Mieux identifiée des Bretons que des NantaisIl y a encore un an, Walter Chilou était directeur de Teamlog Nantes(services informatiques). Il ne s’en cache pas : “ sans vouloir en riendiminuer <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de la Meito, il me semb<strong>le</strong> qu’el<strong>le</strong> est davantage identifiéedes acteurs bretons que nantais avec, de par sa vocation notammenttournée vers l’é<strong>le</strong>ctronique et <strong>le</strong>s télécoms, un champ d’actionqui me paraît plus par<strong>le</strong>r aux acteurs spécialisés de Lannion et deRennes. En ce qui me concerne, quand j’étais basé à Nantes, j’étaisadhérent du Club des responsab<strong>le</strong>s informatiques de l’Ouest (Criouest),un très bon espace d’échanges. ” Aujourd’hui co-créateur de Gen-IP(près de 10 personnes à Rennes), société spécialisée dans l’intégrationde solutions de téléphonie sur IP et de solutions informatiquesAnimation de la filière sur <strong>le</strong>s salonspour centres d’appel, <strong>le</strong> professionnel et ses deux associés se sontrapprochés de Rennes Atalante : “ pour un très bon suivi. Nousvenons de nous lancer et nous avons trouvé là des gens pour nousaccompagner. ”■ Serge Marshall1Mission pour l’é<strong>le</strong>ctronique, l’informatique et <strong>le</strong>s télécommunicationsde l’Ouest. 250 adhérents répartis majoritairementsur <strong>le</strong>s 9 départements des deux régions. Tél : 02 99 84 85 002La Meito, c’est l’organisation de stands sur des salons,un journal Amplitel, une base de données très renseignées,des journées techniques et 350 visites/entreprisesréalisées par des chargés d’affairesACTUALITÉSBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 200613


BRETAGNE EN RÉSEAUACTUALITÉS14AGENDA■ Forum du recrutement etde la formation en alternance<strong>le</strong> 17 mai à la Faculté des métiersde Ker lann à Bruz (35)Contact : 02 99 05 46 06■ Les enzymes en alimentaire,EFF’2006 symposium européenorganisé par CBB développement<strong>le</strong>s 17 et 18 mai à la Maisonde l’agriculture de RennesContact : 02 99 38 33 30■ STIM 2006, salon des solutionstechniques innovantesdu 17 au 19 mai - Eurexpo LyonContact : 04 72 22 33 35■ Terralies<strong>le</strong> Salon de l’agricultureen Côtes d’Armor <strong>le</strong>s 27 et 28 maiParc de Brezil<strong>le</strong>t à Saint-BrieucContact : 02 96 79 21 30■ Festival Etonnants voyageursdu 3 au 5 juin à Saint-Maloespace Duguay TrouinContact : 02 99 31 05 74■ Congrès des ITS(systèmes de transport intelligents)à Saint-Brieuc <strong>le</strong>s 15 et 16 juinContact : 02 96 62 61 02■ Carrefour international du boisdu 31 mai au 2 juinNantes Parc de la BeaujoireContact : 02 40 73 60 64■ Start West 2006, <strong>le</strong> rendez-vousde l’innovation et du capital-risque<strong>le</strong>s 30 et 31 mai 2006à la Cité des congrès de NantesContact : 02 40 44 63 78■ 2ème salon européende la recherche et de l’innovationdu 8 au 11 juinà Paris Expo Porte de Versail<strong>le</strong>sContact : 01 46 03 55 01■ Le tour de France des bonnespratiques numériquesmapetite entreprise.net – tour 2006parc Le chorus à Vannes<strong>le</strong>s 19 et 20 juinContact : 02 97 01 27 46BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 2006(ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’INDUSTRIE BRETONNELa <strong>Bretagne</strong>,4 ème région industriel<strong>le</strong> !Le 9 juin prochain à la Mézière (35), <strong>le</strong> GFI <strong>Bretagne</strong>(Groupement des fédérations de l’industrie) se propose de rassemb<strong>le</strong>r<strong>le</strong>s industriels de la région pour définir la “charte du bien entreprendre” et <strong>le</strong>smoyens de faire de la région la référence en matière de développementindustriel, de croissance et d’emploi à l’horizon 2020.Terre de réseaux, la <strong>Bretagne</strong> compteà son actif de nombreux exemp<strong>le</strong>s où lamobilisation des acteurs locaux a permis d’innoversur <strong>le</strong>s problématiques majeures del’aménagement du territoire (voies express,TGV,…). C’est maintenant au tour du GFI<strong>Bretagne</strong> de rassemb<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s énergies pourtrouver des solutions nouvel<strong>le</strong>s aux questionstransversa<strong>le</strong>s qui concernent tous <strong>le</strong>ssecteurs : attractivité des métiers et recrutement,implantation des zones d’activité,respect des exigences en matière de qualité,sécurité, environnement.En coopération avec la CRCI 1 , l’Upib et denombreux partenaires, <strong>le</strong> “ noyau dur ” desfédérations industriel<strong>le</strong>s bretonnes organisela consultation la plus vaste possib<strong>le</strong>de <strong>le</strong>urs membres pour définir des axes deprogrès et redonner à l’industrie son rô<strong>le</strong>moteur dans <strong>le</strong> développement économique.“ Ouverte au plus grand nombre, cette manifestationse veut l’acte fondateur du GFI<strong>Bretagne</strong>. El<strong>le</strong> sera l’occasion de donner unevisibilité à l’industrie bretonne, de la rassurersur son avenir et de lui rappe<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s raisonsd’être fière des progrès qui l’ont amenée en 20ans au quatrième rang des régions industriel<strong>le</strong>sen France ”, rappel<strong>le</strong> Frédéric Lescure, présidentdu GFI <strong>Bretagne</strong>.La journée s’organise <strong>le</strong> matin autour des onze“ forums de la compétitivité ” 2 . Les interventions,très brèves, apporteront <strong>le</strong>s témoignagesd’entreprises référentes sur <strong>le</strong>s sujets débattus“pour fournir <strong>le</strong> maximum d’informationaux participants et <strong>le</strong>ur donner envie de mettreen œuvre <strong>le</strong>s outils et méthodes présentés.”Depuis six mois, vingt et une réunions decréativité, sur chacun des pays, ont réuni plusde 300 industriels et <strong>le</strong>urs partenaires. Leurspropositions d’orientation seront débattueset soumises au vote des participants au coursde l’après-midi. Quatre grands témoins, FranckRiboud, Pdg du groupe Danone, Jean-HervéLorenzi, professeur à l’université ParisDauphine, Hervé Serieyx, sociologue et économiste,et Jean-Yves <strong>le</strong> Drian, président duConseil régional de <strong>Bretagne</strong>, réagiront auxpropositions et apporteront <strong>le</strong>ur vision au coursde trois tab<strong>le</strong>s rondes. A l’issue du vote, “ <strong>le</strong>bilan de la journée, sur <strong>le</strong>quel se seront engagéstous <strong>le</strong>s participants, permettra de définiret de légitimer <strong>le</strong>s futurs axes d’action duGFI ”, conclut <strong>le</strong> président du GFI <strong>Bretagne</strong>.■ Clotilde Chéron1Dans <strong>le</strong> cadre de <strong>le</strong>ur contribution au SRDE,<strong>le</strong>s cci de <strong>Bretagne</strong> ont présenté en novembredernier 12 propositions en faveur d’une politiqueindustriel<strong>le</strong> pour la <strong>Bretagne</strong>. El<strong>le</strong>s sontconsultab<strong>le</strong>s sur www.bretagne.cci.fr2Programme encarté dans ce numéro.


ACTUALITÉSFINANCE■ Crédit Mutuel : un résultat net en hausse de 40 %. “Cesrésultats sont essentiel<strong>le</strong>ment imputab<strong>le</strong>s à la banque de détail et nonà une participation au festin des fusions-acquisitions,” a soulignéJacques Kergoat, directeur général du groupe Arkéa qui réunit troisfédérations régiona<strong>le</strong>s du Crédit Mutuel et une vingtaine de filia<strong>le</strong>sspécialisées, à l’occasion de la présentation des résultats de l’exercice2005. Car, dans <strong>le</strong>s trois domaines d’activité du groupe, <strong>le</strong>s progressionssont importantes et expliquent <strong>le</strong>s 238,9 millions de résultatnet consolidé. L’encours d’épargne a crû de 8,8 % pour atteindre37,40 milliards d’euros avec une progression particulièrement é<strong>le</strong>véeen assurance-vie et en épargne retraite. L’encours de crédits avecune progression identique s’établit à 22 milliards d’euros dont plusde la moitié (12 milliards) représentée par <strong>le</strong>s prêts à l’habitat. Enfin,avec 727 000 contrats d’assurance non-vie, <strong>le</strong> groupe Arkéa est pourla première fois <strong>le</strong> premier bancassureur du Grand Ouest.De g à d : Yves Breux, directeur généra<strong>le</strong>t Pierre Delourmel, président■ La BPO se rapproche du Crédit Maritime. En annonçant unPNB de 210 millions d’euros et un résultat net de 28 millions d’eurosen hausse respectivement de 4,3 % et 14 % pour l'année 2005,Yves Breux, directeur général, a rappelé la prise de participation dela BPO de 20 % au capital des Caisses du Crédit Maritime duFinistère et de la Manche. “Nous sommes actionnaires de référenceet donc responsab<strong>le</strong>sde la bonnesanté de ces établissements.Le secteurde la pêche et l’activitédes ports sonten p<strong>le</strong>ine évolution, i<strong>le</strong>st important d’êtreprésent. Avec 60agences, ces deuxcaisses représentent15 % du PNB de laBPO. Nous allonspoursuivre notrecoopération tant dans la distribution de produits nouveaux que danscelui de <strong>le</strong>urs marques et de <strong>le</strong>ur image.” Un ancrage et un maillagequi se renforcent éga<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong> milieu agrico<strong>le</strong> avec des effectifssupplémentaires et la création du prix de la Dynamique Agrico<strong>le</strong>.“Aujourd’hui nous aidons à financer l’installation d’un agriculteur sur10 dans l’Ouest.” La poursuite du plan de rénovation de l’ensemb<strong>le</strong>des agences, la création de 7 autres et l’embauche d’une centainede collaborateurs sont <strong>le</strong>s principaux objectifs que s’est fixé labanque pour poursuivre son développement en 2006.CRÉATION■ Spécialisée dans <strong>le</strong>s cours d’informatique à domici<strong>le</strong>,@ide-ordinateur est une des premières sociétés de services informatiquesà avoir obtenu <strong>le</strong> label national “Internet Accompagné”attribué par <strong>le</strong> gouvernement.Grâce à lui, el<strong>le</strong>inclut une défiscalisationde ses prestations et sesclients voient ainsi <strong>le</strong>ur factureréduite de moitié.Créée en 2001, l’entrepriserayonne sur toute laFrance via un réseau departenaires aujourd’hui aunombre de 10 dont deuxsur la <strong>Bretagne</strong>. Depuisnovembre 2005, JacquesMaillard a l’exclusivité del’enseigne pour <strong>le</strong>Morbihan et une partie duFinistère : “Dans cettephase de démarrage, jeJacques Maillard,dirigeant de@ide-ordinateurcib<strong>le</strong> essentiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s personnes qui n’ont pas été confrontées àl’informatique dans <strong>le</strong>ur milieu personnel ou professionnel en <strong>le</strong>urproposant des modu<strong>le</strong>s de deux heures au tarif dégressif de 64 à 92euros. Chaque client élabore ses thèmes en fonction de sesbesoins. Ils peuvent me payer avec un chèque emploi-service et ducoup diviser <strong>le</strong>ur facture par deux.” Première entreprise de serviceinformatique à bénéficier de cet agrément dans <strong>le</strong> Morbihan,Jacques Maillard espère développer bientôt son activité en directiondes TPE et ainsi embaucher. @aide-ordinateur se veut l’antithèsedes hotlines à domici<strong>le</strong>.Contact : ordiwest@aide-ordinateur.frou 02 97 53 74 8116BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 2006


CRÉATIONACTUALITÉS■ “Je suis là pour aider <strong>le</strong>s demandeurs d’emploi, pas pourfaire <strong>le</strong>ur travail à <strong>le</strong>ur place.” En créant Praxéo Formation(Ploufragan-22), Sylvie Bannie mise sur la nécessité de remobiliser<strong>le</strong>s personnes dans un moment très délicat à gérer psychologiquement.Bilans de compétence, analyse des expériences, tests d’aptitudefigurent au nombre de ses outils afin d’aider <strong>le</strong>s demandeursd’emploi à se resituer dans <strong>le</strong> présent… et l’avenir. Passée par lapépinière d’entreprises loca<strong>le</strong>, où el<strong>le</strong> a pu valoriser sa démarche etla parfaire, el<strong>le</strong> annonce un premier CA de 35 000 euros pour sonpremier exercice.Contact : 02 96 76 63 63INTERNATIONAL■ Quand la Chine s’éveil<strong>le</strong>, Kolorian prend des cou<strong>le</strong>urs.1 er fournisseur homologué pour la marine nationa<strong>le</strong>, l’entreprise deLorient revient plus que satisfaite de son second déplacement surun salon professionnel de Shanghai. “Le marché de la plaisance vadémarrer plus vite qu’on ne l’espérait avec des choses extraordinaires.Beaucoup de projets émergent avec une volonté politique de<strong>le</strong>s voir aboutir très vite” révè<strong>le</strong> Marc Fontaine, dirigeant de Kolorian(9 salariés). Si la PME a déjà exporté là-bas de la peinture pourbateaux à passagers, el<strong>le</strong> voit aussi poindre des attentes pourvedettes pêche/plaisance “directement sur <strong>le</strong> marché intérieur.” Une▼activité plaisance sur laquel<strong>le</strong> Kolorian s’illustre chaque année enEurope (10 % de son CA). Une obligation de diversification même si<strong>le</strong>s contraintes européennes ne facilitent pas <strong>le</strong>s choses, “même sion n’a pas attendu 2000 pour développer des peintures de moins enmoins toxiques.”■ La mission économique veut amener 500 nouvel<strong>le</strong>s PMEbretonnes à prospecter en Inde. “Avec 42 millions d’euros d’exportationsréalisés en 2005 par la <strong>Bretagne</strong> sur un total national de7,4 milliards d’euros, notre région est très en retard sur ce paysdésormais accessib<strong>le</strong>”, explique Jean Leviol, chef de mission économiqueà New Delhi. C’est pourquoi, dans <strong>le</strong> cadre d’un programmemis en place par <strong>le</strong> ministère du Commerce extérieur, il est venudébut avril présenter aux PME-PMI bretonnes <strong>le</strong>s perspectives dedébouchés commerciaux et rappe<strong>le</strong>r quelques chiffres : “2 ème populationau monde (après la Chine), 8 % de croissance annuel<strong>le</strong> avecdes projections à 10,6 millions d’individus capab<strong>le</strong>s de consommerdes produits importés de France, une grande accessibilité du fait dela forte baisse des barrières douanières (15 % sur <strong>le</strong>s produits industriels).”Grâce à ce programme, des entreprises comme Sercia -génétique anima<strong>le</strong> -35, Timab -alimentation anima<strong>le</strong>-35, Soka-Société de Kaolin - 22, InnovaSon - 56, Olmix - nutrition anima<strong>le</strong> -56, Le Floch dépollution - 29 ou bien encore Dalic - 35, intéresséesaujourd’hui par <strong>le</strong> marché indien, bénéficieront de moyens substantielspour faciliter <strong>le</strong>ur prospection, comme la prise en charge à80 % de la perte d’exploitation qui en décou<strong>le</strong>.Contact : jean.<strong>le</strong>viol@missioneco.orgou fabien.<strong>le</strong>roux@missioneco.org18BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 2006■ Avec 70% de sonrésultat réalisés àl’export, contre 40 % ily a quelques années,Géodésis respire <strong>le</strong> ventdu succès. Après laGrande-<strong>Bretagne</strong>, laSuisse et l’Italie, l’entreprisespécialisée dansla création de bougiesparfumées et de senteurs d’intérieur (8 personnes à Vannes, 600 m 2de site de production) se lance à l’assaut du marché US “7% denotre CA, stabilisé à 900 000 euros, mais en progression, détail<strong>le</strong>Norbert Hiblot, dirigeant. On travaillait jusqu’à présent avec desimportateurs-distributeurs mais j’ai décidé de reprendre <strong>le</strong> marchéUS en direct, comme pour la France et l’Europe.” Après <strong>le</strong>s tournéescommercia<strong>le</strong>s (Californie, Côte Est et Floride), Géodésis a trouvé unlogisticien “pour assurer la livraison des produits et on va créer unefilia<strong>le</strong> nord-américaine à Montréal. Les marchés visés : <strong>le</strong>s boutiquesde décoration, grands magasins et hôtels de luxe.”Contact : 02 97 01 08 00


AILLEURS( La filière bretonne dans <strong>le</strong> circuitPÔLE DE COMPÉTITIVITÉ INNO VIANDES : CLERMONT-FERRAND PLAQUE TOURNANTE DE LA VIANDEIl aurait pu s’appe<strong>le</strong>r Dyna Meat…On l’a baptisé Inno Viandes, vocab<strong>le</strong> très franco-françaispour une vocation internationa<strong>le</strong>. Considéré comme l’undes trois pô<strong>le</strong>s mondiaux spécialisés dans la viande bovine,porcine, mouton et volail<strong>le</strong>, <strong>le</strong> pô<strong>le</strong> interrégional deC<strong>le</strong>rmont-Ferrand dispose de 80 % des moyens nationaux 1en R&D, formation… Une vocation qui lui vaut de travail<strong>le</strong>ren collaboration avec <strong>le</strong> pô<strong>le</strong> breton Valorial.“ Notre rô<strong>le</strong> n’est pas de trouver un vaccin pour contrer la grippeaviaire, mais de flécher vers nous, si cela est de notre ressort, des problématiquesévoquées par <strong>le</strong>s professionnels de la filière, en <strong>Bretagne</strong>notamment. ” Comme toujours dans pareils cas, l’émergence du pô<strong>le</strong>de C<strong>le</strong>rmont-Ferrand ne remonte pas à 2005, date de l’appel à candidature.“ Il y a toute une antériorité, rappel<strong>le</strong> Jean Sirami, coordinateurdu pô<strong>le</strong> depuis l’Adiv 2 , association créée en 1975 pour soutenir <strong>le</strong> développementde l’Institut de la viande (1974) rattaché à l’Université loca<strong>le</strong>,soit différentes structures qui ont toutes à voir avec la recherche etla formation. Rien que la station Recherche regroupe une très grosseconcentration de chercheurs de l’Inra 3 .”Résultat : C<strong>le</strong>rmont-Ferrand est aujourd’hui la référence pour tout ce quia trait à la viande après abattage. Mais depuis la création d’Inno Viandes,la vocation de l’Adiv est plus que jamais renforcée du côté des… flux :“ notre rô<strong>le</strong> est bien de favoriser <strong>le</strong>s transferts auprès des PME, soit pourfaire aboutir des trouvail<strong>le</strong>s pour une application chez el<strong>le</strong>s, soit pourentendre <strong>le</strong>urs différentes problématiques en vue de <strong>le</strong>s remonter versla recherche. Je peux vous dire que nos flux fonctionnent. Avec <strong>le</strong> GisPô<strong>le</strong> Viande de Limoges, très spécialisé en la matière, <strong>le</strong> Centre techniquede salaison de Maisons-Alfort et l’Adria de Quimper, nous sommes parexemp<strong>le</strong> très impliqués du côté de la valorisation des co-produits de laviande, là où <strong>le</strong>s PMEpeuvent encore remonter <strong>le</strong>urs marges. ” C’est ici qu’entre en scèneValorial 4 . Mission ? “ Faire <strong>le</strong> lien avec <strong>le</strong>s autres pô<strong>le</strong>s IAA de façon à ceque <strong>le</strong>s PME bretonnes puissent être associées sur des enjeux ” expliqueMichel Pinel, son directeur. “ On a mis en évidence qu’en <strong>Bretagne</strong> il yavait des spécificités en é<strong>le</strong>vage (aviculture et porc) et en alimentation.Notre commission viande accueil<strong>le</strong> tous <strong>le</strong>s sujets “ viande ” et s’ils relèventde la transformation, ils sont transmis à C<strong>le</strong>rmont-Ferrand. Qu’ils’agisse de rebondir sur la microbiologie anima<strong>le</strong> ou d’y diriger deséquipementiers. ”Véritab<strong>le</strong> “ plaque-tournante ” du pô<strong>le</strong>, l’Adivs’active donc en terme de “ passerel<strong>le</strong>s ”, detransferts mais aussi de formation : 15 % deses actions sont menés à l’étranger (au Brésilpour une assistance technique en découpe ducôté des PME ; au Cambodge via une étudepour la remise aux normes de la filière au niveaude l’abattage…).Une internationalisation qui n’exclut pas <strong>le</strong>s rapprochementshexagonaux. Au contraire.L’ouverture sur <strong>le</strong> monde allant dans <strong>le</strong> sens desPME régiona<strong>le</strong>s. Avec, dans <strong>le</strong>s cartons de l’Adiv,<strong>le</strong> projet d’une hal<strong>le</strong> permanente pour vanter <strong>le</strong>ssavoir-faire techniques français. “ Avec un groupementd’équipementiers, PME et TPE, qui n’ontpas de visibilité à l’international. Ils sont demandeursd’un outil comme celui-ci. ”Lignes de production installées, démonstrations,soit toute “ une mise en œuvre permanente auprofit des technologies <strong>le</strong>s plus avancées ! ” Maisà une condition : “ pour démarrer un groupe,avec une tota<strong>le</strong> complémentarité, il faut que <strong>le</strong>sPME ne soient pas riva<strong>le</strong>s. Du côté de Quimper,j’ai repéré deux acteurs compétents en séparationmécanique. Il manque encore une PME quis’illustre sur la cuisson traditionnel<strong>le</strong>… ”De quoi “ échauffer ” <strong>le</strong>s Bretons ?ACTUALITÉS■ Serge Marshall1En terme de personnes impliquées,détail<strong>le</strong> Jean Sirami. L’Adiv emploie de fait105 personnes dont 70 sont directementen liaison avec <strong>le</strong>s axes stratégiques du pô<strong>le</strong>.Sans négliger <strong>le</strong>s forces vives des partenairesqui ont rejoint <strong>le</strong> pô<strong>le</strong> (Adria à Quimper, Limoges…).2Adiv : Association pour <strong>le</strong> développement de l’institut de la viande3Inra : Institut national de la recherche agronomique4Valorial - 02 98 10 18 42 et michel.pinel@agrocampus-rennes.frBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 200619


ENTREPRISESINCUBATEURS ET ÉCLOSOIRS ZUNDELL’innovation pourdépasser <strong>le</strong>s crisesUnique fabricant français de couveuses industriel<strong>le</strong>s,Maurice Zundel est installé depuis huit ansà Plénée-Jugon, dans <strong>le</strong>s Côtes-d'Armor.Son cheval de batail<strong>le</strong> : l’innovation.Après de nombreuses recherches, il vientde mettre au point des prototypes qui devraient faire<strong>le</strong>ur petite révolution dans <strong>le</strong> monde de l’aviculture.De 1982 à 1998, date à laquel<strong>le</strong> il a créé sa propre entreprise,Maurice Zundel s’est forgé une solide expérience de spécialiste.Technicien chevronné, il n’a eu de cesse d’étudier et de maîtriser parfaitement<strong>le</strong>s techniques de fonctionnement et de fabrication de couveusespour l’incubation et l’éclosion. “ Après <strong>le</strong> rachat de la société danslaquel<strong>le</strong> je travaillais et sa suite classique de licenciements, je n’ai eu d’autrechoix que de monter moi-même ma propre entreprise, explique MauriceZundel. Je suis devenu chef d’entreprise malgré moi. ”Petit poussin au milieu des grands coqs européens, l’entreprise a misésur la qualité et la technique. Son point fort : une grande facilité d’adaptationau matériel existant, offrant quasiment du sur-mesure. “ Etant dans<strong>le</strong> métier depuis longtemps, ma connaissance du marché m’a permis detrouver aisément mes premiers clients. Sinon, cela aurait été impossib<strong>le</strong>. ”De la mécanique à l’assemblage de panneaux en passant par l’é<strong>le</strong>ctrotechnique,l’entrepreneur gère <strong>le</strong> matériel, de son élaboration à sa miseen place. Qu’il s’agisse d’œufs de cail<strong>le</strong> ou d’autruche, il fabrique environ150 unités par an (incubateurs ou éclosoirs), pour une clientè<strong>le</strong> essentiel<strong>le</strong>mentbasée dans <strong>le</strong> Grand Ouest.“ Notre plus gros client est Eclosion dans <strong>le</strong> Maine-et-Loire, poursuitMaurice Zundel, mais il y a éga<strong>le</strong>ment Gibo-Vendée à Chambretaud, probab<strong>le</strong>ment<strong>le</strong> plus grand faiseur de gibiers international ”. Pour autant,près de 60 % du chiffre d’affaires est réalisé auprès d’accouveurs decanes, pour <strong>le</strong> magret et <strong>le</strong> foie gras. “ De fait, d’une année sur l’autre,notre chiffre d’affaires varie du simp<strong>le</strong> au doub<strong>le</strong>, entre 1 et 2 millions d’euros.Nous sommes sur un marché très aléatoire, ce qui explique notammentque nous sous-traitions la partie métallique de notre production. ”Un marché devenu d’autant plus sensib<strong>le</strong> depuis l’apparition de lagrippe aviaire.Faire face à la grippe aviaire“ Jusqu’à présent, <strong>le</strong>s crises étaient cantonnées à des produits précis.Aujourd’hui, cela concerne tout ce qui porte une plume ! ” Pour yrépondre, Maurice Zundel base sa stratégie sur l’innovation technique.Il s’agit de réduire <strong>le</strong>s 10 % de pertes généra<strong>le</strong>ment observésavec <strong>le</strong>s techniques actuel<strong>le</strong>s d’incubation. Pour y répondre, un investissementde 150 000 euros a été réalisé afin de mettre au point un nouvelincubateur et 12 nouveaux chariots d’incubation. Ces prototypessont actuel<strong>le</strong>ment en phase d’essai. “ Si nous pouvons obtenir neserait-ce que 3 % de gains, c’est déjà énorme. Il faut savoir qu’un couvoirclassique produit 1,5 million de poussins par semaine, avec environ200 incubateurs ! ” Basé sur <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> de la ventilation et de latempérature, l’incubateur permet une meil<strong>le</strong>ure homogénéité. Quant auxchariots, adaptab<strong>le</strong>s aux machines actuel<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>ur mouvement permetà chaque œuf de bénéficier des meil<strong>le</strong>ures conditions. “ Nous avonsdéposé <strong>le</strong>s brevets et d’ici 6 mois, nos essais seront terminés. Nous sauronsalors à quoi nous en tenir. En France, <strong>le</strong>s machines sont vieil<strong>le</strong>s etfonctionnent sur <strong>le</strong> même mode depuis plus de 30 ans. Si nous réussissons,cela va changer beaucoup de choses… ” Et ce, non seu<strong>le</strong>mentdans la filière avico<strong>le</strong>, mais éga<strong>le</strong>ment pour la petite société de 4 salariés,dont <strong>le</strong> dirigeant se considère plus comme un inventeur quecomme un chef d’entreprise. Très confiant, il se veut néanmoins prudent.Le prix de l’innovation reçu en septembre 2005 pour son nouveaumatériel laisse cependant présager de bons augures.■ Véronique Rolland20BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 2006


ENTREPRISESQUÉNÉA, SOLAIRE ET ÉOLIEN MADE IN CARHAIXQuand <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il a rendez-vousavec <strong>le</strong> ventPionnier en Centre <strong>Bretagne</strong> dans <strong>le</strong>s énergiesrenouvelab<strong>le</strong>s solaire et éolienne, Pascal Quénéaentend bien garder une longueur d’avance dans un marchéen p<strong>le</strong>ine croissance. Avec des agences à Nanteset Montpellier, il rayonne bien au-delà de son Carhaix.prix, 0,225 € <strong>le</strong> kWh. ” Si l’investissement n’est pas anodin, il bénéficiede fortes aides de l’Etat sous forme de crédit d’impôt (50 % du matérielTTC) et de primes de col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s (régions, départements, pays,vil<strong>le</strong>s, …). “ Hélas, la <strong>Bretagne</strong> est moins volontariste que d’autres pouraider <strong>le</strong> solaire, déplore Pascal Quénéa. Dans <strong>le</strong>s Pays de la Loire, <strong>le</strong> Centreou en Poitou-Charentes, où du coup nous travaillons de plus en plus, <strong>le</strong>sincitations financières sont bien plus fortes. C’est un paradoxe quand onsait que la <strong>Bretagne</strong> importe 95 % de l’é<strong>le</strong>ctricité qu’el<strong>le</strong> consomme ! ”De 1984 à 1996, Pascal Quénéa, ingénieur en é<strong>le</strong>ctronique, vitloin de son “kreiz Breizh”. Il travail<strong>le</strong> en Al<strong>le</strong>magne chez un fabricant d’élémentsde panneaux solaires et l’envie de rentrer au pays se fait de plusen plus grande. “ Il n’y avait pas d’entreprise dans <strong>le</strong> domaine du solaireen Centre <strong>Bretagne</strong> et j’ai saisi l’opportunité de créer la première. ”Seul, il ouvre un bureau à Carhaix avec <strong>le</strong> souci de tout pionnier :devoir faire tomber des tabous. “ On m’a regardé avec de grands yeux :beaucoup de gens étaient persuadés que l’enso<strong>le</strong>il<strong>le</strong>ment d’ici était insuffisantpour <strong>le</strong> solaire. Il m’a fallu expliquer et encore expliquer mais aujourd’hui<strong>le</strong> message est passé : on ne vient plus me voir pour demandersi ça fonctionne mais comment l’adapter à son habitation. ” L’activité,assurée par seize jeunes ingénieurs et techniciens pour un chiffre d’affairesde 2,5 millions d’euros, en bel<strong>le</strong> croissance, se partage à partséga<strong>le</strong>s entre la réalisation de projets pour particuliers ou col<strong>le</strong>ctivités,et la distribution de matériel sur toute la France. Pour compléter sa propositionen énergies renouvelab<strong>le</strong>s, Pascal Quénéa, 50 ans, lancera en2001 “Adeol”, spécialisée dans l’éolien.Un solaire soutenuLe solaire se divise en deux branches, <strong>le</strong> thermique et <strong>le</strong> photovoltaïque,et en deux types d’installation, en couplé réseau et en site isolé.A chacun, Quénéa apporte ses solutions personnalisées. “ Un particulierpeut obtenir 60 % de son eau chaude par <strong>le</strong> solaire thermique et produireson é<strong>le</strong>ctricité grâce au photovoltaïque qu’EDF lui rachètera à bonL’éolien de A à ZPour l’éolien, Quénéa propose de petites installations pour particulierset est régulièrement sollicité pour des plates-formes pédagogiques quefinance l’Ademe. Mais sept des seize ingénieurs et techniciens seconcentrent surtout sur <strong>le</strong> grand éolien. “ Nous avons cinq projets importantssur <strong>le</strong> bureau, 3 en Côtes-d’Armor, un en Finistère et un enMorbihan, soit une trentaine de grosses éoliennes. De la sé<strong>le</strong>ction de sitesau choix du matériel en passant par la recherche d’investisseurs, nousmontons des dossiers comp<strong>le</strong>ts dans <strong>le</strong>squels, selon <strong>le</strong>s cas, nousresterons ou pas partenaires pour l’exploitation. La première ouverturese fera en fin d’année et quinze autres projets nous attendent déjà. ” Cesecteur gros éolien, essentiel<strong>le</strong>ment breton, réalise aujourd’hui un tiersdu chiffre d’affaires de la SARL. Pour l’avenir, Pascal Quénéa regarde versl’Afrique. “ Il existe un marché énorme, surtout pour <strong>le</strong> solaire, qui nepouvait pas éclater avant que <strong>le</strong>s pays industrialisés n’aient d’aborddéveloppé <strong>le</strong>s techniques pour <strong>le</strong>s fiabiliser et en abaisser <strong>le</strong>s coûts. Nousy sommes maintenant, mais pour des raisons de logistique et de financements,je crois davantage dans l’export indirect via des ONG, desjumelages entre vil<strong>le</strong>s ou lycées d’ici avec des villages africains. ” Pource marché qui ne représente pour l’instant que 5 % de son CA, Quénéacompte bien, comme pour la <strong>Bretagne</strong> et la France, profiter de lameil<strong>le</strong>ure des publicités, <strong>le</strong> bouche-à-oreil<strong>le</strong> de ses clients satisfaits.■ Yves Pouchard22BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 2006


SUN COLOR FONDE SON DÉVELOPPEMENT SUR SA POLITIQUE SOCIALE“Il n’y a de richessesque de ...femmes”“ Depuis cinq ans que l’entreprise est créée, nous avons fêté dixseptnaissances. Douze de nos treize CDI sont ici depuis 2000, et plus dela moitié des salariées en CDD reviennent d’une saison à l’autre ”, souligneavec satisfaction Olivier Gougeon, <strong>le</strong> dirigeant de Sun Color àRomagné (35). Cette PME est spécialisée dans la coloration des verresophtalmiques en sous-traitance du fabricant de verres American Optical,basé à Fougères. El<strong>le</strong> porte une attention particulière à la gestion des ressourceshumaines dont el<strong>le</strong> a fait un facteur majeur de compétitivité.“ Le capital de l’entreprise ne réside pas dans des machines mais dansla qualité de la vision des salariées. C’est el<strong>le</strong> qui permet de détecter <strong>le</strong>sdéfauts du verre teint : cou<strong>le</strong>ur, intensité, rayure, appairage, reprendOlivier Gougeon. Nous recrutons des personnes qui vont être capab<strong>le</strong>sd’acquérir cette gymnastique de l’œil et de s’intégrer de manière satisfaisanteà l’équipe. ”Il n’existe pas de filière pour assurer la formation technique du personnel.Pour intéresser <strong>le</strong> personnel nécessaire à la production, Sun Colors’est appuyé sur <strong>le</strong>s caractéristiques du bassin d’emploi de Fougères etrecrute en priorité des jeunes femmes ayant des enfants, “ typiquementcel<strong>le</strong>s qui ne peuvent pas trouver d’emploi dans <strong>le</strong>s grandes entreprisesqui proposent en majorité un travail posté. Nous avons adapté nos horaires,de 8 h à 16 h, pour tenir compte des contraintes familia<strong>le</strong>s. Nous mettonsUne gamme de 65 teintesqui exige soin, attentionet dextéritéENTREPRISESChaque ouvrière teint et contrô<strong>le</strong> en moyenne 300 verres par jouraussi l’accent sur <strong>le</strong> dialogue social car nous avons constaté que <strong>le</strong>moindre souci d’ordre privé joue sur la concentration, donc sur la productivitéet la qualité du travail. ” Cette qualité de la concentration doit être préservée,d’où l’attention portée au moral des troupes, à la polyva<strong>le</strong>nce des opératriceset à un système d’intéressement, fondé sur des critères multip<strong>le</strong>s(quantité produite, difficulté de la tâche, évaluation au jour <strong>le</strong> jour, …) quipermet aux salariées d’augmenter jusqu’à 50 % <strong>le</strong>ur salaire de base.Une démarche atypiqueIssu d’un parcours atypique (publicité, communication, enseignement),Olivier Gougeon préparait un DESS en ressources humaines quand ila saisi l’opportunité d’utiliser ses qualités d’organisateur en proposantau fabricant de verres fougerais de sous-traiter la coloration des verressolaires. La fabrication des verres solaires est très marquée par la saisonnalité.“ Ce sont quasiment des achats d’impulsion, aux premiersrayons du so<strong>le</strong>il. Notre donneur d’ordre nous livre quatre fois par jour etnous lui renvoyons <strong>le</strong>s pièces prêtes à être taillées dans un délai de sixheures en moyenne. ”Sun Color démarre avec son créateur et un technicien dans un hangaraménagé au plus simp<strong>le</strong>. “ Après un mois de test, nous avons fait la preuvede la qualité de notre prestation (absence de casse, respect des délais,qualité de la coloration) et nous sommes montés en puissance, passanten 6 mois, et de 2 à 25 personnes, et de 600 à 4 500 verres par jour. ”Le travail exige du soin, de l’attention et de la dextérité. Il existe 65 teintesdifférentes et <strong>le</strong> passage dans un bain colorant à 89° dépend de la cou<strong>le</strong>urchoisie et des caractéristiques du verre. Des améliorations pratiquesont permis à l’atelier, d’abord simp<strong>le</strong> hangar de terre battue, de devenirun outil performant : ventilation, éclairage, sal<strong>le</strong> de formation, espace dedétente, ont été conçus à partir des échanges avec <strong>le</strong>s opératrices. Dansl’atelier, éclairé de néons en “ lumière naturel<strong>le</strong> ”, l’ambiance musica<strong>le</strong> etla soup<strong>le</strong>sse de l’organisation ne doivent pas cacher une incroyab<strong>le</strong> efficacité: en moyenne chaque ouvrière teint et contrô<strong>le</strong> plus de 300 verrespar jour. Avec des résultats exceptionnels : “ la différence de colorationentre <strong>le</strong>s verres droit et gauche ne dépasse pas 0,5 % en moyennequand <strong>le</strong> marché français, l’un des plus exigeants, admet un taux de 3 à4 %. Compte tenu de nos résultats, American Optical nous a chargés delivrer directement <strong>le</strong>s opticiens pour une partie de notre production. ”Sun Color affiche des résultats positifs et un chiffre d’affaires annuel de1 million d'euros.■ Clotilde ChéronBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 200623


DOSSIERORGANISATION DU TRAVAILf<strong>le</strong>xi-sécuLareste à inventer !24


itéLes entreprises peuvent-el<strong>le</strong>s êtreplus f<strong>le</strong>xib<strong>le</strong>s (sans pousser <strong>le</strong>s gensdans la précarité), plus rentab<strong>le</strong>s et créerplus d’emplois ? Oui. Du portage salarial,aux groupements d’employeurs, en passantpar des idées avant-gardistes (allocationpour tous, semaine de trois jours)…des solutions innovantes se profi<strong>le</strong>nt.Mais on n’y fait pas attention. Les jeunescrient dans la rue <strong>le</strong>ur angoisse d’aveniret <strong>le</strong>s entreprises, <strong>le</strong>urs contraintes.Un élément fort émerge du brouhaha :l’organisation du temps de travail.Cette variab<strong>le</strong> temps semb<strong>le</strong> être La clépour gérer <strong>le</strong>s mutations à venir :plus de rentabilité mais avec moins d’hommes,moins de travail effectif… Les 35 heuresn’ont pas eu l’effet mirac<strong>le</strong> escompté.Il faut inventer d’autres choses.Dans la tête des précurseurs,une notion plane : la f<strong>le</strong>xi-sécuritéet l’économie redistributive.En 100 ans, avec un nombre d’actifs quasi équiva<strong>le</strong>nt (20 millionsde personnes en 1900 contre 24 en 2000), <strong>le</strong> temps detravail a chuté de 40 %. Dans ce laps de temps, la rentabilitéa été décuplée !Il va falloir s’y résoudre : <strong>le</strong> temps évoluant, <strong>le</strong>s entreprises, tenduessur d’énormes élastiques, auront besoin de soup<strong>le</strong>sse, demoins de monde, moins longtemps. El<strong>le</strong>s devront pouvoir seservir en ressources humaines où el<strong>le</strong>s veu<strong>le</strong>nt, quand el<strong>le</strong>s veu<strong>le</strong>nt.Un signe : <strong>le</strong>urs énormes besoins en temps partiels. Petits bouts de tempset d’hommes, utilisés en fonction du cahier de commande. Car <strong>le</strong> problème estlà : f<strong>le</strong>xibilité équivaut à précarité et à déchirure socia<strong>le</strong>.BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 200625


DOSSIERPhoto : Le Mutualiste BretonLes plus affranchis ont bien perçu que la composante Temps étaitessentiel<strong>le</strong> – Yves Rocher, Bonduel<strong>le</strong> ont vite surfé sur la tendance et suse saisir des opportunités de la loi de Robien pour passer aux 32 heuresbien avant <strong>le</strong>s autres. Leur productivité s’est accrue.Les compétences vont valserChacun trouve ses recettes. “ Chez nous, on peut injecter une pièce <strong>le</strong>samedi et être sûr qu’el<strong>le</strong> sera livrée <strong>le</strong> dimanche par avion.L’instauration deshoraires à la carte a été déterminante.El<strong>le</strong> a boosté l’esprit d’équipe,la motivationet la polyva<strong>le</strong>nce ! ” explique Ronan Pérennou, Dg d’Actuaplast(Saint-Evarzec, 29), fabricant de prototypes en matière plastique.Ici, des dessinateurs sont programmeurs ; il y a des programmeurs-fraiseurssur commande numérique ; des ajusteurs-é<strong>le</strong>ctro-érodeurs ; desmaquettistes-ajusteurs… tout <strong>le</strong> monde est formé aux NTIC. On réfléchitau télétravail. Le temps se consomme un peu en self-service et çafonctionne bien !Dans la GMS, où l’on jong<strong>le</strong> avec <strong>le</strong> temps en permanence, certains ontparié sur la délégation. Exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> Super U de Plobanna<strong>le</strong>c où <strong>le</strong>gérant a instauré une direction collégia<strong>le</strong> : tous <strong>le</strong>s lundis, une réunionpermet de savoir quel agent de maîtrise endossera tel<strong>le</strong> ou tel<strong>le</strong> responsabilitépour la semaine. Dans un autre domaine, celui du transport“ <strong>le</strong> moindre grain de sab<strong>le</strong> dans l’organisation du temps peut faire dérail<strong>le</strong>rtoute la machine ” explique René Le Grand de la société de transportTECL de Châteaulin. “ Toutes <strong>le</strong>s personnes de notre entrepôt font 35heures pi<strong>le</strong> poil. Par rapport à nos 35 conducteurs, dont certains partent à lasemaine,d’autres <strong>le</strong> week-end,d’autres à la journée,il a fallu mettre en placeune autre organisation ”. Depuis, TECL fonctionne en navettes avecdes relais régionaux. “ Nous avions de trop grosses consommations d’heuressupplémentaires des chauffeurs ” explique René Le Grand, “ et nous avonseu recours à <strong>Bretagne</strong> ressources humaines + pour trouver des solutions.Celaétait d’autant plus urgent que nous sommes dans <strong>le</strong> Finistère et pénalisés de6 à 8 heures supplémentaires par semaine par rapport à d’autres régions. ”L’hôtel-restaurant Ar Milin’ est, lui, passé de 43 à 39 heures en repensanttoute l’organisation et en décalant <strong>le</strong>s arrivées des uns et des autres.Le travail y a gagné en qualité.Les 35 heures ont eu du bon. Surtout pour ceux qui ont repensé l’organisationdu travail en posant tout à plat. On sait qu’el<strong>le</strong>s ne sont pasune panacée.Synesia promeut <strong>le</strong> portage salarialSynesia (Caudan, 56), spécialité, <strong>le</strong>“ portage salarial ”, a été créée parThierry Girard. La mission de cettestructure : répondre à la demande depersonnes qui souhaitent s’instal<strong>le</strong>ren indépendant, mais en <strong>le</strong>ur offrantun cadre juridique infiniment moinscasse tête ! Synesia s’occupe de toutl’aspect administratif et propose unstatut de salarié. Créer une entrepriselibéra<strong>le</strong> n’est pas si simp<strong>le</strong>. Beaucoupde temps passé (Ursaff, impôts…) audétriment de la prospection commercia<strong>le</strong>…Synesia, el<strong>le</strong>, salarie lapersonne qui peut chercher son client touteseu<strong>le</strong>, tranquil<strong>le</strong>ment.Thierry Girard, directeur de Synesia“ L’avantage pour l’entreprise ? El<strong>le</strong> peut disposerde ressources nouvel<strong>le</strong>s qui n’existent pas en interneou de missions trop comp<strong>le</strong>xes faisantappel à des compétences pointues”, explique Thierry Girard.L’entreprise s’offre aussi unef<strong>le</strong>xibilité maxima<strong>le</strong> sans augmentersa masse salaria<strong>le</strong>. “ Lesgens sont autonomes.Leur relationau management ou au DRH estquasi nul<strong>le</strong>. Ca libère du tempspour tout <strong>le</strong> monde ”.Un ang<strong>le</strong> très intéressant à exploiterpour lutter contre la précaritédes 40, 50 ans voire plus, ayantdes compétences non valorisées,et pour favoriser la f<strong>le</strong>xibilité d’entreprises quine pourraient pas se <strong>le</strong>s payer autrement.26BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°171 • AVRIL 2006


Photo : Le Mutualiste BretonChez Actuaplast,<strong>le</strong>s horaires à la carteont boosté la motivation et la polyva<strong>le</strong>nce“ Côté législatif,on arrive à une balkanisation des situations avec des accordsde branches,d’entreprises …bref un nombre de situations tel qu’on y perd sonlatin. Chacun se débrouil<strong>le</strong> ”, note Michel Dupaquier, sociologue, directeurdu Cerieme (Centre d’études et de recherches sur l’intégration, l’emploiet la modernisation de l’entreprise). Dans l’entreprise, la vie peutdevenir ubuesque quand la charge de travail est mal calculée : d’un côtédes actifs surchargés de travail et stressés (absentéisme), de l’autre côtédes chômeurs dépensant une énergie fol<strong>le</strong> pour pénétrer, même à lamarge, <strong>le</strong> marché du travail ! Le risque : la déchirure socia<strong>le</strong>.gens aussi.Les entreprises vont devoir jouer sur la polyva<strong>le</strong>nce des tâches et deslieux de travail, augmenter <strong>le</strong>s possibilités de remplacement dans des équipespoly-compétentes,booster <strong>le</strong>s systèmes d’information entre <strong>le</strong>s gens ”, poursuitMichel Dupaquier.“ Il faut miser sur l’inventivité, la polycompétence et l’intelligence col<strong>le</strong>ctive,estime Jean-Ange Lallican, président de l’Association des DRH. Noussommes de plus en plus sur la mesure individuel<strong>le</strong> et c’est pour cela que l’ondoit développer l’intelligence col<strong>le</strong>ctive de travail.Pays nordiques :promoteurs de l’économie redistributive“ Une des idées prospectives est de mettre en place une allocation universel<strong>le</strong>(AU) assortie d’une réduction de la durée du travail. On appel<strong>le</strong> ça l’économieredistributive. Cel<strong>le</strong> qui classe régulièrement <strong>le</strong>s pays scandinaves auWorld Economic Forum parmi <strong>le</strong>s plus dynamiques en assurant des garantiessocia<strong>le</strong>s après la production de richesse col<strong>le</strong>ctive, pas avant comme nous<strong>le</strong> faisons avec la logique Rmiste. En poussant cette logique plus loin,<strong>le</strong> salariétype pourrait se retrouver dans la situation suivante : il perçoit l’AU quiest acquise,qu’il ait une activité rémunérée ou pas.Il peut aussi avoir un revenutiré d’un salaire conventionnel ou contractuel en plus ” explique LiamFauchard, de l’institut de recherches prospectives Futurouest (35 personnes- Lorient).Que supprime-t-on en échange ? “ Une grande partie des allocations chômage,<strong>le</strong>s RMI-RMA, <strong>le</strong>s allocations familia<strong>le</strong>s, la retraite de base du régimegénéral.Les dépenses de santé ? El<strong>le</strong>s seraient financées via un prélèvement detype CSG. ”Qu’advient-il de la RTT ? “ En même temps,nous réduisons <strong>le</strong> temps de travailà 30 heures/semaine sous forme de 3 jours de travail de 9 heures chacun+ 3 heures pour des activités diverses.Les effets de ces mécanismes croisés :fairebaisser <strong>le</strong> coût et <strong>le</strong> temps de travail, relancer la consommation sans contrarierla productivité car l’entreprise pourra fonctionner plus longtemps (54heures/semaine) en réduisant <strong>le</strong>s concentrations de mouvement donc la pollution” précise Liam Fauchard. Utopie ou réalité à venir ? …Bouger en misant sur l’intelligence col<strong>le</strong>ctive“ Dans <strong>le</strong>s années 80,on a pensé que <strong>le</strong>s conditions de travail allaient s’améliorermais aucune progression n’a été linéaire.Les grandes tendances vont verstoujours plus de productivité,un réseau de sous-traitants plus comp<strong>le</strong>xe,un recoursaux entreprises d’intérim accentué,une plus grande invisibilité du travail desBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 200627


DOSSIER“Il faut miser sur l’inventivité, la polycompétenceet l’intelligence col<strong>le</strong>ctive” estime Jean-AngeLallican, président de l’Association des DRH.(Photo de droite)Les 35 heures ? Le problème est que l’on n’apas su <strong>le</strong>s aménager : on parlait hier del’aménagement du temps de travail, onpar<strong>le</strong> aujourd’hui de réduction du temps detravail. Comme ce temps n’a pas été bienaménagé, on n’a pas assez travaillé sur ladélégation.Nous sommes en retard par rapportaux pays scandinaves qui ont beaucoupraisonné sur des solutions innovantes entermes de service social. Normal : quand ils sont bloqués par la neige l’hiver,eux sont obligés d’imaginer des logiques de rapprochement,de s’adapter et d’êtrecréatifs… ”, préconise <strong>le</strong> président de l’Association des DRH.En un mot, s’adapter en bougeant tout <strong>le</strong> temps. La f<strong>le</strong>xibilité est unenécessité. Notre système français est figé. Il faut inventer la soup<strong>le</strong>sse,garantir la cohésion socia<strong>le</strong>, la productivité et l’environnement… Toutun programme, mais il faut savoir ce que l’on veut.Photo : A. Renault■ Sylvie SéguierPOINT DE VUE D’UNE COMMERÇANTE“La réduction du temps de travail n’a été que source de contraintes”Photo : V. MaignantAnna Lessard, responsab<strong>le</strong> des achats et dupersonnel, dirige avec son mari vingt-et-unmagasins de vêtements haut de gamme, répartissur tout l’Ouest. De Rennes, où est installé<strong>le</strong> siège social, ils gèrent plus d’une centainede personnes employées à 95 % dans <strong>le</strong> cadred’un CDI.“ Le passage des 39 heures aux 37 heures (35 h+2 heures majorées) a été source de grandes difficultés.Financière bien sûr, avec 11 % de coûtssalariaux en plus sur une année, sans aucuneaide car nos commerces sont des SARL employantmoins de 20 salariés. Mais surtout commercia<strong>le</strong>,car la récupération d’1,5 à 2 jours de repos et RTTpar semaine oblige un rou<strong>le</strong>ment de personnel trèspréjudiciab<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> suivi de la clientè<strong>le</strong>. Et dans<strong>le</strong> haut de gamme, ça ne pardonne pas : unevente se fait en deux ou trois visites,<strong>le</strong> conseil et larelation de confiance sont primordiaux pour déc<strong>le</strong>ncherl’acte d’achat.Nous n’avions pas anticipé cephénomène mais très vite il a fallu réagir :mieuxfidéliser nos clients avec davantage de système debons d’achat (au détriment de la marge) et inciternotre force de vente à personnaliser la relationclient en laissant sa carte de visite avec jours de présence.Dans <strong>le</strong> haut de gamme, ce suivi individualiséest un minimum.Mon impression généra<strong>le</strong>sur la RTT est qu’el<strong>le</strong> a tendance à vider <strong>le</strong>scentres vil<strong>le</strong>s <strong>le</strong> week-end mais surtout à donner plusde temps aux gens de comparer <strong>le</strong>s prix, mêmes’agissant d’achat plaisir.Et puis <strong>le</strong>s achats de vêtementsur Internet se développent très vite. Lesclients essayent en boutique et achètent via internet.Qui sait, dans une dizaine d’années, nousserons juste des centres de conseil rétribués par <strong>le</strong>smarques pour <strong>le</strong>ur servir de vitrines ! ”■ Propos recueillis parVéronique Maignant28BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 2006


VENETIS, GROUPEMENT D’EMPLOYEURS“Nous avons créé 500 CDI depuis 1997 sur Vannes.Imaginez que toutes <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>sde 50 000 habitantsen fassent autant !”Franck Delalande,directeur du groupement VénétisVénétis (Vannes) est <strong>le</strong> premier groupement d’employeurs multi-sectoriels.Cette association à but économique créée en 1997 est devenue,depuis, une vraie entreprise (2,3 millions de CA). Ses adhérents ? 135sociétés implantées sur <strong>le</strong> pays de Vannes qui se regroupent pourembaucher des salariés afin de répondre à <strong>le</strong>urs besoins en ressourceshumaines. Les besoins peuvent être de saisonnalité (tourisme, chocolaterieen période de fêtes, nautisme l’été). “ Vénétis emploie souventdes gens qui travail<strong>le</strong>nt sur deux secteurs différents,ils ont un CDI et un seulcontrat de travail délivré par Vénétis.L’entreprise qui utilise <strong>le</strong>urs services tournesouvent avec <strong>le</strong>s mêmes personnes ”, explique Franck Delalande, directeurdu groupement. En répondant à ce besoin en main-d’oeuvresaisonnière, Vénétis satisfait <strong>le</strong> besoin croissant de compétences àtemps partiel, de f<strong>le</strong>xibilité et permet ainsi de lutter contre la précarité.La personne recrutée partage son temps de travail sur deux ou troisentreprises différentes mais n’a qu’un seul employeur :Vénétis.“A Vannes,nous formons des ingénieurs à bac + 8 voire 9 qui partent à Parisou à l’étranger. Notre groupement d’employeurs constitue un véritab<strong>le</strong> outilpour <strong>le</strong>s garder,<strong>le</strong>ur permettre de développer <strong>le</strong>urs compétences et d’avoir unerémunération à la hauteur. ”L’idée de créer Vénétis est venue à Franck Delalande après avoir expérimentéla mise en place d’un groupement d’entreprises au Québec :“ La problématique là-bas est la suivante :<strong>le</strong>s gens diplômés partent du Québeccar ils savent qu’ils peuvent multiplier par deux <strong>le</strong>ur salaire aux Etats-Unis.Même phénomène en <strong>Bretagne</strong> en termes de développement économique.Nous avons en France 3 millions de chômeurs et p<strong>le</strong>in d’offres d’emploi maisà temps partiel qui ne satisfont personne pour des raisons financières.Il existeun vivier important d’emplois par rapport à ces temps partiels.Les groupementsd’employeurs qui ne bénéficient pas d’une bonne communicationnationa<strong>le</strong> constituent une solution observée par plusieurs pays européens.Depuisla création de Vénétis,nous avons créé 500 CDI sur la vil<strong>le</strong> de Vannes.Imaginezque chaque vil<strong>le</strong> française de 50 000 habitants en fasse autant ! ”ENTRETIEN AVEC HERVÉ SERIEYX 1 ,SOCIOLOGUE ET ÉCONOMISTEMieux faire comprendre à la société<strong>le</strong>s mécanismes économiquesVous avez beaucoup réfléchi sur l’évolutiondu travail, en France, en Europe et dans <strong>le</strong> monde.Votre constat est que <strong>le</strong>s emplois changentde nature. A quoi, selon vous, sont duesces mutations ?Les transformations de l’emploi doivent être considérées auregard, d’abord, de la macro économie et de la mondialisation quiaccentue la concurrence. La voiture chinoise qui arrivera en Europe à3 000 euros transformera chez nous <strong>le</strong>s entreprises de Montbéliard oude Sochaux, <strong>le</strong>urs sous-traitants… Romano Prodi, il y a peu de temps,a dit : “ <strong>le</strong> problème de la France, ce n’est pas la gauche ni la droite, c’estla Chine ! ” Je pense qu’il a raison.Vous dites aussique la “ financiarisation ”de l’économie contribueà cette mutation.Pouvez-vous expliquer ?De plus en plus, ce qui comptepour <strong>le</strong>s donneurs d’ordre, ce n’estplus la durée de l’entreprise mais <strong>le</strong> retour sur actions car plus de50 % des sociétés du Cac 40 sont déterminés par des fonds d’entreprisesaméricaines. Si l’on veut obtenir un résultat par exemp<strong>le</strong> de40 %, il faut localiser la société là où cela rapporte <strong>le</strong> plus.▲▲BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 200629


DOSSIERbien meil<strong>le</strong>ures, bien plus à l’aise dans ce modede fonctionnement, alors que <strong>le</strong>s hommes,eux, marquent <strong>le</strong>ur territoire. Cela a une incidencesur l’emploi : on recherche surtout des“ managers multiplicateurs ” ; dans <strong>le</strong> taylorisme,la logique est cel<strong>le</strong> de 10 + 10 + 10 = 30,<strong>le</strong>s Chinois travail<strong>le</strong>nt comme cela mais sontmoins chers. Aujourd’hui, nous avons besoin demultiplicateurs d’intelligence et d’un managementfonctionnant sur la base de 10 x 10 x 10.C’est au prix de ce nouveau fonctionnementmultiplicateur que l’on peut passer par rapportaux pays émergents. On a besoin de moins demonde et pas des mêmes.Photo : Info DB 22Ce sont <strong>le</strong>s délocalisations. Il faut aussi qu’el<strong>le</strong> sous-traite ce quiest mieux fait au moins cher possib<strong>le</strong> (Nike !). Ainsi, entre fusions, délocalisationset externalisations, on en arrive à une entreprise éclatée. Ceciconcerne toutes <strong>le</strong>s grandes entreprises mais aussi toute la chaîne desPME PMI à qui on dit : “ Tu me feras tout, tout, tout, pour moins cher. ”▲▲Les effets de ces phénomènes sur l’emploi ?C’est la fin des emplois assurés, la fin des carrières linéaires,la fin des métiers durab<strong>le</strong>s. En France, il existe un écart de plus en plusimportant entre <strong>le</strong> mouvement économique mondial (dont on ne sait oùil va) et notre contrat social, notre monde à statuts. Le CDI par exemp<strong>le</strong>évoque une notion d’infini alors que <strong>le</strong> monde évolue vers quelque chosed’incertain. Cette culture typiquement française ne facilite pas <strong>le</strong>schoses. De plus, avec <strong>le</strong>s NTIC, un salarié doit savoir conceptualiser,décrypter des symbo<strong>le</strong>s, et ça c’est une catastrophe pour <strong>le</strong>s non-qualifiésou <strong>le</strong>s niveaux bac mal digérés. Dans cette mutation, <strong>le</strong>s perdantssont tous ceux qui n’ont pas de spécialité et pas de backgroundconceptuel. Les plus à l’abri sont ceux qui ont appris à vivre dans cemonde où tout bouge et où tout change.La transformation de l’emploi est-el<strong>le</strong> aussi liéeà la mutation des organisations ?Oui. Avant, il y avait <strong>le</strong>s structures pyramida<strong>le</strong>s, avec des gensqui concevaient, des animateurs et des gens qui faisaient <strong>le</strong> boulot enprenant beaucoup d’initiatives. Maintenant, <strong>le</strong>s structures sont plates.Il y a de moins en moins de jobs de cadres intermédiaires car on n’ena plus besoin. Sur <strong>le</strong> terrain, un ouvrier d’une centra<strong>le</strong> nucléaire a beaucoupplus de responsabilités à la base.En clair, c’est la fin des petits chefs ?Oui, d’autant que <strong>le</strong>s entreprises fonctionnent de plus en plusde façon transversa<strong>le</strong>. La direction des études, des ventes, …qui marquaienthier chacune <strong>le</strong>ur territoire, doivent travail<strong>le</strong>r ensemb<strong>le</strong> de façontransversa<strong>le</strong>, donc il ne faut plus de chef de service. C’est la fin deshommes de pouvoir. Le recueil “ Le bal des dirigeantes ” montre quel’on nomme de plus de plus de femmes dans ces postes car el<strong>le</strong>s sontSelon vous, la mutation des salariéscompte aussi pour beaucoupdans l’évolution de l’organisationdu travail ?Oui, <strong>le</strong>s hommes et <strong>le</strong>s femmes ontchangé. Les salariés sont de plus en plus distantspar rapport à l’entreprise ; <strong>le</strong>s seniors quiont des compétences que l’on n’utilise passont désabusés ; <strong>le</strong>s jeunes sont sceptiques parrapport à ce que peut <strong>le</strong>ur apporter l’entreprise.Ajoutez à cela <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong> marché n’est pas compris et qu’il a unetrès mauvaise image de marque, en gros ce qui est bien c’est l’Etat, cequi est mal c’est <strong>le</strong> marché. Le problème est de savoir comment, à partirde toutes ces données, créer de l’intelligence col<strong>le</strong>ctive.Quel<strong>le</strong>s seraient selon vous <strong>le</strong>s voies de progrèsdans ce contexte ?Rapprocher l’éco<strong>le</strong> et l’entreprise en améliorant l’enseignementpar alternance. Favoriser la formation tout au long de la vie et surtoutfavoriser ce que j’appel<strong>le</strong> la f<strong>le</strong>xi-sécurité.Qu’est-ce que la f<strong>le</strong>xi-sécurité ?C’est <strong>le</strong> fait de promouvoir l’organisation de groupementsd’employeurs pour offrir du travail en CDI à ceux qui n’en ont pas et quiont des compétences à faire valoir, répondre aux besoins de f<strong>le</strong>xibilitédes entreprises et créer une dynamique économique, <strong>le</strong> tout en restantdans <strong>le</strong>s clous du droit du travail.Si <strong>le</strong>s groupements d’employeurs sont une réponseaussi évidente, pourquoi en entend-on aussipeu par<strong>le</strong>r ?J’ai rencontré récemment Jean-Louis Borloo et nous préparonsjustement un plan de communication national de même qu’un texte deloi pour mieux faire comprendre <strong>le</strong>s enjeux liés à ces groupements. Jerajouterai une voie de progrès : cel<strong>le</strong> de mieux faire comprendre à lasociété <strong>le</strong>s mécanismes économiques. Enfin, cel<strong>le</strong> de mieux former <strong>le</strong>smanagers. On ne peut plus s’offrir des “ petits de Vil<strong>le</strong>pin ” qui passenten force. Ces gens é<strong>le</strong>vés hors-sol font trop de mal.■ Propos recueillis par Sylvie Séguier1Auteur d’une vingtaine d’ouvrages,Hervé Sérieyx est <strong>le</strong> présidentde la Fédération nationa<strong>le</strong>des groupements d’employeurs.30BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 2006


ALAN STIVELL, BARDE-AMBASSADEURLa <strong>Bretagne</strong> au bout des doigtsGROS PLANDe la pointe d’un ong<strong>le</strong> ou d’une paume ouverte vers l’ail<strong>le</strong>urs,ses mains font exha<strong>le</strong>r de ses harpes des sonorités au-delàde toutes <strong>le</strong>s frontières, tant musica<strong>le</strong>s que territoria<strong>le</strong>s.A 62 ans, Alan Stivell, homme libre, savoure d’avoirencore des milliers de musiques à mettre au monde.Il y a bien longtemps que <strong>le</strong> titre “Explore”,celui du 22 ème album qui vient de sortir, auraitpu figurer sur une pochette d’Alan Stivell tantl’artiste s’est évertué à défricher des champsoù personne n’attendait la musique bretonne.Le premier à constituer une formationrock, à distil<strong>le</strong>r des sons é<strong>le</strong>ctro, à investir laworld-music, à rivaliser avec <strong>le</strong>s rappeurs…A chaque fois, des musiciens se sont engagésdans la brèche qu’il ouvrait tandis que luiPhoto : P. Lavieil<strong>le</strong>partait à l’assaut d’autrescitadel<strong>le</strong>s. “ Je n’ai plusbesoin de prouver que j’ai<strong>le</strong>s bases de la musique traditionnel<strong>le</strong>,sourit Alan. Il y aencore des milliers dechoses à faire pour unemusique bretonne d’aujourd’huiet surtout de demain.Quand je suis devant monhome studio, je ne sais pasd’avance ce qui va en sortiret c’est un aiguillon fantastiquequi me motivechaque jour, et pour longtemps j’espère. ”Plus é<strong>le</strong>ctro-rock que ses précédents albums,cet “ Explore ” est une démonstration demaîtrise : un son peaufiné à l’extrême, destextes ciselés pour la révolte ou la tendresse.Peut-être aussi <strong>le</strong> disque <strong>le</strong> plus sombreavec en ouverture “ miz tu ”, réf<strong>le</strong>xion sur<strong>le</strong>s événements vio<strong>le</strong>nts de l’automne dernierdans <strong>le</strong>s banlieues parisiennes. “ Alors queje travaillais cet album, je ne voyais que cesimages à la télé en sortant du studio.Forcément cela m’a influencé. Sur <strong>le</strong> coup, jen’y ai pas pensé mais c’est vrai que ces banlieueseurent pour premiers habitants <strong>le</strong>sBretons qui fuyaient aussi la misère de <strong>le</strong>urpays pour rencontrer souvent la discrimination.A mes débuts, moi aussi, j’ai subi <strong>le</strong>racisme anti Breton. ”De Paris…En effet quand à 9 ans, <strong>le</strong> petit AlainCochevelou, son vrai nom, donne son premierconcert à la Maison de la <strong>Bretagne</strong> àParis, il a tout d’un Omni, objet musical nonidentifié. Nous sommes en 1953 et son pèreJord vient de recréer d’après des gravuresl’ancestra<strong>le</strong> harpe celtique. “ C’est un vraiStradivarius qu’avait construit mon père etj’étais sous <strong>le</strong> charme de ses sonorités. J’aiabandonné <strong>le</strong> piano pour prendre des coursde harpe classique afin d’être prêt à servir decobaye quand l’instrument serait achevé. ”On salue la virtuosité du gamin et l’annéesuivante, il est invité à jouer à l’Unesco, puisc’est l’Olympia en 1957 en première partiede… Line Renaud. Devenu Alan Stivell,(“ source ” en breton), il y reviendra en vedetteen 1972, sonnant la reconnaissance nationa<strong>le</strong>et internationa<strong>le</strong> de la musique made inBreizh. Son morceau “ Suite sud-armoricaine” est 3 ème au hit-parade d’Europe 1, l’album“ à l’Olympia ” se vendra à 2 millions et demid’exemplaires. Performance inégalée, troisdisques de Stivell, “ Renaissance de la harpeceltique ”, “ à l’Olympia ” et “ Chemins deterre ”, font partie en 1973 des dix meil<strong>le</strong>uresventes d’albums en France. Les tournéess’enchaînent sur la planète devant des milliersde spectateurs enthousiastes. Mais l’hommen’est pas du genre à se satisfaire de cette gloire.A contresens de ce qu’attend une partiePhoto : JB Millot32BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 2006


<strong>le</strong> feu à des assistances d’Australiens en chantanten breton, une langue où ils ne pouvaientrien comprendre. ” Même performanceen 1980, lors d’une tournée dans <strong>le</strong>s stadesde football d’Italie. “ De ces concerts à l’étranger,je garde un souvenir particulier pour <strong>le</strong>Mexique : nous avons joué devant un publicenthousiaste au milieu des pyramides de l’étatde Santa-Cruz. Une vision inoubliab<strong>le</strong> ! ”C’était en 2001, et à cette date la carrièred’Alan Stivell avait déjà trouvé un secondsouff<strong>le</strong> avec la parution quelques annéesauparavant de “ Again ”, un album de sesgrands titres revisités. Plus que jamais ensuite,ses disques, qui dans <strong>le</strong>s boutiques sontpassés des bacs folk à ceux de world-music,exploreront de nouveaux horizons. Optionconfirmée donc cette année avec <strong>le</strong> biennommé “ Explore ” que l’on va pouvoirentendre sur scène, entre autres, <strong>le</strong> 12 aoûtà Crozon au Festival du Bout du Monde, unnom qui sied bien à l’artiste. “ Pour cettenouvel<strong>le</strong> tournée, quatre musiciens m’accompagnentpour un répertoire composé à50 % du nouveau disque et à 50 % de morceauxplus anciens. ” Il est vrai qu’Alan Stivellrisquerait l’émeute s’il n’entonnait pas ses “ Trimartolod ” ou “ Brian Boru ” !GROS PLANPhoto : Ad LibRepèresRepères1944 : Naissance à Riom (Puy-de-Dôme)1953 : Recréation de la harpe celtiquepar Jord Cochevelou, son père1957 : À 13 ans, passage à l’Olympiaen 1 ère partie de Line Renaud 1970 :1 er vrai album “Ref<strong>le</strong>ts”1972 : En vedette à l’Olympia. Le disque “live”se vend à 2,5 millions1973 : 3 albums de Stivell font partiedes 10 meil<strong>le</strong>ures ventes françaises1979 : Album “La symphonie celtique”,sur scène l’année suivanteau Festival interceltique de Lorient1993 : Album “Again”, ses succès relookésfont un tabac.2000 : En vedette aux “Vieil<strong>le</strong>s Charrues”de Carhaix2006 : Le 22 ème album “Explore”de son public, il sort des disques instrumentauxplus confidentiels et surtout, il consacrebeaucoup de son temps à faire évoluer l’instrumentsorti des mains paternel<strong>le</strong>s. “ Descordes nylon dont l’invention avait permis àmon père de concrétiser la première harpe, jesuis passé aux cordes métalliques, aux microsincorporés et aux péda<strong>le</strong>s d’effets. J’ai rêvédes harpes é<strong>le</strong>ctriques du futur et je <strong>le</strong>s aiconcrétisées avec des luthiers aussi fous quemoi. ” Avec <strong>le</strong> déclin de la vague folk à la findes années 70, on verra moins Alan dansl’Hexagone : il est parti parcourir <strong>le</strong> mondepour la promotion de la harpe et de la<strong>Bretagne</strong>.…au bout du monde“ Déjà en 1977, une longue tournée enAustralie m’avait définitivement convaincuque la rencontre peut se faire avec <strong>le</strong>s gens <strong>le</strong>splus éloignés, pas seu<strong>le</strong>ment par la distance,de notre culture. Sans modestie, tous <strong>le</strong>sconcerts furent triomphaux : nous avons misFervent européenPar <strong>le</strong>s charmes qu’Alan Stivell a su endémontrer, la harpe celtique a aujourd’huiconquis <strong>le</strong> monde. Si plus de 2 000 pratiquantss’y adonnent en <strong>Bretagne</strong>, ils sontplusieurs centaines en région lyonnaise etdans <strong>le</strong> Nord, deux régions françaises oùl’engouement ne s’explique pas, mais surtoutl’instrument a conquis en particulier la Chineet la Californie, riche de 200 harpistes celtiques.Au total, dix-sept pays en revendiquentla pratique. Pour en retracer l’aventure, AlanStivell a écrit en 2005, avec Jean-Noël Verdier,“ Te<strong>le</strong>nn-la harpe bretonne ”, aux éditions LeTélégramme.Quand il n’est pas plongé dans ses créations,Stivell, fervent européen, regardeévoluer une <strong>Bretagne</strong> qu’il a marquée à toutjamais de son empreinte. “ Je reste quelqu’und’optimiste mais nous sommes dansune période d’incertitude. Je ne vois pas commentla <strong>Bretagne</strong> avancera sans l’Europe : ilfaut vite construire une constitution acceptab<strong>le</strong>par <strong>le</strong>s peup<strong>le</strong>s s’appuyant, entre autres, surla richesse culturel<strong>le</strong> des régions. ”■ Yves PouchardBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 200633


RÉGIONÀ L’INITIATIVE DE L’EURO INFO CENTRE BRETAGNE (EIC) ET DE L’ADRIA,DES IAA BRETONNES DÉCRYPTENT LES MÉCANISMES EUROPÉENSBruxel<strong>le</strong>s à portée de main !Comment mieux comprendre <strong>le</strong> processuslégislatif européen ? Commentet par qui sont défendus <strong>le</strong>s intérêts dela filière agro-alimentaire à Bruxel<strong>le</strong>s ?Bref, qui tire <strong>le</strong>s ficel<strong>le</strong>s ? Huit IAAbretonnes, confrontées à la nécessitéd’appliquer des règ<strong>le</strong>mentations européennesnombreuses et comp<strong>le</strong>xes,ont eu l’occasion d’en débattre, <strong>le</strong>s 22et 23 mars à Bruxel<strong>le</strong>s, avec neufexperts européens mais aussi quelqueslobbyistes. Ainsi, sur <strong>le</strong>s sujets juridiquespointus comme la sécuritéalimentaire, l’étiquetage des denrées, <strong>le</strong>s ajoutsd’additifs et d’arômes ou bien encore la circulationdes marchandises, <strong>le</strong>s entreprises onteu des réponses concrètes à des questionsd’application de loi. Mais c’est au cours demoments plus conviviaux avec l’un desresponsab<strong>le</strong>s de la Confédération européennedes IAA ou encore l’attaché agrico<strong>le</strong> à laMoment privilégié pour des échanges d’informations“Représentation Permanente” de la Franceauprès de l’UE, qu’el<strong>le</strong>s ont découvert <strong>le</strong>s jeuxd’influence qui peuvent s’opérer sur des dossiersmajeurs ou à l’occasion de crises graves commecel<strong>le</strong> de la grippe aviaire. “Très franchement,cette mission est à renouve<strong>le</strong>r, car son approchetrès innovante nous a permis de “dédiaboliser”<strong>le</strong>s relations avec <strong>le</strong>s institutions européennes etd’identifier des personnes au sein de la commissionaujourd’hui susceptib<strong>le</strong>s de répondredirectement à nos questions,témoigne Gwenael<strong>le</strong>Joubrel, responsab<strong>le</strong> nutrition chez Triballat(35).L’accessibilité des fonctionnaires européens m’aétonnée. Ils nous ont tous confié <strong>le</strong>urcourriel et invité à <strong>le</strong>s contacter. Leurgrande compétence et <strong>le</strong>ur haut niveaunous ont permis de comprendre <strong>le</strong>cheminement intel<strong>le</strong>ctuel qui amène àla révision d’une loi comme cel<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>sarômes et <strong>le</strong>s additifs annoncée àpartir de 2007. Je sais maintenant dequoi demain sera fait. Cette rencontrenous donne une vision à moyen termesur <strong>le</strong>s dossiers préalab<strong>le</strong>ment sé<strong>le</strong>ctionnés” renchérit David Cassin encharge de la veil<strong>le</strong> règ<strong>le</strong>mentaire chezCecab et tout aussi désireux de renouve<strong>le</strong>rl’opération. Sentiment éga<strong>le</strong>ment partagé par <strong>le</strong>sfonctionnaires de Bruxel<strong>le</strong>s qui, éloignés duterrain, ont pu mesurer à travers <strong>le</strong>s questionsde <strong>le</strong>urs interlocuteurs la difficulté d’appliquer <strong>le</strong>droit européen au sein d’une PME-PMI.Véronique MaignantPhoto : V. MaignantDe gauche à droite :M. Edouard-Leborgne,S. Bouva, P. Wattecampset M. Besnéhard▲■ Le CJD s’associe aux Cre’Act de<strong>Bretagne</strong>. L’édition 2006 des Cre’Act de<strong>Bretagne</strong>, organisée par la Banque populairede l’Ouest (BPO) et l’ESC Rennes Schoolof Business, invite tous <strong>le</strong>s jeunes diplômés,créateurs ou repreneurs d’entreprise àconcourir pour tenter de décrocher des prixsusceptib<strong>le</strong>s de <strong>le</strong>ur donner un sérieuxcoup de pouce financier ou logistique. Cesjeunes dîplomés ne représentant que 8 %des créateurs, <strong>le</strong>s organisateurs et <strong>le</strong>s partenaires(l’agence Autrement, KPMG,Précom et <strong>le</strong> CJD) s’engagent à récompenser<strong>le</strong>s lauréats à travers des aides financières(jusqu’à 50 000 euros) ou des prestationscomme “Parcours créateur” du CJDqui accompagnera humainement <strong>le</strong> jeunependant deux ans. Pour être un des huitnominés cette année, il suffit de retirer sondossier de candidature dans toutes <strong>le</strong>sagences BPO de <strong>Bretagne</strong>, <strong>le</strong>s établissementsde niveau bac +2 et plus, ainsiqu’auprès des organismes d’aide à la créationd’entreprise.Date limite d’inscription : 30 juin 2006Contact : www.cre-act.comou 02 99 54 63 36■ Air France augmente <strong>le</strong> nombre deses fréquences au départ de Rennes…Avec 80 % de sièges en plus sur la liaisonRennes-Char<strong>le</strong>s de Gaul<strong>le</strong> (CDG), Air Franceaccroit sensib<strong>le</strong>ment son offre au départ del’aéroport de Rennes Saint-Jacques.Désormais, 3 vols, sous franchise Brit’Air,décol<strong>le</strong>ront 7 jours sur 7 pour CDG. Une fréquencesupplémentaire sur Lyon et l’ouvertureà l’essai d’une ligne saisonnière RennesBiarritz complètent ce nouveau programme.“Ces nouveaux horaires vont permettre auxpassagers qui font l’al<strong>le</strong>r et retour dans lajournée de passer 7 heures sur place. Ilsassurent une bonne connexion avec <strong>le</strong>s hubsde Roissy et de Lyon qui desservent18 vil<strong>le</strong>s européennes ▲et 20 vil<strong>le</strong>s françaises” expliqueDaniel Lambert, directeur deséquipements à la CCI deRennes. Réalisant 90 % deson trafic avec Air France, l’aéroportde Rennes a gagné42 000 passagers sur <strong>le</strong> dernierexercice pour atteindre au 31 mars 2006un total de 450 000.■ …mais éga<strong>le</strong>ment au départ de Brestet Quimper durant la période estiva<strong>le</strong>La compagnie nationa<strong>le</strong> offre, depuis <strong>le</strong> 1 eravril, 8 % de sièges en plus au départ deBrest, notamment sur <strong>le</strong>s vols desservantRoissy Char<strong>le</strong>s de Gaul<strong>le</strong>. Du 7 juil<strong>le</strong>t au 8septembre, <strong>le</strong>s vols sur Marseil<strong>le</strong> serontquotidiens. Air France augmente de 20 %sa capacité de sièges vers Nantes et de11 % vers Nice. En tout, cet été et jusqu’au28 octobre, 97 vols vers 6 destinations sontprogrammés au départ de l’aéroport Brest<strong>Bretagne</strong>. Une nouvel<strong>le</strong> liaison à destinationd’Ajaccio est éga<strong>le</strong>ment annoncée audépart de Quimper, du 16 avril au 24 septembre.Concernant <strong>le</strong>s tarifs, Air Franceannonce des prix très attractifs pour <strong>le</strong>svoyageurs réservant <strong>le</strong>ur bil<strong>le</strong>t au moins 42jours à l’avance et ce pour <strong>le</strong>s deux aéroportsbretons.34BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 2006


L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIREBRUXELLES REMET EN CAUSE LE SYSTÈME D’AUTORISATIONS COMMERCIALESL’urbanisme commercial,un enjeu majeur pour <strong>le</strong>s CCIPhoto : A. RenaultJuil<strong>le</strong>t 2005 : la France fait l’objet d’une mise en demeure de la partde la Commission européenne qui lui reproche d’entretenirune rég<strong>le</strong>mentation trop restrictive en matière d’implantations commercia<strong>le</strong>s.En un mot, la France est sommée de s’ouvrir plus largement à la libertéd’entreprendre. L’un des enjeux pour <strong>le</strong>s CCI : l’avenir des Commissionsdépartementa<strong>le</strong>s d’équipement commercial (CDEC) et <strong>le</strong>ur rô<strong>le</strong>au sein de ces commissions.RÉGION“ Aux yeux de Bruxel<strong>le</strong>s, la nécessité de présenterune étude d’impact devant une CDEC pourouvrir un commerce de plus de 300 m 2 en Franceest une restriction à la liberté d’entreprendre ”,explique Yannick Salmon, responsab<strong>le</strong> du serviceUrbanisme commercial à la CCI de Rennes.“ D’où cette mise en demeure ”.Parallè<strong>le</strong>ment à cel<strong>le</strong>-ci, la directive européennerelative au marché intérieur des services, (ditedirective Bolkestein), poursuit sa vie par<strong>le</strong>mentaire.Adoptée après amendements par laCommission <strong>le</strong> 16 février dernier, el<strong>le</strong> supprimeen sa forme actuel<strong>le</strong> l’application au cas par casd’un “test économique préalab<strong>le</strong>” ou d’uneétude de marché pour être autorisé à ouvrir unesurface commercia<strong>le</strong>. Le système françaisfondé sur une analyse économique est doncclairement remis en cause.Allant au-delà de cette notion de test économique,Bruxel<strong>le</strong>s vise aussi la légitimité desChambres consulaires à siéger dans <strong>le</strong>s instancesdécisionnaires (la CDEC notamment).On touche là au rô<strong>le</strong> qu’auront à l’avenir <strong>le</strong>s CCIdans l’octroi des autorisations d’ouverture d’uncommerce, si la directive est adoptée en l’état.Cela peut al<strong>le</strong>r jusqu’à la fin de la présenceconsulaire (Chambres de commerce et d’industrie,Chambres de Métiers) dans <strong>le</strong>s CDEC.Comment fonctionne une CDEC ?“ Trois élus politiques et trois élus économiquesconstituent <strong>le</strong> tour de tab<strong>le</strong> de la commission,chacun comptant pour une voix, ce qui fait untotal de six. Dans la première catégorie, onretrouve <strong>le</strong> maire de la commune concernée par<strong>le</strong> projet d’implantation, <strong>le</strong> président de l’EPCI(la communauté d’agglomération) et <strong>le</strong> maire dela vil<strong>le</strong> la plus peuplée de l’arrondissementadministratif. La seconde catégorie se composedes trois représentants socio-économiques ; <strong>le</strong>sprésidents de la CCI, de la Chambre desMétiers et d’une association de consommateurs,s’explique André Bouet, président de lacommission CDEC à la CCI des Côtes d’Armor.Les intérêts des uns et des autres étant divergents,c’est souvent la quatrième voix qui faitadopter ou refuser un dossier (il faut quatrevoix pour adopter un dossier). Les politiquessont d’une manière généra<strong>le</strong> favorab<strong>le</strong>s à toutenouvel<strong>le</strong> implantation car ils pensent réduireen partie <strong>le</strong> chômage sur <strong>le</strong> territoire.Malheureusement, on <strong>le</strong> constate fréquemment,<strong>le</strong>s emplois créés à ces occasions se fontau détriment des emplois déjà existants. Si ladirective Bolkestein est votée en l’état, el<strong>le</strong>remet en cause la légitimité des consulaires àsiéger dans <strong>le</strong>s instances d’autorisation et surtoutfavorise l’implantation des grandes surfacesen périphérie au détriment des commerces decentre vil<strong>le</strong> et centre bourg. ”Autres témoignages, ceux de FrançoiseL’Hotellier, présidente de la commissionCommerce à la CCI de Rennes et de FrançoisEveillard, membre du Bureau.“ Depuis plus de 30 ans (depuis la loi Royer dedécembre 73), la législation française s’est attachéeà rég<strong>le</strong>menter l’ouverture des commercesdans <strong>le</strong> cadre du code du commerce.Aujourd’hui, la pression communautaire vientremettre en cause cette orientation constante.Photo : A. RenaultOn peut y voir un recul de la protection des“ petits commerçants ” et <strong>le</strong> déplorer. On peutaussi se saisir de cette nouvel<strong>le</strong> donne pour intégrerla question du développement des commercesdans <strong>le</strong> code de l’urbanisme,c’est-à-dire dans <strong>le</strong>s Plu (Plans locaux urbains)qui régissent <strong>le</strong>s doits à occuper <strong>le</strong> sol danstoutes <strong>le</strong>s communes françaises. L’évolutionde la rég<strong>le</strong>mentation nationa<strong>le</strong> nous en donne<strong>le</strong>s moyens juridiques et techniques ; la loi SRUde Décembre 2000 instaure <strong>le</strong>s Scot (Schémade cohérence territoria<strong>le</strong>), un document d’orientationqui intègre un vo<strong>le</strong>t Commerce, et quitrouve sa traduction concrète dans <strong>le</strong>s Plu.Depuis 10 ans, à la CCI de Rennes, nous avonstravaillé à la mise en œuvre de chartes de développementcommercial sur <strong>le</strong>s 5 pays de notrecirconscription. Aujourd’hui, ces chartes ontl’opportunité de venir constituer <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>tCommerce des Scot. Une manière de fairepasser la question de l’urbanisme commercialdu code du Commerce au code de l’Urbanisme– hors d’atteinte de Bruxel<strong>le</strong>s. ”■ Véronique MaignantBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 200635


EnquêteINTÉGRÉE OU EXTERNALISÉE, UNE BONNE R&D, CELA SE PRÉPARES’entourer pour innoverPRATIQUESAvec 1,1 milliard d’euros de dépenseset près de 13 000 emplois 1 , la rechercheet développement (R&D) n’a pas à rougiren <strong>Bretagne</strong>, 4 ème région à se faire remarqueren termes de dépôts de brevets.“ La R&D ? Vaste sujet. Encore faut-il différencier <strong>le</strong> développementet l’innovation qui portent sur <strong>le</strong>s process et <strong>le</strong>s services des PME,de la recherche non finalisée, plus lointaine, avec des ambitions de marchémoins rapides, à 3 ou 4 ans… ”Pour Guy Vals, directeur régional del’Anvar 2 , pas question de douterpour autant : “ du côté de la R&D àcourt terme, avec un horizon à 18/24mois, je note une bonne implicationet un dynamisme sérieux de la partdes PME bretonnes. Mes indicateurs ? Le poids relatif des aides à l’innovation,de l’ordre de 4 à 5 %, ce qui équivaut au poids national de la<strong>Bretagne</strong> au niveau économique, ou encore <strong>le</strong> nombre de projets lauréatsau niveau national au concours de création d’entreprises innovantes,au 3 ème ou 4 ème rang l’an dernier. ”Un bon encadrement R&Dpeut avoir un sacré effet de <strong>le</strong>vier !Il donne tout simp<strong>le</strong>ment la capacitéà la PME de s’inscrire dans <strong>le</strong> paysage.la bouche même des entreprises sondées : “ manque d’informations,méconnaissance des partenaires potentiels ; manque de temps ; individualismedes entreprises ; difficultés de collaboration entre <strong>le</strong>s organismespublics et <strong>le</strong>s TPE-PME ; coopérations diffici<strong>le</strong>s entre <strong>le</strong>sTPE-PME et <strong>le</strong>s grandes entreprises du fait de <strong>le</strong>urs différences (moyenshumains, financiers) ; manque de confidentialité ”.Et c’est ainsi que <strong>le</strong> désir de R&D se dégonf<strong>le</strong> comme un ballon debaudruche… Un risque que ne court pas Outils Océan. Il y a quelquesannées, l’entreprise (Saint-Evarzec-29) se distinguait avec une navetteà courrier très innovante, devenue une référence nationa<strong>le</strong>. Mêmesi la PME de 24 salariés reconnaît réaliser une partie de son chiffre sur<strong>le</strong> négoce en provenance de Chine, Vianney Ancelin, dirigeant, insistesur la nécessité de continuer àinnover “ avec une personneemployée à p<strong>le</strong>in temps pour <strong>le</strong>développement de nos échantillons.Un coût, mais c’est à ce prix quenous resterons <strong>le</strong> n° 1 de l’installation“ Service courrier sur <strong>le</strong> sac ”.Les craintes naissent de l’ignorance… Pour <strong>le</strong> directeur de l’Anvar, “ pasquestion de se lancer dans l’innovation de façon naïve. Les pô<strong>le</strong>s de compétitivité? Bien sûr que c’est une porte à pousser ! C’est tout l’intérêtDonc, si la R&D non finalisée nécessite une “ vraie tail<strong>le</strong> critique, une capacitéà se projeter et une bonne surface financière ”, la “ petite ” R&D, cel<strong>le</strong>qui vise à produire un nouveau produit, à lancer un concept innovant,à faire bril<strong>le</strong>r une idée nouvel<strong>le</strong>, reste bien à la portée… des bonnes volontés.Et pas uniquement dans l’é<strong>le</strong>ctronique et <strong>le</strong>s télécommunicationsou dans l’agro-alimentaire, via <strong>le</strong>s équipementiers, secteurs <strong>le</strong>s plus engagés…“ A la différence de la région Rhône-Alpes, tournée vers la chimieou Paca, spécialisée dans <strong>le</strong>s NTIC, on note ici des dépôts de brevetsassez généralistes, relève Christian Petton de l’Arist <strong>Bretagne</strong> 3 : enmécanique généra<strong>le</strong>, automobi<strong>le</strong>, machine agrico<strong>le</strong> ; en recherche biomédica<strong>le</strong>; du côté des chantiers navals… Jusqu’au fi<strong>le</strong>t de pêche ! ”Encore faut-il savoir s’y préparer. Cellu<strong>le</strong> “Géotrouvetout” en internepour une meil<strong>le</strong>ure gestation et protection des idées… ou recours à descompétences extérieures ? Et alors, quels liens tisser, avec qui, pourquel<strong>le</strong>s garanties et protection ? “ Attention, dans ce dernier cas, <strong>le</strong>sentreprises doivent se renforcer en interlocuteurs en… interne. Innoverouvre de multip<strong>le</strong>s dimensions, économiques, financières, juridiques…Il faut se doter de tous <strong>le</strong>s moyens afin de mieux appréhender <strong>le</strong> marchéfinal. Faute de quoi, la PME va se trouver isolée. ”ATC : doub<strong>le</strong> sphèreà révélation d’imageinterne (à gauche) etdécor pour défilé demode (ci-dessous)Conclusion : une PME-PMI doit avoir quelqu’un sachant dialogueravec un environnement comp<strong>le</strong>xe, “ sinon, c’est <strong>le</strong> Dg de l’entreprisequi va devoir tout endosser et entre <strong>le</strong>s problèmes de gestion au quotidienet la nécessité de se projeter… il ne pourra pas tout assumer. ”Autant de freins qu’une étude 4 menée par CCI-29 a bien identifiés, de36BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 2006


Innover ? “Un vrai métier” chez CI Profi<strong>le</strong>sDe la toiture au portail, en passantpar l’échel<strong>le</strong> ou… <strong>le</strong> chariot de miseà eau pour un dériveur, CI Profi<strong>le</strong>s(Marpiré-35) innove avec succès danstout ce qui est “ 100 % profilés ”.Chariot dériveur insensib<strong>le</strong> àla corrosion de l’eau de merDévelopper des produits nouveaux neconsiste pas à tenir uniquement son crayon,fût-il assisté par des logiciels de calculs etune CAO 3D. Responsab<strong>le</strong> Innovation ausein de cette holding de 15 personnes, YannLe Guyader, technicien supérieur en conceptionde produits industriels a eu <strong>le</strong> temps dese rôder… “ En 2001, on a séparé <strong>le</strong>s deuxactivités. On faisait descircuits imprimés ? Ona décidé de se lancerdans <strong>le</strong>s profilés, destubes en plastique. ” Avec400 000 euros de CArien que pour CIComposites, qui vient dedégager des bénéfices,l’idée de disposer àdemeure d’un “ inventeur” est donc payante.“ De la recherche de stagiairespour l’assistancetechnique au dépôt debrevets, je fais tout… toutseul. Au début, je me suis appuyé sur l’Aristpour faire de la recherche d’antériorité sur unprojet de passerel<strong>le</strong>, et sur un cabinet de propriétéintel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong> qui aide à se garantir côtébrevets. Aujourd’hui, mon guide en mains, j’aiappris la méthodologie pour la mise en formedes brevets. Rien que la rédaction peut prendre3 à 5 jours ! ” Pragmatique, ce garçon qui faitEchel<strong>le</strong>s à crinoline à basede plat pultrudé, cintrédu bateau (d’où l’idée du chariot !) <strong>le</strong> défend :“ consacrer des capitaux à la R&D est une évidencedans notre milieu. C’est une particularitépar rapport à nos concurrents qui vendenttoujours <strong>le</strong>s mêmes produits. Comme on nes’attaque pas à l’acier ou à l’alu, on acquiert unevraie image sur <strong>le</strong> plastique ! ” De quoi dégagerde la marge…PRATIQUESd’amener différents acteurs à se rapprocher, à s’inscrire dans desréseaux et à favoriser <strong>le</strong>s échanges croisés. Avec identification dupotentiel de certains partenariats. Quand on veut se lancer dans l’innovation,il faut très vite appréhender <strong>le</strong>s notions de protection des droitset de la bonne exploitation des droits partagés, mais aussi <strong>le</strong>s notionsde conseils en propriété intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong>... Pourquoi de tels coûts ? Sontilsjustifiés ? ” Bref ! Il reste encore trop d’idées reçues – sur la facilitéà innover comme sur la difficulté à s’inscrire dans un réseau – “ qu’ilfaut combattre. Rien de tel que de rencontrer une PME inscrite dans unedynamique de progrès pour vous booster ! défend Guy Vals. Ce n’estcertes pas René Leblanc, délégué régional de l’Inpi de Rennes qui <strong>le</strong>contredira : “ <strong>le</strong>s décideurs doivent considérer la propriété industriel<strong>le</strong>comme une valorisation du patrimoine intel<strong>le</strong>ctuel de l’entreprise. ”■ Benoît TerrienTémoignagesR&D gonflée pour ATCIl sentait une “émergence du texti<strong>le</strong>” sur <strong>le</strong> marché du décor événementiel: il a décidé de s’accrocher aux voi<strong>le</strong>s ! A la têted’ATC (Air et Toi<strong>le</strong>s Concept) à Plougoume<strong>le</strong>n (56), PierreLaugier vit l’innovation au quotidien.“ Tout en restant à l’écoute de nos clients, nous essayons de proposerdes choses innovantes, étonnantes et inédites. ” Et sic’était la meil<strong>le</strong>ure définition d’une bonne R&D ? “ Pour nous,l’innovation part de la R&D de nouveaux matériaux et de nouveauxprocédés de formage et de gonflage. Notre objectif : dépasser<strong>le</strong>s contraintes techniques qui se posent dans la réalisation et <strong>le</strong>montage de ces structures. ” C’est ainsi qu’après avoir habillé<strong>le</strong>s Champs Elysées de 14 km de tissus et avoir travaillé surBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 200637


PRATIQUESla cérémonie d’ouverture du Mondial de football de 1998, ATC a reçu<strong>le</strong> prix de l’innovation décerné par l’Anae 5 “ pour la conception d’unplafond gonflab<strong>le</strong> à doub<strong>le</strong> paroi, une extérieure grise qui servait de surfacede projection, une intérieure en PVC translucide pour des jeux delumière. ” Client ? <strong>le</strong> Festival de Deauvil<strong>le</strong>. “ Une bel<strong>le</strong> vitrine pournous qui sommes toujours dans l’ombre ” se félicite <strong>le</strong> créateur déjà atteléà un autre défi : “ <strong>le</strong> développement d’un procédé qui permet de gonf<strong>le</strong>rdes bul<strong>le</strong>s miroirs, sans aucun pli, très résistantes et imperméab<strong>le</strong>s. ”De quoi prouver que “ <strong>le</strong> gonflab<strong>le</strong>, c’est chic, pas kitsch ! ”Euromatic dit “oui” à la R&DDu chef d’é<strong>le</strong>vage aux grosses coopératives régiona<strong>le</strong>s, Euromatic(Hénansal-22) fait tourner deux cerveaux et des systèmesde réduction de pollution.C’est en 1995 que tout a commencé. Avec l’idée d’un séchoir économiqueinnovant. Baptisée Séconov, l’invention qui peut faire 85 mde long pour 4 m de hauteur, permet de réduire en granu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>sfientes de pou<strong>le</strong>s asséchées, avant de <strong>le</strong>s valoriser. Fini <strong>le</strong>s mouches !Volatilisé <strong>le</strong>s odeurs ! “ Avec mon père, on a tout conçu d’un bout àl’autre, se souvient Samuel Briend. Cela nous a pris 4 ans. Le systèmea été breveté pour <strong>le</strong>s USA, <strong>le</strong> Canada, l’Europe et <strong>le</strong> Japon. ”Aujourd’hui encore, Euromatic reste l’unique PME de <strong>Bretagne</strong> à s’illustreren la matière avec sept salariés polyva<strong>le</strong>nts et 120 machines premièregénération qui “ tournent ” dans <strong>le</strong> monde. “ Au début, ils’agissait de répondre à une demande du milieu de l’aviculture. En fait,de cette première invention décou<strong>le</strong>nt de nouvel<strong>le</strong>s applications.Aujourd’hui, des fientes de pou<strong>le</strong>s au lisier de porc, on fait de la R&D poursécher différents types de produits. Avec des économies à la c<strong>le</strong>f : <strong>le</strong> lisier,c’est 3,7 % de matière seu<strong>le</strong>ment. En évaporant l’eau, on gagne sur <strong>le</strong>poids, donc sur <strong>le</strong> transport. On travail<strong>le</strong> aussi sur la résorption dedéchets pour la GMS. ” Aidée à ses débuts par l’Anvar, el<strong>le</strong> travail<strong>le</strong>désormais sur audits, cahiers des charges et acomptes pour la miseen route de tout prototype “ jusqu’à sa validation et <strong>le</strong> suivi technique. ”RECHERCHE PUBLIQUELancement de <strong>Bretagne</strong> Valorisation,interface entre l’université et <strong>le</strong>s entreprisesInitiée par <strong>le</strong>s quatre universités de <strong>Bretagne</strong>, l’Eco<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong> supérieurede chimie et l’Insa de Rennes, <strong>Bretagne</strong> Valorisation entend promouvoir<strong>le</strong>s résultats de recherche publique auprès des PME-PMI et desgrands groupes, en France et à l'étranger. Pour ce faire, el<strong>le</strong> dispose dechargés d'affaires implantés sur <strong>le</strong>s sites de recherche, d’un portefeuil<strong>le</strong>commun de titres de propriété intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong> et de l’appui financierd’Oséo Anvar.Contact : 02 99 14 11 331Largement au-dessus de la moyenne des autres régions (+35 %),la dépense bretonne en R&D dépasse de 25% <strong>le</strong> montant moyenenregistré dans <strong>le</strong>s autres régions, hors I<strong>le</strong>-de-France.62 % des investissements bretons de R&D sont financéspar <strong>le</strong>s entreprises (650 millions d’euros), 38 % par<strong>le</strong>s administrations dont 45 % par <strong>le</strong>s universités2Agence nationa<strong>le</strong> de la valorisation de la recherche3L’opération nationa<strong>le</strong> Prédiagnostics Propriété Industriel<strong>le</strong> illustre <strong>le</strong>sdispositifs efficaces proposés aux PME afin d’appréhender <strong>le</strong>s avantagesconcurrentiels qu’el<strong>le</strong>s peuvent tirer de la PI. Cette opération àl’initiative de l’Inpi associe éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s Arist, services des ChambresRégiona<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong> a donné lieu depuis sa création en <strong>Bretagne</strong> en 2004 àprès de 30 pré-diagnostics par an.4Entreprises et recherche privée en Finistère– Synthèse de l’étude Cocef – Juil<strong>le</strong>t 20055Association nationa<strong>le</strong> des agences événementiel<strong>le</strong>s.Emily mise sur de nouveaux axes de travailProche de la production,son bureau d’études travail<strong>le</strong>à l’amélioration de ses godets,tandis que sa R&D développedes produits pour d’autressecteurs.Godet aérateur de compostChez Emily (Tréflévénez-29), la R&Dc’est “ un vrai service avec trois personnes,un technicien-responsab<strong>le</strong>et deux autres à la conception ”, seréjouit Nicolas Le Bars, directeurcommercial et marketing de cettePME de 70 salariés (10 millions d’eurosde CA) connue pour ses godetsà vis et autres chargeurs qui s’adaptentaux tracteurs. Avantage de cette R&Dintégrée qui vient compléter <strong>le</strong> bureau d’études(trois stations CAO, un atelier prototypes) ?“ Concevoir des produits faci<strong>le</strong>s, développésen quelques mois seu<strong>le</strong>ment qui vont rapporterdu CA très vite ” mais aussi des innovationsplus lourdes. Parmi <strong>le</strong>s gros projetsréalisés : un godet aérateur de compost (2 ansde R&D !) entrepris via un partenariat avec unbureau d’ingénierie extérieur. “ On a rebondisur l’étude pour élargir l’idée aux stationsd’épuration qui ont besoin de traiter <strong>le</strong>s boues,développe Nicolas Le Bars qui citeun autre exemp<strong>le</strong> d’innovation “ unelame de déneigement pour <strong>le</strong>sgrandes surfaces de la GMS qui ontdes problèmes quand la neige gêne<strong>le</strong>s parkings. ” Une idée (déjà 16 %du CA) qui n’aura pris “ que deuxmois pour la sortir. Son avantage,c’est que la lame peut être fixée sur<strong>le</strong>urs chariots élévateurs… ” De cescroisements de recherches et d’expertisedans son métier, Emily,“ positionnée à 100 % sur l’agricultureil y a 4 ans ” a su se diversifier.“ 1/3 des affaires dansl’agriculture, un autre dans l’industrieet <strong>le</strong> dernier dans <strong>le</strong> BTP Environnement,c’est comme ça que je vois notre activité. ”Encore faut-il se donner <strong>le</strong>s moyens de sapolitique : “ oui, la R&D c’est un investissement,3 % de notre CA, mais on a maintenantplus d’un an de travail assuré. ”38BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 2006


Formation - emploiJOURNÉE DÉCOUVERTE DES MÉTIERSStalaven accueil<strong>le</strong> <strong>le</strong>s conseil<strong>le</strong>rs d’orientationA l’initiative de la CRCI et de l’Abea(Association bretonne des entreprises agroalimentaires),dans <strong>le</strong> cadre d’une conventionavec la cellu<strong>le</strong> académique des relations avec<strong>le</strong>s entreprises, huit professeurs et conseil<strong>le</strong>rsd’orientation ont participé à la journéeDécouverte des métiers organisée parStalaven <strong>le</strong> 29 mars dernier.“ Il est absolument nécessaire d’actualisernos représentations des métiers. Nous effectuonsentre cinq et dix visites d’entreprisechaque année, rappel<strong>le</strong> Alain Tourbot, directeurdu CIO de Saint-Brieuc. C’est une occasiond’approfondir notre connaissance dutissu économique et de repérer <strong>le</strong>s évolutionspour donner une image concrète de l’activitéde l’industrie aux jeunes qui nous interrogent. ”“ Nous avons ainsi découvert l’importancedes métiers de la logistique, de la maintenanceet du commercial, précise Marie Pau<strong>le</strong>Aude-Drouin, directrice du CIO de Guingamp.En production, nous avons constaté la placeprise par <strong>le</strong> pilotage de machines et la satisfactiondu personnel à travail<strong>le</strong>r dans un secteurbien organisé, malgré des conditions detempérature diffici<strong>le</strong>s. ”“ C’est d’ail<strong>le</strong>urs sur cespostes que nous constatons<strong>le</strong>s besoins <strong>le</strong>s pluscriants, souligne PaulMarie Fonteneau, directeurde l’espace formationchez Stalaven. Nousavons pu faire valoirl’existence de postesintéressants, qualifiés,non répétitifs et <strong>le</strong>s principesde notre politiquesocia<strong>le</strong>. Cette journées’inscrit dans un programmed’ouverture aux jeunes et aux enseignants(notamment à travers <strong>le</strong>s visites et <strong>le</strong>sstages), visant à donner une image réaliste denos métiers. ”■ Clotilde ChéronPRATIQUES■ “Quand on évoque la traduction, <strong>le</strong>s PME du 22 tendentl’oreil<strong>le</strong>, un peu interloquées.” Avec une expertise qui vise <strong>le</strong> marchéinternational (80 % anglais, 20 % distribués entre <strong>le</strong> marché al<strong>le</strong>mand,italien, espagnol…), Liberty Consulting (Saint-Brieuc) connaît un développementencourageant (500 000 euros de CA, 5 personnes).“Intervenant tout à la fois pour la pharmacie, à qui el<strong>le</strong> propose des servicesciblés aux laboratoires de France et de Navarre (près de 50 clientsnationaux), la société a décidé de se diversifier dans l’accompagnementdes PME, explique Patrick Mack. Qu’il s’agisse de faire traduire <strong>le</strong> manueld’une machine, avec son jargon spécifique, des normes, des brevets…ou d’envisager <strong>le</strong> marché des Peco, avec ses procédures…” Plus-valuede la société ? “Lancer des requêtes selon <strong>le</strong>s domaines spécialisés et netravail<strong>le</strong>r qu’avec des traducteurs installés dans <strong>le</strong> pays-même visé. C’està ce prix qu’on garantit une parfaite connaissance des marchés.”Contact : 02 96 61 38 42■ Travaux publics –travaux pratiques.Tisser très tôt des liensavec <strong>le</strong> monde del’éducation nationa<strong>le</strong> –faire découvrir <strong>le</strong>s activités,la profession et<strong>le</strong>s filières de formationdu CAP auxéco<strong>le</strong>s d’ingénieurs : laFédération bretonnedes travaux publicsest en “campagne”.Du 3 au 14 avril, 43 entreprises de travaux publics se sont mobilisé pourouvrir <strong>le</strong>urs chantiers à 1 100 collégiens de 57 classes. Travaux pratiquesdonc pour l’entreprise Amec Spie qui recevait <strong>le</strong> 3 avril au Rheuune classe de 3 ème du collège de l’Adoration. Vincent Hue, conducteurPhoto : A. Renaultde travaux, a mis en avant la très grande diversité des métiers, uneautonomie bien appréciab<strong>le</strong> et l’ouverture de la profession auxfemmes. Pour l’éducation nationa<strong>le</strong>, ces portes ouvertes, qui entrentdans <strong>le</strong> cadre du dispositif expérimental de découverte professionnel<strong>le</strong>,sont plus une ouverture sur <strong>le</strong> monde du travail que destinées àdéterminer des voies d’orientation.■ Le Conseil général du Morbihan a officiel<strong>le</strong>ment lancé unenouvel<strong>le</strong> aide aux entreprises désireuses d’investir dans l’améliorationdes conditions de travail. Cette aide dénommée Actem, vise toutes <strong>le</strong>sentreprises artisana<strong>le</strong>s et industriel<strong>le</strong>s de production dont l’effectif estau moins égal à 5 salariés. Une participation financière est prévue pourla partie Etudes et pour la partie Investissements. L’Anact <strong>Bretagne</strong>intervient aux côtés de la CRAM, la MSA et l’OPPBTP pour rendre unavis technique sur l’effectivité du projet.Pour en savoir plus : jean-françois.thomas@cg56.frVotre Agence Loca<strong>le</strong>partenaire de vos recrutementsBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 200639


JuridiqueMaître Patrick BoquetMaître Alain GourantonBAILLEURS ET LOCATAIRES COMMERCIAUXQuelques questions à se poserPRATIQUESEntretien entre Maître Patrick Boquet – avocat –et Maître Alain Gouranton – notaire.En matière de loyer commercial, il y a des vil<strong>le</strong>s sinistrées ; lava<strong>le</strong>ur locative dépend de la santé économique du local. A Rennes, <strong>le</strong>sdeux derniers mois ont été dramatiques pour <strong>le</strong>s commerçants, et noussommes dans <strong>le</strong> “glauque”, comme disait récemment B.H.L. : on nesait guère où l’on va. Trois points forts orientent l’analyse en matièrede baux commerciaux : la détermination du loyer, l’importance desclauses du bail, et <strong>le</strong> renouvel<strong>le</strong>ment de ce bail. Sur <strong>le</strong> premier point,<strong>le</strong> bail<strong>le</strong>ur ne dispose pas toujours des éléments de surface pondéréequi lui seraient nécessaires pour discuter du loyer.On devrait toujours avoir fait établir une expertise de va<strong>le</strong>ur pondéréeavant de discuter du loyer.Exact. Il faut avoir un rapport d’expertise et tenir compte del’importance économique du quartier. A Rennes, <strong>le</strong> Nord et <strong>le</strong> Sud dela Vilaine ont quasiment inversé la situation d’il y a quarante ans, <strong>le</strong> Nordayant beaucoup perdu de sa va<strong>le</strong>ur au profit du Sud.Le bail<strong>le</strong>ur doit être réactif en invoquant une amélioration des facteurslocaux de commercialité lors de la conclusion du premier bail ultérieur.Le bail<strong>le</strong>ur peut améliorer son bail en transformant une négociation pécuniaireen une négociation sur tel<strong>le</strong> ou tel<strong>le</strong> clause, par exemp<strong>le</strong> pour obtenirune clause concernant la charge des travaux exigés par l’autoritéadministrative.Et cela va jusqu’aux mises aux normes induites par l’exercicede l’activité, et concerne toutes <strong>le</strong>s clauses de travaux. Mieux vautsavoir lâcher un peu d’argent pour négocier <strong>le</strong>s clauses du bail.Avec <strong>le</strong>s clauses d’exclusivité en usage dans <strong>le</strong>s centres commerciaux,on aboutit parfois à des situations ubuesques… Les clauses d’exclusivitésont d’ail<strong>le</strong>urs parfois écartées, avec un mécanisme de recoursen garantie du bénéficiaire de la clause contre <strong>le</strong> bail<strong>le</strong>ur, et du bail<strong>le</strong>urcontre celui de ses locataires qui a fait écarter cette clause d’exclusivité,pour pouvoir exercer la même activité.Une clause d’exclusivité est destinée à lancer un centre commercial,et doit donc être limitée dans <strong>le</strong> temps : en gros, deux périodestrienna<strong>le</strong>s ou la durée d’un bail. Il ne faut pas oublier que la même clausepeut servir, puis desservir, <strong>le</strong>s intérêts d’une partie. Il faut se méfier,dans <strong>le</strong>s centres commerciaux, des contrats déséquilibrés au profit dubail<strong>le</strong>ur, et <strong>le</strong> preneur ne doit pas signer sans l’avis de son conseil, afinde ne pas être aveuglé par l’attractivité d’un centre commercial.C’est <strong>le</strong> cas notamment en matière de pas-de-porte avec un retour debâton ultérieur pour <strong>le</strong> bail<strong>le</strong>ur au bail suivant, <strong>le</strong> pas-de-porte étantconsidéré comme un surloyer.Beaucoup de bail<strong>le</strong>urs ne comprennent pas cela, car peud’entre eux pensent à calcu<strong>le</strong>r l’incidence du pas-de-porte. Pour <strong>le</strong>renouvel<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> premier conseil à donner aux locataires est de nepas laisser fi<strong>le</strong>r la durée du bail jusqu’à plus de douze ans, ce qui entraîne<strong>le</strong> déplafonnementEn rappelant que <strong>le</strong> bail<strong>le</strong>ur sera irrecevab<strong>le</strong> à invoquer une cause dedéplafonnement s’il ne <strong>le</strong> fait pas dès <strong>le</strong> premier bail suivant l’événementqu’il invoque, exemp<strong>le</strong> : création de parking ou de voie piétonne.Tout à fait. Le parking Hoche a provoqué d’importants déplafonnementsau profit de certains, alors que d’autres semb<strong>le</strong>nt ne pasavoir invoqué sa création.La jurisprudence fait un sort privilégié au preneur quant à la va<strong>le</strong>ur locativeet à son incidence sur la fixation du loyer. On peut se demandersi cette discrimination est justifiée au regard du droit positif, puisqu’unbail<strong>le</strong>ur qui n’évoque pas en temps uti<strong>le</strong> une clause de déplafonnementne pourra pas faire appliquer la va<strong>le</strong>ur locative, tandisqu’un locataire qui a pourtant accepté en connaissance de cause uncertain montant de loyer à son entrée dans <strong>le</strong>s lieux pourra ensuite évoquerla va<strong>le</strong>ur locative lors du renouvel<strong>le</strong>ment du bail.Vous voyez apparaître ce problème parce qu’il y a eu une actionen justice. Le propriétaire s’évite bien des ennuis en soupesant <strong>le</strong>poids d’une transaction et en sachant discuter avec son locataire. Lespropriétaires ont tout intérêt à composer.Une rupture des pourpar<strong>le</strong>rs peut aboutir à de très mauvaises surprises,c’est-à-dire l’application de la va<strong>le</strong>ur locative.Nous en avons des exemp<strong>le</strong>s locaux, et la va<strong>le</strong>ur locative peutaboutir à faire diminuer <strong>le</strong> loyer lors d’un renouvel<strong>le</strong>ment. Enfin, on doitrappe<strong>le</strong>r aux commerçants de ne pas oublier <strong>le</strong>s déclarations régulièresde TVA., ainsi que l’imputation des loyers déductib<strong>le</strong>s fisca<strong>le</strong>ment,portant sur la partie commercia<strong>le</strong> et non pas la partie habitation.40BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 2006


Culture■ La surprenante histoire de Claude-JeanDesvignes, jeune dirigeant, retrace l’histoire d'unentrepreneur dans une économie mondialisée etconcurrentiel<strong>le</strong>. Ce journal est <strong>le</strong> récit d'une quête pourentreprendre autrement et développer une autre visionde la performance. Claude-Jean, dirigeant d’uneentreprise de packaging, est amené à se remettre encause à la suite de la perte d’un de ses principauxclients. Il s’interroge sur son mode de management,son rô<strong>le</strong> de dirigeant, ses rapports avec ses salariés,ses clients, ses fournisseurs mais aussi sur ses responsabilitésface à ceux qui l’entourent. Publié par <strong>le</strong> CJD auxéditions d’Organisation, cet ouvrage a été adapté à la scène pour une tournée nationa<strong>le</strong> quis’est achevée fin avril au casino du Val André dans <strong>le</strong>s Côtes d’Armor.Contact : CJD Côtes d’Armor : 02 96 79 17 90■ L’économie bretonne en 14 indicateurs vient de paraître.Publiée par la Conférence des chambres économiques de <strong>Bretagne</strong>(Coceb), cette nouvel<strong>le</strong> édition synthétise <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s donnéesrégiona<strong>le</strong>s de l’agriculture, de l’artisanat, du commerce, de l’industrieet des services et ce, à travers 14 indicateurs clés. C’est ainsi qu’aufil des pages nous découvrons <strong>le</strong> nombre d’entreprises par secteurd’activité, <strong>le</strong>ur poids et <strong>le</strong>ur évolution dans l’ensemb<strong>le</strong> national; <strong>le</strong> fluxde créations, reprises et défaillances d’entreprise, l’emploi détaillé etcomparé à l’échelon national, <strong>le</strong>s investissements corporels, ceux enformation continue et bien sûr <strong>le</strong> CA et la va<strong>le</strong>ur ajoutée des entreprisesbretonnes par grand secteur d’activité.Ce véritab<strong>le</strong> panorama del’économie bretonne s’adresse à tous <strong>le</strong>s décideurs politiques et économiques.Il est disponib<strong>le</strong> auprès du service information économiqueet prospectif de la CRCI <strong>Bretagne</strong>.Contact : 02 99 25 41 04■ Trop forts <strong>le</strong>sBretons ! “Ah, vous êtesBreton !” En des tempspas si lointains, l’exclamationvalait son pesantde condescendanceironique. Les temps ontchangé. La <strong>Bretagne</strong>s’est modernisée sansrenier sa culture. El<strong>le</strong> a imposé son originalitésans rompre avec son authenticité.Scar<strong>le</strong>tte Le Corre, Hervé Bel<strong>le</strong>c, Michel-Edouard Lec<strong>le</strong>rc, Patrick Poivre d’Arvor et<strong>le</strong>s autres… Ils sont 25 Bretons audacieux àavoir livré <strong>le</strong>urs souvenirs d’enfance et “<strong>le</strong>ur<strong>Bretagne</strong>” au journaliste Paul Burel.Témoignage émouvant pour Daniè<strong>le</strong>Evenou, humoristique pour Yves Coppensqui à 11 ans découvrait son premier sque<strong>le</strong>tte…de vache sur une plage ou RozennMilin qui à 7 ans voulait devenir “bonnesœur”… Des portraits étonnants, émaillésd’anecdotes et de bons mots que <strong>le</strong>s dessinsde Nono ont croqués avec dé<strong>le</strong>ctation.Editions Ouest France : 02 99 32 58 29PRATIQUESLe sudoku n°172 D’ALAIN LE BORGNE9 2 62 12 3 4 77 5 46 1 85 83 6 45 3 68 7 9Solution dans <strong>le</strong> numéro 173 - Juin 2006BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 200641


AnnoncesPRATIQUES> 35 – Rennes et environs 02 99 79 33 34■ METROPOLIS III - Bel<strong>le</strong> situationproximité Atalante BeaulieuLiaisons bus direct avec centre vil<strong>le</strong>et gare. Desserte rapide Rocade Nord.Nouveau programme tertiaire : 5.740 m 23 immeub<strong>le</strong>sLivraison 1 er bâtiment : 1er trim. 2007■ RENNES - LA POTERIE - Bureaux : 2 plateaux de 245 m 2 brutsde béton - Aménagements en fonction des besoins du preneur.A LOUER■ AU CŒUR DE LA ZI SUD ESTEntrepôt 1.740 m 2 - 200 m 2 bureaux1.540 m 2 d’entrepôt isolé et chauffé.Terrain clos 3.800 m 2A LOUER / A VENDRE> 14 – Caen et environs 02 31 43 01 01■ MONDEVILLE - Bureaux en bon état2.000 m 2 divisib<strong>le</strong>s par lot de 500 m 2possibilité de stockage sur 1.000 m 2160 parkingsA LOUER■ GIBERVILLEprox. périphérique sud - entrepôt1.500 m 2 couverts - bureaux / exposition/ stockage - Terrain clos : 6.000 m 2A VENDRE> 44 – Nantes et environs 02 40 35 05 48■ VERTOUBâtiment industriel 2.000 m 2 de stockageet 300 m 2 de bureaux - hauteur 8 m2 portes à quai et 1 porte à niveauA VENDRE■ ST HERBLAIN - Dans un environnementdynamique - Immeub<strong>le</strong> indépendantneuf de 1.300 m 2 en R+2 divisib<strong>le</strong>sà partir de 450 m 2 .Disponibilité 4 ème trimestre 2006A LOUER / A VENDRE> 22 – St Brieuc 02 97 37 35 35■ TREGUEUX - dans parc tertiaireConstruction d’immeub<strong>le</strong>s de bureauxindépendants à partir de 530 m 2divisib<strong>le</strong>s par plateaux - parking.A LOUER / A VENDRE■ SAINT BRIEUC - Proche centre vil<strong>le</strong>immeub<strong>le</strong> de bureaux de 3.073 m 2divisib<strong>le</strong>s - parking. Livr. début 2007.A LOUER / A VENDRE■ SAINT BRIEUC - ZA de Beaufeuillageconstruction locaux d’activités -3.000 m 2 - divisib<strong>le</strong>s - Livrés fin 2006.A LOUER> 29 – Brest et Quimper 02 98 33 70 77■ BREST Kergaradec : entrepôt d’environ300 m 2 sur environ 1.000 m 2 clos.■ QUIMPER zone attractive - Entrepôtsemi commercial de 1.225 m 2 - très be<strong>le</strong>mplacement - A LOUER■ Bordure voie express BREST / QUIMPER : Bâtiment industrielde 4.300 m 2 sur terrain 13.000 m 2 - 20 quais nive<strong>le</strong>urs - Bel état> 49 – Angers 02 40 35 05 48■ CHOLET : bâtiment industriel de 1.200 m 2 sur terrain 5.000 m 2Bureaux climatisés et cablés.A VENDRE> 56 – Lorient et Vannes 02 97 37 35 35■ LORIENT - Centre d’affaires Monistrolimmeub<strong>le</strong> de bureaux de 2.976 m 2divisib<strong>le</strong>s - parking - Livraison fin 2006.A LOUER / A VENDRE■ LORIENT - ZI Kerpont : local industrielde 2.500 m 2 divisib<strong>le</strong>s en plusieurs lots.A LOUER / A VENDRE■ Proche VANNES - bordure 4 voies - bât. industriel 1.056 m 2sur terrain 5.000 m 2 .A LOUER■ PLOEREN : local activités 1.000 m 2 avec vitrine et bel<strong>le</strong> façadecommercia<strong>le</strong> sur 4 voies.A LOUER42BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 2006


S E L E C T I O N SBUREAUX A LOUER• 35 à 65 m 2 - RENNES CENTREet périphérie, Libre rapidement• 80 et 84 m 2 - RENNES CENTREet périphérie pour prof. libéra<strong>le</strong>s• 103 et 105 m 2 - RENNES CENTREavec parkings - Libre de suite• 169 m 2 - bon étatlibre - CESSON près rocade• 198 m 2 - Rez de chausséeRENNES EST• 288 m 2 (ou 144 x 2) Bon étatLibre - Immeub<strong>le</strong> récentCESSON• 720 m 2 - RENNES ESTImmeub<strong>le</strong> autonomeA VENDRE ou A LOUERIMMEUBLES BUREAUXAUTONOMES• 113 m 2 - RENNES NORD - Rdc3 parkings - Libre rapidement• 161 m 2 - CESSON4 parkings - Libre fin 2006• 400 m 2 + 12 parkings - RENNESNORD - Libre - A VENDRE• 205 - 237 m 2 - Rdc Immeub<strong>le</strong> neufavec 15 parkings - RENNES OUESTLOCAUX REZ DE CHAUSSÉERENNES ET PÉRIPHÉRIE• Bureaux ou locaux com. 113 m 2 +1 garage - RENNES NORD• Local commercial et bureaux230 m 2 - Vitrine - Libre rapidementLOCAUX ACTIVITESA LOUER• 390 m 2 (dont 150 m 2 de bureaux)libre - zone activité VERN• 590 m 2 (dont 120 m 2 de bureaux)libre - zone activité VERN• 900 m 2 - bureaux, stockage, atelierlibre - RENNES EST - CESSON• 1 500 m 2 - ENTREPÔT, libre -RENNES OUEST• 1 655 m 2 - Atelier, dépôt, bureauxmi 2006 - RENNES OUESTAutres sites, nous consulter1, Place Général Giraud (35000) RENNESTél. 02 23 42 42 42 - Fax 02 99 30 21 28E. Mail : P.Guimont@giboire.fr - R.Milon@giboire.frNégoce de mobiliers et produitsde décoration de jardinFrance et internationalClientè<strong>le</strong> : Grandes surfaces spécialiséesou de bricolage sans référencement nationalRépartition des ventes :72 % marché français ; 13 % point de venteen propre ; 10 % export ; 5 % internetC.A. 31/12/2004 : 1.700 K€Résultat d’exploitation : 5 %Effectif moyen : 3 personnesEntreprise représentant une base commercia<strong>le</strong>solide pour développer l’offre produits à partird’un sourcing élargi. Développement pointsde vente ouverts aux particuliers et internet.Service aux industriesClientè<strong>le</strong> : Industries31/12/2005 31/12/2004C.A. > 6 800 K€ > 5 600 K€RN retraité 5 % 5 %Effectif moyen :7 personnesActivité positionnée en niche. Possibilité dedéveloppement par croissance externe sur <strong>le</strong>territoire national. Accompagnement possib<strong>le</strong>d’un des associés. Cause : départ d’undes dirigeants pour raison de santéCession : 100% des titresPour toute demande de renseignement, achat, cessionJTB ENTREPRISES :RENNESFélix JOLIVETLe Quirinal • 16, mail Anne-Catherine35000 RennesTél 02 23 400 400 - Fax 02 23 400 403E-mail : JTB1@wanadoo.frAnnoncesAffaires à céder(Grand Ouest)1. Exploitation forestière, scierie,fabrication d’emballages en boisC.A. : 3,2 M€ KP : 1,5 M€2. Distribution peintures industriel<strong>le</strong>s(carrosseries)C.A. : 2,8 M€3. Négoce de mobilier de bureauxauprès de professionnelsC.A. : 1,0 M€Entreprises recherchées(Région Ouest)Investisseur national recherchetoutes entreprises exerçant une activitéproche du bâtiment “In Bonis” :. serrurerie,. couverture, étanchéité,. plomberie,. é<strong>le</strong>ctricité,. peinture,. cloisons,. maintenance,. menuiserie bois.Ces entreprises devront être situéesprès de l’agglomération nantaise.NANTESJacques THIÉBAUT16, rue Marie-Anne du Boccage44 000 NantesTél 02 40 69 29 90 ou 06 11 88 75 24E-mail : JTB2@wanadoo.frPRATIQUESSolutions des jeux D’ALAIN LE BORGNE numéro 1719 3 6 4 7 8 2 1 52 5 4 6 1 3 9 8 77 8 1 9 2 5 4 6 35 1 3 8 6 2 7 9 46 2 7 1 4 9 3 5 84 9 8 5 3 7 1 2 61 6 2 7 8 4 5 3 98 7 9 3 5 1 6 4 23 4 5 2 9 6 8 7 11 2 3 4 5 6 7 8 9I B O O M E R A N GII A B A C E R E EIII G E N T L E M E NIV A R E A L U EV R A I D I R E RVI R G A R D E R AVII E P E L E ESLVIII U L U L E R P IIX S A X E O I E SX E N E N G L U EXI S E N S U E L L EBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°172 • MAI 200643

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